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Discussion : De retour

Siestacorta
le samedi 30 août 2014 à 12h35
Comme je te dis : tu t'enfermes dans les émotions négatives que si vous ne vivez et dialoguer ensemble exclusivement sur leur base et sur plus rien d'autre. Mais si tu ajoutes la part positive de vos sentiments mutuels à cela, l'enfermement peut sûrement se desserrer. Votre relation existe probablement à partir d'autre chose, d'autres ressentis, qu'il faut valoriser pour que ce ne soit pas la peine qui justifie la peine, mais la relation qui s'exprime en mal, ET en bien.
Par ailleurs, je reviens à ce que je disais sur une toute autre question : oui, si tu prends un amant, même un reconnect-guy, ça te donnera l'occasion de vivre aussi du positif. Quelque chose qui aidera d'autres émotions à faire surface dans le cadre de la première relation aussi.
A toutes fins utiles, je te rappelle ce que tu écrivais il n'y a pas si longtemps.. Tu es la même personne encore capable de ressentir ça.
Du moment que l'amant en question est au courant que tu entames ta relation à lui avec cette demande et qu'il est ok pour y répondre, il peut s'y passer des choses qui t'épanouiraient sur l'ensemble, ou qui au moins te mettraient au clair.
Bon, tu pourrais aussi trouver du positif en préparant un voyage pour te changer les idées, ou en faisant un stage intensif de méditation ou sophrologie, pour prendre des exemples au pif.
Mais il manquerait l'effet "équitable" qui ferait que ton mari se retrouverait face aux mêmes questions que toi. Pas forcément les mêmes réactions (si j'ai suivi il les a eues à une époque encore antérieures), mais au moins une situation où vous pouvez vous identifiez, dialoguer...
En admettant, bien sur, que ton amant ce soit pas un pantin, mais quelqu'un à qui tu tiens un minimum, avec une relation à lui qui a du sens pour elle même en plus d'avoir du sens comme relation de symétrie...
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : De retour

Siestacorta
le vendredi 29 août 2014 à 23h39
boucledor
Mais, désolée, j'en suis Là, à composer avec ce que je ressens parfois avec force : LA PEUR, LA JALOUSIE, le fait de considérer la situation comme GRAVE mais que je veux peut-être relativiser dans le même temps avec des "..." car au fond de moi je veux lutter contre cette vision négative de la situation puisqu'elle représente sans doute un écueil, une impasse....
C'est une arrière-pensée de mon post.
Tu ressens tout cela, tu n'as pas à le relativiser, ni à t'excuser de le ressentir et de le dire ; tu as à l'exprimer comme le reste.
Tu ressens ça, personne n'est en mesure de te demander de ne pas le ressentir. Encore moins les poly que les autres, parce qu'on a nous-même plusieurs occasions de le sentir ou de le faire ressentir.
Essayer d'adoucir ces émotions, les minorer quand elles sont là, et ne pas dire carrément "je ressens ceci" même quand c'est négatif, c'est risquer de fausser la conscience de la situation pour soi, et le dialogue avec l'autre.
Par contre, une fois exprimées, ces émotions négatives ne sont pas les seules suffisant à décrire la qualité actuelle de ta relation. Elles sont fortes, réelles, elles te prennent la tête sans mettre de gants, mais ça n'en fait pas pour autant les seules décisives pour ce que tu vas faire avec.
Si tu me marches sur les pieds je crie pour que t'arrête, ça veut pas dire que ma douleur justifie que je te tappe en retour, ni que je devrais crier à chaque fois que je vois tes pieds. Pour éviter que ça te reprenne, j'ai plusieurs options, dont te demander poliment de faire attention. Après si tu recommences en me regardant bien dans les yeux c'est sûr que je pourrai pas rester courtois longtemps, mais quand même, il y a quelques chances pour qu'un dialogue bien mené nous évite de passer par la case tragédie et délinquance.
Donc ce que tu ressens, tu le ressens vraiment, tu le désignes vraiment directement... Si tu souffres, ne fais pas semblant du contraire quand ça dure. Tu risques de t'habituer à voir cette douleur comme normale, comme si elle définissait toute ton identité, sans pour autant l'avoir prise en charge.
Par contre, une fois que tu as dit "j'ai mal", tu peux dire "à ce moment-là quand il s'est passé ceci", "à cause de cette parole, ce geste, ce silence". Tu peux dire "j'ai l'impression que ça veut dire que...". Une fois que l'autre a compris, entendu cela, vous pouvez cherchez ensemble : que pouvons-nous dire et faire en pratique pour que tu n'aies pas l'impression que ça veut dire quelque chose de douloureux.
Autre point : parler de ce qui va mal, c'est aussi une occasion de réaffirmer, être à l'écoute avec autant de sensibilité des choses qui vont bien. Ta propre liberté amoureuse, le fait que l'écoute de l'autre apporte une confiance, les gestes nouveaux ou revivifiés que vous pouvez faire l'un vers l'autre pour réaffirmer la relation.
C'est pour ça qu'il faut être précis avec ses émotions, pas chercher à les estomper, qu'il faut les dire telles-quelles, en distinguant son ressenti et ce qui le provoque dans la situation et dans notre perception, parce que l'autre peut les écouter telles-quelles, les comprendre, et s'ouvrir en retour.
Et cette honnêteté constructive peut, au mieux, vous donner de quoi passer les caps difficles, au pire de quoi prendre les décisions difficiles en continuant à se respecter, ayant été honnêtes sur vos motivations - sans accuser l'autre de ne pas avoir entendu ou refusé de comprendre ce qu'on ne s'est pas donné l'occasion de se dire clairement.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Evolution des sentiments

Siestacorta
le vendredi 29 août 2014 à 13h28
En même temps, il a raison, à l'échelle de relation amoureuses engagées, noël c'est pas loin.
Si c'est difficile de prévoir noël, c'est pas forcément qu'en soi ya pas de solutions matérielles.
C'est qu'il va falloir dire la chose. Là il ya la partie symbolique d'un projet. Derrière la difficulté à dire pour trois partenaires comment s'organiser, il ya la difficulté à affirmer ce qu'on désire, à s'engager dans une mise en place pratique des équilibres sentimentaux.
On sait que ça va forcément chiffonner l'un ou l'autre : pour Noël, c'est déjà souvent le cas en couple et même avec les familles.
Le bonheur de noël est codifié, tout changement a un sens...
Mais ça a un sens aussi de prendre son parti, de décider comment on peut faire pratiquement pour que chacun retire du bien être : quand va-t'on s'autoriser dans ce cadre codé à faire signe à l'absent, qu'est-ce qu'on propose comme efforts pour la suite sur d'autres partages pour apporter le bout de noêl (comme les cadeaux des membres de famille absents qui sont quand même au pied du sapin : ça a l'air idiot, mais c'est un deal avec le réel)...
Donc, la difficulté, elle est de se mettre à travailler sur la façon de faire. Prendre le risque que ce travail déplaise à l'autre ; mais aussi l'obliger à faire avec l'idée que ce sera pas un projet construit sans le tiers, que ça, d'emblée, c'est écarté de la situation.
Ton mari, qui a les responsabilité de la personne charnière, va devoir prendre pas mal de courage.. Mais en échange il peut obtenir vraiment une double relation, pas juste le rêve d'une double relation qui marche toute seule... ça, c'est un conte de fée. A noël, on habille en conte de fée des trucs concrets. Et c'est un signe d'affection, alors faites-le :-)
C'est ça qui est bien avec un projet à moyen terme : c'est qu'on est contraint de trouver des bonnes solutions... et que celles-ci peuvent marcher et démontrer que plus généralement, vivre cette vie c'est possible.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : De retour

Siestacorta
le vendredi 29 août 2014 à 12h59
Une petite remarque en passant, qu'a l'air un peu emmerderesse mais qui au pire, tu peux t'en foutre, au mieux, elle peut te faire réfléchir.
C'est un petit truc de forme.
Boucledor, tu met beaucoup souvent de guillemets autour de certains mots.
Par exemple :
boucledor
mais surtout l'idée du polyamour "me fait peur" peut-être du fait de ma précédente expérience
Généralement, tu mets les guillemets pour mettre de la distance avec ce que tu es en train d'écrire.
On peut s'en servir comme ça, hein, mais les guillemets, ça s'emploie pour citer, faire parler une autre personne que soi dans notre phrase, dire que ces mots ne sont pas les nôtres.
Toi, quand tu les utilises, c'est pas que ce sont pas tes mots, c'est que tu aimerais que ce ne les soit pas.
C'est pour adoucir et tenter de nuancer. Une sorte d'équivalent d'émotion sceptique aux points d'exclamation.
Mais du coup les mots encadrés sont encore plus mis en valeur, on se rend encore plus compte de l'émotion qui les charge, elle n'est pas atténuée mais marquée (et si c'était ça, donc, il faudrait des points d'exclamation pour correspondre à ce que tu souhaites faire).
Les mots encadrés ressortent, encore plus décisifs dans le sens de tes phrases, alors que tu aurais voulu que ça en arrondisse les angles.
Si tu enlevais les guillemets dans ces cas-là, le sens de la phrase ne changerait pas du tout - à part faire sentir ou non la confiance que tu as en ce que tu écris quand tu écris... sur toi-même.
En anglais, il ya une expression pour ça, je crois que c'est "fear dots", des guillemets qu'on met parce qu'on aime pas ce qu'on exprime. Je vérifierai l'expression exacte, j'en suis pas sûr, mais c'est l'idée.
Je te fais pas un cours de français, hein, tu écris déjà bien lisiblement, tu communiques très bien le fond et les détails. Et par ailleurs, ça m'arrive aussi de faire pareil. Par facilité, ou sans m'en rendre compte.Comme, en relisant ton archive, j'ai lu que tu le faisais quand même assez souvent, je me suis demandé ce que ça signifiait.
C'est plus un outil pour que tu te voies en train de ressentir ce que tu dis que je te donne. Au moment où tu vas mettre ce genre de guillemets, tu peux te demander : est-ce que ma phrase veut dire la même chose sans ça, est-ce que dans les guillemets ce sont bien les mots que j'emploie moi, pas ceux qu'utiliserait quelqu'un d'autre (et si c'était les mots d'un autre : qui ?).
En prenant conscience de ça, tu te pousses aussi à croire en ce que tu affirmes, à assumer que tu ressens ce que tu dis, tel quel.
Si tu ne fais pas confiance aux mots que tu emploies pour parler de toi, comment quelqu'un qui te lit peut savoir ce qui est assez assumé pour que ça vaille le coup d'être discuté ? (j'espère que tu fais pas de signe des doigts à l'oral à place, parce que dans certains posts lus à haute voix tu te retrouverais à imiter des armées de lapins qui viennent faire le chœur).
Avec tous ces petites nuances prises de distances on met juste l'orteil dans l'eau, ton lecteur se demande "bon, mais au fond du fond, qu'est-ce qu'elle ressent ? elle pense e qu'elle dit ou elle fait semblant ?".
Et si tu penses qu'il te manque alors quelque chose pour nuancer ce que tu exprimes, transforme cette nuance en mots ou en tournure de phrase.
Est-ce que cette nuance de ponctuation signale un doute, une question ?
Alors formule-la et pose-la, la question, si elle y est pas déjà, ça ouvre pour toi et pour l'autre à plus de réflexion, et des remarques plus précises.
Est-ce que c'est vraiment pour utiliser les mots d'un autre ? Ceux qu'on emploirait les forumeurs, ou ton compagnon, on un psy, ou je sais pas ?
Dis qui est cette personne qui emploierait ces mots là auxquels tu donnes de l'importance, dans ce cas, ça dira aussi qui est aussi important que toi dans la réflexion que tu mènes.
Est-ce que derrière il y a une autre pensée contradictoire avec les mots que tu aurais mis dans les guillemets ?
Écris-la aussi. Ca enrichit bien plus tes idées, ça t'aide à faire le tri (ce qui est je crois un des buts de tes confidences ici, avant même qu'on ait répondu), et ça te pousse à assumer les contradictions. Les vraies nuances, c'est celles qu'on peut nommer. Si tu nommes la nuance entre le sentiment brut que tu voulais atténuer avec les "" et ta pensée, tu es déjà plus à même de réfléchir dessus.
Voilà. Désolé, ça a l'air super formel et un peu "pédant", mais je "crois" que ça peut être "utile". :-)
(je me moque pas, c'était surtout pour donner un exemple pratique de phrase ou tu peux enlever les guillemets sans changer le sens)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Evolution des sentiments

Siestacorta
le vendredi 29 août 2014 à 12h22
boucledor
N'empêche que j'ai aussi du mal avec cette incertitude permanente, avec l'impossibilité de "faire des projets" sur le moyen ou le long terme...
Alors bon, ça vaut ce que ça vaut, mais mon idée c'est que c'est faire des projets à portée concrète qui aide à se projeter dans un avenir plausible.
En gros, faire le projet de partir en vacances une semaine à tel moment, ça n'est pas trop. Mais ça fait qu'on a une idée d'avenir, qu'on sent que chacun a envie qu'il y en ait un.
Se projeter sur "qui serons nous dans dix ans", comment je serais à la fin de ma vie moi j'avais déjà fait la liste des courses pour 2070, bon, c'est peut-être un peu illusoire. Mais projeter des trucs plus ou moins importants pour le prochain w-e prolongé, les vacances, tels trucs à bricoler dans le logement, tel achat important pour le budget ?
En gros, en faisant ça ensemble, vous ne vous jurez pas que tout va bien marcher, mais vous marquez votre confiance mutuelle. Il y a un risque qu'au final ça ne se fasse pas, mais vous prenez le pari, en commençant, que ce risque est moindre que la chance de bien rester ensemble. Et bon, l'échéance d'un projet concret, même un truc bête comme "au printemps prochain on redécore ensemble la chambre", ça vous met un repère.
Et si certains projets se réfléchissent différemment qu'avec le cadre tradi-bien-expliqué-par-mamie, c'est justement le moment de voir comment on peut quand même les conevoir, en prenant en compte les nouveaux fonctionnements. Ca change peut-être le rythme d'élaboration, ça engendre peut-être des projets "mirroirs" de l'autre côté, ça définit qui participe comment, comment on peut demander à trois (ou plus) de s'impliquer pour que tout le monde bénéficie, plutôt que rester tous enlisés dans la crainte d'avancer.
Il y a des projets réalisables, qui ne sont pas tellement plus difficiles à tenter qu'avant. Ceux-là, faut y aller, c'est des occasions pour les têtes d'arrêter de mouliner de l'abstrait.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Nouvelle et en pertes de repères

Siestacorta
le jeudi 28 août 2014 à 16h50
Christophe
Pour répondre a vos questions et redéfinir ma position je pourrai dire que je ne crois pas au polyamour.
Bon, pour ma part je crois que je perçois réellement tes efforts pour négocier. Ce ne sont pas les efforts efficaces, parce que ce ne sont pas les demandes qu'on peut satisfaire dans cette situation. C'est là où je rejoins quand même partiellement Magenta, tu lui dis que dans l'absolu elle peut, mais qu'en pratique elle peut rien du tout.
Je comprend que tu recules et flippes sur tout ce qui constituerait les moments où elle pourrait s'investir dans l'autre relation.
Il PEUT y avoir des règles, des fonctionnements nouveaux, mais ces règles ne peuvent pas servir à rétablir la situation antérieur "par contrainte". Elles servent à refonder la sécurité et la confiance sur des bases différentes...
Après, si tu es foncièrement exclusif, que tu ne sais pas comment gérer tes émotions de jalousie et d'angoisse, que tu n'arrives pas à projeter tes propres sentiments en dehors du cadre où ils s'exprimaient avant, si ton désir de partager une vie avec l'autre n'existe qu'à la condition de ce cadre , alors tu as raison de faire le constat que ça ne pourra plus marcher, et de décider que malgré tes sentiments, tu n'iras pas plus loin, quitte à pousser cette logique de l'impossibilité jusqu'à rompre avec quelqu'un que tu aimes.
J'ai beau ne pas avoir le même cadre de confort affectif (moi c'est que les autres ne dépendent pas amoureusement de moi seul qui fait que je suis en équilibre), je comprend vraiment que tu décides selon ton fonctionnement, pas selon le sien.
Ce séparer (même temporairement) pour ne pas se faire souffrir mutuellement alors qu'on s'aime, c'est une décision d'autopréservation certes, mais d'amour aussi, paradoxalement.
Maintenant,
Christophe
Pour moi quand j'aime une personne je ne pense qu'à elle et j'ai envie de faire le plus de choses possible avec elle (en gardant une liberté tout de même ce qu'on faisait : sortie chacun de notre côté , loisirs...). Je ne pense pas que l'amour soit éternel mais je pense que c un sentiment qui "s'entretient" en essayant de monter a l'autre qu'on l'aime qu'on le désire ...
à part le "je ne pense qu'à elle", oublie pas que c'est exactement ce que les polyamoureux ressentent pour leurs partenaires. Les sentiments sont les mêmes, que ce soit dans un cadre de relation avec engagement à longue durée, ou dans des amours moins classiques mais pleines d'intensité. Avoir un petit frère ne m'a jamais laisser penser que mes parents ne pourraient plus me donner d'amour, que mes meilleurs amis aient des amis proches avec lesquels je n'accroche pas n'a pas stoppé nos amitiés, que quelqu'un que j'aime fasse autre chose le lendemain d'une bouffe dans un restaurant ne gâche ni le moment que je partage, ni la nourriture, ni la perspective que j'ai de recommencer ça plus tard.
Je n'essaie pas de te convaincre de ressentir ce que tu ne ressens pas, j'essaie simplement de te faire comprendre que si l'action de l'autre ne te satisfait pas, ça ne signifie pas qu'il n'a pas des sentiments d'amour pour toi. Tu peux décider que les preuves d'amour qu'elle te donne ne te suffisent pas, mais pas en conclure qu'elle ne t'aime pas.
(sauf si réellement à côté elle te zappe, refuse de parler avec toi, n'est plus attirée du tout, ne s'intéresse plus du tout à ce qui t'arrive ni aux choses de la vie que vous partagiez... là effectivement on peut commencer à dire qu'elle ne veut plus de relation avec toi en fait... mais je crois pas que ce soit le cas que tu décris).
Discussion : Ce que j'ai sur le coeur...

Siestacorta
le jeudi 28 août 2014 à 13h09
Tout ce questionnement pour te dire que je crois que tu essaies de comprendre la "logique" des interactions amoureuses pour te protéger le l'intensité de tes émotions. Si tu peux programmer et décider sur des repères clairs, univoques, plus de tremblements et de difficultés à agir.
Ce que je pense, c'est que ce bouleversment nerveux que tu ressens, c'est pas forcément ton attachement à la personne : tu en es capable en dehors des comportements des personnes aimées (tu aimes "desespérément" des rencontres, dis-tu).
Comme tu n'arrives pas à établir ta confiance en ta séduction sur ta façon d'être en société, tu essaies de compenser par de la logique, trouver une recette.
Mais l'intensité est justement là, non pas parce que la personne la mérite parce qu'elle est exceptionnelle et jamais t'en rencontre des comme ça et tout, non, l'intensité c'est ta réaction physique à entrevoir, non pas l'echec, mais la presque infinie diversité des réactions possibles. Quelque chose que la raison n'embrasse pas facilement, ou alors il manque des concepts pour ça (je t'ai filé la différence jouissance/plaisir).
Pour ne pas être déçu de l'expérience vécue, tu devrais sans doute arrêter d'essayer de la réduire à réussite/échec.
D'abord parce que "réussite", ça réduit la personne au bien qu'elle peut te faire... Tu as semble-t'il rencontré assez de personnes qui t'ont déçu pour essayer de chercher des qualités spécifiques autres que "celle qui exprime son attirance". Sinon oui, toutes les réaction vers toi étant en principe bonnes, tu te retrouves à apprécier des gens qui agisse vers toi pour des motivations que tu n'apprécies pas.
Et surtout, parce que l'expérience qui permet la connaissance des interaction n'est pas l'expérience au sens scientifique, avec ses conclusions simples, mais le vécu, où cent détails signiicatifs s'accumulent dans le temps, la répétition et la variation, et peuvent, selon la maturité de l'observateur et ses attentes, changer totalement d'interprétation possible.
A ce propos, le lien est ténu mais si j'intuite bien il pourrait t'éclairer sur une autre façon de concevoir "comprendre" et "connaitre" quelque chose, comme par exemple comprendre les interactions amoureuses, je te file cette référence. Peut-être qu'un principe anarchiste de connaissance peut coller avec un principe anarchiste relationnel...
Discussion : Ce que j'ai sur le coeur...

Siestacorta
le jeudi 28 août 2014 à 11h33
(pas mal d'EDIT en 1/2 heure après le premier jet, des formulations ont changé, pas le fil du raisonnement)
Zorglub
je l'ai vu deux fois en un mois et demi, mais on n'habite pas exactement l'un à côté de l'autre (grosso modo il y a une bonne centaine de km)
En termes de rencontres matérialisées, certes, c'était sans doute pas aisé de faire plus vite.
Mais disons que si c'était assez pressant pour toi (mettons en proportions avec ta déception actuelle) un geste qui aurait augmenté le tempo et donné un sens aux autres, donc aurait reçu une réponse moins ambigue plus tôt, ç'aurait été : venir la voir une fois de plus physiquement malgré les difficultés matérielles. 100 bornes, c'est jouable, j'ai un copain qui se pointe 4 ou 5 fois à Paris par an en covoiturage, et il part de Grenoble... Bref : s'impliquer physiquement.
Cela aurait sasn doute beaucoup changé vos perceptions de la situation, il y aurait eu un épisode déterminant en plus.
Tu n'as pas lambiné trop, peut-être, mais pas foncé.
Selon les dispositions de départ, ce changement ou non de tempo vient changer la formule des ressentis et détermine sa part du résultat.
Si cette fille t'avait vu faire 100 bornes pour elle (une heure de bagnole, un peu plus), ça aurait donné un autre écho à vos échanges. Et soit ça l'aurait plus impliqué, soit ça l'aurait mis en retraite plus tôt.
Le temps du non-dit, ou en tout cas de la demande pas clairement posée qui détermine la réponse de l'autre, ça sert aussi à éviter la peine / se fait plaisir.
Toi, en te présentant comme patient, tu évites la peine d'une réponse négative tout de suite. L'anarchie relationnelle peut aussi être un système pour ça : on choisit (je me met dedans en vrai) un mode de vie apparemment hyper souple qui nous donne à nous-même l'occasion de ne pas être excessivement surpris quand les choses changent... ou n'arrivent pas. La liberté de donner des ouis qui sont différents de ceux donnés à Mr le Maire permet de dire oui ou peut-être sans s'inquiéter... en théorie. La Théorie, le pays merveilleux où tout se passe bien :-)
Et toi et elle à des degrés divers, pendant le temps de badinage, vous pouvez jouir de l'idée que vous plaisez peut-être.
A certaines périodes, personnellement, je badine plus sans être vraiment partie prenante pour aller plus loin... parce que ce badinage, déjà, me réveille un peu le palpitant, met un peu d'épices dans les nouilles (hmmm... les nouilles... mouébonlamétaphore...bon.)
N'as tu éprouvé aucun plaisir à tourner tes pensées vers elle avant de déterminer si ça aboutirait pas à quelque chose d'autre ?
Je t'ai déjà fait la métaphore du chien et du nonos ?
Il y a un chien qui a un nonos. Il adore ronger direct les nonos. Mais ce coup-là, bizarrement, il l'enterre dans le jardin. Et il poste la pate dessus. Et il y revient, de temps en temps. Il le ronge pas, il bouffe d'autres trucs qu'il aime bien comme d'autres nonos, ou le bon vieux canapé des familles. Mais celui qu'est enterré là, sur lequel il pose sa patte sans le déterrer, c'est SON nonos. Pas celui qu'un autre chien pourrait lui enlever.
Au lieu d'éprouver le plaisir sensoriel, direct, il éprouve la jouissance du nonos enterré (un peu comme on dit "droit de jouissance d'une partie commune" en immobilier : ça veut pas dire que tu souhaites passer tes journées à te frotter contre les escaliers de l'immeuble, c'est que tu peux en disposer à ta guise).
La jouissance (qu'on peut trouver dans l'attente, le non-verbalisé, la contemplation, la lenteur) a une valeur que celle du plaisir n'annule pas.
Donc : dans les approches amoureuses, on peut jouir de ça en soi, quand il ya un début d'écho. Elle peut avoir joui de ça. Tu lui as peut-être déjà donné ce plaisir, même si elle n'en souhaitait pas d'autre. Et de ton côté... si cette jouissance de l'imaginer séduite était négligeable à ta satisfaction pendant la période ou vous avez dialogué, aurais-tu été plus affirmé dans ton désir ?
Est-ce la simple crainte du rateau ?
Si dès le départ, dans la tête de quelqu'un, c'est oui ou non, 0 ou 1 : pourquoi passer du temps quand vérifier pourrait être simple ? Pourquoi mobiliser la multiplicité de réponses possibles dans le cadre d'une "anarchie relationnelle" ?
Si on pense que les chances de plaire sont constamment presque nulles, pourquoi ne pas développer une stratégie d'échec plus rapide ?
S'il y a une intuition que peut-être le temps de dialogue et de séduction peut influencer les chose, que faire de ce temps ? Qu'est-ce qui séduit l'autre ?
Savoir que l'autre est séduit est-ce nécessaire et suffisant pour que toi tu le sois ? Peux-tu attendre que ce soit vrai pour l'autre ?
Si "non" (j'espère...), est-ce que la personne qui est
- satisfaite / insatisfaite
- d'une séduction aboutissant à faire l'amour/ ne pas le faire
ne considère pas la situation avec un modèle logique qui en restreint les spécificités et les intérêts beaucoup plus que "l'anarchie relationnelle" ?
La raison est-elle la seule capable de bien gouverner l'Etat du territoire des sentiments ? Est-elle réellement la seule à pouvoir prétendre au trône d'Ubu ?
Ceci considéré, que signifie "anarchie relationnelle" ?
Est-ce que pour les gens, les affects, les instants vécus, l'important ne serait pas de jouir et parfois tirer plaisir de quelque chose qui est de toute façon là, la liberté de mouvement des gens ?
Il faudrait voir ces mouvements si individuels qui font qu'on est séduit ou pas, qu'on arrive à faire de soi quelqu'un qui séduit, plutôt que de penser qu'optimalement, toute spécificité personnelle n'a pour valeur que de de conduire à un plaisir déjà très spécifié avant les interactions.
Quelle ampleur ont vos libertés, vos désirs personnels, si leur satisfaction et insatisfaction peuvent au final être comparées et réduites à choisir de tomber ou non de la tour Eiffel ?
(désolé, j'ai surdéveloppé un ou deux éléments de ta confidence, je crois deviner que tu me comprendras)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Evolution des sentiments

Siestacorta
le mercredi 27 août 2014 à 23h40
Jezebel
Mais du coup, est-ce que cela voudra dire que le polyamour aura vraiment été une transition dans notre séparation du coup ?
On ne peut pas savoir d'avance, non ?
Un intérêt du polyamour, c'est que l'option existe. Ensuite, que vous vous sépariez complètement, qu'il reste quelque chose de "non-décrit par les téléfilms M6 sur les divorcés" ou que vous restiez sur une base approximativement amoureuse au sens traditionnel d'amoureux, l'intérêt c'est que cette option puisse vous faire du bien.
Ca ne serait qu'une transition, ce serait déjà, dans certains cas, une meilleure transition que les bonnes vieilles ruptures bien dramatiques à l'ancienne où tout le monde répand ses tripes sur les murs en pleurant et en disant des grandes phrases définitives pour prouver à quel point c'est si Tragique et Magnifiquement Pâââssionnelll et Inéluctable et pourquoi les Dieux nous ont-ils môôôôdiiiiii.
Et peut-être que ce n'est pas une transition. La question, selon moi, c'est qu'est-ce que vous auriez à perdre à faire ça plutôt qu'autre chose ? Dans votre situation où vous avez discuté, vous vous respectez et décidez ensemble, pourquoi ça serait un piège parce que c'est pas comme sur M6 ou c'est soit fini-fini soit retour à tout à fait comme avant en encore plus couple parfait ?
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Evolution des sentiments

Siestacorta
le mercredi 27 août 2014 à 23h31
Phoenix
je constate aussi que les polyamoureux éprouvent généralement une impossibilité à désaimer.
Pas une impossibilité, une réticence renforcée par le choix d'expérimenter autre chose que "prince et princesse, mode d'emploi".
Ceci-dit, c'est beaucoup de poly mais pas tous qui se sentent comme ça. Ca tient en partie à la partie encore un peu idéaliste, au romantisme 3.0 de la démarche.
Je crois qu'avec plus de bouteille, plus de franchise avec nous-même sur nos histoires qui foirent (et les polys aiment pas plus les raconter que les monos, surtout dans un forum à fonction ré-assurante), et plus de gens différents ayant essayé l'option poly, il y aurait moins cette musiquette-là, et plus de "si c'est possible on fait durer, sinon c'est comme le reste, passer à autre chose quand il le faut c'est aussi mûrir".
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Ce que j'ai sur le coeur...

Siestacorta
le mercredi 27 août 2014 à 23h19
Zorglub
Elle ne m'a pas répondu "je ne sais pas, on a qu'à essayer mais je te promets rien" ; quand elle aurait eu l'occasion d'essayer, elle n'a pas fait preuve de beaucoup de motivation ; donc j'en conclus que la réponse n'aurait pas été vraiment différente...
Ou alors l'amour est encore plus bizarre que je le pensais et je ne devrais fréquenter que des "robots" comme moi... ^^
Pour cette personne, tu as peut-être raison.
Je la connais pas, donc si elle est pas attirée du tout jamais de la vie comment tu t'appelles déjà... ya pas de magie pour changer ça. P
ar ailleurs avant de poser les questions dans les termes que tu emploies maintenant, il y a beaucoup de temps qui a renforcé sa pente de "bon ben je vais rien faire avec Zorglub". Ca fait qu'un mois de non-réaction a probablement renforcé sa première non-réaction.
Dans les prises de décision, la force de l'inertie joue beaucoup : plus on est dans une position longtemps, moins on a tendance à la quitter, si les conditions ne nous y poussent pas fortement.
Il reste que certaines actions-réactions en direct jouent sur un éventail d'intentions et de ressentis qui sont pas tout à fait les mêmes que celles auxquelles on accède par l'intellect, ni celle où l'attirance c'est 0 ou 1.
Disons que si on ne comptait que sur des attirances déclarées, simples et évidentes comme l'idée de vouloir tomber ou non de la tour Eiffel, beaucoup d'histoires n'arriveraient jamais. Si le tout se basait sur des actes rationnels ou raisonnables, l'humanité, qui a tendance à facilement n'être ni l'un ni l'autre, n'aurait pas pu se reproduire longtemps. D'autant que ses membres arrivent rarement à articuler correctement ce qu'ils désirent, quand c'est autre chose que les besoins primaires.
(Et puis, tomber de la tour eiffel, c'est quelque chose dont l'issue est évidente... Ca n'est pas bien similaire à l'assez forte imprévisibilité des sentiments et émotions. Encore plus si on a décidé de leur donner tout le champs libre que suppose la liberté d'une "anarchie relationnelle" comme celle que tu voudrais proposer : ça dit assez bien qu'on ne s'autorise pas à limiter ce qu'il se passe dans le champs des possibles)
Bref... là elle a répondu clairement, mais si il y avait eu moins de lambinage avant, il y aurait eu un moment où elle aurait expérimenté plus l'ambiguïté ouverte d'un instant que l'univocité d'une décision réfléchie.
Il y a le fait d'être attiré l'un par l'autre, bon, ça arrive ou pas. Et il y a le tempo, qui fait qu'une attirance qui n'est pas primordiale dans ce qu'on ressent devient parfois pourtant réelle, parce qu'on est entré dans une micro-histoire d'actions-réactions.
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Discussion : De retour

Siestacorta
le mercredi 27 août 2014 à 17h36
Ben, si le but "servir à éponger le chagrin" est conscient, tu peux peut-être le lui dire, à sthomme-là.
Lui dire voilà, j'ai besoin de tendresse, et de faire autre chose que tourner en rond, donc tu vas vers lui, avec des motivations d'un confort affectif.
Si tu le fais avec lui, c'est qu'il te plait, que tu lui fais confiance et tout, et il connait probablement ta situation, peut-être qu'il comprendra bien que tu vas te servir de ta liberté pour du bien-être, sans q_e ça débouche nécessairement sur une passion volcanique.
Il se peut que de son côté, il ait une envie de relation avec toi, mettons par exemple amicalo-sensuelle, qui soit compatible avec ces envies que tu lui exprimerais, où lui ne se sentirait pas "exploité", tout en te laissant de la marge pour pas aller trop vite par rapport à ta propre situation
ET bien sûr, ce qu'il peut passer, c'est qu'il va y avoir tout un tas d'autres ressentis autre que l'épongeage de chagrin... Et qu'effectivement ton mari aura l'occasion de ressentir l'autre facette... Et tel que tu as décrit, si ça se trouve, tout peut super bien se passer, vous êtes loin d'être les plus balourds dans votre démarche !
Discussion : Goûter au parc de la Villette
Discussion : Goûter au parc de la Villette
Discussion : J'aimes deux personnes à la fois...

Siestacorta
le mercredi 27 août 2014 à 12h09
Hello.
Ca dépend de ce que tu veux...
Si pour toi c'est important d'aimer les deux personnes, indépendemment des distances, l'esprit polyamoureux c'est de le leur dire, de leur demander s'ils sont prêts à faire avec.
Mais, entre le fait que tu as caché la situation à ton amoureux à distance et que tu précises pas que l'autre est tout à fait prêt pour cette solution-là, je vais supposer que tu es avec deux monos classiques, donc le risque que tu n'obtiennes rien comme ça est grand.
Si le problème, c'est pas tellement vivre deux relations et continuer à faire grandir les sentiments dans chacune, mais plutôt la tristesse de devoir renoncer à l'une d'entre elles, et le sale moment qu'il y a à expliquer comment c'est arrivé... ben il faut le faire quand même.
Oui, ça te donne le mauvais rôle, celui de la fille qui a pas sû faire son tri avant d'agir. C'est jamais un bon moment quand ça se passe comme ça, mais si tu prends pas la décisions qui correspond le mieux à tes besoins affectifs maintenant, tu vas te retrouver soit à faire durer la situation où chacun attend en souffrant que tu fasses tes choix, soit à faire durer le mensonge, qui le temps passant, sera de plus en plus "méchant" quand il sera compris.
Donc, si tu penses que tu es quelqu'un qui, dans la vie, peut aimer deux personnes comme le font d'autres polyamoureux, que si le gars revenait de panama tu ferais volontiers les efforts pour trouver une façon de vivre vos relations amoureuses simultanément, ça vaut le coup de commencer à en parler, parce que ça signifierait que tu sais que dans la vie, tu ne penses pas être quelqu'un qui reste exclusive en amour.
Par contre, comme je te dis, tu as parlé d'un mec un peu cucul donc sans doute bien ancré dans le couple classique, et t'as pas trop dit ce que l'autre était prêt à ce genre de plans, donc, là tel quel je préfère ne pas te laisser rêver une sortie où ça ira comme sur des roulettes si tu tentes cette démarche.
Une autre précision un peu sourcilleuse. Dire au Panaméen
- "j'ai un autre copain, comment tu le sens c'est toi qui décide" ,
plutôt que dire que
- "moi je voudrais qu'on essaie le polyamour" (attention, ça veut aussi dire que tu leur donne la possibilité d'eux-même faire d'autres rencontres en restant avec toi),
ou dire
- "c'est ma faute mais on arrête parce que je ne vois pas comment faire autrement",
ce serait pas prendre la responsabilité de ce que tu es en train de faire, faire porter à l'autre une décision dans un choix qu'il n'a pas amené à poser.
C'est pas du tout "mauvais" d'avoir des sentiments pour plusieurs personnes, de réfléchir à comment vivre plusieurs relation en même temps. Mais c'est toi qui est à l'origine de la situation, c'est à toi de la régler. Ce serait trop facile de laisser les choses se faire jusqu'à ce que l'un deux décide à ta place, pour dire, "han j'aurai voulu que ça se passe autrement" sans avoir dit les choses pour que ça se passe autrement.
Désolé de la tonalité un peu moraliste de ma réponse, mais je suis soucieux à l'idée que le mot "polyamour" soit compris comme une baguette magique qui crée les situations qui marchent bien. Non, c'est comme le couple, ça décrit juste la situation pour laquelle on souhaite faire des efforts... Et ceux qu'on fait en polyamour, c'est de ne pas cacher, assumer qu'on va devoir faire avec la réaction des partenaires et leur donner la même liberté amoureuse que celle qu'on prend nous-même.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Ce que j'ai sur le coeur...

Siestacorta
le mardi 26 août 2014 à 23h19
mais bon, que tu sois dans la verbalisation idéaliste et/ou dans l'action, c'est pas parce que t'es poli et poly que t'éviteras un rateau de quelqu'un qui ose pas plus agir, que ce soit son caractère ou parce qu'elle n'est pas si motivée que ça.
Tu sauras si tu avais raison sur ce qu'elle ressent pas parce qu'elle te répond un télégramme de "je suis d'accord", mais parce que vous serez en train de faire quelque chose.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Ce que j'ai sur le coeur...

Siestacorta
le mardi 26 août 2014 à 22h31
Salut Zorglub.
Bon, tu es quelqu'un qui est plutôt inhibé, apparemment, et tu as toute ma compréhension poru la difficulté à faire coincider le ressenti et l'expression, à vivre à côté du rythme des montées et ldes baisses d'intensité émotionnelle, de l'autre ou des tiennes... J'ai ma dose d'expérience dans ce domaine :-D
Disons que quand on sait ça sur soi, on s'y résigne et on arrive à le dire carrément aux gens quand ça semble créer un problème (mais pas avant, parce que c'est comme filer le mode d'emploi de ta machine à laver à quelqu'un qui a pas manifesté l'intention de l'utiliser).
Bon, sinon, je vais un peu dans le même sens que Riff.
Tu as "dit" ton désir, mais, si tu es dans cet état de frustration, c'est aussi que tu l'as contredit avec ton histoire d'anarchie relationnelle et "à ton rythme".
Tu poses la théorie (idéaliste et dépersonnalisée) de la relation avant de l'avoir entamée, mais ça ne veut pas dire que ça va orienter la relation par là par "pente naturelle". La seule pente, c'est celle de l'expression de vos sentiments, de ce que vous échangez d'intime en plus de ce que vous pourriez faire tenir et comprendre sur un télégrame. Et la pente d'une expression plus personnelle, plus tactile et plus assurée que "je peux être patient", tu ne l'as pas suivi toi.
En gros, si tus dis "j'aimerai savoir ce que tu répondrais si je te proposais de goûter un fruit vert, croquant et un peu acide" tu n'obtiens pas la même réaction que si tu tends une pomme à la personne.
Au lieu de faire le choix personnel de sa réaction, en fonction de son appétit, elle fait un choix intellectuel de réponse, qui n'est pas moins réel, mais qui ne se passe pas sur le même plan d'actions et conséquences.
Je peux dire plein de fois "j'ai envie de t'embrasser", et ne pas le faire... et ça mettra la personne dans une situation bizarre.
Donc, si tu lui a causé d'anarchie relationnelle, et dit "je peux être patient" mais si en même temps tu es si frustré.. c'est que dire "anarchie relationnelle" ne correspond pas assez à ce que tu voulais faire, qui est un contat personnel, un truc incarné dans le temps que vous vivez à deux, par un cadre abstrait que tu aurais avec toute autre et que tu pourrais lui exprimer même sans qu'elle soit à tes côtés.
Dire "je peux patienter" c'est aussi parler de l'inverse de ton envie, juste la décrire, abstraitement, comme quelque chose à laquelle vous pouvez pensez sans que rien ne se passe.
C'est pas seulement en paroles que la suite se joue. A toi de voir ce qu'il se passe si tu joins plus de gestes à la parole. Pas comme un bourrin, hein, tu lui mets pas la main pendant 5 minutes si elle fait tout pour te faire lacher.., mais au fur et à mesure tu fais des gestes plus caressant, tu vois si ça répond ou si ça recule.
Avec les mains ou si c'est un "non" plus verbal.
Et si c'est le cas, après tout ce temps, c'est que jusqu'ici, tu n'avais fait que dire "et si je te parlais pour te poser la question, que ferais tu", au lieu de poser vraiment la question (je sais pas si je suis clair pour décrire cette différence entre faire ce que tu penses faire dans le bon odre, avec une idée intellectuelle de cet ordre, et assumer ce que tu fais et ce qu'il se passe., qu(il y ait un consentement ou non de sa part).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Nouvelle et en pertes de repères

Siestacorta
le mardi 26 août 2014 à 20h21
Ce qu'on sait, c'est qu'il peut y avoir autre chose après la période des craintes et des coups de stress. Pas toujours, mais on est plusieurs à pouvoir témoigner que c'est pas parce qu'il y a de la peur maintenant qu'il yen aura toujours. Comme en montagne, c'est pas parce que tu grimpes difficilement en voyant que ton petit chemin que le panorama derrière vaut pas la peine, d'autant qu'après en plus c'est plus facile.
(je précise que cette métaphore est pas de moi, je crois que je l'ai piquée à IsaLutine, qui elle-même la tenait de sa grand-mère, qui elle-même la tenait de sa grand-mère, qui elle-même la tenait de Francis Cabrel).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Comment ne rien attendre ?

Siestacorta
le lundi 25 août 2014 à 11h20
Boucledoux
Mais quand même, je trouve souvent qu'on a ici comme réflexe général un truc qu'au fond je trouve très mono qui est l'idée que l'amour passe avant tout et que la sauvegarde d'une relation vaut tous les efforts et passe, justement, avant la satisfaction des besoins et attentes de la personne concernée vis à vis de la relation.
J'ai de temps en temps ce sentiment aussi.
Je crois que ça recoupe un certain idéalisme, qu'on peut percevoir sur le forum à certauns moments : dans le polyamour, on aurait trouvé une quintessence moralo-affective de la vie amoureuse qui ferait de nous des SuperAmoureux, donc on serait les élus de la Lumière Pure du Vrai Amour 100 % Naturel Bio, choisis par la providence pour refaire rimer amour et toujours, vers l'infini et même au delààààà.
Le discours est pas à ce point dopé, mais parfois, ya des échos, l'impression qu'on décrit des gens et un monde merveilleux, et que les éventuelles contraintes et difficultés sont des minuscules cailloux - ou au pire, le fait de partenaires moins élevés vers la LuminoRévélation, que nous aurons l'indulgence d'aimer même s'ils n'ont rien demandé : on peut aimer sans rien attendre, nous, avec nos superpouvoirs.
Ceci-dit, il y a un biais dans le cadre du forum. On répond régulièrement à des gens en détresse, donc, on tente de leur apporter quelque chose de positif, des ouvertures. C'est peut-être ça qui peut parfois donner l'impression d'angélisme. Le tout est de pas sous-estimer l'intelligence d'une personne en détresse, et de partager avec elle en plus de la dose d'optimisme tout doux tout chaud tout rose et d'abstractions "généralistes", de bon morceaux de pragmatisme bien carré bien solide et bien précis sur les situations personnelles : du matériel de construction en plus du projet d'architecte dessiné avant d'avoir vu le lieu où il serait implanté.
Discussion : Un homme, 1 femme, 1 amoureuse, 2 enfants (presque 3) = un planning d'enfer !

Siestacorta
le samedi 23 août 2014 à 20h36
Jezebel
Mais j'ai bizarrement un doute d'un seul coup. Est-ce que je fais ça uniquement par amour pour lui ou pour aussi vivre une liberté que je n'avais plus depuis des années ?
Pourquoi ces deux motivations s'exclueraient-elles ?
Elles peuvent largement coexsiter, et les satisfaire te combler exponentiellement en se répondant.