Polyamour.info

BobMorloch

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(Belgique)

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Discussion : Tantrisme et polyamour

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BobMorloch

le mardi 11 mars 2014 à 09h49

Bonjour GreenPixie,

Voilà les sites de tantra dont je connais personnellement et intimement les auteurs, et dont je peux garantir les qualités et l'honnêteté de la démarche :
www.cheminsdeconscience.be
www.conscienceauquotidien.com
www.tantrikamovement.com

Comme livres principaux que j'ai lus et appréciés et qui constituerais une bonne première approche, je conseillerais :

- "Tantra, la voie de l'acceptation", d'Osho
- "Tantra, l'initiation d'un occidental à l'amour absolu" de Daniel Odier
- L'amant Tantrique", de Jacques Ferber
- "Tantra, le culte de la féminité", d'André van Lisebeth (épuisé mais trouvable en format PDF sur internet)
- "L'art de l'extase sexuelle", de Margot Anand

Sinon, j'ai déjà pas mal posté au sujet du tantra sur le site belge polyamour.be, sous le pseudo Bob (dans la rubrique "membres" du forum, il y a un topic "Tantra & amours plurielles")

Belle journée à toutes et tous

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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BobMorloch

le lundi 14 octobre 2013 à 15h55

Sur la culture du viol, il y a pas mal de réflexions intéressantes sur le blog www.lesquestionscomposent.fr, dont l'article "Poire le violeur : quand « séduire » devient « faire céder ». Les commentaires après l'article valent également parfois la peine.

A propos de la communication et de la CNV, je vous recommande l'excellent livre de Thomas d'Ansembourg "Cessez d'être gentil, soyez vrai", qui est une vraie mine d'or d'infos accessibles et lisibles.

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Discussion : Vers un retour vers la simplicité des discussions autour du PolyAmour ?

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BobMorloch

le mercredi 04 septembre 2013 à 13h51

Chaque point de vue lu ci-dessus a clairement sa légitimité.

De mon expérience du forum (où je viens peu), j'ai parfois trouvé intimidant/rasoir l'avalanche de mots compliqués, de phrases alambiquées, de jargons sociologico-philosophico-ethologico, de digressions déconstructivo-existentialistes, pour parler le plus souvent de réalités finalement assez simples. Au point que de nombreux visiteurs du site doivent se demander s'il n'est pas implicitement exigé d'avoir obtenu une thèse de doctorat pour être polyamoureux...

Perso, ceux qui parle de leur propre vécu, avec leur cœur, dont les émotions sont palpables, ont des propos qui résonnent en moi infiniment plus que des considérations abstraites et théoriques sur le polyamour, qui est comme même tout avant d'être un truc cérébral.

Cela n'empêche pas que chacun puisse s'exprimer avec son mode de fonctionnement (les intuitifs comme les cérébraux) et avec ses mots à lui, sans normativité excessive. De toute façon, un autre lecteur sera touché d'une autre manière par un texte qui m'aura peut être laissé indifférent, ou l'inverse. Il en faut pour tous les goûts...

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Discussion : Tantrisme et polyamour

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BobMorloch

le mardi 07 mai 2013 à 10h55

@Goldmund, je crois qu'au delà du choix des mots, nous sommes assez d'accord :-).

Il est vrai que rien n'est caché au sens d'une dissimulation volontaire. Tout est déjà là, visible, pour peu que l'on sache le voir.

Les autres étant le miroir de nous-mêmes, il est certain que les relations avec les autres, entre autre en ce qu'elles peuvent avoir de confrontant, sont une magnifique occasion d'apprendre sur soi-même, complémentaire à l'introspection. En fait, tout la difficulté dans une relation est de trouver le juste équilibre entre rester ancré en soi et être tourné vers l'autre.

@Driver, de quelles calembredaines parles-tu ?

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Discussion : Tantrisme et polyamour

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BobMorloch

le lundi 29 avril 2013 à 12h11

Chouette de voir des gens intéressés et pleins de chouettes infos circuler... :-)

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Erreurs courantes en polyamour

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BobMorloch

le jeudi 28 mars 2013 à 09h35

Effectivement vraiment excellent, merci beaucoup.

Et si cela a beau être du bon sens, c'est le genre de piqure de rappel dont on redemande... !

Je me permets de le diffuser sur le site poly belge, en respectant les règles d'usage. :-)

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Discussion : Quelles qualités pour vivre au mieux les amours plurielles ?

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BobMorloch

le lundi 25 mars 2013 à 09h41

C'est clair qu'à 95%, ces "valeurs poly" sont communes (ou devraient l'être) avec des relations mono classiques, avec n'importe quelles relations amoureuses durables et épanouissantes pour tous les partenaires.

Si être en phase avec ces valeurs est plus que souhaitable dans une relation mono, je dirais peut être que c'est encore plus nécessaire dans une relation poly car la probabilité que ça se casse la figure me semble plus grande en cas d'inadéquation avec ces valeurs.

Vu qu'être en harmonie au quotidien avec ces valeurs demande un travail sur soi important, je trouve que ce n'est pas présomptueux de penser que le polyamour est un choix exigeant (je n'ai pas dit austère...), et non la voie de la faciité, de la permissivité à tout crin... C'est entre autre cet aspect qui fait que j'assume bien mon mode de vie face aux autres et n'en ai pas honte, que du contraire.

Et puis, le fait de prendre conscience de ces valeurs m'aide dans ma vie de poly à me guider. Balancer les repère habituels c'est bien, mais il faut après se bricoler sa propre balise pour conserver un cap...

Le fait que les poly m'apparaissent pour la plupart des gens exigeants (au sens positif du terme) ne signifie pas pour autant qu'ils sont mieux, qu'ils sont forcemment dans la vérité... Simplement, ils ne souhaitent pas se contenter des autoroutes habituelles et cherchent de plus beaux chemins alternatifs. Après, on verra bien s'ils les trouvent et où ces chemins les mèneront... :-)

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Discussion : Quelles qualités pour vivre au mieux les amours plurielles ?

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BobMorloch

le vendredi 22 mars 2013 à 16h32

Plutôt d'accord avec gdf. Tout est dans le ton.

Dire : "voilà les valeurs/qualités/idées qui me semblent importantes et que j'essaie d'appliquer au quotidien dans mes relations amoureuses", ça ne me paraît pas prétentieux (d'autant que je n'ai pas de souci à ajouter que je n'y arrive pas toujours comme je voudrais).

Et si mon interlocuteur trouve cela élitiste, c'est un peu son problème et je n'y puis pas grand chose...

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Discussion : Quelles qualités pour vivre au mieux les amours plurielles ?

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BobMorloch

le vendredi 22 mars 2013 à 12h50

Bonjour, j’avais en son temps écrit un texte sur les idées et valeurs que je pense à même de contribuer à des relations (poly)amoureuses durables et épanouissantes (une précédente version de ce texte traine quelque part sur ce forum).

J’imagine que les personnes possédant ces « qualités » sont plus susceptibles de s’intéresser au polyamour. D’un autre côté, la pratique du polyamour exige d’une certaine façon d’acquérir « de gré ou de force » ces caractéristiques sous peine de devenir une expérience pénible. De ce fait, le travail sur soi qu’implique la pratique du polyamour amène aussi naturellement à intégrer ces idées et valeurs, me semble-t-il. Vous le direz ce que vous en pensez. :-)

Liens relationnels

- Il n’y a pas qu’un seul modèle de relation amoureuse valable, chacun ayant la liberté de créer le modèle qui lui convient.

- Il est possible d'aimer plusieurs personnes en même temps sans qu'il ne faille retirer à l'un(e) ce que l'on donne à l'autre, notre capacité à aimer augmentant au fur et à mesure du développement de nos relations.

- L’envie de s'offrir à soi-même, ainsi qu’à son (ses) partenaire(s), la possibilité d’aimer plusieurs personnes simultanément ; ces relations amoureuses pouvant être de nature affective, sexuelle, intellectuelle ou spirituelle, ou n’importe quelle combinaison de ces quatre éléments.

- Un état d’esprit d’ouverture aux rencontres et aux relations, à la découverte d’autres univers, avec le souhait de laisser la porte ouverte aux potentialités, en s'autorisant à aimer si l’envie survient.

- Une nouvelle relation peut s’additionner aux relations plus anciennes sans nécessairement les chasser et les remplacer; les différentes relations pouvant s’additionner sans être concurrentes, se compléter et s’enrichir mutuellement de leurs différences.

- Le respect du caractère changeant des rythmes et des cycles du désir, permettant d’admettre qu’un creux dans une relation puisse être temporaire et n’entraîne pas nécessairement sa fin.

- Le souhait de maintenir des relations sur la durée, tout en acceptant leur impermanence, c’est-à-dire le fait que la nature et l’intensité de ces relations ne sont pas figées mais évolueront et se transformeront naturellement avec le temps.

- Une vision pleine d’innocence, de gaîté, de légèreté et d’absence de culpabilité de ce que sont les échanges amoureux et les relations intimes.

Relations au(x) partenaire(s)

- L’égalité et la réciprocité entre femmes et hommes, entre partenaires indépendamment de leur orientation sexuelle, dans le respect de la sensibilité et des spécificités propres à chacun.

- Le respect mutuel et la bienveillance entre partenaires, avec le souci d’éviter d’imposer ses vues, en recherchant le plus possible le consensus.

- L’absence d’appropriation de l’autre et d’exclusivité imposée, avec le souhait d’offrir à l’autre un espace de liberté où il/elle peut s’épanouir et se révéler pleinement. Cela implique la capacité à se réjouir du bonheur de l’être aimé, que ce bonheur se réalise avec ou sans nous.

- Le développement de l’autonomie affective afin d’éviter la dépendance amoureuse. Cela suppose de ne pas se sentir responsable et indispensable au bonheur de l’autre, ainsi que l’acceptation de ne pas être tout pour l'autre et qu'il ne soit pas tout pour moi.

- La volonté d’entretenir des relations franches, honnêtes et assumées à l’égard de son (ses) partenaire(s), dans le refus du mensonge et de la dissimulation, mais tout en maintenant le droit à un jardin secret et à l’absence de transparence totale.

- L’importance de la notion de fidélité, dans le sens du respect avec constance et bonne foi des engagements et des accords conclus entre partenaires, en vue de la création d’un lien de confiance durable.

- Un amour libre mais responsable, veillant à préserver au mieux l’estime, la sécurité affective et la confiance intérieure de l’autre, avec le souci d’éviter de blesser ses proches.

Relation à soi-même

- L’authenticité et l’honnêteté vis-à-vis de soi-même, en veillant à se respecter et à n’accepter que ce qui procure le sentiment d’être juste par rapport à soi-même.

- La conviction que la voie du polyamour n’est pas celle de la permissivité et de la facilité, qu’elle ne pourra être suivie avec bonheur que si elle est accompagnée d’un véritable travail sur soi, sachant que la pratique du polyamour constitue déjà une part de ce travail.

- L’envie de se réaliser pleinement au travers de ses diverses rencontres et relations, afin d’aller vers une meilleure connaissance de soi et de ses désirs, le développement et l’affirmation de toutes les facettes de sa personnalité, l’apprentissage de la confiance et de l’amour de soi, l’apprivoisement de l’égo, de la jalousie, de la peur de l’abandon, du besoin de comparaison et de la rivalité...

- La recherche d’une paix intérieure à travers la conciliation entre les pôles - en apparence souvent contradictoires - que sont la raison, les sentiments et les émotions.

- L’humilité de savoir que le polyamour est un apprentissage progressif et dans la durée, n’excluant pas les tâtonnements, les erreurs ou les remises en question. L’exigence de cette voie ne signifie cependant pas pour autant qu’elle soit utopique ou irréaliste, ni qu’il faille être totalement accompli(e) pour l’essayer et y progresser.

Relations avec la société

- Un regard distancié et indépendant face aux règles morales et religieuses dominantes, tout en respectant ceux qui les suivent.

- Le souhait que le mode de vie et de pensée polyamoureux soit considéré par la société comme un modèle acceptable parmi d'autres.

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Discussion : Questionnement personnel

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BobMorloch

le jeudi 13 septembre 2012 à 12h32

Bonjour Saya,

Juste pour dire qu'on ne commet jamais de faute en étant soi-même. Quelle que soit l'évolution future de votre relation, tu ne porteras aucune culpabilité en t'étant comportée conformément à ce que tu es au fond de toi.

Vous êtes jeunes et en âge de grande évolution. Laisse un peu de temps s'écouler et tu verras que vous aurez changé l'un et l'autre. Vous pourrez alors refaire le point de ce qui est important pour toi et pour lui, de ce que chacun estime être des concessions acceptables ou des reniements excessifs.

Tous mes voeux t'accompagnent.

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Discussion : Questionnement

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BobMorloch

le mercredi 05 septembre 2012 à 15h50

Bonjour Isishathor,

Il y a plusieurs aspects à ta situation.

Quand tu dis que ton homme essaie de devenir hétéro, cela signifie aussi implicitement qu’il essaie également de devenir monogame, venant d’un mode de vie bi et poly ? Ta difficulté est-elle qu’il soit bi ou qu’il soit poly ou les deux ?

Le fait qu’il passe ses soirées à surfer sur le net au lieu de les passer avec toi et le fait que votre vie sexuelle n’est pas satisfaisante me semblent des problèmes relativement indépendants, avec des causes a priori distinctes de son mode de vie bi et poly. Il faut donc peut être chercher ailleurs…

Quand tu dis que la solution est peut être à chercher du côté du polyamour, cela signifie que tu réfléchis à accepter que ton compagnon aie plusieurs relations ou que tu comptes toi-même en avoir plusieurs ?

Dans la seconde option, réfléchis bien car si je trouve plein de vertus au polyamour, il me paraît en revanche illusoire de s'en servir comme solution miracle à des problèmes de couple. Avoir une autre relation permettra au mieux de reporter le problème ou de servir de soupape de sécurité, avec le danger que les problèmes ne seront pas affrontés en face et jamais solutionnés.

Dans la première option, si ton compagnon est fondamentalement poly (et le fait qu’il soit bi me semble presque accessoire), il est probable pour que ton couple perdure que tu doives renoncer à le changer sur ce point et que tu acceptes qu’il soit tel qu’il est. Cela n’est pas forcément facile et la gestion de la jalousie est un obstacle majeur.

Concernant la jalousie, même le poly le plus expérimenté et le plus aguerri te dira qu'il est illusoire d'espérer l'éradiquer totalement. On peut juste plus ou moins bien la gérer, ce qui dépend prioritairement de l'amour, de la considération que l'on a pour soi-même, desquelles découle la confiance en soi. Cette confiance en soi varie au gré des jours et il est certain que les moments où l'on se sent plus fragile pour diverses raisons nous laisseront plus vulnérables face à la jalousie. Et puis, compte aussi la confiance que l'on a à l'égard de notre partenaire et la confiance que l'on a vis-à-vis de la solidité de notre relation. Généralement, plus on se connait depuis longtemps, plus la confiance vient facilement.

Même si la jalousie est un sentiment négatif, le fait de savoir qu'elle n'est pas supprimable définitivement, que l'on peut juste jouer sur son intensité, fait que l'on a pas d'autre choix que d'accepter l'existence de ce sentiment. Cela est très libérateur car cela aboutit à ne pas se juger trop durement, à ne pas se dire : "je suis nul et pitoyable d'être stupidement jaloux alors qu'intellectuellement, rationnellement, je sais qu'il n'y a pas de raison de l'être". Il est important d'être bienveillant envers soi-même, d'accepter ses moments de faiblesse car nous ne sommes pas des robots.

Dans le tantra (ma marotte du moment - voir autre sujet), on conseille de ne pas essayer de supprimer les émotions négatives (colère, jalousie...) mais, au contraire, de les accepter, de les accueillir. En effet, un ressenti est toujours légitime, de par le simple fait qu'il existe. Même si je me trompe sur le fond (par exemple, j'ai mal interprété un propos), le fait que cela ait suscité un sentiment violent, un ressenti douloureux montre que mon corps cherche à me faire passer un message. Ne pas vouloir écouter ce que me dit ma jalousie aura pour conséquence que je n'entendrai jamais ce message qui a pourtant beaucoup à me dire sur moi-même.

C'est ici qu'intervient la distinction entre le discours rationnel donné par mon mental, les sentiments jaillissant de mon coeur et les émotions hurlant de mon ventre. Ces trois messages sont vrais et légitimes et l'objectif de toute une vie est d'arriver à les unifier malgré leur apparente contradiction. En n'écoutant que le mental, le discours rationnel, on parvient à se convaincre "en surface" mais on sait bien que le ressenti est toujours là, caché dans l'ombre, même si temporairement en veilleuse, et qu'il ne demande qu'à ressortir à l'improviste, plus violent encore.

Sceller le couvercle sur la marmite en refusant à ma jalousie le droit d'exister ne parviendra qu'à faire monter la pression ou à ce qu'elle finisse par se transformer insidieusement en une quelconque névrose.

Après avoir accepté l'idée de la légitimité de mon ressenti, il faut l'observer avec détachement, en conservant l'idée que je ne m'identifie pas à ma jalousie, qu'il s'agit de quelque chose d'extérieur à moi, qui ne fait que me traverser. Un peu comme si j'observe un ciel dans lequel se trouve des nuages, ma jalousie. Avec recul, comme un observateur extérieur, j'observe ces nuages, j'essaie de comprendre pourquoi et comment ils sont arrivés, comment se fait-il qu'un évènement en apparence anodin ait pu provoquer d'aussi noirs nuages... Et puis, j'observe aussi que ces nuages finissent toujours par passer et quitter le ciel.

Par un peu d’introspection (ou de méditation pour ceux qui ont un penchant pour la spiritualité), il faut essayer de comprendre les mécanismes de sa jalousie, de voir ce qu’il y a derrière : la peur de la comparaison, de l’inconnu ou de l’abandon, l’orgueil, l’égo, la possessivité… ? Derrière la jalousie, il y a en fait souvent de la peur. Une fois que l’on a décodé les ressorts de la jalousie, il est possible de travailler dessus pour en atténuer les effets.

L'acceptation et l'observation de mes sentiments me permet de décoder leurs rouages, les mécanismes de mon fonctionnement émotionnel. Et plus j'en apprends, mieux je me connais et mieux je sais comment réagir pour les prochaines fois.

Ce sentiment négatif, en l'acceptant et en le comprenant, il est possible de le transcender et d'arriver à le transformer en quelque chose de beau, de généreux. Mais si je supprime le laid à la base, je ne pourrai jamais le transformer en beau. Pour ne pas utiliser l'image rabâchée de la rose qui a besoin du fumier pour éclore, je dirais que si l'on méprise et rejette les barreaux du bas de l'échelle, il est impossible de les dépasser et d'accéder à son sommet...

Généralement, plus on combat un sentiment négatif, plus il s'incruste. En revanche, plus on accepte un sentiment, plus on accepte l'idée de le vivre à fond, de le traverser complètement, plus il s'épuisera et disparaîtra rapidement. Mais si je n'accepte et ne vit qu'à moitié mon sentiment, il en restera toujours quelque chose, qui viendra s'ajouter aux autres boulets névrotiques que je traine depuis l'enfance...

Je te suggère donc d’accepter ta fragilité, à être bienveillante face à ce que tu considères comme des faiblesses. Plus tu gagneras en confiance en toi, moins tu te sentiras en rivalité ou mise en danger par d’autres relations de ton compagnon.

J’espère avoir pu répondre à ta question. Bon courage !

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Discussion : Valeurs du polyamour

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BobMorloch

le mercredi 05 septembre 2012 à 09h50

Pas de souci, j’ai moi aussi le cuir solide… Mais cela aurait pu ne pas être le cas… Même si on peut être totalement opposé sur le fond, je trouve néanmoins important de rester bienveillant sur la forme, ce qui ne peut qu’aider à éviter les blocages et rendre l’échange plus fructueux.

Je nuancerai un peu mon point de vue : je ne me sens pas particulièrement responsable d’autrui car, le plus souvent, si quelqu’un encaisse mal une information, ce n’est pas la faute de l’informateur, c’est en réalité l’informé qui a des fragilités (jalousie, peu de l’abandon…) et doit apprendre à progresser à ce sujet. En transmettant l’info, l’informateur n’a donc fait qu’amorcer la crise mais n’en est pas la cause, qui est avant tout à chercher dans la jalousie de l’informé.

Je suis donc d’accord avec toi que ménager excessivement les gens ne les fera pas progresser et ne leur rend donc pas service. De même que je ne suis pas responsable de cette progression d’autrui, qui est entre ses seules mains.

Cependant, cela ne justifie pas non plus de dire n’importe quoi n’importe comment. On ne peut pas demander à quelqu’un dont on sait qu’il a encore des progrès important à faire dans la gestion de l’autonomie affective d’acquérir en 5 minutes le détachement d’un bouddha. D’accord que tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, mais en faire baver l’autre un max n’est pas forcément souhaitable. La méthode commando ne convient pas à tout le monde…

Ne pas en tenir compte me semble être une marque d’indifférence à la souffrance de l’autre, surtout s’il s’agit d’une personne aimée. A ce sujet, ma règle éthique personnelle (que j’ai déjà mentionnée) est de me poser la question suivante : ce que je compte dire à ma partenaire est-il vrai, utile et gentil/bienveillant ? Si une de ces trois conditions n’est pas remplie, mieux vaut se taire… Pour ne pas donner une image Bisounours, je tiens à préciser que cela ne signifie pas éviter tous les sujets qui fâchent ou peuvent faire mal car les aborder (mais avec bienveillance) peut entrer dans les catégories « utile » et « gentil ».

Quant à l’image « d’honorabilité » des polys, nous sommes bien évidemment d’accord que notre comportement n’a pas pour but premier de jouer au gendre idéal pour être bien vu. Le regard d’autrui n’est donc clairement pas le critère premier (ni même second). Je pense que quelqu’un soucieux du « qu’en dira-t-on ? » ne sera a priori pas très porté sur le polyamour…

Avoir une éthique personnelle, c’est avant tout pour soi-même, pour que nos actes soient en phase avec qui on est vraiment. Indirectement, cela rejaillira positivement sur nos proches et, tout à fait accessoirement, contribuera malgré tout à donner une image moins caricaturale des polys (pourquoi s’en priver ?).

Belle journée à toi.

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Discussion : Valeurs du polyamour

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BobMorloch

le mardi 04 septembre 2012 à 13h02

Eric 50, je n’ai pas l’impression de mériter l’agressivité de ta réponse.

J’ai quand même l’impression qu’une majorité de polyamoureux verrait d’un bon œil que le polyamour soit perçu par le reste de la population comme « un modèle acceptable parmi d’autres », et non comme un truc douteux réservé à quelques allumés. Cela suppose donc que le polyamour véhicule des idées et des valeurs défendables (je veux bien enlever le terme « honorables », qui fait peut être trop bourgeois à tes yeux).

Je ne vois pas trop en quoi il faudrait choisir avec ta liberté, sauf à considérer que la définition de la liberté est de faire n’importe quoi sans se soucier des autres et des conséquences.

Je parle d’éthique personnelle, dans la mesure où il y a une telle diversité de personnes, de façon de concevoir le polyamour et les relations amoureuses, qu’il serait illusoire d’espérer définir une éthique universelle en la matière qui puisse englober toute cette diversité sans l’appauvrir (sauf à être extrêmement général et vague). Quiconque édicterait de quelconques règles imposables à tous les polyamoureux sans distinction affronterait tout de suite une légitime levée de boucliers des défendeurs de la liberté que tu viens toi-même de brandir.

Tu relèves cependant un point important : pour qu’il y ait une éthique personnelle valable, cela suppose que chacun fasse preuve d’honnêteté non seulement envers les autres, mais surtout envers lui-même. Je rappelle une des valeurs du texte : « L’authenticité et l’honnêteté vis-à-vis de soi-même, en veillant à se respecter et à n’accepter que ce qui procure le sentiment d’être juste par rapport à soi-même ». Quelqu’un d’honnête ne justifiera pas son manque de délicatesse en pensant qu’un polyamoureux doit être capable de tout entendre et qu’il a donc eu raison d’agir comme il l’a fait (c’est-à-dire en abruti).

Puisqu’on a bazardé les anciennes règles et les garde-fous, il me semble que c’est à chacun d’être capable de se comporter tout seul comme un grand, en adulte responsable. A chacun d’être sincère avec lui-même afin de vérifier s’il se sent droit dans ses bottes à ce sujet…

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Discussion : Valeurs du polyamour

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BobMorloch

le mardi 04 septembre 2012 à 10h47

Je reviens sur le sujet central de ce post, à savoir les valeurs qu’il est souhaitable d’observer pour avoir une vie polyamoureuse épanouissante.

J’ai été frappé par une de mes connaissances qui, nouvellement poly, a un peu pété les plombs devant l’immensité de la liberté et des possibles qui s’ouvraient à lui. En pratique, au nom de sa nouvelle liberté, il se sentait libéré de toute contrainte et de toute nécessité d’agir avec tact et délicatesse envers ses proches (genre : annoncer entre deux portes à sa récente compagne qu’il vient de se taper une autre gonzesse et qu’il a bien pris son pied, sans se soucier de la façon dont elle à même d’encaisser l’information).

J’ai le sentiment que cette absence de règle et de cadre caractérisant le polyamour implique justement de faire preuve d’une éthique individuelle rigoureuse, qui me semble la seule façon de mener une vie polyamoureuse qui soit respectueuse de soi-même et des autres. Cela rejoint le texte relatif aux valeurs polyamoureuses que je vous soumettais.

En outre, si chaque poly observe cette éthique personnelle (chacun l’adaptant à sa sauce, bien sûr), cela ne pourra que contribuer à donner à notre mouvement une image « d’honorabilité », bien loin des clichés voulant que les poly soient juste des jouisseurs égoïstes ou des débauchés sans morale.

Qu’en pensez-vous ?

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Discussion : Tantrisme et polyamour

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BobMorloch

le lundi 03 septembre 2012 à 15h27

Bonjour à toutes et tous,

Pour moi, polyamour et tantra sont remarquablement complémentaires.

Il se fait que j’ai une vision quelque peu spirituelle du polyamour, en ce que je considère que mes belles rencontres polyamoureuses me procurent (entre autre) une belle façon d’évoluer, de progresser individuellement, ce qui est également le but du tantra.

Etant belge, je n’ai pas d’adresse à vous donner en France. J’ai fait un stage avec Daniel Odier, que j’ai trouvé un peu décevant (en tout cas pas à la hauteur de son premier livre, qui est magnifique). Pour ceux qui font une recherche internet avec les mots « massages tantriques », il faut garder l’esprit critique car les trois quarts des sites n’offrent en réalité que de simples massages érotiques ou de prostitution déguisée, mais clairement pas l’expérience spirituelle qu’est un vrai massage tantrique.

Pour les habitants du nord de la France, j’ai une remarquable adresse à vous donner, située du côté belge, à Soignies, à environ 50 kilomètres de Valenciennes. Il s’agit d’une personne magnifique, prénommée Alexandra. C’est elle qui m’a initiée au tantra et que je vois régulièrement depuis plus de 3 ans. Dès lors que nous somme devenus de proches amis et que je la connais très bien, je vous la recommande en confiance. Son site web est www.cheminsdeconscience.be . Son site est volontairement tout sauf racoleur, à la limite de l’aride, de façon à rebuter ceux qui ne recherchent que du sexe exotique.

Bonne découverte à toutes et tous !

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Valeurs du polyamour

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BobMorloch

le mercredi 08 août 2012 à 17h06

Je vous le concède, en essayant de comprendre, j'ai commis le pêché de facilité qui consiste à étiqueter, à figer les choses dans une petite boite. Sale travers qui nous guette depuis Aristote... Cela dit, s'intéresser à ce qui nous distingue permet aussi de voir ce qui nous rassemble et, si c'est fait avec bienveillance, cela n'exclut en rien.

Je suis désolé si vous l'aviez perçu comme cela, mon intention n'était pas d'exclure ou de considérer que tout ce qui est différend doit rester à distance. J'ai trop conscience de la richesse et de l'intérêt de la diversité dans le polyamour. Par mes questions, je m'intéressais à un concept que je ne connaissais à ce jour que de très loin. Si nous avions tous les mêmes idées, ces forums n'auraient aucun intérêt...

Cela dit, même s'il existe des mots français plus pointus pour le dire, je persiste à penser qu'il est possible de faire passer des idées sans les déformer tout en utilisant un langage compréhensible par la majorité, sans rien concéder à l'élégance et à la fluidité de la langue. Nous ne parlons pas d'astrophysique, tout de même... Entre professionnels d'un domaine, il est normal d'utiliser des termes techniques, qui sont porteurs d'un sens précis.

Ce forum n'étant pas un congrès de sociologues ou de philosophes déconstructivistes, mais rassemblant au contraire des gens de tous horizons ou de toutes formations, des termes trop techniques ou des phrases trop alambiquées aboutiront justement à exclure ceux qui ne maîtrisent pas ce vocabulaire. Je connais des gens qui n'osent pas intervenir sur ce genre de forum, étant moins à l'aise avec l'écrit et complexant d'utiliser un langage plus simple. Du coup, ils s'excluent eux-mêmes et ça, c'est dommage.

En outre, ce type de langage est dangereux car, étant typiquement une construction mentale, il permet de créer un monde logique et cohérent tout en étant totalement déconnecté de la réalité et de son ressenti. Il est possible de rester toute sa vie dans cet univers conceptuel sans réaliser qu'il est totalement artificiel et tourne en vase clos.

Or, seul un langage simple permet de voir s'il est en phase avec notre ressenti, nos émotions, nos tripes. Plus on intellectualise, plus on prend le risque de se couper de son ressenti et de ne plus parler avec le coeur

Je ne dis cela pour personne ici en particulier, je constate juste que plus on est savant, plus il faut être attentif à ne pas tomber dans ce travers...

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Discussion : Valeurs du polyamour

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BobMorloch

le mercredi 01 août 2012 à 08h36

@wolfram, Je respecte ton point de vue et ne le juge ni mieux ni moins bien qu’un autre. Cependant, pour reprendre Eric 50, il n’est point nécessaire d’en rajouter une couche de jargon qui ne sert qu’à habiller de vernis intellectualisant des idées sommes toutes assez simples (je n’ai pas dit simplistes) et a surtout pour résultat de rater son public. Histoire de vous titiller un peu, je dirais que c’est un travers assez français… :-)

Je ne pense donc pas utile de faire de savantes nuances entre individus et individualités, engagement et implication. Dans un couple de deux personnes (même monogame), on adopte également un comportement discrétionnaire auquel on prend plaisir, avec pour objectif le bien de l’autre et le bien du couple.

De ce que j’ai compris, la vision communautaire a beaucoup de point commun avec le polyamour mais en diffère suffisamment (principalement par le refus de relations extérieures au trouple) pour être dans une catégorie à part avec quelques principes distincts.

Cela dit, pour réussir un trouple réellement égalitaire, de façon harmonieuse et épanouissante pour tout le monde, cela ne doit pas être simple. J’imagine que cela doit requérir d’importantes qualités humaines et un haut niveau de développement personnel, avec la difficulté supplémentaire que ces qualités doivent être également réparties entre tous les membres.

D’un autre côté, si j’avais atteint un haut degré de développement individuel, je ne sais pas si j’aurais envie de me fondre dans une communauté…

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Discussion : Valeurs du polyamour

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BobMorloch

le mardi 31 juillet 2012 à 10h48

eve69, merci d'avoir si joliment résumé ce que j'ai laborieusement tenté d'exposer :-)

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Discussion : Valeurs du polyamour

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BobMorloch

le mardi 31 juillet 2012 à 09h07

C’est sûr qu’on peut s’impliquer tout seul, tandis que si on s’engage, c’est à l’égard d’une ou de plusieurs autres personnes (pas forcément une communauté, donc).

Cependant, dans mes relations poly individuelles, je dirais qu’à l’égard de mes partenaires, je m’engage à m’impliquer… Comme quoi, les distinctions étymologiques ne sont pas toujours évidentes…:-)

Je suis d’accord avec Eric 50 qu’il n’y a pas de communauté sans individualité, sauf sans doute chez les fourmis ou les termites. Dans les communautés humaines, le but de la communauté me semble quand même de promouvoir l’épanouissement individuel à travers la participation à une communauté qui convient à ses membres.

En revanche, la communauté en tant que sa propre finalité ne me semble d’aucun intérêt. Si ses membres ne sont pas épanouis individuellement, c’est un leurre de penser que la communauté est épanouie (pour peu qu’on puisse parler d’épanouissement pour un groupe).

Sinon, comme dirait wolfram, tout ça dérive un peu de l’objet initial de ce post, étant les valeurs qu’il est souhaitable d’observer pour avoir une vie polyamoureuse épanouissante :-)

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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Discussion : Valeurs du polyamour

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BobMorloch

le lundi 30 juillet 2012 à 13h49

Chouette vision...

Je pense que je vais opter pour le quintouple... :-)

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