Polyamour.info

juby

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Sherbrooke (Canada)

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Discussion : Bis et polys : cela coule de source ?

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juby

le jeudi 18 avril 2013 à 02h24

Je suis en pleine réflexion à ce sujet. Poly depuis 6 ans, je suis arrivée naturellement à ce questionnement. Depuis un an, je rage contre le fait que mes coups de coeur, mes coups de cul, mes coups de tête soient tous exclusivement masculins. J'ai cherché à quoi c'est du, je me suis remise en question, j'ai surtout été surprise de ma perméabilité aux normes. Eh bien, selon une amie qui a oeuvré dans le domaine depuis 20 ans, qui a étudié la question scientifiquement et qui est lesbienne assumée (une des militante pour le droit au mariage gay ici), c'est tout à fait clair et net que je suis tout simplement hétéro (elle le déduit de mes réflexions, mais aussi de sa connaissance de moi). Après des lustres de réflexion, elle a arrêté d'essayer de comprendre: il faut accepter que nos inclinaisons sont le fruit de facteurs à la fois biologiques et sociaux. On ne peut que constater le résultat, et essayer de s'accepter comme tel.
Bref, il est possible que pour moi le moule social n'ait pas pris sur la multiplicité des amours, mais oui sur leur genre. Il est aussi possible que ma biologie me rapproche naturellement tellement plus des hommes que des femmes que je sois "condamnée" à n'aimer qu'eux. Bizarre tout de même, mon cerveau refuse encore la conclusion, mais mon corps et mon coeur continuent de faire comme si elle était valide ;).

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Discussion : Elohims et polyamoureux

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juby

le mardi 16 avril 2013 à 15h32

Siestacorta
"utile", c'est très relatif.

(+)

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Discussion : Accident de contraception

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juby

le samedi 13 avril 2013 à 00h32

Des relations sexuelles limitées à un seul partenaire ne nous prémunissent pas contre un accident de parcours (mon plus vieux en est la preuve vivante). À ce compte, les gens ne voulant pas d'enfant ne devraient pas avoir de sexe du tout.
Quant à moi, même si ce sont des décisions douloureuses, et que de se faire "imposer" une paternité ne doit pas être jojo, je considère que ce sont des risques gérables. Je n'ai pas aimé être enceinte sans l'avoir prévu, mais j'en ai tiré parti depuis :).

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Discussion : Frontière floue : un problème?

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juby

le jeudi 11 avril 2013 à 01h00

<3 :) Merci de partager. Moi aussi, la journée m'a conforté dans mes choix polyamoureux. C'est le printemps au Québec, et l'amour que je ressens, qui me sort littéralement par tous les pores de la peau, a gommé tous mes doutes. Peu importe où nos limites imaginaires nous arrêterons après tout, l'amour ce n'est jamais que du présent qui tente de se prendre pour du futur ;).

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Discussion : Je ne suis pas polyamoureuse mais...

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juby

le dimanche 07 avril 2013 à 15h38

Nanou: je suis amoureuse, mais j'ai des relations que je ne peux pas qualifier d'amoureuses (voir le post sur les limites, qui me rendent folle). Pas grand différence tu me diras. Et pourtant, dans mon esprit, à partir du moment où certaines choses ont été sues et acceptées par les deux personnes concernées, mon syndrome de l'imposteur a disparu.
Katouchka: contente de savoir que je ne suis pas la seule à l'avoir vécu. :)

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Discussion : Je ne suis pas polyamoureuse mais...

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juby

le dimanche 07 avril 2013 à 02h30

Eh bien, c'est difficile d'être polyamoureux, tout le monde le sait, mais n’empêche qu'en lisant et en étudiant le sujet, surtout si ça correspond à nos valeurs profondes, on devient plus admiratif des gens qui réussissent avec ce mode de vie.
J'ai été pas mal longtemps polyamoureuse parce que mon conjoint avait d'autres amoureuses, mais moi, je ne ressentais rien pour personne. Alors je me décrivais comme polyamoureuse, je défendais ce style de vie, mais je n'en avais pas encore vécu toutes les parties. Il y avait cette volonté de coming out, de partager ce que je découvrais, mais en même temps, cette peur de passer pour une marginale poseuse ... et surtout, plus enfouie, une peur de ne pas vraiment pouvoir être poly, de ne pas avoir "assez d'amour à donner".
Bref, le syndrome de l'imposteur. J'en ai beaucoup parlé sur notre forum québécois, ça me turlupinait. La conclusion à laquelle on en est arrivé, c'est que c'est une sentiment purement irrationnel. Mais il est tout de même demeuré très présent jusqu'à un certain tournant dans ma vie amoureuse. (Qui n'est pas si tranché que ça par rapport au reste, en plus. Vraiment irrationnel :))

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Je ne suis pas polyamoureuse mais...

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juby

le dimanche 07 avril 2013 à 01h18

Nanou: ça dépend des définitions. Et veut, veut pas, quand on est seulement dans la théorie, on a quand même un certain syndrome de l'imposteur. (En tout cas moi je l'ai vécu)

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Discussion : Frontière floue : un problème?

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juby

le samedi 06 avril 2013 à 22h24

Je réfléchis à ça depuis l'autre jour. La communication est certes une partie de la solution, j'essaie d'ailleurs de l'utiliser le plus possible. Il reste par contre des choses que même la meilleure communication ne régleront pas:
1- La communication est parfois une limite en soi. Par exemple: lui, en couple monogame, moi poly. Lui exprimer la nature exacte de certains de mes sentiments du moment, c'est déjà franchir une barrière invisible (qui ne vient pas de lui, ce qui me mènera au point 2) . Alors évidemment, on navigue à l'aveugle ici, c'est assez désagréable.
2- Les limites venant de la personne elle-même sont déjà assez difficiles à cerner, mais quand on parle des limites du/des amoureux impliqués mais pas en contact direct avec nous, des limites de la société (les : il est évident que ... tout le monde sait que ... me surprennent à chaque fois. Mon petit côté ASPI peut-être?) des limites inconscientes, subconscientes ... bleh.
Bref, je m'y perds. Et j'ai parfois envie de jeter l'éponge.

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Discussion : Frontière floue : un problème?

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juby

le jeudi 04 avril 2013 à 20h06

Super intéressant sous plusieurs aspects cette discussion :)

Zina: je me retrouve beaucoup dans ce que tu écris, j'ai aussi beaucoup de difficulté à gérer les limites des autres, qu'elles soient volontaires ou involontaires d'ailleurs. Fréquenter de manière assidue un monogame, amicalement, ça devient assez difficile à gérer pour moi :S.

Puis je suis aussi matheuse, alors cette idée d'échelle me plait aussi. En fait, en entrant dans la non-linéarité, ça peut devenir vraiment fou (et intéressant pour moi) :). Au delà des maths, il y a un intérêt certain à développer un modèle qui met en lumière les infinies possibilités en terme de relation. Ça serait sain non seulement pour les polys, mais aussi pour les monogames, qui auraient enfin un outil pour mieux mesurer leurs limites, et les exprimer.
J'adore!

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Discussion : Casse-tête

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juby

le mardi 26 mars 2013 à 17h53

C'est clair que les exigences outrancières n'ont pas leur place dans une relation poly. C'est parfois tellement difficile à mesurer, ce qui est trop, ce qui est sain, ce qui est dû au contexte, ce qui dénote un manque de respect. Ouf.
Remarque que je suis comme toi, ma réaction épidermique c'est: "qui es-tu pour me faire une crise de jalousie?"

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Discussion : Prévention mst/ist

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juby

le mardi 26 mars 2013 à 17h43

Ah ah! Evavita, au moins on a compris toutes le deux la même chose du fil ;)

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Discussion : Casse-tête

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juby

le mardi 26 mars 2013 à 17h14

Lulutine: je ne suis pas d'accord. L'insécurité est au contraire beaucoup plus forte pour un "deuxième", d'ailleurs peu importe ce que ça veut dire exactement. Cela prend du temps pour accepter que l'être aimé ne nous appartient pas, et ça me semble normal. Il me semble donc que ces crises de jalousies doivent être acceptées comme l'expression d'un besoin (d'être rassuré, de comprendre la relation, de comprendre les limites). Bon, je théorise (je suis très bonne pour ça) mais dans les faits, je réagis assez mal aux réactions de jalousie :S. Je travaille sur ma perception de ce sentiment pour me permettre de passer ce cap avec moins de difficultés les prochaines fois.

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Discussion : Prévention mst/ist

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juby

le mardi 26 mars 2013 à 16h22

Il me semble y avoir plusieurs éléments de réponse dans ce post:
1- avoir des pratiques ouvertes et concertées.
2- se faire tester régulièrement, et être honnête sur les résultats
3- se protéger à l'extérieur d'un certain cercle de confiance (dans mon cas, il est composé de mon couple de base seulement, d'autres l'élargiront un peu plus)

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Discussion : Casse-tête

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juby

le mardi 26 mars 2013 à 15h35

Ouf! Je te comprends. De mon côté, je réagis mal à la jalousie des gens entrés dans ma vie après le père de mes enfants. Et pourtant, ils ont autant le droit de vivre le choc que lui, c'est purement irrationnel. Comme si le fait de savoir d'avance devrait les prémunir contre les piqûres de l'insécurité, de la possessivité. Ce sont tout de même des êtres humains.
Moi je trouve vraiment ardu de gérer ma liberté, et leurs besoins, de faire des compromis en évitant les compromissions.
Le noeud de ton problème semble être dans le ressenti de ton second. Tu as eu l'occasion de lui faire lire sur la jalousie?

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Discussion : Vos histoire de mono qui ont bien tourné..

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juby

le lundi 25 mars 2013 à 23h35

Ici je trouve qu'on a une histoire heureuse, mais elle n'est pas finie, alors je peux pas dire pour le happy end ;). En gros, après deux ans de couple, je suis tombée enceinte. Ça été le déclencheur pour moi de réflexions sur le couple que je voulais, en fait, sur la vie que je voulais. Ça fait 6 ans. On a discuté pas mal sur la théorie au début, puis mon chum a rencontré une fille. J'étais sur le point d'exploser, elle a dû faire preuve de beaucoup d'ouverture pour que tout se passe bien (les hormones parfois, ça fait voir les choses différemment d'un jour à l'autre) mais ce fut un succès: c'est resté une amie de la famille. Elle a rencontré quelqu'un après 6 mois, et a eu envie de vivre dans un couple mono, ce que tout le monde a respecté.

Depuis ce temps, nous avons nos coups de coeur. Ce n'est pas toujours facile, j'ai amassé de l'expérience positive avec notre première histoire, expérience qui bien sur teinte ma perception de nos histoires actuelles. Pour lui, ça a parfois été plus difficile, ma première expérience ayant été un vrai désastre. Puis je suis aussi plus "intégrale" dans mes expériences. Je lisais ici sur le concept de limérence, ça me ressemble encore un peu trop. Je ne cherche pas l'amour mais quand il me tombe dessus, houla!

Mais je peux dire maintenant que nous avons trouvé une certaine sérénité. Et pour moi, franchement, c'est ce qui a donné cette étincelle supplémentaire à mon couple, ce qui me permet de vivre au diapason de ses émotions, comme ce qui lui permet de vivre au diapason des miennes (ce qui n'est peut-être pas si bien que ça, hihi). Je ne reviendrais pas en arrière, même dans les moments de doutes.

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Discussion : Mais concrètement? On fait comment?

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juby

le dimanche 24 mars 2013 à 15h17

Moi je tente de régler le problème en faisant un coming out régulier (à la terre entière, pas juste à d'éventuels amoureux). Facebook est assez génial pour ça, un lien partagé, et des heures de discussions s’enchaînent. Je commence tout juste à tester, je pourrai vous en donner des nouvelles. Faut dire que de mon côté je ne chasse pas. Les relations susceptibles de devenir amoureuse le sont à partir d'une fréquentation longue et lente (faut bien s'assumer :P). Aucune urgence à rencontrer quelqu'un d'autre, donc on laisse les choses se placer et puis on voit.

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Discussion : Bonjour du Québec

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juby

le mardi 12 mars 2013 à 01h24

Rebonjour :)
Merci de votre accueil. Cendre: en fait, ça semble étrange, mais pour une monogame sérielle, c'est plutôt une réflexion qui me semble aller de soi. Après avoir enchaîné les relations de deux ans, et avoir conçu un enfant, je me suis posé des questions sur ce que je voulais pour ce petit bout de vie à naître. Le côté vraiment surprenant est peut-être que le papa de mon grand garçon et moi ayons passé par les mêmes réflexions au même moment.
Bien sûr, la famille ralentit un peu les réflexions et les expériences, mais ça nous permet aussi de respecter le rythme de chacun, de décortiquer amplement (à mon grand bonheur) les fondements de ce que nous bâtissons. Ce n'est pas toujours rose, mais j'aime bien notre parcours. Au plaisir de vous connaître!

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Discussion : Bonjour du Québec

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juby

le dimanche 10 mars 2013 à 16h44

Je commence par m'excuser, je me suis mise à intervenir sans être présentée. Je ne sais pas trop quelle est la norme, mais après réflexion j'aime aussi bien que vous sachiez à qui vous avez à faire.

Je suis une sherbrookoise de 34 ans, maman de 3 enfants (5 ans et des jumeaux de 3 ans) et polyamoureuse depuis toujours, mais assumée depuis 6 ans. Mon conjoint (père de mes enfants, unique relation amoureuse pour le moment,appelons ça comme on veut après tout) et moi naviguons donc depuis ma grossesse dans ces eaux là, c'est un voyage vraiment extraordinaire.

Je suis aussi enseignante en mathématiques dans un cégep (fin du lycée pour vous) et militante syndicale. J'aime bien théoriser tout ce que je vis, et voilà pourquoi je me joins à vous: multiplier les lieux de discussions s'ouvrant à moi.

Je réfléchis beaucoup ces derniers temps à l'amitié amoureuse, ces fameuses relations intermédiaires que je chéris depuis si longtemps. J'ai bien hâte d'en discuter avec vous.

Merci de votre accueil!

Julie

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Discussion : Moi monogame; Lui polyamour....besoin de vous comprendre

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juby

le dimanche 10 mars 2013 à 16h15

Boucledoux: j'aime bien ta réflexion sur les relations intermédiaires. Je pensais justement à ça ce matin. Avant d'être affirmée polyamoureuse, j'ai fait pas mal de gaffe. Une de mes manières de construire ces relations intermédiaires dont j'avais tant besoin, c'était d'utiliser mon conjoint du moment comme paravent (pas cool, je sais). Bref, en sachant que j'étais en couple, casée, mes relations amicales avec des hommes pouvaient prendre leur envol et trouver une place unique. Bon, ça finissait évidement toujours mal. Pas de communication, pas d'honnêteté, pas de loyauté. Maintenant j'arrive beaucoup mieux à faire vivre ces "amours-amitiés" et je suis convaincue que j'y arriverais même célibataire.
Bref, Nanou, je pense que oui, il est possible de considérer comme amoureux une personne avec qui nous n'avons pas de contact sexuel, et parfois même quand les sentiments ne sont pas réciproques. Le terme amoureux est malheureusement le seul qui rend compte de cette intimité particulière entre deux personnes.
Cela dit, ça ne rend pas les choses plus faciles pour toi :S. Tu dis que tu ne peux pas t'en passer. Ce sera donc à toi de décider ce qui fait le plus mal: ne plus le voir (et toi le décider, et tenir ton bout) ou essayer de voir si ta vision des choses ne peut pas changer.

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Discussion : Moi monogame; Lui polyamour....besoin de vous comprendre

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juby

le samedi 09 mars 2013 à 20h45

J'ai envie de te copier le texte d'un copinaute qui a reformulé ce que je disais sur un autre forum de manière beaucoup plus claire:
"Nous avons appris à nous comparer aux autres en termes de pire ou meilleur, et nous sommes naturellement des êtres compétitifs. Je pense que la jalousie prend naissance justement dans cette comparaison unidimensionnelle. La peur que l'être aimé trouve l'autre mieux que nous, le préfère à nous, d'être moins bon, de perdre sa primauté. Mais j'aime croire que dans une relation à amours multiples, chaque amoureux apporte quelque chose d'unique à l'autre. J'aime croire qu'ils sont complémentaires et contribuent tous à leur façon au bonheur de la personne qu'ils aiment."
Donc, voilà ce que ton amoureux peut rechercher dans les multiples liaisons qu'il a, voilà pourquoi il y tient peut-être. Et s'il revient, c'est sans doute parce que tu es un morceau du casse-tête qu'il ne trouve pas ailleurs.
Maintenant, toi, tu n'es pas forcée de partager cette philosophie. Et tu as le droit de lui demander de ne pas revenir si c'est ce que tu veux vraiment.
Bonne chance

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