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Avez-vous déjà jeté l'éponge ?

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(compte clôturé)

le dimanche 05 janvier 2014 à 19h40

Oui, sacrifier l'amour au nom de l'amour, c'est...

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coquelicot

le dimanche 05 janvier 2014 à 19h53

.......ballot !

En fait pour moi je garde toujours une place dans mon coeur a ceux que j ai aimé alors si besoin je suis toujours presente!

Les gens evoluent (certains) donc il y a toujours possibilité que le feu renaisse de ses cendres .

Par contre quand j ai décidé de fermer mon coeur et ma porte c est juste parce que je ne veut plus souffrir ou que j"e sent qu il n y a plus rien a tenter et la oui je jette l eponge et je referme bien la poubelle....

La confiance perdue ne se récupere jamais (dans mon cas)

Le pardon n efface pas le passé mais il allége l avenir : oui ! mais non......

Quand on te plante un couteau dans le coeur la plaie se referme mais la cicatrice reste pour te faire penser a rester prudent!!!

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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(compte clôturé)

le dimanche 05 janvier 2014 à 20h53

ballot : oui je confirme, c'est tout à fait ça !!!

Perso, je me sers des "blessures" comme de piqures de rappel. A ce jour, par exemple, je garde bien précieusement au fond de moi une "colère" que j'ai appris à dompter et que je déverserai le moment venu face à un fantôme qui aura pour choix de disparaitre ou d'enfin assumer l'amour qu'il ressent pour moi. Cette colère me permettra maintenant après plusieurs épisodes infructueux de planter un décor juste pour chacun mais où chacun devra enfin s'identifier. Ce sera cela ou "va te faire foutre" mettre si cette expression m'infligera une énième blessure. Cette blessure que j'ai pansé tellement de fois déjà et qu'il rouvre systématiquement.

Je crois par contre que tout peut se pardonner mais que l'expérience doit faire avancer, évoluer. La confiance se récupère si elle pense être perdue pour de mauvaises raisons d'où l'importance de savoir pourquoi, soi ou l'autre, agi comme il le fait. Toute action a une raison, quelle soit préméditée ou impulsive. Toute action ou réflexion négative demande une prise de conscience et du recul. C'est souvent ce qui nous manque. De plus, ce qui est perçu de l'extérieur, est souvent vécu d'une manière particulière intérieurement et individuellement. J'en reviens à éviter de penser pour l'autre, d'éviter à imaginer ce que l'autre ressent. Je ne suis pas l'autre, je n'ai plus cette prétention. D'ailleurs, j'ai déjà beaucoup à faire avec moi-même :-/

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coquelicot

le dimanche 05 janvier 2014 à 21h05

On ne sait jamais si les raisons sont bonnes ou mauvaises pour la personne qu on a en face;
Ce qu on sait c est la facon dont on les percoit pour nous meme et c est déja un sacré boulot;

Arrive un moment ou on veut juste se preserver et preserver le joli chemin qu on a choisi et ca meme si c est au detriment de quelque chose qui aurait eventuellement potentiellement etre pas mal;

Peut etre quand on est jeune on a le temps de se poser des questions pendant des plombes mais la masturbation de cerveau stop!

Je veut vivre ce qu il m est donné de vivre mais tout de suite pas dans dix ans;

J ai mis 10 ans a gravir la montagne ,je ne redescendrai plus au pays du brouillard et du flou.

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Plusssdamour

le dimanche 05 janvier 2014 à 23h01

@ lulutine
Chez moi, la porte est toujours ouverte (ou au moins, entrouverte) pour qui vient vers moi avec sincérité. :)

Idem, je dirais même de plus en plus, comme le bon vin, la bonification vient avec l'age !!!
(+) :-) <3

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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(compte clôturé)

le dimanche 05 janvier 2014 à 23h12

Oui Coquelicot, c'est un sacré boulot, je confirme. De plus, quand on croit que l'on va enfin pouvoir souffler...

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oO0

le lundi 06 janvier 2014 à 01h11

LuLutine
Est-ce que revenir vers la personne avec qui tu étais pendant 5 ans serait déplacé ?

Récemment, quelqu'un est revenu vers moi après un choix du même genre : rupture pour envisager plutôt une relation exclusive avec quelqu'un d'autre (même si à l'époque il n'y avait pas encore de quelqu'un d'autre, du moins il me semble).

Il y a quelques semaines à peine, rupture avec ce "quelqu'un d'autre" et la personne me demande si elle peut revenir vers moi.

J'ai accepté que nous reprenions une relation tendre (pas amoureuse, car je n'en ai pas envie, mais ça n'a rien à voir avec son épisode d'exclusivité).

Chez moi, la porte est toujours ouverte (ou au moins, entrouverte) pour qui vient vers moi avec sincérité. :)

Personnellement, j'adopte aussi cette politique de la porte ouverte - au minimum pour se parler - sans pour autant attendre la pareille.

La liberté, c'est le droit de se tromper ...

.... et apprendre à etre libre, comme pour tout apprentissage ne se fait pas sans erreurs. Il n'est pas possible de se sentir libre sans se laisser un minimum de droit à l'erreur, mais cela va à l'encontre d'un goût prononcé à se faire la morale.

"Tu reviens vers moi parce que je suis un second choix ? Comment tu me traites ? Comme une roue de secours ? Etc."

Si j'ai jeté l'éponge, c'est sur ce genre de de discours après avoir passer l'éponge dessus avant même de m'être déjà lancé dans une relation. S'il y a une chose que j'ai réussi - à une exception près peut-être - c'est d'éviter ce genre de discours culpabilisant dans ses comparaisons aux autres et d'en avoir rendu d'emblée de telles armes dans chacun des conflits où je me suis retrouvé pris : l'autre est libre de m'aimer moins qu'une autre personne, voire pas du tout. C'est le minimum si je veux que l'autre puisse m'aimer librement, même si le bénéfice de ce minimum ne m'a pas souvent été attribué, c'est dire le sens du consentement que je mérite de me voir prêter et le tort que j'ai eu de m'en offenser plus d'une fois : l'autre est libre de ses jugements, soit aussi de s'y tromper.

La liberté d'aimer a un prix et même plus d'un : voir partir l'autre et revenir quand il veut tout comme de partir et revenir sans que cela ne se passe comme voulu ou que sais-je encore. Combien de petites règles implicites plus compliquées les unes que les autres qui n'ont rien avoir avec le respect, mais anticipent de possibles manques de respect, de petites règles dont l'alarme sonne alors qu'il n'y a même pas bien souvent de manque de respect, mais qui vont engendrer des conflits d'interprétation qui vont finalement occasionner quelques uns des manques de respect tant redoutés et qui finalement n'ont rien de la poésie du désir même si elles lui en volent l'imagination prolifique..

J'ai jeté l'éponge sur les explications. À partir du moment où je veux d'une personne dans ma vie, elle va et vient dans ma vie comme elle veut selon ce que chacun peut. S'il y a une contrainte, c'est que pour qu'il se pas quelque chose, il faut qu'il se passe quelque chose. Si j'ai laissé tombé l'éponge, c'est sur les explications et les complications, ce qui n'empêche que je passe pour une personne désespérément compliquée au point que ce soit jugé comme rebutant. Ce qui est compliqué, c'est de se trouver, pour se trouver, il faut pouvoir se situer et pour se situer, se parler et c'est là que tout se complique parce que l'existence est riche de multiples possibilités qui font sa complexité, de la même manière que la langue qui va avec pour se parler. Parce que j'ai le gout de cette complexité, je passe pour quelqu'un de complexe et complexé et le gout que j'ai aussi pour la simplicité, un déni de ce que je suis, une personne compliquée et complexée, mais là aussi je préfère jeter l'éponge avant de m'en défendre, je dépose les armes et je veux mêmes bien les fourbir pour me faire pourfendre.

En fait, par goût d'une réelle simplicité, j'ai passé et jeté l'éponge sur un moralisme simpliste tout en sachant que je ne cesserai probablement jamais d'éponger et de faire éponger de semblables erreurs face une réalité affective complexe car riche en couleurs et une communication de cette réalité tout aussi complexe car exigeant beaucoup de couleurs. Combien d'erreurs de jugement par incapacité d'accepter que la vie affective ne se plie pas à la volonté tout comme la communication où nous défendons aveuglement un droit de croire que nous disons toujours ce que nous avons voulu dire ? Combien d'innocents condamné simplement parce que la réalité de l'affectivité n'est pas comme nous la voulons et parce que nous entendons ce que nous voulons bien tant de ce que nous disons que de ce qui nous est dit ? Combien de conflits qui ne sont que conflit avec soi, entre affectivité et volonté ou encore, conflit d'interprétation avec l'autre ? Moraliser ces conflits plutôt que de vivre avec simplement parce qu'ils font partie de la réalitė n'est-ce pas ...

Juste comme ça, attendre d'une personne que jamais elle ne doute de sa relation que ce soit pour une autre ou pour d'autres raisons, attendre que ce genre de doutes soit sans conséquences, ne s'agit-il pas d'une forme de tyrannie qui s'en disculpe sous les traits de l'innocence de la naïvetė. La vie réelle est inéluctablement ponctuée d'événements qui fpnt qu'il n'est pas possible de continuer comme avant, elle change et nécessite de changer : ce sera inéluctablement jamais comme avant. C'est si facile de jouer les victimes de la libertė de l'autre en fermant les yeux sur sa propre liberté et encore plus facile de juger ceux qui ne les ouvrent pas car ce dont nous avons tous peur, ici, c'est de la liberté, de ce que signifie réellement la libertė et d'en payer le prix alors que, d'une manière ou d'une autre nous le payons dans chacun des choix que nous impose de poser une libertė incontournable et qui bien souvent nous fait peur parce que nous nous retrouvons démunis face à notre propre liberté. C'est pour cela que c'est si facile de juger, parce que le temps de ce jugement nous pouvons avoir l'illusion de nous être libéré de son dénuement et cela n'a rien de tragique, c'est comique car, en matière de jugement, nous sommes tous des arroseurs arrosés tellement nous avons peur du jugement des autres ...

... même dans une situation où nous sommes sensés être libre, notamment libéré de son jugement.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Green-Man-Outside

le lundi 06 janvier 2014 à 05h10

Pour rebondir sur le dernier post de RIP, en deux phrases (accords toltèques) :
- ne prenez pas les choses personnellement
- n'interprétez pas les actions des gens

Mais revenons aux messages antérieurs :

RIP

Voilà, c'est ce genre de paradoxe qui, personnellement, me semble être l'une des principales raisons de jeter l'éponge. Ce paradoxe exige de pouvoir soutenir la contradiction d'être le plus souvent attiré(e) par des personnes qui ne partagent pas les mêmes dispositions relationnelles.

Oui. Ceci dit, un-e "mono" peut rencontrer un-e "mono" qui partage donc les mêmes dispositions relationnelles... mais pas l'attraction. Et on peut remplacer dans cette phrase "mono" par "poly". Tout (ou presque) est affaire de réciprocité attractive. Plus que de réciprocité relationnelle ? Autant ? Je l'ignore.

RIP
Cela engendre des contradictions entre attraction et disposition, mais les personnes exclusives n'échappent pas plus à ce genre de contradictions : être(e) attiré par plusieurs personnes et ne se sentir capable de n'accepter qu'une et une seule relation.

Oui.

RIP
Le fait est que la condition humaine a le don de vouloir une chose et son contraire dans le même temps, de créer des contraire là où il n'y en a pas.

Comme dirait mon ostéo, "là où il y a de la vie il y a de la contradiction". (+)

RIP
Alors, voilà, GreenMan, je n'ai aucune réponse à t'apporter

Les témoignages, c'est déjà pas mal. ;-)

En fait, je n'ai pas parlé de moi jusqu'à présent. En gros j'étais amoureux d'une fille exclusive, mais tolérante. Comme elle pensait que ma non-exclusivité signifiait que je n'étais pas investi entièrement dans notre relation - ce qui est faux - et comme je suis parfois bête, je me suis posé la question du compromis, considérant qu'elle s'était déjà montrée tolérante.

Mais, coupons le problème en petits bouts pour mieux le résoudre (dédicace à l'hexagramme 3 du Yi-Jing) :

- elle se méprend en pensant que je ne suis pas "intégralement" dédié à notre relation (car j'y suis entier tout en étant non-exclusif) et je peux comprendre ce qui se trame dans sa perception du monde

- je pense parallèlement avoir surestimé son investissement à elle (rebound guy, you're welcome)

^^

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Siestacorta

le lundi 06 janvier 2014 à 07h53

un "rebound-guy", c'est un peu comme l'homme pansement et le garagiste ?

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coquelicot

le lundi 06 janvier 2014 à 09h37

gcd68
Oui Coquelicot, c'est un sacré boulot, je confirme. De plus, quand on croit que l'on va enfin pouvoir souffler...

On est jamais sur de pouvoir enfin souffler mais on apprend a se preserver et a ne pas retomber betement dans des situations qui ne nous conviennent pas ou plus.
Au nom de l amour on a fait des conneries et on en refera surement d autres ; differentes mais avec le recul on reflechira a deux fois avant de les faire!

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(compte clôturé)

le lundi 06 janvier 2014 à 10h29

D'accord avec toi Coquelicot. Je réfléchis beaucoup ces derniers jours...

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Marie-Georges

le lundi 06 janvier 2014 à 12h44

(Rrrrah j'ai tout effacé ma réponse... Donc je disais...)

LuLutine
Est-ce que revenir vers la personne avec qui tu étais pendant 5 ans serait déplacé ?

)

Bonne question. Je dirais ni oui ni non, vu que je bloque sur ça - très certainement une culpabilité - et en même temps il semble logique qu'on ait encore des choses à se dire vu les raisons qui m'ont fait arrêter la relation.

coquelicot
Par contre quand j ai décidé de fermer mon coeur et ma porte c est juste parce que je ne veut plus souffrir ou que j"e sent qu il n y a plus rien a tenter et la oui je jette l eponge et je referme bien la poubelle....

Oui, constater que la souffrance est inhérente à la relation et se préserver de ça malgré tout l'amour qu'il y a par ailleurs, c'est important. C'est ce qui se passe avec celui pour qui j'ai quitté le premier. Au moins cette certitude constitue une part importante du travail de deuil qui m'attend ; c'est déjà ça.

RIP
Il n'est pas possible de se sentir libre sans se laisser un minimum de droit à l'erreur, mais cela va à l'encontre d'un goût prononcé à se faire la morale.

"Tu reviens vers moi parce que je suis un second choix ? Comment tu me traites ? Comme une roue de secours ? Etc."

Si j'ai jeté l'éponge, c'est sur ce genre de de discours après avoir passer l'éponge dessus avant même de m'être déjà lancé dans une relation. S'il y a une chose que j'ai réussi - à une exception près peut-être - c'est d'éviter ce genre de discours culpabilisant dans ses comparaisons aux autres et d'en avoir rendu d'emblée de telles armes dans chacun des conflits où je me suis retrouvé pris : l'autre est libre de m'aimer moins qu'une autre personne, voire pas du tout.

C'est très beau et réconfortant, même si je suis loin d'avoir réussi à jeter cette éponge-là. It's a long way...

Merci à toutes et tous :)

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Green-Man-Outside

le lundi 06 janvier 2014 à 15h32

coquelicot
Par contre quand j ai décidé de fermer mon coeur et ma porte c est juste parce que je ne veut plus souffrir ou que j"e sent qu il n y a plus rien a tenter et la oui je jette l eponge et je referme bien la poubelle....

Je me permets de rappeler que sur ce fil j'emploie "jeter l'éponge' dans le sens de renoncer à la non-exclusivité/au polyamour pour satisfaire un-e partenaire exclusif/mono.

coquelicot
La confiance perdue ne se récupere jamais (dans mon cas)

Je partage cette tendance. Qui assez compréhensible puisque le passé ne s'ettace pas.

Siestacorta
un "rebound-guy", c'est un peu comme l'homme pansement et le garagiste ?

Hahaha, je ne sais pas ce que le garagiste vient faire la dedans mais oui, si tu veux, rebound guy = homme pansement.
Je préfère parler d'homme trampoline, c'est plus fidèle à l'original dans l'idée. Mais c'est vrai que les rebound guys/girls ont parfois un effet. pansement, pour le narcissisme de leur partenaire par exemple. Et qu'ils occupent l'espace tout en fournissant de la tendresse et du sexe à la personne qui fait son deuil.

Je dirais cependant que l'effet pansement n'est pas garanti, alors que l'effet rebond est assez inéluctable, puisque c'est plus un état qu'un effet :
- rebond parce qu'on y atterrit depuis une relation plus intense
- rebond parce qu'on s'y attarde rarement et rebondit sur une autre relation (qui peut elle-même être un trampoline)

Certains seront peut-être surpris que j'utilise ce concept, malheureusement après avoir joué la carte du consensus, du dialogue et de la transparence, il est réaliste de tenir compte des faits et de revenir à une approche plus... froide.

Ma partenaire, tout en disant être mono, n'a pas claqué la porte pour cela, mais pour un coup de foudre. Nous nous sommes refréquenté (comme par hasard son coup de foudre avait capoté). Bref, ma non-exclusivité ne l'a pas tenu à distance... jusqu'à ce que je m'ouvre un peu plus. Et là, magie, le "polyamour" (que je réfute me concernant) est brandi comme argument d'opposition.
Sauf qu'elle laisse encore la porte ouverte en précisant qu'elle n'est pas prête "maintenant", ce genre de subtilités sous-entendant que ça pourrait le faire plus tard.

Sauf que :
- elle ne trouve pas de créneau pour qu'on se voit (pour simplement discuter hein, pas pour niquer même si je ne suis pas contre cette option, je sais qu'il faut qu'on se parle sérieusement de toute manière)

- elle m'a rencontré et je l'ai séduite extrêmement facilement... quelques semaines après une très longue relation (plusieurs années).

Donc, avant moi longue relation, après moi coup de foudre... chez une mono, cela signifie clairement "merci trampoline".
Et comme quelqu'un qui veut vous voir (ne serait-ce que pour avoir une discussion qui pourrait sauver ou rééquilibrer votre relation) trouve du temps pour vous voir et que là ce n'est pas le cas.... je crois que c'est clair.

Mais c'est tout de même intéressant que j'eusse envisagé de renoncer (sans trop me faire d'illusions ceci dit) à ma non-exclusivité. Par amour mouahahaha. Pas de doute, l'ocytocine c'est mauvais pour le cerveau.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Siestacorta

le lundi 06 janvier 2014 à 16h28

Ca a tendance à prouver que donner l'exclusivité n'est toujours qu'un équilibre momentané. Forcément, dès que l'un abandonne l'exclusivité ou la relation, l'autre se retrouve à donner de l'exclusivité dans le vide, et se sent lésé.

Du coup, quelqu'un qui donne la non-exclusivité, il a peut-être intérêt à pas y renoncer par symétrie, histoire que les histoires de "plus tard peut-être" et autres aléas soient moins des discontinuités que des variations.
Si l'autre est inconstant dans son désir pour nous, adopter les mêmes contraintes que lui n'augmente que le potentiel d'insatisfaction sans garantir plus de durabilité...

Tfaçon ces monos on peut pas leur faire confiance ! ;-)

Blague à part, je crois que mon raisonnement est un poil cynique, mais je crois que focaliser sur les engagements monos ou polys, c'est zapper que amour-désamour dépend de tellement d'autres facteurs qu'on doit pas renoncer à notre façon de ressentir juste pour qu'il convienne à l'autre. On doit réfléchir en fonction de notre bien-être, du sien ; le jetage d'éponge ça peut être une décision raisonnable pour un bon avenir commun, mais pas une question de principe.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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aviatha

le lundi 06 janvier 2014 à 16h38

Je ne peux que rejoindre ce que dis Siestacorta, même si moi je parle de l'autre côté du miroir, là on sont les gens à qui on peut pas faire confiance ^^

Les rares personnes à qui j'ai expliqué un peu ce qui se passe s'étonnent (du moins au début) que je lui ai pas juste jeté la vaisselle à la figure avant de me barrer, parce que "c'est un principe". Alors que non, justement. Vouloir un avenir commun, c'est pas rester camper sur ses principes, se dire "moi j'ai décidé ça alors c'est comme ça puis c'est tout", c'est aussi essayer de voir comment nos besoins, nos envies, notre bien-être peuvent s'accorder à celui d'en face. Quitte à reconnaître que des fois c'est pas possible.

Actuellement la démarche dans laquelle je suis c'est aussi ça, je suis arrivée au stade où j'ai beau essayer, la non-exclusivité pour moi, c'est juste viscéralement impossible, et pire encore pour lui, pour l'autre demoiselle aussi c'est impossible, au point qu'elle m'a clairement dit que si j'avais pas mis un ultimatum, elle en aurait mis un à peine quelques semaines plus tard.
Donc est-ce que lui va y renoncer ? Je l'espère, ne serait-ce que pour lui, parce que sinon il n'y a aucune de nous deux qui va rester, alors que ça lui arrache déjà le ventre de penser à en perdre une seule...

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Siestacorta

le lundi 06 janvier 2014 à 16h47

hm, la question pour lui est bien celle du jetage d'éponge, peut-il encore être heureux avec l'une ou l'autre seulement ?
Sans doute que non, sinon ce serait pas si difficile.

Sera-t-il durablement malheureux avec l'une ou l'autre seulement ?
L'une ou l'autre peut-elle être heureuse sans lui ?
A voir...

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Green-Man-Outside

le lundi 06 janvier 2014 à 17h04

aviatha
Donc est-ce que lui va y renoncer ? Je l'espère, ne serait-ce que pour lui, parce que sinon il n'y a aucune de nous deux qui va rester, alors que ça lui arrache déjà le ventre de penser à en perdre une seule...

La personne qui sera la plus malheureuse sera la plus attachée. Il peut souffrir de l'arrêt d'une ou deux relations, mais a priori, si vous avez mis un ultimatum, c'est peut-être vous les plus attachées. Dans une relation, le plus indépendant a le pouvoir. Je ne dis pas que c'est bien, je dis simplement que c'est comme ça.

Siesta
Ca a tendance à prouver que donner l'exclusivité n'est toujours qu'un équilibre momentané. Forcément, dès que l'un abandonne l'exclusivité ou la relation, l'autre se retrouve à donner de l'exclusivité dans le vide, et se sent lésé.

Ca rejoint un peu ce que je comptais dire à MetaZet. Ma problématique c'est que si je faisais l'effort (par affection) de me monogamiser :
- je ne sais pas combien de temps je pourrais tenir et par conséquent cela handicaperait la relation exclusive. La non-exclusivité permet la pérennité bien plus que l'exclusivité.
- rien ne prouve que je ne me ferai pas larguer plus tard pour autant (parce que ma partenaire rencontre quelqu'un ou parce que ça ne va plus entre nous). Donc, j'aurai beau me priver pour faire plaisir à ma partenaire, elle ne se privera pas pour moi (et c'est parfaitement normal).

Je comprends très bien la souffrance que peut ressentir une personne exclusive face à un amoureux non-exclusif. Je la comprends d'autant mieux que je l'ai vécu moi-même. J'ajouterai que les relations non-exclusives ne sont pas de tout repos et qu'on peut aussi souffrir en étant non-exclusif. Néanmoins, cette vérité simple demeure : demander à quelqu'un qui n'en a pas/plus le logiciel une relation exclusive, c'est comme demander à quelqu'un qui ne vous aime plus de rester avec vous. C'est une négation de l'altérité et une hérésie relationnelle.

Siesta
amour-désamour dépend de tellement d'autres facteurs qu'on doit pas renoncer à notre façon de ressentir juste pour qu'il convienne à l'autre. On doit réfléchir en fonction de notre bien-être, du sien ; le jetage d'éponge ça peut être une décision raisonnable pour un bon avenir commun, mais pas une question de principe.

Bien dit.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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aviatha

le lundi 06 janvier 2014 à 17h22

@ Siestacorta
C'est une excellente question et je ne te remercie pas de l'avoir posée ^^
Plus sérieusement, je pense que déjà, quand notre choix à nous seul (puisque ce n'est ni ma volonté ni celle de l'autre demoiselle) rend les personnes qu'on aime malheureuses comme des pierres, je ne vois pas comment on peut être heureux.
Est-ce qu'il peut l'être avec l'une ou l'autre seulement, moi je pense que oui, sinon je n'aurais pas posé d'ultimatum, ça rejoint ce que je dis plus haut, être avec quelqu'un de malheureux ne m'intéresse pas.
Vu à quel point il répète qu'il refuse que je sorte de sa vie, je pense que oui, si je décide de mettre les voiles, il va être profondément malheureux et pour longtemps. Quand à moi, bien sûr que je ne peux pas être heureuse sans lui, mais de la façon dont sont les choses aujourd'hui, je ne peux pas non plus être heureuse avec lui dans cette situation, alors, c'est pas comme s'il me restait grand chose à perdre non plus...

@GMO
Ma réponse est en partie dans ce que je dis à Siesta, oui, je vais être terriblement malheureuse si on se sépare, mais aujourd'hui déjà, je suis terriblement malheureuse d'être avec lui alors qu'elle est là. Donc je suis habituée, quelque part, et c'est ce que je dis, je n'ai plus grand chose à perdre, et il faut se méfier des gens qui ont très peu à perdre. Je pense que la plus en danger c'est elle, parce qu'elle est pathologiquement dépendante. Finalement moi j'ai tellement souffert que je suis en position de force : on ne peut plus me faire accepter tout et n'importe quoi, et je n'ai pas peur de tout perdre.

Du coup c'est aussi une question sur la dépendance qui est intéressante. Je pense que les gens très attachés et très patients finissent pas être les plus indépendants, parce qu'on leur en fait tellement voir en partant du principe que c'est dû, que ce sera toujours là, que le jour où ils décident que ça suffit, on se rend compte de tout ce qu'on a perdre à les laisser partir (et ça rejoint ce qu'on disait avec LuLutine sur mon fil : ne jamais demander à l'autre des sacrifices qu'on soit incapable de rendre un jour).

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LittleJohn

le lundi 06 janvier 2014 à 17h38

Warning : ce qui suit concerne les polyamoureux par choix, pas ceux qui sont malencontreusement tombés amoureux d'un(e) second(e) et qui ont pris l'option polyamour plutôt qu'adultère...

— hm, mon amour, finalement je préférerais que tu te tranches le gros orteil, il m'insécurise.
— mais bien sûr mon amour, le gauche ou le droit ? J'ai tellement peur de te perdre que je suis prêt à ce sacrifice. Car je sais que je ne retrouverai jamais personne qui m'aime comme tu m'aimes et que j'aime autant que je t'aime ! Après tout, nous sommes âmes sœurs et nous n'en avons qu'une seule sur terre !

Mes sabots sont assez gros ? :D

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Marie-Georges

le lundi 06 janvier 2014 à 18h36

LittleJohn, tu nous rappelles la nuance subtile entre faire un choix et prendre une option plutôt qu'une autre ? :-D

Pourquoi commence-t-on sur ce fil à penser que c'est une demande qui émane de quelqu'un ? Est-ce que les fils ne sont pas en train de s'emmêler ? Par exemple moi, personne ne m'a rien demandé. J'ai choisi. Je voulais donner plus d'espace à une relation. J'aurais jamais cédé à une demande d'exclusivité, pour les raisons que LittleJohn a métaphorisées à la tronçonneuse. Je me suis plantée, par forcément sur mon choix, mais dans ma relation restante. C'est très différent.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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