Que faire quand il/elle fait une nouvelle rencontre, qui le/la rend malheureuse?
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(compte clôturé)
le mardi 24 mars 2009 à 15h31
Ca peut arriver... que la nouvelle personne dont votre ami/amie est tombé amoureux/se se révèle pour lui/elle plus une source de malaise que de plénitude.
Comment l'accompagner sans se faire du mal, mais sans le lâcher? Quelle position prendre, s'il est évident de l'extérieur que cette nouvelle relation blesse votre ami/e, qu'elle ne lui fait pas du bien...
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Interpelée (invité)
le mardi 24 mars 2009 à 15h48
J'ai vécu cette situation dans les deux sens avec mon concubin...
Sa réaction par rapport à la relation qui me blessait a d'abord été le recul, car il ne souhaitait pas haïr la personne que j'aimais mais qui me faisait souffrir, il voulait donc en savoir le moins possible...Puis il a changé d'optique, et a accepté d'être à mon écoute dans les moments difficiles, ce qui m'a beaucoup aidé, mais j'ai su aussi préserver certaines choses, j'essayais de lui parler une fois que j'avais du recul sur les "crises", pour évacuer un maximum l'émotionnel, réservant mes réactions à chaud à mes amies...Je crois que c'est ce qui nous convenait le mieux à tous les deux...
Quand c'est lui qui a vécu la même chose, je crois qu'il a du coup agi pareil, même si de toutes façons ses réactions étaient différentes des miennes, plus résignées, plus détachées, malgré la souffrance...
Et j'ai pu effectivement voir qu'il n'est pas facile de gérer des sentiments envers une personne qu'on ne connait que très peu, que notre partenaire aime, qui mais qui le fait souffrir...On lui en veux, mais on la respecte pour l'amour qu'elle inspire...
Le plus difficile étant quand les périodes de crises avec cette personne ont beaucoup d'impact sur son propre couple...
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Noemi
le mardi 24 mars 2009 à 16h08
Je crois (pour l'avoir vécu, également dans les deux sens et à plusieurs reprises) que le problème peut arriver à deux moments de la relation :
1) avant qu'une relation amoureuse s'installe. On pense que cette relation ne fera pas du bien à notre amoureux/-se et si il/elle est malheureux/se, ça m'affecte aussi, ça affecte le couple.
2) ou quand la relation est déjà en cours, généralement après quelques mois voire des années.
Pour la situation 1) (avant que la relation n'a vraiment démarré) on peut s'opposer à cette nouvelle relation (on parle aussi de droit de véto) ou donner à son amoureux/-se des arguments fondés contre cette relation. Si on a de la chance, il/elle nous écoute, ce qui n'est pas évident parce qu'il/elle peut déjà être "aveuglé(e)" par l'"amour" (plutôt par les hormones et sentiments quand on est amoureux).
Une proposition pourra être aussi de suggérer une pause. Réduire ou couper le contacte avec le potentiel nouveau partenaire pendant quelques semaines. Avec un peu de recul, peut-être il/elle ne voudra plus de cette potentielle relation (ou moi, je laisserai tomber mon opposition à celle-ci)
Pour la 2e situation, c'est compliqué.
Il faut beaucoup de patience. Il faut savoir se mettre à la place de l'autre : même si pour moi et pour d'autres personnes, il y a des choses qui sont évidentes (comme par exemple que la relation fait plus de mal que du bien), mon/ma partenaire va pas voir ça de la même façon. Il/elle défendra jusqu'au bout sa relation malsaine et/ou sa/son autre partenaire ou dira que c'est juste passager.
Je crois que la personne doit voir et comprendre elle-même, et qu'il faut être très très patient.
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(compte clôturé)
le mardi 24 mars 2009 à 16h54
Oui... je me disais que la marge est courte entre ce qui peut paraître de la jalousie (quitte-le, quitte-la / droit de véto), et ce qui est de l'ordre d'accompagner son/sa partenaire dans un moment difficile.
J'aime bien lire l'expérience d'"interpellée", c'est vrai que je lâche ma colère seule ou avec un tiers dans un premier temps, pour pouvoir discuter le problème ensuite plus tranquillement avec qui de droit.
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Interpelée (invité)
le mardi 24 mars 2009 à 17h02
@Noemi : Moi j'ai toujours été dans le non-interventionnisme, et ce dans toutes mes relations...J'ai toujours voulu "laisser vivre" (et qu'on me laisse vivre!), parce que je trouve très difficile de se dire qu'on sait mieux que l'autre ce qui est bien pour lui ou pas...
Après ça peut peut-être mener à un relativisme exagéré, j'en discutais avec un ami qui me demandait ce que je ferais si j le voyais par exemple entrer dans la spirale de la drogue et devenir un zombie à cause de ça...est-ce que je le laisserais faire sans rien dire, en pensant que c'est son choix et que c'est peut être là son bien?
J'avoue que cette question me met mal à l'aise, car je déteste tellement l'idée d'essayer de remettre quelqu'un "dans le droit chemin" (certains "amis" ont bien essayé de me remettre dans le droit chemin vis à vis du polyamour alors...) Mais bon, j'imagine que si ça touche à l'intégrité physique de la personne...et encore! Un de mes amoureux prône le suicide comme choix de fin de vie, et je ne vois certainement pas l'en dissuader...certes parce que je sais que c'est un choix raisonné, il n'est pas dépressif etc...
Bref, je suis en train de dévier de sujet, mais je crois que cela peut être important aussi d'en discuter autour du polyamour.... Quel interventionnisme vis à vis de ses partenaires?
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(compte clôturé)
le mardi 24 mars 2009 à 17h04
Tu veux dire, si on le voit aller vers des comportements auto-destructeurs, dépendances et Cie?
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Noemi
le mardi 24 mars 2009 à 17h13
interpellée, tu parles de non-interventionnisme, une intervention peut prendre plusieurs formes: actes ou paroles, et là il y a beaucoup de nuances et possibilités (menace de quitter ou quitter, parler avec le/la partenaire du partenaire, parler avec son partenaire et appeler à sa raison,...).
J'ai dû faire l'expérience plutôt amère de parler a mon ami pendant des heures sans qu'il ne m'écoute réellement.... alors que moi je l'avais écouté quelques mois auparavant quand il m'avait dit que c'était pas une bonne idée de commencer une relation à ce moment précis.
"Quel interventionnisme vis à vis de ses partenaires ? "
ouvrons une nouvelle discussion la-dessus!
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Interpelée (invité)
le mardi 24 mars 2009 à 17h13
Je voulais dire en général, est-ce que ce n'est pas une problématique polyamoureuse, le controle qu'on pourrait/voudrait avoir sur la vie de son/ses partenaires?
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(compte clôturé)
le mardi 24 mars 2009 à 19h13
Mmhh, je ne pense pas, ça se pose aussi dans la relation monoamoureuse. La violence conjugale par exemple, c'en est un aspect; et il y a un problème de possessivité jalouse, car le conjoint ne fait souvent rien de suspect, mais le désir de contrôle s'auto-alimente. Et là, pas question d'envisager une autre relation.
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Interpelée (invité)
le mardi 24 mars 2009 à 19h24
Oui, je ne voulais pas dire que c'était une problématique spécifiquement polyamoureuse, mais qu'elle s'intégrait bien dans le cadre de la réflexion qu'on peut mener quand on vit ou souhaite vivre des amours multiples, parce que ce n'est pas forcément une chose évidente que de "lacher prise", même si ça n'a aucune commune mesure avec la violence conjugale, je pensais plus à des petits détails qui n'en sont pas, au quotidien, l'ingérence banale qu'il peut y avoir, et qui du coup dans un couple polyamoureux porte sur la vie amoureuse du partenaire...
Je ne sais pas si je suis très claire :S
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(compte clôturé)
le mardi 24 mars 2009 à 19h30
Oui, c'est moi qui suis à côté de la plaque, pardon. :<
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(compte clôturé)
le mardi 24 mars 2009 à 19h43
Tiens, c'est marrant, moi je me fais cette réflexion depuis très longtemps ! Comme quoi, même en mode mono, l'ingérence est quotidienne, constante... "Tu vas où?", "T'étais où?", "T'as fait quoi?", "Tu rentres à quelle heure?"...
Ca m'arrive de poser des questions-réflexes et d'ajouter droit derrière " Heu, pardon, ça me regarde pas".
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Interpelée (invité)
le mardi 24 mars 2009 à 19h55
Oui, :) il y a plein de petites choses dont on ne se rend pas forcément compte!
Après en plus la question genre "tu rentres à quelle heure?" ou "tu as prévu quoi demain?" sont parfois un peu oppressantes, mais (et là je fais un lien avec la discussion sur l'emploi du temps amoureux) des fois elles peuvent aider à gérer le quotidien de façon plus souple paradoxalement...bon là je m'égare!
Mais sinon ça peut aussi en revenir à la question de vouloir savoir ce qui se passe dans les autres couples de son partenaire ou pas...
A l'époque où l'amoureuse de mon concubin était souvent chez nous, quelque part ça me rassurait, parce que je maitrisais la situation, je les voyais ensemble, je n'avais pas peur que s'instaure un truc inédit entre eux que je n'aurai pas vécu....
J'ai changé de perception depuis! mais je me dis que ce "biais" peut toujours arriver parfois...
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(compte clôturé)
le mardi 24 mars 2009 à 20h16
L'important c'est de se rendre compte qu'on glisse vers le besoin de contrôle; on n'est jamais guéri de son éducation une fois pour toutes, dans les moments où on se sent moins fort, un peu chagrin, en perte d'énergie, les vieux travers reviennent.
Un moment de difficulté dans la relation, c'est une possibilité de progresser, à beaucoup de points de vue.
Tiens, j'ai retrouvé ce texte sur poyamour.be, ça me fait l'effet d'un jus multifruits!
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alygator427 (invité)
le jeudi 23 avril 2009 à 15h30
Comme j'ai pas envi d'embêter mon ami, et que je ne voulait pas pleurer. Quand j'y pense, je le met à l'écart de tout ça, comme je met cette 'rupture' avec l'autre à l'écart de moi. Mais comme je ne considère pas avoir eue de réelle relation avec celui que j'ai quitter, j'oublie simplement et rêve encore de lui sans que cela ne concerne personne à par moi.
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Dreltak
le mardi 28 avril 2009 à 02h37
Sauf que te voir malheureuse me concerne, car je t'aime! Certe, j'ai le cerveau qui fume en permanance, quoi qu'il arrive, et mon coeur fait des bon dans certains cas (voir sujet "timidité et PA"). Mais tu me rend heureux quand même, quoi qu'il arrive aussi. Et te voir heureuse y participe.
Reste le sujet traité ici, en général: "L'interventionisme" brutal (du type: "s'il te brise le coeur, j'lui brise le crâne) n'est a mon avis pas ta tasse de thé et n'est pas une solution dans tout les cas (sauf les plus extrêmes, mais là c'est d'la Science Fiction). Pourtant, une part de(s) moi n'en affute pas moins ses griffe... Ca m'.... agace profondément....
L'autre alternative: laisser faire, tout en mettant en garde..... (oui, c'est tout ou rien avec moi)....
Bref, je vais cliquer sur enregistrer ma réponse et aller me coucher, sinon, j'y suis encore dans deux jours... (jvais bientot créer un orage avec toute cette fumée)
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(compte clôturé)
le mardi 28 avril 2009 à 08h21
le sujet traité ici, en général: "L'interventionisme" brutal (du type: "s'il te brise le coeur, j'lui brise le crâne)
Comment ça, Deltrak, c'est ainsi que tu perçois le fil?
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Dreltak
le mardi 28 avril 2009 à 12h51
Non pas du tout, seulement une éventualile en réponse a ce fil, le sujet traité (par mes soins, j'aurai du précisé). Finnalement, c'est peut être les deux seuls (ah non, j'en vois peut être une troisième) solutions envisageable:
- Ou bien faire une tête au carré a la tierce personne, parce que décidement, c'est trop problématique pour le/la conjoint(e) (je parle ici en cas de violences, viol, des cas a la mesure de la réponse quoi),
- Ou laisser faire, tout en expliquant son point de vue, parce qu'il/elle le vaut bien (le/la conjoint/e),
- Ou mettre un terme a la relation mais sans violence (quoiqu'il y en à forcement dans ces cas là). La question se pose alors s'il faut a tout prix éviter les souffrance pour son/sa conjoint/e.