Du mensonge dans les relations
#

(compte clôturé)
le samedi 01 octobre 2011 à 10h05
oui bien sur la dessus je n ai rien a dire ..ce que je n accepte pas c'est qu il me cache ses relations.Je n ai jamais demander a en connaitre les détails juste a savoir qu' elles existent
#

Popol (invité)
le samedi 01 octobre 2011 à 10h13
Tu es presque plus polyamoureuse que lui, alors... mais si vous étiez d'accord sur la non-dissimulation et que ce n'est pas ce qui se passe, il y a sérieux malaise.
#

Popol (invité)
le samedi 01 octobre 2011 à 10h51
Certes!
Il y a beaucoup de fils qui y ont été consacrés, mais personnellement j'aurais de la peine à les retrouver...
Les titres à eux seuls devraient pouvoir t'aiguiller, si tu es intéressée par le vécu d'autres personnes. C'est réconfortant de voir qu'on n'est pas seul à penser ce qu'on pense... et puis, si le fait d'échanger sur le sujet pouvait te donner des perches pour d'autres situations pénibles, pourquoi pas? Les solutions des autres nous conviennent rarement en tant que telles; par contre, c'est gratifiant d'arriver à se faire sa propre opinion et à trouver ses marques à soi parmi la somme des expériences.
#

Boucledoux
le samedi 01 octobre 2011 à 10h58
solene72
que lorsque l on a faire a une monogame qui n'en a jamais entendu parler auparavant et bien on prend le temps de l écouter ,de lui expliquer et de la rassurer meme si c'est fatiguant :-)
oui, mais en fait, on peut prendre le temps d'écouter, d'expliquer et de rassurer dans tous les cas Solene... même si bien sûr c'est plus facile quand on est déjà à l'avance sur la même longueur d'onde et encore plus important avec quelqu'un-e qui débarque là dedans...
Et un peu comme popol, (bien sûr c'est à travers tes quelques lignes sur un forum donc ce n'est un jugement définitif de personne) je lis plus de manipulation que de polyamour dans ce que tu racontes de ce mec. Et j'aurais même tendance à dire coupe, fuit, protège toi.
Pour connecter au sujet à travers le témoignage de Solene, il me semble que la question du mensonge peut se lire en rapport à celle de l'autonomie.
Mentir, c'est protéger son autonomie contre celle de l'autre. On est pas toujours maître de faire autrement et on fait ce qu'on peut dans la situation ou on est. Mais dans les relations que j'essaie de construire, il m'est important d'accorder au moins autant d'attention à l'autonomie de l'autre qu'à la mienne.
#

(compte clôturé)
le samedi 01 octobre 2011 à 10h58
Siestacorta
La morale, c'est ce que tu tiens de la société, d'établi.
L'éthique, c'est l'ensemble des choix que tu vas faire après y avoir réfléchi.
Juste pour apporter un bout de caillou à ceci.
J'étais l'autre jour avec mon amie tradi-catho' préférée qui, en discutant sur ce sujet, me disait ceci : « souvent, le problème, c'est qu'on oublie que c'est la charité qui doit être le fondement de la morale, et non l'inverse. ». Ça me semble assez juste.
(Ce à quoi nous rajoutions que ce travers était tout autant valable pour les croyants, que ceux qui ne le sont pas, hein)
Ça me semble être un truc intéressant à apporter à cette réflexion sur le mensonge.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
#

Popol (invité)
le samedi 01 octobre 2011 à 11h55
Ouééééé!
Vous deux Boucledoux et Benji, bien vu, ah que j'aime ce genre de relance.
Je voulais juste le manifester, avant de partir exploiter les richesses que ça ouvre, l'histoire des autonomies en compétition, et de la charité bien ordonnée.
#

Popol (invité)
le samedi 01 octobre 2011 à 20h24
Si je devais trouver l’équivalent de la charité pour le non-croyant, ce serait ça : l’amour de l’humain et le sentiment d’appartenance à un réseau.
Pour ce qui est de l’autonomie : se gouverner soi-même, sans se laisser dominer par les tendances ou une autorité.
En gratouillant le net, je dégotte les outils conviviaux d’Ivan Illich, utiles pour se dégager d’institutions sociales qui finissent par aboutir sur des résultats à l’opposé des principes qui ont présidé à leur mise en place. (C’est du gros gros grosso-modo, hein, je trie pas, ça me fait tilt, j’extrais).
Critères de convivialité :
L’outil doit être générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle ; ne doit susciter ni esclave ni maître et doit élargir le rayon d'action personnel.
Au plan de l’amour, en somme, l’autonomie serait de ne plus dépendre du partenaire, donc renvoie à la co-dépendance comme état amoureux à abandonner.
Je tombe aussi sur Auguste Comte et le positivisme, la loi des trois états, qui s’inspire de Saint-Simon - déjà rencontré ailleurs sur le forum (avec Olympe de Gouges pas loin…)
En amour, ce serait : sortir d’un état de croyance béate comme quoi l’amour résout tout et que moyennant de l’eau fraîche avec, la vie va être juste trop merveilleuse. On sort d’une conception de l’amour sacré.
Pour transiter par la recherche des causes et des principes (ce qu’on est en train de faire, quoi).
Pour arriver à une construction personnelle, et à assumer sa propre liberté, en créant sa conception individuelle de l’amour.
#

patrice-86
le lundi 03 octobre 2011 à 00h06
Oh là, il s'en passe des choses en 2 jours, ici. On voit même des débats "à front renversé" ou Popol me fait dire le contraire de ce que je propose et Siesta qui se charge de rétablir les faits !!! :-)
Bon Siesta, je surinterprète dis-tu, mais voila, les mots ont un sens où alors on ne peut plus se comprendre. Si, pour toi, le fait de dire "je crois" est aussi innocent qu'un basic "p'têtre ben qu'oui, mais p'têtre ben qu'non aussi" ça va être dure de te suivre :-)
Lulutine, mis à part que j'affectionne beaucoup les relances du type "c'est celui qui dit qui y est" j'aimerais que tu m'accordes le point suivant : le contraire de "avoir des convictions" ce n'est pas "avoir d'autres convictions" mais "avoir des doutes" :-)
Anecdote : l'autre jour, je discutais avec un ami daltonien. Il y avait devant lui deux feuilles qu'il m'a décrit comme étant de la même couleur. Lorsque je me suis aperçu que l'une était verte et l'autre rouge, j'ai vivement réagi en lui disant que du fait que le "libre-arbitre" est une évidence - à laquelle d'ailleurs tout le monde est prié de croire - il venait de déguiser "volontairement" la vérité, que de ce fait il était un "menteur", et que je venais de perdre confiance en lui. Et puis je me suis réveillé en sursaut... mais quel cauchemar ! :-(
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
#

Popol (invité)
le lundi 03 octobre 2011 à 00h33
"Popol me fait dire le contraire de ce que je propose"
Vazy, corrige, ce serait pas la première fois que je tente de comprendre quelqu'un en tentant retour ou rebond, et que l'on me détrompe en donnant précision... :-)
Risquer de dire des conneries, c'est un petit prix à payer pour engranger la richesse des points de vue.
Les rectifications sont toujours bienvenues, quand c'est authentique et que ça cherche plus loin que l'apparence ou le primesautier.
#

(compte clôturé)
le lundi 03 octobre 2011 à 00h42
patrice-86
Anecdote : l'autre jour, je discutais avec un ami daltonien. Il y avait devant lui deux feuilles qu'il m'a décrit comme étant de la même couleur. Lorsque je me suis aperçu que l'une était verte et l'autre rouge, j'ai vivement réagi en lui disant que du fait que le "libre-arbitre" est une évidence - à laquelle d'ailleurs tout le monde est prié de croire - il venait de déguiser "volontairement" la vérité, que de ce fait il était un "menteur", et que je venais de perdre confiance en lui.
je ne l'ai pas comprise, celle-là?
Tu suggères que quelqu'un qui a un handicap insurmontable (jusqu'à ce qu'on invente la greffe d'ADN pour chaque cellule) doit être tenu pour responsable de ce handicap même s'il est génétique?
Ou alors au contraire, tu suggères que quelqu'un qui refuse d'envisager autre chose que son point de vue souffre en fait d'un handicap génétique insurmontable?
Si ce n’est pas une de ces deux propositions, je ne comprends pas ton analogie ni ce qu'elle est sensée produire :-/
#

Siestacorta
le lundi 03 octobre 2011 à 02h22
Popol, cite-moi le moment où j'établis ce qui est Bien et ce qui est Mal.
Quand tu auras trouvé quand je dis un truc pareil, tu me diras ensuite, si, d'après toi, je fais un choix d'éthique générale en choisissant un cadre polyamoureux à partir de mon éthique (si je pratique le polyamour parce ça entre dans "mon" cadre éthique) ou si je dis "le polyamour est éthique donc tout ce que je fais dans ce cadre va vers le Bien".
Tu penses qu'honnêteté est forcément un bout de morale moisie ? Que le common sense et la bonne foi, c'est toujours de la Foi ?
Que l'éthique ne pose pas particulièrement que dire la vérité en amour est quand même plutôt une bonne chose, et mentir souvent un truc qui va faire mal aux gens ?
Patrice, oui, l"es mots ont un sens". Et souvent, plusieurs, même. Quand tu dis "sans doute", littéralement, ça veut dire que tu n'as aucun doute, mais, en pratique, ça dit "peut-être".
Maintenant, si c'est sur l'expression "je crois" que tu veux débattre... pas moi, pas ici.
Peut-on être polyamoureux et mentir ? Oui. Sans doute.
Maintenant, sur la durée, si le mensonge se poursuit, pourquoi vouloir appeler ça polyamour ?
Appelle ça autrement, ce sera résolu. Des tas d'appellations en usage existent, peuvent être inventées, pourquoi vouloir celle-là, en voulant en changer la définition ?
Parce que "honnêteté ne se définit pas par la vérité" ?
Parce que honnêteté fait référence à la morale ?
Oké, j'avoue tout, je vais parler, je vais parler...
Le polyamour est un genre d'hommage du vice à la vertu.
Les américains on commencé à utiliser "polyamory" pour, justement, avoir autre chose à dire que "je fais cocu ma femme" ; ajouter, c'est vrai, un cadre moral à leur comportement.
En gros, puisque la monogamie est validée par le mariage, alors, en face, il fallait produire un cadre qui fasse lui aussi référence à la morale. Dans sa construction étymologique, avec le mot "amour" dedans, piqué aux langues latines, donc permettant de se décharger du contingent local de références et usages dans "love".
Le polyamour, ça nait comme ça, parce qu'il n'y avait pas de raison que es gens qui vivaient ce type d'histoire en disant la vérité soient qualifiés d'immoraux quand ils ne faisaient pas le Mal.
Oui, ça limite peut-être le truc. J'avoue, arrêtez de tapper, y va plus me refter affez de dents pour parler correctement.
Oui, dans ma vie perso, je me dis plutôt "non-exclusif" que polyamloureux, comme ça je reste dans un minimalisme de bon aloi.
Maintenant, même si "mon" choix est un peu différent du polyamour, implique d'autre options, il reste que, lorsque je parle de polyamour, j'en parle avec sa définition actuelle. Dans la conversation, j'ajoute mes choix à moi, mes nuances, le fait qu'il y a plusieurs pratiques, plusieurs extensions du sens.
Mais je dis pas "le polyamour en fait c'est pas une question d'honnêteté ni de morale", ce serait un contre sens...
Enfin, Popol, mettre le polyamour comme juste "une grande question éthique qui n'a pas besoin d'être autre chose", là, ça aussi c'est vouloir mettre l'église au milieu du village. Juste tu choisis de l'appeler "temple de la Raison".
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
#

Popol (invité)
le lundi 03 octobre 2011 à 09h56
Mais Siesta, à la fin, pourquoi tu crois régulièrement être la cible exclusive ? Le péché d’orgueil te guette :-)
Tu construis comme tu le désires ton polyamour sur ton éthique ou le contraire, où est le problème, puisque finalement tu tends vers le plus d’honnêteté possible, tout comme moi et les autres. L’éthique personnelle reste… personnelle, elle ne donne aucune réponse définitive, et cultive la souplesse pour garantir des chutes amorties.
Il reste que si l’on n’arrive pas à sortir de certains discours de morale qui font stagner le débat sur un axe douteux (et j’en veux pour preuve que ça dure depuis des pages !) et que l'on me renvoie comme miens des arguments développés par d’autres, y’a malaise. La vraie bonne question, ce serait par exemple… quelle est ton éthique en la matière, en fait ?
Permets-moi à mon tour de te demander si ton bug personnel, ce serait pas de décider que je bugge à tout bout de champ… Pensée circulaire, quoi. Ca arrive à tout le monde, l’essentiel est d’en sortir une fois ou l’autre.
Quant à ça :
« Enfin, Popol, mettre le polyamour comme juste "une grande question éthique qui n'a pas besoin d'être autre chose", là, ça aussi c'est vouloir mettre l'église au milieu du village.…
… à mon tour de te demander où tu as pu trouver sous ma plume un raccourci aussi vague et non-signifiant…
Et, oui, ce genre de précision pour expliquer son monde à autrui, c’est un espoir (déçu, je dois dire, la plupart du temps !) que les autres m’expliquent ce qu’est leur monde, pour les comprendre. Et en faisant l’effort de se mettre à la hauteur de la pauvre tache que je suis, qui a besoin qu’on cesse de la bassiner avec des considérations philosophiques sur le libre-arbitre et Cie, notion qui occupe les philosophes depuis assez longtemps… J’ai très envie qu’on me parle de situations réelles, où il s’est passé « ceci », les choses se sont déroulées « comme ça », et j’ai réfléchi « de cette manière", pour en arriver à me comporter « comme cela ». Du matériau venant d’autres horizons, qui m’aide et me donne des pistes. J'me répète, pff.
Came fait suer de voir mes interlocuteurs bloquer selon un schéma devenu classique, et campant sur ses positions avec une certaine hargne, comme demander à ce qu’elles soient expliquées devenait un crime contre l’Eglise du Polyamour toujours Transparent. ou alors, abandonner le débat avec un dédain qui reflète soit l'indigence de l’argumentation... ou la peur de voir son système s'ébranler un peu...
Et je laisse à Robespierre ses réalisations, ça me parle pas plus que ça, ou alors ça devrait aussi te faire tilter.
#

patrice-86
le lundi 03 octobre 2011 à 11h59
Eulren, c'est normal que tu ne comprennes rien si tu enlèves çà : "Et puis je me suis réveillé en sursaut... mais quel cauchemar !" :-/ Et puis où vas tu chercher qu le "daltonisme" serait un "handicap génétique" ? Où as tu lu dans mon anecdote que je déclarais que mon protagoniste "refusait d'envisager autre chose" ? Alors non seulement tu tronques mon histoire mais, en plus, tu y rajoutes des éléments "out of nowhere" ?
Dis moi, c'est l'expression de ton "libre-arbitre" cette manière de faire ou le fruit, au mieux, d'une lecture un peu distraite, voire au pire, d'un certain "aveuglement" ? Parce que, du coup, ça me permettrait de savoir si je dois te considérer comme un "manipulateur de mauvaise foi", quelqu'un d'un peu léger ou, renoncer même à discuter avec toi :-)
Après, malgré les 12 pages de ce fil où je tente de minimiser le concept de "libre-arbitre" et les attitudes de "jugement" qu'il induit, que tu partes en vrille et puisse penser que je trouverais normal de rendre "responsable" quelqu'un d'un "défaut" dans son code génétique... c'est même plus de la sur-interprétation ça, c'est... je sais pas... juste désolant :-(
Ma petite anecdote avait pour but de montrer qu'une "différence" de perception (et je ne vois vraiment pas l'intérêt de présenter cela comme une quelconque "tare") ne peut pas toujours être ramenée à une question de "volonté", qu'il pouvait y avoir parfois, aussi, un déterminisme sous-jacent (ici de nature génétique, certes, mais l'environnement lui-aussi peut jouer ce rôle, dans d'autres cas). Mais, bon, les démonstrations c'est comme les blagues... s'il faut les expliquer, c'est probablement parce qu'elles sont mauvaises :-) Ceci étant, il y a aussi des gens qui n'ont pas d'humour :-)
Siesta, je vais encore enfoncer le clou mais "mentir" c'est travestir "vo-lon-tai-re-ment" la vérité.
Que tu aie besoin de croire qu'en toute chose, à tout moment, en toute circonstance, tu n'agis que sous l'effet de ton "libre-arbitre"... je pense l'avoir bien compris. Je ne me permettrai surtout pas ici de "juger" de ta motivation, tant je suis intimement persuadé, pour ma part, que parfois, dans certains cas, nous sommes loin d'agir en toute connaissance des ressorts qui nous animent :-)
Bref, continue de penser que "tout chômeur est un fainéant" et laisse moi la possibilité, s'il te plait, de penser que "tout écart avec la vérité n'est pas forcement un mensonge" et que l’honnêteté, ça consiste à "tendre, avec le maximum de volonté, vers une cohérence totale entre nos pensées, nos paroles et nos actions, dans la limite des marges de manœuvre de la dite volonté".
Maintenant on peut revenir sur la question "du mensonge dans les relations" et s'interroger sur les conséquences liées au fait d'interpréter en terme de "manquement volontaire" tout écart avec la vérité. Sentiment de "tromper" ou "d'être trompé", culpabilité et jugement, atteinte à la confiance en soi ou en l'autre, absence de réflexion sur ce qui pourrait avoir conduit l'un ET l'autre dans cette situation... bref tous ces grains de sable qui, effectivement, peuvent pourrir une relation par ailleurs saine et satisfaisante sur une foultitude d'autres plan et qui condamne certains à n'être que des "serial lover" toujours insatisfaits, prêts à la rupture au moindre "manquement". La seule alternative pour laisser une chance à la relation ne se situant que dans le recours au duo "repentance/pardon".
Ou bien, on adopte une autre attitude, moins "campée sur des certitudes" mais parfaitement "honnête et franche", qui consiste à prendre en considération ce "hiatus" entre les actes et les paroles sans sur-interprétation "moraliste". Ce chemin, je le pratique depuis plus de 30 ans, il n'est certainement pas le plus facile, en tout cas moins confortable que de se laisser bercé par des "certitudes". Il requière beaucoup d'humilité, et c'est pas facile ça l'humilité, ça ne flatte pas l'égo tout les jours, pas autant que de se prendre pour "le démiurge de sa propre vie". Et d'être un îlot d'amoralité dans un océan moraliste, c'est pas facile de ne pas, parfois, se laisser contaminer par la glu des pré-jugés, de la "bonne conscience" et des points de vue à l'emporte-pièce. Il faut la supporter l’opprobre, s'en dépêtrer des étiquettes de "salaud" ou de "pôve poire"...
Alors voilà, que mes propos puissent mettre mal à l'aise ceux qui ont besoin de se raccrocher à des certitudes pour tenir le coup dans la tempête de la vie je veux bien l'entendre. Mais entendent-ils, ceux-là, combien il peut être douloureux de penser que l'on vient enfin de trouver un havre de paix, fait d'écoute, d'ouverture d'esprit et d'humanité, pour, une fois de plus, constater qu'être minoritaire n'est pas un gage de "non-sectarisme" ? Que les "librarbritistes" pensent se qu'ils veulent n'est pas mon problème, mais je ne peut accepter qu'ils persistent à nier l'existence même d'un autre schéma de pensée (il suffit de voir comment je suis en permanence renvoyé à mes propres "croyances", ma propre "volonté", ma propre "responsabilité"... comme-ci une pensée "déterministe" même partielle était par essence irrecevable et illégitime). A méditer...
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
#

oO0
le lundi 03 octobre 2011 à 19h59
Wouais, encore ! Encore !?! Encore !
(Je vais commencer à compter les points et prendre les paris !)
_____________________________
C'est pas que vos propos manquent de sens, mais qu'il y a certains passages à couper : comme arrêter de se refaire le portrait :) Le langage, c'est pas des gants de boxe et le pire, c'est que personne ne semble avoir envie de mettre des gants.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
#

LuLutine
le lundi 03 octobre 2011 à 20h53
Pour revenir à du concret, je considère pour ma part deux situations possibles en cas de "mensonge présumé". Je vais prendre l'exemple d'une relation cachée, mais c'est transposable à plein de situations où des faits sont tus.
- 1er cas : A et B sont ensemble, A est poly, B l'est ou pas (ce n'est pas très important). B est d'accord sur le fait que A aie d'autres relations, mais veut savoir avec qui. A n'a pas compris cette demande (par exemple, parce que B n'a pas été très clair(e)), et ne tient pas B au courant d'une nouvelle relation. Il n'y a pas de mensonge ici, c'est un problème de communication entre A et B. En effet A ne savait pas qu'il/elle devait tenir B au courant, et n'a pas caché d'informations volontairement.
- 2nd cas : A a bien compris que B veut être tenu(e) au courant de ses relations, mais suite à sa rencontre avec C, par exemple, se fait la réflexion que B n'aimera pas savoir qu'il/elle sort avec C, et décide de le lui cacher. Cela, tout en sachant pertinemment que B veut être au courant de ses relations. Là, c'est clairement un mensonge : A a volontairement caché une information qu'il/elle avait promis de fournir à B.
Bon, c'est très schématique, mais c'est concret. Et ça explique aussi que, pour fonctionner correctement, la plupart des relations génèrent un minimum de discussions et la mise en place d'un "contrat" (même si certains n'aiment pas ce mot) sur ce qui doit être dit ou pas. A défaut, on peut supposer que c'est le contrat implicite le plus courant dans la culture ambiante qui prévaut. Et que par conséquent, dans ce cas et dans notre culture majoritairement exclusive, une relation cachée est un mensonge.
Pour finir, je n'ai vu personne ici prétendre qu'un mensonge peut être non intentionnel, comme semblent le dire certains.
#

(compte clôturé)
le mardi 04 octobre 2011 à 00h27
patrice : le daltonisme est génétique, oui, donc je vois mal comment tu peux faire passer ça pour un point de vue différent. Et ça crée des situations de handicap puisque la confusion des couleurs est parfois fort gênante (les feux de circulation n'étant que l'exemple le plus parlant).
Donc comparer une perception obligatoire issu de la génétique avec le fait qu'on ne "voit" pas les choses de la même façon parce notre libre-arbitre s'est nourri de choses différentes, sincèrement, je ne comprends pas l'analogie.
En effet, ça revient à dire qu'avec notre libre arbitre, on est aussi prisonnier que d'un gène défectueux. Donc qu'on n'a pas de libre arbitre.
Si tu veux me considérer comme un manipulateur ou un niais ou un aveugle, libre à toi bien entendu (= celà ne meuh regarde pas), mais je me permettrais alors de trouver l'esquive un peu trop aisée.
Par ailleurs, je trouve intéressante ton idée que si le mensonge est un manquement volontaire alors on est forcé de quitter le menteur (puisqu'il l'a fait en toute conscience), alors que si c’est un simple hiatus, on vit avec.
Moi je pense que le hiatus est un manquement volontaire et qu'on peut vivre avec, donc qu'il n'y a pas d'opposition entre ces deux façons de voir les choses : on peut se situer à cheval sur les deux.
Le manquement volontaire est par ailleurs interprétable comme une volonté de nuire ou comme une esquive (minable, pudique, distraite, méprisante, pathologique ou charitable, peu importe). Mais là, c'est de l'interprétation, de la télépathie : après tout qu'en savons-nous?
Si quelqu'un me ment, je me dis surtout que je ne peux plus autant le croire, dois-je le répudier? N'ai-je que le choix entre en faire un non-évènement ou un drame? Si c'est simplement un acte posé, volontaire mais de portée limitée, on peut en rendre responsable son auteur sans le lapider, ni surtout faire comme si ça n'existait pas.
#

patrice-86
le mardi 04 octobre 2011 à 11h05
"je trouve intéressante ton idée que si le mensonge est un manquement volontaire alors on est forcé de quitter le menteur "
Euh, je ne vois pas où tu as lu ça, Eulren :-(
Bon, décortiquons, il y a 3 éléments dans cette phrase :
- le mensonge est un manquement volontaire. Ok, ça c'est la définition du dictionnaire, que j'ai juste rappelé précédemment.
- en conséquence, on est forcé de quitter le menteur. Tiens, si on est "forcé", il y aurait des "actes" qui ne seraient pas "libre"...
- cela serait "mon idée". Ben non, pas vraiment... j'ai même évoqué le "pardon" et le "repentir" comme solution pour continuer ensemble, c'est pas rien ça pour un mécréant tout de même :-)
"Moi je pense que le hiatus est un manquement volontaire et qu'on peut vivre avec"
Je ne suis évidemment pas aussi catégorique que toi sur la première partie de la phrase (puisque je pense que certains hiatus peuvent être involontaires) mais il est clair que nous nous rejoignons sur la deuxième partie. Oui, on peut "vivre avec" un hiatus, qu'il soit volontaire ou involontaire. En tout cas ça vaut le coup de creuser "tranquillement" le sujet, de prendre la mesure de l'écart entre les actes et le discours (nature et ampleur), de voir s'il est possible de réduire cet écart... and so on ! Surtout pas en ignorant le problème, je suis là aussi bien d'accord avec toi.
Sinon, je trouve le concept de "libre-arbitre nourri de choses différentes" comme une jolie coquetterie de langage pour ne pas dire que l'on aurait peut-être un chouia de déterminisme quelque part... Encore un petit effort et l'on va enfin se rendre compte que l'on est pas si éloignés que ça dans notre perception du monde :-)
Dans la série "quelques exemples de hiatus", j'aimerais évoqué aussi la situation où le principe de non-exclusivité a été discuté en amont sans soulever de problème, voire quand la situation de non-exclusivité ne peut pas être ignorée par les parties en présence, et que, à un moment donné, l'un des partenaires adopte une attitude de rejet de cet "non-exclusivité" (jalousie, refus de "partager"...) au grand désespoir de l'autre, qui se retrouve en porte-à-faux. Est-ce que l'on peut parler ici de "mensonge" ? Qu'est-ce que cela apporte dans la résolution du problème ? Est-ce moins "grave" quand le hiatus se situe de ce côté-là par rapport au cas "classique" de l'adultère ?
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
#

(compte clôturé)
le mardi 04 octobre 2011 à 11h15
Popol
ou alors, abandonner le débat avec un dédain qui reflète soit l'indigence de l’argumentation... ou la peur de voir son système s'ébranler un peu...
Ou alors abandonner le débat parce que chaque réflexion ou tentative d’explication est montée en épingle, déformée, détournée de son sens, et que ça ne fait rien avancer mais que ça fait encore plus monter la mayonnaise... Et qu’on a aucun tropisme particulier qui nous fait jouir du conflit.
Par lassitude ET par désir de voir comment la discussion peut évoluer quand on se voit soi-même impuissant-e à y prendre part de façon constructive.
La meilleure façon d’ébranler le système des autres n’est pas nécessairement de les acculer contre le mur avec hargne. Ni de balayer toutes leurs réticences ou leurs ressentis négatifs d’un "c’est ton problème finalement si mon attitude dans la discussion te semble agressive ou bornée, moi je suis bien droit dans mes bottes". Quand l’autre n’a plus envie de discuter, c’est pas forcément seulement parce qu’il est prisonnier de lui-même.