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Discussion : Se mettre à la place de l'autre

oO0
le jeudi 08 octobre 2015 à 22h26
En effet, les intentions de la communication importent tout comme le contexte que tu as eu besoin de préciser dans ton cas. Les intentions sont sujettes à interprétation comme la communication et elles peuvent être mal vécues de part et d'autres comme leurs interprétations. A contenu identique, l'interprétation de la communication change selon les intentions et le contexte.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : De la théorie à la pratique… un fossé ? un ravin !

oO0
le jeudi 08 octobre 2015 à 15h40
Salut Yoyoland,
je te conseillerais de relire ce fil. Je ne vois pas grand chose à redire sur ce qui t'as déjà été conseillé.
Par contre, ta vision de la situation me semble trop culpabilisante pour toi. La vie, les relations de la vie sont faites d'épreuves, c'est ce que tu vis, ce que vous vivez actuellement. Tu n'existerais pas, cela n'empêcherais pas que ton mari connaisse des épreuves, notamment dans ses relations. Donc, à mon sens, tu ne les rends pas plus malheureux qu'ils ne pourraient l'être sans toi. Une part de la vie affective est d'être là dans les épreuves.
Ce qui est actuellement difficile à vivre pour toi, c'est une angoisse liée à l'intimité. Ce qui a changé dans votre relation, c'est l'intimité que vous partagé et tu es consciente que cela ne sera jamais comme avant. Tu as également conscience que ce qui est en souffrance dans tes angoisses, c'est ton sens de l'intimité.
Visiblement, tu reviens au même point que précédemment, prendre sur toi, sans en parler. Quel rapport avec ton sens de l'intimité ? Quelle rapport avec la vulnérabilité de l'intimité ? J'ai envie de dire que tu n'arrives pas encore à accepter que ce que tu éprouves n'est pas ce que tu veux éprouver, que tu es en conflit avec toi-même. Les conflits avec soi, avec les autres, encore une autre épreuve inévitable dans la vie. Cela peut être autant une perte d'énergie qu'une source d'énergie.
Bon, j'imagine que tu en as marre, d'autant plus que tu es consciente qu'il y a pour toi des choses plus importantes, votre enfant, votre vie de couple et de parents, vos emplois. En avoir marre est une bonne raison de lâcher prise, un état affectif à accepter et reconnaître. Parfois, les conflits s'épuisent d'eux-même, en avoir marre est un signe d'épuisement : "Give you a break !" Arrivé à ce point, il y a certains conflits auxquels je n'accorde plus aucune importance un certain temps.
Parfois, cela fait du bien de se dire : "Fuck ! I don't give a shit anymore !?! That's craps !" Face à certaines pensées, certains états, c'est ce que je fais ...
... sans perdre de vue que, derrière, ces peurs il y a une part de soi dont il faut prendre soin.
Relis ce fil, je suis sûr que tu vas voir que tu as fais du chemin, que certains conseils sont toujours valables, que d'autres ont aujourd'hui plus de sens et que tu as probablement réussi à gérer davantage ce genre d'état que tu ne le penses, que tu as des raisons de te faire confiance.
Penses à t'offrir un break avec tout cela, laisse le temps décanter le résultat de tes efforts et fais ce que tu aimes pendant ce temps, cela ne peut pas te faire de tort !
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le vendredi 23 mai 2014 à 03h59
Je me sens comme un clochard qui voit passer des limousines, mais je ne vois pas où est l'amour là-dedans.
Je le simplifie en deux verbes : to care and to want. Je vois qu'il y a beaucoup de volonté d'amour, une volonté insatiable d'amour, je ne vois pas beaucoup de care. Allez, merci tout de même à B. ;)
Pour rappel, j'ai réorienté la question sur l'atmosphère du rejet, pas sur la capacité de succès que vous étalez, ici. Cela ne me dérange pas d'être rejeté et d'être laissé sans cesse dans l'expectative, non ce qui me dérange c'est un certain malaise qui englue une liberté pourtant saine. Je ne demande pas mieux qu'une moisson éternelle de râteaux du moment qu'ils soient joyeux, mais glaner des succès dans un champs de misère poisseuse, ...
Je ne parlais même pas d'AMOUR, simplement de se réjouir de la liberté de l'autre, qu'elle soit ou non à notre avantage, de pouvoir se réjouir ensemble de cette liberté peu importe l'issue.
Sinon, l'AMOUR, c'est bien ce qui m'a donné le moins envie d'aimer. J'ai toujours été de trop dans une relation avec l'AMOUR : pas un pauvre mortel pour être à la hauteur de l'AMOUR, toujours reprochable, un jour au l'autre de ne pas en être à la hauteur de l'AMOUR. Une personne, plusieurs autres personnes, par contre, cela n'a jamais fait que je me sente de trop, juste peur de déséquilibrer la ou les relations déjà présentes. L'AMOUR ? [...]
__________
Tout ceci m'aura été bien néfaste, le clochard que je suis vous quitte pour ne pas finir sous les roues de votre succès et le gâcher. Ce succès est mérité et, pour une fois que les femmes ont l'avantage, même si elles ont peur de le reconnaître de peur de le perdre, je pense qu'il y a au bout d'un compte un avantage vers plus d'égalité.
Par contre, je ne vais pas vous dire que votre qualité d'écoute est merveilleuse juste pour que vous puissiez vous draper d'une bonne conscience immaculée, même si je reconnais que les femmes peuvent avoir plus facilement bonne conscience.
Ne jouez pas les offensées, ce serait vous ridiculiser ! La liberté, c'est le droit de se tromper, j'imagine que cela s'applique également à la liberté de pensée pour vous, ... comme pour moi.
Ridere In Pace - RIP
Nombre de mes conflits se sont apaisés avec la certitude que je n'aurai jamais le dernier mot sur la réalité, notamment mes conflits avec l'exclusivité. Là, par contre, il y en a un autre avec la non-exclusivité - une première pour moi - qui ne me donne aucune envie de rire, mais de me vomir dans une bouche d'égout. Je m'en vais donc le clôturer dans la réalité, loin de la virtualité et mon compte avec.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le mercredi 21 mai 2014 à 12h43
Sinon, Jayraymy, désolé d'avoir effacé mon message, c'est une question de pudeur. Effectivement, les propos de Lulutine me mettent très mal à l'aise, pas tant leur contenu que sa manière de les asséner. Je veux bien en assumer l'entière responsabilité et pour cause, il y a beaucoup de susceptibilité de ma part dont j'ai essayé de faire part parce qu'il y a des difficultés rėelles derrière.Voilà, Jayraymy, je pense que je ne suis pas un bon exemple à suivre dans mes réactions aux propos de Lulutine, il y a un passif d'ailleurs que j'avais oublié, et je dois t'avoir induit en erreur. Je ne pense pas que ce serait nous respecter que de continuer à partager les difficultés bien rėelles que nous avons en commun dans les conditions actuelles, et encore moins respecter les difficultés qui rentrent en concurrence avec. D'un autre côté, pas mal de personnes y ont mis du leur et il n'y en a pas moins des résultats à préserver même si je ne sais plus quoi en penser.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le mercredi 21 mai 2014 à 09h49
Such a drama queen ! Je ne vois pas l'intérêt de se livrer réellement dans les conditions actuelles.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Où sont les lutines ?
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le mercredi 21 mai 2014 à 01h28
Bodhiccita, j'apprécie beaucoup ton enthousiasme et je regrette qu'il n'ait pas pu y trouver son compte. Sinon, même s'il est possible de se détacher du regard de l'autre, tu ne peux pas avoir de relation à l'autre sans son regard et la qualité de la relation va dépendre du regard que chacune des personnes a l'une sur l'autre.
Oui, Léolu, j'y vais fort, mais je croyais que tu tapais sur les hommes. Moralement, les femmes ne se rendent pas compte qu'elles ont pris l'ascendant depuis longtemps étant donnés les excès de violence des hommes. Et même si je ne suis pas un fan de la condition masculine, que j'ai souvent foutrement envie de taper dedans, j'essaie de me rappeler qu'il s'agit aussi d'êtres humains, que j'en suis et que, quelque part, c'est avec ces derniers que un nombre assez important de femmes souhaitent vivre. Je ne comprends cependant pas cet intérêt à ressasser les pires cas d'entre nous jusqu'à l'écoeurement, cela ne nous rendra pas meilleur, ni nous fera pas paraître meilleur, ni nous donneras envie d'être meilleur, cela nous aidera seulement à nous dégoûter de nous même. Ton laideron de témoin de Jehova qui traîne sur meetic force mon admiration puisqu'elle n'a pas encore visiblement cédé au dégoût.
(compte supprimé), je pense que tu as osé soulever un sujet. Par contre, ta satisfaction ou la mienne, la satisfaction des hommes en général ne fera jamais une finalité libératrice pour la condition féminine.
Que nous ne soyons pas nés ou nés femmes, de toute façon ce malaise serait là : à dans dix mille ans !
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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oO0
le mercredi 21 mai 2014 à 01h09
gcd68
Pour une personne qui se sent "rejetée" c'est toujours dur, pourquoi plus si c'est une femme que si c'est un homme. La sensibilité est affaire d'individu, pas de genre, enfin je crois.
Ce n'est pas vraiment une question de rejet, c'est l'atmosphère dans laquelle les rencontres ont lieu peu importe leur issue, mais bon, faisons comme si ce n'était qu'une question de rejet.
Lulutine, je pense que tu as su recréer à l'extrême le malaise de l'hypersexualisation que j'évoquais. En même temps, tu montres très bien comment les femmes elles aussi peuvent être victime d'autres formes d'hypersexualisation. Si tu veux absolument avoir raison, tu as raison, tu me donnes envie de me vomir.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le mardi 20 mai 2014 à 12h23
jayraymy
Lagentda : Mes intentions sont simplement d'essayer de faire reconnaître une souffrance que vivent les hommes. Souffrance habituellement ignorée (on les fait même culpabiliser de mal s'y prendre).
La situation ne changera pas du jour au lendemain. Mais j'aimerais qu'on admette que dans ce monde sexiste et asymétrique, s'il est dur d'être une femme, c'est aussi dur d'être un homme (dans certains contextes).
J'ai l'impression pour ma part que les femmes sont souvent trop focalisée sur leurs propres difficultés (plus socialement acceptables et médiatisées) pour faire preuve d'empathie envers les hommes sur les leurs.
Oui, voilà, tout simplement et j'ajouterais que, même si elles sont trop focalisées sur leurs difficultés, cela n'empêche pas justement de s'y intéresser. C'est là que je n'arrive pas à comprendre que tu ne puisses pas parler de ce genre de difficultés, Bodhicitta, puisque j'arrive de temps à autre à en parler de ci, de là avec des femmes. À moins que tu ne parles jamais avec d'autres femmes de leur difficultés, que ton empathie est dédiée à la gente masculine ? Je ne pense pas.
jayraymy
C'est très bien de chercher le positif. Mais ça peut être violent, si ce dont a besoin l'autre à ce moment c'est qu'on reconnaisse sa douleur.
Là, je ne peux que suivre Jayraymy. C'est très important de positiver et de dédramatiser, mais si ce n'est pas possible de reconnaître le problème avant, il n'y a rien à positiver et dédramatiser : "Il n'y a pas de problèmes, j'ai la solution à tout : l'amour !" Si le problème n'est pas bien posé sur la table, qu'est-ce qu'il y a finalement à positiver ou dédramatiser ? Parfois le seul fait de reconnaître le problème suffit à alléger la majeure partie de son poids de sorte que les solutions commencent à venir d'elle-même.
Par contre, Leolu, j'ai juste l'impression que tu alourdis le problème même si ta posture de chevalier blanc est assez noble. Cette exagération de la lourdeur masculine permet cependant de mettre en évidence la lourdeur en question : l'hypersexualisation des comportements masculin comme si la plupart des hommes faisait tout ce qu'il faisait la bite en main dès qu'il est question de femmes. (Tu proposes une solution d'hyposexualisation, des situations que je connais très bien et que j'apprécie, mais où je me vis en tant que personne et non en tant qu'homme. Je me vis d'ailleurs la plupart du temps dans cet état.) Sinon, je comprends quelque part ta posture parce que j'ai encore souvent moi-même cette attitude protectrice des femmes par rapports aux hommes. Reste que je me rends compte que l'hypersexualisation qu'adoptent certains hommes dans leur comportement est une parodie de l'hypersexualisation dont ils se sentent victimes et que, moi-même, j'ai aussi mes propres penchants à la parodie. Donc, oui, Bodhicitta, certains lourdaud sont marrants, mais justement parce que une partie d'entre eux se veux peut-être marrante et se parodie dans cette image de lourdeur hypersexuelle que se traînent les hommes. C'est comme gonfler une baudruche au maximum prêt à exploser en attendant que l'autre pique dedans pour la faire exploser ... de rire. Le problème, c'est que c'est rarement pris pour la blague que c'est sensé être. J'ai parfois été effaré de voir comment des propos que je ne prenais pas le moins du monde au sérieux pouvait être pris avec le plus grand sérieux. L'homme rit plus facilement de la sexualité pour la dédramatiser et les femmes qui le comprennent arrivent à comprendre ce que les hommes peuvent apporter de sain : moins de sacralité ou plus de simplicité, moins de culpabilité ou plus de spontanéité - j'en passe, mais c'est la rares fois où j'ai pu entendre du bien des hommes. Là, ce n'est encore qu'un malentendu humoristique autour de l'hypersexualisation, mais quand tu te vois traité comme si tu avais déjà ta bite en main et l'autre main dans les sous-vêtements de la personne à qui tu viens de montrer de l'intérêt, c'est lourd, particulièrement lourd et c'est ce que j'appelle de l'hypersexualisation. C'est là, Léolu que je t'invite à revoir ta posture de chevalier blanc et de te demander si quelques exceptions ne deviennent pas la règle qui définit le genre masculin. Ou encore, si tu n'inverses pas le problème en faisant des sites de rencontres le problème alors qu'ils mettent en évidence un problème qui se rencontraient déjà bien avant les sites de rencontre. Certaines actrices porno se plaignent que tout ce qu'elles font puissent être considéré comme de la pornographie, même cuire un oeuf. Leur comportement est hypersexualisé, c'est ce qui se passe avec les hommes dès que se manifeste la possibilité d'une intention sexuelle, c'est comme s'ils avaient déjà leur bite en main et je ne m'excuse pas de la vulgarité de mon propos car elle permet de situer l'état de vulgarité à laquelle il est possible de se sentir rabaissé. Comme le montre Lulutine ou Bodhicitta, c'est pourtant possible de se traiter autrement. Là, oui, les comportements que vous évoquez chez vous ont tout à fait leur place, cela montre que ce n'est pas la seule manière de réagir et que dans le pire des cas, c'est même possible d'en rire, voire que ce qui apparaît parfois être le pire peut justement être une invitation à rire comme j'essaie de le suggérer. (Alors, je ne dis pas que les moyens que se donnent les hommes de rire sont à la hauteur de leurs intentions, mais faire passer l'intention de rire pour autre chose ...)
Dans certaines circonstances, l'hypersexualisation peut être particulièrement violente et ces circonstances ne sont pas celles des rencontres. Dans les rencontres, il est possible de s'attendre à l'hypersexualisation de son comportement dans le regard de l'autre de sorte que c'est possible de s'y rendre avec une coquille sachant bien que les coups sous la ceinture vont partir, tout cela au sens figuré évidemment et cela peut même devenir un jeu d'ailleurs. Par contre, se voir prêté un comportement hypersexualisé envers et contre tout ou encore, brutalement sorti de nulle part dans la seule intention visible de se débarrasser de soi ... [No Comment, mais mes pires mésaventures me sont arrivées en milieu poly. Je méfie aussi des situations hyposexualisées, l'hypersexualisation n'en devient que plus violente.] Hommes ou femmes, les hommes et femmes LGBTQ encore plus, chacun, chacune connaît l'humiliation de voir ses faits et gestes hypersexualisés d'une manière dégradante, soit de voir sa sexualité exagérée pour être rabaissée plus facilement. Alors, oui, là il faut être capable d'entretenir un climat amical et convivial pour s'éviter de tout ramener en dessous de la ceinture. Oui, cela peut-être enrichissant d'apprendre à vivre ensemble uniquement au-dessus de la ceinture, mais nous sommes tous fondamentalement des êtres sans ceintures.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le mardi 20 mai 2014 à 00h50
bodhicitta8
Sinon cette culpabilité que je peux tout de même percevoir sans me laisser envahir, comment faire pour diminuer son existence, son impacte ?
C'est exactement à ce genre de question que je veux en venir.
Si tu peux la gérer plus facilement, elle peut être intéressante pour quiconque a du mal à la gérer et une part de cette froideur vient de la difficulté à la gérer. Tu proposes une manière chaleureuse de la gérer, que je connais et à laquelle je sais recourir aussi. Encore une fois, je ne te mets pas en cause, je ne mets en cause personne, j'essaie par exemple d'abord de comprendre les peurs qui peuvent générer une atmosphère générale aussi misérable. Je remarque qu'il peut y avoir la peur de faire mal qui est une question saine d'empathie qui n'est cependant pas évidente à gérer et par laquelle il vaut mieux ne pas se laisser envahir sans perdre la faculté d'empathie qu'elle anime.
Lagentda, merci de mettre en avant l'accord de fond, après c'est une autre chose d'arriver au fond. Mon intention n'est pas de dire à la gente féminine que je lui en veux, mais que je veux comprendre, essayer de mieux comprendre parce que l'on touche à une question de fond, les référents sociétaux du consentement et l'atmosphère générale que ces référents génère autour du consentement ou dans laquelle ils sont entretenus. Sinon, j'ai perdu ce que j'avais écrit donc il faudra te contenter de ça.
______________
J'ai tendu assez perche comme ça pour trop de commentaires comme quoi il y en avait une ou l'autre qui était tordues en regardant la plupart des autres rester dans le vide. C'est ce genre d'attitude qui fait que c'est possible de se sentir nié, ici, dans ses efforts.
Merci tout de même pour les perches qui ont été prises.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le mardi 20 mai 2014 à 00h38
Si tu ne veux pas voir que tu réagis comme si tu étais accusée, c'est ton histoire. J'essaie de parler d'un problème général et tu fais comme s'il n'y avait pas de problème avec toi. Je veux bien te croire, même te croire que tu as des solutions au problème, mais cela ne permet pas de mieux le comprendre juste d'éviter d'en parler.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le mardi 20 mai 2014 à 00h17
bodhicitta8
En tant que colaboratrice, je n'ai pas de mal à rentrer dans tes chaussures lorsque tu parles de cette impression de ne pas exister par moments.
L'expérience que tu cites ensuite est pertinente, elle propose un bon équivalent. Je vais essayer de proposer un équivalent de la situation féminine puisque tu l'as fait pour la situation masculine.
Dans une classe de plusieurs élèves, si ceux-ci se mettent tous à s'adresser en même temps à toi, tu te sens littéralement harcelé. C'est comme si plusieurs radios s'allumaient en même temps. Alors que tous ont l'air parfois d'avoir quelque chose d'intéressant à dire, mais cela donne juste l'impression que ta tête va explosé et de se sentir agressé : imposer une prise de parole individuelle est juste une règle nécessaire à la santé mentale du professeur s'il ne veut pas se sentir perpétuellement agressé. (Je pourrais pousser l'analyse plus loin.) Il ne s'agit somme toute que d'une contrainte communicationnelle qui n'en est pas moins éprouvante et fatigante. Un seul élève te parle de travers dans ce genre de situation surchargée en contact et ce sont tous les élèves qui sont des ... Il y a dans la surcharge relationnelle du moment une surcharge émotionnelle qui entraîne un phénomène de généralisation et un élément isolé devient la perception du tout.
Je pourrais t'expliquer comment je me situe dès lors sur base de cette équivalent de ma perception - sûrement approximative - la situation féminine, mais je suis au bout de ce que je peux donner pour l'instant. Par contre, sortir du contexte des rencontres n'est pas une mauvaise idée en cherchant des équivalents dans d'autres contextes. Non seulement cela peut permettre dépassionner le débat, mais de ce recentrer sur ce qui fait des relations normales puisque, finalement, j'imagine que c'est le seuil minimum recherché par tout le monde.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le lundi 19 mai 2014 à 22h46
Je comprends le délire, mais je n'accroche pas ... ce qui ne m'empêche pas de reconnaître que cela fait diversion.
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le lundi 19 mai 2014 à 22h37
Je ne sais pas comment tu fais pour jouer le jeu surtout en parlant de Dieu ... sérieusement ?
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oO0
le lundi 19 mai 2014 à 22h13
Dieu ? Désolé, même si ce que tu dis est intéressant sous certains aspects, ... Dieu ?
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Où sont les lutines ?
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oO0
le lundi 19 mai 2014 à 21h20
Lulutine, Boddhicita,
je veux bien vous croire, mais vos cas particuliers sont loin de faire une généralité, loin de là. Et ramener le sujet à une remise en question de vos personnes en particulier ne peut qu'éloigner du sujet.
Il y a un malaise général qui ne vient de personne en particulier, qui ne remet personne en cause en particulier.
jayraymy
Je ne visais personne en particulier... j'exprimais simplement un besoin. Désolé que vous l'ayez pris pour vous.
jayraymy
Ca serait chouette que, de même que les hommes reconnaissent (de plus en plus) que trop de sollicitations (surtout maladroites) sont difficiles à vivre pour les femmes, les femmes prennent conscience que trop de froideur et/ou de rejet par défaut sont difficile à vivre pour les hommes.
Poly ou pas.
Il s'agit des deux faces d'un même malaise qui a probablement plus que deux faces comme le laisse entendre Iam. J'imagine que se retrouver prise au milieu des problèmes d'une majorité d'hétéros doit parfois laisser l'impression de ne pas exister, de ne pas avoir le droit d'exister avec ses propres problèmes.
Lorsque vous dites faire ce que vous pouvez, la part du problème que je perçois de votre côté est une culpabilité que vous rejetez à juste titre. Il n'y a pas à se sentir coupable de ne pas éprouver la réciprocité affective recherchée par une personne. D'ailleurs, rares sont les personnes qui souhaitent qu'une personne qui a moins d'affection pour elle se sente coupable d'en avoir moins, mais il ne s'agit pas des repères culturels dont nous jouissons majoritairement en dépit de ce majorité silencieuse. C'est une situation désagréable que de se retrouver sollicités par des personnes qui ne nous plaisent pas (plus que ça) parce qu'il y a la peur de leur faire mal et une situation qui d'une manière ou d'une autre fera mal lorsqu'elles nous sollicitent. Puisque de toute façon, ça va faire mal, autant ne rien faire, c'est déjà ça d'économisé. Ne rien faire, c'est se préserver l'argument de n'avoir rien fait et donc de ne pas pouvoir être reprochable d'avoir fait mal. Comment pourrait-on avoir fait mal alors qu'on n'a rien fait ... sinon nier l'autre en faisant comme si l'autre n'avait rien fait, n'existait pas. Ici, je ne vois au final qu'une culpabilité mal placée, une fuite de la culpabilité et c'est là qu'il y a un malaise parmi d'autre qui ne devrait pas y avoir, une confiance visiblement impossible à se faire à cause de ce malaise.
Et, même vous, même si vous osez, ici, davantage faire confiance en engageant le dialogue, vous adoptez une attitude défensive où vous dites faire tout ce qu'il faut pour ne rien avoir à vous reprocher plutôt que de simplement partager votre ressenti. Mais cela n'a rien de personnel, il n'y a pas de recherche de coupable, nous ne sommes pas dans l'agir, mais dans le sentir, le ressentir des différentes facettes d'un même malaise. La culpabilité dont j e viens de parler, de ne pouvoir répondre aux désirs ou aux sentiments d'une personne nous l'éprouvons tous d'une manière ou d'une autre sous la forme d'une empathie somme toute saine qui est la peur de faire mal, le fait de savoir que l'on va faire mal quand ce genre de situation se présente. La satisfaction de notre vie affective passe par de nombreuses déceptions qui ne sont pas seulement les nôtres, mais celles d'autres personnes dont nous sommes bien souvent la déception et nous en avons tous la responsabilité sans en avoir pour autant la culpabilité.
Est-ce que la liberté de dire "non" doit se résumer à un misérable océan de déceptions où est-ce que nous sommes capables d'avoir une autre perception de notre liberté que ce tas de misère ? (Voilà ce que j'entends par la question de la responsabilité.) Personnellement, ce n'est pas l'idée que je me fait de la liberté, je préférerais cent fois plus collectionner les "non" de libertés joyeuses que de glâner des "oui" dans ce désert de larmes.
Il n'y a pas, ici, d'urgence à trouver des solutions, juste à prendre le temps de la formulation de ce malaise, d'en faire un lieu de rencontre plutôt que de se fuir et où chacun, chacune se sent à l'aise avec ses propres difficultés parce que, finalement, chacun, chacune perçoit mieux les difficultés des autres, mais aussi comprend comment elles peuvent mutuellement s'alimenter parfois de la manière la plus ridicule qui soit, créant des luttes là où il y a tout à gagner à collaborer un temps soit peu avec deux trois mots d'humour en passant.
Si cette question est plus spécifiquement non-exclusive, c'est parce que la non-exclusivité se présente sous la forme d'une disponibilité indéfinie dans le temps, là où la disponibilité de l'exclusivité est définie dans le temps par le fait de nouer une relation qui exclut toute autre relation. Du temps où une relation durait une vie, le temps désagréable où il fallait éconduire tel ou tel prétendant passait bien vite, mais il y en avait malgré tout pour revenir, c'est d'ailleurs pour cela que la fidélité exclusive connaît autant de cas d'infidélité et aujourd'hui, comme l'exclusivité tend à devenir sérielle, cette question de la gestion de sa disponibilité affective à d'autres concerne donc tout le monde. Je me fiche, ici, complètement des manuels du genre l'art de s'éconduire, ce qui nous changerait malgré tout de l'art de séduire et apporterait probablement plus de convivialité. Je me fiche des manuels de comportement parce qu'ils édictent des normes de comportement. Non, ce qui m'întéresse, ici, c'est la confiance de la confidence des difficultés des un(e)s et des autres, cette confiance qui permet de trouver les mots pour s'exprimer et penser, se comprendre et se reconnaitre mutuellement dans ses difficultés. Est-ce que c'est juste possible de s'aider à se donner réellement les moyens de se mettre dans les chaussures des uns et des autres ?
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le lundi 19 mai 2014 à 17h20
Wouaaais, j'ai réussi à faire pitié : tournée générale ! :-D
Ca fait plaisir de te revoir Iam.
Rapport au rapports de domination, pour une fois, je pense que la situation d'inégalité se renverse à la faveur des femmes dans la situation décrite, du moins à première vue. Ce renversement me fait d'ailleurs bien rire, il y a comme un renversement de situation amusant, même si tous ses effets sont loin d'être amusants. Oui, cela a quelque chose d'amusant de se retrouver dans une position d'infériorité, d'autant plus que les femmes n'ont souvent pas l'air de comprendre ou de vouloir comprendre qu'elles sont en position de supériorité : cela donne d'étranges quiproquos. Ce qu'il y a aussi d'amusant, c'est que les hommes se retrouvent en position d'infériorité par rapport aux femmes là où elles les intéressent le plus et justement parce que c'est là où elles les intéressent le plus ... sans qu'elles n'aient pour cela à jouer de quelconques rapports de force pour se retrouver dans cette position, même si elles peuvent également s'en servir après comme rapport de force. Il y a quelque chose de très c... dans la domination masculine, c'est qu'elle provoque l'effet inverse là où elle est le plus en attente des femmes et même lorsqu'elle arrive à parer cette effet : domination n'est jamais relation. Cela vaut aussi pour les femmes lorsqu'elles sont en position de prendre leur revanche, ce qui m'a d'ailleurs toujours bien fait rire aussi puisque cela revient à être aussi c... que les c... dont on essaie de se venger : la connerie est sans fin.
Enfin soit, ici, ce n'est pas possible de se comprendre si les femmes ne reconnaissent pas que, pour une fois, elles sont en position dominante comme le montre la situation décrite. Cela n'a rien avoir avec le fait de sortir ses griffes puisque, au contraire, cette position dominante permet d'ignorer superbement la gente masculine sans avoir à les sortir. Quelles sont les limites de cette position dominante, ça, c'est une autre question. Je serais bien aise, ici, de voir comment c'est possible de s'en sortir en termes d'aveuglements aux privilèges, pour autant qu'il s'agisse de privilèges puisque ceux-ci handicapent souvent la possibilité de relations équilibrées et donc de relations.
Tout cela est bien évidemment loin de n'être que de l'amusement pour les uns et pour les autres. Et, oui, clairement, ma perspective s'articule principalement d'un point de vue hétéro et je ne demande pas mieux que de voir d'autres perspectives s'articuler, car elles offrent d'autres possibilités de comprendre la situation et donc, des solutions qu'il ne serait pas possible de trouver autrement. Il y a un malaise dont tout le monde ne peut qu'y gagner d'en sortir, du moins, c'est à espérer. Sinon, Iam, j'espère t'avoir vaguement fait sourire avec ce qui m'a tout l'air d'un renversement dialectique des rapports de dominations hommes-femmes où le genre dominant se retrouve dominé par ce qui domine ses envies de domination.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le lundi 19 mai 2014 à 15h13
Je n'ai pas dit que c'était les gens qui, pour ma part, s'avèrent le plus souvent des personnes pleines de qualités. Cela n'a que très peu avoir avec une question de milieu.
Si tu me lis bien, cela fait 16 ans que j'assume, donc bien avant l'apparition de ce forum auquel j'ai commencé à participer presque en même temps que ses débuts. Idem, pour le forum belge et certaines de leurs réunions. Cela n'a pour ainsi dire rien favorisé dans mes rencontres, voire eu l'effet inverse.
Je cite une nouvelle fois l'extrait qui m'a parlé le plus dans le lancement de ce fil.
(compte supprimé)
... les hommes pleuvent autour de ma compagne sans qu'elle n'ait à bouger le petit doigt pour ça (à vrai dire, elle ne cherche même pas activement ces relations ...), tandis que je galère pendant des jours pour décrocher un rendez-vous où j'aurai finalement droit à un lapin. En fin de compte, ma compagne est la seule à pouvoir savourer pleinement sa liberté...
Ce que tu m'écris occulte complètement le sentiment d'inexistence qui peut résulter de la situation décrite et ne fait que reporter tout le poids de cette situation et y ajouter le poids du rejet, car c'est tout ce que ton obstination produit : le rejet du sentiment d'inexistence qui peut résulter de ce genre de situation.
Les conseils sur lesquels tu préfères t'obstiner comme si je ne faisais pas ce qu'il faut ne font qu'occulter le sujet ou encore, l'autre versant de ce sujet que j'ai déjà réussi à aborder avec des femmes. Donc, je sais bien reconnaître quand nous sommes dans le sujet ou pas et le sujet n'est pas moi, non, ce n'est pas moi : une demande d'apitoiement générale sur mon sort ainsi qu'une pluie d'énergie positive pour me sauver de mon apitoiement sur moi-même, ce qui est faire peu de cas de l'humour avec lequel je prends la situation dans son ensemble. Relis et tu comprendras peut-être.
Discussion : Où sont les lutines ?

oO0
le lundi 19 mai 2014 à 14h36
bodhicitta8
En effet mais d'aprés moi il y a plus de chance de trouver de la convivialité dans certains milieux sociaux que dans d'autres...
C'est comme si je veux passer un moment à parler de la nature écologie etc, je passerai ce moment avec des baba-cool, si je veux parler mécanique (oui zen bien aussi) j'irai discuter avec des motards ou ceux que je sais qu'ils aiment ça.
En somme, ce ne peut être que parce que je ne fais pas ce qu'il faut et c'est bien ce que je disais, c'était un reproche implicite ;) C'est de ma faute :P Ou encore, une manière d'éviter le sujet qui n'a rien avoir avec l'exclusivité ou la non-exclusivité, mais un malaise qui se retrouve dans un cas comme dans l'autre. (Je suis mauvais, je sais.)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.