Remise en cause du PA
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(compte clôturé)
le jeudi 19 août 2010 à 22h29
Bonsoir. Cela fait un petit moment que je ne viens presque plus, par manque de temps certes, mais aussi parce que je vis "en vrai" une histoire polyamoureuse. Au début c'était assez facile, et donc je ne venais pas ici, ensuite c'est devenu difficile, et venir ici ne m'aidait pas, maintenant c'est carrément ingérable pour moi, et j'ai besoin de votre aide.
Ceux qui me connaissent un peu, qui me lisent depuis plus d'un an, savent quelle est ma position par rapport au PA, choix fait après des réflexions et des lecture, beaucoup d'heures passées ici à vous lire et à évoluer.
Le fait est que ça me paraissait réalisable. Quand j'étais en couple. Ouvrir mon couple vers d'autres amours, j'y avais pensé, j'en avais parlé, ça fait partie de moi. Mais nous nous sommes séparés, et dans le même temps j'ai rencontré un autre amour. Un homme déjà en couple, polyamoureux certes. Je me suis lancée là-dedans en sachant que ça ne serait pas "facile" ou "plus facile", mais aussi avec une certaine confiance, en moi et en cette conviction que j'ai que le PA est le meilleur choix.
Seulement là, tout est différent. Je suis celle qui attend. Je ne peux rien proposer, je dépends du planning de l'autre, de ses propositions. Je me retrouve dans la même situation (déjà vécu !) que si j'étais la maîtresse d'un homme marié. La seule différence est que lui n'a pas à mentir pour me voir. Je ne me sens pas "jalouse". Je souffre du manque de temps, et des limites connues de notre relation. J'en arrive à lui en vouloir, à penser pour lui son planning, comment il pourrait faire pour avoir du temps pour moi. Or ce n'est pas ce que je veux faire ni être ! Il est libre.
Ce qu'il y a, c'est que pour moins souffrir il faut que je l'aime un peu moins. Mais pas beaucoup moins. Un genre de juste milieu dans l'amour. Mais depuis quand on décide "combien" on aime ??!
Je remets en cause le PA...oui. Et ça me fait très mal aussi, parce que c'était vraiment en moi, c'était vraiment ce que je pensais être naturel et juste, je ne sais plus qui je suis si je ne suis pas polyamoureuse. Je ne remets pas en cause cette relation, polyamoureuse elle restera et je sais que je la chérirait quoi qu'il m'en coute. Mais j'en suis à me dire que ce sera la seule...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Romy
le jeudi 19 août 2010 à 23h13
Tu t'exprimes bien Insognare. Je n'ai jamais vécu ce que tu racontes, mais il me semble que j'arrive à saisir ce que tu peux ressentir. En tant que "première", je me suis souvent sentie coupable face à la "seconde".
Ce n'est vraiment pas la chose la plus importante, mais d'après-moi, tu restes une polyamoureuse puisque tu conçois que l'on puisse aimer plusieurs personnes à la fois et que tu l'as déjà vécu. Ton problème est à un autre niveau, il est au niveau de tes besoins qui ne correspondent peut-être pas aux besoins de ton amoureux.
Toi, tu me sembles être dans la phase où tu as besoin de l'autre, de sa présence, besoin de bâtir l'intimité et la complicité. Tu as envie de quelque chose de plus fort, de plus durable, de plus fusionnel quoi. Et tu aimerais que ton amoureux ait aussi toujours envie d'être avec toi, ou enfin, plus souvent que maintenant (mais mon expérience est qu'on en veut toujours plus...). Mais ce n'est pas possible pour lui, et peut-être n'a-t-il pas envie non plus, car il a probablement déjà un projet de vie (peut-être que ce projet de vie c'est avec l'autre qu'il veut le vivre, car elle y est depuis plus longtemps). À ce moment, vos besoins ne sont peut-être pas les mêmes. Tu as envie que cette personne devienne quelqu'un avec qui tu bâtiras quelque chose, alors que lui se satisfait des moments qu'il passe avec toi.
Ça reste un problème de temps. S'il était célibataire, peut-être qu'il choisirait de dormir avec toi tous les soirs, et vous pourriez bâtir quelque chose ensemble, car vous auriez l'occasion de passer beaucoup de temps ensemble. Mais ce n'est pas le cas, il est en couple et il choisit de ne pas rompre son couple. Il ne peut pas faire comme s'il était célibataire, recommencer une autre histoire, une autre histoire d'âme soeur, de couple.
En revanche, vous pouvez avoir votre histoire, une histoire d'amitié amoureuse.
Si ton besoin est de trouver l'âme soeur pour bâtir un projet de vie, il vaut mieux que ce ne soit pas avec quelqu'un qui est déjà engagé dans un tel projet. Il vaut mieux que ce soit avec quelqu'un qui a envie d'un tel projet, qu'il soit mono ou que ce soit un PA qui veut/peut développer une relation principale avec toi.
amitiés et courage
X
R.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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lutevain
le vendredi 20 août 2010 à 00h37
Bonsoir Marie,
Tu es tombée dans le piège de la monogamie au sein d'une relation polyamoureuse… et pour l'instant pas d'autre amoureux pour compenser. Situation d'autant plus frustrante que tu es la numéro 2. Dans ton cas je ne vois qu'un échappatoire, trouver un autre amoureux avec lequel tu puisses échafauder un projet de couple, car je sais que tu as besoin du couple, et garder ton Grand Amour pour des moments ultra-privilégiés… Cela présentera aussi l'avantage de ne pas se confronter au quotidien avec lui…
Tu connais ma situation, elle évolue dans le sens où du PA théorique nous venons de passer à la phase de mise en pratique, j'ai commencé et J. est en "recherche active". Cela nous rapproche d'une façon extraordinaire, mais j'en parlerai dans un autre post. Courage et confiance!
JM
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Boucledoux
le vendredi 20 août 2010 à 02h12
Salut Inso,
bon, d'abord, pour commencer, bises, confiance, courage, solidarité toussa...
Ensuite, je suis assez d'accord avec la formule de Lutevain sur le piège de la monogamie. Dans des relations mono aussi on peut se retrouver dans des situations ou les attentes, les dispos, les niveaux d'engagements ne sont pas les mêmes et ça peut être tout aussi douloureux et difficile. Plus encore même parce que c'est vraiment sans issue dans ce cas. Ca m'est souvent arrivé de vivre ça (hum bon, sauf que j'étais plutôt dans le rôle du méchant qui ne voulait pas s'engager plus mais bon...) avant de mettre des pratiques plus ouvertes sur ce que je voulais et finalement un mot : le PA. Et paradoxalement (en apparence seulement) moi c'est plutôt le choix du PA qui m'a aidé à m'engager plus dans mes relations.
Le piège de la monogamie, c'est aussi de vivre pour sa relation et en fonction d'elle et de s'enfermer dans cette attente. Je pense si je comprend bien, que c'est ce que veux dire Lutevain. Je suis d'autant plus d'accord que c'est ce que j'ai fait toute cette année... dans un autre contexte que toi, plus dans le rôle de l'amant caché que tu décrit aussi... sauf que c'est une femme et qu'elle n'est pas mariée mais du point de vue de notre relation c'est tout comme.
L'amour est dans notre cas intense, sincère, profond et partagé et pourtant elle ne peut pas le vivre comme j'en aurais envie. Et je m'aperçois maintenant que je me suis enfermé pendant plusieurs mois dans un fonctionnement très mono au fond qui consistait à attendre de cette relation ce dont j'avais besoin pour vivre... tout en sachant que ce n'était pas possible ou que ça mettait mon amie devant des choix que je ne voulais surtout pas lui imposer... Je me suis laissé enfoncer la dedans jusqu'au mois dernier et là ce n'était plus possible, j'ai donc décidé de couper provisoirement les ponts (bon elle n'était presque pas là de l'été donc de toute façon...). Dès que la décision a été prise, ça m'a fait un bien fou, je pense parce que ça m'a donné l'impression de reprendre le contrôle de ma vie pour moi. Et j'ai recommencé à faire ce que je n'aurais jamais du arrêter de faire : VIVRE indépendamment de ma relation avec cette amoureuse.
D'honorables membres de cette communauté peuvent témoigner par exemple ( ;) ) de ce que j'ai repris une vie en ligne assez intense mais un peu en vrai aussi. Je me refais des relations ailleurs, je drague (mais oui, quel plaisir quand on a oublié ça pendant beaucoup trop longtemps et quel plaisir de se souvenir qu'on peut séduire un peu aussi et pas seulement quémander un amour trop parcimonieux), bon et quelques autres occupations ou relations sociales...
Maintenant la rentrée approche et donc les retrouvailles avec mon amoureuse. Je ne sais évidemment pas ce qu'elle aura en tête, mais moi en tout cas de mon côté je suis confiant parce que je sais que j'ai retrouvé ma vie, qu'elle me comble et que nous pourrons vivre tout l'amour que nous avons envie de vivre sans que ce soit une contrainte, une souffrance, un manque ou une condition de ma vie qu'il me faudrait calculer pied à pied. Mais juste le grand rayon de rayon de soleil supplémentaire qui éclaire tout. (oui il est tard et j'ai un peu bu, à peine mais ça me fait cet effet là des fois...). Et tu notes que je ne dis pas - et ça ce n'est pas l'effet de l'alcool - aimer moins. Juste aimer mieux.
Bon, je ne suis pas en train d'essayer de te dire que tu dois couper les ponts un mois avec ton amoureux, mais juste que tu dois retrouver ta vie à toi indépendante de la relation et que c'est comme ça que tu pourras peut-être la vivre le mieux. Et ça, c'est le PA qui te le permet. Trouver une autre construction de couple comme dit Lutevain ? Peut-être, je te connais beaucoup moins que lui manifestement. Sauf que ça ça ne se décrète pas. Mais commencer par regarder la vie à l'extérieur de ta relation et tu verras qu'elle est pleine de beaux garçons craquants et de belles filles craquantes je te promet. Rien que ça d'ailleurs, c'est un vrai plaisir de s'en rendre compte à nouveau !
Bon, pour finir, puisque tu appelles à l'aide, je fais une proposition concrète (non non non, n'ouvrez pas des yeux grands comme ça, rien d'inconvenant ne sera dit en public) on se fait une soirée PA improvisée avec ceux qui peuvent pour les derniers films en plein air de la villette ? Y en a plusieurs qui valent le coup mais moi j'ai une préférence pour Grease, film de clôture dimanche soir.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Paul-Eaglott
le vendredi 20 août 2010 à 02h35
Bonsoir Insognare,
Ce que tu décris comme état me laisse penser que tu vis la phase "passionnelle" de ta nouvelle relation, mais de façon asymétrique : tu sembles (plus que ton ami) envahie par les hormones qui te disent "tu as trouvé l'âme-soeur qu'on ne rencontre qu'une ou deux fois par vie". Ce qui est à coup sûr frustrant, douloureux, et potentiellement désespérant...
J'aurais tendance à te dire "ne sois pas trop dupe de ta passion : c'est un état provisoire, qui passera en quelques semaines ou quelques mois" mais concrètement, ça ne t'aidera pas beaucoup. :-/
Essaie au moins d'être consciente que ce niveau d'enthousiasme amoureux et de souffrance associée est très probablement temporaire, et que ce n'est pas à l'aune de ce que tu ressens actuellement que tu peux lucidement décider que, par exemple, le PA ne te convient pas.
Que le PA ne permet pas d'éviter toutes les difficultés et les douleurs en amour, par contre, ça me semble évident, et tu sembles l'éprouver actuellement.
Sur un plan plus pratique, le conseil de Lutevain n'est pas mauvais, mais dans cette phase que tu traverses, auras-tu l'envie ou même la disponibilité de rencontrer quelqu'un d'autre ?
Je te souhaite du courage, de la patience, mais aussi plein de merveilleux moments... et n'hésite pas à nous parler de ce que tu éprouves.
Amitié et tendresse
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(compte clôturé)
le vendredi 20 août 2010 à 07h55
Bonjour,
super touchant ton temoignage Inso.
Je ne redirais pas ce que d'autres viennent de dire mieux que je ne saurais le faire.
Donc je te fais une proposition concrete:
achete un petit carnet et l'art du Haïku (Vincent Brochard et Pascale Senk).
Lis des Haïku et surtout écris-en.
Un Haïku te sort de tes pensées, doutes et te fait revenir au créatif, au vivant, aux sensations, à la vérité de l'instant et cela sans medicament ni therapie, juste avec des mots, et un regard renouvellé sur la vie.
Je t'offre mon petit dernier: écrit ce matin au reveil il est pour toi:
Un chantier au loin
le monde tremble, allongé
je me repose
Tigre
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Pinklady
le vendredi 20 août 2010 à 10h15
insognare
. Je suis celle qui attend. Je ne peux rien proposer, je dépends du planning de l'autre, de ses propositions. Je me retrouve dans la même situation (déjà vécu !) que si j'étais la maîtresse d'un homme marié. La seule différence est que lui n'a pas à mentir pour me voir. Je ne me sens pas "jalouse". Je souffre du manque de temps, et des limites connues de notre relation. J'en arrive à lui en vouloir, à penser pour lui son planning, comment il pourrait faire pour avoir du temps pour moi. Or ce n'est pas ce que je veux faire ni être ! Il est libre. Ce qu'il y a, c'est que pour moins souffrir il faut que je l'aime un peu moins. Mais pas beaucoup moins. Un genre de juste milieu dans l'amour. Mais depuis quand on décide "combien" on aime ?? !
Comme je te comprends ,je suis aussi ds cette situation de celle qui attends mais ds une relation avec un homme en couple monogame et j'ai perdu pied une fois de plus avec lui. Cette relation dure depuis 7 ans et lui ne donne toujours pas plus et regulierement je retombe sous le coup de la passion celle qui fait souffrir.
Tous vos commentaires me font du bien , oui il faut que cette relation ne soit que le rayon de soleil ephemere et rare et que je construise autour comme j'ai su le faire à mainte reprises sauf que qd il se rapproche trop je me rebrule les ailes.
Comme toi je me suis questionnee sur mon choix de polyamoureuse.
Courage à toi ,je partage ta souffrance , il faut juste se rappeler que cela passe forcement mais que c'est dur !!
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Siestacorta
le vendredi 20 août 2010 à 10h16
Je relance ce lien sur lequel j'ai pas eu de retour la dernière fois, a titre de petit cadeau de soutien.
5 minutes, avec des notes, de la joie, des feuilles d'automnes, et des trucs pour bien aimer être avec soi.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Clown_Triste
le vendredi 20 août 2010 à 11h06
Siestacorta
Je relance ce lien sur lequel j'ai pas eu de retour la dernière fois, a titre de petit cadeau de soutien.
5 minutes, avec des notes, de la joie, des feuilles d'automnes, et des trucs pour bien aimer être avec soi.
Cette fois, tu auras une retour : ces cinq minutes poético-philosophiques sont effectivement très cool. Elles rejoignent mes favoris en matière de vidéos YouTube.
Tu vois, tu n'es plus seul :-)
C.T.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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Clown_Triste
le vendredi 20 août 2010 à 12h00
@Insognare :
Tu ne seras pas étonnée, j'imagine, si je dis que je me sens très proche de l'avis émis par Paul-Eaglott.
Nos émotions colorent la réalité mais ne constituent pas une vision objective. Tu le sais bien d'ailleurs : un jour tout semble noir et le lendemain, sans forcément de raison évidente, la vie paraît nous sourire.
Peu de choses ont changé objectivement, tout tient à l'attitude avec laquelle on les regarde.
Là, tu te sens insatisfaite dans cette relation, malheureuse de ne pouvoir vivre pleinement la phase passionnelle des débuts, lorsqu'après avoir rencontré quelqu'un qui nous plaît on en tombe amoureuse.
Je sais que tu n'aimes pas trop rationaliser les sentiments amoureux, car cela leur ôte une forme de "magie" que le romantisme fictionnel nous vend depuis longtemps, mais le fait est qu'effectivement ton esprit et ton corps obéissent à la programmation qui accompagne ce sentiment et exigent de passer le plus possible de temps auprès de l'être aimé.
C'est donc difficile et frustrant, personne ne le niera. Mais la grande force du polyamour, c'est peut-être justement de t'éviter de devoir te contenter de cette histoire bancale (en terme de temps passé ensemble et de projet, pas forcément en terme de complicité et d'affection partagée).
Là où une femme monogame devrait soit poireauter pendant des années (voire une vie) en attendant l'hypothétique jour où le Prince Charmant sera célibataire et désireux de fonder un couple, soit couper définitivement les ponts dans la douleur, tu as toi le loisir d'imaginer toutes sortes de schémas différents, qui te permettent de vivre sans attendre après lui et sans devoir non plus renoncer à lui.
En fait, c'est formidable, non ?
D'accord, dans l'immédiat ça n'a pas l'air de l'être. Mais prends conscience des possibles offerts par le PA, par rapport à la situation de maîtresse d'homme marié que toi et gg0125 avez connue.
Le seul problème serait si pour toi le fait d'être en couple était plus important que le fait de l'aimer lui. C'est à dire si ton amour pour lui ne pouvait exister que dans le cadre d'un couple. Mais ça n'a pas l'air d'être le cas.
Ce qu'il te faut à présent, c'est continuer à vivre pour toi, à bâtir la vie que tu désires (et donc potentiellement à bâtir un autre couple), en l'invitant à y participer dans la mesure de ses désirs et possibilités.
Il est très probable que tu ne sentes pas psychologiquement et émotionnellement prête à faire d'autres rencontres, à ouvrir les yeux sur la présence d'autres hommes et femmes tout autour. Mais, même si ce conseil t'agace, je rejoins l'avis de Lutevain. Si tu aspires à former un couple, alors fais de ton mieux pour croiser le chemin de gens (polyamoureux, idéalement) désireux de faire de même. Oui, oui, on ne trouve pas les âmes soeurs à tous les coin de rue, mais ne te laisse pas éblouir par la passion : je ne doute pas que l'homme que tu aimes est formidable, mais il y a sans doute près de toi des dizaines d'autres partenaires potentiels eux aussi fascinants, avec leurs défauts et leurs qualités.
La force du polyamour c'est justement de permettre d'envisager de construire quelque chose avec eux, sans devoir baser toute son existence sur une seule et unique "âme soeur". D'autant plus quand celle-ci n'a pas les mêmes projets et aspirations que soi.
Je te souhaite bon courage sur ce chemin délicat, mais qui pourrait bien transformer ta vie si tu te poses les bonnes questions et si tu te la réapproprie, sans te laisser "avoir" par la puissance de tes émotions actuelles (et je sais que ce n'est pas facile).
Affectueusement,
C.T.
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LuLutine
le vendredi 20 août 2010 à 12h58
Boucledoux
[...] Dans des relations mono aussi on peut se retrouver dans des situations ou les attentes, les dispos, les niveaux d'engagements ne sont pas les mêmes et ça peut être tout aussi douloureux et difficile.
[...]
Le piège de la monogamie, c'est aussi de vivre pour sa relation et en fonction d'elle et de s'enfermer dans cette attente.
[...]
Et tu notes que je ne dis pas - et ça ce n'est pas l'effet de l'alcool - aimer moins. Juste aimer mieux.
[...]
tu dois retrouver ta vie à toi indépendante de la relation
Boucledoux, tu m'ôtes les mots de la bouche euh...du clavier ! :)
Mono ou poly, il faut savoir vivre indépendamment de l'autre.
A part ça, là où je te comprends très bien inso, c'est qu'en ce qui me concerne je ne me contente pas pour autant d'une relation trop épisodique où l'on ne construit rien.
Même si je ne fais pas de projets de vie avec quelqu'un (maison, enfants, etc), j'ai besoin de construire la relation sur des souvenirs partagés, des moments vécus ensemble, des découvertes faites en commun, etc.
Si un homme me dit "un soir par semaine (par quinzaine/par mois...), tu viens dormir chez moi" et s'il croit que ça me suffit, je m'enfuis en courant !!!
Pour moi une relation se construit, même sans projet de vie. On peut par exemple faire des projets de sorties, de week-ends, de vacances...ça dépend des disponibilités de l'autre bien sûr. Je suis prête à attendre longtemps parfois si je sais pour sûr qu'au bout du compte on va passer une semaine en vacances ensemble, par exemple. (Par contre, il n'a pas intérêt à annuler notre semaine, ou alors pour une très très bonne raison ! ^^ )
En général, je m'en accommode bien. Ta situation semble plus difficile parce que ton amoureux refuse de fixer les choses à l'avance, si je comprends bien, et que tu es sans arrêt en train d'attendre qu'il se libère. Il ne t'écoute pas et refuse de prendre en compte tes propositions. Même s'il a un planning chargé, je trouve cela injuste (voire irrespectueux) de sa part, et je comprends que tu le vives mal.
Peut-être aussi que je vis plus facilement l'attente parce que, comme évoqué par Boucledoux et Lutevain, l'attente existe aussi dans les histoires exclusives, et j'ai été obligée de la vivre dès ma première histoire, lorsque je n'étais qu'adolescente.
Boucledoux
Bon, pour finir, puisque tu appelles à l'aide, je fais une proposition concrète (non non non, n'ouvrez pas des yeux grands comme ça, rien d'inconvenant ne sera dit en public) on se fait une soirée PA improvisée avec ceux qui peuvent pour les derniers films en plein air de la villette ? Y en a plusieurs qui valent le coup mais moi j'ai une préférence pour Grease, film de clôture dimanche soir.
Ah oui dimanche soir, pourquoi pas ! :)
Moi je suis partante.
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PolyEric
le vendredi 20 août 2010 à 22h49
Insognare : il me semble que ta perception du polyamour est restée au stade intellectuel, c'est à dire que tu y vois bien les avantages, mais que ça ne correspond pas (ou plus) à un rêve profond en toi.
Pourtant il me semble que ce rêve transparaissait clairement dans tes écrits sur le forum, donc qu'il était bien dans ta tête. Considérons donc l'hypothèse selon laquelle tu aurais lâché ce rêve au profit d'un autre rêve, en pensant que tu pouvais mettre le rêve d'origine (le polyamour) de côté quelques temps, puisque tu avais tranché en sa faveur, et t'occuper du reste. A mon avis, l'erreur est là.
Je peux me tromper, surtout que je ne connais pas bien ton histoire. Mais je me risque quand-même à continuer, tu trieras.
Il me parait facile de faire l'erreur de voir le polyamour comme un mode de vie permettant de réaliser ses rêves. Cette vision me semble un piège. Le polyamour n'est pas un rêve qui une fois réalisé, permet de réaliser d'autres rêves. C'est un rêve à part entière, qui une fois réalisé permet de vivre le polyamour, c'est à dire d'aimer plusieurs personnes. Autrement dit, cela suppose que tu aime déjà plusieurs personnes.
Le polyamour n'est pas non plus un moyen d'avoir à soi tout seul quelqu'un qui est déjà avec quelqu'un d'autre, tu le sais bien. Mais tu oublie d'en déduire que ce n'est donc pas un moyen d'être comblée par une seule personne. C'est au contraire un moyen d'être comblée au grand jour par plusieurs personnes. Le polyamour ne donne donc aucune force au mono amour. Le polyamour donne seulement des forces aux amours multiples, en les rendant officiels.
Bref, le polyamour n'a pas le pouvoir de rendre d'autres rêves réalisables. C'est un rêve à lui tout seul, réalisable certes, mais seulement en lui-même.
On dit que l'on peut être polyamoureux et vivre comme un mono, mais c'est pour dire que l'on pense polyamour et que l'on ne trouve pas chaussures à nos pieds. Le polyamour vécu de façon mono est un passage particulièrement désagréable, je dirais même une auto torture. Celle que tu vie.
Si tu veux savoir ce que c'est que le polyamour, il faut transiter vite, très vite. bref, dans ton cas, il faut chercher quelqu'un d'autre. Déjà le fait de chercher, sans même trouver, te fera déjà du bien (du moins t'enlèvera un peu de mal).
J'aime bien la vision de Lutevain, et aussi des suivants (je n'ai pas tout lu pour l'instant mais ça avait l'air bien).
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PolyEric
le vendredi 20 août 2010 à 22h53
J'ajoute quelque chose concernant la notion de bâtir, comme l'explique bien Rosalie.
C'est très important.
En polyamour, cela consiste à bâtir plusieurs choses, au sein de plusieurs relations (ou alors comme je le rêve, de bâtir une seule chose à plusieurs, je m'égare...)..
Quand à l'idée d'aimer moins (Insognare), je n'ai même pas répondu, mais ça gagne quand même à le faire : La solution, bien sûr n'est pas d'aimer moins mais d'aimer plus, pour pouvoir se sortir de soi-même et ainsi se "balader" dans les autres, et de laisser les autres "rentrer" en nous.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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LuLutine
le vendredi 20 août 2010 à 22h56
Eric_49
bref, dans ton cas, il faut chercher quelqu'un d'autre
Moi je ne suis pas pour le fait de chercher quelqu'un à tout prix...
Je serais plutôt pour le fait de cultiver son indépendance, et le fait d'être bien avec soi-même.
Mais, chacun sa vision.
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PolyEric
le vendredi 20 août 2010 à 22h59
Lulutine : Oui, je sais bien que je ne suis d'accord avec personne sur ce sujet, sauf peut-être justement avec Insognare. Je l'ai expliqué des dizaines de fois ici. La vrai indépendance consiste à changer souvent de dépendance (ou de dépendre de plusieurs personnes).
Et comme tu le dis, chacun le vois comme il veut, on ne va peut-être pas relancer ce débat ici.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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PolyEric
le vendredi 20 août 2010 à 23h03
LuLutine
Moi je ne suis pas pour le fait de chercher quelqu'un à tout prix...
Attention, il y a un risque de malentendu dans cette phrase.
Moi je pense qu'il faut chercher quelqu'un, quelque soit le prix que ça coute de le chercher.
Mais je ne pense pas qu'il faut prendre quelqu'un (par exemple le premier venu) à tout prix, c'est très très différent.
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(compte clôturé)
le samedi 21 août 2010 à 09h08
Eric_49
Attention, il y a un risque de malentendu dans cette phrase.
Moi je pense qu'il faut chercher quelqu'un, quelque soit le prix que ça coute de le chercher.
Mais je ne pense pas qu'il faut prendre quelqu'un (par exemple le premier venu) à tout prix, c'est très très différent.
En genéral c'est quand tu ne cherche plus que tu trouves!! c 'est comme les affaires perdues,personne ne les a volées ,elles sont juste sous ton nez,
Trop occupé dans ta recherche tu ne vois pas toujours ce qui est evident.
Quand a prendre le premier venu,excuse moi mais si on a rien d autre ,la peur de la solitude nous fait faire des erreurs.
Les profils bien allechants des sites nous decoivent souvent a l arrivée.
J' en connait qui prennent ce qu ils trouvent en attendant mieux,et qui attendent longtemps!!!!!!