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Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

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artichaut

le lundi 08 octobre 2018 à 23h22

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Dans cette optique il me paraît beaucoup plus accessible d'avoir des émotions et d'essayer d'en faire autre chose que du négatif, que de ne pas avoir d'émotion lorsque mon partenaire voit quelqu'un d'autre.

J'aime beaucoup cette vision des choses. Là peut-être pourrait se trouver parfois une escroquerie dans le "polyamour" : quand certains prétendent minimiser les émotions (surtout celles de l'autre). Et
C'est peut-être celà que je nomme engagement : une manière de ne pas nier les émotions (les siennes et celle de l'autre), d'accepter de les prendre un minimum en compte, et de prendre le temps qu'il faut pour bien vivre avec, ou mieux : les transformer en positif.

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Dans un monde aux ressources limitées il n'est pas tout à fait bizarre que l'anxiété et la jalousie apparaissent avec la mise en concurrence pour l'accès à la ressource (mais je suis d'accord qu'on peut penser différemment, en attestent les chaudoudous, ceci dit ça me semble effectivement un habillage au point où j'en suis)..
Il faut être très confiant, en soi (et sa capacité à remplir ses besoins sans cette personne), en la personne aimée et en l'avenir, pour pouvoir lâcher prise sereinement.

Le point de départ de beaucoup de mal-être me semble être ce monde aux ressources limitées.
Mais j'ai l'impression que ce monde là, est un monde partiellement factice. Un certain nombre de choses, crée chez nous de la frustration, du manque, et en même temps du désir, de la dépendance, etc. Et le marketing sociétal est très fort pour nous névroser à cet endroit là.

Inverser la tendance permet de gagner beaucoup de confiance en soi et de pouvoir lâcher prise sereinement.

J'ai assez récemment, à un moment où je me suis retrouvé pour ainsi dire célibataire, revisité l'ensemble de mes relations, pour me rendre compte que mon cercle affectif était riche alors que je le croyais pauvre.
Dans le monde mono il y a une injonction à être en couple (et aussi à avoir des aventures extra-conjugales). Dans le monde poly, il y a une injonction à avoir plusieurs relations "sexuelles&amoureuses". Mais les définitions normées de ces relations laissent sur le carreau tout un tas de relations affectives, pourtant essentielles et revitalisantes, dès qu'on se met à leur accorder de l'importance et à les valoriser.
Et l'on peut se retrouver entouré d'amour quand on croyait ne plus en avoir. Et comme l'amour est contagieux, on est pas loin de se retrouver bientôt dans le monde des chaudoudoux, alors qu'on s'imaginait précaire dans un monde aux ressources limitées.

Tout devient alors nettement plus simple.

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bonheur

le mardi 09 octobre 2018 à 08h41

J'invite à lire "le jour où j'ai appris à vivre" de Laurent Gounelle ! Les émotions, notre intérieur, notre capacité à être avec les autres tout en se découvrant et sans se nier (ou se minimiser)... qui ouvre les portes de cet enrichissement... et qui ouvre celles des autres.

Une personne peut provoquer chez les autres, sans volonté de "faire changer", une transformation dans la positivité. :-)

Appelons cela ressources, oui le terme peut convenir. Une énergie sans cesse renouvelée et écolo. Une fois qu'on la trouvée, il suffit de la distribuer instinctivement. Ca devient naturel.

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bidibidibidi

le mardi 09 octobre 2018 à 09h25

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ou à être confiant dans sa capacité à rebondir

Je mets en avant ce point là, qui est pour moi le plus important. Développer sa capacité à rebondir est la meilleure manière, à mes yeux, pour se sentir en confiance. Quand on ne visualise plus son partenaire comme un accès à des ressources rares, mais comme un accès à des ressources abondantes, on est beaucoup plus serein quant à ses réactions. Un peu comme quand on se retrouve devant un délicieux boeuf bourguignon, si on a très faim, on ne l'appréciera pas plus qu'un McDo.
Et, de plus, on se positionne mieux dans la relation : On s'enfuit des relations toxiques parce qu'on en a pas besoin, et on sait réagir avec justesse en toute situation, sans paniquer, sans projeter nos peurs sur l'autre. Ce qui donne à l'autre un meilleur cadre de relation (parce qu'au final, la meilleure manière de conserver un partenaire sentimental, c'est pas de l'enfermer, c'est de le rendre heureux).

artichaut
Mais sans relation affective (au moins amicale), pendant trop longtemps, je considère que la vie ne vaudrais pas la peine d'être vécue, et je ne peux vraiment pas me dire indépendant affectivement.

C'est pas ça qu'on entend par dépendant affectivement. La dépendance affective, c'est un besoin maladif de s'accrocher à l'autre, de ne pas le laisser partir, d'accepter n'importe quoi de lui parce qu'on ne peut supporter la perte affective. En général, les personnes qui finissent dans des relations toxiques (battus, pervers narcissiques et autres) sont dépendants affectifs.

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IrisBubulle

le mardi 09 octobre 2018 à 13h07

J’espère que je ne répète pas ici un point de vue déjà partagé.

Pour moi le polyamour n’est pas une escroquerie intellectuel, pour une raison qui me semble aujourd’hui très simple mais que j’ai pourtant mis des années à saisir :

La particularité de chacun.e et de chaque lien que nous pouvons avoir entre personnes.

Comme vous, j’ai grandi dans un monde exclusif, où l’on nous vend un distinction clair entre amours, amitiés et sentiments familiaux (j’en oublie probablement d’autre), ou les attirances sont uniquement intellectuel et physique (alors que la réalité est beaucoup plus nuancée), bref une sorte de truc en mode 0 ou 1.

Et j’en ai souffert, énormément parce qu’en fait «  l’outil » que l’on m’avait donné pour aborder la vie sentimental, émotionnel et relationnel, était plus que limité. Chaque nouvelle personne que je rencontrais était merveilleuse de complexité, possédait sa propre manière de fonctionner, que je voulais parfois comprendre, avec qui je voulais m’impliquer, mais tout ce que j’obtenais de mon «  outil » c’était de provoquer plus de dégâts qu’autres chose, pour l’autre et pour moi.

Plus tard j’ai découvert ce qui n’allais pas, il n’y pas qu’une forme d’amour, il y en autant qu’il y a de personnes. Qu’au lieu de vouloir «  forcer » il fallait plutôt laisser les choses s’exprimer, laisser les relations vivre, et qu’une fin ou un changement n’était pas forcément négatif, que cela faisait partie d’un cycle, et que c’était important.

Pour moi (et ce n’est que mon avis) il y a très peu de personnes qui sont exclusivement monogames, que c’est normal de ressentir des choses pour plusieurs personnes, que c’est normal d’être perdu.e.s, de se questionner quand à notre proximité avec quelqu’un. Que c’est légitime d’avoir plus d’amour à donner que pour une seul personnes, d’en vouloir plus également.

Ce n’est pas égoïste, c’est humain.

C’est normal de ressentir certaines choses qui sont perçues comme négatives, de la jalousie, de la déception, de la peine, mais que le plus important avec tout ça est de ne pas le rejeter en bloc, mais de comprendre «  pourquoi MOI ça me fait ça ». Parce que ce qui a rendu ces sentiments négatifs c’est plutôt l’interprétation que l’on nous impose.

Alors ce n’était pas moi qui «  n’allait pas » ni les personnes que j’ai rencontrées, non, c’était cet «  outil » cette conception des choses, qui n’était pas assez subtile ni polyvalente pour appréhender la vie comme moi je la ressentais.

Et ça...ça fait du bien de le savoir.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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artichaut

le mardi 09 octobre 2018 à 14h16

bienvenue ici @IrisBubulle

merci pour ton partage d'expérience

ça me semble parfaitement juste et limpide ce que tu dis

même si pour s'en rendre compte vraiment (pas juste en théorie, mais dans son corps, dans sa chair) et être capable de le vivre pleinement, avec toutes les conséquences que ça implique, et les reconfigurations nécessaire… ça prend un peu de temps quand même (!)

…et aussi j'aurais tendance à être d'accord avec toi : en vrai il y a très peu de personnes monogames
déjà parce qu'il y a une majorité de personnes monogames de fait (pour qui ce n'est nullement un choix éclairé), que par conséquent y'a beaucoup de gens qui dealent tant bien que mal avec cette monogamie (adultère et j'en passe), enfin parce qu'à priori tout le monde à d'autres types de relations affectives, et donc aime plusieurs personnes à la fois (sans forcément se le dire comme tel, ou alors en créant des hiérarchies)

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IrisBubulle

le mardi 09 octobre 2018 à 14h36

artichaut
même si pour s'en rendre compte vraiment (pas juste en théorie, mais dans son corps, dans sa chair) et être capable de le vivre pleinement, avec toutes les conséquences que ça implique, et les reconfigurations nécessaire… ça prend un peu de temps quand même (!)

Je dirais que ça prend du temps, et des essais avec des résultats plus ou moins agréable pour trouver son propre équilibre par rapport à ça. Au début je crois que c'est ce qui me faisait le plus peur, avoir mal parce que je sortais de ma zone de confort. Le truc classique de "je sais ce que je risque de perdre mais pas ce qu'il pourrait advenir ". Au final...même les expériences les plus douloureuses n'était pas pire que ce que j'avais vécue en m'empêchant d'être pleinement moi même.

Je crois aussi que ça a commencé à aller mieux quand j'ai arrêté de créer des hiérarchies, ou au moins en les réorganisant de manière plus ouverte et souple.

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bonheur

le mardi 09 octobre 2018 à 15h03

Bienvenue IrisBubulle, j'ai plaisir à te lire :-)

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artichaut

le mardi 09 octobre 2018 à 15h37

IrisBubulle
Je crois aussi que ça a commencé à aller mieux quand j'ai arrêté de créer des hiérarchies, ou au moins en les réorganisant de manière plus ouverte et souple.

Oui, ça, ça me parle.
Prétendre qu'on a aucune hiérarchie, que toutes les relations se valent, c'est souvent un leurre (à soi-même, et donc un manque de clarté envers les autres aussi), ça peut être une manière de dévaloriser/désintensifier certaines relations.

Mais on a pas à hiérarchiser selon les normes en rigueur. Une relation distante peut être +importante qu'une relation proche, une relation d'amitié +importante qu'une relation amoureuse, une relation sans sexe, +importante qu'une relation sexuée, etc.

Et puis la "hiérarchie", s'il y en a, peut se baser sur des critères différents : la relation avec qui je passe (ou j'ai envie de passer) le + de temps, celle avec qui je vit les trucs les +intenses, celle avec qui je me marre le +, celle avec qui c'est grave le pied au lit, celle avec qui j'ai des discussions les +intéressantes, etc

Pas besoin de tout hiérarchiser. Mais pas besoin non plus de tout aplanir, et chercher à tout pris à mettre sur le même plan, faire comme si tout se valait.

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bonheur

le mardi 09 octobre 2018 à 15h48

J'ai une amie avec laquelle j'échange quotidiennement (skype, sms). Nous sommes à distance et se voir doit résulter de projets (je projette de garder cette disponibilité pour aller te voir ou te recevoir).
J'ai un mari avec lequel je vis... et nos garçons également. Là c'est différent, inutile de prévoir... ce qui coule de source... être chez soi, ensemble.
Avec mes amours autres, il fallait toujours que je me rende dispo pour nous voir, que je fasse des projets à courts termes donc, sauf comme pour cette amie, skype-sms-tel... que je peux réaliser depuis chez moi, juste en m'isolant ponctuellement.

Dans mon cas, dire que je ne dois pas "hiérarchiser" serait faux. Déjà, ma vie pro est non commune. Je n'ai pas du tout un emploi du temps de "bureau". Je n'ai jamais les mêmes disponibilités. Egalement, j'ai des comptes à rendre à mon mari, au moins qu'il sache, qu'il prévoit, que je ne serai pas à la maison. J'ai déjà appelé en dernière minute pour se voir sans que ce soit prévu. Ca complique l'emploi du temps de mon mari qui est très carré et ne fait pas aisément dans l'improvisation.

Donc, oui, je fais avec ma situation de vie... celle qui existait avant que je me réveille et prenne sur moi cette nouvelle vie en mode polyaffective.

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artichaut

le mardi 09 octobre 2018 à 16h09

bidibidibidi
La dépendance affective, c'est un besoin maladif de s'accrocher à l'autre, de ne pas le laisser partir, d'accepter n'importe quoi de lui parce qu'on ne peut supporter la perte affective. En général, les personnes qui finissent dans des relations toxiques (battus, pervers narcissiques et autres) sont dépendants affectifs.

Je ne suis pas d'accord avec ça. Moi, j'ai besoin de me dire et me sentir dépendant affectivement.
Par contre dans la théorie de l'attachement, je suis plutôt de nature sécure. Mais l'un n'empêche pas l'autre.
Me dire, indépendant affectivement, serait pour moi à la fois prétentieux, faux, méprisant, condescendant, et j'en passe.
Reconnaître ma dépendance affective, c'est reconnaître que j'ai besoin de relations et donc que j'accepte que les autres en aient besoin aussi, et c'est s'engager à prendre soin de toutes ces différentes relations (les miennes et celles des autres).
Après la nuance importante, c'est de réussir à passer de "j'ai besoin de telle personne" à "j'ai besoin d'être entouré d'affection", sans
- ni se perdre dans un flou où tout serait équivalent
- ni dévaloriser telle personne ou telle relation (je n'ai pas besoin de toi, ne veut pas dire que je ne t'estime pas, et que tu n'es pas hyper importante pour moi, et que parfois/souvent ce ne serait pas extrêmement difficile sans toi)
- ni refuser de consacrer beaucoup de temps et d'énergie à telle personne, telle relation, et plus généralement à s'entraider les un.e.s, les autres (que ça ne devienne pas un prétexte au "chacun se démerde dans son coin")

Refuser de me dire indépendant affectivement c'est peut-être le garde-fou, à une vision libérale du "polyamour".
J'ai besoin d'affection, ce qu'on me donne est précieux, alors je suis prêt à donner beaucoup. (sans forcément attendre qu'on me donne pour donner, ni donner que si on me donne, ni forcément à la même personne, etc).

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artichaut

le mardi 09 octobre 2018 à 16h28

…et plutôt que d'écrire : «  je n'ai pas besoin de toi » (qui peut être ressentis de manière très blessante), j'aurais envie d'écrire « je n'ai pas besoin de toi » (quitte à prendre le risque que ce soit tout aussi blessant).

Perso, ça m'a beaucoup aidé de reconnaître que j'ai des besoins (j'ai l'impression que beaucoup de gens le nient ou cherchent à le minimiser). Mais par contre je ne suis en aucune façon légitime
- ni à confondre ces besoins avec une personne (personnifier mes besoins)
- ni à faire porter à d'autres le poids, la charge (mentale et matérielle) de combler ses besoins.

A l'un des derniers café poly de Rennes, on a causé de la différence entre besoins et attentes :
J'ai des besoins. Ce que je partage (affection, sexe, tendresse…) avec telle relation comble une partie de mes besoins, avec telle autre relation comble une autre partie de mes besoins, etc et c'est tant mieux. Mais je n'ai pas à avoir d'attente vis à vis de telle relation qu'elle comble spécifiquement tel besoin. Si ce n'est pas le cas, eh bien, c'est à moi de chercher une autre manière (par ex seul, ou avec une autre relation) de combler ce besoin.

Et ce que je dis là, je le dis surtout en terme d'idéal, c'est à dire en terme de ce que je projette sur l'autre, pas en terme de ce que je suis capable de lui donner (car l'autre n'est pas forcément capable des même choses que moi).

Donc autant je ne me considère pas légitime à avoir des attentes vis à vis de telle ou telle personne (je prends ce qui viens, ce qu'on me donne, je ne réclame pas, et à moi de combler mes besoins autrement), autant je peux être solidaire parfois de personnes qui ont des attentes (à condition tout de même de savoir poser des limites).

Ce qui rejoins l'idée de :
J'ai des besoins (affectifs & co) et je suis tellement heureux qu'on me donne des choses qui comble ces besoins, que à mon tour je donne (de l'amour, de l'affection, du temps…), plutôt sans compter, plutôt au maximum de personnes, et plutôt sans chercher à savoir si je réponds à des besoins, des attentes, etc.
(…et c'est là que, sans y prendre garde, les chaudoudoux pointent le bout de leur nez)

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bidibidibidi

le mardi 09 octobre 2018 à 16h44

artichaut
Je ne suis pas d'accord avec ça. Moi, j'ai besoin de me dire et me sentir dépendant affectivement.

Je te donne juste la définition communément admise. Je t'encourage à lire ce qui se dit, le net en est plein.
On ne parle pas de dépendance quand on a un besoin normal. Bien sûr, on est tous dépendant d'affection, de nourriture, de boisson pour vivre. Pour si peu, on est pas tous boulimiques, alcooliques ou dépendants affectifs. On parle de dépendance affective quand le besoin d'affection devient destructeur pour celui qui le subit.

Pour le reste, je suis 100% d'accord avec toi. C'est juste la définition que tu donnes à cette expression que je réfute.

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bonheur

le mardi 09 octobre 2018 à 16h57

L'affection. Dire que je n'en n'ai pas besoin serait le comble du mensonge. Disons qu'elle me rend vivante, autant celle que je vis intérieurement que celle que l'on m'offre, quant au don, il est rare que je ne sois dans cette démarche naturelle.

La dépendance. L'excès. Alors oui, s'accrocher coûte que coûte à faire perdurer un lien qui par ailleurs est destructeur, trop souvent, trop profondément. J'ai été ainsi, à une époque et je me réjouis d'avoir su sortir de cette spirale vicieuse pour découvrir une vie plus vertueuse. Celle de savoir dire non, celle de savoir faire l'impasse sur des liens amoureux (ou amicaux) qui me font du mal. On peut faire du mal sans le vouloir, parfois. Juste, la résultantes d'incompatibilités involontaires. Savoir parfois que l'on ressent vraiment tellement d'amour mais que les particularités, les situations font que c'est tout simplement non viable.

Quand le caractère destructeur évince mon épanouissement, mon côté vivant, alors je stoppe. Une chose que je ne voudrais par contre surtout jamais détruire, dénigrer, nier, c'est le bonheur que j'ai vécu. Il est l’apogée de tout lien, à mes yeux, il est mon futur par au moins le souvenir.

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IrisBubulle

le mardi 09 octobre 2018 à 17h14

Tiens c'est intéressant, le fait de savoir dire non, faire l'impasse, j'ai aussi dût l'apprendre, notamment parce que j'ai un système de fonctionnement qui ne rend pas la chose évidente.

En générale avec une personne j'ai tendance à assez rapidement échanger énormément en très peu de temps si le courant passe (peu importe la nature de notre lien), ce qui peut rendre parfois difficile le fait de "ralentir", se repérer sur le moment. Sans compter que la vie et les personnes évoluant, si parfois j'avais attendue un peu plus, j'aurais pu me préserver de certaines choses. J'apprend petit à petit, mais ça reste ma grosse difficulté. C'est du reste je pense ce qui m'a fait avoir des relations toxiques malheureusement. Ceci dit, l'autre pôle très contrasté, c'est que je n'ai eu presque aucune forme de relation avec les personnes avec lesquelles ça ne s'est pas produit. (hormis bonjour/ au revoir).

Je me demandais si j'étais la seule dans ce cas

Concernant le besoin d'affection, je crois que très peu de personnes peuvent s'en passer, quoi de plus naturel que de se sentir aimer et valoriser ? Du reste, la valorisation, ça c'est une chose magnifique que j'ai découverte, apprendre à apprécier chaque personnes pour ses qualités qui sont uniques, mais aussi que chacune d'elle révèle des aspects positifs à notre sujet. Bon du coup effet de bord, ça révéle aussi toute nos habitudes toxiques et cie, et ça demande pas mal de travaille de se remettre en question...mais chut...

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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bonheur

le mardi 09 octobre 2018 à 19h06

Je crois que l'affection revêt des formes différentes. L'affection que pour l'affection est peu commune en France.

En famille, il faut une occasion pour se serrer dans les bras (remercier, par exemple). Un bébé, on lui fait souvent des papouilles, toutes les occasions sont bonnes (on en croquerait) et puis... La journée du câlin gratuit (je préfère offert), je met le sujet sur le tapis assez souvent, chaque année en fait... les gens de mon entourage ne sont pas prêt à cela. Ils ont un dégoût à serrer des inconnus dans leur bras. Les remarques sont "ah, et si il pu !" (exemple).

Moi je me réjouis lorsque des amoureux s'embrassent publiquement, ça me fait sourire et ça m'attendrit. Ce n'est pas la réaction de tout le monde.

IrisBubulle
En générale avec une personne j'ai tendance à assez rapidement échanger énormément en très peu de temps si le courant passe (peu importe la nature de notre lien), ce qui peut rendre parfois difficile le fait de "ralentir", se repérer sur le moment. Sans compter que la vie et les personnes évoluant, si parfois j'avais attendue un peu plus, j'aurais pu me préserver de certaines choses. J'apprend petit à petit, mais ça reste ma grosse difficulté. C'est du reste je pense ce qui m'a fait avoir des relations toxiques malheureusement. ...

Je me demandais si j'étais la seule dans ce cas

Ouch ! non ! J'en suis !

Comment savoir qu'une relation sera toxique ? Parfois je détecte des signes, mais je pense souvent que je me fais des films, que c'est moi qui imagine ceci ou cela. En fait, il faut laisser son instinct à l'oeuvre, il est le meilleur atout, mais pas infaillible (par exemple, comment deviner qu'une personne se volatilisera pour certainement changer de vie, et sans l'indiquer aux personnes qui avaient un place pourtant importante).

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IrisBubulle

le mercredi 10 octobre 2018 à 00h30

Après il y a une chose très importante à se rappeler que moi j'aimerais dire à toute personne qui lit ça et qui a vécu une relation toxique:

Tu as fait de ton mieux, sur le moment, avec les moyens que tu avais, et même si tu étais plus sensible ou susceptible d'être touché.e par ça, tu n'es pas responsable des comportements abusifs et toxiques de(s) l'autre(s) personne(s), tu n'y peux rien et le problème réside bien de son côté. L'important est de t'en être rendu compte, de t'en être sorti.e ou de vouloir t'en sortir. Tu es fort.e.

Je trouve qu'on le dit pas assez...

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bonheur

le mercredi 10 octobre 2018 à 08h10

Il faut apprendre de nos expériences aléatoires, ou qui se vivent mal, en ressortir ce qu'elles ont eu de beau. On fait de notre mieux.

Oui, c'est bien de dire que l'on n'est responsable de rien et que l'on ne peut pas toujours rendre heureux ou se rendre heureux. La finalité est l'expérience dans ce cas là et de s'en servir de piqure de rappel si nécessaire.

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gillou (invité)

le vendredi 12 octobre 2018 à 11h55

Tout à fait d’accord avec toi.

Le polyamour est bouffé par le féminisme. :)
Toute action visant à différencier les comportements homme ou femme est considéré comme du sexisme (ce qui m’a fait quitter le forum).
Toute action visant à mettre l’homme en avant est vu comme du machisme/polyfake.
Toute action visant à ne pas être totalement transparent nous fait passer pour un infidèle/adultère.

Pour moi le polyamour était un concept tout simple, libre et agréable.
Léger comme l’amour.
Mettant l’accent sur les différences sexuelles, la féminité, la masculinité.
Les différences d’identités.
Les différences biologiques.
Les différences de libido.
La sexualité.
Ces notions sont importantes pour moi.
Pour comprendre.
L’homme et la femme fonctionnent differemment.
Et c’est ce qui rend l’amour formidable.

Dire gnangnagnan t’es un gros sexiste.
Enfiler des mouches sur des km de lignes sur des questions de sémantiques… de définitions plus ou moins foireuses… de combats idéologiques sans queue ni têtes.

Bref.

Bon sinon j’ai pas besoin d’une éthique pour vivre ma vie.
J’ai mon mariage qui est stabilisé.
Et de temps en temps j’ai mes petites aventures amoureuses avec des personnes consentantes qui trouvent leurs comptes (deux aventures d’un an et une troisième qui est … merveilleuse). Parce qu’on est transparents sur nos vies.
Je préfère me définir comme Infidèle Assumé que polyamoureux.
Vous donnez une image désastreuse du polyamour.
Vous excluez 95% de la population (éthique, vocabulaire, discours politisés d’extrême gauche sous-jacents).

Aimer l’autre c’est parfois respecter sa sensiblilité, sa différence, son besoin d’exclusivité.
Le polyamour ne doit pas être tiens « tout le monde à la même enseigne, homme, femme, relation primaire, secondaire »
Dans un souci d’égalitarisme et de normalisation (par une éthique !) qui en devient totalement … contreproductif.
Totalement éloigné du concept amoureux.
L’amour est unique, précaire, fragile, précieux.
Parfois on n’a pas envie de le partager.
De l’étaler, de le vivre au grand jour.

Ok j’en profite pour troller and co
Mais punaise pas aimé l’acceuil ici.
Pourtant y a un concept sympa.

Bon week end à toutes et à tous.

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bonheur

le vendredi 12 octobre 2018 à 13h23

Vis ta vie ! Bon we :-D

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Rennaise

le vendredi 12 octobre 2018 à 16h21

Mais sérieusement, qui peut prétendre en conscience que lorsqu'on aime et désire profondément une personne on est capable d'accepter dans son coeur et dans ses tripes que l'être aimé s'en aille en we avec un ou une autre, se fasse embrasser, lécher, caresser, pénétrer, et éprouve des émotions et des sentiments d'amour pour un ou une autre en toute sérénité?

Spontanément, j'aurais envie de répondre :
C'est sans doute possible quand il n'y a pas de véritable amour !
Moi qui tente d'accepter le polyamour de mon ami depuis 1 ans 1/2, qui fait tous les efforts possibles pour essayer de le comprendre, de me dire que moi aussi, j'arriverai peut-être à devenir polyamoureuse... j'avoue que lorsque je lis ça, tout s'envole ! Je n'ai qu'une envie : applaudir des deux mains !.. et te remercier de traduire si bien mes propres pensées.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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