La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??
#

ERIC_48
le samedi 16 janvier 2010 à 21h24
Et que nous disent l'anthropologie, la sociologie, l'ethnologie, l'histoire et les femmes à propos de la confiance ?
#

titane
le dimanche 17 janvier 2010 à 00h16
Eric, il y a confusion dans le mécanisme de la confiance. La confiance n'est pas une certitude, mais une probabilité... mais le plus intrigant c'est que ce n'est pas une probabilité sur le résultat mais sur le processus !
Dansmon exemple il ne s'agissait pas de faire confiance au conard qui pique dans ma voiture, mais au fait que c'est une probabilité et que cela ne devrait pas forcément m'empêcher d'avoir confiance à laisser ma voiture au même endroit toujours pas fermée...
La confiance en l'amour n'a rien à voir avec le résultat mais au processus d'aimer... j'aime sans en connaître d'avance le résultat
La confiance permet justement de se remettre en question dans son adaptabilité: j'ai confiance car le pense avoir, en terme de probabilité, suffisamment de resources en moi pour m'adapter ou pour apprendre quelqu'en soit le résultat...
Ainsi donc apprendre repose bien sur la confiance face à l'expérimentation: sans confiance on n'expérimente même pas ! on reste planté sur ce qu'on croit connaître...
La confiance n'a rien d'inébranlable non plus (illusion romanesque et romantique peut-petre?) car par essence elle ne epose sur aucun savoir réel... celui qui a confiance a peur, est plus attentif afin de pouvoir mobiliser ses resources et s'adapter aux modifications du processus...
Avoir confiance en soi n'a rien à voir avec être sur de soi !!
#

titane
le dimanche 17 janvier 2010 à 10h18
peut-être est-il temps d'explorer comment on peut "libérer", "construire", sa confiance en soi et en l'autre... des idées, des pratiques ?
#

titane
le dimanche 17 janvier 2010 à 14h26
quels en seraient les ingrédients ? les ingrédients de la confiance en soi...?
#

Siestacorta
le dimanche 17 janvier 2010 à 14h45
Emma
D'ailleurs tu parles bien de l'homme puisque tu parles de "sa copine". Je doute que tu adoptes un point de vue lesbien. Question quelle est la force de la femme alors? ( excuse mais juste marre d'être impensée dans les systèmes d'explication du monde)
Nah, c'était un jeu de mot, j'utilise le sens spécifique pour faire revenir le sens symbolique sur terre...
Pour jouer encore plus de cette polysémie, et je ne l'ai pas fait parce que ma culture féministe est, heu, faillible, j'aurai pu ajouter "sa féminité".
Donc la question sur "peut-on changer la société en commençant par sa langue ?" peut aussi devenir "le global empêche-t-il de penser un spécifique ?"
Dans mon idée, on ajoute le spécifique aux grands mots (ce que j'ai voulu faire avec mon jeu de mot, ce que tu as fait en me questionnant), et on a déjà enrichi le débat.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
#

titane
le dimanche 17 janvier 2010 à 14h53
changer le monde avec sa langue ? Que toutes les langues du monde se roulent des pèles !! et le monde sera bien meilleur !!
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
#

Siestacorta
le dimanche 17 janvier 2010 à 14h55
titane
peut-être est-il temps d'explorer comment on peut "libérer", "construire", sa confiance en soi et en l'autre... des idées, des pratiques ?
Hm... Vivre notre vie, beaucoup d'écoute, un peu de raisonnement, quelques paroles.
Le reste est litté... nan, rien.
#

titane
le dimanche 17 janvier 2010 à 14h55
et quelque soit le sexe... les langues n'ont pas de sexe ouf !... il y a d'autres versions pour changer le monde avec sa langue, mais je ne sais pas si tous les enfants sont couchés !!
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
#

titane
le dimanche 17 janvier 2010 à 14h58
"Vivre notre vie, beaucoup d'écoute, un peu de raisonnement, quelques paroles. Le reste est litté... nan, rien".
je reprends: expérience, attention et lucidité, réalisme et apprentissage ? C'est ça ?
#

Siestacorta
le dimanche 17 janvier 2010 à 15h00
Emma
Je doute que tu adoptes un point de vue lesbien. Question quelle est la force de la femme alors? ( excuse mais juste marre d'être impensée dans les systèmes d'explication du monde)
Les femmes veulent être pensées.
Quand je m'en suis rendu compte - along time ago, in a galaxy far far away - je me suis dit que le prochain qui me balance que je me prends trop la tête, je pourrai lui répondre qu'au moins, j'ai de bonnes raisons.
Et sinon, "quelle est la force des femmes ?"
Ben... Elle est différente de celle des hommes ? Juste totalement où seulement dans certains cas ?
#

Siestacorta
le dimanche 17 janvier 2010 à 15h02
titane
je reprends: expérience, attention et lucidité, réalisme et apprentissage ? C'est ça ?
A peu près... lucidité et réalisme, c'est pas vraiment des outils, ce sont plus des évaluations de soi (ou de l'autre). Quand on pense qu'on a une lucidité, on a déjà une bonne confiance...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
#

titane
le dimanche 17 janvier 2010 à 15h06
bof... la lucidité est une attitude volontaire, un état "d'éveil" dès le départ... un niveau d'attention... en quoi serait-ce une évaluation de soi ou de l'autre? On peut être lucide justement en disant: je n'ai pas assez confance en moi !
Super prise de conscience !!
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
#

Siestacorta
le dimanche 17 janvier 2010 à 17h31
C'est un peu ce que je veux dire : on est lucide sur quelque chose parce qu'on a pris conscience de la chose, pas avant.
Si la lucidité pouvait se décider comme, mettons, parler ou écouter, alors quand les gens ne sont pas lucides, c'est qu'ils ne le veulent pas. Ils auraient volontairement tort...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
#

titane
le dimanche 17 janvier 2010 à 17h37
et alors ?... ne vois pas où tu veux en venir... pour moi la lucidité est une attitude, une aptitude si tu veux. je pense, dit, agit avec conscience de ce que je fais et de ce que je veux faire...
Je suis lucide avant afin de décider en tout état de connaissance, je suis lucide pendant afin de réagir et m'adapter et je suis lucide après dans l'évaluation de mon action... c'st en cela que je pense que la lucidité est une "attitude a priori" plus qu'un résultat 'a posteriori'... mais bon comme tu veux.
Il y a des millers de gens qui volontairement se "voilent la face" (comme on dit au Québec), qui refusent de se voir tels qui sont, de voir les conséquences de ce qu'ils disent, font et pensent... non?
Dons oui je pense que c'est une attitude volontaire
#

titane
le dimanche 17 janvier 2010 à 17h40
Voilà ce que j'ai pu mettre en mots pejndant que je faisais mon repassage...
Rassembler les ingrédients…
Une capacité de prédire un possible ou une volonté d’envisager un possible. J’opte pour la seconde. Prédire nous « engage » dans un résultat plus ou moins aléatoire et souvent conditionné par d’autres, alors que le second nous engage dans un processus… j’ai confiance en moi parce que j’envisage que tel amour est possible…
Un peu de réalisme et de lucidité ? Certainement ! C’est là où on s’appuie sur l’expérience, la sienne ou celles des autres. Je me fais confiance pas comme un rêve, mais comme un « projet »… j’ai confiance en moi parce que sais que d’autres on aimé de cette façon ou que je peux aimer de cette façon…
Des moyens ou des ressources ? Aussi bien sûr ! Et c’est bien là-dessus essentiellement que se consolide notre confiance en soi. Pas sur les résultats envisagés ou espérés, mais sur notre capacité d’essayer de tenter le coup car nous pensons avoir les ressources nécessaires. J’ai confiance en moi parce que je sais que j’ai le temps, les ressources affectives, les moyens d’aimer.
Bien évidemment, la confiance en soi se libère plus facilement dans un domaine qu’on a déjà exploré. Il est donc important de se lancer une première fois sans se faire d’illusion et sans focaliser sur l’échec qui lui est pour l’instant plus raisonnable que le succès… ce n’est donc plus vécu comme un échec, mais comme des tentatives, un apprentissage… la notion de progression (plus que de résultat) est essentielle pour consolider sa confiance en soi. J’ai confiance en moi parce que j’accepte que les « échecs » ou les souffrances passagères sont normales voire nécessaires… je les vois comme une opportunité de me libérer, comme des signaux de là où je me crispe…
Je sais aussi que la confiance en soi n’est pas acquise une bonne fois pour toute, que chaque opportunité de la consolider par une réflexion ou une prise de conscience, voire même par des mises en situation… « tiens, j’ai ressenti une petite douleur en voyant mon amoureuse embrasser joyeusement un ami »… « oui mon cœur tu peux aller passer un long weekend en amoureux avec un tel »…
La confiance en soi serait donc une volonté réaliste d’envisager un amour possible par forcément facile au début mais qui évoluera car on sent qu’on a les ressources affectives nécessaires pour faire face aux difficultés selon la situation et le contexte.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.