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Siestacorta

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Discussion : Quand le passé revient, gérer et vivre le présent.

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Siestacorta

le jeudi 16 janvier 2020 à 22h54

ourscalin
Le plus important est le projet de vie commun, voir que l'on est bien ensemble et que tout seul on ne peut combler l'autre....

Ben ça peut arriver, mais rien ne dit que c'est obligatoire, nécessaire, mieux qu'autre chose...

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Discussion : Quand le passé revient, gérer et vivre le présent.

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Siestacorta

le jeudi 16 janvier 2020 à 21h48

ourscalin

Beaucoup de chose se sont passées, sans rentrer dans les détails.
Beaucoup lu, introspecté.
J'ai avancé, la jalousie gentillement rangée, beaucoup plus de compersion, de compréhension, d'écoute....
Ce chemin a pris 10 mois environ, je l'écris pour dire que c'est possible.
Coucou à tous. À vous lire

Happy de lire ça :-)

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Discussion : La relation poly hiérarchisée : une structure soumise à fortes tensions

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Siestacorta

le jeudi 16 janvier 2020 à 21h47

L'anarchie n'est pas l'anomie.
L'anarchie c'est l'absence de pouvoir, l'anomie c'est l'absence de règles. Et c'est très différent...
Une citation connue dit que l'anarchie, c'est l'ordre moins le pouvoir.
Donc oui, les anarchistes aiment au contraire beaucoup se prendre la tête pour préciser les choses, parce que pour que les accords entre individus fonctionnent sans qu'on joue sur des rapports de domination, on a intérêt à être précis.

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Discussion : Les critères de satisfaction dans une (ou plusieurs) relation(s)

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Siestacorta

le mercredi 15 janvier 2020 à 10h06

critères (non-exhaustifs) :
- je peux me faire une idée de la prochaine rencontre (et je vise large, je peux penser en heures ou en années), j'ai espoir et si possible confiance que l'autre aura cette perspective commune avec moi
- j'ai un ou plusieurs protocoles de communication qui sont explicités (tous les jours ou pas, oral ou écrit...)
- je connais des moyens de satisfaire les besoins exprimés par l'autre dans la relation et je sais quoi faire concrètement, et je n'ai pas à m'oublier pour le faire
- j'ai des besoins exprimés et ils sont possibles à satisfaire sans que l'autre s'oublie pour la relation (et pour moi).
- on espère que ce qu'il y a de bon dans la relation dure, mais ce qui doit changer peut changer, tant que chacun estime que l'entretien du lien répond assez bien à ses besoins.

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Discussion : Les critères de satisfaction dans une (ou plusieurs) relation(s)

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Siestacorta

le mardi 14 janvier 2020 à 21h25

Je crois qu'un des textes qui, un peu par la bande, parlait pas mal de ça, c'est celui sur l'escalator relationnel.
Que j'avais traduit à la truelle il y a un moment, mais qu'est pas dans un état super montrable...

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Discussion : La relation poly hiérarchisée : une structure soumise à fortes tensions

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Siestacorta

le mardi 14 janvier 2020 à 21h10

Bon, sinon, moi qu'ai un faible un peu honteux pour les métaphores bien épaisses, j'ai retrouvé quelque chose qu'apporte rien - mais rien - au débat, mais qui me grattait l'oreille depuis le début...

"C'était comme deux rivières,
qui voulaient se croiser
et rouler un hiver,
dans le même lit,

on est comme ces rivières,
qui ont pas trouvé la mer,
qui se séparent
quand l'hiver est fini.

(...)

Je suis l'amant des grands espaces,
qui vous ressemble un peu par goût,
pour votre envie comme une menace,
les nerfs à bout, je rêve aussi.

Je révèle
dans une chambre noire,
l'épreuve de nos vies bancales,
une mise à jour de nos déboires,
le souvenir d'un idéal,

je voulais mourir d'une mort lente,
apaiser mon amour près de vous,
je vais mourir d'un mort violente,
puisque les maris sont jaloux."

Zézé Mago - L'amant - Demain l'impossible

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Discussion : La relation poly hiérarchisée : une structure soumise à fortes tensions

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Siestacorta

le vendredi 10 janvier 2020 à 11h29

artichaut

Je m'étonne que ce fil omet de signaler que c'est surtout pour le tiers (rabaissé au rang de de secondaire) que la hiérarchie est difficile à vivre.

M'sieur, m'sieur, c'est pas vrai, j'avais répondu bon, @là.

Siestacorta

la promesse d'ouverture poly à un tiers-aimé est quand même souvent vachement trompeuse, et (...) c'est pas la structure qui le paie, c'est les gens. Le tiers, puis les encouplés.

Je m'autocite sans vergogne.
Je décris à la suite de Vaniel un inherent vice du système hiérarchique, mais je pense qu'il trouve son pendant dans l'AR.

Les intentions ne sont pas mauvaises, même pas dans le premier cas. Je pense que parce qu'on vit soi-même ces relations avec tous nos projets ethicsproof, la part d'oppression est impensée. On est les gentils, appliquer à soi-même une grille de lecture critique de notre façon de formaliser les relations est pas gagné, surtout quand on a bien réfléchi au projet sur le papier.
Passer minimum cinq ans en thérapie ou en analyse avec comme sujet "comment je peux aimer", vous le de devez à tous vos partenaires, voilà c'que j'dis.
Avant ça, interdit de câliner, bande de sauvages.

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Discussion : Comment ne plus mentir?

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Siestacorta

le jeudi 09 janvier 2020 à 08h26

Je vais pas défendre le mensonge... Mais les règles que vous avez fixées peuvent manquer de pragmatisme, ou avoir été énoncées sans chercher ou assez intégrer derrière les peurs et les besoins qui les motivent. Vous vous connaissez, donc ça ira tout seul. Sauf que la situation est nouvelle, et que vous vous connaissez pas si bien avec celle-ci. Et qu'en plus, on change un peu, parfois grâce à la relation durable qu'a aidé à nous construire... différemment d'au moment où on est tombé amoureux.

Du coup, on se bute dans les règles, pas mal dites, mais mal comprises, et le cadre d'action et de dialogue prépare les situations où le mensonge sera ressenti comme une solution.
Typiquement, une exclusivité de gens qui veulent ignorer l'impermanence des certitudes sentimentales, elle prépare le terrain aux occasions d'adultère.
Ou une non-exclusivité qui pose ouatmille conditions (pas les personnes chatain qui aiment le vin ou le cinéma ou qui habitent entre chez nous et la prochaine station de tgv et tu me demandes l'autorisation de penser à tes collègues), ou une non-exclusivité qui refuse de penser son organisation ("je ne veux rien savoir mais dès que je devine ce sera l'enfer")....ça favorise les mensonges. Surtout quand on a pas en plus de règles autres que "on se connait bien" pour se parler...

Je ne dis pas qu'on doit s'absoudre pour autant de mentir dans ces conditions défavorables à la simplicité, parce qu'on participe aux blessures et à l'histoire et qu'il y a intention de tromper. Mais je dis que "relation libre", c'est une expérimentation de terrain, yen a peu pour qui ce sera un chèque en blanc dès les premières années avec un passif de couple classique ayant subi des accrocs avant.
Peut-être qu'avant de laisser un nouveau lien naitre, ou avant qu'il se noue, se dire "bon, j'amène cette personne demain au petit-dèj, il se passe quoi" ? Ou une question pratique comme ça, réaliste pour imaginer les impacts des deux mondes... Qui va nous motiver à parler avant de sauter dans l'aventure (faut pas avoir peur, même si c'est pas cette fois-là, l'aventure se représentera sans doute).
C'est pas la panacée, parce qu'on sait aussi que dialoguer en amont c'est parfois titiller des peurs "et elle est jolie, tu dis ?" "et il est super charismatique et il est bénévole aux restos du coeur ?" avant qu'il se soit passer quelque chose... Tous ces dialogues doivent se faire avec pas mal d'écoute, et dans un contexte où on sait consolider la relation, la confiance, de l'intérieur, pas seulement dans le contexte non-exclusif.

Donc comment arrêter de mentir : en continuant à s'aimer, à apprendre à s'aimer de cette façon plus exposée...
En dialoguant, pas pour renforcer et préciser les les règles elles-mêmes, en ajouter à tout va, mais plutôt en en comprenant l'origine (peurs, besoins), et en proposant des façons de dialoguer quand on doute, quand on s'aperçoit que quelque chose met la relation à l'épreuve relation et personnes.
En apprenant à communiquer, donc. Plus facile à dire qu'à faire, mais à moyen terme, moins coûteux sentimentalement que de mentir.

+ : au delà de cette proposition de règles, que veut ta compagne pour elle-même ? Il semble qu'elle soit encore attachée à toi, parce que même déconcertantes, ses demandes et déceptions montrent qu'elle est encore investie.
Mais le contexte de "après que j'ai pas tout à fait été honnête" (heumheumphémisme... : assume, dis les choses telles que tu les a ressenties, le mensonge mais aussi ce qui te motivait, pour pouvoir te connaitre, te comprendre, donc mieux te faire comprendre dans un dialogue constructif. Cache pas la misère et travaille avec pour que ça s'enrichisse), je me demande si ta compagne est pas, peut-être progressivement, en train de se détacher. Ne s'en fout pas encore, mais sait pas trop, et si elle finit par savoir ce serait plus la relaiton qu'elle voulait. Du coup : comprendre que pour l'instant, dans son besoin que tu lui dises, que tu préviennes, il y a son envie, non pas forcément de te contrôler, mais de faire partie de l'histoire.
Il y a probablement des moyens pour que ce soit possible...

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Discussion : La relation poly hiérarchisée : une structure soumise à fortes tensions

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Siestacorta

le mercredi 08 janvier 2020 à 23h42

bidibidibidi

Mais, au final, un polyamour hiérarchique bien mené et une anarchie relationnelle avec de gros projets doivent se ressembler énormément.

"Doivent", non. Je veux dire, il y a plutôt beaucoup de choses qui empêchent ça, un peu comme "un couple mono qui vit pas dans sa bulle ça finit bien par ressembler énormément à un couple poly"... Non, ya quand même des évènements et des projets qui laissent pas facilement les passerelles se monter.
"Pourraient parfois finir par"... peut-être. Disons : "certaines relations non-exclusives partant de principes différents peuvent évoluer jusqu'à des hiérarchies à marges souples ou des anarchies relativement peu actives à peu de pointes", je peux envisager un peu. Mais si on parle de relations pérennes, on parle alors de choix qui se modifient assez profondément pour ne plus ressembler beaucoup à leur propre passé...

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Siestacorta

le mercredi 08 janvier 2020 à 17h52

Oui mais pas seulement pas les mêmes réactions : en l'occurence, en PA, rencontrer d'autres stimuli est, pour les pratiquants, plus que possible comme ça l'est en monogamie, carrément probable et souhaité. Et ces remous de "plusieurs", c'est pas juste remous-monos fois x, c'est vraiment une autre façon de regarder l'horizon, de s'exposer consciemment à la suite. Je veux dire : la réaction, ça vient après le stimuli. L'exploration, c'est un projet en amont.

(on en fait des litres sur la métaphore-fleuve :-) )

J'entends bien que ça remue de toute façon intérieurement, qu'il y a plein de raisons monos de craquer de l'intérieur, qu'on retrouve sans doute dans plusieurs formes de relations. Mais bon, là on parle pas de s'équiper face aux ressentis, mais au changement d'environnement. Je dis pas que l'environnement mono c'est que des eaux mortes, mais que l'exclusivité c'est justement de ne rien changer au cap de toute façon. Les eaux ne seront pas toujours calmes, mais on recommande quand même de chercher ces eaux-là. Il y a un inherent vice commun aux relations amoureuse (croire que le tiers ne changera pas grand chose), mais la relation qu'on engage ou qu'on engage pas avec le tiers change quand même beaucoup ce qu'on peut anticiper (ou renoncer à anticiper) sur le voyage. On va pas prévoir de capote pour une relation exclusive durable, on va pas se demander avec qui on va voir quels amis, on va moins se demander si on peut se voir cette semaine... Bon. Bref. Les stimuli ne sont pas tous inédits, mais leur regroupement en fait un environnement différent.

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Discussion : La relation poly hiérarchisée : une structure soumise à fortes tensions

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Siestacorta

le mercredi 08 janvier 2020 à 17h13

bidibidibidi

1. La forme de relation influe sur l'eau dans laquelle on se trouve.
Les monogames et les anarchistes relationnels croisent sur les mêmes eaux. Ils n'ont pas les mêmes réactions aux mêmes stimulis, mais considérer qu'ils sont sur des océans séparés me paraît faux. Les monogames ont les mêmes désirs et font les mêmes rencontres que tous les autres. Tout le monde se balade en eaux mouvementées.

Oui menfin quand même, tout le monde regarde pas sur la carte les affluents et les confluents et les canaux en se disant "mouarf, mais si on peut passer".

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Discussion : La relation poly hiérarchisée : une structure soumise à fortes tensions

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Siestacorta

le mercredi 08 janvier 2020 à 08h03

Vaniel
D’autre part, je ferais une différence entre hiérarchiser (« classer selon un ordre de valeur ou d’importance ») et établir une priorité temporaire dans son emploi du temps en raison de l’envie et la possibilité de passer plus de temps avec un partenaire (le temps passé avec une personne ne signifiant pas ici que cette personne est plus importante que les autres).

Sur ça je suis d'accord a priori, et avec des gens déjà bien autonomes (solos et/ou inscrits dans un réseau affectif déjà suffisamment dense et nourrissant pour eux).
Mais le temps... Je crois qu'il y a un moment où leur temps ordinaire n'est pas que de la disponibilité, mais où il est besoin de la présence d'un.e.tel.le qui compte, comme continuité affective dans notre vie.
J'ai pas mal de souplesses dans ma vie... L'un de mes conforts affectifs constitutifs actuels est une relation à distance, aux accents amoureux légers. Je peux vivre avec ce mélange de lointain et de confiance. Présent dans d'autres de mes relations plus normées plus quotidienne. Mais je sais aussi que "manquer" des choses alors que ces relations ont ont une temporalité malléable, manquer des temps choisis (parfois cachés sous quelques voiles de confiance trop opaques pour voir les mouvements), c'est manquer l'histoire.
Bref : le temps passé, comparativement, ne suffit pas forcément à dire qu'une relation est plus importante qu'une autre, mais il contribue : le choix de prendre ce temps, selon des quantités idoines, et que ce soit sans doute une contrainte plus ou moins admise comme telle, ça définit la forme spécifique de nos esquifs... (et m'amenez pas les catamarans et les trimarans, hein, on est pas là pour la perf, et nos mers peuvent se peupler beaucoup plus que pendant des courses télégéniques. Frimeurs de fond ! Bulldozers à réactions ! Bachi-bouzouks !)

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Discussion : La relation poly hiérarchisée : une structure soumise à fortes tensions

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Siestacorta

le mardi 07 janvier 2020 à 23h03

duncanidaho

Ça me paraît évident que l'anarchie relationnelle a le moins de règles restrictives et le plus de règles permissives.

C'est probablement vrai et pourtant, je crois que ne penser qu'aux règles de la relation limite la vision d'ensemble... En fait, je crois que quelqu'un qui pratique une forme d'anarchie (l'exigence d'être libre sans qu'un autre nous dise comment, mais sans faire chier tout le monde en passant) va se poser des questions de responsabilité où il se met lui-même beaucoup sous tension (respecter l'autre, connaitre ce que je veux et peux). Et cette tension-là, alors que le projet anar est prévue pour libérer, peut facilement dans sa force être ressenti très fortement dans la relation.

Pour exister autrement que comme absolu, se faire histoire, la relation se fait aussi "limite", dans le sens : pas tout ce qu'on veut, juste ce que c'est.
Autrement dit, deux anarels, à un moment, faut qu'ils passent du temps ensemble, jonglent avec des boulots et d'autres gens... Et s'ils veulent que ce soit une relation, pas de Coupleuh forcément, mais assez vécue, goûtée, nourrissante... ben c'est des engagements, des choix qu'on fait. Comme d'emblée on y va ambitieux, on limite pas les possibilités à l'escalator relationnel ; donc chaque fois qu'on fait autre, alternatif et tout, on se pose des efforts particuliers. (ce que dit @bidibidibidi, c'est ptett plus facile de naviguer en obéissant aux lois autorisées, mais à la base naviguer c'est du taf).

Tout ça peut se passer avec fluidité, souplesse... Mais je crois que la structure morale de pas mal des gens capables d'un choix aussi radical (pensé de la racine jusqu'au fruit) a elle aussi ses limites cassantes, parce que la volonté pour faire ça peut être très tendue. Annoncer "non, je n'accepte pas une contrainte concrète X (pour plein de raisons : sa normitude, le fait qu'elle amoindrit trop, pas seulement ma liberté mais celle d'un tiers-aimé, le fait que moi et tel anarel en fait y a des trucs où on cherche pas du tout la même chose, et ça va être un gros rapport de force à certains moments....)" va pouvoir devenir un bon gros drame existentiel, pas moins profond et conflictogène que lorsque dans un Coupleuh l'un dit "et si on mettait le bout de l'orteil dans une autre façon de penser ? Au début elle sera froide, mais après elle est peut-être bonne... - ça va pas non on va mourir je supporterai pas"
Le tout en ayant l'impression, pour l'avant garde superpoly de se salir à chaque compromis, parce que compromis et compromission c'est pareil, et pis que le compromis c'est déjà une règle, et déjà la Société, déjà nul.

Bon. J'essentialise un poil, mais j'espère surtout montrer pourquoi ce qui est trop rigide pour nager c'est parfois le champion fatigué, pas seulement la structure hiérarchique.

D'un autre côté, ce sur quoi @Vaniel insiste pas tant que ça mais qui me parait pourtant important dans la continuité de sa critique de cadres hiérarchiques, c'est que la promesse d'ouverture poly à un tiers-aimé est quand même souvent vachement trompeuse, et que c'est pas la structure qui le paie, c'est les gens. Le tiers, puis les encouplés. En partie parce que les hiérarques ne se reconnaissent pas facilement comme hiérarques et se disent "nan mais sans étiquaitte, libreuh qwa"; en partie parce que, même quand ils ont conscience du truc, et du poids des règles posées, ils voient pas pourquoi les tensions décrites plus haut sont en premier lieu à la charge du tiers gentiment invité, et ensuite à celle du Coupleuh socleuh - qui va se demander pourquoi ça marche mal, et lutter... contre lui-même plutôt qu'en voguant sur le mouvement.

Je pense que c'est pour tenter de ne pas faire une promesse si fragile que beaucoup préfèrent annoncer d'emblée l'état d'anareliude permanent. Et je pense que cela est à son tour une promesse pas mieux tenable... Avec le petit côté "nan mais anarel ça veut aussi dire qu'à un moment je peux hiérarchiser mais super librement", ben les tiers s'en prennent tout autant plein la gueule.

Bref. Je rejoins @Minora : à la base, c'est des relations humaines. Pas simples. Si yavait un moyen de les faire simples, on l'emploierait tous, presque tous avec succès.

Je pense à ces lignes d'un groupe de pop-rock-prog' :
"Bands,
Those funny little plans,
That never work quite right".
"Les groupes
Ces petits projets un peu bizarres
Qui marchent jamais très bien"

On peut dire ça avec "relations" (et avec "recettes de pâtisseries", aussi).

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Discussion : La relation poly hiérarchisée : une structure soumise à fortes tensions

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Siestacorta

le mardi 07 janvier 2020 à 09h17

J'adhère à l'analyse, je la crois juste et utile.

Je crois qu'il est difficile de n'en rester qu'à la conséquence d'un choix binaire entre anarchie relationnelle et hiérarchie descriptive très rigide (ex : le libertinage, parfois de façon impensée, parfois consciente, ou certains triangles super pas équilatéraux (on parle bien des relations au quotidien, pas des sentiments, - même si la tension vient justement de l'impossibilité d'isoler systématiquement les deux aspects)).
Déjà en mettant des pluriels à anarchie relationnelle et à hiérarchie descriptive, on approche de plus de complexité, donc des amours vécus...

Mais aussi, je crois que dans ce regard critique, on peut ajouter quelques observations sur les bénéfices de la hiérarchie.
Dans le milieu poly qui se voit en cafés, il y a pas mal d'injonctions à l'anarchie... Et bon. Une fois écartés les convertis récents enivrés par les parfums des terres inexplorées pendant les sales saisons, et les gens qui oublient de mettre très centralement la question de la responsabilité personnelle dans "anarchie" (ce sont parfois les mêmes, mais pas toujours), on peut discuter... pour voir que les anarchies sont rarement anomiques (sans forme d'ordre, sans règles communes...).

Et je me demande si ya pas la possibilité de lister et situer un éventail d'accords, qui, selon leur précision, permettrait de placer clairement la description et les besoins de chaque projet relationnel dans des univers éthiques et pratiques, et imaginer de là les travaux à prévoir, les échecs et réussites possibles.

Bon, bref, mégalo théoriste du matin.

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Discussion : Un peu septique ne sait plus quoi penser

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Siestacorta

le lundi 06 janvier 2020 à 01h36

Idealj

je me pose juste la question un poly-acceptant est il vraiment heureux ?même si il fait croire à son/sa partenaire que sa va il n’y a pas de soucis qu’il le vit bien etc dans le fond de sa tête j’ai du mal à croire (a tord peut être) qu’il/elle ne se dit pas si seulement elle/il n’était pas poly.

Ca dépend. Il y en a pour qui c'est un martyr, d'autres qui écartent ça de leur tête efficacement mais qu'aiment pas trop y penser, et d'autres pour qui c'est une totale bénédiction parce qu'ils peuvent enfin finir Zelda. Ou voir des potes. Ou passer du temps avec un enfant d'une première union. Du temps pour soi, un peu plus que dans une relation classique.

Idealj

De même pour le/la poly je suis sûr que y a bien de moment ou il y a un sentiment de culpabilité non ? Je parle vraiment de la relation poly-mono

Ça dépend... Ça va de la culpabilité "mon dieu je fais un truc moche, je mens pas et c'est comme si je mentais" à "ça ira, je vais être à l'écoute et avancer prudemment le temps que ça se décante et je communiquerai bien", et même jusqu'à "youpi on me laisse faire, si jamais ya un soucis on me préviendra, en attendant YOLO".

Idealj
De même que se soit homme/femme il y a ce jours on l’on veut des enfants comment voyer vous vu que vous êtes deux femmes j’imagine se qui a fait que votre homme avait ce plus pour être le père de vos enfants enfin j’arrive pas à tourné ma phrase mais je me dis qu’il y a quelque part une hiérarchie de vos sentiments du moins j’espère nan ?


Ça... dépend !
Oui, souvent, qu'elle soit volontaire ou pas très assumée. Le fait que quelqu'un occupe une place importante depuis longtemps, ça crée des priorités, pratiques souvent, et aussi des "ancrages" dans nos rapports... qui peuvent devenir des privilèges pas bien cools envers les gens qui s'attachent à nous plus tard que le/la premier.e arrivé.e.
Mais on peut aussi être très volontaire pour que chacun se sente pris en compte. Pas égalitairement parce que tout le monde a pas besoin des mêmes choses, mais avec l'idée de faire des efforts pour chaque relation.
Ca c'est les relations. Les sentiments vivent leur vie, comme mono t'es bien placé pour savoir que tu fais pas exprès que ton inquiétude exclusive passe avant ton envie que ton amoureuse soit heureuse avec toi quelle que soit la façon dont ça se passera.

IdealJ
On était ensemble hier soir j’avoue que je n’ai pas osé en reparler, je reste à me posé pas mal de questions je préfère me focaliser sur l’instant présent quand je suis avec elle.

Ya pas le feu, mais garde pas trop ça sous le boisseau... Si le PA aide pour quelque chose pas mal de gens, même ceux qui ne le choisiront finalement pas, c'est en poussant à communiquer clairement sur ce qu'on cherche, ce dont on a besoin.
Communiquer honnêtement peut amener à conclure qu'une relation ne durera pas, mais ça peut aussi, parfois en même temps !, offrir une compréhension aimante de chacun, qui fait qu'on le respecte et se respecte encore plus...

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Discussion : Un peu septique ne sait plus quoi penser

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Siestacorta

le dimanche 05 janvier 2020 à 16h40

Idealj, c'est ton fil. Tu ramènes à tes questions à toi quand tu veux, désolé si on parasite, faut surtout pas que ça t'empêche d'échanger sur ta situation.

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Discussion : Un peu septique ne sait plus quoi penser

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Siestacorta

le dimanche 05 janvier 2020 à 16h34

alinea7
Deux choses très différentes qui sont la conséquence d'un choix en terme de fonctionnement relationnel. Donc pour moi les deux sont questionnés dans le même mouvement.

Ils peuvent, mais ils n'ont pas nécessairement à l'être : pour arriver à un fonctionnement poly, on peut vraiment choisir pour soi de n'avoir qu'une relation et ne rien attendre de spécifique de l'autre sur ce sujet.
Il y a "j'ai besoin", pour une des questions, et "j'ai besoin que tu veuilles", pour l'autre.
Dans un dialogue entre deux personnes qui cherchent un cadre différent, les deux ne demandent pas la même chose, même si une décision commune se fera au nom de la relation.
Les deux peuvent choisir de se consacrer à l'autre, mais un seul demande à cet autre de le faire.
L'un ne pose la question de l'exclusivité que pour lui et peut en rester là, l'autre la pose pour lui, pour la relation et pour l'autre.
Pour moi, c'est pas la même catégorie de question, parce qu'elle ne se pose pas aux même personne, mais aussi parce que les besoins interrogés ne sont pas du même ordre. Des besoins affectifs, quelle que soit le choix dont on parle. Mais dans le cas d'un choix à faire pour l'autre, il y a un moment où ce qu'on imagine pas est censé ne pas être imaginable du tout. Concevable, pas désirable, pas faisable, avant que soi l'autre ne vivions la relation. Tu sais déjà : je bloque sur ça :-) . C'est un choix aussi, mais pour moi c'est un choix qui comprend plus de choses, au fond. Je trouve pas le mot précis pour l'instant...

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Discussion : Un peu septique ne sait plus quoi penser

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Siestacorta

le dimanche 05 janvier 2020 à 11h17

alinea7

Tu es taquin là :-)

Oui :-) , je soulignais que si on jouait à un préjugé sur le côté "si on ne peut qu'être plusieurs avec elle, je suis comme les autres, je compte pas", on pouvait aussi bien raisonner "si on ne peut qu'être le seul avec elle, c'est que ce qu'on veut l'autre fasse la même chose que toutes les autres, et donc qu'elle ne compte pas".

Ce serait résumer le sentiment à ces principes... Et mon point c'est de dire que la réalité du sentiment et l'importance de la personne dépend justement pas de ce genre de principes.

Après,

alinea7
Choisir de se consacrer à un seul amour et désirer que l'autre en fasse autant,

pour moi ce sont deux choses très différentes, et le côté égalitaire (comme quand on le pose comme "seul poly possible", d'ailleurs) me semble simplifier et dissimuler que la seconde partie est, comme "chose qui ne dépend pas de nous" et comme norme, une demande qui mérite plus de questionnements que la première.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Un peu septique ne sait plus quoi penser

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Siestacorta

le samedi 04 janvier 2020 à 18h59

Idealj

en temps normal j’ai déjà tellement de mal à m’accrocher au choses puis j’ai un côté pas insensible ni dure je ne trouve pas le mot précis mais par exemple lors du décès de mon grand père qui était tout pour moi je n’ai pas pleuré ma mère croyait que je m’enfoutais presque alors que pas du tout mais on va dire que montrer mes émotions de base c’est pas vraiment mon truque.

- c'est marrant que tu évoques ta réaction à la mort de ton grand-père, et que cette fille s'occupe de personnes agées. Coïncidence... peut-être. Mais si c'était justement une zone sensible qui demandait à s'exprimer, et que la découverte ici, la surprise pour toit, ce soit que le rapport de "prendre soin de l'autre" (et l'autre âgé) est important pour tes sentiments ?

- peut-être que tu as changé d'époque de ta vie. Tu es plus autonome, plus seul, et peut-être plus exposé qu'avant. Peut-être que ton cœur a besoin de s'exprimer plus, d'être plus entendu. Pas forcément par le polyamour, pas forcément seulement dans l'Hamour, mais on va dire que l'amour est un évènement qui donne accès à un plus grand ensemble de sentiments, de besoins d'attachement.

Idealj

Et j’avoue que je trouve belle la notion d’âme-soeur ! Est ce que je pourrai accepter ces autres amours si je savais que je reste le plus important ? Ou n’être qu’un de ces amours sur la liste de son cœur parmis Pierre Paul Jacques

D'un autre côté, que ce soit Marie, Julie ou Fanchon, si on doit être le seul qu'elle puisse aimer, c'est que c'est être le seul qui compte plus que la personne... Donc que tant qu'il y en a une séduisante qui veut bien qu'on soit le seul, on s'en fout de qui c'est et de ce qu'elle cherche d'autre.
Je veux dire : Pierre, Paul, Jacques ou toi, vous êtes aimés pour qui vous êtes, vous n'êtes pas interchangeables. Pas plus que Marie, Julie et Fanchon ne sont interchangeables dans des relations monos. C'est des gens, des sentiments, de l'amour, mais ni plus ni moins spécial avec l'exclusivité.

Idealj

Une voix dans ma tête me dit il n’y a que les cons qui ne change pas d’avis mais une autre me dit que je suis entrain de lire un bouquin ou je connaît déjà la fin et que c’est un livre sans suite.

Je comprend bien l'hésitation.
Tu sais, elle aussi, elle a sûrement des scrupules. Une des options pourrait être, pour les deux, de dire "nos sentiments sont vrais, tu es quelqu'un de beau, mais ça marcherait pas". Rompre avec amour, c'est pas quelque chose qu'on fait si souvent que ça, souvent la peine prend le dessus, mais en fait, souvent, il y avait quelque chose qui restait au-delà de la relation, et on peut essayer de se le dire... tout en étant honnête sur ce qui aura lieu après.

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Discussion : Un peu septique ne sait plus quoi penser

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Siestacorta

le samedi 04 janvier 2020 à 17h44

Idealj
plusieurs fois tout au long de sa vie sa lui été arrivé d’éprouver de l’amour pour plus d’un homme à la fois.

Sais tu comment ça s'est passé, en pratique ? Pourquoi elle appelle ça "polyamour" : tous les gens concernés étaient au courant ?

Idealj
Bref la conversation a été longue et difficile pour ma part.
Elle m’a dit et je veux la croire que actuellement je suis le seul homme qu’elle côtoie sa lui arrive d’avoir des nouvelles d’un de ses amoureux avec qui elle est resté en contact mais c’est vraiment juste des nouvelles de se que j’ai compris
(...)
Donc oui j’ai peur du futur et de finir par souffrir de tous sa et j’ai cru comprendre que plusieurs de ces relations c’était terminé sur ce genre de motifs.

La rencontre est récente.
Vous êtes encore à un moment où vous pouvez choisir, non pas sans souffrir, mais sans vous pourrir la vie.
Choisir si
- c'est tellement pas ok que même si elle promettait qu'elle rentrerait dans le rang, des envies pourraient rester pour elle, des soupçon pour toi.
- c'est pas ok mais on peut passer à autre chose, elle accroche...
- c'est pas ok mais ça vaut le coup que ça le devienne, parce qu'elle a une liberté et en offre une, et que ça aussi, ça pourrait être bon, quitte à beaucoup bosser.

Idealj
sa lui arrive d’avoir des nouvelles d’un de ses amoureux avec qui elle est resté en contact mais c’est vraiment juste des nouvelles de se que j’ai compris et d’ailleurs je ne veux pas le savoir je crois.

Hm... Ca te ferait pas plaisir de savoir, mais d'un autre côté de toute façon tu te prends déjà la tête. Alors il s'agit pas de la contraindre à donner des détails que tu aimerais pas avoir, mais d'apprendre à pas l'obliger à cacher...
Je veux dire, si tu choisis l'option "d'acc on va polyamourer".

C'est intéressant que tu viennes en parler ici, plutôt que d'envoyer bouler, lui dire qu'elle est pas normale, qu'en fait elle connait rien à l'amour. Intéressant, et on peut t'en féliciter.

J'ai le sentiment que tu admires cette fille, que t'es pas tout à fait dans tes repères, pas seulement relationnels, mais même sociaux.
Je peux me planter, hein, si ça se trouve des gens qui font les musées t'en connais plein... Et si je me trompe, désolé pour les préjugés.
Mais je parle de ça, parce que ça peut jouer sur ta perception des choses... Tu peux aussi te demander, exclusivité à part, si ça collerait. Et pourquoi t'es si épris, alors que d'habitude, tu accroches pas.
Et le polyamour, ça pourrait faire partie des trucs en plus, des façons de vivre différentes qu'elle connait... Et ça pourrait faire partie des choses différentes qui t'ouvrent des perspectives. Il y en a qui t'intéressent, qui te changent, et t'as envie de mouvement visiblement (je veux dire : "génération tinder", ça veut aussi dire que t'as besoin de vivre plein de trucs). Et certains changements peuvent déconcerter, mais ça veut pas dire qu'ils seraient vraiment mauvais. Quand t'apprends à nager, les tasses font pas plaisir, mais tu te jures pas de jamais remettre un pied dans l'eau.

(Bon, et sinon, en tant que poly, je veux pas aimer les femmes ni cette femme, mais ces femmes. Les aimer un peu comme toi tu l'aimes. C'est, à quelques détails formels près, le même amour (quel que soit le sens du mot "amour").
Le fait d'avoir une relation exclusive ne signifie pas que j'aime plus la personne que les autres gens. Ca le fait croire artificiellement, mais en vrai : j'aime quelqu'un, je fais des choses pour qu'on soit heureux ensemble, qu'il y ait d'autres gens ou pas ne rend pas ces choses différentes, je les vis et les fais. Et par ailleurs, il y a des relations exclusives où l'amour est moche, donc ça vaut pas grand-chose comme garantie.
Désolé pour la minute militante).

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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