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Discussion : L'angoisse du vide qui répond à l'angoisse du tout
Discussion : L'angoisse du vide qui répond à l'angoisse du tout

oO0
le vendredi 22 juillet 2011 à 13h43
Sinon, Clarisse ton questionnement est très bien formulé. Beaucoup plus nuancé que mon propos ne le laisse entendre.
Je manque notamment la nuance du besoin de te sentir unique. Je suppose que tu te rends compte que ce besoin peut traduire une dépendance au regard de l'autre pour se sentir exister. Il y a quelque chose de juste dans ce besoin de se sentir exister dans le regard des autres, un besoin de reconnaissance, de se sentir soi.
Je manque une autre nuance, le sentiment que tu as d'avoir été souvent "séduite sans aucune pudeur."
Pour ma part, je ne fais que cibler un point d'un point de vue qui vaut ce qui vaut. (Il manque de sympathie selon moi, non que je n'ai pas envie, mais j'ai tendance à fermer pour les raisons évoquées dans mon point de vue.) Les autres ciblent d'autres points tout aussi intéressants et souvent de manières plus sympathiques :)
Discussion : L'angoisse du vide qui répond à l'angoisse du tout

oO0
le mercredi 20 juillet 2011 à 04h57
Bienvenue Clarisse,
je ne réagirai que sur le point qui te bloque : le butinage, là où d'autre l'appelle lutinage.
Pour ma part, j'ai adopté dès le début de ma vie relationnelle un point de vue très simple. Qu'un ami ou une amie ait d'autres ami(e)s, cela ne me pose pas problème. Que nous ne puissions nous voir parce qu'ils les voient, non plus. Pourquoi en amour, cela devrait me poser problème ? D'emblée, j'ai préféré opté intuitivement, puis consciemment pour les valeurs amicales plutôt qu'amoureuses... qui ne me séduisaient pas du tout.
Il s'agit d'un choix personnel. La seule chose que cela peut te rappeler, c'est que les valeurs constituent une manière d'évaluer une situation et de la valoriser, puis que l'amour a des valeurs.
Ce qui ne m'a jamais séduit dans les valeurs amoureuses, c'est la manière dont les sentiments et l'érotisme s'auto-détruisent dès qu'une tierce personne entre en jeu. Au motif de sentiments pour une autre personne ou d'une relation érotique avec, tout d'un coup, ce qui est sensé être le summum du merveilleux devient les tréfonds de la merditude. (Je caricature.) Les sentiments, l'érotisme partagés, parce que partagés... avec une autre personne, sont soudainement dévalorisés. Qu'importe la manière, minime ou majeure, leur partage avec d'autres personnes les dévalorisent. Bref, si je suis les valeurs amoureuses : sentiments et érotisme ne peuvent que perdre de la valeur à être partagés avec plus d'une personne.
"Butiner" me semble une expression peu dévalorisante, mais dévalorisante tout de même. Si tu l'appliques à ton intérêt pour ce site, comment le ressens-tu ? As-tu le sentiment de te sentir défigurée où reconnais-tu mieux ton intérêt lorsque tu le projettes chez les autres ?
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Catherine Millet sur Rue89

oO0
le mercredi 29 juin 2011 à 17h43
Sinon, Siesta, lorsque des personnes arrivent à concrétiser harmonieusement la possibilité de vivre conjointement plusieurs relations, je m'en réjouis tout autant si pas plus et, au passage, je les remercie... même si je ne les nommerai pas ! (Cela en ferait beaucoup et j'en oublierais beaucoup, ce qui appuie ton propos avec lequel je suis d'accord.) Je les remercie parce qu'elle sont porteuse d'un espoir de pouvoir surmonter, par exemple, une question telle que la jalousie bien plus que ce que nous sommes habitués à l'imaginer. (Cela ne m'a jamais paru inconcevable que du contraire, s'il n'y avait pas eu la réalité pour me conduire à accepter la réalité de la jalousie, c'est cette dernière qui m'aurait paru inconcevable.) Tiens, je les remercie même parce que cela m'a aidé à me défaire d'un sentiment d'être fou :P
Ladymarlène, comme d'autres ailleurs, toi y compris, avez raison de souligner que la jalousie est une souffrance, ce qui montre bien la réalité affective cachée derrière celle de nos mentalités. Et là dessus, ni les uns, ni les autres ne souhaitent souffrir et faire souffrir du moins pour une immense majorité. Donc, plus fondamentalement, quelles que soit la réalité affective du consentement des uns et des autres, mono ou poly, etc., nous partageons les mêmes fondamentaux.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

oO0
le mercredi 29 juin 2011 à 17h31
Merci pour les nouvelles Colvert,
sinon, oui, tu peux avoir le sentiment qu'elle pense que tu es passé à autre chose et éprouver le besoin de te rassurer en ressortant le sujet, tout comme tu peux lui faire confiance de ne pas l'avoir oublié.
Pour ma part, j'ai l'impression qu'il te reste à trouver une manière bien à toi d'être en accord avec ton choix actuel de conserver votre vie de couple et de famille conjointe. Certaines personnes m'en voudront, mais je suis de ceux qui pensent que les mentalités actuelles que nous partageons se prêtent souvent mal à vivre une relation ouverte, non-exclusive, libre ou pluriamoureuse. Que des conjoints acceptent d'ouvrir leur relation de couples à d'autres relations ne garantit ainsi nullement que l'un ou l'autre, voire l'un et l'autre puisse en vivre. Comme je le dis ailleurs à Siesta, en ce qui me concerne, en deçà de ces mentalités je vois la réalité affective du consentement d'une majorité à accepter et à respecter comme tel. Le consentement d'une personne ne se discute pas, seul les motifs pour le justifier peuvent se discuter et encore, s'il y a consentement à en discuter. Au mieux, il est possible de partager cette question, d'ouvrir cette question dans une relation de couple et là, les mentalités que nous partageons m'y semble plus favorable et je ne serais pas étonné que dans les années à venir cela soit considérer comme une question plus saine à se poser que de faire comme si l'exclusivité allait de soi. En termes de consentement réfléchi, cette question va plus loin en termes de consentement que de ne pas la poser. La satisfaction d'avoir ouvert et partagé cette question, tu peux désormais l'éprouver.
Je reviendrai donc avec la question du deuil, de faire le deuil de la question du polyamour dans votre couple. Cela ne veut pas dire l'abandonner définitivement, mais passer d'un état de nécessité à un état de disponibilité. Rien n'empêche que la question renaisse tel le phoenix de ses cendres semblablement à la passion. D'emblée, si cela devait arriver à ta compagne, elle a davantage de chance de le vivre mieux parce qu'elle sait qu'elle pourra s'en ouvrir à toi.
"Ne pas forcer", voilà comment j'ai compris ta démarche et en termes de consentement, elle m'a beaucoup plu. Sur ce point, je pense que tu peux éprouver la satisfaction d'avoir été égal à toi-même et d'avoir osé être toi-même sans l'avoir forcé à être telle que tu aurais pu la souhaiter.
Discussion : Catherine Millet sur Rue89

oO0
le mercredi 29 juin 2011 à 16h56
Siesta, je suis tout à fait d'accord avec toi et je m'assume même en tant que poly-like. (J'aime le langage et le terme "polyamour" ne me revient pas du tout, au contraire des sujets de discussions qu'il rassemble généralement.) Cependant, sincèrement et objectivement, il ne s'agit que d'une tendance, non pas marginale, mais minoritaire.
Pour ma part, j'ai accepté depuis longtemps que l'état actuel des mentalités que nous partageons se prêtaient difficilement au choix de ce mode relationnel et que, si je ne voulais pas nier la réalité du consentement des personnes qui m'entoure, je me devais de reconnaître que cette réalité a généralement tendance à l'exclusivité. En faire une simple question d'évolution des mentalités me semble occulter le fait qu'elles reposent sur la réalité affective du consentement propre à une majorité et qu'en tant que réalité affective cela mérite d'être respecté peu importe les désaccords qu'il peut y avoir en termes de mentalité. Le consentement n'est pas quelque chose sujet à un débat de mentalité et tenter d'obtenir le consentement de qui que ce soit par un débat d'idée relève de la manipulation intellectuelle.
Je vais te donner un exemple personnel que j'ai vécu. Je n'ai trompé qu'une seule fois. Lassé de m'entendre dire que la réalité affective que j'exprimais ne valait pas plus que des idées, j'ai fini par accorder à la sienne la même valeur et je lui ai imposé une relation à laquelle elle n'avait pas consenti, ce qui lui a valu plusieurs mois douloureux à vivre. Comme quoi derrière toute mentalité, qu'elle puisse ou non paraître impersonnelle du fait d'être partagée par une majorité, il n'en reste pas moins une réalité affective personnelle. Peu importe que la réalité affective du consentement d'une personne relève d'une majorité ou d'une minorité, elle mérite le respect tant qu'elle ne se portent pas atteinte. Pour sa part, elle avait consenti à ce que nous nous séparions si j'aspirais vivre une autre relation que celle que nous partagions, bref, elle respectait dans la mesure de ses possibilités la mienne et je n'en ai pas tenu compte. En termes de consentement, le coupable c'était moi et je l'ai assumé comme tel, c'était un minimum.
Personnellement, ce qui me gêne, c'est que de rappeler de quoi est faite la réalité affective du consentement d'une majorité passe pour l'oppression d'une minorité. C'est un discours victimiste dangereux auquel je ne souscris pas. Certes, je n'ignore pas que, au nom de cette majorité, il y a des propos offensant, mais je n'en vois aucun dans ceux de Catherine Millet pas plus, qu'ailleurs, chez Luc Ferry. (Une absence d'ouverture d'esprit qui tend à celle de la reconnaissance de l'altérité chez ce dernier, oui, mais pas à l'offense. Que ce manque de reconnaissance puisse faire souffrir, oui, mais il n'y a pas pour autant intention d'offenser.) Ce qui me gêne, c'est le risque de prêter l'intention d'offenser là où il n'y en a pas parce que prêter de telles intentions est offensant et ne permet aucun dialogue.
Pour ma part, accepter que la réalité affective du consentement d'une majorité de personne a tendance à l'exclusivité m'a libéré du sentiment d'en être oppressé. Dans la mesure de la joie qu'ils éprouvent à vivre leur relation, je me réjouis pour ces personnes et c'est une forme de compersion que nombres d'entre elles adoptent entre elles. Et, sincèrement, même exclusives, leurs relations rendent la réalité déjà plus vivables de part les caresses qu'elles apportent dans un monde où le sang coule toujours de trop et je leur en suis reconnaissant.
Discussion : Viol conjugal: gollnisch s'insurge

oO0
le mercredi 29 juin 2011 à 15h55
@ Lam, Zina,
je pense que la question du consentement est centrale tant ici qu'ailleurs. En tous cas, pour ma part, je pense que ce sera dans la manière de développer cette question que le sujet de ce FORUM trouvera sa reconnaissance et son acceptation sociale... ou pas.
La question de la sincérité dans les relations simultanées propre au polyamour ou encore, aux relations libres, non-exclusives ou ouvertes implique un degré de consentement encore plus flou. Il ne s'agit plus simplement d'un consentement direct, mais indirect des tiers concernés : est-ce que l'autre consent à la possibilité de consentir à d'autres relations que celle qu'il/elle consent avec soi ? Ce consentement indirect du tiers pose un problème du point de vue de l'individualité du consentement. Le consentement reste quelque part individuel, mais il ne dépend plus uniquement et directement de l'individu, mais également et indirectement des autres individus avec lesquels une relation est entretenue. Le consentement reste individuel, mais il s'ajoute une dimension relationnelle qui rend encore plus complexe une situation déjà complexe comme le montre la brochure proposée par Lam.
Discussion : Catherine Millet sur Rue89

oO0
le mercredi 29 juin 2011 à 15h38
Perso, les propos de Millet ne me dérange pas. Il s'agit d'un point de vue extérieur qui s'assume en tant que tel. Quand elle répond qu'elle a l'impression que l'humanité n'est pas prête, j'y vois une généralité fondée qui n'empêche nullement des cas particuliers. Et quant à son analyse de la jalousie, elle l'exprime en tant que point de vue personnel dont elle prend soin de nuancer la validité.
En résumé, son point de vue personnel peut se résumer de la sorte : sentimentalement, l'histoire culturelle peut s'y prêter, mais sexuellement, pas en l'état actuel.
____________________________
En ce qui me concerne, j'aurais tendance à souscrire au même sentiment général, soit qu'en général, peu de personnes sont prêtes à vivre leurs relations de la sorte... bien que j'en exprimerais les raisons autrement.
Discussion : Du désir pour l'un, mais plus pour l'autre
Discussion : Du désir pour l'un, mais plus pour l'autre

oO0
le jeudi 23 juin 2011 à 21h38
Bliss, tu as droit de ne pas le sentir, c'est çà aussi le consentement. Si tu ne te donnes pas ce droit, quelque part, tu biaises ou tu forces ton consentement. Il n'est pas question de devoir conjugal, d'un devoir de satisfaire les besoins de l'autre. Cela n'est heureusement plus sensé avoir cours et, de toute façon, le plaisir par devoir, ce n'est plus le plaisir, ni pour l'un, ni pour l'autre.
Quoi qu'il en soit, tes propos implicitent qu'une part de toi souhaite retrouver ton premier amoureux, même si comme tu le fait remarquer tu ne le sens plus. Tu voudrais, mais tu ne le sens plus. Peu importe les raisons, respecte ce que tu ressens. Et quant à ces raisons, n'hésite pas à partager avec qui de droit les questions que te posent ce hiatus entre ce que tu voudrais et ce que tu ressens.
Discussion : Mon ami vient de m'apprendre qu'il avait une autre compagne...Besoin de conseils éclairés..

oO0
le dimanche 19 juin 2011 à 14h16
Salut Joma,
les premières, comme tous les premiers pas sont fait de nombre de maladresses et, une telle configuration relationnelle, c'est une première si je m'abuse. (La première fois que je me suis retrouvé dans cette situation, je n'ai guère été plus doué.) Pour que ça marche, c'est un peu comme apprendre à marcher, c'est apprendre à tomber, à se relever. Apprivoiser le déséquilibre et y trouver une suite équilibrée car, après tout, la marche est une suite de déséquilibre qui s'équilibrent plutôt bien au final quand ça marche.
Certes, il ne faut pas se voiler la face, cacher ce qui ne va pas, mais cela n'empêche pas d'être indulgent les uns par rapport aux autres.
Discussion : Les sentiments des autres....

oO0
le dimanche 19 juin 2011 à 14h04
Salut Ladymarlène,
je connais ton besoin de réponses, mais pour l'avoir maintes fois éprouvé, j'ai constaté qu'il était préférable de se contenter de la réalité à laquelle on faisait face plutôt que d'en chercher. Généralement, en chercher, c'est chercher les ennuis autant pour soi que pour l'autre. Si elle viennent, tant mieux, sinon...
... mieux vaut ne même pas se poser de question sur leur absence et se désimpliquer affectivement autant que possible avec le plus de respect possible pour l'autre. Le manque de respect donne souvent l'impression de ne pas avoir été juste, ce qui implique affectivement d'une autre manière.
J'ai connu peu de regrets dans ma vie, mais les ennuis que peuvent occasionner le fait de chercher des réponses sont parmi ces rares regrets. Leur absence ne vient souvent pas du fait que la personne ne veut pas donner de réponses, cela coûte si peu, mais le plus souvent qu'elle ne le sent pas d'une manière ou d'une autre : absence de mots, contexte défavorable, fuite d'idées sur le moment, etc. Même les échanges les plus simples passe par le consentement.
D'un autre côté, cela ne fait que deux jours, wait and see.
Discussion : Les sentiments des autres....

oO0
le samedi 18 juin 2011 à 18h26
Juste comme çà, en passant : "Où est l'empathie dont il était question au début dans le portrait de pervers narcissique qui est ici dressé ?"
Le pauvre gars, il ne sait probablement pas quoi faire de ses sentiments :
le mariage, le boulot, le regard des autres (Cfr. Facebook) - cela n'a pas de quoi jeter la confusion ? Sans parler de l'image de manipulateur qu'il doit d'une manière ou d'une autre ressentir dans ton regard, Ladymarlène. Oui, car ses sentiments pour toi mettent en jeu son boulot, son mariage et le tout sous le feu des projecteurs du regard des autres (Cfr. Facebook, par exemple). En recherchant ton profil Facebook, il ne s'attendait probablement pas à trouver ce qu'il y a trouvé : un "grand déballage de sentiments" alors qu'il cherchait probablement seulement à te découvrir sous le jour de ton profil. Il faut ici voir que ce genre de situations est susceptible de briser l'intimité qui a pu se créer entre vous, un peu comme si l'un des quatre murs de cette intimité s'était effondré pour devenir une scène de théâtre. Et l'indiscrétion de la curiosité du regard des autres n'arrange rien à cela. Et si dans 8 jours, c'est lui qui va se retrouver esseulé au milieu de leurs regards, sa fuite est d'autant plus compréhensible. Si c'est toi qui y restera, c'est d'autant plus compréhensible que tu paniques.
Le toxique, j'aurais plutôt tendance à le voir dans les risques inhérents à la situation que vous partagez plutôt qu'à le projeter sur sa personne. Homme ou femme, nous pouvons devenir vraiment dégueulasse lorsque nos désirs sont frustrés. Entretenir de lui l'image d'un manipulateur et d'un pervers narcissique risque juste de te conduire à lui jeter cela à la figure, ce qui ne fera que définitivement enterrer tout ce qui a pu vous sembler possible. Tout ce qui semble possible ne se réalise pas, souvent parce que les circonstances ne s'y prêtent pas. L'attirance a beau être réciproque, rien n'y fait si l'une des personnes ne le sent plus à cause d'elles, elle ne consent plus. Le consentement, c'est çà, aussi, le droit de ne plus le sentir.
Puis, surtout, si nous parlons de consentement, c'est certainement parce qu'il est souvent impossible de comprendre sur le moment ce qui nous arrive, ce qui nous oblige tous souvent à nous fier à ce que nous sentons, soit une forme de conscience qui ne peut s'exprimer tant qu'elle ne fait pas l'objet d'une certaine compréhension. Alors, je ne doute pas que tu souffres d'une certaine incompréhension, mais c'est peut-être justement parce que faute de comprendre ce qui lui arrive, il ne peut exprimer ce qu'il ressent. Pour se faire comprendre d'autrui, il faut déjà pouvoir se comprendre soi.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Du désir pour l'un, mais plus pour l'autre

oO0
le samedi 18 juin 2011 à 17h58
Faut voir aussi, la conception du désir.
La première expérience du désir est animée d'une curiosité impérieuse à laquelle il est difficile de résister. Aussi la première impression de ce qu'est le désir en fait une pulsion irrésistible, une nécessité impérieuse. Mais n'est-ce pas qu'une première impression ?
Personnellement, ce n'est pas à ce caractère pulsionnel du désir que je dois mes meilleurs moments, mais plutôt à ces moments où la pulsion laissait place à l'envie d'entrer en relation avec l'autre. Il est alors plus relationnel que pulsionnel, plus dans l'invitation que dans l'excitation, plus sensuel que sexuel, semblable à un cours d'eau apprivoisé. Il ne se manifeste plus avec l'impression d'être submergé par le désir, mais une envie de s'y immerger proche du délassement. Il devient l'eau qui dort et qui n'attend que d'être effleurée pour s'éveiller, se réveiller là où la pulsion et l'excitation sexuelle confine à l'insomnie. Il n'emporte plus comme des rapides, il porte comme un lac à condition de se laisser porter.
Personnellement, cela me fait rire que dès que le désir ne se manifeste plus avec une force irrésistible à laquelle la volonté ne peut résister s'installe le sentiment qu'il n'y a plus de désir comme si le propre du désir était de forcer la volonté. C'est comme attendre de soi quelque chose que nous refuserions d'attendre d'une personne extérieure à soi, attendre qu'une part de soi nous impose contre notre volonté de désirer alors que nous refuserions qu'une autre personne nous l'impose. Certes, oui, nous ne nous éprouvons pas selon notre bon vouloir, mais faut-il pour autant que le propre du désir consiste à briser toute résistance de la volonté ?
Enfin soit, personnellement, j'ai l'impression que notre conception actuelle du désir a tendance à privilégier une version aliénante. Et, Bliss, je te ferais remarquer que si tu n'éprouvais réellement plus de désir pour ton premier amoureux, tu ne te poserais pas la question de savoir comment le partager à nouveau avec lui. Ce n'est pas parce qu'il ne se manifeste plus de manière pressante, voire oppressante, qu'il n'est plus là...
... je pense juste qu'il a besoin d'être reconnu sous une forme plus légère et plus subtile, semblable à la pression de l'eau d'un lac qui n'a évidement rien à voir avec celle de rapides. Et, quelque part, c'est bon signe, signe de moins de pression entre vous deux.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le bilan, un an après

oO0
le mercredi 01 juin 2011 à 17h32
Junon,
par rapport au sentiment de trahison, voilà une petite observation qui devrait te permettre de relativiser.
Un début de relation demande souvent du temps aux personnes qui la vivent à n'en parler ne fut-ce qu'entre eux d'une manière où ils ont le sentiment de se comprendre. Or, qu'elle est la priorité ? Qu'ils arrivent d'abord à en parler entre eux ou à leur entourage ?
15 jours avant de t'en parler ? C'est relativement cours, si tu comptes tous les soucis quotidiens que tu peux rencontrer en 15 jours ainsi que, de toute façon, toutes les obligations quotidiennes auxquelles il est impossible d'échapper. Quel est le bon moment pour en parler ? Le travail que vous partagé ? Je ne crois pas et je le crois d'autant moins qu'il y avait beaucoup d'enjeu, notamment parce que tu dois être importante à leurs yeux et le besoin de trouver les mots justes est d'autant plus épineux.
Pour la suite, observe que vous avez tous envie de conserver l'amitié qui vous lie, la présence des uns et des autres. Ce que cela peut donner, qu'importe, vous avez autant les cartes d'un carré amoureux en mains que celle de deux couples d'amis, mais qu'importe du moment que votre amitié reste au rendez-vous. Et, contrairement, à ce qu'il est possible de s'imaginer, l'amitié, c'est beaucoup d'enjeu.
Smile :)
Discussion : Ces peurs de la passion

oO0
le samedi 28 mai 2011 à 13h59
Merci pour ton retour Bouggie. Note que, je ne pense pas que je m'exprimais aussi bien à ton âge et, pour ma part, cela m'a permis de revoir de bons souvenirs sous un meilleur jour. Pour le reste, je te conseille de ne pas trop attendre du savoir et de privilégier au feeling une bonne entente. Cela n'amène pas nécessairement aux issues attendues, mais cela évite des questions insolubles du style qui donnent l'impression de ne pas savoir que faire. Conserver une bonne entente pose beaucoup moins de questions.
Sinon, un petit détail que j'ai oublié sur les habitudes souvent considérées comme ennemies. Ici, elles étaient un substrat aussi un substrat de complicité. Par ailleurs, j'apprécie beaucoup la perspective musicale d'un Deleuze sur les habitudes, semblables à des refrains dans les chansons...
Des chansons sans couplets ? Sans refrains ?
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Ces peurs de la passion

oO0
le mardi 24 mai 2011 à 15h52
Yep, Bouggie,
je n'avais pas vu ta réponse à Kali et le fait que tu identifies ce que vous vivez actuellement comme un moment propice à "un amour mûr". La maturité que tu évoques réside quelque part en la capacité de faire davantage place à l'amitié. La non-exclusivité est un signe de maturité qui va de soi en amitié, contrairement en amour, où là, ce serait plutôt l'exclusivité...
... ce qui fait que j'ai toujours eu des doutes sur l'amour en ce sens qu'un principe d'exclusion me mettait assez mal à l'aise du point de vue de l'idée que je me faisais de la maturité que j'envisageais davantage sous le signe de l'acceptation de l'autre que de l'exclusion de l'autre.
Sinon, quant à lui, je constate qu'il est assez lucide et qu'il tente de vivre leurs envies dans le respect de votre relation. Sauf que, tout comme pour vous les points de repères de votre relation, le sens du respect de la relation des autres changent de points de repères et c'est tout aussi déstabilisant car cela oblige de sortir d'une zone de confort où les envies des uns des autres se concurrencent malgré elle. Sa volonté de respecter votre relation est apparente pour moi dans le sens où leur passion ne semble pas se manifester chez lui autant que chez toi sous une forme de compétitivité quelconque dont vous semblez tout autant que l'autre redouter les effets néfastes.
J'apprécie d'autant plus ton témoignage que cela rejoint ma conviction et mon expérience que l'exclusivité et la non-exclusivité ne conduisent pas nécessairement à un conflit, mais que ces deux formes d'attentes relationnelles ont beaucoup à s'apprendre mutuellement... notamment à sortir mutuellement d'un esprit de compétitivité que je trouve personnellement malsain affectivement, mais aussi politiquement, socialement et économiquement. Cela me fait penser à ce que dit souvent Françoise Simpère pour qui les amours plurielles constitue dans la sphère privée l'expérience d'un autre regard sur le monde, ce qu'elle appelle une écologie de la diversité qui n'a rien avoir avec la concurrence débridée d'une multiplicité. Qu'un certain esprit de compétitivité pousse à donner le meilleur de soi, soit. Quand quelqu'un donne le meilleur de soi, cela donne envie d'en faire autant, cela s'appelle l'émulation, mais donner le meilleur de soi ne signifie pas prendre le meilleur sur l'autre.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Ces peurs de la passion

oO0
le mardi 24 mai 2011 à 15h44
C'est assez juste ce que raconte Kali, mais je l'ai vécu de manière beaucoup moins douloureuse. Reste que, de mon côté, j'avais accepté l'amitié. Pour ce qui est de l'attente, je ne l'ai jamais vécue comme me rendant indésirable. Avoir des attentes fait partie de la vie affective ainsi que le fait que nombre d'attentes restent sans réponses - c'est une réalité qui n'a rien de honteux.
Pour répondre à ta question de savoir si nous avons vécu une relation libre, oui. "Ouverte aux possibles" comme elle se plaisait à le dire. C'est d'ailleurs à cette formule qui lui était propre que j'ai vu qu'elle était sincère dès lors que, lui étant propre, elle ne répétait pas ce que je voulais entendre. Cela m'a complètement désarçonné parce que je ne m'attendais pas à un tel revirement de sa part. J'étais d'autant plus désarçonné que j'étais émotionnellement émoussé après la période chahutée de notre rupture. Je ne saurais même pas te dire combien de temps à duré cette période sinon qu'elle a duré quelques mois où nous avons eu chacun des relations avec d'autres personnes qui l'acceptait ou ne l'acceptait pas. Nous nous sommes découvert une complicité de confidents et d'amis que nous n'avions pas avant, mais le temps nous manquait souvent pour la partager dès lors que nous n'habitions plus la même ville.
Sinon, comme je ne peux qu'apporter mon vécu, il n'y a que mon vécu auquel tu peux t'identifier, ce qu'elle m'a partagé du sien est aujourd'hui trop lointain et il ne m'appartient pas de le partager. Et encore, j'aurais du mal à te partager mon vécu car, faute d'avoir pu échanger suffisamment sur son vécu, ne sachant trop ce qu'elle a vécu, je ne sais pas non plus trop ce que j'ai vécu. Enfin soit, ...
Bouggie
Je te rejoins donc totalement sur le fait que tous nos repères de couple exclusif soient bouleversés.Je me connais et j'ai pu le ressentir dès ce week-end; ce manque sexuel me frustre énormément et risque de ronger mon acceptation de la situation si je reste dans l'idée que nous sommes un couple..
J'ai connu cette frustration, mais elle peut s'apprivoiser facilement avec un caractère peu enclin à la jalousie comme tu sembles l'avoir. Partager sa vie avec quelqu'un pendant plusieurs années, cinq ans pour vous, peut donner le sentiment de s'appartenir. Chacun finit par faire comme chez soi dans la vie de l'autre et ce n'est pas très sain : l'autre partage sa vie avec nous, certes, mais cela ne signifie pas que sa vie nous appartient. Cette évidence resurgit avec force lorsque la relation s'ouvre à la possibilité de partager sa vie érotique avec une autre personne dès lors que cela touche directement à la propriété inaliénable de son propre corps. Cela peu laisser interdit, un sentiment d'interdit mêlé de stupéfaction et de fascination qui rend l'autre d'autant plus attirant. Quelque part, la relation retourne à sa nudité fondamentale qu'elle n'a jamais abandonnée, mais simplement habillée du sentiment de s'appartenir. Concrètement, l'épreuve du consentement érotique se renouvelle dans la relation, il ne va plus de soi.
Là, réside probablement l'un des grands changement de points de repères du passage d'un érotisme exclusif à sa non-exclusivité. Il est beaucoup plus difficile de faire comme si le corps de l'autre nous appartenait, "comme si" qui est une forme de complicité tacite. Et, quelque part, chacun peut éprouver le besoin de se refuser pour redécouvrir que son corps lui appartient. Le propre de la complicité d'un couple réside dans le fait de ne pas s'interdire ce qu'ils s'interdiraient dans la rue avec d'illustres inconnus ou mêmes des connaissances très proches : s'embrasser, se caresser, etc. Il s'installe une habitude de se dire "oui" sans même plus se le demander au risque qu'au bout d'un temps le consentement ne soit plus réellement un "oui", mais une habitude plutôt qu'un réel désir. On aimerait bien, mais ce n'est plus comme avant parce que jamais rien n'est comme avant.
Je n'ai rien contre le fait de faire "comme si", c'est le principe même du jeu que ce soit dans l'enfance ou dans la séduction et il permet l'émergence d'une réelle relation de complicité. Cependant, une fois le lien de cette complicité devenu réel, il y a un retour à la réalité nécessaire. Je n'ai jamais redouté de perdre ma liberté même lorsque la relation ne me la laissait pas, bien conscient qu'il s'agissait d'un "comme si" incapable d'aliéner une liberté fondamentale où qu'on le veuille ou non, on ne s'appartient qu'à soi quand bien même on voudrait se donner totalement à l'autre et lui appartenir totalement alors qu'il est tout au plus possible de s'abandonner par moment et non se donner totalement. Je redoutais donc qu'elle puisse s'entretenir dans cette illusion et, franchement, c'est avec plaisir que je l'ai vue reprendre possession de sa personne bien que je regrette que cela se soit initialement passé par la douloureuse épreuve d'avoir été trompée. Reste que le plaisir était bien là, le plaisir de la retrouver tout à elle comme au premier jour avant d'entretenir notre relation, plaisir de retrouver ce mélange d'interdiction et de fascination. Paradoxalement, c'est en laissant l'autre à lui-même qu'il se donne plus réellement, soit qu'il peut s'abandonner par moment.
Je n'ai sincèrement aucune idée de comment peut évoluer votre relation tant il y a de possibilités. Reste que je constate que c'est relativement récent pour vous tout ce changement. Je pense cependant qu'elle redécouvre le fait que, le consentement, c'est aussi pouvoir se refuser et qu'il n'a de sens qu'à être motivé par le désir. Est-ce qu'elle ne te désire réellement plus, je n'en ai aucune idée tant au bout d'un certain temps une part du consentement dans une relation de couple devient une habitude au point qu'on puisse finir par confondre le désir et l'habitude et n'éprouver plus que l'habitude sans se rendre compte que le désir est toujours là. Dans une nouvelle relation, les habitudes font défaut et elles ne peuvent donc se confondre avec le désir qui est dès lors beaucoup plus apparent. Quelque part, redécouvrir le désir nécessite de se déshabituer pour découvrir s'il est encore là et c'est qui est en train de se passer entre vous. Toute relation a besoin de se renouveler, ce qui fait en partie l'envie de nouvelles relations et c'est assez difficile de faire la différence entre envie de renouveau et de nouveau.
Ne plus vous considérer en couple est une bonne manière de vous déshabituer, de vous défaire des habitudes qu'ont pu revêtir vos désirs. Faire le deuil de votre relation, une autre bonne manière de la rendre à elle-même. Par contre, si ton désir d'elle, ton désir de continuer avec elle votre relation est bien réel, je ne vois aucune raison de l'abandonner, sinon l'abandonner à son consentement comme tu le fais actuellement. Dans le don de soi, il est quelque part davantage question d'abandon de soi.
Si elle souhaite continuer cette nouvelle relation avec lui, tu as l'impression de devoir te protéger et tu as raison, elle risque de changer souvent d'avis, d'envies, d'attentes et cela risque de t'épuiser affectivement aussi je te conseille plutôt de te faire à l'idée de ne rien attendre de stable de sa part avant un temps indéfini. De même pour elle, te concernant : un jour, tu préfèreras te protéger, l'autre jour, protéger la possibilité de votre relation. C'est là que nul ne choisit ce qu'il éprouve comme le dit Kali, à sa manière, quand elle dit que les sentiments ne se contrôle pas d'où un temps indéfini d'instabilité affective. Il n'y a que la manière d'assumer ce que l'on éprouve qui se choisit. Vous vous cherchez, tant dans vos attentes personnelles de relations que dans votre relation et l'instabilité fait partie de la recherche. L'amitié que vous avez pu nouer dans votre relation est peut-être la seule garantie de stabilité qui puisse vous permettre de vous accompagner l'un et l'autre dans cette recherche.
P.-S.: Pour les moments propices, effectivement, cela tient à l'histoire personnelle que chacun, chacune partage et du vécu qu'en a chacun, chacune.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Ces peurs de la passion

oO0
le dimanche 22 mai 2011 à 02h09
Hey, Mr Bouggie,
sous certains abords ton histoire me rappelle celle que je vivais plus ou moins à ton âge, sauf que c'est moi qui tenais le rôle de Melle et que je l'ai moins bien tenu.
Moi - Dès le début de notre relation, je lui avais dit souhaiter une relation libre, elle était libre, mais je ne l'étais pas car elle ne le souhaitait. J'avais 22 ans et nous étions en relation depuis plus de deux ans, deux ans durant lesquels nous ne pouvions faire autrement que d'en parler malgré nous pour une raison ou pour une autre. De son côté, elle m'a dit n'avoir jamais profité de sa liberté, je la crois. De mon côté j'ai fini par profiter d'une liberté que je n'avais pas et je ne m'en suis pas caché : la rupture a été immédiate. Si je me suis facilement remis de la rupture, je ne me suis jamais réellement remis du mal que je lui ai fait à l'époque : j'avais été incapable de mesurer les conséquences de mon infidélité. N'ayant jamais éprouvé le besoin d'une fidélité exclusive, ce besoin était quelque part devenu pour moi une abstraction sans prêter gare au fait que cela correspondait à un besoin affectif réel chez elle. Cà, ça ne concerne que moi.
Quelques mois après avoir rompu, à 23 ans, elle est revenue vers moi après une aventure. Nous avons commencé une relation libre qui n'a pas tenu bien longtemps... et c'est là, que notre histoire me fait penser à la vôtre.
Toi, peut-être - Concrètement, je n'ai rien fait pour protéger notre histoire... trop libre quelque part à cause d'une peur maladive de l'envahir. Je n'avais pas compris que me manifester ne signifiait pas l'envahir, j'attendais qu'elle me propose de se voir. Cà, ça peut te concerner.
Vous, peut-être - À chaque fois que nous nous revoyions, j'avais l'impression de recommencer quasi à zéro une nouvelle relation, oscillant avec maladresse entre abstention et précipitation. Notre complicité avait changé, d'un côté, elle était beaucoup plus sereine, mais de l'autre, beaucoup plus maladroite... comme si il y avait soudainement trop d'espace. Et de fait, nous étions passé d'une relation semi-ouverte qui avait eu lieu comme une relation fermée à une relation ouverte : les points de repères étaient complètement différents. Cà, ça peut vous concerner tous les deux.
Elle, peut-être - Si elle a l'impression de vivre davantage une relation de couple avec lui, c'est probablement en partie dû au fait qu'elle retrouve les points de repères relationnels qu'elle a connu jusqu'ici, ceux d'une relation exclusive. Sincèrement, cela prend du temps de s'habituer aux points de repères d'une relation non-exclusive. Puis, il y a ce que l'on appelle l'effet NRE, New Relationship Energy, ou encore la passion et son aveuglement que tu redoutes avec raison. Cà, ça peut la concerner plus.
Eux, peut-être - Reste que la réelle nouveauté est dans l'ouverture de votre relation, une nouveauté qui, visiblement, n'a pas duré. Elle passe assurément à côté d'une occasion qui ne se représentera plus pour elle et lui aussi. Je doute qu'elle ait pris le temps de mesurer, la nouveauté du choix qui s'offrait à elle et lui aussi. Dès lors qu'il n'a jamais voulu auparavant s'immiscer dans votre relation, je doute qu'il puisse vivre bien la relation qu'il commence avec elle. Ce qu'il ne voulait pas faire, finalement, il est en train de le faire. Il ne voulait pas vous séparer, il est en train de vous séparer... pour ce qui risque de n'être de ce fait qu'une aventure. Si ce n'est pas destiné à n'être qu'une aventure, il peut attendre plusieurs mois pour la laisser mesurer ce que signifie pour elle mettre fin à votre relation. Elle ne voulait pas que vous vous sépariez, mais vous vous séparez. Ainsi, tout autant que lui, elle aura aussi du mal à vivre avec le fait d'avoir fait ce qu'elle ne voulait pas faire. S'ils y regardent bien tous les deux, leur relation part d'un mauvais pied et aussi riche qu'elle puisse être, elle risque d'y perdre sa richesse. Cà, ça peut les concerner.
En définitif, de l'histoire que je viens de te raconter, j'ai retenu une intuition qui m'avait habité pendant cette histoire et qui m'habite encore. Si une relation en vaut la peine, elle peut attendre, mais... il y a des moments propices à côté desquels il ne faut pas passer. Si j'ai trompé mon amie, c'est parce que je découvrais l'intuition du moment propice. Si la relation libre que nous avons commencé par la suite n'a pas tenu, c'est parce que j'ai manqué les moments propices propre à la découvrir et à l'entretenir. Pour le reste, je reste persuadé que si une relation en vaut la peine, elle peut attendre, elle a en elle la capacité d'être attendue. Cela peut être toi, l'attendre elle. Cela peut être eux, attendre de voir si avec le temps, ils ont encore envie de cette relation.
Attendre, quelque part, cela peut être prendre le temps de découvrir quelles sont nos réelles attentes. Le hic, c'est qu'une fois lancée, généralement, la passion n'attend pas et fonce tête baissée en aveugle. C'est toi qui risque de devoir attendre et qui, dans tes futurs rencontres, verra bien si tu éprouves réellement l'attente de vivre ce que tu as lu chez Françoise Simpère, par exemple, pour éviter le terme PA qui, perso, m'insupporte.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.