Polyamour.info

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Albi (France)

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Discussion : Les polyamoureux sont ils plus respectueux avec leurs partenaires en général ?

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Leolu

le samedi 06 avril 2019 à 16h23

pkd
En lisant les posts, j'ai souvent l'impression que le terme est galvaudé par beaucoup, utilisé comme une excuse, une légitimation de comportement relationnels qui sont justes égoïstes.

Oui, il y a une grande partie de "faux-polyamours", sortes d'infidélités annoncées et imposées...

...mais il y a aussi toute la zone grise dans laquelle beaucoup ne peuvent faire autrement que de s'y perdre malgré eux/elles. Et qui les rend suspect(e)s. Alors justement que ces personnes préféreraient vivre des situations plus claires et plus honnêtes... dans un poly-monde idéal !

Alors oui, certains polyamoureux arrivent à vivre au grand jour en ayant choisi de vrais polyamoureux, comme eux/elles, suivant fidèlement les règles de leur code commun. Mais d'autres vivent encore dans cette zone grise, pour cause de "pénurie", et de l'obligation de faire preuve d'un prosélytisme rarement satisfaisant, car confronté à un conservatisme et à une inertie forte.

Ceux-là, donc, peuvent, à leur grand dam, sembler "moins respectueux" que les autres (parfois même plus hypocrites !)

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Discussion : C'est terrible ce polyamour

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Leolu

le samedi 06 avril 2019 à 15h27

J'ai souvent tendance à penser qu'il y a une forme de "fatalisme" dans le polyamour, et qu'il vaut mieux le vivre ainsi.

Fatalisme dans le fait qu'on peut tomber amoureux de plusieurs personnes.
Fatalisme dans le fait que la liberté individuelle existe et est appliquée. Que ça nous plaise ou non.
Fatalisme dans la constatation que les amours sont mortelles. Et ça aussi, c'est un effet de la liberté individuelle.

- Par exemple, les gens qui ont connus les séparations ou divorces, dans leur entourage ou dans leur couple (ou les décès), sont un peu plus imprégnés par ce fatalisme.
- De même, une personne qui a quitté et a été quittée souvent, dans sa jeunesse, le vivra moins mal, plus tard, que celle qui connaît la séparation tardive de son premier amour.
- Enfin, dans le polyamour, il faut admettre que l'autre personne a sa vie à elle, qui ne nous concerne pas (sauf si elle le désire ou si on en tire quelque chose de positif). C'est comme ça. Et seul le restant peut être entièrement à nous (mais jamais à 100%).

C'est d'ailleurs ce fatalisme qui en fait dire à certains que "finalement, la personne que j'aime le plus, dans la vie, c'est moi-même".

Et ça, c'est une chose que les personnes jalouses, ou ayant besoin de dépendre de quelqu'un pour exister (d'avoir quelqu'un à aimer, plus que d'être aimées) ont du mal à comprendre... Tant que la vie ne les aura pas rendues, elles aussi, fatalistes (ce qui ne veut pas forcément dire "désabusées", mais conscientes qu'on ne peut pas tout régenter, qu'on est libre d'accepter ou de refuser une situation).

Dans ton cas, @Isabellaa , tu n'arrives pas à t'abstraire de cette "autre" (elle non plus, d'ailleurs). Tu agis toujours "pour" ou "contre" elle. Et tu es tellement "amoureuse" (accro, dépendante...) que tu ne sais pas vivre de cette façon.

Si ton copain était aussi exclusif que toi, il aurait déjà choisi. Parce qu'il ne supporterait pas de ne pas t'avoir à lui à 100%. Il ne vivrait que par Toi et pour Toi. Ça, c'est une façon d'aimer que tu comprends. Vous êtes donc très différents. Lui aime SA vie, avec toi et avec elle. Toi tu aimes... Lui. Votre couple. Votre foyer. Le Cocon protecteur. Tout ça autour de Lui.

La très grande majorité des gens vivent comme ça. Comme tu le voudrais. Autour de l'Autre. Mais ils sont aussi exclusifs l'un que l'autre. Sinon la dépendance, volontaire ou foncière, n'est que dans un camp.

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Discussion : Allier son poly amour et ma fidélité

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Leolu

le mardi 19 juillet 2016 à 20h22

johann
J'avoue qu il m est difficile de savoir que de son coté, elle continue à voir d'autres mecs, plus au moins réguliers.

Le week end passé elle m'a appris qu un mec qu'elle me présente comme "juste un ami " depuis des mois s'avère être un amant depuis quelques semaines...

si j'avais su qu elle avait une relation charnelle avec, je ne l aurai pas accompagnée. Même si je suis son mec "officiell" je me demande si je ne suis pas le dindon de la farce.

cela devient de plus en plus dur à laisser couler

En accord avec Hippolyte, sauf que je parlerais de "petite peur" plutôt que de "lâcheté" : quand on sait que notre compagnon ne fait que supporter notre polyamour, on ne va pas s'étaler longuement sur ses amours (cette discrétion est d'ailleurs bien souvent dans les accords polyamoureux... ou dans les "non dits" intuitifs).

A mon avis, la dame était partie sur l'idée que son compagnon ne voulait pas savoir "qui ?". Alors, elle n'a rien dit, dans un premier temps. Il acceptait son polyamour, c'était déjà bien suffisant.

Et puis elle a cru qu'il serait suffisamment ouvert pour être mis au courant, d'autant qu'il le connaissait déjà. Mais visiblement, c'est insupportable.

Elle fera donc attention, à l'avenir, de ne plus nommer ses amants.

On a là 2 façons de penser :

1) "tiens ? Qu'est-ce que ça me ferait de me trouver en présence de 2 de mes amours en même temps ? Profitons de cette occasion pour tester mon propre ressenti..."
Et puis lors d'une discussion ultérieure, croyant bien faire, elle dévoile cet amant.

2) "elle a fait exprès de me faire rencontrer son amant pour se gausser de moi ! j'étais le dindon de la farce. Et en plus elle me l'avoue par la suite, pour mieux m'humilier !"

Chacun réagit selon sa propre sensibilité, mais aucun ne veut de mal à l'autre. C'est juste l'expression de ses propres besoins ou ressentis qui s'entrechoquent.

Le plus dur, dans ces cas là, c'est d'essayer de se mettre dans la tête de l'autre (et d'oublier un instant ses propres émotions).
"Pourquoi une femme qui m'aime se ficherait de ma gueule ? Ce n'est pas logique. Il doit y avoir autre chose..."

Lire aussi ce petit texte pour voir un comportement particulièrement réfléchi (ce qui est extrêmement rare !)

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Discussion : Ce que m'a dit mon psychiatre

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Leolu

le vendredi 18 mars 2016 à 14h52

Lycaje
"pourquoi n'arrivez-vous pas à vous attacher à une seule personne ?" "de vous poser ?" (me poser à 21 ans ?!)
Je me suis sentie gênée par ces questions, ne sachant si elles ont un fondement ou s'il s'agit juste du reflet de la monogamie obligatoire dans les esprits, ou de mysogynie...

Il me semble normal qu'un psychiatre cherche les points qui diffèrent de la norme, dans la façon de vivre du patient. Il peut y trouver matière à réflexion et à débat.
Cela ne signifie pas forcément qu'il considère la norme comme absolue et inattaquable. Il peut ensuite comprendre que tu te situes dans une sous-norme, qu'il faut prendre comme base de travail pour comprendre le vrai problème. En la considérant comme normale, donc.

De la misogynie ? Pourquoi ? C'est une question qu'il aurait très bien pu poser à un homme...

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Discussion : Des relations "secondaires" plus libérées sexuellement

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Leolu

le lundi 08 février 2016 à 17h21

LibéréééééeDélivréééée
Est-ce que certain(e)s d'entre vous partagent mon expérience ?

A peu près tous les infidèles et polyamoureux du monde, je crois... ;)
Mais c'est bien de le rappeler.

C'est la question inverse qui serait intéressante : y en a-t-il ici qui ont une sexualité de couple plus satisfaisante que celle qu'ils ont au-dehors ? Et à quoi l'attribuent-ils ?

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Discussion : Le polyamoureux possessif

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Leolu

le lundi 08 février 2016 à 17h05

Peut-être lui dire que celle qu'il aime, celle qu'il a connue sans engagement, c'est la Lisbeth libre. Et que la Lisbeth contrainte, ce n'est pas toi, que tu ne la connais pas, et qu'elle n'existe pas ?

Sérieusement, s'il est réellement polyamoureux (ou s'il l'a réellement été), il doit savoir qu'il n'existe pas que l'anarchie relationnelle, comme modèle de PA. L'autre modèle, le plus courant peut-être, c'est le couple ouvert. Alors, absolument rien n'empêche deux polyamoureux indépendants de vivre ensemble, tout en maintenant leur philosophie de départ (ou celle de l'un des deux...)

Mais qu'appelait-il "polyamour", en fait ? Uniquement cette douce et folle vie d'étudiant qui ne s'embarrasse pas d'engagements ? Et puis on redeviendrait "raisonnables" une fois qu'on a trouvé la bonne personne ? Le malentendu est piquant, je trouve... ;)

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Poly amour : inné ou acquis ?

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Leolu

le mardi 26 janvier 2016 à 17h23

"Poly amour : inné ou acquis ?"

Je pense qu'il y a très peu de choses qui sont innées. Bien souvent, quand on se pose cette question, il faut revenir sur notre enfance pour se comprendre.

En l'occurrence, l'envie poly-amoureuse peut venir d'une empathie à toute épreuve, prélude à la compersion, et que je retrouve dans votre profil : infirmière, surnom "Brigitte Bardot", inquiétudes pour l'amante refoulée qui fut pourtant rivale, etc... Vous aimez les gens !

(l'envie polyamoureuse peut venir aussi de l'opposé : un égocentrisme militant chez un sujet sensible ;-) )

Donc "inné", non, mais "sensibilisé de nature", oui.

marisol
peut on devenir poly amoureuse ?

Une fois qu'on sait qu'on a "le coeur grand comme ça", donc, devenir polyamoureuse n'est plus qu'une question d'opportunité et de volonté (double opportunité : un deuxième amour ET un conjoint compréhensif)

Hélas, tout le monde n'a pas votre capacité à aimer tout le monde et donc à aimer d'amour plusieurs personnes... Il est plus facile de devenir polyamoureux lorsque c'est le conjoint qui a cette "empathie à toute épreuve"...

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Discussion : Faut-il planifier les rencontre avec l'autre et discuter ouvertement des envies d'évolution

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Leolu

le dimanche 24 janvier 2016 à 02h15

homme_partit
Lorsque qu'il s'agit de relations humaines, mélangeant sentiments et ressentis, chacun réagira de manière différente. Remettre en jeu tout le contexte éducatif et de croyance n'est pas une mince affaire

Ouais... mais un "contexte éducatif et de croyance" qui met la possession conjugale avant la liberté individuelle, aurait franchement besoin d'être réformé, à mon sens !

L'exemple raconté par @Faerie est marquant, lui aussi : l'amour et le respect de la liberté de sa compagne n'ont aucune prise sur le désir de possession (rationnellement ou psychologiquement) du conjoint.

Et je suis un peu d'accord avec elle : ça se voit assez vite si le mono a la capacité intellectuelle et/ou émotionnelle à accepter la liberté individuelle au sein de son couple. Mais dans la grande majorité des cas, c'est le règlement mono qui s'applique : le divorce.

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Discussion : Un couple à trois

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Leolu

le jeudi 21 janvier 2016 à 15h37

math41
La ou je ne comprend pas c'est qu'elle me dit je t'aime et quand je lui demande de me faire un câlin , elle me repousse en me disant qu'elle n'est pas ma mère ! je le sais mais juste un minimum de contact histoire de sentir que l'autre est la ....

Je reviens sur mon commentaire précédent : cette situation n'est pas vraiment poly, finalement...

Elle ressemble plus à cette bourgeoisie du XIXe siècle où beaucoup de maris savaient être trompés, et par qui, tout le monde savait, mais ils étaient indissolublement liés par les liens du mariage.
Aujourd'hui, vous êtes indissolublement liés par les liens de la famille (et peut-être de la maison), mais c'est tout. Or, n'oubliez pas que les enfants ont des antennes, et qu'un papa qui fuit la maman, ça se voit cruellement et ça fait souffrir (selon l'âge, un enfant peut même mépriser son papa pour ça...).
On est loin de l'amour pour tous !

Par ailleurs, la nature humaine est ainsi faite que plus une personne s'écrase, plus on l'enfonce. Attendre que ça s'arrange n'est donc pas toujours la bonne option.
Aimer une personne qui ne nous aime plus n'est pas de l'amour, c'est une passion à sens unique. Imaginez que vous ne soyez pas mariés, et que vous aimiez cette inconnue qui ne vous aime pas : est-ce que vous continueriez à lui faire des déclarations ?

Maintenant supposons que l'on continue d'appeler cette situation "polyamour" : il faut lire ce petit texte très clair et très complet : DIX MAUVAISES RAISONS DE DEVENIR UN COUPLE LIBRE

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Discussion : Faut-il planifier les rencontre avec l'autre et discuter ouvertement des envies d'évolution

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Leolu

le lundi 11 janvier 2016 à 17h00

camelezebre
Je suis peut-être une idéaliste, ou une folle, mais cette nouvelle direction dans ma vie me permet de constater combien le bonheur "personnel" a une incidence positive pour tout le monde. J'ai fais tout l'inverse pendant des années et ça nous a presque mené à la rupture, a l'effondrement personnel, voir au rejet de l'autre face à trop de frustration.

Je fais confiance à l'avenir et au temps.

(+) Heureux de lire ça :-)

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Discussion : OkCupid tente de séduire les «polyamoureux»

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Leolu

le dimanche 10 janvier 2016 à 15h58

gdf
À la lecture de ce forum ou des livres sur le polyamour, j'ai l'impression que le premier contact avec le polyamour est plutôt souvent un membre du couple qui rencontre quelqu'un d'autre sans que le conjoint le sache au départ.

Hmmm... C'est assez partagé. Il y a beaucoup d'Anarchie Relationnelle, aussi, surtout parmi les jeunes.

Pour la nouvelle disposition d'OKC, une chose est sûre : la mention et le lien vers un partenaire existant implique l'adhésion pleine et entière des deux personnes, donc une certaine honnêteté, dans un esprit plus polyamoureux ou libertin qu'infidèle (on ne va pas citer son conjoint s'il n'est pas au courant).
...à moins d'une fausse fiche ou d'un.e autre maîtresse/amant.

Quant au fait qu'on n'a droit qu'à un seul partenaire lié, c'est déjà un début, et pas un énorme effort informatique pour OKC (alors que le développement de liens multiples serait un chouillas plus complexe à gérer, avec des tas de bugs possibles et de sous-problèmes à envisager).
Pas vrai @bohwaz ;) ?
Et ça répond au besoin (non-obligatoire) d'une majorité de personnes qui sont dans cette situation (un seul partenaire fixe, parent ou vie commune).

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Discussion : [Le site] Historique de Polyamour.info

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Leolu

le dimanche 10 janvier 2016 à 15h33

bohwaz
oui bonne idée je vais enlever le coeur pour les pseudos :)

Super ! C'est @Siestacorta qui va être content ;)
Et tous les habitués des réseaux sociaux qui ont cette habitude depuis longtemps, et qui s'y retrouveront sans aucune hésitation (+)

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Discussion : Faut-il planifier les rencontre avec l'autre et discuter ouvertement des envies d'évolution

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Leolu

le dimanche 10 janvier 2016 à 00h56

homme_partit
je dirai que c'est une torture que d'entendre cette demande, tout dépend de quel côté on se situe.
(...) Un accord douloureux n'en est pas un, c'est juste une solution transitoire d'un état à un autre. Lorsque tu demandes à aller voir ton autre amoureux, quelles sont les réponses possibles?
De toutes les manières, le fait de demander n'est qu'une façon de rester honnête et le refus du conjoint exclusif ne changera rien quant à la décision prise par avance?

J'ai parfaitement conscience de cette douleur. J'en ai vécu une similaire moi-même. Avec pour seule solution le déni, l'oubli, l'évasion...

J'aimais mon couple, mais j'aimais surtout une personne. Une personne libre. Et que son chemin soit avec moi, sans moi, ou avec moi à moitié, j'ai continué de l'aimer. Quelles que soient ses décisions.
(après quelques étapes d'explications, tout de même... pour comprendre, pour admettre).

Et comme tu le dis très justement, qu'y pouvons nous ? Que faire pour empêcher ça ?
Rien.
Juste laisser faire, sans s'en préoccuper, sans négocier, sans exiger de demandes ou de conditions... le lâcher-prise total.
Parce que tout ce qu'on pourra faire, en y participant, en s'en inquiétant, en essayant de minimiser ou de freiner la chose, c'est de se faire du mal. C'est de se torturer soi-même (et l'autre en sus).

Non. Si on aime vraiment, il suffit de continuer à faire confiance. A croire en son amour, même s'il est bizarre et partiel. A comprendre qu'elle veut autre chose, même si on ne peut plus y être. A abdiquer sur ce sujet-là.
Et à profiter de ce qui reste. Lorsqu'il en reste.
C'est le mieux pour elle. C'est le mieux pour nous.

Dans ce domaine, toute résistance est vaine, contre-productive, et pas respectueuse des libertés individuelles.
Il faut juste voir ça comme une autre étape. La fin d'une époque.
Rien n'est éternel et immuable. C'est la grande leçon que j'en ai tirée.

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Discussion : [Le site] Historique de Polyamour.info

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Leolu

le samedi 09 janvier 2016 à 13h03

Siestacorta
heureusement que c'est pas le petit cœur qui est obligatoire.

bohwaz
C'est pour indiquer les liens internes au site ;)

Je trouve le petit coeur très bien pour les URL, mais redondant pour les pseudos.
Parce qu'il n'est pas possible qu'un lien-pseudo mène vers l'extérieur !

Je comprends bien l'intérêt d'uniformiser tout ce qui est interne : URL et pseudo (pas de <3 entre l'avatar et le pseudo-titre ? ;) ), mais ça me semble lourd et long...

(j'avais d'abord pensé transformer les @ en <3 lors de la publication (ex : <3 bohwaz), mais les visiteurs ne sauraient pas qu'il faut un @ pour qu'il se transforme à coeur-pseudo par la suite... ou alors une image unique <3 @ liée, un peu comme œ ? )

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Faut-il planifier les rencontre avec l'autre et discuter ouvertement des envies d'évolution

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Leolu

le samedi 09 janvier 2016 à 12h40

LeCielEstBleu
Je sais bien que le consentement de l'autre est un aspect primordial des relations que nous voulons avoir ici, mais je me suis récemment surprise à penser que demander, c'était demander trop. Pour mon cas personnel, je crois que je dois moins attendre le consentement de mon mari, moins me focaliser sur ses réactions, sa douleur (tout en en tenant compte, c'est sûr), et plus aller vers ce que je veux vivre, moi. J'essaie de me mettre à la place du mari pas polyamoureux dont la femme attend sa bénédiction pour avoir une nuit d'amour avec un autre: ce n'est pas une position facile, cela me parait ingérable. Sans compter qu'il y a un côté infantilisant dans ce rapport, me semble-t-il.

Chaque fois que j'entends parler de "consentement", de "demande", surtout de la part d'une femme (même si c'est face à un homme fragile, et non patriarcal), ça me fait grincer des dents...

Quelle est la priorité du polyamour, exactement ?
- l'autonomie d'individus qui organisent leur vie sentimentale libre, au mieux des besoins de chacun (mais sans s'oublier)
- l'acte de résistance d'un membre de couple qui doit négocier et quémander pour obtenir son autonomie sentimentale... si et seulement si le conjoint le veut bien, et à ses conditions expresses.

On va me dire : le second pour arriver au premier... mais cela reste dérangeant de devoir appliquer des règles de propriétés mutuelles (consentements) pour en arriver à des conditions de libertés mutuelles (infos d'organisation).

Sinon, pour la question-proposition : oui, l'établissement d'un jour par semaine permet de n'avoir qu'un seul "consentement" à obtenir pour longtemps, ce qui diminue fortement l'aspect d'assujettissement.
Et psychologiquement, du côté masculin, une fois que c'est accordé, même douloureusement, il y a un certain "lâcher-prise" qui s'installe et qui lui fera du bien : plus de demandes à subir, de décisions à prendre, d'attentes lancinante de ces demandes régulières, etc...
C'est fait, maintenant, c'est inéluctable. Il n'y a plus qu'à observer et souffrir de l'absence (ou à agir).

Je déduirais de tout ça que tout ce qui peut mener à obtenir une liberté réelle, même minime au départ, sans avoir besoin de consentements, est préférable à une prise en compte préalable du bien-être de la personne mono.
1) on décide de s'accorder une liberté particulière, pérenne et régulière
2) on s'inquiète du conjoint et on facilite sa position, en lui évitant au maximum d'avoir des décisions à prendre ou des choses à savoir
...et pas l'inverse.

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Discussion : Le jour où il a dit « et si je proposais un câlin à ton amie… ? »

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Leolu

le jeudi 24 décembre 2015 à 17h24

La discussion à venir m'intéresse beaucoup, car pour moi, le point central du polyamour, c'est l'autonomie, la liberté individuelle...
Mais laquelle ? La nôtre ou celle des personnes de notre vie ?

Personnellement (mais serais-je à l'abri d'une contradiction intime ?), j'ai un comportement plutôt fataliste, que j'associe à mon profond sens de la liberté individuelle (de tout le monde, donc des autres, presque plus que la mienne) : le responsable du maintien de ma relation, c'est ma partenaire, et pas moi. Et j'aime à penser qu'il en est de même pour elle(s). Moi, je ne fais que vivre cette relation et la rendre désirable.

Ce qui signifie que je peux la perdre à tout moment, sur une décision qui ne m'est pas propre, SA décision (et aussi que je peux décider de rompre moi-même, sauf qu'il en faut beaucoup pour que ça arrive).
Peut-être que je réagis comme ça parce que je n'ai pas encore retrouvé la partenaire "parfaite" que j'ai pu connaître par le passé (ou que l'ayant perdue, je ne crois plus à la permanence des choses)...

Dans ce cas, j'aurais donc tendance à observer d'un air curieux, intéressé, et peut-être amusé, la direction que va prendre cette amourette, même si les deux personnes me sont très proches.
- La logique voudrait que ça dure ce que ça dure... et qu'un retour "à la normale" ne manquera pas.
- L'exceptionnel serait qu'il bouleverse tellement les choses que je pourrais perdre mon équilibre du moment.
...mais comme je suis blindé et fataliste... je considérerais que c'est de ma faute, et pas celle des personnes libres qui ont fait un choix différent de celui de mes attentes.
J'avais confiance. Et je continuerai à avoir confiance.

Bien entendu, je penserai ça de moi... jusqu'à ce que ça m'arrive ! ;)

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Trouver la lumière.

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Leolu

le mardi 15 décembre 2015 à 22h10

LuLutine
Ce qui ne m'empêche pas de dire la vérité et d'éviter les mensonges.

Là aussi, je suis d'accord : tant que la vérité et une mutuelle compréhension sont possibles, il faut le tenter. Il y a des gens intelligents, et il faut faire honneur à cette intelligence.

LuLutine
Ceux à qui la situation ne convient pas, et avec qui le dialogue n'est pas possible,....s'en vont.

...sauf lorsqu'ils étaient là les premiers, et qu'on voudrait qu'ils restent ! ;)
C'est bien le problème de velvet.

Je parlais plus haut de "consentement mutuel", qui me semblait plus problématique qu'une "omission stratégique dans une attitude butée".
Je crois réellement que le premier des soucis de velvet tient dans l'affirmation de sa liberté. Liberté dont elle peut user, de préférence, avec le plus de diplomatie possible, bien sûr. Mais cela me semble l'étape indispensable avant de négocier un consentement éventuel (ne serait-ce que pour entamer les débats dans une position de force, mais surtout pour laisser le temps au mari de se faire à cette situation établie).

L'inverse ne me semble pas possible (dans ce cas) : obtenir un consentement raisonné et bienveillant... pour pouvoir user de sa liberté de femme (d'individu autonome et responsable). C'est même un peu choquant à entendre (lorsque je me relis) !

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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Discussion : Trouver la lumière.

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Leolu

le mardi 15 décembre 2015 à 16h46

LuLutine
Pour finir, je précise que pour ma part je ne conseille pas le mensonge, à personne, sans toutefois juger ceux qui l'emploient (je ne suis pas dans leurs baskets, qui serais-je pour juger ?).
Pour ma part je préfère dire le plus rapidement possible ce que je vis, a minima dire que je suis polyamoureuse.

Il me semble qu'il n'y a pas plus de mensonge pour une femme dont le mari sait qu'elle a un amant sans qu'elle en parle, qu'avec un polyamoureux qui ne veut pas savoir qui et combien sont les autres... ;)
C'est surtout un problème de consentement mutuel, en fait...

Par ailleurs, l'idéal polyamoureux implique un assentiment unanime. Les militants qui ne transigent pas sur ce point acceptent une certaine dose d'échecs et restent fatalistes et philosophes, délaissant simplement les cas insolubles. Sur le long terme, et avec le nombre, leur engagement rigoureux leur permettra de trouver la voie vers cet idéal...

A côté de ça, il y a les situations plus figées et critiques, qui mettent en jeu une vie entière de complicité, Alors, entre prosélytisme impossible et abandon aventureux, le choix n'est pas facile... à moins de contourner le problème, sur base de règles du jeu plus... souples...

Enfin, il me semble que les esprits ouverts ont énormément de mal à comprendre l'entêtement conservateur (même s'ils y sont souvent confrontés). Dans bien des cas, penser qu'expliquer et argumenter soit le solution à tout, penser que l'homme est bon et approuve naturellement la liberté individuelle, même sur le long terme, sans mensonges ni faux-semblants, me semble... illusoire ;)

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Discussion : Trouver la lumière.

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Leolu

le mardi 15 décembre 2015 à 13h52

APH
Parlez-en ensemble, essayez de voir ce qui le gêne là-dedans. Bien sûr, s'il est très possessif et jaloux, il y a peu de chances qu'il admette facilement de vous "partager"

Je crois qu'on ne peut "parler ensemble" qu'avec certaines personnes, qui sont habituées à accepter de remettre en question leurs propres jugements, même les plus fermement ancrés, à la lumière de la justice et du bonheur équitable. Qui acceptent de douter, même sur leurs propres valeurs.

Faire évoluer son propre jugement n'est déjà pas évident lorsqu'on n'est pas impliqués, que ça se passe chez "les autres" (mariage pour tous, jugement moral face aux prostituées, aux homosexuels, aux filles faciles, aux polyamoureux décomplexés...), mais qui devient surhumain dès lors que ça nous tombe dessus. La liberté individuelle n'est pas la valeur la plus unanimement partagée, dans ce genre de cas...

Il faut du temps pour se faire à une idée controversée. Du temps pendant lequel une certaine inertie me semble nécessaire. On réfléchit moins intensément lorsqu'on a réussi à imposer, même temporairement, notre propre fonctionnement. ;)

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Discussion : Trouver la lumière.

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Leolu

le mardi 15 décembre 2015 à 13h27

velvet
J'aimerai tant que tout s'éclaircisse et devienne simple.
Car nous avons tous trois infiniment d'Amour à donner et à recevoir.

Pendant toute la période où votre mari ne savait rien, vous avez vécu comme si vous étiez indépendante, libre de vos décisions et de vos actes. Les liens du mariage étaient oubliés et vous étiez heureuse. Heureuse car vous agissiez selon vos propres besoins et envies, sans faire de mal à quiconque.
Qu'est-ce qui a changé depuis la découverte par votre mari ?
Il sait.
C'est tout.
Et lui comme vous en êtes revenus à l'obligation "juridique" qui ne tient compte d'aucun bonheur, d'aucune situation particulière, d'aucune évolution sociale, même si elle pourrait être favorable aux parties...
- Pour votre mari, les choses sont simples, même si elles sont rigides : il n'a aucune raison objective de changer. D'autant qu'il voit bien votre dilemme, dont il compte profiter.
- Pour vous, le lien "oublié" est redevenu visible. Aux yeux de votre mari, mais surtout à vos propres yeux ! Plus que ses exigences, c'est votre propre jugement qui vous entrave. Vous vous sentez coupable (ce qui n'était pas le cas dans la période d'infidélité). Le frein le plus serré, dans cette histoire, c'est votre propre culpabilité.

Et si vous arriviez à admettre que votre propre sens des valeurs était le seul valable ? Que vous êtes dans votre droit en toutes choses, et que si votre mari avait un problème, c'était son problème, pas le vôtre ? Vous retrouveriez ainsi votre sérénité d'avant, votre liberté, et un chemin simple et clair à suivre. Sans cette inquiétude qui vous ronge les sangs.

Il suffirait de continuer à aimer votre mari, sauf sur ce point, sans drames ni discussions. Avec toute l'inertie dont vous pouvez être capable. Il veut savoir, il veut discuter, vous convaincre ? Ce n'est pas vrai : vous ne lui dites rien. C'est votre vie, pas la sienne. Et vous restez souriante et aimable en tous autres points. Qu'il sache ou pas ce que vous faites de votre temps.

Bien sûr, ce n'est pas du polyamour, puisqu'il n'est pas consentant. Mais c'est déjà un changement dans le principe de la liberté individuelle. La preuve que votre propre sens des valeurs (l'amour avant le droit) a du poids et de la légitimité. Puisque vous ne faites rien de mal, que vous continuez à aimer votre mari, comme promis.

Bien sûr, cela demanderait que vous en soyez fermement convaincue. Sinon... L'êtes-vous ? ;)

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