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Discussion : Et la capote ?

JulienPoly
le samedi 25 janvier 2014 à 01h59
Pour ma part, je ne souhaite pas procréer, avec qui que ce soit. C'est un choix proactif et une conviction personnelle indépendante des personnes que je fréquente.
Si je pouvais, je prendrais la pilule ou je me ferais poser un "stérilet masculin". Y'a bien la vasectomie, le caratère peu réversible de la chose ne m'inquiète pas mais je suis fermé à l'idée de modification corporelle, c'est un peu ma limite: me mettre un truc dans le corps ou prendre des hormones oui, mais modifier mon corps, me faire des tatouages ou des piercing non. C'est un peu con comme blocage, il parait que Bob Marley est mort par gangrène partant du pied à cause d'une idée de ce genre poussée à l'extrème... D'autant plus que je peux trouver ça joli voir même érotique sur d'autre personnes, et qu'en bon connard patriarcal ça m'arangerait bien de faire l'amour avec une personne qui s'est fait ligaturer les trompes.
Bref, l'homme dispos de peu de moyens contraceptifs et je suis convaincu que c'est pas tellement un problème technique mais plus un problème de machisme sociétal qui ne sait pas s'extirper de la logique:
"Pour addresser une conséquence de la sexualité, contrôlons le corps et le comportement de la femme et si elle ne fait pas ce qu'on lui dit, traitons la de salope ou de pute pour bien la stigmatiser comme s'il s'agissait d'une pestiférée".
Préservatif pour tous les coïts, et c'est doublement important pour la pénétration vaginale (je trouve le préservatif féminin plus confortable et plus sûr à cet usage, et encore plus confortable et plus sûr dans le cadre d'un trio avec deux femmes) avec une personne qui n'a pas d'autre moyen de contraception. Je m'informe auprès de l'intéréssée avant la pénétration vaginale. Si le préservatif est le seul moyen de contraception je discute de la possibilité d'un accident type craquage de préservatif pour connaitre la position de la personne sur la pillule du lendemain et l'avortement. Si position fortement contre, ça me refroidi tout desuite très fortement. Si position fuyante ou confuse/exprimée maladroitement ou avec trop de gêne, ça me refroidi pas mal aussi.
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gcd68
dans une chaîne de confiance, il suffit qu'un chainon soit affecté (souvent sans le savoir, c'est le hic) pour que la transmission se propage à l'ensemble et ceci dans un espace temps record.
Je ne perçois pas le port du préservatif comme un manque de confiance mais plus au contraire comme une attitude responsable envers soi mais aussi envers les autres.
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Test immunologique en centre de dépistages anonyme et gratuit tous les 3 à 6 mois.
Rapports bucco-génital non protégés seulement avec des personnes qui sont en capacité de me montrer un test assez complet (pas que VIH) de moins de 3 mois. C'est une limite arbitraire mais subjectivement indicatrice pour moi d'un certain niveau de conscience médicale sur la prise de risques et sur son propre statut immunologique :) Je suis conscient des limitations de la valeur indicatrice de ce fait. Sinon, protection, y compris pour les cunnis donc, avec un caré de latex prévu à cet effet.
Si je fais un écart sur cette ligne de conduite, que ce soit volontaire (ça m'arrive), par négligence (ça m'arrive aussi) ou involontaire (ça m'arrive aussi), j'en informe au moins toutes les personnes avec qui j'ai des relations bucco-génitales non protégées (c'est à dire une seule personne en ce moment). Voire, j'en informe toutes les personnes avec qui j'ai des relations sexuelles un peu "suivies", même protégées (c'est à dire personne en ce moment).
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamour et crises multiples...

JulienPoly
le samedi 25 janvier 2014 à 00h10
Bonjour Poconina,
Situation difficile à vivre en effet, je suis de tout coeur avec toi. Courage :-)
Je me permet de venir chercher la petite bête dans tes mots:
Poconina
Je m'explique, je partage un des mes amoureux avec une autre femme, que je connais et avec qui je m' entends plutôt bien.
Aïe! Y'a que moi que cette formulation choque?
Tu partages, ce qui sous entends une préalable possession. Et en effet tu dis qu'il est ton amoureux.
Quelqu'un m'a dit un jour quelque chose du style: "Les paroles deviennent pensées, les pensées deviennent actions, les actions définissent l'être qui peut en parler."
Remarques-tu que "tu en parles à des amis mais ce n' est pas pareil, c'est mon amoureux et je sais qu'il comprendrai mieux ma situation que quiconque".
En effet tu n'exprimes pas la même chose: ils sont des amis il n'y a pas de lien de possession, par contre tu insistes bien que C'est ton amoureux et sur le lien de possession que celà sous entend. Il semblerait que tu aies un "droit" sur lui. Il n'a même pas droit à un pronom personnel dans tes mots ("c'est", même pas "il est"), droit que tu concèdes magnanimement à l'autre femme.
Comment réagirais-tu si je disais:
"Je partage mon amoureuse avec un autre homme dont un proche s'est suicidé. Du coup je la laisse passer plus de temps avec lui qui compense sa dépression en faisant beaucoup l'amour et du coup toute la libido de mon amoureuse y passe et elle est indisponible pour moi sexuellement.
Sauf qu'en ce moment, j'ai pas mal de soucis également, j'en parle à des amis et j'ai bien eu quelques relations sexuelles avec des amies libertines mais mais c'est pas pareil avec mon amoureuse je peux vraiment évacuer mes tentions à travers des relations sexuelles super excitantes, car c'est mon amoureuse, elle me connait bien.
Comment faire pour qu'elle ait moins la pression sexuellement et qu'elle retrouve plus de désir pour moi?"
N'aurais-tu pas la sensation dérangeante que je parlerais de "mon" amoureuse comme d'une sorte de ressource sexuelle?
Si certains pourraient dire rapidement que je semblerais prendre cette femme pour ma prostituée gratuite, d'autres pourraient dire que tu sembles prendre cet homme pour un nounours en peluche, voire un psy/coach/(insérer tout autre type de défouloir affectif/"résolveur ou empathiseur" de problèmes) gratuit.
"Comment ne pas "surcharger" l'autre ?" Commencer peut-êrte par parler de lui comme d'un être humain à part entière, libre, et doté d'une subjectivité, pas comme d'une ressource affective que tu objectifies, possèdes et partages avec une autre femme et dont l'indisponibilité momentanée te frustre.
Voilà j'ai exprimé des pensées pas très simpatiques pour toi. Mon intention n'est pas de te faire des reproches, mais de t'indiquer une piste de réflexion, pas forcément pertinente dans la réalité de ce que tu vis. En tout cas, je pense sincèrement que ce que tu vis est difficile à vivre et qu'il faut beaucoup de force émotionelle et de résilience. Tiens bon :)
Sur une note beaucoup plus pragmatique: pourquoi ne pas les accompagner, passer du temps tous les 3 et chouchouter ensemble l'autre femme?
Pas pour occuper l'espace relationnel avec tes problèmes (si on t'y invite tu pourrais quand même en parler avec parcimonie et du coup avoir les retours de deux interlocuteurs privilégiés), pas pour rentrer en compétition avec elle, tenter d'avoir un peu plus d'attention de la part de cet amoureux, ni pour compter à qui cet homme donne plus d'attentions. Mais bien au sens où, oui momentanément, elle serait le centre de son et ton attention. Dans l'intension de lui faire plein de gentilesses à cette femme.
Y'a des chances que toutes ces gentillesses te rebondissent finalement dessus et te fassent beaucoup de bien aussi, ne cerait-ce que d'accompagner sans vouloir à tout prix un retour, cette personne qui souffre en ce moment différement que toi. Ca pourait renforcer le lien d'amour que cet homme et toi avez et le respect que elle et toi avez l'une pour l'autre. En créant ainsi plus de situations décloisonées tu ferais peut-être tomber la pression affective qui existe sur l'homme en question qui n'aurait pas besoin de redoubler de temps pour être en présence de vous deux.
Reste la barrière de la pudeur et l'expression des limites de ce qui est exprimable dans ce contexte. Si vous arrivez à la dépasser, du moins partiellement, vous pourriez peut-être même ne serait-ce qu'échanger quelques accolades tous les 3. Ca fait du bien une accolade et c'est pas trop intime. Si ça peut être des câlins de bisounours c'est encore mieux ;)
Bon courage :)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Bienveillance & message de bienvenue aux membres ?

JulienPoly
le vendredi 24 janvier 2014 à 23h09
Intéressant ce désaccord entre GreenPixie et LittleJohn, qui tout deux ont un rôle relativement actif dans la nébuleuse polyamour. Si on ne vous connaissait pas, ou peu comme moi, on pourrait imaginer à la lecture du fil un conflit et une mise au point entre "mâles dominants". Pour quel enjeux? Mystère ;)
(+) Vaniel
Merci LittleJohn et GreenPixie pour vos contributions sur ce forum et en dehors du forum. (+)
Désolé pour le hors sujet.
Discussion : Polyamour et/ou libertinage ?

JulienPoly
le vendredi 24 janvier 2014 à 22h44
Je pense que quand on dit que le libertinage c'est du "sexe sans sentiments", on parle d'un sous ensemble de pratiques libertines statistiquement prévalentes, principalement celle qui s'inscrivent dans une intension très mononormative en terme d'exclusivité affective:
- les triolismes avec un couple monogame qui pratique l'exclusivité affective ostensible.
- le mélangisme avec des couples monogames qui pratiquent l'exclusivité affective ostensible.
- l'échangisme avec des couples monogames qui pratiquent l'exclusivité affective ostensible.
- le BDSM avec des couples monogames qui pratiquent l'exclusivité affective ostensible.
- le candaulisme avec des couples monogames qui pratiquent l'exclusivité affective ostensible.
- toute combinaison des pratiques ci-dessus citées.
La pluspart des couples étant mono affectifs, la pluspart des "couples libertins" le sont aussi. Ainsi mon esxpérience est qu'il est de bon ton dans le milieu du libertinage et du BDSM de placer les émotions, les sentiments, surtout affectifs, amoureux "hors couple" sous un strict tabou. Il s'agit d'hygiène psychologique, un peu comme un "préservatif émotionel", pour ne pas nuire à l'intégrité affective de cette grande majorité de couples mono affectifs. Car les couples monogames qui sont dans cette intention cherchent en fait à renforcer la fusion de leur exclusivité affective, pas du tout à l'ouvrir vers une polyaffectivité.
Je dis bien qu'il s'agit d'exclusivité "ostensible" et de "tabou" des sentiments, car dans la réalité comme celà a été bien souligné, les sentiments et les émotions ne se commandent pas, ils peuvent émerger, mais on ne les exprime pas, par respect pour l'intention mono affective du couple qui est en façe.
Les libertins/BDSM font peur à certains polyamoureux et les polyamoureux font peur à certains libertins/BDSM. C'est compréhensible, même si dans la pratique et les faits il existe un continuum et que ces pratiques sont compatibles et même complémentaires.
Bien sûr si on découvre qu'on est en fait entre polyamoureux, polyaffectifs, polysexuels et "polypervers" (BDSM) alors là on peut commencer des relations pleinement franches et honêtes à partir d'un jeu de libertinage/BDSM.
Je vais dévier un peu du sujet: j'ai lu une étude qui semble montrer que l'ouverture des couples hétérosexuels aux libertinage est statistiquement plus souvent l'initiative de l'homme. Chose qui confirme mon expérience et mon ressenti. Si je retrouve l'étude je la posterai.
Quid du polyamour? Si quelqu'un a lu une étude sur quel genre initie statistiquement plus souvent l'ouverture polyamoureuse des couples hétérosexuels je suis preneur :)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Salope ethique, enfin ! (et pour de vrai)

JulienPoly
le samedi 11 janvier 2014 à 23h14
Allez, je ne résiste pas à l'envie de citer un autre paragraphe un peu plus haut:
"We think that the question of when you’re having sex is actually sort of meaningless. Sexual energy pervades everything all the time; we inhale it into our lungs and exude it from our pores. While it’s pretty easy to determine whether or not you’re engaging in a particular sexual activity at any given time—neither you nor we are probably having intercourse at this moment—the idea of sex as something set aside, a discrete, definable activity like driving a car, just doesn’t hold up very well."
@gcd68: Si je ne m'interdisais pas de te coller un procès d'intension, je pourrais te dire que peut-être que si tu as le sentiment de t'y perdre encore plus c'est parceque c'est intellectuellement plus confortable de ranger certaines choses, pensées et comportement dans une case "sexualité et/ou sexualisation" et d'autres dans une case "asexualité et/ou non-sexualisation". Pour certaines personnes, et je ne dis pas que c'est ton cas, ça permet notament le dénier la sexualisation de certaines expériences et vécus.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Salope ethique, enfin ! (et pour de vrai)

JulienPoly
le samedi 11 janvier 2014 à 21h59
Pour ceux et celles qui trouvent que "La salope Ethique" se focalise sur l'aspect sexuel des relations, mon opinion personnelle (ça n'engage que moi) est que c'est un jugement hâtif.
Certes, le mot sexe est omniprésent dans l'ouvrage mais les auteures prennent bien soin d'expliquer ce qu'elles entendent par sexe et sexualité et on comprend que c'est un sens si large qu'elle donnent à la sexualité qu'il pourrait même englober l'asexualité (ou du moins certains vécus asexuels).
Je n'ai lu que la deuxième édition en anglais, pas la version française. Dans la version que j'ai lu celà se trouve dans cette partie (j'ai mis ma propre traduction entre parenthèses car je ne connais pas la traduction qui a été faite dans la version française).
Partie 1: WELCOME (BIENVENUE)
Chapitre 3: "Our Belief" (Nos croyances)
Section: "Rethinking Sex" (Repenser la sexualité)
Un paragraphe de cette section est assez clair à ce sujet. Désolé pour l'anglais, en plus j'ai la flemme de (mal) traduire maintenant si quelqu'un peut citer le français ce serait super:
"Similarly, we think erotic energy is everywhere—in the deep breath that fills our lungs as we step out into a warm spring morning, in the cold water spilling over the rocks in a brook, in the creativity that drives us to paint pictures and tell stories and make music and write books, in the loving tenderness we feel toward our friends and relatives and children. In our combined half century of work as sex writers and educators, we’ve found that the more we learn about sex, the less we know about how to define it, so now we just say the truth as we know it: sex is part of everything."
"Sex is part of everything". (La sexualité est partie intégrante de tout.)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Help ! La femme de mon amoureux fait semblant de m'accepter

JulienPoly
le mardi 31 décembre 2013 à 03h18
Bonjour petite sirène Sybille. Je ne sens pas de compersion dans tes propos. Dans quelles occasions en ressens-tu?
Que désirerais-tu vivre dans cette relation? Que désire cet amoureux? Que désire sa femme?
Est-ce que les rapports de pouvoir que tu sembles désigner sont volontaires de la part de sa femme, auquel cas il serait bon qu'elle les exprime clairement de manière à ce que tu puisses choisir ou pas d'y consentir.
Ou bien, sont-il seulement une réaction de ses propres angoisses et peurs auquel cas il conviendrait peut-être d'en discuter tous les 3 ensembles, non pas sur un mode de confrontation rationelle et de négociation plus ou moins involontairement divisant, mais sur un mode émotionel et réconfortant le plus vrai et unifiant que possible: attention exercice complexe et périlleux qui demande des capacités très afutées de communication, d'empathie et d'écoute (très complexe pour moi en tout cas!).
Probablement qu'elle même ne le sait pas vraiment et de toute façon c'est probablement un peu des deux.
Eventuellement le cadre conceptuel et psychologique du BDSM peut aider. (là je projette sûrement beaucoup de mon expérience personnelle du moment).
Communiquer me semble être nécessaire, mais attention à ne pas tomber dans un combat de prédatrices (sa femme et toi) qui se battent pour un morceau de viande (l'amoureux en question qui semble ne pas avoir beaucoup d'espace pour s'exprimer dans ce que tu ne voudrais pas voir se transformer en crêpage de chignons - à moins d'en jouer dans un scenario BDSM justement).
Je suis un peu extrême sur le lexique et j'aime bien essayer d'éradiquer le déterminant possessif pour désigner toute personne avec qui je suis en relation amoureuse, ça permet d'éviter l'objectification. Bref, je m'égare... c'est une facilité de langage que j'utilise moi même et qui ne froisse que moi. J'esaye de réserver "mon" et "ma" au cadre BDSM dans lequel peuvent s'exprimer sainement des rapports de domination / soumission / possession. Allez après "The Ethical Slut", faudrait que je lise "The Bottoming Book" et "The Topping Book" plutôt que de venir parler BDSM sur un forum poly ;)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Evènement en Thaïlande

JulienPoly
le samedi 28 décembre 2013 à 14h47
Je n'y serai pas en octobre 2014. Mais je serai en Asie du sud-est à partir de février pour 3-4 mois et la Thailande fera partie de mon itinéraire. Vous vivez dans quel coin de la Thailande?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Mobilités, voyages et liaisons plurielles

JulienPoly
le dimanche 22 décembre 2013 à 22h50
Bonne question, je suis devenu "nomade" en parallèle de ma volonté de mettre tout en oeuvre pour pratiquer le polyamour: Antibes, Marseille, Bordeaux, Paris, Espagne, Pologne, Asie, Amériques... Tous les 2-4 mois je change de lieu de vie.
Il y a encore 3 ans j'étais purement sédentaire et "casé", propriétaire "posé", employé en CDI. Au début ce n'était pas lié au polyamour mais plus au style de vie et au travail, mais je me rends compte que ça le devient.
Pour rendre ce nomadisme possible, je pratique le minimalisme: tout ce dont j'ai besoin tient dans un sac à dos (comme ce gars) qui peut passer en cabine sans supplément avec toutes les compagies aériennes, y compris low cost. Comme une tortue je me déplace lentement et doucement avec ma maison sur le dos, tout le reste n'est qu'utilités de passage et mon esprit et mon énergie sont plus libérés du matériel pour se recentrer sur les liens humains.
J'ai vendu ma voiture, et je loue en meublé mon appartement que je finis d'acheter à Antibes. Je loue en meublé partout où je vais, si possible en collocation. Toutes mes autres possessions (paire de ski et combinaison par exemple) sont dans une cave de mon appartement d'Antibes à l'exception de quelques affaires chez mes parents (bodybaord et combinaison par exemple) et chez une amoureuse étrangère (principalement des appareils électro-ménagers qui lui sont utiles et que je lui prête).
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Quel âge ont les polyamoureux?

JulienPoly
le dimanche 22 décembre 2013 à 21h30
31 ans :-)
J'ai toujours eu l'état d'esprit polyamoureux, avec une pensée claire et verbalisée depuis le collège (sans le mot "polyamour" que je ne connais que depuis environ 3 ans).
Mais dans la pratique, je me suis toujours englué dans des relations avec des monos ou des "pseudo open" (open pour elles, mais pas pour moi), sans avoir la possibilité de cotoyer des personnes polyamoureuses.
Depuis moins d'un ans, je passe un peu plus de temps sur Paris et maintenant j'ai le choix de fréquenter des personnes polyamoureuses. Etrangement je suis toujours plus ou moins "englué" avec une poly curieuse qui a encore besoin de beaucoup être rassurée pour se sentir en confiance.
Emotionellement je ressens beaucoup de compersion et ça c'est positif. Pas de jalousie, ni de posséssivité (à part dans des jeux BDSM, mais c'est pour jouer, ça ne me vient pas "naturellement"). Par contre je ressens de l'envie par rapport au rôle féminin dans le jeu de la séduction hétéronormative.
Discussion : Les gens polyamoureux sont-ils rares ?

JulienPoly
le dimanche 22 décembre 2013 à 17h41
gcd68
ahahah !! ! Les parisiens ont souvent l'impression que le reste de la France n'est qu'illusoire !! ! Je ne pense pas que l'on puisse faire une répartition "géographique". Evidemment, là où la population générale est la plus nombreuse, il y a plus de chance de croiser des poly.
En fait, je suis de Bordeaux, j'ai vécu à Nantes, Nice et Marseille et je n'aime pas particulièrement Paris où je ne vis que quelques mois par an depuis moins d'un an d'ailleur. Je ne parlerai pas pour les parisiens donc, mais c'est vrai que cette impression persiste dans leur façon de parler de "la province" come un tout homogène, il paraît même qu'il y a des parisiens qui ne veulent pas passer le périphérique ;)
J'ai entendu dire qu'à Lyon ça bouge pas mal. En tout cas à Marseille et Nice, c'était zone sinistrée en matière polyamoureuse jusqu'en 2012, maintenant peut-être que la situation a évoluée?
Apparemment il y a des polys à Bordeaux, qui font même des évènements mais je n'ai encore jamais eu l'occasion d'y aller, encore moins d'en rencontrer.
Mon expérience est que j'ai rencontré bien plus facilement des personnes polyamoureuses à Paris où il y a des évènements organisés tous les mois ou plus. C'était une vraie bouffée d'air. Il y a en effet cette concentration, cette masse critique de gens qui fait que c'est plus facile de se regrouper. Sinon statistiquement, je ne pense pas que les polyamoureux sont plus représentés à Paris qu'ailleur, à mon avis c'est la même proportion partout (à part dans des communautés crées autours de ce principe éventuellement).
A Avignon ça bouge par mal aussi sous l'impulsion de LiliLutine (+)
gcd68
nous ne nous promenons pas avec une pancarte "polyamoureux" sur le front
Justement, ne devrions nous pas plus nous rendre visibles, mutuellement identifiables? Bijoux fantaisie à l'éfigie poly, vêtements, pins, mug... Bon c'est vrai que ça ferait un peu Gay Pride ou 3ième Reich...
C'est en tout cas une envie que j'ai depuis un moment me coller une étiquette bien visible, vous me conseilleriez laquelle?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Les gens polyamoureux sont-ils rares ?

JulienPoly
le dimanche 22 décembre 2013 à 14h04
Oui, elles et ils sont rares.
Surtout en France, ailleur qu'en Ile de France c'est pas gagné (expérience personnelle).
Mais avec les bons outils, comme les livres conseillés par gcd68 (préférence pour "La salope éthique" pour ma part mais c'est subjectif) ce site merveilleux et les évènements qui y sont organisés ou OkCupid et le plugin "OkCupid for non mainstream" (voir ce fil dediscussion), ça devient possible de rencontrer des personnes qui partagent cette sensibilité :)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Un fantasme trop excluant ?

JulienPoly
le samedi 21 décembre 2013 à 03h21
Siestacorta
Ouais. On fait ça comment, en fait ? Parce si elle-même utilise pas cette corde sensible spontanément, essayer de la tendre, c'est un peu par la manipulation, non ?
Selon les jours, ça me paraît soit un peu compliqué, soit pas éthique, soit pas tout à fait ce que j'aimerais...
Est-ce que c'est pas plus simplement une démarche de séduction?
Si c'était de vraiment de la manipulation ou du dark pattern ça serait forcer les choses donc je comprends que ça ne soit pas tout à fait ce que tu aimerais. Ce serait de la "séduction non éthique" donc bof...
Mais il doit bien y avoir une manière éthique de la faire vibrer cette corde sensible, non?
Wikipédia
La séduction désigne, en science sociale, un procédé visant à susciter délibérément une admiration, attirance, voire l'amour d'un ou de plusieurs individus. Le mot est dérivé du latin seducere, signifiant littéralement « tirer à l'écart », et possède des connotations positives et négatives.
On parle bien de suciter délibérément une certaine forme d'amour (haine?), la forme où l'autre va prendre un malin plaisir à "t'humilier en position de face sitting" (ça pourrait être n'importe quelle autre manière, donc on peut remplacer ici par nimporte quelle expression amoureuse/sensuelle/affective/sensuelle...).
C'est un peu BDSM comme pratique, donc on est un peu dans le côté obscur de la sensualité. Mais à partir du moment où vous êtes tous les deux au courant de ce que vous faites, notament en communiquant sur ce sujet et en ayant le consentement de la personne en question de lui faire intensionellement vibrer cette corde sensible de manière plus ou moins séductrice si tu es doué ave cette personne, ou manipulatrice si tu es moins doué avec elle.
Peut-être que cette personne n'aurait par défaut aucune idée ou envie de pratiquer la chose, comme le dit Lulutine qui n'a vu que ton "côté bisounours", et pas du tout ton "côté obscur". Mais peut-être qu'en discutant elle pourrait être curieuse et te donner son consentement pour chercher sa corde sensible pour finalement découvrir une sensualité qu'elle ne connaissait pas et qu'elle aprécierait. Elle pourrait peut-être même te donner des pistes sur comment faire vibrer cette corde sensible, ou bien à quels moments et états émotionels elle serait plus dans ce fantasme. Peut-être même qu'il y a déjà des moments dans vos interactions où elle a des désirs très proches sans que tu le saches. Peut-être que certaines interactions habituellement nocives pour votre relations peuvent être utilisés pour faire vibrer cette corde et en jouer donc transformer ce nocif en positif.
Donc comment faire? En discutant, en observant et en jouant. Après concrètement il y a autant de manière de le faire que de personnes, car chaque personne est unique.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : La mesure du temps des amours... et pour soi!

JulienPoly
le vendredi 20 décembre 2013 à 22h33
Merci pour ton témoignage gcd68 (+)
J'aime tout particulièrement ce que tu as écris ici, car c'est quelque chose que j'ai du mal a exprimer et à ressentir. Tu m'inspires :-)
gcd68
Perso, l'amour dit "universel" j'y consacre bcp de temps. Distribuer sans complexe des sourires et de la bonne humeur je le fais en permanence dans le cadre de mon travail mais aussi dans la rue,... Souvent un rien suffit. Je ne mêle surtout pas la religion ou autre type de doctrine, juste une manière de donner, parfois avec, parfois sans retour. Libre à chacun de recevoir à sa guise. Ajourd'hui, c'est devenu plus ou moins naturel pour moi.
Discussion : La mesure du temps des amours... et pour soi!

JulienPoly
le vendredi 20 décembre 2013 à 22h08
Lulutine
C'est devenu de plus en plus flou depuis que j'ai enlevé mes lunettes "exclusivité" et que j'ai mis les lunettes "relations floues".
Je souhaitais parler d'amour au sens large du terme, avec des "ingrédients" variés et vriables comme l'amour familial, l'amitié, la sensualité, etc...
On ne parle pas de mettre des gens dans des cases "ami", "amant", "amoureux", "famille", mais bien de tenter de décrire qualitativement ce qui compose les liens d'amour ou ce qui est partagé et vécu ensemble.
Par sexualité indirecte j'entends par exemple masturbation non réciproque mais simultanée. Eventuellement "gouvernail sénégalais" (je mets ça ici, mais c'est pour déconner ;), ou trio exclusivement hétérosexuel avec une femme et 2 hommes. Voilà ce genre de trucs: sexualité, mais pas "directement" l'un avec/dans/sur l'autre.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : La mesure du temps des amours... et pour soi!

JulienPoly
le vendredi 20 décembre 2013 à 21h18
Combien de personnes fréquentez-vous amoureusement ?
Famille + 9
je n'ai pas d'enfant et je ne compte pas les amitiés trop superficielles ou sporadiques.
Pour chaque relation, quels "ingrédients d'amour" partagez vous habituellement dans chacune de ces relations ?
Classés de la plus ancienne à la plus récente.
Depuis toujours: famille: mes parents à l'occasion des fêtes de noël et de pâques ainsi qu'à quelques autres occasions, notament pendant plus d'un mois cet été, peut-être entre 2 et 3 mois en tout cette année, c'est 2 ou 3 fois plus que la moyenne de ces 10 dernières années.
Le frère et la soeur de mon père, ma tante et son mari, mon oncle, leur fils adoptif mon cousin et filleul, et qui vivent tous très près. Leur mère, ma grand mère, seule rescapée du temps de sa génération (pour combien de temps?). Moins depuis qu'elle est en maison de retraite.
Les autres membres de la famille je les cotoie beaucoup moins.
De manière générale je sens que storgé n'est pas bien fort en moi. Je suis fils unique, couvert, surprotégé, gâté, pourri. Je n'exclue personne dans les relations familiales mais je suis très "passif" dans ces relations, souvent observateur d'ailleur. Observateur des conflits souvent et de l'hypocrisie beaucoup, y compris de la mienne.
Pour résumer: une percetion de "storgé" envahissant, et moi pas grand chose en stoc à partager de ce côté là... Surtout pas avec des gens qui ne sont pas déjà dans ma famille: je souhaite fortement rester "childfree" (sans enfants et heureux de l'être), en plus c'est écolo ;)
A: homme hétéro monogame en couple, anciennement bisexuel (refoulement de l'homosexualité?): 20 ans de relation: philia + agapé [+ éros (homosexualité inactive ces dernières années) sexualité indirecte].
A l'étranger, pas eu l'occasion de se voir cette année.
Il me manque. Nous discutons régulièrement par messagerie ou téléphonie IP (plusieurs fois par semaine en moyenne). Nous connaissons de prêt nous histoire. Il est également fils unique, peut-être que notre relation recrée inconsciement un certain lien fraternel qu'aucun de nous n'a jamais vécu. Je discute avec lui de beaucoup de pensées et de décisions.
Si ça ne tenait qu'à moi et qu'il n'y avait aucune autre contrainte j'aimerai pouvoir le voir régulièrement, plusieurs fois par semaine, j'aimerais aussi que la relation redevienne directement sexualisée même si ce désir est relativement secondaire.
Quand nous nous voyons nous partageaons beaucoup de réflexions sur l'univers, le monde, l'économie, la société, la nature de Dieu et du samsara. Nous partageaons aussi des expériences enthéogéniques et/ou shamaniques.
B: homme hétéro célibataire: 13 ans de relation: philia + éros (sexualité indirecte).
Mon colocataire quand je suis en région parisienne, concrètement j'ai passé 10 jours avec lui ces 50 derniers jours. Et avant j'étais 2 mois à l'étranger.
J'aurais aimé passer une ou deux soirées de plus ou du moins différement en sa compagnie, notament dans les catacombes de Paris.
C: homme pansexuel célibataire: 6 ans de relation: philia + éros + agapé + affection
On ne se voit plus beaucoup depuis que j'ai déménagé. Mais on s'est quand même vus cet été, j'aimereais bien le revoir l'été prochain ou même peut-être cet hiver dans un autre lieu que celui où nous vivions.
D: homme hétéroflexible célibataire: 6 ans de relation: philia + éros (sexualité indirecte) + agapé
Pas vu ces derniers mois mais j'ai passé quelques semaines dans sa ville en septembre. Philia.
E: femme bisexuelle (peut-être pansexuelle?) polycurieuse en transition: 2,5 ans de relation "romantique" au sens négatif de l'existence d'une codépendance affective et sexuelle: philia + éros (hétérosexualité, libertinage, BDSM) + affection + agapé
J'ai passé 39 de ces 50 derniers jours avec elle. C'est beaucoup trop. J'étouffe et elle aussi finalement. On s'accorde sur le fait qu'on aimerait bien se voir en moyenne 3 jours par semaine, mais on n'y arrive pas: un coup c'est elle qui demande à rester plus longtemps ensembles, un coup c'est moi: c'est la codépendance affective et sexuelle qui nous glue ensemble et on n'arrive pas à se décoler...
Avant ça on a passé ensemble 15 jours d'un coup sur une période de 2 mois, le reste du temps sans se voir. Pareil: 15 jours d'un coup c'est trop. Et 1 mois ensuite sans se voir et je suis trop en manque: les premiers jours sans elle c'est l'heuphorie de la solitude retrouvée et de la liberté, les derniers jours c'est l'attente, le languissement, le manque douloureux.
Jusqu'en 2014 voire quelques jours après le 1er, nous ne devrions passer que 3 jours ensemble.
Sur toute cette année on a dû passer plus de 50% de notre temps ensemble et c'est trop pour moi.
Nous avons décidés de se limiter strictement à 3 jours par semaine quand nous sommes tous les deux à Paris. 2 jours contigus et un jour mobile.
F: femme bisexuelle polyamoureuse: philia + affection
Nous ne nous sommes pas vus ces derniers mois. J'aurais pû la voir ces derniers 50 jours mais E et moi sommes en train d'expérimenter un jeu BDSM et je préfère attendre que ce jeu soit stabilisé.
G: femme bisexuelle polyamoureuse: philia + affection + eros
Elle vit à l'étranger actuellement.
Nous avons passé environ 2 mois ensemble à Paris l'hiver dernier en se voyant 2 à 3 fois par semaine. Nous avons également passé environ 10 jours ensemble en tryade avec E.
Suite à des mésentendus logistiques principalement et à la condépendance entre E et moi nous n'avons pas pû nous voir lors de son passage en europe à l'automne.
H: femme hétérosexualle polyamoureuse: philia + affection + eros (non hétéronormatif)
Nous ne nous sommes vus qu'au cafés poly ces 50 derniers jours.
H refuse de participer au jeu BDSM avec E et moi pour se protéger émotionellement et elle fait bien de prendre cette précaution.
Si la décision ne tenait que de moi et qu'il n'y avais aucune autre contrainte, je désirerais la voir un jour toutes les 2 semaines ou toutes les semaines.
I: femme bisexuelle polyamoureuse: philia naissant + eros + affection
Relation toute nouvelle pour l'instant plus dans l'amitié et le jeu libertin.
Nous avons passé à chaque fois avec E une soirée de manière purement amicale, une soirée et une nuit avec sexualité et affection en "tryade", et un après midi avec affection et sensualité en tryade.
Si la décision ne tenait que de moi et qu'il n'y avais aucune autre contrainte, je désirerais la voir un ou deux jours toutes les semaines.
Une femme "monogame ostensible" (mais plutôt polyamante de faits ou du moins monogame en séries très courtes et intercalage...) et religieuse traditionelle: eros et amitié superficielle
3 soirées/nuits (mais sans dormir ensemble), une matinée, 3 déjeuners le midi et quelques promenandes. Au mois d'Octobre.
J'aurais aimer partager plus d'agapé avec cette femme, on est allés à la messe en latin c'était une expérience simpatique quand même, mais impossible d'avoir une discussion spirituelle avec cette personne qui m'a paradoxalement semblée très matérialiste: attachée aux aspects matériels des rituels et des églises, homophobe, antisémite... Il est passé où le message de Jésus?
Je ne sais pas si elle percevait un aspect spirituel de toutes ces choses en tout cas quand j'amenais le sujet sur les aspects vraiment spirituels, elle me ramenait immédiatement sur la couleur des cierges et la beauté de la robe des prètres et du latin dans la messe selon le rite tridentin.
J'aurais bien aimé partager plus de philia, mais là c'était un peu la même musique: impossible de trouver terrain commun de discussion autre que factuelle et superficielle.
J'ai adoré danser avec elle: nos corps ont ondulés harmonieusement et sensuellement toute une nuit sur la musique.
Elle comme moi n'étions pas vraiment dans la transparence. Je n'ai pas abordé le polyamour, le libertinage, le BDSM ni ma pansexualité.
C'est ce genre de problème que j'ai avec beaucoup de femmes monogames en fait.
Si ça ne tenait qu'à moi je l'aurait bien fréquentée plus pendant ce mois. Mais j'ai chopé un rhume et ait préféré rester seul pour me reposer quand elle voulait me voir, plus tard elle a fini par me dire qu'un amoureux était revenu en ville et qu'elle préférer arrêter l'aspect érotique de nos interactions. Et comme nous n'arrivions pas à partager plus qu'une amitié superficielle...
Combien de temps avez-vous passé physiquement seul, avec vous-même ? Quels ingrédients contenaient ces interaction ?
Ces 50 derniers jours: moins d'une dixaine d'après-midi et une seule soirée et nuit. Un effort conscient d'éviter l'auto érotisme donc peu de masturbation.
Si la décision ne tenait qu'à moi, j'aurais passé beaucoup plus de temps seul. Au moins 24 complètes seul par semaine, peut-être même plus qu'une nuit par semaine seul.
Les 2 mois d'avant: plus de 30 jours et nuits. Beaucoup plus (trop?) d'auto érotisme.
Si la décision ne tenait qu'à moi, j'aurais passé beaucoup moins de temps seul. Idéalement seulement 15 ou 20 jours complets.
Dans tous les cas, ces temps passés seuls contenaient de la méditation "émotionelle" ou "spirituelle", des réflexions sur le polyamour, le libertinage, le BDSM et les relations que je vis, sur l'avenir, du travail (entre l'évitement et la compulsion), des angoisses, des espoirs, des divertissements (films, lectures, internet). De la communication à distance. Des visites ou sorties seul en faisant ou pas de nouvelles rencontres.
Et votre perception dans tout ça ? Ressentez-vous une abondance d'amour dans vos interactions ? Avec vous même ? Quels ingrédients vous envahissent ? Quels ingrédients vous manquent ? Quels ingrédients sont bien équilibrés ? Et avec vous même ?
Je ressens une surabondance de storgé et je n'ai en retour aucun désir dans ce sens.
Je ressens une abondance d'interactions homosexuelles et un manque d'interactions hétérosexuelles (qu'elles soient sexualisées ou non).
J'aimerais partager plus d'affection homosexuelle, mais je suis très passif dans cette recherche, ou cette attente plutôt.
Je ressens une précarité de sexualité hétérosexuelle normée (ou plus simplement pénétration).
Je ressens un équilibre d'intimité intellectuelle, un peu moins d'intimité spirituelle mais c'est relativement équilibré.
Je me sens peu à l'aise dans les interactions superficielles avec tout le monde. C'est potentiellement une espèce d'anoerexie sociale, donc un certain manque dans agapé factuel.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : La mesure du temps des amours... et pour soi!

JulienPoly
le vendredi 20 décembre 2013 à 21h18
Oui, j'ai mis moi même du temps à réaliser partiellement ce difficile exercice :)
(+) Green Man Outside et expériences enthéogéniques "shamaniques". Attention à faire ça bien accompagné de quelqu'un qui sait à quoi s'attendre et en sécurité.
Discussion : La mesure du temps des amours... et pour soi!

JulienPoly
le samedi 14 décembre 2013 à 21h10
Le temps est la contrainte logistique majeure dans nos vies modernes, et parfois aussi dans le polyamour. On parle de comment l'organiser, de comment laisser place à la spontanéité.
Si l'amour, on est d'accord du moins entre polyamoureux, est potentiellement en abondance, le temps ne l'est pas et l'espace nous sépare.
Je propose de témoigner ici de la quantité du temps qu'on passe à aimer en présence physique d'un ou de plusieurs êtres aimés.
Je précise que je parle ici de la quantité de temps qu'on passe avec une ou plusieurs personnes aimées et qui vous aiment, pas forcément de la même manière d'ailleur.
Je parle d'"amour" au sens large, je ne limite pas la discussion à l'amour érotique ou romantique: Donc il peut -être intéressant que vous précisiez pour chaque relation, si la relation contient ou pas des ingrédients d'amitié, d'affection, de sensualité, de sexualité, de "famille" (avec des enfants, des parents, des cousins, des tantes, des oncles des grands parents, des petits enfants...). J'aime bien les mots grecs philia, eros, storgé, et eventuellement agapé, si ça vous parle ou si vous avez d'autres mots n'hésitez pas à les utiliser...
Combien de personnes fréquentez-vous amoureusement?
Pour chaque relation, quels "ingrédients d'amour" partagez vous habituellement dans chacune de ces relations?
Combien de personnes avez-vous fréquenté physiquement (ça veut dire que vous auriez pû vous toucher pendant ce temps) cette denière semaine, mois, année...?
Combien de temps avez-vous passé physiquement avec chacun?
Combien de temps avez-vous passé physiquement avec plusieurs de ces personnes en même temps? Quels ingrédients contenaient ces interaction?
Combien de temps avez-vous passé physiquement seul, avec vous-même? Quels ingrédients contenaient ces interaction?
Et pour chacune de ces relations, y compris avec vous même, combien de temps souhaiteriez vous avoir passé si vous n'aviez aucune contrainte et que la décision ne dépendait que de vous?
Quelles sont les principales contraintes que vous pouvez identifier?
Et votre perception dans tout ça? Ressentez-vous une abondance d'amour dans vos interactions? Avec vous même? Quels ingrédients vous envahissent? Quels ingrédients vous manquent? Quels ingrédients sont bien équilibrés? Et avec vous même?
Et pour les êtres spirituels ou simplement généreux, combien de temps avez-vous ressenti ou partagé cet amour que les grecs nomaient "agapé". Une perception de communion, d'unité avec l'univers ou la nature, ou simplement la foule, ou les spectateurs. Le flot incessant du samsara, le cycle de l'économie, de la société, de l'écosystème, ou la présence de Dieu, des dieux, d'Allah, de Zarathoustra, de la télévison, du travail ou du centre commercial, etc, etc... (selon ce que vous croyez). L'avez-vous partagé également avec une personne qui était dans votre proximité physique?
La limite à vos réponses est bien sûr celle de votre pudeur, répondez partiellement si vous le sentez mieux. N'hésitez pas à poster en anonyme si vous le préférez. Ou répondez-y ailleur dans l'intimité. Ca peut être un terrain de dialogue.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Un fantasme trop excluant ?

JulienPoly
le vendredi 13 décembre 2013 à 16h03
Si ce comportement ne se présente pas face à toi, c'est peut-être qu'en bon polyamoureux, tu as ce côté "bisounours" dans ton comportement qui fait que ça ne viendrait à l'idée de personne de venir te souiller la gueule à base de face sitting... J'en sais rien si ça se trouve c'est pas du tout le cas.
Peut-être qu'il faut que tu donnes l'occasion à ce désir de naitre, en faisant ou disant des trucs tordus, par exemple en donnant deux injonctions contradictoires pour ensuite montrer que t'es pas content. Ce genre de trucs, je sais pas.
Ou peut-être qu'il suffit que tu sois en relation avec une poly mal assumée voire une mono.
En tout cas il me semble que pour vouloir humilier quelqu'un, il faut que ce quelqu'un ait un comportement ou une aparence qui symbolise l'objet général vers lequel se dirige l'humiliation. Donc pour être "face sitté" il faut que tu représente y compris dans ton comportement le fétiche de l'homme que cette femme aura la pulsion de Face Sit.
Donc pour "être aimé comme ça", il faut peut-être que tu te fasses détester comme ci, "voilà".
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Un fantasme trop excluant ?

JulienPoly
le vendredi 13 décembre 2013 à 15h43
Siestacorta
Je me retrouve non pas en train de jouer avec un petit truc, mais à vouloir un caractère, une facette de personnalité. Personne ne doit être "comme ça" pour moi, je ne veux pas dire à quelqu'un "aie cette personnalité".
Siestacorta
Chez le plus kinky, tu trouves le rapport sado-maso basé sur la douleur, le teasing, mais rarement ce côté égoïste-humilant brut. C'est plus sur la sophistication dans l'humiliation ou le rapport douleur/plaisir qu'il semble y avoir du plaisir, mais pas vraiment dans la jouissance d'une force sensuelle qui domine un partenaire "incapable" de lutter.
Es-tu sûr que c'est une partie de sa personalité que tu recherches. Que c'est son être?
Green Man Outside
Le verbe être est dangereux.
www.youtube.com/watch?v=sU_hv_857pk
Est-ce que ce ne sont pas plutôt des réactions et des comportements que tu recherches? Ces comportements étant en "réaction" à ton comportement. Pour que quelqu'un veuille d'humilier, il faut que ton comportement provoque ce désir de t'humilier. Il faut que tu provoques ce rapport de force. Il faut que tu ailles chercher en elle et faire vibrer cette cette corde sensible qui fait qu'elle va prendre un pied pas possible à finalement t'humiler par un face sitting. Il faut que tu lui retournes les méninges et les émotions pour qu'elle te retourne le corps. Et c'est peut-être une démarche habituellement plus féminine dans la norme hétéro.
[Aparté] Note que c'est un peu complémentaire, avec une approche d'anarchie relationelle par exemple où le rapport d'égal à égal est recherché et le rapport D/s est évité. Et là on retombe dans le sujet que j'avais lancé, mais dans l'autre sens. D'ailleur paradoxalement depuis qu'on joue à ce jeu BDSM avec Eva et qu'il y a finalement beaucoup moins de rapport de force, je me suis pris plusieurs fois à "manquer" la violence à l'étant brut et incontrôlé de certains de nos échanges avant ce jeu... Et à moi de reprovouer cette violence en faisant exprès d'appueyr là où ça fait mal/provoque. [/Aparté]
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.