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Discussion : [Podcast] Brigitte Lahaie, Le polyamour solution viable pour les couples ou exception, 2014

Raphaelle
le mercredi 22 janvier 2014 à 09h02
@ Eric_50 : Intéressante ton analyse de la réception.
@ bouquetfleuri : Je m'attendais plus ou moins à ce que tu écrives une réponse comme celle-ci. Je suis globalement d'accord avec toi ; tu as clarifié des idées qui étaient un peu embrouillées pour moi. En fait, débattre de cette question est, en partie, un piège, dans le sens où elle ne devrait pas être posée ou pas dans ces termes. Encore faut-il l'avoir posée pour s'en rendre compte :-).
Je garde l'idée de la dynamique de déconstruction du polyamour comme potentiel outil transférable, avec adaptations, en dehors du cercle poly.
Discussion : [Podcast] Brigitte Lahaie, Le polyamour solution viable pour les couples ou exception, 2014

Raphaelle
le mardi 21 janvier 2014 à 14h43
Brigitte Lahaie
[Le polyamour] devrait pouvoir être une solution viable pour tous mais pour cela, il faudrait que nous soyons tous matures. Ce qui bien sûr est loin d’être le cas. Le plus grand obstacle à l’harmonie relationnelle, c’est bien sûr notre immaturité. Mais rien ne nous empêche d’essayer de grandir au fil du temps !
Alors, sans vouloir devenir un couple polyamoureux, chacun devrait déjà apprendre à se respecter, à respecter l’autre dans ses envies de s’ouvrir à d’autres rencontres [...]
(+)
Elle touche là à quelque chose d'important. On dit souvent sur ce site et dans les cafés poly que le polyamour n'ouvre pas à des modes relationnels supérieurs à la monogamie. J'ai l'impression que c'est très simplificateur et "politiquement correct" de l’énoncer ainsi. Peut-être peut-on nuancer cette formulation ? On connaît les dangers de l'énonciation de la supériorité d'un modèle sur un autre. Mais, justement, il me semble que le polyamour n'est pas un modèle. Et la monogamie, est-ce un modèle ? Pas complètement mais on s'en rapproche, c'est quelque chose de plus normé (enfin, il y a plusieurs manières d'utiliser le mot "monogamie" ; voir une récente discussion sur facebook sur le groupe polyamour ou sur le mur de l'un des membres du groupe, j'ai oublié). Monogamie ne rime bien sûr pas avec immaturité et il existe des couples monogames plus matures que certains polyamoureux. Cependant, le polyamour me paraît plus apte à stimuler certaines formes de maturité pour s'approcher de ce que B. Lahaie appelle une "harmonie relationnelle". Le polyamour ne serait donc pas supérieur mais plus efficient pour atteindre "l'harmonie relationnelle".
Ce que j'aime dans le passage que j'ai cité, c'est cette idée de l'utilisation du polyamour comme outil de réflexion pouvant être utilisé par des personnes choisissant les relations monogames pour rendre les dynamiques relationnelles internes et externes à leur couple plus agréables pour tous.
Bon, tout ça mériterait d'être discuté plus finement, peut-être dans une discussion spécifique. Considérez ce que j'ai écrit ci-dessus davantage comme une ébauche de réflexion, des hypothèses, que des certitudes. Pour l'instant, j'y vois juste un peu plus clair.
Discussion : [Texte] « Les bienfaits de la polygamie », 2014 (lien périmé)

Raphaelle
le lundi 20 janvier 2014 à 14h13
Je ne suis pas certain que les idées de Satoshi Kanazawa (Docteur en économie je crois) soient correctement résumées par Benjamin, l'auteur de l'article ici discuté. D'après les critiques que j'ai lues au sujet des thèses défendues par S. Kanazawa, j'ai cru comprendre que la monogamie n'a pas été instaurée pour garantir une paix sociale mais que, au contraire, c'est la paix sociale, résultant du nivellement des inégalités économiques, qui favoriserait la monogamie. De même, la polygynie ne crée pas des sociétés plus violentes, elle est un symptôme et non une cause de la violence liée à des inégalités économiques (si la question de la puissance inégalée de l'économie en matière de structuration d'une société, je vous conseille les écrits de Fredric Jameson).
Benjamin
Des viols, des combats entre les hommes pour éliminer les concurrents et obtenir une femme, ou tout simplement des violences collatérales engendrées par la frustration des hommes.
Il fait ici référence à une société où la polygynie est la norme. C'est étonnant comme j'ai l'impression qu'il décrit notre société majoritairement monogame.
Ah, une perle de non-sens ou comment écrire des absurdités en se servant d'une citation : "l’espèce humaine est celle chez laquelle il y a la plus grande différence de force entre l’homme et la femme" !! Juste un exemple que l'on trouve après quelques secondes de réflexion : les ours polaires (les mâles peuvent peser plusieurs centaines de kg de plus et ce n'est pas que du poil et de la graisse).
Il y a des pistes de réflexion intéressante à creuser mais l'article est, du point de vue de la rigueur scientifique, entre autres, mauvais. Traiter avec la plus grande désinvolture un sujet aussi complexes aboutit à des contre-sens et des simplifications excessives.
Quand j'aurais le temps, en écho à cette discussion, j'aimerais vous parler d'un roman de SF intitulé Parade nuptiale, écrit par Donald Kingsbury, qui évoque un monde où les mariages à plusieurs sont la norme, une manière plus efficace de survivre dans un monde aux conditions difficiles.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : JE PENSE TROP … C’est la faute au polyamour ? ☺

Raphaelle
le lundi 20 janvier 2014 à 12h42
C'est étonnant la manière dont une dynamique polyamoureuse apprend à être patient et, dans le même temps, multiplie les raisons potentielles d'impatience. Je ne sais pas si je suis clair mais je vois que même les bonnes choses, à force de les multiplier, peuvent nous épuiser. Il faut donc aussi apprendre, pas seulement à se consacrer des moments où l'on fait des choses seul, mais aussi à prendre du temps pour ne rien faire.
Bon courage pour réussir à ne rien faire :-)
A bientôt <3
Discussion : Bienveillance & message de bienvenue aux membres ?

Raphaelle
le lundi 20 janvier 2014 à 12h26
LuLutine
Bref mon conseil est d'essayer de prendre un peu de distance...nous ne sommes que des êtres humains, soyons tolérants avec nos failles...et celles des autres...pour moi cela s'appelle aussi être réaliste.
+1
Et, oui, nous avons tous nos dissensions mais essayons de les exprimer sans agressivité et de ne pas prendre comme critique personnelle ce qui relève de la critique d'une idée ou d'une attitude supposée.
Je ne trouve pas que GreenPixie en fasse trop. Il tente de faire naître des idées. Peut-être échoue-t-il mais il essaye. Oui, il écrit beaucoup sur beaucoup de sujets. Est-ce efficient ? Difficile d'en juger et libre à lui d'utiliser son temps comme il le souhaite. Libre à chacun aussi de lire scrupuleusement, de lire en diagonale ou d'ignorer complètement les discussions qu'il ouvre. Il propose, on dispose. Peut-être n'est-ce utile pour aucun lecteur, ce dont je doute, mais c'est, au minimum, utile pour lui. Beaucoup de personnes postent sur ce forum pour clarifier leurs idées en les mettant par écrit et, si ça les aide de le faire, tant mieux.
D'autre part, le forum, en tant que média dématérialisé, me paraît tout à fait apte à recueillir toutes les interventions, aussi longues et fréquentes soient-elles, à partir du moment où elles développent, dans une bienveillance qui n'exclut pas la franchise et l'expression d'opinions "radicales", les sujets liés de près ou de loin au polyamour.
Discussion : [Le site] De la publicité ?

Raphaelle
le jeudi 16 janvier 2014 à 16h59
Dans l'idéal, je suis opposé à presque toutes les formes de publicités. Cependant, actuellement, pour toi, il ne s'agit pas de vivre de la publicité mais de survivre. Et, au vu du temps que tu as consacré à ce site et des bienfaits qui continuent d'en découler pour beaucoup d'entre-nous, je te considère comme tout à fait légitime dans ta démarche. Merci pour ta délicatesse ; tu aurais parfaitement pu mettre de la publicité sans ouvrir cette discussion. Bref, je te soutiens sans réserve.
Discussion : Amouritiés, comment mettre des limites?

Raphaelle
le mardi 07 janvier 2014 à 16h04
Tu poses comme question : "amouritiés, comment mettre des limites ?". Il y a beaucoup de réponses possibles à cette question. Mais, je préfère te poser une autre question : "amouritiés, pourquoi souhaites-tu mettre des limites ?".
Si tu parviens à gérer les relations asymétriques et qu'en face de toi la situation est acceptée, quel est le problème ? Pourquoi écris-tu que le rapprochement est effrayant ?
Discussion : Le Langage de l'amour : modifions notre langue !

Raphaelle
le lundi 06 janvier 2014 à 15h38
En réfléchissant de nouveau à cette discussion, j'en arrive aux constats suivants :
1. Si, déjà, nous parvenions à maitriser correctement ne serait-ce que la moitié des mots qui existent, il y aurait beaucoup moins de malentendus. L'invention de nouveaux mots me semblent, en partie seulement, une tentative non concluante de palier à notre méconnaissance de l'ensemble des ressources textuels et lexicales actuellement à notre disposition.
2. Le recours à des mots étrangers existants me paraît intéressant dans la mesure où les mots utilisés ont parfois été construits dans un autre système de pensée. Le problème est que pour s'en servir sans contresens il faut un minimum maitriser les langues étrangères (pas comme moi :-/ ).
Discussion : Le Langage de l'amour : modifions notre langue !

Raphaelle
le lundi 06 janvier 2014 à 14h49
Je partage les impressions de Dom.
Désolé si je parais un peu dur mais j'ai l'impression que l'on cherche à créer un langage amoureux "style sms". Je m'explique. La plupart des mots proposés sont des abréviations/contractions de deux mots. Passons sur le fait que c'est souvent plutôt indigeste à lire et pas toujours évident à prononcer. Au lieu de raccourcir la conversation en souhaitant tout dire en un seul mot (qu'il faudra souvent plusieurs phrases pour expliquer !), il me semble préférable, au contraire, de l'étirer, de prendre le temps pour clarifier ses idées et pour s'assurer que la personne en face de nous les a comprises (éventuellement en la faisant répéter ce qu'elle croit avoir compris de ce que nous avons dit précédemment, ainsi les non-dits et incompréhensions peuvent généralement être évités).
D'autre part, si ces nouveaux mots ne sont utilisés que par un petit nombre de personnes, celles qui d'ailleurs seraient les plus à même de s'en passer parce qu'elles savent déjà faire les distinctions en question, l'intérêt est limité, voire nul.
Le risque est aussi (et surtout ?) de créer un langage que seuls quelques uns vont maitriser, ce qui est excluant pour les autres (l'opacité de beaucoup de discours scientifiques et philosophiques fait un tord considérable à la réception des nouvelles idées auprès du public non confirmé dans les disciplines en question).
Discussion : Le Langage de l'amour : modifions notre langue !

Raphaelle
le samedi 04 janvier 2014 à 21h45
Une discussion sur un thème similaire avait été ouverte fin août par GreenPixie ici. Nous avions été plusieurs a émettre des réserves en ce qui concerne l'efficience de la modification en surface de la langue et de l'invention de nouveaux mots bricolés à partir de mots préexistants.
Discussion : Semaine de la Saint Sylvestre à la grange (Bourgogne). Temps fort : Soirée du 31 Décembre

Raphaelle
le vendredi 03 janvier 2014 à 15h16
Merci à tous et merci pour les photos.
Hier, c'était un peu la déprime post-Grange. Une fois reposé, les souvenirs agréables durables l'emportent sur la déprime passagère.
Pour cet été, je participerai à l'organisation avec plaisir ; "ma" bonne résolution 2014 m'y oblige... dur, dur :-)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Semaine de la Saint Sylvestre à la grange (Bourgogne). Temps fort : Soirée du 31 Décembre

Raphaelle
le mercredi 01 janvier 2014 à 14h23
Excellente année 2014 ! Amours et intensités pour tous <3 <3 <3
Discussion : Semaine de la Saint Sylvestre à la grange (Bourgogne). Temps fort : Soirée du 31 Décembre

Raphaelle
le mardi 31 décembre 2013 à 16h18
Des bisous pour le monde ! Passez une joyeuse fin d'année ! Nous c'est très bien parti !
Bisous Junon :-)
Discussion : Un fantasme trop excluant ?

Raphaelle
le lundi 23 décembre 2013 à 16h17
Cette discussion ne te déprécie en aucune manière à mes yeux :-).
En la relisant, je crois qu'une question importante n'a pas été soulevée. Tu as écrit à la fin de ton premier message que tu t'inscris dans une dynamique de souplesse relationnelle rendue possible par le polyamour. Ok, passons donc de ton fantasme à ses potentialités de traductions dans le cadre de relations multiples. Tu écris que la frustration liée à la non réalisation de ton fantasme est difficile à vivre. Ton fantasme doit-il nécessairement s'exprimer dans toutes tes relations ? Autrement dit, serait-ce frustrant de vivre certaines relations sans ce fantasme à partir du moment où tu le vivrais dans d'autres relations ? Si la réponse est oui, alors le FS devient une contrainte relationnelle uniquement dans un cadre mono.
Le pouvoir est-il vraiment détenu par la dominante puisqu'elle répond à une demande du dominé ? Elle ne le détient que sur un plan esthétique/symbolique, avec ton autorisation.
La question de la réification, déjà complexe, peut être complexifiée. Elle peut fonctionner dans les deux sens. Une réciprocité dans la dynamique objectale du FS serait peut-être une manière de mettre à distance ta réserve éthique concernant la réification, ce que tu as d'ailleurs mentionné dans ton premier message. La jouissance de la dominante dépendrait alors uniquement d'elle-même, de la construction de son fantasme.
Si ta partenaire prend du plaisir au FS, est-ce vraiment important pour toi qu'elle prenne du plaisir pour une raison plutôt qu'une autre ? Vouloir que l'autre éprouve tel plaisir, que dans tous les cas tu ne peux qu'imaginer d'une manière plus ou moins déformé, je le perçois comme une volonté de contrôle qui te complique un peu plus les choses. Je comprends bien la dynamique empathique qui fait que tu fuis une performance asexuelle mais un peu plus de lâcher prise sur la spécificité du plaisir de ta partenaire serait-il envisageable ?
Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

Raphaelle
le vendredi 25 octobre 2013 à 15h07
aviatha
La jalousie et l’exclusivité NE SONT PAS des produits culturels, je me tue à le répéter.
Si le fait d'être jaloux et d'être exclusif sont des caractères innés et non des caractères acquis, comment expliques-tu que certaines personnes n'éprouvent ni jalousie ni besoin d'être exclusif ? Certaines ont fait un long travail sur elles-mêmes pour en arriver là, d'autres non.
Mon avis : la jalousie et l'exclusivité paraissent effectivement avoir une origine biologique. Cependant, leurs développements, dans un sens ou dans l'autre, sont influencés par l'environnement culturel dans lequel le sujet évolue. Donc, sauf malformations, nous possédons tous à notre naissance la capacité à devenir jaloux mais il est possible que le sentiment de jalousie ne se développe jamais chez certaines personnes dans certains types d'environnement.
Discussion : Film : Blue is the warmest colour (La vie d'Adèle, chapitre 1 & 2) mardi 8 ou mercredi 9 octobre 2013

Raphaelle
le dimanche 20 octobre 2013 à 18h25
Ce qui étonnant avec ce film, c'est la multiplicité des interprétations opposées qui en sont données. J'ai fait rapidement quelques recherches. Cette diversité me semble, en partie, sectorielle/disciplinaire. En effet, les critiques sont positives dans une très large majorité des revues de cinéma, dont certaines parmi les plus critiques [petite revue de presse par Antoine Guillot ici]. Sans entrer dans les détails, les critiques sont souvent plus nuancées, voire franchement négatives, dans un certain nombre d'autres disciplines.
La Dispute qui oppose Antoine Guillot et Corinne Rondeau est intéressante (à écouter ici). Les deux ont des arguments qui tiennent la route même si je partage davantage la vision d'Antoine Guillot.
J'admets que la plupart des personnages secondaires sont peu consistants et trop stéréotypés mais ce sont des personnages secondaires dont le rôle principal est de servir de cadre à la relation d'Adèle et d'Emma.
Je terminerai par cette belle phrase de Jean-Philippe Tessé, pour Les Cahiers du Cinéma : "Film-limite, qui ne cesse de glisser sur la lisière qui sépare l’obscène du merveilleux parce que le regard de Kechiche se tient lui-même sur une frontière dangereuse : ce film qui mange des yeux son personnage fait sourdre le caractère vorace du regard de son auteur, mais c’est justement courir ce risque de la prédation qui rend possible l’émotion d’une apparition."
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Film : Blue is the warmest colour (La vie d'Adèle, chapitre 1 & 2) mardi 8 ou mercredi 9 octobre 2013

Raphaelle
le vendredi 18 octobre 2013 à 11h19
J'ai vu le film mardi soir. Ce film mériterait une analyse détaillée mais je me limiterais à noter quelques points sans spoiler :
- Dans l'ensemble, le film est subtil. Les deux personnages principaux sont nuancés (autant qu'il est possible de le faire pour un film de trois heures).
- La construction de la narration est subtile. Elle inclut des ellipses temporelles d'une manière intéressante afin d'avancer sur l'évolution de la vie d'Adèle sur plusieurs années (environ 8 ans ?).
- Je regrette un passage un peu méprisant sur les universitaires qui n'apporte rien au film. L'universitaire est réduit à une figure de l'intellectuel détaché de la "réalité" par opposition à Adèle qui parle de cuisine (des plaisirs de la bouche) plutôt que de la morbidité chez Egon Schiele. Il n'y avait pas besoin de ça pour marquer la différence de milieu socio-culturel entre Emma et Adèle.
- Le discours, heureusement bref, d'un des personnages sur l'orgasme féminin comme expérience mystique, inatteignable par l'homme, est en trop. En ayant vu la scène une seule fois, je n'arrive pas à situer la place de ce discours dans le film, d'autant plus que les scènes de sexe sont dénuées de mysticisme il me semble. Et, il ne me semble pas que le discours soit à prendre comme une farce; A creuser lors d'un second visionnage.
- La manière dont sont filmés les corps est magnifique. Rien que pour ça, le film vaut la peine d'être vu. J'ai beau me retourner le cerveau, je ne me souviens pas avoir déjà jamais vu des corps désirants aussi bien filmés, en particulier les bouches. Abdelattif Kechiche réussit le tour de force de filmer la façon dont les lèvres gourmandes frissonnent, se tordent, entrent en tension lorsque nous désirons ardemment embrasser quelqu'un mais que nous n'osons pas le faire. Les scènes de sexe, nombreuses dans la première moitié du film, sont filmées d'une manière extrêmement positive. La sensualité est presque palpable. Je n'ai jamais eu l'impression d'occuper la place d'un voyeur ; les images ne donnent pas l'impression d'avoir été "volées", elles nous sont offertes. Ce n'est pas niais et c'est beau !
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Je suis perdue .......... cette situation me fait de plus en plus peur !!!

Raphaelle
le jeudi 17 octobre 2013 à 23h41
Tu aimerais savoir quelle est ta place. Tu sembles éprouver le besoin que ton mari te dises que tu es sa relation principale. Si c'est le cas, ce n'est pas son autre relation en tant que telle qui te déranges mais la place que paraît lui accorder ton mari. Serait-ce impensable pour toi qu'il puissent vous mettre sur le même plan ?
Avez-vous déjà parlé toutes les deux ? Un dialogue (un véritable dialogue pas des reproches) pourrait faire avancer les choses, dénouer des tensions, au minimum mettre les choses au clair. Vous pourriez découvrir que vous entendez bien ; vous partagez déjà une relation commune. Ça pourrait aussi mal se passer mais ça vaut peut-être le coup d'essayer.
eveil_et_sens
J'ai voulu une situation qu'aujourd'hui je n'arrive plus a tolérer.
Ton premier message laissait sous-entendre que c'est ton mari qui était à l'initiative de l'ouverture de votre couple à l'occasion de sa rencontre avec une femme mariée.
Discussion : Je suis perdue .......... cette situation me fait de plus en plus peur !!!

Raphaelle
le jeudi 17 octobre 2013 à 08h36
Comment ressentais-tu le fait que ton mari ait une autre relation lorsque tu avais toi même une autre relation ?
Si j'en crois le début de ton texte, il semblerait que tu aies plus ou moins accepté la situation de ton mari à ce moment là. La jalousie ressentie vis-à-vis de la complicité entre ton mari et son autre relation n'est-elle pas aussi l'expression d'une frustration de ta part de ne pas (/de ne plus) connaître cette complicité avec quelqu'un d'autre que ton mari ? J'ai l'impression qu'au moins une partie de ta souffrance est liée à l'asymétrie de la situation. Je peux me tromper mais c'est vraiment ce que j'ai pensé en lisant et en relisant ce que tu as écrit.
Il ne s'agit peut-être pas d'une situation de non-retour. Ton mari peut faire le choix de renoncer à son autre relation, un choix que tu ne peux pas lui imposer. Mais, effectivement, il risque d'être malheureux même s'il choisit de lui-même de mettre un terme à son autre relation.
Le point sur lequel tu as davantage de cartes à jouer, c'est ton propre malheur/bonheur. Si tu cernes ce qui te fais véritablement souffrir, peut-être peux-tu travailler dessus et atténuer, voire dépasser, les souffrances.
Dans tous les cas, dialoguer beaucoup avec ton mari sera nécessaire. Ce forum pourra venir en complétement.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : "Tu finiras seule, sans enfant, avec un boulot nul, dans ton appartement en location". Eloge de l'espoir par mes amis monogames heureux...

Raphaelle
le jeudi 17 octobre 2013 à 08h09
Notomys
Envisager que je n'aurai plus que mon mari comme perspective est devenu anxiogène, comme si à 30 ans une partie de moi était morte. Des portes fermées. Mais au nom de quoi, réellement ? La terre est vaste mais je connecte rarement avec les gens, aussi me disais-je, si je rencontrais un autre OVNI comme moi, pourquoi refuser cette chance inouïe ?
Pour moi, le plus important n'est pas de connecter avec d'autres personnes mais d'avoir la possibilité de le faire. Ce qui est anxiogène, c'est de se sentir enfermé, de savoir qu'il y a des portes closes autour de nous, des portes que nous avons personnellement contribué à fermer. En pensant de cette manière, notre responsabilité dans notre malheur devient écrasante. Cependant, cette responsabilité implique qu'il est en notre pouvoir d'essayer de rouvrir des portes. Le fait de prendre conscience de soi comme une puissance agissante me semble un excellent début.
Loin de moi l'idée de dire qu'il faut se prendre en main sans faiblir, tracer vaillamment sa voie avec une persévérance inoxydable, être positif en toutes circonstances, blablabla... Il me semble que le chemin à parcourir pour vivre selon ses désirs est aussi important, si ce n'est plus important, que le but à atteindre. Parcourir ce chemin c'est être en mouvement. Tu dis te sentir perdue. Ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose quand je pense à certaines personnes qui affirme, en regardant parfois les autres de haut, s'être trouvées. Pour certaines d'entre elles, "s'être trouvées" est synonyme "de s'être figées" (s'être enterrées dans leur bonheur analgésique circonscrit à un périmètre barricadé des plus restreints et une palette d'émotion d'une infinie pauvreté) : se perdre leur serait bénéfique !
Je crois voir assez précisément ce dont tu parles lorsque tu te compares à un OVNI et que tu écris que si tu rencontres quelqu'un "comme toi", il ne faut pas laisser passer cette chance. Avoir l'impression d'être compris par quelqu'un est une chance (qui n'est pas "donnée" à tous). Mais, c'est aussi une situation qui peut être toxique dans la mesure où elle génère facilement de la dépendance, particulièrement dans le cas où une seule personne nous "comprend". Multiplier les contacts avec d'autres personnes qui nous "comprennent" peut permettre de se libérer plus ou moins de cette dépendance.