Participation aux discussions
Discussion : Création d'un site de rencontres polyamoureuses

tentacara
le mardi 10 janvier 2012 à 15h25
Heu, non, pas toute sa valeur, elle ne perd que son aspect fortuit. La valeur d'une rencontre réside surtout dans la personne rencontrée, les affinités qu'on se trouve, la découverte de l'autre, l'étincelle du désir et le rêve d'un avenir. La façon dont on rencontre l'amour n'a que peu d'importance. Et puis personnellement, j'aime rencontrer à l'écrit. La tournure des phrases, le style, le fond de ce qu'on dit me sont des moyens de séduction bien plus efficaces qu'une œillade ravageuse et un attirail de séducteur.
Discussion : Lieux de rencontre pour les polyamour

tentacara
le mardi 10 janvier 2012 à 12h03
Salut!
Il existe déjà des café-poly où nous pouvons nous rencontrer et échanger sur nos expériences, des polyamoureux en organisent dans plusieurs villes et régions de France. N'hésitez pas à créer vous-même un évènement de ce genre près de chez vous.
Par ailleurs, un participant au forum a ouvert un fil pour discuter de la nécessité ou non de créer un site de rencontres polyamoureuses. Je suis sûre que votre témoignage sera très utile.
Bienvenue!
Discussion : Et merde aux archétypes genrés

tentacara
le mardi 10 janvier 2012 à 09h42
Popol
C'était aussi bien partagé en me prenant pour un garçon que comme fille; mais le plus curieux, c'est que quand mes propos interpellaient une fille, elle me répondait que j'avais bien des réflexions et des manières de garçon... et que quand c'était un garçon qu s'adressait à moi il me disait que j'avais bien des préoccupations de fille.
Étrangement, depuis 3 ans que je poste sur ce forum, et alors que tout le monde ou à peu près sait qui je suis, personne encore n'a eu l'idée de me reprocher d'avoir "bien des préoccupations de fille". Alors, peut-être y a-t'il ici une piste à explorer ?
Malgré tes efforts pour dissimuler ton genre (quoique ton pseudo soit fortement connoté) tu n'es manifestement pas à l'abri des fameux "archétypes genrés" que tu déplores. Pour qu'aussi bien des hommes que des femmes de ce forum aient eu un jour ou l'autre à te reprocher des propos sexistes, peut-être que ces archétypes influencent malgré toi ton discours.
Discussion : Polyamour et réseaux sociaux

tentacara
le jeudi 05 janvier 2012 à 15h58
Pour revenir au sujet d'origine du fil, dans la situation de Junon, à savoir tomber par hasard sur une page de blog qui lui en apprend plus qu'elle n'aurait voulu en savoir sur l'intimité d'un de ses amoureux avec une autre, il est clair que le post en question n'était absolument pas écrit à son intention. En l'occurrence, elle a fait exactement ce qui me semble être à la fois respectueux de la liberté de l'autre de s'exprimer et de sa volonté de ne plus y être exposée, elle s'est désabonnée du compte de l'auteure du post.
De même, lorsque je trouve qu'un couple pollue un peu trop ma TL de ses élans enflammés, je me désabonne, tout bonnement parce que ça ne m'intéresse pas. Mais à aucun moment je ne me permettrais de discuter la pertinence ou la légitimité de leurs échanges. Je me réjouis de leur bonheur et je retourne lire ce qui m'intéresse.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Polyamour et réseaux sociaux

tentacara
le jeudi 05 janvier 2012 à 15h47
J'ignore en effet si tu es homme ou femme, et ça ne m'intéresse pas de le savoir, en revanche, prétendre que je n'aurais pas voix au chapitre parce que c'est à Aurélien que tu t'adressais dans un de tes posts et qu'il se trouve être mon compagnon est simplement machiste. A aucun moment je n'ai fait référence à ce que tu disais de la façon de s'exprimer d'Aurélien, il est bien assez grand pour se défendre tout seul, et moi pour donner mon opinion indépendamment de la sienne.
Tu nous as raconté sur trois pages que tu voudrais que l'on tienne compte de ton ressenti avant de s'envoyer des mots doux en public (et par extension de se manifester de l'affection devant toi). En tant que personne qui ne se soucie pas vraiment de qui est présent lorsque j'ai envie d'exprimer ma tendresse, à l'exception des personnes qui, parce qu'elles on un lien particulier avec moi ou le sujet de mon affection, pourraient en souffrir, je me contente de t'expliquer en quoi je ne considère pas que l'embarras de certaines personnes qui pourraient y assister soit une raison légitime de m'autocensurer.
Enfin, concernant, la fameuse morale que nous tenterions d'imposer, je ne suis encore une fois pas d'accord avec toi, et j'ai illustré ce désaccord et l'argument qui le fonde avec l'exemple qui me paraissait le plus simple.
Tant mieux si la contradiction te permet de nuancer un propos qui était au départ de ce fil bien plus général et péremptoire que ce que tu sembles affirmer maintenant.
Discussion : Vivre avec un polyamoureux : comment bien le vivre ?

tentacara
le jeudi 05 janvier 2012 à 14h05
Edit : Je m'aperçois que j'omets une donnée importante. C'est vrai qu'il m'était plus facile de vivre cette situation du fait que j'avais deux amoureux pour s'occuper de moi et qu'ils s'arrangeaient entre eux pour que je ne passe pas une nuit toute seule, surtout à l'approche du terme, pour que je n'aie pas à affronter seule le stress des premières contractions, le trajet vers la maternité, etc..
Peut-être pourriez-vous trouver un arrangement avec vos compagnons pour trouver une récurrence qui vous paraisse raisonnable : une fois par semaine, par quinzaine ou par mois, par exemple, où il peut disposer de sa nuit à condition d'avoir cherché et trouvé ensemble une personne de confiance, ami, famille avec qui vous pourriez passer une bonne soirée en son absence, sans avoir à vous justifier, et qui passerait la nuit chez vous.
Je sais à quel point les émotions sont exacerbées et qu'on a l'impression de ne rien contrôler, mais ce n'est pas dû spécifiquement à vos hommes : je me suis retrouvée en larmes, totalement désespérée parce que j'avais cassé un verre en faisant la vaisselle... Accrochez-vous, les filles.. it gets better, comme dirait l'autre.. ;)
Discussion : Vivre avec un polyamoureux : comment bien le vivre ?

tentacara
le jeudi 05 janvier 2012 à 12h54
Vous êtes en tout cas légitimes à leur dire ce que vous ressentez et comment vous aimeriez que les choses se fassent. Mais n'oubliez pas que leur point de vue compte aussi. Pendant ma grossesse, j'ai beaucoup angoissé d'avoir des difficultés à joindre le père de ma fille : son réseau téléphonique était très aléatoire et il ne consultait pas régulièrement ses messages. Il a dû acheter un second téléphone de secours, sur un autre réseau pour me rassurer. Mon problème n'était pas qu'il soit dans d'autres bras (j'angoissais tout autant de ne pas pouvoir le joindre pendant sa pause déjeuner) mais d'avoir l'impression qu'il n'était pas conscient que l'accouchement pouvait intervenir n'importe quand.
Croyez-moi, qu'il sorte ou non d'une nuit torride avec une amante ne changera rien au fait qu'il sera présent et totalement impliqué et ému, à vos côtés lors de l'accouchement.
Je me suis permis pendant ma grossesse de demander des restrictions concrètes à leurs pratiques sexuelles, afin de protéger la santé du bébé. Même si j'ai eu du mal à me faire entendre, ces restrictions ont été respectées. Mais ni la santé du bébé, ni la mienne n'exigeait de mettre une limite à leurs émotions, même temporaire. La grossesse est une période où l'on a effectivement besoin d'un peu plus d'attention que d'habitude, mais souvenez-vous que la qualité de vos relations avec vos hommes ne dépendent pas de leurs relations avec d'autres personnes. Il est possible que le travail se déclenche alors qu'ils sont au boulot, en train de faire un tennis avec un copain, ou en pleine séance de galipettes avec une copine, leur émotion lors de la naissance de vos enfants, leur présence à vos côtés n'en seront pas moins "pures" et certainement pas moins sincères.
Discussion : Polyamour et réseaux sociaux

tentacara
le jeudi 05 janvier 2012 à 12h32
"Je pense que tu confonds des commentaires qui concernent des confrontations avec des gens auxquels tu es liée, et des commentaires qui te concernent."
En gros : "C'est pas à toi que je parle, c'est à ton mec. Ferme-la, femelle! Te mêle pas de nos conversations entre hommes." Hmmm! Ce petit vent de rétro-machisme qui souffle tout au long de ton post, ça éclaire bien des choses.
"Tentacara, j’ai pris plaisir à explorer votre monde à travers les pages consacrées au mariage, à la constitution de votre trio, à la naissance d’Aurore, à votre engagement militant, votre médiatisation, votre désir d’aller plus loin de manière associative. Mais c’est tout, et si je fréquentais les réseaux sociaux, je pense que j’éviterais en premier de lire vos pages, cela vous appartient en propre, je ne voudrais pas être plus impliquée, je me sentirais dans du voyeurisme. Ce qui m’échappe, c’est pourquoi vous vous sentez visés. "
Et où la places-tu la limite de l'exhibitionnisme ? Le critère devrait être pour les autres ce qui te convient, ce qui t'intéresse, ce que tu prends plaisir à explorer ou non, toi, Popol? Tu trouves exhibitionniste les mots d'amour sur les réseaux sociaux et les gestes de tendresse (ou de passion) en public comme d'autres trouvent exhibitionniste notre façon de raconter, d'expliquer notre philosophie et notre construction amoureuse. Chacun en la matière agit et réagit à l'aune de ses propres limites. La seule limite extérieure que nous intégrons comme contrainte, c'est la loi.
"nous nous sentons utilisées, car c’est un acte qui a pour but de se servir d’autrui comme d’un objet de satisfaction, en se nourrissant de polariser l’attention et de choquer d'autres individus, voire de créer le conflit. "
Alors, j'ai un scoop pour toi : tu n'es pas le centre de l'univers. Les gens n'agissent pas dans le but de provoquer ta réaction à toi, Popol. Il peut arriver que certaines personnes agissent dans l'intention de te faire passer un message, et cela peut évidemment être perçu comme une agression, mais ce cas-là est le plus rare et circonscrit à certaines situations (comme une rivalité amoureuse, par exemple). En dehors de ces cas, ton procès d'intention est parfaitement déplacé (et totalement parano et mégalo). Si tu n'as pas envie d'assister à ce genre de spectacle, tu peux détourner les yeux et je peux te dire, moi, que le spectacle continuera que tu regardes ou pas, parce qu'il ne t'est pas destiné, parce qu'il est l'expression spontanée d'une émotion qui a d'autant moins vocation à être censurée qu'elle est positive et bienfaisante pour ceux qui la ressentent.
Tu ne désires pas manifester ton affection en public, quel qu'en soit le moyen, c'est ton droit le plus strict. C'est ton droit encore d'être gêné ou embarrassé par les démonstrations des autres. Mais au même titre que ta jalousie ne t'autorise pas à régenter la vie de ton entourage, ton embarras n'est pas une raison légitime d'attendre des gens qu'ils s'autocensurent par égard pour toi.
Enfin, tu reproches à cette communauté d'essayer d'établir des critères de qualification du polyamour, critères qui ont pour résultat d'exclure certains comportements de la sphère de la définition. Ce terme a été inventé précisément pour décrire un mode relationnel qui n'était jusque là défini que par des périphrases. Définir le polyamour, l'associer à certains principes, c'est justement ce qui fait qu'il existe en tant que concept et non comme un vague fourre-tout qui comprend "tout ce qui n'est pas une relation monogame exclusive". Il ne s'agit pas de construire un ordre moral, de décider de ce qui est bien ou mal, mais de définir ce qui entre ou non dans le champ de notre réflexion. Une personne qui en aime deux autres et les laisse dans l'ignorance de leurs existences respectives n'est pas "polyamoureuse" au sens de la définition donnée, elle aime plusieurs personnes, certes, je me fiche de savoir si ce qu'elle fait est bien ou mal, mais ce n'est pas du polyamour, ne te déplaise.
Discussion : Polyamour et réseaux sociaux

tentacara
le mercredi 04 janvier 2012 à 18h52
J'ai dû me méprendre sur la longueur d'onde que tu disais partager avec Popol, mes excuses, donc.
Discussion : Polyamour et réseaux sociaux

tentacara
le mercredi 04 janvier 2012 à 09h38
De quel "politiquement correct" est-ce que tu parles, au juste ? Tu semble prendre les participants à ce forum pour une sombre masse indistincte et hostile à chaque fois que quelqu'un exprime un désaccord avec toi.
Il n'y a pas de "ligne du parti" ici, la seule morale polyamoureuse que nous défendions en masse, c'est le respect des autres dans leur individualité, leurs choix et leurs amours. Et encore ne s'agit-il pas d'une vague théorie moraliste, mais d'une éthique que chacun de nous tente d'appliquer à sa vie quotidienne.
On a rarement vu plus péremptoire et donneur de leçon que dans certains de tes posts ici, Popol, je pense qu'en termes de cohérence, de poutre et de paille, tu n'es pas le dernier à avoir un coup de balai à passer sur ton seuil.
Pour revenir à ta précédente intervention (ainsi qu'à celle de Lulutine), dire que tu n'apprécies pas les démonstrations d'affection en public est une chose, taxer d'exhibitionnisme ceux qui ont l'outrecuidance de ne pas se soucier de ta présence pour se prodiguer de l'affection en est une autre. C'est justement la différence entre dire son ressenti et porter un jugement.
Enfin, tu te sens la victime du goût des autres pour les démonstrations publiques d'affection et là, que te dire. Jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas illégal, ni de s'embrasser en public, ni de se dire des mots doux par réseaux sociaux interposés. Pour te dire mon sentiment, cela reste trop rare encore, pour contrebalancer la colère, la haine, le cynisme et la désillusion auxquels nous sommes quotidiennement exposés. Permets-moi donc de te souhaiter de rester la victime de ceux qui s'aiment, c'est un spectacle bien plus agréable que la guerre.
Discussion : Polyamour et réseaux sociaux

tentacara
le mardi 03 janvier 2012 à 16h01
Le concept du "pour vivre heureux, vivons cachés" m'a toujours laissée perplexe. L'amour que l'on partage, la complicité, le bonheur que l'on éprouve, tout ça ce sont des choses très positives, pourquoi seraient-elles obscènes ou indécentes? Certes, il y a des choses que je n'ai pas envie de lire sur les réseaux sociaux, comme je n'ai pas envie de les voir dans la vie. Je suis mal à l'aise (tout comme Junon) d'être prise à témoin de l'intimité de mes amoureux avec leurs autres chéri-e-s. Mais je ne considère pas que les mots d'amour ou de tendresse qu'ils échangent sont une exhibition de leur intimité, c'est l'expression de leurs sentiments.
Je vis mal l'ostentation lorsqu'elle est clairement un message à mon intention. Comme lorsqu'on cherche à détourner l'attention d'un de mes chéris pendant qu'il me fait un câlin, qu'on cherche à l'éloigner de moi (notamment "manu militari", en le tirant par le bras, par exemple), ou qu'on se suspend à ses lèvres à l'instant même où j'entre dans la pièce, je considère cela comme une agression, et j'y réagis assez vivement en général.
Je n'ai pas envie que l'on cache ses sentiments par considération pour moi, ce serait absurde, mais je n'ai pas envie non plus d'avoir l'impression de me trouver poussée dans le placard de la chambre à coucher.
Enfin, nous nous sommes bien souvent, mes hommes et moi, vu taxés d'exhibitionnisme ou d'obscénité lors de nos interventions dans les médias (Françoise, ça te rappelle quelque chose?). Nous sommes dans une situation où trois possibilités s'offrent à nous : nous planquer pour avoir la paix, vivre et laisser dire ou revendiquer.
Nous refusons d'intérioriser la honte que l'on voudrait associer à notre mode de vie et qui nous pousserait à nous cacher. Ces jugements sont illégitimes et nous ne nous effacerons pas devant eux.
Vivre et laisser dire supposerait de devoir supporter toute une vie de quolibets, de regards de travers dans la rue, à chaque fois que nous sortons. C'est juste hors de question. Nous ne faisons rien de mal et sommes prêts à nous défendre.
La solution que nous avons adoptée : aller au devant de la critique et y répondre pied à pied.
Quand on est polyamoureux, la visibilité peut vite prendre une dimension militante. Dire "je t'aime" publiquement à deux personnes le même jour, c'est aussi affirmer sa liberté d'aimer.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Polyamour fermé et ouvert

tentacara
le mardi 03 janvier 2012 à 14h59
J'ai du mal à ne pas voir un profond paradoxe dans le polyamour fermé. Pour le coup, ça me semble multiplier les inconvénients sans bénéficier des avantages. Je comprends mal sur quel principe on peut baser ce mode de vie. Soit on s'offre la liberté d'aimer, soit non ; soit chacun est responsable de sa propre vie, de son propre bonheur, soit non. Je conçois évidemment que l'engagement avec une ou plusieurs personnes demande de tenir compte de leurs sentiments, mais s'interdire par principe toute ouverture, tout amour extérieur, ça me paraît tout aussi difficile à réaliser et tout aussi frustrant qu'on ait un seul partenaire ou qu'on en ait trois.
Discussion : Un candidat polyamoureux pour 2012 !

tentacara
le mardi 03 janvier 2012 à 14h41
Pour revenir à la question d'origine, je pense en effet que les principes que revendiquent les poly ont droit de cité (au sens propre). Nous commençons tout juste à nous faire connaître comme mouvement de pensée. Bien que nous ne soyons pas tous du même bord politique, je crois qu'il serait utile de créer une personne morale (une association loi 1901 par exemple) qui puisse représenter notre discours. Mes chéris et moi aimerions fonder une telle association afin de pouvoir travailler notamment avec les associations LGBT. Toutes les bonnes volontés sont bienvenues que ce soit au niveau logistique ou sur la définition des missions de l'association.
Discussion : Création d'un site de rencontres polyamoureuses

tentacara
le lundi 02 janvier 2012 à 21h12
Comme dans certains sites, on peut aussi permettre de signaler les "gros lourds" histoire de prévenir les copines (et les copains), et que la modo surveille. Après, la cooptation n'est certes pas une garantie de courtoisie ou d'élégance.
Discussion : Polyamour et réseaux sociaux

tentacara
le lundi 02 janvier 2012 à 12h23
Je souscris à 100% aux propos d'Aurélien - que les chœurs séraphiques fassent résonner son nom par delà les nuages. :-D
Discussion : Polyamour et réseaux sociaux

tentacara
le mercredi 21 décembre 2011 à 13h03
En général, ça dépend de ma relation personnelle avec elles. A priori, j'observe une distance de principe, au début du moins. Je finis le plus souvent par les rencontrer et par sympathiser. Après avoir été témoin des relations de mes hommes avec leurs conquêtes IRL, il m'est nettement plus facile de les voir s'exprimer via les réseaux sociaux. Il arrive aussi que je voie naître une relation via les réseaux sociaux avec des personnes qu'aucun de nous n'a encore rencontré. Ce genre de badinage m'amuse plutôt et je suis avec intérêt les développements potentiels.
Je dois avouer que parfois, lorsque je n'avais pas réalisé qu'une histoire avait pris tant d'importance et que j'assiste à des déclarations aussi enflammées qu'inattendues à mes hommes, ça pique un peu. Mais bon, c'est le jeu, ma pauv' Lucette!
Dans l'ensemble, ça reste rassurant pour moi d'être en contact avec leurs copines, ça me permet de me faire directement une idée de qui elles sont sans le filtre de leur interprétation.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Comment vivre avec un polyamoureux lorsque l'on est enceinte et que l'on se sent trahie?

tentacara
le mercredi 14 décembre 2011 à 18h31
Comme ça me fait plaisir! J'espère que les choses s'arrangeront vite et que vous pourrez profiter pleinement de l'immense bonheur de cette nouvelle vie. Accrochez-vous ensemble à ce que vous avez construit. Je vous souhaite le meilleur.
Discussion : Mono comment acceptez vous que votre partenaire se partage ?

tentacara
le mardi 13 décembre 2011 à 17h52
Junon, je vois bien ce que la distance peut générer de frustration ou de manque, mais en quoi cela est-il aggravé par le fait de le savoir dans les bras d'une autre ? Et (puisque je sais de qui il s'agit), cela te fait-il le même effet quelle que soit l'autre (que ce soit celle avec qui il vit, son amoureuse flambant neuve, ou une amante occasionnelle) ?
Accessoirement, je t'envoie des câlins, ma belle. Tu nous manques à tous ici.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Mono comment acceptez vous que votre partenaire se partage ?

tentacara
le mardi 13 décembre 2011 à 16h56
La première chose que je dois préciser, c'est que mon premier amour et moi étions poly (en mode "primaire/secondaires") dès le départ. Du coup, le principe d'un autre amoureux n'a pas été très difficile à intégrer. Ce qui a été plus délicat, c'est lorsque cette deuxième histoire s'est révélée prendre autant d'importance que la première dans ma vie. Nous étions très indépendants, donc la logistique s'organisait plus facilement, j'avais à peu près la moitié de mon temps libre, donc cette deuxième histoire n'a pas lésé la première. Ce qui était plus difficile, c'était l'équilibre émotionnel.
Lorsqu'on tombe amoureux, on se sent tout rempli de sensations, d'émotions nouvelles. Cela demande un effort parfois de se rappeler qu'on n'est pas seul au monde. Mais mon compagnon et moi savions que cette phase n'était que temporaire, que l'équilibre des relations ne s'installerait vraiment qu'après quelques mois, quand la passion dévorante et aveugle serait un peu retombée. En attendant, on s'est accroché. Il a vu que je continuais de prendre soin de lui, que je faisais en sorte que notre vie continue. Et après quelques mois, les premières épreuves dans mon autre histoire ont rétabli la balance.
Dans ta situation, je crois qu'il s'agit d'être patiente. Vous avez vécu ensemble 20 ans. Préserver votre couple peut mériter d'attendre quelques mois que l'équilibre émotionnel se rétablisse.
Discussion : Mono comment acceptez vous que votre partenaire se partage ?

tentacara
le mardi 13 décembre 2011 à 15h24
C'est vrai que c'est dur, parfois.
Pas forcément de les savoir dans les bras d'une autre, mais quand je vois un de mes amours tomber amoureux, se projeter dans l'avenir, quand je l'entends parler d'une femme avec des étoiles plein les yeux, il m'arrive de craindre que ce nouvel amour n'éclipse le nôtre, que leurs projets se réalisent au détriment des nôtres.
Je sais que cela peut arriver, c'est déjà arrivé. Mais je sais aussi qu'au moment où les projets et les désirs s'opposaient au point de l'obliger à faire un choix, c'est toujours nous qu'il a choisi.
Cela me permet d'avoir confiance dans ses sentiments, sa sincérité, sa loyauté et son profond désir de continuer à construire notre famille. Je sais qu'au delà de moi, de nous, il y a cette aventure incroyable, cette vie que nous inventons, que nous écrivons à 6 mains, en dehors de toute convention, de tout modèle préexistant. Je sais comme cette vie l'enthousiasme, comme il est impatient de nous voir grandir, prospérer, approfondir nos liens. Je ne peux que le croire quand il me dit que rien ni personne ne nous séparera, pas seulement parce qu'il m'aime, mais parce que je suis la vie qu'il a choisie.
Enfin, pour l'avoir vécu moi-même envers mon premier amoureux lorsque j'ai rencontré le second, je connais aussi les bouffées d'amour et de reconnaissance que l'on éprouve lorsque la personne avec qui l'on a choisi il y a bien longtemps de faire sa route regarde votre nouveau bonheur avec bienveillance, qu'elle accueille vos aimés comme ses amis, qu'elle essaye de faciliter les choses au lieu de lutter contre. Au lieu de m'éloigner de mon premier compagnon, l'amour que je ressentais pour lui s'est augmenté d'une immense admiration et d'une profonde reconnaissance. Il m'a fait confiance et j'ai travaillé d'autant plus fort à en être digne.
Mes hommes m'ont appris ça. Lâcher prise et avancer ensemble dans la confiance des émotions et des engagements qui nous lient.