Participation aux discussions
Discussion : Remise en cause du PA

Paul-Eaglott
le vendredi 20 août 2010 à 02h35
Bonsoir Insognare,
Ce que tu décris comme état me laisse penser que tu vis la phase "passionnelle" de ta nouvelle relation, mais de façon asymétrique : tu sembles (plus que ton ami) envahie par les hormones qui te disent "tu as trouvé l'âme-soeur qu'on ne rencontre qu'une ou deux fois par vie". Ce qui est à coup sûr frustrant, douloureux, et potentiellement désespérant...
J'aurais tendance à te dire "ne sois pas trop dupe de ta passion : c'est un état provisoire, qui passera en quelques semaines ou quelques mois" mais concrètement, ça ne t'aidera pas beaucoup. :-/
Essaie au moins d'être consciente que ce niveau d'enthousiasme amoureux et de souffrance associée est très probablement temporaire, et que ce n'est pas à l'aune de ce que tu ressens actuellement que tu peux lucidement décider que, par exemple, le PA ne te convient pas.
Que le PA ne permet pas d'éviter toutes les difficultés et les douleurs en amour, par contre, ça me semble évident, et tu sembles l'éprouver actuellement.
Sur un plan plus pratique, le conseil de Lutevain n'est pas mauvais, mais dans cette phase que tu traverses, auras-tu l'envie ou même la disponibilité de rencontrer quelqu'un d'autre ?
Je te souhaite du courage, de la patience, mais aussi plein de merveilleux moments... et n'hésite pas à nous parler de ce que tu éprouves.
Amitié et tendresse
Discussion : Acheter à 3?

Paul-Eaglott
le jeudi 19 août 2010 à 12h07
Ca ne va pas beaucoup apporter d'info, mais je me souviens qu'un "trouple" rencontré il a quelque temps cherchait à ouvrir un compte commun (à trois donc) auprès d'une banque. Mais je ne sais pas s'ils y sont parvenus...
Discussion : Polyamour au masculin

Paul-Eaglott
le vendredi 30 juillet 2010 à 08h48
En allant vérifier si ce n'était pas "triade" plutôt que "tryade", je suis tombé sur un tout nouveau site :
Tryade.info, le site de la triade amoureuse
Ce n'est pas encore très fourni, et je ne sais pas si d'autres ici ont fait le lien (ou sont à l'origine de ce site), mais ça mérite d'être signalé :-)
Discussion : Votre Jalousie, vous en faîte quoi ?

Paul-Eaglott
le vendredi 30 juillet 2010 à 00h44
Lisea, je fonctionne un peu comme toi, et en effet, comme Hyo le suggère, si je sens que le terrain est délicat et susceptible de réveiller la méchante brûlure au niveau de mes tripes, je demande à mon amoureuse de m'en dire le moins possible.
On reste d'accord pour le principe d'une liberté mutuelle, mais sans forcément tout se dire.
Par ailleurs, je sais maintenant que la jalousie, quand elle surgit, n'est qu'un "mauvais moment à passer", qu'elle disparaît en peu de temps, et que je vais assez vite recommencer à me sentir bien. Je la laisse passer, donc, sans me dire qu'il faut absolument la faire taire (et surtout pas en demandant à mon amoureuse de modifier ses plans !)
Certains épisodes passés peuvent encore me déclencher des spasmes de jalousie (il suffit que j'y repense), mais si je décide de penser à autre chose, la douleur disparaît illico. De plus, la violence du spasme s'estompe avec le temps. Et je me dis que ce sera pareil pour la gestion future des éventuels moments de jalousie actuels : il suffira de ne pas y penser, et ils finiront par s'évaporer. Le fait que la relation continue et que mon amoureuse me garde son amour et son intérêt aide énormément à la disparition progressive de ces bulles de jalousie.
Et puis en fait, quand la sensation de jalousie liée à un vieil épisode a perdu de son intensité, et que je peux y repenser sans que ça fasse trop mal, j'arrive même à "travailler" dessus, à essayer de comprendre quel aspect de l'épisode à réveillé quelle peur chez moi, et à affiner la compréhension de ce qui fait surgir une jalousie, et de ce qui peut la calmer.
Le chapitre de "the Ethical Slut" sur la jalousie m'a beaucoup aidé à gérer, même si je ne suis pas encore au niveau de virtuosité des autrices du livre...
Discussion : Polyamour au masculin

Paul-Eaglott
le jeudi 29 juillet 2010 à 13h25
Pour préciser : je voulais dire qu'il peut être difficile d'assumer vis-à-vis de soi-même... C'est aussi une question d'estime de soi, et le formatage social peut être profondément ancré chez certains de nos contemporains, et avoir enraciné dans nos valeurs intimes des conceptions de ce qu'il est "bien" et "mal" de faire.
Si on est profondément convaincu qu'il est sale ou malhonnête d'aimer plusieurs plusieurs (ou de vivre avec), on peut avoir du mal à l'assumer, ne serait-ce que face à son miroir.
Est-ce que c'est de ce côté qu'il faut chercher les raisons du départ du "3ème" de JP, je n'en sais rien, mais c'était de cet aspect-là que je voulais parler.
Discussion : Polyamour au masculin

Paul-Eaglott
le jeudi 29 juillet 2010 à 08h41
Bienvenue à toi, JP (du Québec, je devine ?)
Que cela s'appelle "polyamour" ou "ménage à trois", ce que tu aimerais vivre existe effectivement déjà, et -- même si je n'ai pas d'expérience semblable à te faire partager : mes relations amoureuses multiples sont généralement indépendantes les unes des autres -- je suis certain que c'est possible de le vivre.
Mais une chose est sûre : ça suppose que les 3 personnes soient prêtes à sortir du schéma classique de "couple exclusif", à "désobéir" à ce modèle imposé par la société, et à assumer cette "étrangeté", au moins vis-à-vis de quelques proches et surtout... d'eux-mêmes ! Si ton "3ème" pense qu'il n'est pas quelqu'un de bien s'il ne se comporte pas selon le "bon" schéma", c'est un problème plus complexe à résoudre que les questions d'organisation et de communication dans un trio amoureux...
Bonne chance, en tout cas !
Discussion : Ma future femme me demande une autorisation pour me tromper

Paul-Eaglott
le mercredi 28 juillet 2010 à 12h46
Là, Pagaté, tu es dans le domaine de l'intime exposé à tout le monde...
Vous vivez indéniablement votre vie de façon polyamoureuse (pas de mensonge), et d'une façon particulièrement assumée (vie commune), mais pour les détails de votre sexualité, je ne suis pas sûr que leur place soit vraiment ici...
Discussion : Ma future femme me demande une autorisation pour me tromper

Paul-Eaglott
le mardi 27 juillet 2010 à 10h29
Je me permets d'en rajouter une couche : Mec.Heureux, merci pour ton post, qui non seulement est bien écrit et sensible, mais qui surtout donne un exemple d'une transition possible du couple monogame traditionnel vers le polyamour (dans tout ce que le "polyamour" suppose de franchise, de respect et dialogue.)
Ton pseudo est déjà un encouragement ! :-)
Discussion : Ma future femme me demande une autorisation pour me tromper

Paul-Eaglott
le vendredi 23 juillet 2010 à 23h24
deedji
oui, moi j'ai aussi un peu besoin de savoir qui l'attire et pourquoi ...
Elle me dit que il y a 2 ou 3 mecs avec qui ce serait faisable vu que on lui court après...
Mais bon... j'aimerais savoir qui moi... j'ai toujours été curieux, et quand on me met l'eau à la bouche, j'aime en savoir un peu plus, c'est mon caractère...
ou bien il faut rien me dire, si c'est pour pas continuer à expliquer...
Bonjour Deedji,
cette question du "savoir qui l'attire, ou avec qui elle aura une relation" me paraît très importante et complexe, mais avant tout pour te permettre de TE comprendre toi-même, de savoir de quel côté ça bloque pour toi, et éventuellement de pouvoir mieux gérer le franchissement du pas.
Pourquoi veux-tu savoir ? Pour garder le contrôle sur elle ? Ou parce que, d'une certaine façon, ça te rassure d'être "associé" à ce qui se passe ? Ou parce que ça te permettra, en voyant le bonhomme, de ne pas laisser ton imagination fabriquer l'image d'un supermec-absolument-parfait qui à coup sûr lui fera tourner la tête et l'enlèvera à toi ? Ou parce que ça t' apporte une forme d'excitation sexuelle ? Ou parce que ça t'aide à mieux comprendre ton amie ? Ou parce que ça te permet de mieux te réjouir pour elle ?... (Trouver sa propre réponse à ces questions n'est pas simple, ça suppose a priori un vrai travail d'introspection !)
La question du contrôle est assez fréquente : dans notre culture, il est assez largement admis que quand on s'aime, on "s'appartient" et qu'on a donc un droit de regard et de contrôle sur ce que fait l'autre. Je crois que cette conception est responsable de beaucoup de souffrance : pour beaucoup de gens c'est insupportable d'être surveillé dans ses actes, même (ou surtout) par une personne qu'on aime.
Et à vrai dire, la volonté de possession de l'autre (et le contrôle que ça semble autoriser), ça me semble être le contraire de l'amour. L'amour, ce serait plutôt vouloir le bonheur de l'autre, même s'il passe par des voies imprévues, dont certaines nous échappent...
Deedji, d'après ce que tu écris, tu n'es pas dans une conception possessive de l'amour, du moins pas consciemment (en tout cas pas revendiquée), mais il y a quelques indices qui laissent penser que quelque chose de cette "culture" est ancré en toi (je pense à cette volonté de savoir "qui", mais aussi à ce sentiment que, si un autre a "visité" ta compagne, elle devient dégoûtante...)
Et je t'invite à t'interroger sur le moteur de ton envie de savoir. Si c'est pour garder une forme de contrôle sur ce qu'elle vit, je t'encourage à essayer de te débarrasser de ce désir de contrôle, qui sera sans doute cause de problèmes dans votre relation (polyamour ou pas). Arriver à reconnaître que la personne qu'on aime est une personne à part entière, avec son indépendance, ses propres émotions qui ne nous sont pas "réservées", ce n'est pas facile, mais quelle libération quand on y parvient !
J'arrête ici pour ce soir, ça va faire indigeste, sinon :-)
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : [Le site] Evolution de l'organisation des événements

Paul-Eaglott
le vendredi 21 mai 2010 à 23h46
bohwaz
Quelques stats sur le site en passant : 693 membres sur le site, 459 sujets de discussion, plus de 20.000 messages, et plus de 2500 visiteurs par jours.
C'est 2500 visiteurs différents par jour ??? :-O
Ou quand je me connecte 18 fois dans la journée, je suis comptabilisé 18 fois ?
Discussion : Rencontre polyamour Paris 8 mai 2010

Paul-Eaglott
le samedi 08 mai 2010 à 14h15
Clementine
Une expérience de filtre des présences a été testée à partir du mois de mai 2009 je crois
Juste pour préciser les circonstances : il s'agissait de réunions organisées au domicile de quelqu'un, et la personne qui recevait voulait simplement avoir la possibilité de choisir qui elle voulait accueillir (en gros ses amis et les amis de ses amis), plutôt que de faire une annonce publique avec son adresse perso, sans savoir du tout qui débarquerait.
Du coup, je ne crois pas qu'on puisse parler de "filtre des présences". Il s'agissait simplement de réunions privées. Certes, des gens qui ne se connaissaient pas s'y retrouvaient pour parler de polyamour, mais dans un cadre qui n'a rien à voir avec ce qui s'organise ici en public.
Et, à ma connaissance, il n'y a jamais eu de filtrage des entrées lors des réunion organisées via polyamour.info.
Pour en revenir à ce qui fait débat pour ce soir ou les prochaines soirées publiques, la question n'est d'ailleurs pas de savoir si des journalistes peuvent venir ou non, mais seulement de savoir ce qu'on peut répondre à un journaliste qui demande s'il peut venir...
Discussion : Ma nouvelle vie commence

Paul-Eaglott
le jeudi 29 avril 2010 à 14h06
Bienvenue, Lutin Laurent !
Mon impression en te lisant, c'est que dans votre relation de couple vous avez tous les atouts pour que tout soit possible : vous vous aimez, vous vous parlez, vous savez -- au moins intellectuellement et théoriquement -- que les relations extra-conjugales que vous pouvez avoir ne sont pas synonymes de "rupture" ni de "désamour" entre vous... Bref, même si le polyamour et le chemin qui y mène ne sont pas dénués de difficultés, d'efforts et parfois de douleurs, vous pouvez être confiants en vous : vous trouverez peu à peu le mode de vie qui vous convient et qui vous permettra de vous épanouir au mieux.
Les doutes, c'est normal, et ça finit par passer. Et ils s'effaceront d'autant plus vite que tu sembles capable de les exprimer sans les transformer en interdits.
Pour l'instant, je n'ai rien d'autre à te dire que bravo à vous deux, et vraiment bienvenue ici !
Au plaisir de lire la suite de votre découverte...
Discussion : Un couple à trois

Paul-Eaglott
le dimanche 11 avril 2010 à 14h22
Ah. Je n'avais pas suivi ce fil depuis quelque temps, et j'arrive juste à temps pour démentir cette rumeur : hélas, non, ce n'est pas moi, et ce doit être un autre membre du forum qui a écrit sur ce sujet.
Discussion : Découverte?

Paul-Eaglott
le lundi 05 avril 2010 à 16h25
Absolument bienvenue à toi, Verdad !
J'espère que tu trouveras ici des outils et des conseils avisés pour traverser les inévitables difficultés qui se feront sentir dans votre découverte du polyamour. (C'est un peu la raison d'exister de ce site, en fait :-) )
Et il n'y a rien de simpliste dans tout ce que tu nous a écrit !
Discussion : Cette sensation de décalage entre les dire et les faits ?

Paul-Eaglott
le lundi 05 avril 2010 à 08h53
Ah bon ben alors oui d'accord, Lily, j'ai répondu à tout-à-fait autre chose que ce que tu disais, semble-t-il... :-D
Cela dit, je vais essayer de mieux comprendre :
Lily
Mais ce que j'ai apprécié, c'est que ces hommes étaient clairs avec eux-mêmes et avec moi.
Clairs sur quoi ?
Ce qui te dérange, c'est quand un homme qui a "juste"* envie d'être ton sexfriend utilise le mot "amour" pour justifier son comportement ?
Ou bien je suis encore à côté de la plaque ?
*Je dis "juste" avec des " " parce que, du point de vue de certains, l'amitié amoureuse est une des formes les plus pures et les plus authentiquement abouties de l'Amour, et qu'ils contesteraient l'emploi dévalorisant de "juste" pour en parler...
Discussion : Cette sensation de décalage entre les dire et les faits ?

Paul-Eaglott
le lundi 05 avril 2010 à 00h42
insognare
Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir une position intermédiaire ? Entre ces deux formes d'amour, et aussi entre ces deux réactions.
Bien sûr, Insognare, plein d'intermédiaires possibles. J'essayais juste de débusquer ce qui peut conduire quelqu'un de bonne foi à avoir un ressenti négatif, comme cela semble être le cas pour Lily, à propos de la façon que peuvent avoir certains polyamoureux de vivre une non-exclusivité plus sexuelle que sentimentale.
Et il me semblait que même sans un jugement moral (du genre "le sexe sans sentiment, c'est un pécher !"), un ressenti négatif pouvait venir de ce qu'on a facilement l'impression qu'une sexualité libre fait souvent souffrir un des partenaires (qui "se fait avoir", par exemple). Et j'essayais d'imaginer une situation de ce genre, et de l'analyser. C'était pas limpide, cela dit. :-)
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : Cette sensation de décalage entre les dire et les faits ?

Paul-Eaglott
le dimanche 04 avril 2010 à 23h35
Je crois que je comprends ce que tu veux dire, Lily, mais il me semble que ça part d'une vision a priori négative de la sexualité.
Je ne te le reproche pas (notre société occidentale judéo-chrétienne nous fait rentrer dans le crâne depuis l'enfance que le sexe est une activité impure, coupable, malsaine, déviante, improductive -- et qui en plus nous rend moins rentables que si on défoulait notre frustration dans des achats compulsifs... -- et il n'y a pas de raison que ça ne t'ait pas influencée aussi dans la construction de tes valeurs), mais je t'invite à ré-interroger cette distinction que tu fais entre amour et désir/sexualité. Où serait la limite ? Le désir ne serait-il pas une forme d'amour parmi d'autres ? Je mets à part les éventuels comportement de purs égoïstes qui recherchent un plaisir personnel en utilisant autrui pour cela, mais en dehors de ça, est-ce qu'une rencontre purement sexuelle, où chacun désire faire plaisir à l'autre dans un échange de caresses, ne relève pas d'une forme d'amour ?
Tiens, je pousse la réflexion un peu plus loin : hormis le cas déjà évoqué où, après avoir fait l'amour, tu dis à ton partenaire "dégage, j'ai plus besoin de toi" une autre chose moins caricaturale mais qui peut être mal vécue serait qu'après avoir fait l'amour, un des deux partenaires se dise "ça y est : puisqu'on a fait l'amour, nous sommes liés pour la vie et on va vivre ensemble et faire des bébés" quand l'autre se dit "j'espère qu'on se reverra de temps en temps"... (Un malentendu comme ça, ça peut faire mal.)
Dans l'absolu, qui aime le plus l'autre ? Celui qui considère (comme la société le lui a inculqué) que "coucher, ça ne se fait pas à la légère et que si on n'assume pas ses responsabilités après s'être donné à quelqu'un, c'est qu'on n'est pas honnête" ? Ou celui qui laisse venir les choses en fonction des éventuels désirs à venir ?
Spontanément (parce que moi aussi j'ai grandi en Europe) je me dis que s'il y a un "salaud" c'est le deuxième. Mais en regardant un peu plus attentivement, et de façon plus détachée, dans le premier cas, je détecte une obéissance (inconsciente, probablement) à la norme sociale. (Pas exactement de l'amour, donc). Dans l'autre cas, quelque chose de plus léger, certes, mais qui fait reposer les décisions à venir sur les envies des deux partenaires. Et ça me semble donc plus proche de l'amour.
Certes, on sort de la conception "sentimentale" de l'amour, qui est la seule en Occident à bénéficier du cachet AOC, mais les polyamoureux sortent souvent de la norme, c'est évident, et le regard social ne peut que le leur reprocher...
Et c'est vrai que cette forme d'amour, légère et "irresponsable", mais sans mauvaise intention, est de nature à blesser ceux qui obéissent aux "normes sociales" amoureuses, parce qu'ils ne comprendront sans doute pas et se sentiront bafoués ; mais une fois de plus, la cause de leur éventuelle déception sera davantage à imputer aux normes sociales qu'aux agissements d'un(e) amant(e) libre.
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.
Discussion : La poly-compatibilité, critère de rencontre ?

Paul-Eaglott
le dimanche 04 avril 2010 à 14h06
LittleJohn
Ou comment, et quand, aborder le sujet avec de nouvelles rencontres.
(...)
En parler dès le début, c'est prendre le risque d'écarter des personnes qui auraient pu s'y faire avec le temps mais ne pas en parler immédiatement, c'est faire un pari risqué...
La façon de faire que j'aurais tendance à adopter, c'est d'assez vite glisser dans une conversation une allusion à la non-exclusivité amoureuse, et à tout le bien que j'en pense, sans même attendre qu'une attirance mutuelle soit ouvertement déclarée.
Dès qu'un intérêt mutuel se fait sentir, sans qu'on sache encore s'il s'agira d'amitié, d'amour ou d'autre chose, je saisis la première occasion pour en parler.
Je préfère prendre le risque de rendre impossible la naissance d'une relation amoureuse, plutôt que d'avoir à révéler ma façon de vivre quand la séduction a déjà opéré, ce qui peut être vécu comme un coup de Trafalgar...
En étant clair très tôt, ça permet :
- d'éviter un malentendu potentiellement pénible
- de parler du polyamour de façon décontractée, sans que la discussion soit trop chargée d'enjeux ("ça va passer ou ça va casser ? Il faut que je sois hyper convainquant, sinon c'est foutu...")
- de maintenir un lien sous une forme amicale si la question du polyamour rebute de prime abord, sans pour autant rendre impossible une évolution plus tardive de cette amitié vers d'autres formes de relations...
Discussion : C'est quand qu'on dit à son chéri ou sa chérie, qui est aussi poly, qu'on est en train de craquer pour quelqu'un?

Paul-Eaglott
le dimanche 04 avril 2010 à 13h39
ERIC_48
Mais, je suis le seul ou quoi, à aimer qu'on me dise tout ?
Bon. J'ai bien réfléchi à ta question, Eric, et la réponse me paraît mathématique : oui, tu es le seul. :-P
Discussion : Lois de l'énergie

Paul-Eaglott
le samedi 03 avril 2010 à 11h26
Bonjour Ziel.
Pas simple de te répondre parce qu'il faudrait pouvoir séparer les différents éléments de ce que tu nous racontes : les faits, ton ressenti et ton analyse spirituelle de ce ressenti...
Chaque aspect mériterait une analyse et une réponse bien fournie, alors je ne vais pas m'y lancer ici.
Mais c'est sûr : 99% des gens (taoïstes ou pas, sensibles ou non aux "énergies") auraient mal vécu une plongée aussi brusque et rapide dans une relation avec quelqu'un d'aussi ardemment poly que ton amie.
Ton ressenti est "normal" : c'est celui de la plupart des "mono" et même d'une grande part des poly : anxiété, jalousie, etc, face à quelqu'un qui ne se laisse ni posséder ni contrôler...
Je ne suis pas particulièrement sensible à ta théorie des énergies sexuelles, mais je peux la respecter, sauf que mon impression est que cette théorie te conduit à formuler une analyse qui te donne raison en donnant tort à ton amie. Et du coup, ça te permet d'éviter d'interroger ta part de responsabilité à la fois dans la conduite des événements et dans ta gestion de ton propre ressenti.
Alors d'accord avec toi : tu n'es pas fou, ton ressenti est très compréhensible ; mais non : la vie avec une poly très active n'était pas forcément vouée à l'échec, et le "mélange des énergies" et la sexualité libre peuvent se gérer mieux que ce que vous avez fait.
Il est possible que tu ne sois pas du tout compatible avec le polyamour (ce n'est pas un jugement du tout), et que ta seule erreur ait été de te lancer dans une histoire avec elle, mais même si tu avais été "poly-compatible", je peux signaler plusieurs "erreurs" parmi celles que vous avez apparemment commises (je ne parle même pas de ce que Clémentine a déjà pointé : la précipitation de vos décisions, en se mettant à vivre ensemble après si peu de temps de relation, etc) :
- tu as demandé à ton amie de "ralentir la cadence" de ses désirs extérieurs, au lieu de lui faire simplement part de ton anxiété en lui demandant de faire son possible pour te rassurer (sans renoncer à mener la vie qu'elle avait envie de mener.) Il y a de passionnants articles, ici et ailleurs, sur la gestion de la jalousie, que tu aurais eu profit à étudier et à mettre en oeuvre
- si le fait de percevoir qu'elle était encore imprégnée du goût et de l'odeur de son autre partenaire te gênait (ce qui est très très compréhensible !), tu aurais pu le lui dire, et lui demander de prendre une douche avant de te rejoindre au lit, ce qui aurait pu être un accord entre vous, valable pour les fois suivantes...
Cela dit, il est possible qu'elle ait eu sa part de responsabilité dans le manque d'effort pour déminer ce qui posait problème ; et le manque de dialogue sincère sur vos ressentis respectifs semble avoir été une des causes essentielles de votre échec (c'est mon impression, un peu hâtive, née de ton récit, et je peux me tromper. Mais dire à l'autre "voici ce que je ressens lorsque tu fais ci ou ça" plutôt que "ne fais pas ci ou ça", c'est un peu indispensable pour gérer les difficultés amoureuses...)
Bon, j'arrête. En précisant qu'avec ce message je n'essaie pas de te convaincre ni de te reprocher quoi que ce soit, mais de proposer à toi et aux autres éventuels lecteurs un démaillage de ton récit pour en faciliter la compréhension d'un point de vue poly...
Merci pour ton témoignage, en tout cas !
Message modifié par son auteur il y a 15 ans.