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Flemme d'évoluer ;)

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Hestia

le mercredi 24 juillet 2024 à 13h42

@pas important concernant la relation avec le père de mes enfants, j'entends que ça te touche, mais en l'occurrence :
1/ce n'est pas le sujet de mes interrogations
2/ on s'est quitté en "bon terme", ça n'a pas été simple, y'a eu de la médiation, mais on habite toujours en bon voisinage a 15m d'écart, donc vraiment ça va bien avec lui. La discussion est apaisée, la médiation a aidé, et chacun est conscient de ses erreurs passées...

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pas important (invité)

le mercredi 24 juillet 2024 à 15h38

J'ai l'impression au contraire que c'est en lien avec tes interrogations.

Il y a le titre "flemme d'évoluer" et le corps du texte, notamment cette assertion : "ça a juste mis en exergue tout ce qui n'allait plus depuis plusieurs années".

Les exemples que j'ai mis sont faits pour illustrer le raisonnement. Ils peuvent être remplacés par d'autres.

L'objectif de mon intervention est de se questionner soi-même sur ses mécanismes négatifs et tu en as forcément, tout le monde en a. L'évolution est importante parce que les humains évoluent et si tu souhaites éviter qu'une relation se sclérose et se fige, que cette relation soit exclusive ou poly, il est important d'effectuer le travail de remise en question et de transformation de soi.
Pourquoi j'ai réagi comme ça ? Pourquoi l'autre a réagi comme ça ? Est-ce qu'il est possible de faire autrement ? Si oui, comment ? Est-ce que la surcharge émotionnelle peut être évitée ? Si oui, comment ? etc

Pour le reste, j'ai des positions sur la non monogamie, tu les connais. Je pense que dans la quasi totalité des cas, la non monogamie éthique ou le polyamour n'existent pas et sont de simples voiles posés. C'est également handicapant pour tout ce qui a trait à l'activisme ou au militantisme.
Je peux répondre davantage au sujet de tes questionnements : la pause dans le polyamour. Oui, j'ai fait des pauses. Non ça n'a pas marché et toujours pour les mêmes raisons : manque de clarté, non-dits, manipulation, absence d'égalité etc. Parfois de mon fait, comme la gestion de l'alcool en paliatif de la crise d'angoisse, parfois non lorsque l'on est face à une personnalité perverse ou qui a simplement merdé aussi de son côté.

Mais je pense vraiment que c'est toujours important d'évoluer, de questionner ses mécanismes et de les déconstruire. Cela te permettra, je pense, d'y voir plus clair dans tes questionnements présents et tes choix futurs.
Par exemple, quelles sont tes priorités et tes objectifs de vie ou autre exemple, la peur de s'engager dans une relation exclusive du fait d'un échec précédent ou d'autres choses que je n'ai pas en tête là tout de suite. Si tu te mets en relation poly par peur de revivre les mêmes erreurs en relation exclusive, cela peut t'amener à finalement tenter la relation exclusive, ou inversement ou autres choses auxquelles je ne pense pas et qui sont propres à ta situation.

En fait, il est possible de remplacer certains mots, exemples, dans mon message par d'autres situations.

C'était le but, j'espère que tu comprends mieux les liens que j'ai fait par rapport à ta situation. Après je me plante peut-être. Mais je crois que c'est tout de même souvent en lien avec ce que j'ai écrit.

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Hestia

le mardi 06 août 2024 à 17h26

Bon, les évolutions :

- j'ai lu le livre "compersion" qui m'a vraiment beaucoup permis de réfléchir, de réaliser que actuellement je n'avais posé aucune demande de "cadre/limite" vu que mon amoureux n'en a pas besoin lui, mais que moi si et c'est "légitime" de ne pas avoir les mêmes limites et besoin. Que par ailleurs j'ai beaucoup essayé de coller au modèle solo-poly comme étant "le seul vrai bon poly". Et que en fait moi j'ai "besoin" d'être en couple pour être bien (ou célibataire complètement, mais solo-poly, ça ne me rends pas heureuse). Je pense qu'un polycule stable où je suis inclue dedans m'irait bien aussi, mais je n'ai jamais rencontrée cette configuration.

- la deuxième relation de mon amoureux est pour le moment en pause (ouf, je me sens moins coincée a devoir évoluer trop vite pour moi).

Bref, on échange toujours beaucoup pour essayer de trouver des modifications générale de nos quotidien pour que ça soit agréable pour tous les 2 (facile avec 2h30 de route entre nous, des rythmes de vie différents, et des enfants à charge pour moi) et que moi je me sente plus en sécurité dans la relation en général.
On a commencé a faire les exercices du livre "compersion" ensemble dans l'objectif de rédiger des ententes relationnelles qui soient confortables pour tous les deux.
A voir si on trouve des accords/arrangements du quotidien agréable sur le long terme, mais je suis assez optimiste :)

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Siestacorta

le mardi 06 août 2024 à 17h43

Vlà du bon taf qui peut se faire en commun ;-)

Hésite pas à revenir parler pour les reculs et avancées !

Qu'est-ce qui définit le fait d'être "en couple" si vous vivez à distance, en pratique ? Ca se décrète, ou ça a des conséquences ? Quels engagements ? (ça pourrait t'aider pour définir le fameux cadre).

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Hestia

le mardi 06 août 2024 à 23h27

Siestacorta

Qu'est-ce qui définit le fait d'être "en couple" si vous vivez à distance, en pratique ? Ca se décrète, ou ça a des conséquences ? Quels engagements ? (ça pourrait t'aider pour définir le fameux cadre).

Bonne question ça 🤔
Je crois que j'ai besoin des deux, qu'on le décrète et que ça se matérialise "en pratique"...
Pour moi ça implique :
- plus de vie "en commun " avec un certaine forme de quotidien partagé, même si on garde chacun notre domicile (si on veut être hyper factuel, actuellement je dirais qu'on se voit au maximum 30% du mois, souvent moins, et généralement par tranche de 3 jours max... J'aimerai bien passer à au moins 50% du temps ensemble, avec des periodes plus longues, genre 5 jours d'affilé) évidement ça va se réajuster au fil du temps, a la hausse ou à la baisse ou alternativement l'un et l'autre et c'est ça qui est chouette.
- des projets communs a court, moyen et long terme et une prise en compte de l'autre/de la relation dans les choses organisés en solo (typiquement je pense qu'une partie des vacances/activités je vais continuer à me partager entre mes enfants et mon amoureux parce que c'est pas toujours agréable pour lui de beaucoup côtoyer des enfants... Mais qu'on en reparle régulièrement ensemble voir si c'est toujours le meilleur fonctionnement pour tout le monde). Dans les faits ça commence a être le cas depuis juin, mais il n'y a pas eu de mots posés dessus et c'est déroutant pour moi de faire des choses qu'on ne dit pas, ou inversement
- être présent pour l'autre si iel en exprime le besoin et/ou le proposer (ça c'est déjà le cas)
- une certaine forme de "reconnaissance sociale" comme étant en relation amoureuse (trauma personnel ou j'ai du légitimer ma présence auprès d'un proche hospitalisé, j'ai besoin que les ami.e.s/la famille de mon amoureux sachent que j'existe et que je compte dans sa vie), je connais peu son entourage et personne n'a mes coordonnées par exemple, c'est assez insecurisante pour moi
- prendre en compte l'autre (et soi même évidement) dans les créations de relations qui vont impacter (selon le ressenti de l'autre, pas pour s'interdire quoi que ce soit, mais pour en parler)...

Je crois que je sépare le fait d'être "en couple" et le fait de plancher sur des ententes relationnelles parce que on peut être en couple exclusif, en couple libre ou en couple polyamoureux, mais pour moi ça ne change pas la notion de "en couple".
Au niveau polyamoureux strictement, j'ai identifié les situations qui rentrent dans ma zone verte ou je suis capable de compersion, la zone jaune ou ce n'est pas agreable pour moi, et je n'ai plus de compersion, la zone orange ou ça devient désagréable pour moi, avec un mécanisme de fermeture émotionnel qui s'enclenche mais sans panique/explosion émotionnelle et la zone rouge ou je vrille instantanément en un mélange de colère/peur irrationnel et incontrôlable, ou je ne dors plus et ne mange plus.
Ma demande actuellement, et ce sera a voir avec lui si ça lui semble "pas trop restrictif" pour lui, ce serait de faire en sorte de rester dans la zone verte, avec des sorties prévues et contrôlées possible en zone jaune. Et surtout d'éviter le rouge 😬 et de réévaluer régulièrement là où je me sens plus confortable pour agrandir le champ des possibles.
Et non, je n'attends pas que le champs des possibles s'agrandisse tout seul par magie, je vais continuer a lire, écouter des podcasts, et voir un psy pour continuer à évoluer 😉

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Siestacorta

le mercredi 07 août 2024 à 01h19

C'était déjà posé tout ça, ou tu avances ?

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Hestia

le mercredi 07 août 2024 à 06h54

Siestacorta
C'était déjà posé tout ça, ou tu avances ?

C'est en cours ;)
Les attentes sur la "vie commune" sont en cours de discussion. (Maintenant qu'on a identifié pourquoi on tournait en rond dans la situation)
Les notions des zones de confort ça fait plusieurs mois que je l'ai ai identifiés... Mais en pratique le temps que je les identifie précisément, l'autre relation s'etait déjà "installée" avec beaucoup de situations qui étaient dans ma zone rouge, et ça bloquait parce que je ne voulais pas "les faire chier" et en même temps je finissais en PLS.... On se voit mi-août et j'aimerai qu'on planche sur un accord écrit qu'on réactualise tous les X temps (noté aussi) pour que je sache ce qui peut se passer.

Le contexte général, qui influe probablement beaucoup, c'est que depuis avril j'ai fini par admettre que mon fonctionnement dans ma vie n'etait pas tenable, stress chronique élevé du a un mode de fonctionnement "sous stress sinon je sais pas faire", et en essayant d'améliorer ça, rechute nette de pas mal de problème de phobie sociale que je traine depuis des années. J'attaque un bilan neuropsy en septembre pour essayer de comprendre pourquoi je fonctionne comme ça, qu'est ce que je peux modifier et avec quoi je dois composer... Mais en attendant j'ai une tolérance a l'imprévisibilité qui est très basse parce que j'arrive plus a gérer grand chose dans ma tête 😅

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Siestacorta

le mercredi 07 août 2024 à 08h03

Courage pour toute l'anxiété sociale et toutes les questions difficiles du moment.

"Accord écrit"...
Je n'ai que mon expérience et beaucoup (🫣) de lecture et réflexion ici dans le temps, donc ce qui marchera pour toi et pas pour moi... marchera peut-etre bien pour toi.

L'avantage du cadre écrit et détaillé, c'est l'effort de communiquer et d'expliciter. Et c'est sans doute important de passer par là, je l'ai peu fait mais vu metas et camarades poly faire ça à leur bénéfice.

Mais de mon point de vue, l'explicite est plus important sur les besoins, limites, ressentis que sur un contrat relationnel détaillé et long comme le bras.
Plus l'écoute que les règles, quoi.
Les règles compensent pas tant qu'on imagine les stress de l'un.e et les indélicatesses autocentrées de l'autre.
La non-exclusivité éthique oblige, par principe, à l'écoute et à l'attention. On merdoie parfois mais on peut (re-)nourrir la confiance et la difficulté baisse.
En revanche, les règles nombreuses et pointues amènent la facilité de la transgression, le contrôle augmente l'intensité du rapport de force, la pression.
Et c'est comme ça qu'on ment ou fuit pour vivre ce qui aurait pu être simple si ce qu'on travaille c'est l'écoute et l'attention à l'autre, en amont des rencontres nouvelles comme après.

Après, je connais des gens qui ont besoin autant de l'explicite émotionnel que de l'explicite pratique, et que tant mieux...
Mais je crois que quand ça marche, c'est pas les règles qui marchent, c'est que le partenaire respecte déjà l'autre, et qu'il s'adapte aussi à ça.
Autrement dit, si un de tes amoureux est souvent indélicat, plus de règles feront sans doute pas plus de progrès.
Soit tu apprends à l'anticiper lui, lui fera le max de communication et c'est à partir de ça que vous construisez, soit t'es stressée et lui infoutu de te respecter, et avec ta sensibilité (commune chez les poly, on va là aussi pour vivre avec plutôt que la planquer) la relation n'en vaudra pas les peines.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Hestia

le mercredi 07 août 2024 à 09h18

Oui, je pense que l'intérêt est dans la discussion plus que dans le cadre 😉
Je tiens a l'écrit parce que a l'oral on a tendance a pas mémoriser/comprendre les mêmes choses, donc mon idée en l'écrivant n'est pas de mettre "plus de règles" mais plutôt "être sûr qu'on a compris la même chose et pouvoir revenir dessus quelques semaines après si on a un doute".

Exemple typique de "mauvaise compréhension", j'avais dit à mon amoureux que c'était confortable pour moi quand il voyait son autre amoureuse une journée ou une soirée (vert), que jusqu'à 24h d'affilée j'étais "neutre" et qu'au dessus on passait au orange voir au rouge (est ce que c'est absurde parce que de toute façon on est pas ensemble et que donc qu'il soit tout seul, avec des copains ou avec une amoureuse ça ne devrait rien changer pour moi ? Oui, on est d'accord 🙄). La dernière fois ils se sont vu d'un lundi midi a mardi début de soirée. Ce qui dans sa logique rentrait dans "une journée", sauf que moi j'ai commencer à me fermer a partir du mardi midi ou ma limite (toujours absurde, je sais) était dépassée.
Je ne sais pas pourquoi je bloque sur des points précis (genre 24h pile, ou le fait qu'il me demande comment c'est pour moi avec une phrase interrogative (alors que je SAIS que je peux dire si ça ne va pas, mais j'y arrive pas sans question)), mais je bloque dessus et comme c'est absurde, c'est difficile à concevoir pour lui que 24h c'est 24h et pas 25h 😅

J'ai déjà pas mal évolué sur le fait de m'exprimer, et lui de ne pas fuire quand j'ai trop d'émotion, donc je vois vraiment le cadre comme un support de discussion. J'ai beaucoup aimé d'ailleurs dans la trame proposée par hypatia d'inclure systématiquement une question du type "et le jour où l'entente n'est pas respectée, comment chacun pense réagir ? Comment on fait pour en sortir grandi ?" Et les ententes relationnelles qu'on peut choisir ensemble (et qui évolueront forcément) ne seront probablement pas les mêmes que celles que je pourrais proposer dans une autre relation...

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Hestia

le mercredi 07 août 2024 à 09h19

Merci @Siestacorta de te réponses et de me pousser a réfléchir et conceptualiser les choses en tout cas !

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Siestacorta

le mercredi 07 août 2024 à 16h48

Hestia

Exemple typique de "mauvaise compréhension", j'avais dit à mon amoureux que c'était confortable pour moi quand il voyait son autre amoureuse une journée ou une soirée (vert), que jusqu'à 24h d'affilée j'étais "neutre" et qu'au dessus on passait au orange voir au rouge (est ce que c'est absurde parce que de toute façon on est pas ensemble et que donc qu'il soit tout seul, avec des copains ou avec une amoureuse ça ne devrait rien changer pour moi ? Oui, on est d'accord 🙄).

Beh là, je me dirais que les 24h sont un cadre de référence pour toi, mais qu'en fonction de ce qui se passe, il peut y avoir un marge où c'est une partie du dialogue, pas sa conclusion.
C'est en vrai en vrai pas "je suis allergique à 24+", derrière si ? c'est "j'ai besoin de me sentir assurée que l'autre ne quitte pas la relation en s'engageant plus ailleurs".
24h ça a un sens, c'est à la fois du temps concret (jour, repas, nuit), un bout de vie, et une limite à "plus ça devient un espace où on pourrait me demander d'être moins importante au point de pas tenir compte de moi".

Bon, tu sais que 24 hc'est formel et un peu abstrait, est-ce que les Mogwaï de Tokyo et de New-York arrètent de manger à la même heure de mlinuit avant de risquer de devenir Gremlins, est-ce que le yahour devient pourri d'un coup à minuit dans le frigo si la date est dépassée, je t'embête pas plus sur ce point.

Mais pour satisfaire ton besoin d'être prise en compte, ça peut être que ce "chrono" que tu donnes est la référence, que l'autre est conscient. Mais il se trouve que pour des raisons d'organisation, ce qui devrait se faire entre 20ème heure et 24e va être plus compliqué. Ha bah oui, faut faire de l'essence, manger, un détour par Mme Michu pour récupérer le hamster... Bref.
Et à ce moment-là, ce qui peut répondre à ton besoin de "ça tient et on se fait confiance et on me vole pas ma légitimité" c'est... anticiper dès que possible si ce dépassement devair arriver, parce que dans la vie, les plans... Et reprendre le dialogue.

En gros, tu détesterais probablement que quelqu'un avec qui tu n'es pas en relation décide, hors du lieu où il se passe quelque chose avec ton partenaire, que stop, tu lâches le dessert, le bisou, il rentre sans dire au revoir sinon il sera pas dans les temps ? Si c'est une question de pratique, on est pas aux pièces, à une minute près.

Une demande pour que tu passe de l'orange au jaune voir au vert, raisonnable c'est "ça va me prendre telle petite portion de temps/24 en plus que prévu, on est en train de faire ça pas juste t'oublier, je reviens a T+73 mn et je ferai ce dont tu auras besoin pour reconnecter en fonction de cette limite".

Dialogue... qui a continué ET tenu compte de la référence de départ. Ca te parle ?

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Hestia

le mercredi 07 août 2024 à 17h08

Oui ça me parle vraiment !!!

Surtout que dans d'autres relations j'ai été la personne qu'on plante là parce que c'est l'heure et j'ai pas envie de faire subir ça a quelqu'un 😉

Et oui, c'est effectivement un besoin de "moi j'ai pas assez de temps avec toi" pas tellement un problème de 24h pile. En revanche si les 24h avec d'autres viennent faire sauter un moment ou nous nous aurions pu nous voir ben... Je bug. Je crois que c'est vraiment plus en amont actuellement qu'il faut que je travaille a trouver un équilibre... De ne pas s'engager sur des rdv qui ne sont de base pas sécurisants pour moi sans qu'on en parle (si c'est ok pour lui évidement, tout ça sera a discuter ensemble pour voir quelle est la part "d'improvisation" dont il a besoin et comment je peux me sécuriser la dessus), et qu'en amont on discute de comment ça se passe si sur le moment ça change (parce que c'est la vie, tout simplement).
On se voit mi août, donc je pense qu'on avancera sur les ententes relationnelles a ce moment là :)

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Siestacorta

le mercredi 07 août 2024 à 17h21

Hestia

Et oui, c'est effectivement un besoin de "moi j'ai pas assez de temps avec toi" pas tellement un problème de 24h pile. En revanche si les 24h avec d'autres viennent faire sauter un moment ou nous nous aurions pu nous voir ben... Je bug.

Ben oui, là c'est pas du temps "abstrait", c'est celui investi pour ta relation !
Donc là c'est effectivement soit laisser une marge de sas entre les temps investis d'un côté ou de l'autre, soit laisser ne pas s'engager sur du "temps qualitatif" trop près (le temps "normal" étant un bonus), investir beaucoup ces temps "importants" pour que rien ne soit regretté quand ça bouge un peu à côté... Ya aussi, donc, la communication, je t'appelle une fois 10-15 mn pendant le temps d'absence (= je ne t'oublie pas), je t'appelle en cas de besoin de une heure ou deux de plus "à la marge", je te fais des signes en plus en dehors de tout ça pour que tu sentes que je suis là en général et que je reviens toujours à cet état entre nous même quand je n'y suis pas par moments...
Bref, cultiver plus le champs que la barrière :-)

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Violon (invité)

le dimanche 11 août 2024 à 16h27

Bonjour,
Avec mon compagnon, à un moment nous avons fait une pause de polyamour.
Malgré tous ses efforts, la jalousie le rongeait. Il essayait d'évoluer là-dessus mais il avait l'impression que tout allait trop vite, que le train était lancé et qu'on ne pouvait plus l'arrêter. Il s'amaigrissait, son sommeil était perturbé, il dépérissait...
Nous vivons ensemble et avons des enfants, et au début du polyamour nous nous étions mis d'accord sur le fait qu'en cas de difficulté, la priorité serait de préserver le couple et la famille.
Nous avons fait une pause de polyamour pendant quelques mois (ce qui impliquait, en ce qui me concerne, une rupture amoureuse et un vrai chagrin d'amour, mais assumé), il a repris pied, écouté beaucoup de podcasts comme "le cœur sur la table" ou "les couilles sur la table" pour se défaire de son conditionnement culturel à la jalousie.
Et puis nous avons repris le polyamour, et nous y sommes restés parce que nous y avons maintenant trouvé un équilibre qui nous convient bien.

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Hestia

le dimanche 01 septembre 2024 à 22h31

Bon, on avance tranquillement :)
Grosse crise début août pour moi, avec du mal a me sécuriser dans la relation : j'ai fini par réaliser que j'avais besoin moi de changer la façon dont je definissais la relation pour me sentir bien. Jusqu'à maintenant on était "en relation" mais sans notion de couple (qui fait très peur a mon amoureux). Donc on a parlé, et reparlé. Finalement il a été accepté que lui se définissait comme il voulait dans l'engagement dans la relation (dans les faits ça me va), mais que moi j'ai "besoin" d'avoir son accord pour me considéré comme en couple avec lui. C'est vraiment important pour moi, pour me sentir libre d'exprimer des demandes et me sentir secure dans la relation. J'ai conscience que c'est juste des mots, que c'est complètement dans ma tête.... Mais ça a détendu quelque chose chez moi, vraiment.
Entre temps j'ai été mise sous traitement pour trouble anxieux généralisé. Ça ne change pas les trucs problématiques mais ça aide nettement a ce que mes réactions soient gérable (et ma vie en générale).
Mi août il a revu "amicalement" son ancienne relation amoureuse, mais en me prévenant au dernier moment. J'ai re-vrillé, parce que ma demande depuis 4 mois qui est d'être prévenu "au fur et à mesure des changements) et rediscuté moins d'une semaine avant n'a pas été prise en compte, mais j'ai réussi a redescendre un peu émotionnellement toute seule. Puis on a pu en reparler. Il n'avait pas compris que j'avais surtout besoin d'informations "en temps réel" pour avoir le temps de digérer les modifications entre mes projections et la réalité, que globalement j'ai pas tant de limites. Donc il a dit qu'il allait essayer de le faire. Il m'a demandé de ne plus exposer mes émotions "a chaud" (ni en positif ni en négatifs), parce que lui n'arrive pas a gérer mes grosses variations d'émotions concernant la relation. On a trouvé unr solution ou je vais sortir les émotions a chaud avec une amie de confiance qui elle est a l'aise avec ça et je reviens vers lui après.
Récemment il a eu une proposition de date, il m'en a parlé des le début, et m'informe au fil des jours de où ça en ai, et c'est très joyeux pour moi comme ça.
Je crois que globalement je suis contente qu'il ai cette opportunité tout de suite, qu'on reparte directement sur du positif et de ne pas laisser s'installer le souvenir d'une situation désagréable pour lui comme pour moi.
J'aurais probablement des choses ou il faudra que je travaille sur moi dans l'avenir, mais je me sens soutenue, écoutée et accompagnée, donc c'est ok :)

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Hestia

le vendredi 28 mars 2025 à 17h43

Je reviens témoigner, ça me semble important d'avoir aussi des retours positifs 😅

La relation s'est vraiment apaisée avec mon amoureux. La communication étant plus fluide, les sujets de crispations s'empilent moins et on en discute dès le début. J'ai appris à ne pas dire "oui" alors que je ne le pense pas pour lui éviter d'avoir à faire des choix/concessions.
Il a rencontré une nouvelle personne il y a 3 mois. Je peux dialoguer avec elle également et ça contribue grandement à mon sentiment de sécurité dans la situation.
J'identifie mieux les "déclencheurs" d'insécurité chez moi (principalement la nouveauté, genre une relation qui débute, la non-possibilité de communication avec mes métamours et les périodes ou mon amoureux n'est pas disponible du tout pour échanger avec moi par message). Resultat ça permet d'être plus vigilant dans ces moments là pour tous les 2.

Il en résulte plein de moments assez joyeux, donc j'en profite !

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Hestia

le dimanche 10 août 2025 à 16h23

Bon, histoire d'avoir un "suivi long" (au moins pour moi 😅), je viens un peu refaire le point :)
La relation avec mon amoureux se poursuit, ça a été tres serein pour moi lors de son autre relation au printemps. On a même partagé un concert tous ensemble, et c'etait chouette !
Je continue de mal gérer les changements de plans et les "surprises" dans sa vie amoureuse. Et j'entends aussi son besoin de spontanéité. Alors on tatonne, on ajuste, je decortique ce qui crée des crises d'angoisse (qui sont devenues tres rares par rapport à l'été dernier). Et surtout comment les limiter ou les faire redescendre plus vite, et je lui donne les outils aussi.
J'apprends à lui faire confiance aussi. Que finalement lui aussi a envie que ça se passe bien, et que quelqu'un qui n'accepterai pas mon existance dans sa vie, c'est aussi rédhibitoire pour lui. Que je n'ai pas à être en hyper vigilance de "et si les autres ne veulent pas que n'existe?!".

Ma vie affective de mon coté m'a permis de realiser a quel point je considérait négativement les creations de relations (même éphémère). Que même si c'est chouette dans l'idée, en pratique ça fait tellement d'emotions potentiellement beaucoup trop forte pour que je sache le vivre bien. Je n'ai pas vraiment de solutions pour le moment. Déjà j'en ai conscience.
Je reprends une relation avec mon ami-amant d'il y a 2 ans. On verra ou ça mène, on avance à tâtons tous les 2, et moi avec moi-même.
Une autre personne me plait depuis un moment, mon amoureux rigole doucement de savoir si/quand j'oserai l'assumer à un moment... moi je ne sais pas. Les emotions ça fait quand meme peur 😅

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Lili-Lutine

le jeudi 14 août 2025 à 22h27

@Hestia

En te lisant depuis le début de ce fil, ce qui me frappe c’est à quel point tu as avancé en profondeur, même quand tu parlais de "flemme" ou de pause

J’y vois surtout une immense capacité à te regarder en face, à ajuster, à chercher le point d’équilibre entre tes besoins, tes limites, et ceux des personnes avec qui tu es en lien

Ce n’est pas de la flemme, c’est de l’écoute de soi, et ça, c’est déjà évoluer

Tu as su nommer tes zones de confort, comprendre tes déclencheurs, chercher des solutions concrètes (l’ami·e de confiance pour exprimer à chaud, les ententes relationnelles, le suivi pro…)
Et tu sais célébrer les moments où ça va bien, sans minimiser tout le chemin qu’il y a derrière

Je trouve précieux que tu oses partager aussi les retours positifs, parce que ça montre que dans le polyamour, on peut passer de périodes très tendues à des phases beaucoup plus sereines

Ton expérience est une preuve vivante que la patience, la curiosité et la communication peuvent vraiment transformer une relation, même quand on a eu envie de tout mettre en pause

Et je crois aussi que ton chemin dit quelque chose d’important pour nos milieux : on a souvent l’impression qu’il faut "réussir" ses relations tout de suite, être toujours à la hauteur des idéaux qu’on affiche
Mais apprendre à ralentir, à se protéger, à laisser infuser les expériences… c’est aussi une forme de résistance face à la pression de performance relationnelle

Tu rappelles qu’on a le droit de cheminer à notre rythme, et ça, c’est précieux collectivement

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