Polyamour.info

Annabelle

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(France)

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Discussion : En parler à ses parents (sa famille)

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Annabelle

le samedi 31 août 2013 à 12h45

C'est parfois un cheminement long et douloureux (mais qui en vaut la peine) que de s'affranchir de ce que nos parents pensent de nos choix de vie quels qu'ils soient.
C'est le meilleur moyen de se libérer, et de pouvoir vivre pleinement en accord avec soi.
Personnellement pour assumer mes amours hors normes (avec les femmes), (et aujourd'hui avec un homme qui a 20 ans de plus que moi, mais ça ils ne savent pas encore, je sais que je vais encore bien rire quand ils vont apprendre ça, d'ailleurs ton récit Trillian est savoureux d'humour, il me fait tellement penser à ma mère !) mon souhait de non exclusivité, il m'a fallu d'abord me sentir très libre face à mes parents. honnêtement j'étais même prête à ne plus les voir si il le fallait, si ils ne m'acceptaient pas comme je suis. Et curieusement c'est parce que je suis très bien avec ma vie et ses originalités, sans ressentir aucun besoin de me justifier auprès d'eux de ce que je fais, qu'ils encaissent (même si par derrière ils vont pleurer dans les bras des voisins, que leur fille leur fait "tant de soucis"). Peu importe qu'ils ne comprennent pas.
Ca ne m'empêche pas de les voir, de passer des moments sympas avec eux. Ils savent que de toute façon ils n'ont absolument aucune influence possible sur moi.
Alors ils préfèrent sans doute m'aimer comme ça plutôt que de me perdre.
Quelle plus belle preuve d'amour que celle là ?

Je leur dis souvent très calmement et sereinement :" je ne vous demande pas de comprendre. Il n'y a rien à comprendre. Il n'y a qu'à accepter que je suis heureuse comme ça."

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Discussion : Nous n'existons pas !

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Annabelle

le samedi 31 août 2013 à 12h18

rien que le terme "conseillère conjugale" me dérange fortement, qui pourrait prétendre pouvoir "conseiller" qui que ce soit en matière de relation ?

C'est déjà se mettre dans une posture particulière, qui supposerait que la personne saurait mieux que vous ce qui est bon pour vous.

Posture de pouvoir. Rapport faussé à mes yeux.

Je suis toujours très sceptique et prudente face aux "conseillers" "thérapeutes" et autres "coachs". Particulièrement lorsqu'il s'agit de la complexité d'une relation de couple.

Ce qui n'exclut pas de consulter un professionnel pour se faire accompagner et faire tiers comme ça a été dit plus haut. Mais en prenant soin de choisir un professionnel qui se positionne autrement que comme un "thérapeute" de couple. Le couple n'est pas une maladie !

A mon avis un bon professionnel doit accompagner, accueillir, et être ouvert à toutes les possibilités relationnelles sans aucune forme de jugement ni de généralité du genre "peu de femmes acceptent ce type de relation"...

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Discussion : Gestion du temps

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Annabelle

le lundi 05 août 2013 à 10h27

et oui.... voilà ce sont toutes les limites des discussions par sms ou mails interposés... bonne chance à vous deux vous avez l'air de beaucoup tenir l'un à l'autre :-)

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Discussion : Une vision du couple selon Lucchini

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Annabelle

le dimanche 04 août 2013 à 18h53

j'adore cette vidéo de Luchinni, sa vision du couple me parle tellement, et voici que je tombe dessus sur ce forum !

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Discussion : Gestion du temps

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Annabelle

le dimanche 04 août 2013 à 17h49

là il s'agit plus de votre relation et de ce qu'elle implique pour l'un et pour l'autre au niveau du ressenti, des élans, etc. C'est quelque chose qui vous appartient à chacun.
Elle seule peut t'en dire plus là dessus. J'ai le sentiment que le polyamour n'a pas grand chose à voir là dedans.
Mais qu'il s'agit plutôt pour toi de savoir ce que tu attends de cette relation, ce qu'elle en attend elle et les compatibilités entre ces attentes... non ?

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Discussion : Gestion du temps

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Annabelle

le dimanche 04 août 2013 à 17h31

Infiny


Si je ne réponds pas présent lors de son appel (pour la voir, passer une soirée ensemble), ça la vexe mais moi, quand je demande de la voir plus souvent ... Elle me rétorque que ça lui convient, que les autres n'agissent pas comme moi et que je ne suis pas polyacceptant.

Perso moi je n'interprèterais pas le fait qu'elle se vexe comme une preuve de son attachement ou une envie de me voir. il y a une différence entre dire à quelqu'un "tu me manques j'ai envie de te voir" et le fait de "se vexer" parce qu'il n'est pas disponible !
Il y a un déséquilibre entre vous.
On ne peut pas exiger de quelqu'un qu'il soit disponible quand on le souhaite alors que soi-même on ne l'est pas, soyons logique ! pas étonnant que tu aies l'impression qu'elle joue avec toi. Je crois qu'une bonne discussion s'impose...
Si on veut vivre des relations ouvertes, plurielles, on doit alors accepter que ça aille dans les deux sens, peu importe les raisons pour lesquelles tu n'es pas disponible quand elle t'appelle, tu as le droit de ne pas l'être. Polyamour ou pas ! Ensuite si l'un et l'autre avez le sentiment d'être délaissé par l'autre c'est tout autre chose ça peut aussi se dire, se parler, dans un temps autre que celui des vexations...

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Discussion : La fin de l'amour

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Annabelle

le samedi 06 juillet 2013 à 10h54

LuLutine
Haha, Len, ou l'art de répondre dans le vent :D

Bon à part ça :

Mais, il n'y a pas que deux solutions à cette situation !

Moi j'en vois au moins une autre.

En effet, quand j'aime quelqu'un qui ne me convient pas, je peux en déduire que la relation est impossible sans pour autant en déduire que je ne l'aime pas.

Ainsi il y a des gens avec qui je ne suis pas ou plus en relation amoureuse, pour cette raison, et pourtant je les aime toujours.

Pour moi, le sentiment d'amour n'entraîne pas obligatoirement que la relation doive pouvoir fonctionner... Aimer, (pour moi) c'est aussi accepter que l'autre soit comme ça, et que la relation ne soit pas possible.

Bon après, comme tu l'as sans doute vu, dans le passage que tu cites j'ai pris des pincettes en précisant "il est probable que" (probable, et donc pas forcément sûr !) et aussi en disant que ç'avait été le cas jusqu'à maintenant, mais que je ne lisais pas dans l'avenir.

En tout cas ce que j'ai dit à l'époque est toujours vrai : jusqu'à maintenant, je n'ai cessé d'aimer aucun des gens que j'aime.

Je me retrouve assez dans ce que dit Lulutine, j'ai le sentiment que les personnes que j'ai "quittées" dans ma vie je n'ai jamais cessé de les aimer, y compris des amis avec qui il a pu y avoir incompréhensions à un moment de notre vie. La relation a juste pris une autre tournure, une autre forme, les amours qui ont été rompus sont devenus de belles amitiés. Parfois avec beaucoup beaucoup de temps, mais je ressens plus tout cela comme une évolution, l'évolution de la vie.

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Discussion : Le dire ou pas ?

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Annabelle

le mardi 02 juillet 2013 à 09h05

miss,

je crois que l'important dans ce genre de situation est de ne pas paniquer, de prendre le temps surtout. De ne pas tout dire dans un moment de crise ou de détresse. Mais de considérer les choses le plus tranquilement possible (je sais facile à dire). Et surtout de ne pas se culpabiliser d'être la méchante qui va tout casser. Tu sembles aimer et respecter suffisamment ton compagnon pour vouloir son bien avant tout. Rien ne compte plus que ça au fond. Tu finiras bien par trouver ta façon de dire (ou pas d'ailleurs) les choses. Il n'existe de toute façon jamais de recette à suivre dans ce genre de situation, si ce n'est de suivre son coeur. Ca ne sera pas facile. Mais bien souvent une fois l'étape franchie, avec le temps et le recul, on se rend compte que ça n'était pas autant catastrophique (y compris quand ça conduit à une séparation, ce qui n'est absolument pas l'issue inévitable qui plus est). Car ne pas se renier comme tu le dis si bien reste la clé à mon avis ! Courage surtout !

Amitiés.

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Discussion : Compersion, et vous ?

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Annabelle

le lundi 01 juillet 2013 à 14h07

dit comme ça Metazet, je comprends mieux.

c'est la notion de "degré" d'amour qui me gêne.

Et en même temps c'est tellement difficile de parler d'amour, on plaque forcément sur cette réalité totalement indéfinissable des termes, des mots qui le dénaturent, moi la première.

en y réfléchissant mieux je me souviens avoir ressenti de la jalousie une fois envers mon mari. J'étais dans une relation très exclusive qui était à l'époque sécurisante pour nous deux. Et nous avons eu un moment difficile durant lequel il rentrait de plus en plus tard du boulot le soir sans me donner de nouvelles. Je m'inquiétais. Et j'ai fini par penser qu'il avait rencontré quelqu'un et qu'il pourrait bien me quitter, car il était devenu soudain si discret et ne me disait plus rien de lui. Ce qui me blessait alors n'était pas l'idée de le savoir dans les bras d'une autre. Mais l'idée qu'il puisse démolir pour elle notre mariage. Nous quitter moi et son fils. Fiche en l'air le socle sur lequel on avait tout construit.
C'est à partir du moment ou j'ai moi-même remis en question ce socle (qui finalement ne me convient pas) que toute jalousie a disparu bien entendu. Mais j'ai réalisé que c'était ma peur de voir s'écrouler quelque chose qui m'avait inspiré de la jalousie. Un sentiment d'insécurité en fait que je retrouve beaucoup dans les discours ici et c'est d'ailleurs très riche de vous lire, car cela m'apporte beaucoup dans ma propre réflexion.
D'ailleurs je ne ressentais pas d'animosité envers lui. Mais envers "elle". Celle qui oserait "briser une famille".
Aujourd'hui je n'envisage tellement plus la relation amoureuse comme un socle sur lequel je devrais m'appuyer pour tout construire, que finalement les choses sont beaucoup plus légères pour moi. J'ai expérimenté aussi que la séparation d'avec mon mari (qui finalement a eu lieu des années plus tard) n'avait absolument rien brisé du tout au contraire. Et que le modèle, un papa une maman, des enfants une maison etc est loin d'être un modèle unique et idéal.
Ce qui ne signifie pas du tout que je sois persuadée d'être épargnée par la jalousie à l'avenir.
Mais cela me laisse à penser que la compersion peut être aussi le fruit d'un cheminement, qui est sans doute sans cesse à faire et à refaire.
Merci à toi Alix d'avoir lancé un sujet qui donne envie de participer ;-)

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Discussion : Compersion, et vous ?

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Annabelle

le lundi 01 juillet 2013 à 12h55

pour moi les sentiments ne sont pas quelque chose que l'on peut mesurer. Il n'y a pas de degré d'amour. Juste des différences d'éprouvé face à chacun. Qu'est-ce qui fait que l'on peut penser compter plus ou moins qu'un ou une autre pour quelqu'un ? Tout cela n'est-il pas qu'interrelations, subjectivités au fond ?

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Discussion : Compersion, et vous ?

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Annabelle

le lundi 01 juillet 2013 à 09h46

superbe description Cendre je commence à comprendre que je connais moi aussi la compersion.
Puisque je suis capable de me réjouir du fait qu'un proche m'annonce qu'il part en vacances sous les tropiques alors que moi je suis au chômage. Et que généralement quand quelqu'un montre sa joie son bonheur j'en suis heureuse. Même si ce bonheur m'est totalement extérieur et que moi je ne vais pas bien.
Dans l'idée je ne me sens pas choquée ni jalouse si quelqu'un que j'aime préfère passer une soirée avec une autre personne que moi. Je peux connaître par contre un sentiment de solitude, mais en général je n'en veux pas à l'autre. Je considère que c'est mon sentiment à moi de solitude qu'il m'appartient de gérer.
Après la jalousie est un sentiment humain qui prend des formes bien variées et complexes pour chacun.
Je ne connaissais pas ce terme de compersion, je trouve ça chouette de découvrir ce terme, ce revers de la médaille qui existe aussi. Je ne suis donc pas "anormale" de ressentir ce type de sentiment ! Parfois je me demande si c'est normal, si je ne suis pas trop détachée, là ou tout le monde pense qu'aimer c'est forcément être jaloux.
Ceci dit je pense que je peux être jalouse aussi. je n'ai pas encore expérimenté les relations avec quelqu'un qui aurait plusieurs amoureux, et entre la théorie, l'idée que l'on s'en fait et la vie concrète alors je verrai bien.
Je me base sur mon vécu avec les personnes que j'ai aimées, et dont je ne me suis jamais sentie jalouse par exemple quand elles partaient loin de moi s'éclater avec des amis ou autre. Je n'ai jamais non plus ressenti de jalousie vis à vis de mon mari lorsqu'il me parlait d'une jolie femme avec qui il avait sympathisé (un autre exemple).

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Discussion : Compersion, et vous ?

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Annabelle

le lundi 01 juillet 2013 à 00h20

très intéressant ce sujet, je ne connaissais pas non plus ce mot de compersion.
Je lis les différents posts et je me demande si la compersion résulte d'un cheminement à faire ou bien peut carrément aller de soi ? Certains disent ici qu'ils n'ont jamais ressenti de jalousie !

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Discussion : "Je te veux pour moi tout seul"

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Annabelle

le lundi 24 juin 2013 à 13h04

moi ce que je vois c'est que ceux ici qui nous serinent tout le temps leurs belles théories sur ce qu'est censé être le "véritable amour", sont les premiers à venir défoncer une personne qui vient livrer avec la plus grande sincérité son vécu ses ressentis, ses angoisses, son intimité. Sous couvert en plus de vouloir "aider" l'autre. L'enfer pavé de bonnes intentions quoi !
Tu es sacrément courageuse Trillian, ne lâche jamais ton affaire surtout !

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Discussion : Poly Pride (représenter le polyamour à la marche des fiertés, ou "gay pride", ou "LGBT pride")

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Annabelle

le dimanche 23 juin 2013 à 02h07

pas de panneaux pour moi, mais je serai de la partie alors avec grand plaisir de vous y saluer si vous y êtes :-)

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Discussion : Ma relation avec son autre amoureuse

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Annabelle

le jeudi 20 juin 2013 à 11h25

il y a peut-être aussi des polyamoureux qui décident de ne pas mélanger leurs relations à savoir que celles-ci se vivent indépendamment les unes des autres, sans forcément que les amoureux se fréquentent non ? Ce que je veux dire par là c'est que vos témoignages fort intéressants de poly qui gèrent cela un peu comme une forme de communauté, m'interrogent, et je me demande si d'autres poly vivent cela différemment. Si c'est vivable, gérable, plus simple ou non.
Bon voilà si quelqu'un veut répondre merci d'avance ça me permet d'en savoir plus sur les différentes façons de vivre le polyamour. (si il y a déjà un sujet là dessus, je veux bien juste qu'on me communique l'url).

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Discussion : Réflexion libre

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Annabelle

le mardi 18 juin 2013 à 14h43

Cendre


Oui, je suis un être désirant, et mes envies ont le droit d'exister, d'être assouvies même, d'autant plus si ces envies-là sont partagées.

Et non, l'effort et le sacrifice ne sont pas indispensable au bonheur, ils ne l'amplifient pas, ne le valorisent pas. Il y a des situations qui demandent des efforts, je les fais, il y a d'autres situations où il suffit d'être là, et je n'ai pas à culpabiliser de n'avoir rien fait pour ça.

Mais juste profiter.

La vie est belle.

s

je plussoie, on ne va tout de même pas s'empêcher de vivre en attendant d'être des "dieux" au sens d'avoir une conscience, une spiritualité pleinement éveillées révélées, car de toute façon nous ne serons jamais autre chose que des humains.
Personnellement ma condition d'être humain remplie de faiblesses, qui expérimente les choses et s'enrichit au gré des rencontres, des épreuves, mais aussi des belles choses qu'offre la vie, me va très bien :-)

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Discussion : Réflexion libre

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Annabelle

le dimanche 16 juin 2013 à 17h34

oui je vois ce que tu veux dire Cendre sur le fait qu'on ne peut pas passer sa vie à attendre je ne sais quel épanouissement pour vivre l'amour ou partager avec d'autres.
Je n'ai pas du tout l'intention de m'en priver. Je souhaite rester totalement ouverte à ce qui peut se présenter dans ma vie, mais pour l'instant sans engagement c'est plutôt ce que je voulais dire en parlant de me projeter. projeter au sens faire des projets.
Je dois être dans une phase "envie de vivre des rencontres mais sans aucun plan ni projet de vie à deux". Et il se pourrait bien d'ailleurs que je reste dans cette phase pour un moment. Non pas par opposition à un modèle extrême qui ne m'aurait pas convenu. Mais parce que mon chemin de vie me conduit à penser que s'installer dans une relation, est quelque chose qui semble ne pas me convenir. J'ai essayé, y compris à distance, sans partager un quotidien, et j'ai vite compris que ça ne me convenait pas.

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Discussion : Réflexion libre

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Annabelle

le dimanche 16 juin 2013 à 11h21

pour une fois je suis d'accord avec Alps quand il dit qu'il faut d'abord être bien avec soi-même pour pouvoir être bien en couple. Après ça vaut pour tous les types de couples mono, poly, etc etc tous ces mots que personnellement je n'aime pas trop parce qu'ils rangent une fois de plus les sentiments dans des cases.
Personnellement je me sens non exclusive mais bon ça s'arrête là. Le monoamour j'ai connu pendant plus de 20 ans. J'ai vu ce que ça donnait. J'ai vu que ça ne me convenait pas. J'ai vécu ensuite un an et demi une autre relation dans laquelle on ne s'était rien promis.
Après, une fois cela dit, j'ai quitté cette personne pour qui j'avais des sentiments très forts.
Mais justement parce que je sentais que poursuivre cette relation c'était de nouveau m'enfermer, me réfugier dans quelque chose qui était certes fort épanouissant, rassurant, réconfortant, agréable (nous partagions réellement des valeurs profondes, ainsi qu'une magnifique entente sensuelle, "que demande le peuple" !), mais qui ne résolvait absolument pas d'autres choses qui n'allaient pas dans ma vie.
A savoir ma difficulté à "être" au monde. J'ai donc décidé de prendre à bras le corps cette chose là. Mais cela nécessitait pour moi de mettre fin à une relation qui détournait en quelque sorte mon énergie vers autre chose que la recherche de mon "moi", vers une forme d'engagement (qu'il soit mono, poly, autre à inventer) que je n'étais pas en mesure de prendre de nouveau (après 20 ans de vie très très très engagée avec mon mari, et un enfant que nous continuons d'élever ensembles, et donc un engagement fort de parents qui pour nous ne sera jamais terminé).
Bref trop d'engagements tue l'engagement ?
Je ne sais pas, mais la question que je me pose depuis que j'ai opéré beaucoup de changements dans ma vie, depuis que j'ai aussi volontairement quitté un amour, depuis que je vous lis et rencontre aussi est : L'amour quelle que soit sa forme, la relation amoureuse quelle que soit l'engagement qu'on y met est-il ou doit-il être la condition du bonheur ?
Je vois autour de moi des gens de toute sorte de battre de façon tellement acharnée pour justifier ou défendre aux yeux du monde leur vision de l'amour. Qui un mariage gay par-ci qui un polyamour par là... bien sûr je déplore avant tout que notre société notre monde (tellement étrange pour moi) ne puisse pas fiche la paix à chacun, quelle que soit sa façon de vivre l'amour.
Chaque expérience pour moi a valeur de vérité, vérité vécue par chacun, ressenti personnel, unique, qui apprend de toute façon toujours quelque chose sur soi et sur l'autre. L'amour c'est la vie !
Et je trouve personnellement que les polyamoureux que je lis et entends dans un café, sont des gens plein de vie, de dynamisme, et d'énergie positive ! Ca fait du bien dans ce monde si morne, "putain, merde !" il faut bien le dire (désolée mais les gros mots ça fait partie de mon patrimoine d'expression émotionnelle)
Cela pour autant ne répond pas à cette question qui demeure : quelle place au fond suis-je prête à laisser ou donner à la relation amoureuse dans ma vie ?
Une chose est sûre je ne suis pas prête à en faire une sorte d'objectif ni de condition sinequanone de mon bonheur sur terre. Car ça je l'ai déjà fait, j'ai essayé, j'ai cru à un moment donné de ma vie que le couple serait une sorte de condition de mon bien-être une sorte de réalisation de moi.
Aujourd'hui je ne ressens plus cela.
Je pense en tout cas que je ne pourrai sans doute pas me projeter dans une relation à deux (ou plus) tant que je ne me sentirai pas pleinement "en réalisation de moi-même" auparavant, ce qui passe avant tout par une expression totalement libérée de mon être à travers la créativité.
Une fois tout cela dit et posé, ce que je ressens ici ce sont des personnes qui sont avant tout en recherche. Tout le monde est en recherche dans sa vie et ce pour toute la vie ! recherche de sens, parce que c'est ce qui nous caractérise nous les humains. Mon sentiment à moi est que la relation amoureuse, et les relations humaines au sens plus large sont quelque chose de toute manière à inventer et réinventer chaque jour (d'où ma gêne avec les termes "poly" "mono" "hétéro" "homo" etc etc qui selon moi enferment, mais que je reconnais comme nécessaires pour savoir à minima de quoi on parle, tant que chaque personne qui les utilise est consciente du fait qu'ils recouvrent une réalité différente et singulière pour chacun).
bref je suis partie un peu dans tous les sens mais bon après tout le fil c'était réflexion libre :-D Bonne journée à tous !

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Discussion : Des polys à la gay pride ?

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Annabelle

le jeudi 13 juin 2013 à 16h25

pas de panneaux pour moi, mais je serai de la partie alors avec grand plaisir de vous y saluer si vous y êtes :-)

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Discussion : Polyamour est-ce vraiment de l'amour ?

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Annabelle

le mercredi 12 juin 2013 à 16h57

Junon
Mais pourquoi n'évoquer que l'amour hétéro, bon sang ?

je plussoie, et même je multipliessoie :-)

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