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Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?
Siestacorta
le mercredi 14 septembre 2022 à 09h51
(ah et aussi : si tu as dit à R. que désormais ton conjoint était au courant, ça a pu faire partie de ce qui l'a décidé à pas y aller. Avec ses petites règles de cinq à sept sans conséquence, il préfèrait sans doute de loin un adultère avec ses contraintes (bien) pratiques qu'une non-exclusivité où il serait obligé de tenir compte de ton mari et n'aurait par ailleurs pas d'excuse pratique pour refuser une perspective qui aille plus loin que des "nuits sans suites".)
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?
Siestacorta
le mercredi 14 septembre 2022 à 09h44
Bonjour @Bluedahlia
merci à toi, et à tous les deux, pour ces confidences riches, réelles, aussi factuelles qu'affectives.
Je ne crois pas que j'aurai le temps d'être très détaillé de suite, mais je note déjà mes premières réactions.
- votre parole posée ici, à tous les deux, montre qu'il y a un désir de compréhension. Je ne sais pas si ça montre la qualité d'un dialogue, ou si ça compense ses limites... tout en montrant qu'il y en a potentiellement un, et sensible encore.
- une partie de tes réactions à la rencontre de Mashkwa et C. semble se baser sur une interprétation en miroir de ta propre expérience. Si je me trompe pas là, tu t'étais racontée un projet limité dans le temps, et as imaginé celui de ton conjoint comme comparable. Non : ce sont des rencontres différentes ; et par définition, dans une rencontre on sait pas ce que ça donnera, ce qu'on ressentira, et on en décide qu'assez partiellement - de ce qu'on fait plus que de ce qu'on éprouve. On peut à certains moments estimer ce que c'est, avoir une idée de ce qu'on ressent, mais pas le mettre dans un type, une case de "relation supplémentaire qui sera comme-ci comme ça mais pas comme ça", c'est source d'erreurs d’interprétation et d'attentes déçues.
- je crois que tu es à la fois lucide sur ce que tu a (pas) vécu avec C. et moins sur ce que tu as ressenti à ce moment, et ce que ça change pour toi et pour toi dans ton couple historique.
Cela a été très passionnel pour toi, et tu es persuadée que c'était "parce que c'était R. et pas un autre". Quelque chose d'accidentel. Je le crois pas trop. Tu es, je crois, cérébrale et "intense". Et même si tu peux donner beaucoup dans une relation mono avec la même chose comme carburant sentimental, ce que tu évoques de la maternité, de ton couple, de ton travail, du besoin d'évasion : tu voulais à la fois être à la hauteur de tout ça, mais tu avais besoin de plus. Et ton intensité, ta sensibilité, je les vois pas se ranger gentiment avec le linge de maison.
Certes une relation mono, Mashkwa, peuvent ne pas être forcément frustrants - partons pas du principe que la non-exclusivité serait la terre promise de tous les cheminements amoureux. Je veux tout de même souligner que dans le cadre que tu décris, et même avec ce que tu laisses voir de toi en écrivant, ça n'est pas étonnant que d'autres désirs naissent. Même si ce serait différent avec quelqu'un d'autre que R., ta vie affective pourrait te surprendre, si tu ne t'acceptes pas comme "désirante". Il s'agit pas d'être plus honnête sur ton désir pour R., mais d'être honnête et indulgente avec ce que c'est que désirer.
Je crois que la recherche de contrôle dans l'histoire avec R. (une seule nuit, "j'ai pris en compte mes déceptions et ses règles, je me fais mon film mais je coupe quand je veux") est proportionnelle à ta propre surprise de ressentir quelque chose, et répond un peu à ta culpabilité à l'égard de Mashkwa et de votre couple. Tu sembles estimer que ce contrôle et les émotions qui y étaient liées garantissaient une limite à ta situation. Tout en disant que tu as mariné là-dessus pendant deux ans, que tu étais prête à des concessions entre tes désirs et ce qu'on t'offrait, tout en étant bien claquée quand tu as compris que tu aurais "même pas ça". Pour moi, c'est là où tu n'es pas complètement lucide : croire que ce moment passionnel est "à part" de qui tu es et peux être.
C'est pas grave d'être comme ça, mais il faut se connaitre.
J'engageais ton conjoint, il y a quelques pages, à aller avec toi voir un conseiller conjugal. Je crois que c'est encore vrai, et que ce serait aussi utile d'aller toi voir un psy. Pour te connaitre mieux, plus pour que te "soigner" : je sais que t'en as bavé mais votre parole ici me fait penser que vous avez été plutôt solides ; en revanche, pour la suite, ya sans doute du taf pour que ça continue à tenir. Et ce taf c'est aussi se connaitre.
Tu parles d'un fleuve tranquille à retrouver... Tu désires la terre ferme au moment de la tempête, mais je suis pas certain que tu ne désireras plus rien une fois en cale sèche. J'en sais rien, mais je veux dire que cette envie de calme arrive maintenant comme l'envie de R. est arrivée à un moment de contraintes. C'est pas une question de vertu de vouloir l'un puis l'autre, ce qui est bon c'est de se comprendre vraiment, être ouvert à qui on est pour avoir le même regard indulgent sur les changements des autres, de la vie.
Je note en passant que @Mashkwa fait la même erreur "miroir" que toi : quand il dit qu'il n'aurait aucun problème que R. soit pour toi ce que C. est pour lui... C'est pas comme ça que ça marche. Les personnes que vous rencontrez, vos réactions, ça peut pas se conformer à ça. Quand on est au début de ses expériences non-exclusives assumées, c'est difficile de dire ce qu'on va chercher soi tout comme ce sur quoi on va bloquer dans les recherches de l'autre. Ici ou dans le forum, il y a souvent des témoignages de "je croyais que comme je le faisais j'aurai pas de problème à ce que l'autre le fasse", et puis ça bute.
- je crois enfin que la culpabilité que tu exprimes influence ton regard (en miroir, comme je dis plus haut) mais aussi la façon que tu as de faire, d'être dans ce ressenti d'être juste ou que c'est pas juste ce que vit ton conjoint. Et je pense que ça te donne une fausse idée des limites que tu as, de celles que tu peux poser, ça inhibe votre dialogue pour parler non pas de ce C. après R., mais tout simplement de ce que chacun ressent.
La situation avec C. a ses propres limites dans le temps. Pour l'instant, tous les deux vous raisonnez en pensant "c'est un moment à passer" - mauvais pour toi, troublant et complexe pour lui.
Peut-être que c'est un épisode et qu'on en reparlera plus... On peut pas savoir ça à votre place.
Mais, là comme pour tout ce que j'ai dit c'est qu'un point de vue très personnel, ça semble dommage (et peut-être pas pragmatique) de regarder ça comme ça. De pas apprendre sur vous. Même pas pour expérimenter le PA lui-même : pour apprendre qui vous êtes, quoi faire pour vous aimer maintenant différemment d'avant, et peut-être comment faire pour continuer à vous aimer alors que vous constatez (comme plein de couples pas poly, le poly accélère juste les ressentis) chacun continue à évoluer différemment de ce qu'il était à votre rencontre - qu'est pas récente dans votre histoire à deux donc vous avez eu le temps de changer ou au moins de vous retrouver, presque 20 ans après, avec un regard sur vos vies différent.
Bon, j'ai été long, et je crains d'avoir loupé des choses, de pas avoir assez mis en valeur les qualités que vous semblez avoir, comme personnes, comme relation.
En vous lisant je sens vos stress, les incertitudes sur vos propres désirs, et je sens aussi le lien vital entre vous. Vous êtes allés chacun de votre côté faire autre chose que ce couple, mais ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas : vous cherchez vraiment une prise en compte de l'autre. Peut-être de façon maladroite, en alternant moments égoïstes, moments culpabilisés, moments d'empathie... C'est humain. Votre lien n'est pas juste son histoire, il est surtout votre envie d'être là pour l'autre, et celle-ci est très lisible, ici.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?
Siestacorta
le mardi 13 septembre 2022 à 12h56
@Mashkwa
Un truc à tenter, c'est te donner des limites tenables pour toi et les proposer à ta conjointe et à ton amoureuse, voir si elles les comprennent. Et ce sont des limites pour toi et C, mais, en creux, c'est aussi la recherche de ce qui est ouvert.
Je suis le plus souvent pas pour donner des limites durables pour trop de choses en PA, selon une logique "plus de règles = plus de situations où vivre ne pourra amener qu'à chercher à les transgresser". Mais par ailleurs, mettre des mots sur les besoins et les demandes permet aussi de savoir où on en est, ce qui va être faisable. Et c'est sans doute plus intéressant de profiter de ce qui est réellement faisable que de ne rien dire en espérant que TOUT est faisable - ce qui, à un moment de changement de "paradigme" des relations comme le votre, n'est pas vrai.
Donc quand tu dis que tu évites de clavarder en présence de ta famille, déjà, ça peut être explicité à A comme à C.
Tu peux préciser des temps où tu te sens capable de vraiment pas répondre : à table, lors de sortie, au lit, par exemple.
Le gros problème "pratique" que je vois, c'est le soir, moment où toi et C n'avez pas la même disponibilité. Tu peux peut-être te donner un temps maxi, des horaires. Ou faire ce qu'on dit parfois aux pré-ados de faire, après une certaine heure, le tel n'est plus dans la main, il est posé quelque part, et on ne le consulte que pour quelques raisons concrètes.
Poser des mimites et s'y tenir, pas pour le principe mais pour dire que tu donnes de la place aux gens, consciemment, explicitement, ça peut être rassurer et au final permettre de faire avec plus de tranquillité ce qu'on faisait de façon "coupable".
Encore une fois, c'est une question de débuts. C'est bien possible que les demandes changent, et s'adaptent parfois en mieux au quotidien, quand à mesure de la prise de confiance, les personnes concernées ont un regard moins stressé sur ce qui se passe.
La discussion sur ces limites au quotidien peut en dire beaucoup sur le confort ou la difficulté du polyamour - à tel moment donné.
Je suis en partie d'accord avec @Noli quand elle t'avertit : si A a un rejet encore fort de la situation, tu vas le sentir dans plein de situations pratique qui peuvent avoir l'air seulement pratiques, mais qui sont finalement l'expression de la situation relationnelle et émotionnelle du moment.
Ca peut bouger : du dialogue, de la bonne volonté, de l'intérêt pour ce genre de relation peuvent laisser espérer que ce soit le cas. Mais il faut effectivement sentir à quel moment un "oui mais mais mais" est bien un "non" qui se cache.
Je parlais plus haut de "consentement enthousiaste", pour différencier d'un consentement plus superficiel. Le consentement marche de toute façon toujours seulement sur le moment, le droit de dire "non" à quelque chose qu'on a accepté avant reste valable. Mais quand le consentement est sans réserve, enthousiaste dans le meilleur des cas, c'est qu'au delà du oui, ce qui motive ce dernier a de la substance, un sens pour la personne.
(bon j'en parle pas mais après, ce consentement est une question de cadre traditionnel des relations romantiques. Dans l'absolu on ne consent pas à la liberté d'un autre quand il vit sa vie : il l'a, c'est tout. En revanche on consent ou non à rester avec...)
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Après 2 ans de polyamour, perdu sur ce que je dois ressentir...
Siestacorta
le dimanche 11 septembre 2022 à 00h07
Aldeas
Le vrai soucis... C'est que je me sens en conflit avec ce que je ressens. J'ai l'impression depuis le début de notre relation d'être une sorte de troisième roue. Non pas à cause de ce qu'elle, ou lui font, au contraire ils ne me laissent jamais sur le côté... Mais à cause du coté "concret" de notre relation. Elle et lui sont pacsés, vivent ensemble, ont des projets immobiliers à deux, sont la relation "officielle"... Et moi je suis l'autre, tout le monde n'est d'ailleurs pas au courant que j'existe (Mais ca c'est d'un commun accord, notre entourage n'a pas toujours été bienveillant à l'annonce de cette relation et on sait qu'il faut aussi se préserver), et en fait... je sais que je ne peux pas construire ce genre de projet avec elle. Je ne peux que me "greffer" aux projets qu'ils sont en train de faire. Et de manière générale, j'ai l'impression que notre vie à deux se greffe toujours autour des disponibilités de leur vie à deux et j'ai un peu cette impression de ramasser "des miettes".
Bonsoir @Aldeas
Je réagis de deux façons :
- est-ce que ce paradoxe entre le fait de pas désirer réellement mettre en place tous les engagements d'adultes et une amertume que, par ailleurs, ce genre de vie ne t'est donc pas disponible, ce serait pas moins un ressenti envers eux qu'un appel à trouver ta propre cohérence ? Tu sembles pas déçu sur les sentiments, et semble te sentir bien accueilli, avoir une place (faut voir laquelle, voir plus bas). Tu peux le lire sur ce forum, beaucoup peuvent se sentir plus intensément tiraillés dans le triangle amoureux. Je suppose que tu dis pas tout, mais tu pointes un "soucis", pas une blessure.
Donc soit derrière ta réaction à cette organisation il y a un besoin sentimental différent envers ton amoureuse, pourquoi pas ; soit c'est plus d'avoir obtenu quelque chose de logique avec ta vie et constater que du coup, vraiment non, tu es pas parti pour les projets amoureux "classiques" en général, et ça te fait quelque chose, t'as pas fait ton deuil (ceci-dit les deux ressentis peuvent coexister). Et en fait, il s'agit moins de savoir si cette relation va bien que de savoir si cette vie te convient.
Peut-être un bout de puzzle pour aider à réfléchir, pour t'y identifier ou trouver ce qui t'en différencie : le terme solopoly.
- d'un autre côté : tu évoques leur long-terme et leur organisation. Je me demande si c'est envisageable pour toi et elle d'avoir, de temps en temps, des projets à moyen terme ? C'est à dire, un gros w-e, un bout de vacances à vous. C'est pas seulement le contenu qui compte, mais le fait d'avoir un mini-projet dans un horizon assez lointain pour que, tout le temps qu'on y va, on se sent pris dans quelque chose de plus que les bisous du jour. Et bon, c'est aussi une question de durée de l'intimité partagée, une nuit et trois jours trois nuits c'est pas tout à fait pareil.
Peut-être que c'est quelque chose qui est déjà en place, et si c'est le cas ton ressenti pour ça est intéressant.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?
Siestacorta
le vendredi 09 septembre 2022 à 14h36
Mashkwa
On verra comment on gère cela. Mais pour le moment, (C) et moi avons mis les points sur les I.
Et (A) se sent rassurée. Juste ça, c'est bien.
On verra pour la suite.
Merci!
C'est vraiment ce sur quoi j'insistais. On rassure les partenaires par les mots, c'est souvent indispensable. Mais aussi, il faut leur montrer qu'on prend en compte ce qu'ils nous disent, que ça a des conséquences sur nos actes et nos choix. Faut rendre ça cohérent avec ce qu'on désire faire. Tout n'est pas possible. Mais quand on trouve ce qui l'est et qu'on le fait,on va dire qu'on fait ce qu'il faut !
J'espère que la confiance entre vous va pouvoir être cultivée et récoltée :-)
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Aidez nous svp !
Siestacorta
le vendredi 09 septembre 2022 à 14h27
@Capi :
bonjour !
La première chose que j'ai envie de te répondre, en te lisant, c'est que le polyamour n'est pas une solution pour "réparer" une relation, pour soigner un mal-être par rapport à un partenaire.
Tu parles de "vous" aider. Je peux tenter de le faire en te répondant sans te juger sur tes désirs et tes besoins, mais a priori pas en te proposant une méthode d'installation du polyamour dans votre relation. Je trouverais ça imprudent, parce que le polyamour ajoute des situations auxquelles s'adapter.
Si tu te sens enfermée, il faut faire une différence entre oxygéner avec de l'air frais, aller te promener, et refaire toute une façade pour pouvoir y mettre plusieurs portes.
Avoir plusieurs relations augmente le nombre de petites décisions que tu dois prendre, au rythme de celles-ci. Si tu as déjà des recherches et des décisions importantes sur lesquelles tu as des difficultés, ça va pas t'aider de devoir en prendre plein de nouvelles avec en plus un partenaire réticent.
Un truc que Napoléon à appris, c'est que si tu comptes t'attaquer à la Russie, tu évites de le faire en hiver.
Donc avant tout, fais le point sur ce qui ne va pas dans ta relation actuelle - faites ! le point, même, surtout.
Fais (toi) le point pour savoir si de nouvelles envies changent d'emblée, avant que tu cherches à les satisfaire, ta perception de votre vie commune.
Faites le point sur ce que vous attendiez de celle-ci, et que vous n'avez pas, et est-ce que c'est encore important, ou est-ce que ça a changé.
C'est juste des façons de parler de vous, mais il s'agit bien de ça, parler.
L'autre chose à laquelle je réagis, c'est que visiblement tu es en train d'explorer tes désirs, et ça pour le coup je ne peux que t'encourager. C'est avec ça que tu vas apprécier de vivre ta vie.
Et s'il te dit ne plus aimer ce que tu es... C'est très dur à entendre, très bête à dire si on ne se parle pas déjà assez. Mais c'est possible aussi, de ton côté, que tes aspirations aient changé, ou ne soient pas assez prises en compte pour que vous puissiez vous aimer : l'un l'autre ET ensemble (c'est différent).
Est-ce que tu veux "vous" sauver ? Te sauver ? (je reprends un peu la même idée que @bidibidibidi ) Parce qu'il se peut aussi que tu craignes de changer de vie, que par ailleurs il y ait un amour/attachement réel avec ton mari, mais que tu ne fasses pas encore la distinction entre te sauver en gardant ça et partir pour ton bien. Je veux dire : quand tu dis "nous sauver", ça peut être l'expression de ta détresse affective (ce serait un grand changement, c'est normal de flipper) plutôt qu'un regard pragmatique sur "est-ce qu'un changement serait forcément plus pénible que bénéfique".
Pour résumer : ta recherche de poly existe peut-être, et peut-être bien que tu serais bien avec un partenaire qui lui-même aurait ses propres autres relations. Mais il y a une petite chance que ces envies soient, pas forcément fabriquées, mais très influencées par une envie d'évasion de la situation. Et, si je me trompe pas, ce serait une erreur de détourner le regard au point d'aller vraiment ailleurs, plutôt que de remettre sur le métier cet ouvrage de faire le point sur ta relation actuelle.
J'ajouterais que même si la non-exclusivité libertine, c'est pas les mêmes enjeux à long terme que le polyamour, c'est quand même une indication de votre façon d'être en couple, et peut-être une indication que vous avez de la ressource pour vous adapter, que vous savez vous écouter, même si aujourd'hui les choses sont, en apparence, plus difficiles.
+: je n'ai pas compris
Capi
je m’attendais à ce qu’il ne saute pas de joie mais pas au péril de notre relation, dont il préfère mettre fin
.
Il veut mettre fin à la discussion, il mettrAIT fin à la relation si tu allais plus loin sur ton projet, il a mis fin à la relation juste là ?
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?
Siestacorta
le mercredi 07 septembre 2022 à 07h15
Mashkwa
. C'est un peu comment je me sens aussi. Mais avec de la difficulté à accepter sa souffrance (à A). Surtout qu'elle m'a laissé comprendre qu'une rupture pourrait être le prix final de tout ceci quand même. Ça me fait peur. Énormément peur.
Sa souffrance est encore plus évidente dans ce signal.
On peut l'entendre comme une mise en demeure, un chantage affectif, mais aussi et je pense que c'est la première intention du message, un constat sur ses propres doutes, échos de ce qu'elle ressent.
En fait, je ne comprends pas ce qui est "impossible" à arrêter, dans la relation avec C.?
Au moins sur la plan physique, puisque je crois que c'est bien là où ça blesse. Qu'est-ce qui fait que tu ne peux pas décider que ça impacte trop de rester sur cette ligne et choisir de faire autrement, là, maintenant, aujourd'hui ?
Autrement dit : en quoi la suite avec C. est-elle plus solidement déterminée que ce que tu peux décider en écoutant A. ?
La question est honnête : il n'y a pas qu'une seule bonne réponse, mais faut passer du temps dessus pour savoir sur quoi tu fondes la tienne.
Comme dit plus haut, je comprends que sentimentalement ça soit pas évident, que le désir, l'attachement sont présents et qu'on s'en débarrasse pas. Mais ça s'est développé parallèlement aux tensions de A.
C'est pas sûr qu'elle serait immédiatement mieux si tu prenais ce genre de décision, mais à chaque fois que tu en parles, ça saute aux yeux que ça pourrait vraiment compter.
Par ailleurs, peut-être que je me trompe, mais j'ai l'impression que tu apprécies une forme de justice dans le fait de continuer, en plus de la joie dans la seconde relation elle-même.
A. n'avait qu'à pas commencer, maintenant moi aussi je vais au bout, et si elle est pas contente la voilà bien attrapée, ha !
Ce serait en définitive elle la seule responsable réelle d'avoir été la première, et surtout la coupable de vouloir être moins compréhensive que je ne l'ai été moi. Doublement punie, d'un râteau d'abord, ensuite des conclusions qu'aura tirées son mari de ses propres actes. Je suis triste pour elle, mais en même temps bien fait ! j'ai souffert, elle souffre, et je vais pas souffrir de nouveau pour lui faire plaisir, c'est bien mon tour de faire ce que j'veux, na.
Je sais bien que ce que tu ressens est nettement plus complexe, même sans parler de ce que tu ressens pour C et pour ce que C ressentirait.
Et je te stigmatise pas d'avoir plusieurs ressentis.
Je sais aussi que renoncer aurait ses propres amertumes pour toi et donc pour ta relation à A.... Et si ça se trouve tout ça tu le ressens pas du tout ou peu, menfin je voulais dire que même si c'est injuste que tu te sois adapté à la non-exclusivité et pas elle alors que c'est au départ son initiative, ça ne rend pas plus sain pour chacun de faire pareil maintenant.
Ce que je cherche dans le polyamour, ce que je vois rechercher, ce sont des cadres où il y a des consentements assez entiers, enthousiastes.
En deçà, c'est pas ensemble qu'on fait ça donc c'est un risque "logique" de pas être ensemble ensuite.
Tu peux vouloir aller au bout de cette logique, mais faut vraiment que tu sois clair sur ce que tu fais, tes motivations pour faire ça plutôt qu'autre chose.
Je le dis car dans beaucoup de ce que tu confies, je vous vois toi et A. actuellement sur des choix sans compromis, des choix faits séparément. Je vous vois chacun accepter avec regret un choix de l'autre, pas en faire de commun. Et je crains que ce fonctionnement séparé a un bon potentiel pour amener une séparation, juste parce qu'on a commencé à réfléchir comme ça, chacun de son côté.
Peut-être que vous pouvez pas faire mieux, et encore une fois c'est carrément pas simple, j'entends, je compatis - moi je ferais pas forcément mieux.
Pourtant j'essaie encore une fois de te dire que tu fais - vous faites - un choix maintenant, là de suite, qui n'est pas seulement de se laisser porter par des sentiments et puis c'était ça être "juste", tant pis les conséquences, rien ne serait pire que de changer d'avis.
Ça mérite d'être pensé.
Désolé, c'est une charge mentale importante, choisir entre une liberté relationnelle qu'on a fini par comprendre et une exclusivité qu'on connait mais qui a perdu un peu de son évidence. La charge, c'est que c'est entre deux responsabilités que ça se joue, deux risques de pas avoir tout ce qu'on veut.
La solution étant dans l'écoute... Ecoute de A. qui peut faire qu'elle se sache entendue puisque tu as fait quelque chose de différent de ce que tu projetais. Si elle se sait entendue, elle pourra t'écouter et décider elle aussi de ce quelle peut faire en compromis, que ce soit pas juste deux concessions.
C'est pas certain qu'elle te donne ce que tu veux. Mais comme tu risques d'obtenir pire encore si tu fais pas ce bout de chemin, peut-être que tu peux au moins commencer à faire le point, pour que la suite quelle qu'elle soit, montre l'amour que vous vous portez.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Les avis positifs sur le polyamour
Siestacorta
le mardi 06 septembre 2022 à 14h37
Un lien vers un témoignage web, qui implique trois poly cohabitants et des enfants.
Jennifer Martin - Démotivateur
Le polyamour est un mode de vie dont on parle beaucoup sans réellement en connaître les contours.
Mais les mieux placées pour en parler restent encore ceux qui le pratiquent et c’est justement le cas d’une certaine Jennifer Martin, dont le témoignage a récemment été publié par le site Insider.Cette autrice américaine raconte en effet à quoi ressemble sa vie de femme polyamoureuse et son quotidien de maman, démontrant ainsi que les deux ne sont pas incompatibles.
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A propos des témoignages positifs :
C'est vrai qu'on en a pas autant qu'on voudrait.
Je crois pas que ce soit représentatif du réel pour autant.
Déjà c'est moins facile à raconter, et on pense pense pas trop à le raconter, ce qui marche et sur quoi on se pose pas trop de questions - normal, ça marche.
Et ce qui marche après beaucoup de travail, ça demande plus de temps à raconter sans l'urgence passée... Faut aimer écrire en plus de savoir s'expliquer.
Je pense que comme le forum accueille et écoute des monos et débutants catapultés, c'est donc pas surprenant qu'on se retrouve un peu en "bureau des plaintes", et que les témoignages qui se développent dans ce forum soient bien souvent ceux d'une nage à contre-courant, parlant de courants particulièrement forts.
On lit régulièrement ici que ces échanges donnent une image plutôt décourageante du PA, et certain croient y voir une preuve de sa nocivité en général.
Le forum est pour beaucoup un outil d'entraide, donc on répond souvent à des gens qui ont plus besoin d'aide que d'autres dans des situations pourtant comparables.
Si on veut entendre plutôt des histoires de gens qui sont en bonne santé, on va pas dans une salle d'attente des urgences pour en conclure que la médecine c'est un truc qui rend malade.
Ce fil dédié permet de pas oublier qu'il y a des histoires qui n'ont pas que des épreuves pénibles en commun. Même si je crois qu'on peut avoir des témoignages heureux locaux, on en trouvera sans doute désormais plus dans la presse écrite ou web, ou dans des cadres indépendants (podcasts, blogs) que chez nous.
Je suggère donc qu'on prenne l'habitude de ramener ici ces pêches média...
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : [Médias] Appels à témoins, témoignages, médias divers, etc.
Siestacorta
le mardi 06 septembre 2022 à 14h28
artichaut
(...)
Et pour les témoignages positifs il y a ça : Les avis positifs sur le polyamour.
Oui, j'étais en train de copi-coller çalà-bas justement et puis j'ai été discourtoisement interrompu par mon boulot :-)
Je vais doublonner.
Discussion : [Médias] Appels à témoins, témoignages, médias divers, etc.
Siestacorta
le mardi 06 septembre 2022 à 12h23
Ceci-dit je trouve pas ça anormal, hein, que le forum contienne beaucoup de ça, que cette entraide / réassurance aie pour pendant des confidences qui piquent un peu.
Bref. Tiens, histoire de valoriser, je vais mettre mon lien dans le fil "histoires positives" ou je sais plus le nom.
Discussion : [Médias] Appels à témoins, témoignages, médias divers, etc.
Siestacorta
le mardi 06 septembre 2022 à 09h58
Je sais pas où caser les articles de presse à propos de polyamour, donc je case ça ici.
Sachant que je crois qu'aujourd'hui, c'est plus dans la presse qu'on va trouver des témoignages positifs de poly qu'ici, où on fait surtout bureau des plaintes pour les débutants et des monos catapultés dans la situation - d'où la prévalence d'échos pénibles : si tu veux entendre des histoires de gens qui sont en bonne santé, tu vas pas dans une salle d'attente des urgences pour en conclure que la médecine c'est un truc qui rend malade.
Bref.
Donc, témoignage positif là, avec enfants.
Discussion : Besoin que l'on m'éclaire / je me renseigne tout juste sur le polyamour
Siestacorta
le mercredi 31 août 2022 à 20h56
Gaagii
Je vous remercie d'avoir repondu <3 Je suis désolée si je peux paraitre maladroite sur les termes, <3
T'inquiète, c'est pas grave de pas maîtriser un jargon qu'on découvre juste, d'autant que ceux qui l'utilisent peuvent ne pas s'entendre dessus.
Et c'est chouette que tu découvres, que t'explores...
Maintenant, sans vouloir te faire flipper, tu te définis comme très sensible. Le polyamour met, dans beaucoup de cas, du mouvement dans les relations. C'est, pour moi, plus confortable que la rigidité des relations classiques - que ce que je trouve moi rigide en tout cas.
Mais faut vraiment entretenir une confiance forte avec les partenaires. Donc pas juste foncer sur n'importe quelle charmante personne sous prètexte que t'as le droit, parce que ça va être encore plus important pour toi que pour d'autres que ces personnes soient un peu délicates ; et de ton côté, ce sera important d'apprendre sur tes émotions et leur expression, parce que tu vas probablement avoir plus de situations auxquelles réagir.
Mais tfaçon tout s'apprend et tout le monde est en chemin, en matière d'éducation sentimentale. Seulement, sois aussi délicate dans tes relations que tu as besoin qu'on le soit avec toi, parce qu'une bonne partie de ce que tu peux obtenir de bon en relations c'est toi qui as commencé par le mettre.
Chépas si je suis aussi clair que je le voudrais 😅
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : [Lexique] Polyamorie vs Polyamour
Siestacorta
le mercredi 31 août 2022 à 19h18
A propos d'étymologie, et de ma découverte d'ya une minute, et je crois pas l'avoir entendu ailleurs.
J'ai longtemps aquiescé à l'argument "ben en anglais on dit polyamory, pas polylove, amor est une racine latine plus large" et donc abracadabra, on met cet amour bien encombrant en option.
Et sur le fond, sur l'ouverture du champs des possibles sentimentaux, certes. Mais j'ai toujours préféré assumer le côté clairement sentimental et dire polyamour. Pas parce que l'amour c'est facile et bô, au contraire, pour qu'on sache dans quoi on se lance, pour pas croire qu'on se débarrasse du sentiment juste en le nommant pas.
Et après ma petite illumination lexicale, je trouve l'argument étymologique facile et aussi trompeur.
Parce que si amory n'existe pas, amorous, comme dans polyamorous, existe bien.
C'est un terme un peu littéraire, un peu insistant, mais reconnu. Et qui parle tout à fait de l'intensité du sentiment amoureux, et notamment de sa dimension physique. Créer un mot avec amory en anglais et l'utiliser sans penser à amourous me parait difficile, d'autant qu'on multiplie l'usage de polyamorous .
Bref. Pas de soucis si quelqu'un préfère parler de polyamorie, pour dire qu'il s'intéresse plus aux accords non-exclusifs qu'aux raisons d'y arriver : je trouve cette approche importante puisqu'elle donne de la place au cadre, à l'honnêteté, aux autres relations d'un partenaire.
Mais du point de vue du langage, polyamour me parait, maintenant que j'ai tilté, tout aussi légitime, et refuser d'esquiver "amour" (et autres petites contrariétés) également. C'était également le cas quand nos ancêtres les hippies américains à qui on a piqué le terme ont commencé à construire leur vocabulaire pour causer de leurs aspirations.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Besoin que l'on m'éclaire / je me renseigne tout juste sur le polyamour
Siestacorta
le mercredi 31 août 2022 à 18h44
jeanluc66
Heu ça se discute... le polyamour n'est pas un mode de fonctionnement, mais bel et bien une histoire de sentiments,
Il y a souvent des débats sur la définition.
Celle du site n'est pas parfaite, mais comme dans toutes celles que je connais et peux trouver facilement en français comme en anglais, ça parle de relation, d'honnêté/ de transparence et d'accord des partenaires/de consentement.
Ce sont pas des sentiments, mais bien des fonctionnements.
Faut bien dire qu'amour, dejà d'habitude, c'est autant le sentiment que le lien ; on peut être amoureux et aimer bien mal.
Je suis d'accord que parler de polyamour et même de polyamory implique généralement des sentiments (et là on peut encore préciser) mais si ça n'implique rien de particulier de pratique et notamment sur comment on envisage les autres amours de nos amours, si on réduit ça au tempérament alors presque tous le monde il est polyamoureux ou un jour ou l'autre ; et ceux qui sont capables d'être d'accord pour que leur partenaire vive ça aussi bien qu'eux n'ont pas de nom, ils sont juste l'Elite de l'Amour.
Je crois que c'est pas comme ça ; que dire que le polyamour est une façon d'envisager les relations, une forme de relation, c'est peut-être plus exigeant mais ça empêche d'être flou avec nos partenaires ou futurs partenaires : il s'agit pas seulement de leur dire "mon khœur il est tout foufou, j'aime l'Amour avec plusieurs grands A", mais d'assumer ce qu"on veut faire, ce qu'on propose.
Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?
Siestacorta
le mardi 30 août 2022 à 20h07
Mashkwa
Notre relation, par contre, est un peu trop rendue loin pour rester que dans le platonique maintenant.
Je comprend bien, je ne dis pas que c'est évident, et je me permettrai pas de juger quelqu'un qui a du mal à ce moment-là.
Je parle pas en bien/mal, plutôt en "faire de son mieux, quel que soit le mieux en question, même (et généralement) imparfait".
Vu comment réagit ta conjointe, c'est peut-être une option qu'il ne faut pas écarter en attendant que ça se finisse naturellement.
Parce que ce que tu ressentiras après le déménagement de C. impactera aussi ta relation avec A. Ce n'est pas parce que les personnes, elle ou R., ne seront plus dans le paysage que ce qui s'est passé (et donc ce que vous pouvez décider de ne pas laisser arriver) ne fera pas quelque chose à votre lien.
Si vous deviez finalement comprendre chacun de cette période actuelle qu'à d'autres occasions, vous ne vous êtes jamais retenus et avez renoncés aux efforts nécessaire en laissant à votre lien le temps de se renforcer, vous vous montrez que vous ne pourrez peut-être pas gérer d'autres possibilités d'ouverture à venir, ou peut-être d'autre difficultés.
Or vous le pouvez sans doute, mais pour ça vous devez rétablir la confiance. Et ça peut demander de faire des choix. Pas forcément binaires, mais au moins qui montrent vos intentions.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Sommes-nous sur la bonne voie?
Siestacorta
le mardi 30 août 2022 à 09h57
Je crois qu'aller voir un conseiller conjugal sera de toute façon bénéfique.
Tu parles d'un amour-amitié avec C. Est-ce que c'est une façon de donner une place "entendable" à ce stade de votre histoire, dans ce cadre, ou est-ce que cette modalité partiellement amicale donne réellement une souplesse dans la pratique ?
Parce qu'à une amireuse avec qui la dimension passionnelle pressante n'est pas au coeur de ce qui est vécu, c'est peut-être concevable de dire "on continue sur un mode lent".
Pendant ce temps, tu vas en conseil conjugal.
Vous dénouez un peu où vous en êtes, où vous en étiez avant que se présentent ces rencontres et leurs effets.
Il ya plusieurs possibilités après. Certaines poly, certaines non. Mais disons que pour trouver ce que vous pouvez ou pas faire de non-exclusif, il faut sans doute regarder et dire ce que vous désirez ensemble "à part ça". Cette situation révèle des émotions et des sentiments entre vous, des besoins... Certains nés à ce moment-là, mais sûrement d'autres qui existaient mais n'avaient pas encore de raison d'être exprimés.
Entendre l'intensité des envies de ta conjointe en vers son R et ce que ça a remué par ailleurs sera pas facile, mais encourage-la à parler : si tu l'aimes assez, tu pourras chercher son bonheur malgré des moments qui piquent.
Tout ça pour dire que le fantasme pour R de ta conjointe a sûrement d'autres choses à enseigner que "R ilétrobo", et que tes débuts avec C autre chose que "nous somme maudits, daistinéééés aux âââffres des amouuuurs eeeempêchéééées".
Je crois vraiment que vous pouvez pas faire l'économie d'une grosse réflexion et de mise à jour de vos projets, ni faire comme s'il s'était rien passé. Je crois que penser que si yavait eu ni R ni C tout irait bien ce serait tenter d'ignorer qui vous êtes ou qui vous devenez. Alors que si votre attachement est fort, vous n'avez pas besoin de vous cacher ces changements.
Bref. Tout n'est pas perdu, seulement vous êtes dans une période plus dure. Tu peux au moins espérer arriver à savoir ce que vous voulez chacun et ce sur quoi compter. Vous semblez capables de communiquer. Vous avez vos atouts.
Ne promets pas à C ce que tu n'es pas certain de pouvoir offrir. Demande si elle est ok pour être dans un cadre relativement chaste (je suppose que ta conjointe pourrait être sensible à autre chose en ce moment). Côté A, demande-lui si c'est ok que tu restes en contact avec C sans sortir réellement d'un cadre amical. Bien sûr, ya tes espoirs, mais tu peux pour l'instant au moins prendre le temps de faire le point conjugal avant de les laisser être des motivations prioritaires.
C'est bien sûr moins facile à dire qu'à faire, mais je veux dire que si chacun est prêt à discuter et à prendre le temps, il yaura moyen d'en tirer du bon.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : [Série] "Family" ... sitcom PA, de Terisa Greenan, 2009
Siestacorta
le lundi 29 août 2022 à 15h22
J'ai retrouvé cette page.
Je ne sais pas si c'est parfait, parce qu'ils précisent que sur un de ces vieux liens qui ne fonctionnent plus, on est censés pouvoir trouver une version "non-censurée".
Discussion : D'amant satellite à amant socle
Siestacorta
le lundi 29 août 2022 à 11h13
Francois59
Voilà... On est loin de la belle relation polyamoureuse. Je ne suis plus sur de la suite.
Cette femme vit comme ça. Et de ton côté, tu as été, jusqu'ici, dans la logique de son fonctionnement.
Tu peines ; et sans doute qu'elle est embêtée quand tu le lui dis, puisqu'elle te voit comme un libertin et qu'elle est intéressée par votre connexion de ce point de vue et peut-être pas prête à vous voir autrement - d'autant que tu ne le lui demandes pas vraiment. C'est à dire, chercher à investir plus les moments qui ne sont ni de la sexualité, ni des moments qui font "seulement" transitions entre deux temps sexuels. Jusqu'ici ce qui lui convient et ce que tu as cherché à poursuivre, c'est d'organiser en priorité le sexe, non ?
Ça vous plait à tous les deux, d'accord, mais ne sens tu pas que tu voudrais autre chose ? Parce que ça, vous l'avez déjà, les autres amants n'y font rien. Donc c'est pas une question de primauté qui te laisse insatisfait, mais une question de qualité de relation, de temps passé ensemble, de possibilités.
Je crois vraiment que réfléchir à ce que je te proposais il y a quelques posts t'ouvrirait des perspectives différentes.
Au mieux si elle peut t'entendre, essayer avec elle quelque chose de différent.
Au pire laisser tomber quelque chose qui ne te convient pas - tout en apprenant à chercher autre chose, avec quelqu'un d'autre.
Et solution médiane mais supposant de toute façon un changement de point de vue de ta part, renoncer à tes attentes visiblement plus sentimentales si finalement ce n'est pas ça que tu cherches ici et garder avec elle un libertinage plus léger, sans demande, te satisfaire des corps sans chercher à ce qu'il y ait plus d'attachement, tout au plus un peu de badinage pour faire joli.
Mais dans ce cas vraiment, il faut se demander pourquoi être si déçu d'une relation ? Pourquoi avoir eu besoin de te confier ? Je crois que tu te fais une fausse image "libertine" de tes besoins ; en tout cas que cette image te bloque artificiellement pour en reconnaître d'autres, et donc pour savoir comment les satisfaire.
C'est qu'une opinion, c'est toi qui peux savoir ce qu'il est bon de chercher pour toi, mais c'est bien ce dont j'ai l'impression en te lisant.
Tu ne parles que de ce qu'elle fait, dit.
Et quand tu parles de toi, tu n'évoques pas vraiment tes ressentis, tes besoins, ce que représente cette relation dans ta vie. Tu ne fais que réagir et tenter de faire rentrer ça dans des histoires "d'amants primordiaux". Tu essaies de pas parler de ce qu'elle ressent, juste de vos rendez-vous.
C'est normal de pas bien se voir soi-même quand on fait une fixette sur quelqu'un. Mais te voir ici ne jamais t'intéresser vraiment à tes ressentis, tes besoins, ni te poser de questions sur ta façon de relationner, c'est assez frustrant de l'extérieur (aussi), quand il semble de plus en plus clair que tu cherches quelque chose de différent de ce que tu connaissais avant. C'est comme regarder pendant des heures quelqu'un qui veut absolument nager en gardant sac à dos et valises en main parce que c'est comme ça qu'il voyage d'habitude.
Lâche tes affaires, pose-les dans un coin, et avise un peu.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : D'amant satellite à amant socle
Siestacorta
le vendredi 26 août 2022 à 14h07
Francois59
Bon si je peux continuer d'avoir cette relation avec cette femme j'accepte...
Peut-être que ces tensions et "concurrences" sont l'occasion de repenser à ce que tu désires avec elle, en dehors de tes fonctionnements habituels.
Je me demande si, derrière les moments où tu célébrais ici telle retrouvaille, tel moment (sous la forme de "victoire" et c'est ça qui est pas vraiment le langage local), tu cherchais pas à te rassurer.
Et ça peut être soit toi qui a besoin d'être rassuré en général, soit dans cette relation-ci.
Et peut-être alors, dans le second cas, que c'est pas le libertin que tu veux rassurer, mais l'amoureux.
Et si t'as besoin de ça, c'est parce que tu ressens bien que tes émotions et une certaine légèreté de cette femme se rencontrent par le libertinage, mais que finalement, ce cadre-là ne peut apaiser que la peau et corps. C'est pas rien, mais je suggère que c'est pas ce que tu cherches.
Je ne sais pas si tu peux aller vers autre chose avec elle. Si c'est bien ton attente comme j'en ai l'impression (tu passerais sans doute moins de temps à en parler sinon), il faut savoir si elle peut penser cette autre chose aussi avec toi, ou si elle préfère les limites d'investissement du libertinage.
Et de là, tu pourras faire le point sur ce qui vaut la peine pour toi. Etre déçu peut-être, mais comprendre pourquoi plutôt que l'être de façon récurrente.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Il va me démolir
Siestacorta
le vendredi 26 août 2022 à 13h49
Avec ce que tu as raconté la dernière fois, et la situation adultère, j'ai l'impression qu'il va pas avoir la délicatesse de se mettre à ta place.
Je suis assez d'accord avec @Topper pour dire que tu dois faire le point sur tes envies et ta vulnérabilité.
Quitte à dire la vérité : les retrouvailles avec lui en ce moment sont un gros risque de frustration parce que tu comprends qu'à cette occasion précise avec lui tu ne pourrais pas être satisfaite. Que ça veut pas dire qu'il y aura pas de plus tard, qu'on contraire tu crèves d'envie qu'il y en ait, mais que tu veux ni d'une discussion compliquée ni d'une frustration.
Je crois que si tu peux lui dire ça honnêtement sans craindre qu'il te ferme la porte, ça peut être rassurant au global. Je me demande en effet si une partie de ton stress revient pas à un sentiment de "maintenant ou jamais", qui s'enracinerait dans ce que vous ne vous dites pas sur votre lien.
Enfin, à plus long terme, je te suggérerais de te pencher sur ta frustration anticipée.
- dans cette relation, comme je disais plus haut
- dans le lien entre ta vulnérabilité et tes envies, pas seulement avec lui
- dans la non-exclusivité et avec qui
- en général, dans ta sensibilité.
Je crois que si tu fais ce point-là, tu auras plus de facilité à aller vers ce qui te convient et en parler à tes partenaires.
(je crois, si je confond pas, qu'il y a aussi un inconfort dans ce qui est ok ou non de non-exclusif par rapport à ta relation historique).
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.