Participation aux discussions
Discussion : Les polyamoureux font-ils peur ?

Paul-Eaglott
le mercredi 31 octobre 2012 à 11h41
Alouette, je dirai comme Coquelicot : pour que ça marche il faut en avoir envie.
Si la situation de maîtresse ne te convient pas, tu ne seras pas heureuse avec un homme marié.
Le fait qu'il soit polyamoureux n'y change rien : dans votre cas, polyamoureux, ça veut surtout dire qu'il ne ment pas à sa femme et qu'elle est d'accord pour qu'il ait une relation avec toi. (A moins qu'il utilise le mot "polyamour" dans un sens différent de sa définition, ce qui est hélas assez fréquent... Je suppose que c'est à ce genre d'abus de langage que Coquelicot fait référence, car précisément, une "maîtresse non officielle" ce n'est absolument pas compatible avec la philosophie polyamoureuse.)
Mais si on apprécie d'avoir du temps pour soi, d'être libre, de pouvoir nouer des relations avec d'autres personnes si l'envie surgit..., il n'est absolument pas nécessaire d'être en couple pour apprécier une situation comme celle dans laquelle tu pourrais te retrouver avec cet homme.
Discussion : Passage du libertinage au polyamour

Paul-Eaglott
le dimanche 28 octobre 2012 à 23h41
Bonjour Butineuse,
Sois absolument la bienvenue ici, même si selon moi tu y n'es pas vraiment pour les bonnes raisons, mais plus probablement sur un malentendu :-)
Comme beaucoup d'autres, tu as dû te laisser abuser par les apparences, et croire que puisque dans polyamour il y a "amour", c'est forcément une histoire de sentiments, et que "quand il y a des sentiments pour plusieurs personnes, ça s'appelle polyamour". Sauf que non : le polyamour, c'est d'abord une affaire d'honnêteté envers les partenaires, et de recherche de solutions consensuelles.
Et en fait, depuis le début de l'histoire que tu racontes, vous êtes en plein polyamour ! En effet, c'est avec l'accord de Nathalie que Jack a commencé à avoir des contacts avec toi et il ne t'a pas caché qu'il était engagé dans une relation avec Nathalie. Polyamour caractérisé ! :-D Et le fait que cela ait été d'abord à visée purement sexuelle entre vous ne change rien à l'affaire : ça correspond parfaitement à la façon polyamoureuse d'aborder une situation de non-exclusivité sexuelle.
En fait, ce que tu vis, c'est un glissement du libertinage vers quelque chose de plus sentimentalement investi. Vous avez abordé le libertinage de façon polyamoureuse, et bien entendu, si vous le choisissez, vous pouvez poursuivre votre expérience de façon polyamoureuse, c'est à dire sans cachotteries, en cherchant à être, chacun de vous, honnêtes envers vous-mêmes et envers les deux autres sur ce que vous souhaiteriez, et à chercher ensemble à régler les difficultés qui pourraient surgir, afin d'arriver à déterminer une façon de poursuivre l'aventure qui vous convienne à tous les trois.
Tu peux donc parler du polyamour à Jack et Nathalie comme d'un "outil", d'une méthode pour naviguer dans votre expérience particulière. Mais n'imagine pas que le polyamour "vous est tombé dessus" : c'est à vous de choisir ou non le polyamour comme mode d'approche de vos histoires (qu'elles soient sexuelles ou sentimentales.) Maintenant, si des sentiments vous sont tombés dessus, je suppose que ça doit pouvoir être exprimé entre vous sans que ce soit une catastrophe, si ? :-)
Quoi qu'il en soit, en tout cas il n'y a aucune "norme" ni aucune règle préétablie à appliquer à votre cas : vous vivez quelque chose que d'autres (polyamoureux ou pas) ont déjà traversé, mais c'est à vous d'inventer votre propre chemin et vos propres règles, en fonction de vos désirs, de vos limites, de vos peurs, etc. Le polyamour, a priori, pourra vous y aider : l'honnêteté et la recherche active de consensus permettent d'éviter certains accidents et certaines déconvenues ; mais ce n'est pas une garantie de réussite ni d'entente entre vous. Bref, c'est à vous de vivre !
Ici, tu trouveras sans doute des conseils et des avis, peut-être des réponses aux questions que tu poseras, et en tout cas une écoute qui ne jugera pas vos actes et ne vous considérera pas comme "bizarres" :-)
Discussion : Au diable la culpabilité?!

Paul-Eaglott
le dimanche 28 octobre 2012 à 18h18
Réponse très partielle à la problématique que tu poses (et pas forcément adaptée à vos personnalités, je te laisse juge) :
Certes tu ne peux pas lui promettre que cela n'arrivera plus jamais et tu n'as pas à minimiser ce que tu as vécu, mais peut-être peux-tu, en adaptant ma proposition à ce que tu ressens réellement, lui promettre que tu es actuellement heureuse même sans autre relation qu'avec lui, que tu l'informeras si tu n'es plus heureuse dans cette configuration, et que si cela doit se reproduire, il en sera informé préalablement.
L'idée est d'éviter qu'il culpabilise de t'empêcher d'être heureuse (si ce n'est effectivement pas le cas), et d'éviter qu'une suspicion jalouse vienne le tarauder à tout moment à l'idée que cela est peut-être de nouveau en cours.
Discussion : [Podcast] « Quand coucher n’est pas tromper : les nouvelles infidélités », par Andrada Noaghiu pour "Sur les docks" (Territoires intimes 4/4), France Culture, 54', 2012

Paul-Eaglott
le vendredi 26 octobre 2012 à 19h23
En ce moment sur France Culture, Catherine Robbe-Grillet parle de sa vie conjugale avec Alain, et parle de la transparence de leur liberté.
Ce sera réécoutable là.
(Cela dit, ça tourne plus autour du sado-masochisme.)
Discussion : Monogame et idée de polyamour

Paul-Eaglott
le mardi 23 octobre 2012 à 19h51
Bonjour Nyuu,
D'abord, je voudrais te dire que j'admire ta démarche et l'extrême sincérité de ta présentation. Il y a quelque chose d'héroïque à envisager d'aller affronter ses propres souffrances et ses propres peurs, comme tu as commencé à le faire ici.
Ensuite, d'après ce que tu livres de toi-même, j'aurais envie de réagir de deux façons presque contradictoires.
D'un côté, il se peut peut bien que le polyamour ne te convienne pas du tout. (Dit autrement : il se peut que le fait que ta copine ait d'autres relations reste indéfiniment quelque chose d'insupportable pour toi.) Ca n'aurait rien de méprisable ni de déshonorant : personne n'est obligé de choisir de vivre dans une non-exclusivité amoureuse. Mais peut-être que ce serait dommage : soit que ta copine choisisse de rester avec toi mais se sente moins épanouie qu'elle pourrait l'être, soit qu'elle décide de te quitter, il se peut que cette incompatibilité avec le polyamour vous fasse passer à côté de quelque chose de beau entre vous. (Mais qui sait : peut-être pas !)
De l'autre côté, dans ta présentation, tu décris toi-même avec une assez grande précision les obstacles qui te rendent si pénible à imaginer une relation de ta copine avec un autre homme. Et il se peut que, en ayant conscience de ces obstacles, tu parviennes à les surmonter, et à "offrir" à ta copine la liberté qu'elle semble désirer, en souffrant finalement beaucoup moins que tu ne le crains.
Tu le dis en effet très clairement : ce qui bloque, c'est ton manque de confiance en toi, et toutes les peurs que ce manque de confiance en toi font monter.
Or, ces peurs, il est possible de les conjurer (je ne dis pas facile, mais possible). De plusieurs façons :
- en construisant une confiance en toi-même plus solide (ça a des chances de prendre du temps, mais ça vaut sans doute le coup. Ne serait-ce que pour être mieux dans ta vie, pour aimer plus complètement, pour rayonner davantage, pour acquérir une indispensable autonomie... Et c'est à toi de décider quel serait le meilleur chemin pour toi -- psy ou autre)
- en prenant conscience du caractère irrationnel de tes peurs, et en les prenant pour ce qu'elles sont : des peurs archaïques nées de l'enfance ; en comprenant ce qu'elles expriment, tu peux peut-être arriver à les trouver toi-même infondées ou ridicules, et à les vaincre ;
- en demandant à ta copine de te rassurer sur l'objet même de ta peur. Je prends un exemple : si ta jalousie est l'expression d'une peur qu'elle te remplace par quelqu'un de "mieux", elle peut peut-être arriver à te rassurer sur le fait qu'elle t'aime absolument tel que tu es, et que même si elle va voir quelqu'un d'autre, elle n'a aucune envie de te remplacer. Et dans la mesure où tu es conscient de tes peurs, tu as déjà fait un pas gigantesque dans le sens d'une potentielle résolution de ta jalousie. Tu n'en es déjà plus au stade où tu n'arriverais à dire à ta copine que "j'ai la boule au ventre parce que tu vas voir un autre homme, donc il faut que tu renonces à le voir", tu en es déjà au stade où tu peux lui dire "j'ai la boule au ventre parce que j'ai peur que tu me remplaces, ou que tu le trouves mieux que moi, donc, sans forcément renoncer à le voir, il suffirait peut-être que tu me rassures sur le fait que tu ne me remplaceras pas, et que tu me trouves bien comme je suis."
Certes, Nyuu, j'extrapole un peu beaucoup, mais je cherche à te dire que si tu décides de faire ce travail de déconstruction de tes peurs et de la jalousie qu'elles génèrent, tu es déjà mieux armé que d'autres.
Maintenant, il n'y a pas de solution miracle pour arrêter d'un coup d'avoir mal, et pour trouver subitement merveilleux que ta copine ait envie d'explorer le monde tout en restant en lien puissant avec toi. Même si ta copine t'aide dans le processus, tu auras certainement d'énormes efforts à faire sur toi-même pour vaincre tes peurs.
Et le temps jouera aussi son rôle. (Exemple : si un jour tu décides que ça vaut le coup de prendre sur toi, et d'accepter que ta copine voie un autre homme, la première fois ce sera sans doute très angoissant et la boule au ventre sera bien dense. Mais sitôt après, le fait de constater qu'elle revient vers toi et qu'elle ne t'aime pas moins -- et sans doute même davantage -- fera probablement disparaître toute ta douleur ; la fois d'après, la boule reviendra peut-être, mais moins grosse, et ainsi de suite, jusqu'à devenir imperceptible. C'est aussi l'expérience qui nous prouve qu'on ne perd rien de l'amour des gens quand ils aiment aussi ailleurs.)
Bon courage, Nyuu, tu n'es pas dans la phase la plus agréable à traverser, mais tu vas encore découvrir pas mal de choses sur toi-même et sur tes possibilités.
Discussion : Choc

Paul-Eaglott
le dimanche 21 octobre 2012 à 21h12
@Effondrée : tu sais, les café-poly sont des rencontres pour discuter, pour partager nos questions et nos expériences, et non pas des rencontres "physiques".
Et discuter de vive voix est une façon plus efficace de se comprendre, de bien évaluer les questionnements et d'y apporter des réponses plus appropriées, en évitant pas mal de malentendus.
Exemple de malentendu (pas central pour toi, mais je re-repasse une nième couche pour tenter de permettre de se comprendre en donnant le même sens aux mots qu'on emploie) : ton conjoint ne va pas "découvrir s'il est poly ou non". Il va éventuellement découvrir s'il aime deux personnes à la fois ou non. C'est très différent. Si ton conjoint se rend compte qu'il aime effectivement deux personnes à la fois, il pourra choisir entre plusieurs façons d'aborder cette situation, le polyamour étant l'une de ces façons, qui consisterait à :
1° accepter que l'exclusivité n'est pas la seule façon de vivre ses amours
2° être honnête avec toi et avec l'autre personne
3° choisir de résoudre les problèmes qui se poseront par le dialogue
4° chercher des solutions qui reçoivent l'accord de tous les partenaires concernés.
Bref : on ne découvre pas qu'on est polyamoureux : on fait le choix du polyamour.
(Bon, évidemment, il y a des contre-exemples possible : si quelqu'un qui, depuis toujours, assume clairement une vie amoureuse non-exclusive et trouve toujours des solutions consensuelles avec ses partenaires, s'aperçoit un jour que ça s'appelle polyamour, alors oui : il/elle découvre qu'il/elle est polyamoureux)
Pour ma part, j'ai un beau jour découvert que le polyamour est une façon de vivre qui me convenait parfaitement, et je l'ai choisi. (Avant cela, certes il m'arrivait d'être amoureux ou attiré par plusieurs personnes au même moment, mais je n'étais pas polyamoureux, dans la mesure où je faisais des trucs "en cachette", en culpabilisant, et sans imaginer qu'il puisse être possible de vivre sereinement des amours multiples...)
Discussion : Quelle limite entre "relation" et "amitié"?

Paul-Eaglott
le samedi 20 octobre 2012 à 17h39
C'est une question que je résous en refusant de ranger mes relations dans des catégories.
Ca oblige à des périphrases quand j'en parle à d'autres gens, mais puisqu'une relation peut assez aisément fluctuer entre plusieurs modes, je ne tiens pas à distinguer les différentes phases qu'elle traverse. Ce sont des relations, voilà tout. Et du coup, je n'ai pas d'élément discriminant qui permette de distinguer entre amitié et amour. Avec telle personne, envers qui j'ai aujourd'hui quelque chose que tout le monde s'accorderait à appeler de l'amour, il se peut que la relation se mette à ressembler à de l'amitié un jour (et inversement) sans que la relation cesse jamais, ni qu'on décide de lui donner une place différente dans notre vie. A certains moments, me poser la question "est-ce de l'amitié ou de l'amour" me semblerait plus de nature à parasiter la relation qu'à la nourrir en quoi que ce soit.
Pour moi, à partir du moment où on a une intention positive à l'égard de quelqu'un, ça relève de l'amour. Qu'il s'agisse de lui donner un conseil, de vouloir son bonheur, d'avoir envie de lui donner de la tendresse ou du plaisir sexuel, ou qu'on ait envie de construire un avenir commun, je préfère considérer qu'il s'agit de mille nuances possibles d'amour, et ne pas chercher à distinguer les limites entre les nuances.
Mais je trouve que le vocabulaire n'offre pas de façon satisfaisante de parler de ça...
Discussion : Choc

Paul-Eaglott
le vendredi 19 octobre 2012 à 17h21
effondree
et je reste malgré tout dans le doute de la véracité du fait qu'il soit poly (...)
S'il "passe en force" et choisit de vivre son autre relation sans ton accord, il n'est pas poly. Je ne veux pas dire que ça prouverait qu'il ne t'aime pas ni juger ses actes, simplement redire que "poly" ça veut dire qu'il y a recherche de consensus.
Si vous poursuivez le dialogue sur cette question difficile, et qu'avant de vivre concrètement sa deuxième relation il attend que tu sois prête, c'est nettement plus poly.
Par contre, je peux presque déjà affirmer que TOI, tu es poly : en effet, tu acceptes d'envisager de remettre en question le principe de l'exclusivité amoureuse et tu cherches des solutions pour tenter de rendre viable une situation où tu ne serais pas la seule.
(J'ai saisi l'occasion pour repasser une couche sur le vocabulaire, mais, je me doute que ce n'est pas exactement ça, la question que tu te posais. Si j'ai bien compris, à travers cette phrase tu t'interroges sur le fait qu'il t'aime encore ou non. Bien sûr, là-dessus, personne ici ne pourra te donner de réponse. Simplement je peux te dire qu'il est absolument possible d'aimer plusieurs personne, que c'est assez courant -- et que ça n'empêche pas de se comporter en salaud(e) envers les personnes qu'on aime. Le polyamour propose des façons de ne pas se comporter en salaud(e).)
Plus largement, et en quittant le domaine du vocabulaire, en ce qui te concerne, je suppose que tu es confrontée à la question suivante : ton bonheur dépend-il de la nature des rapports que ton homme entretient avec les autres ?
La réponse n'est pas évidente : elle dépend certainement de ton lien aux autres et à toi-même, de ton estime de toi-même, des failles qui te fragilisent, des capacités d'autonomie que tu as pu acquérir jusqu'ici, de tes conceptions de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas...
Il se peut que, viscéralement, rien ne puisse te rendre supportable le fait que ton homme ait une relation amoureuse avec une autre femme. Dans ce cas, vous aurez des choix à faire (renoncement de sa part ; séparation...)
Il se peut à l'inverse que, à force de dialogue avec lui, de discussions avec d'autres (ici ou ailleurs), tu te rendes compte que tes besoins réels sont compatibles avec cette autre relation, et qu'il suffit que vous preniez soin de les satisfaire pour que son autre relation ne te pose finalement pas de problèmes. (Ou du moins pas de problèmes qui mettent en danger votre épanouissement.)
Quand je dis "tes besoins", ça peut être des choses aussi basiques que "besoin de te sentir aimée", "besoin que tes inquiétudes soient entendues", "besoin de tendresse ou de contacts physiques"...
Cette hypothèse (que vous trouviez un équilibre heureux dans une non-exclusivité assumée de son côté) suppose peut-être une révolution complète de ta façon de concevoir les choses, et même de ta façon de te considérer toi-même. Il se peut que tu trouves cette révolution passionnante et désirable (acquérir une autonomie vis-à-vis de celui/ceux que tu aimes, quelle liberté !) ou que tu la trouves épouvantable et que tu ne souhaites pas t'y lancer.
Bon courage, en tout cas !
Discussion : [Lexique] Juste une question de vocabulaire

Paul-Eaglott
le vendredi 19 octobre 2012 à 10h49
Pour répondre à Effondrée et à sa première question, le contraire du polyamour, ce n'est en effet pas précisément la monogamie, mais ce ne ne serait pas non plus le monoamour.
Puisque le polyamour (même si ça ne se devine pas en lisant le mot) a surtout à voir avec l'honnêteté, le respect, le dialogue et le consensus dans les questions de non-exclusivité, le contraire de polyamour serait quelque chose comme "refus d'envisager autre chose que l'exclusivité, ou alors de façon non-dite ou irrespectueuse."
Je ne suis pas sûr que tout le monde sera d'accord avec cette façon de résumer, mais selon moi le contraire de "polyamour", ce pourrait donc être "idéologie monogame" ou "monogamie par principe".
Et pour répondre à Katouchka, ce qui m'ennuie, ce n'est pas tant qu'on veuille mettre de l'amour dans le polyamour (il m'arrive de me livrer moi-même à de telles pratiques :-P ), c'est qu'on nage parfois en plein malentendu.
Un des malentendus classiques vient de ce que, pour certains, ce qui fait la légitimité du polyamour, ou sa "noblesse", c'est la présence de sentiments amoureux.
Ce qui peut éventuellement conduire à légitimer des comportements très irrespectueux. Exemple (imaginaire et caricatural) : "Je ne t'ai pas prévenu(e) que je ne rentrais pas hier soir, mais j'étais avec Bidule, que j'aime aussi d'un amour profond. Ben oui, je ne t'en avais pas parlé avant, mais voilà, ça fait quelques mois que j'aime deux personnes : toi et Bidule. Alors arrête de chialer et renseigne-toi un minimum : ça s'appelle polyamour et c'est super."
Personnellement, je ne m'intéresse pas au polyamour parce que ça "autoriserait" à aimer plusieurs personnes. Je m'intéresse au polyamour parce que ça permet de réduire ou même d'éviter complètement les souffrances (les miennes et celles de mes partenaires) dans diverses circonstances de la vie amoureuse (j'y inclus la vie sexuelle).
Lorsque mes partenaires ou moi-même sommes confrontés à une attirance (sentimentale ou sexuelle), le fait d'avoir parlé de non-exclusivité -- et de savoir qu'on peut encore en parler et trouver des accords si surgit une situation inédite -- permet d'éviter frustration d'un côté et sentiment de trahison de l'autre.
Le mensonge (l'adultère, par exemple) peut arriver au même résultat (éviter la frustration d'un côté et trahison de l'autre) mais il comporte des risques et des contraintes que personnellement je préfère éviter. Je choisis donc le polyamour, et je m'intéresse aux façons dont les autres polyamoureux résolvent les problèmes qu'ils peuvent rencontrer. Parce que, forcément, cette façon particulière d'envisager les relations, dont nous n'avons pas beaucoup d'exemples dans notre culture générale, pose des questions et des problèmes spécifiques, auxquels nous ne sommes pas tous habitués à faire face. Et c'est notamment dans ce but que ce forum a été créé.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : [Lexique] Juste une question de vocabulaire

Paul-Eaglott
le jeudi 18 octobre 2012 à 20h03
Un indice : "amory" n'existe pas en anglais, mais "amorous" existe. Et ça veut dire quelque chose comme "attiré" (sexuellement et/ou sentimentalement.)
Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly

Paul-Eaglott
le dimanche 14 octobre 2012 à 08h10
Presquepoly
Genesis à un album au titre évocateur : " And then there were three...."
Il y a aussi "Les trois petits cochons", très évocateur... :-P
Mais, dans le cas de Genesis au moins, c'est a priori sans rapport avec le polyamour : après les départs successifs de Peter Gabriel puis de Steve Hackett, le groupe se retrouvait réduit à trois musiciens (Phil Collins, Tony Banks et Mike Rutherford). Le titre de l'album fait référence à ce départ successif des membres du groupe, et est lui-même tiré d'une comptine américaine pour enfants ("dix petits indiens", qui raconte la disparition progressive d'un groupe de dix personnes. Quarante ans avant Genesis, Agatha Christie s'est aussi explicitement inspirée de la comptine pour écrire les "Dix petits nègres", dont un des titres anglais est "And then there were none.")
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Quitter son polyamoureux?

Paul-Eaglott
le dimanche 14 octobre 2012 à 00h02
Pitchounette, même si je me doute bien que cette précision n'a pas grand intérêt pour toi et que ce n'est pas ça qui va t'aider, je vais commencer par remarquer que ton conjoint n'est absolument pas "un polyamoureux". Peut-être qu'il aime effectivement deux personnes (toi et elle), mais ce n'est pas ça, le polyamour.
Le polyamour est fondé sur le dialogue honnête, le respect, et la recherche de consensus. L'attitude de ton conjoint, telle que tu la décris, semble manquer des trois éléments.
Et tu sembles être confrontée "de force" à une situation que tu n'as ni choisie, ni acceptée, ni discutée de façon à pouvoir trouver des modalités que tu trouverais envisageables. Autrement dit, tu sembles actuellement confrontée à une forme de violence (sur un plan psychologique, je veux dire, avec de la manipulation sur le mode culpabilisant de "tu as suffisamment, alors tu dois partager"). Et tu n'as pas à accepter cela.
Ensuite, j'aimerais bien pouvoir t'aider, mais à distance, ne vous connaissant ni l'un ni l'autre, ne connaissant ni vos valeurs, ni vos personnalités, ni vos fragilités, ni rien, ça me paraît impossible de te conseiller quoi que ce soit.
A part de te respecter toi-même et de refuser de te voir imposer une situation dans laquelle tu ne serais pas heureuse.
L'idéal serait que vous arriviez, par un dialogue mutuellement respectueux, à coopérer à la construction d'une solution qui vous convienne à tous les deux sans vous séparer, mais si vous n'y parvenez pas, la séparation n'est pas une solution à négliger.
Si vous arrivez à instaurer un dialogue constructif, et que par exemple, plutôt que de t'imposer sans ton consentement une situation de non-exlusivité, il accepte d'attendre que tu sois prête à envisager qu'il ait aussi une relation avec sa collègue, et si dans ce contexte-là tu souhaites des réponses aux questions que tu te poserais sur ce qu'impliquerait un tel "partage", ou sur les moyens de résoudre les questions de jalousie, tu trouveras sans doute ici des éléments de réponse.
Mais pour l'instant, vous n'en êtes manifestement pas là, et l'urgence me semble être de faire cesser les violences que tu subis.
Bon courage, en tout cas.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Dépasser la trahison

Paul-Eaglott
le vendredi 12 octobre 2012 à 20h43
OMG, je complète un peu ce que je disais ci-dessus il y a quelques jours.
L'intérêt de parvenir à considérer que ton ressenti t'appartient et que tu en es responsable, ce n'est pas de te faire culpabiliser ! (J'ai bien dit "responsable", pas "coupable" ;-) ) L'intérêt, c'est de pouvoir mettre en place avec ton compagnon un dialogue de coopération. Même en acceptant de te considérer comme responsable de tes ressentis, tu peux demander à ton entourage -- et en particulier à ton compagnon -- de t'aider à surmonter ton ressenti. Mais tu peux t'en douter : demander à ton compagnon de t'aider à dépasser ton sentiment d'avoir été trahie, c'est très différent de lui demander de réparer une faute que tui lui attribuerais. Par exemple, ça lui permet de choisir d'accepter de t'aider, et d'endosser ainsi un rôle positif (positif à la fois à ses propres yeux et aux tiens.)
Et de son côté, ça peut aussi lui rendre plus facile de se confier à toi sur ce qui l'a conduit à être incohérent, et de chercher à en élucider les mécanismes, plutôt qu'à en souffrir comme d'une faute dont il se sentirait coupable et qu'il préférerait chercher à oublier et à faire disparaître de vos conversations...
Ce faisant, en vous connaissant mieux, vous pouvez mettre en place des façons d'éviter de nouveaux "accidents", et de construire une confiance mutuelle plus solide car mieux fondée.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Deux hommes, une femme... et cette quatrième possibilité

Paul-Eaglott
le vendredi 12 octobre 2012 à 18h25
Les cafés-poly sont en général annoncés sur la page "événements"
Par ailleurs, Elina, je voulais te parler du formatage social, qui fait que les gens -- toi comprise jusqu'il y a peu -- peuvent être amenés à croire que quelqu'un de "différent", qui vit différemment des "modèles" qu'on nous inculque depuis tout petit, est forcément une "horrible personne"...
Comme la plupart d'entre nous, tu as grandi depuis toute petite au milieu de "modèles" qui ont façonné ton idée de ce qui "se fait". Depuis les contes de fées jusqu'aux romans, aux films, ou aux faits divers des infos, on t'a raconté que ce qui se fait, c'est que si on aime, c'est une seule personne à la fois, et pour toute la vie (si c'est du vrai amour). Et puis qu'on a beaucoup d'enfants.
En ne te montrant pas une palette d'exemples variés qui illustreraient d'autres façons heureuses de vivre, on t'a ainsi imposé une norme unique, ce qui t'a conduite à penser que c'était la seule voie possible, et que toi aussi tu devrais faire pareil. Et que ceux qui faisaient autrement n'étaient pas des gens normaux mais d'horribles personnes déviantes.
Ca peut certes nécessiter un peu de temps, un peu d'expérience, un peu de curiosité, ou des rencontres éclairantes, mais ce n'est pas très difficile de se libérer de cette croyance, selon laquelle la seule bonne façon de vivre est de se conformer aux normes sociales.
Vous aimer à 3 comme tes amis et toi le faites, ça ne ressemble pas beaucoup à ce que font en général les héros des contes de fée, des romans etc., mais dans la mesure où vous ne nuisez à personne (vous n'agressez personne, vous ne volez rien à autrui, vous ne vous transformez pas en monstres d'égoïsme...), et où vous apportez même un surcroît de bonheur à vos partenaires, en quoi seriez vous "d'horribles personnes" ? Cette idée-là, tu verras, elle n'est pas très compliquée à faire comprendre à tes interlocuteurs : vous ne faites de mal à personne, vous n'avez donc pas à être jugés négativement.
Pour l'instant, j'ai le sentiment que ta peur face à ce qui t'arrive vient essentiellement du formatage social, des traces qu'il laisse encore dans ton propre regard sur le monde et sur toi-même, et de ton inquiétude à l'idée qu'il va peut-être falloir te confronter à des gens dont la pensée est encore limitée par ce formatage social. A mon avis, elle va s'effacer toute seule avec le temps, cette peur.
Parce qu'il y a une chose dont tu te convaincras peu à peu, et qui te rendra de plus en plus facile d'assumer tranquillement ce que tu vis, c'est que si des gens te jugent mal, c'est eux qui auront tort :-)
PS : je ne m'en souviens plus trop, mais dans le film "Deux garçons, une fille, trois possibilités", ça finissait par ressembler à ce que vous vivez, non ?
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Salope ethique, enfin ! (et pour de vrai)

Paul-Eaglott
le mardi 09 octobre 2012 à 23h59
Le 20 septembre est passé, j'ai l'impression... Quelqu'un a aperçu une "Salope éthique" quelque part ?
Discussion : Deux hommes, une femme... et cette quatrième possibilité

Paul-Eaglott
le mardi 09 octobre 2012 à 20h52
Il y a plusieurs façons de te répondre, Elina.
Premièrement, il serait légitime de considérer que ta vie privée est... privée, et donc qu'elle ne concerne que toi et ceux qui la partagent. Tu peux parfaitement choisir de ne rien dire à personne, et de répondre aux gens qui t'interrogent que ça ne les regarde pas. Car ce qui compte, c'est de vivre ta vie, et non pas d'en parler aux autres.
Deuxièmement, tu le découvriras sans doute peu à peu, mais les gens sont généralement moins choqués qu'on a tendance à l'imaginer. Ca dépend peut-être de l'endroit où tu vis (les grandes villes sont a priori plus tolérantes que les villages), mais en t'affichant avec tes copains, à part quelques regards en biais venant de quelques rares personnes, tu ne risques pas grand chose ; en tout cas pas une condamnation violente. (Bon, je dis ça, et en même temps je suppose qu'il peut y avoir des exceptions, un psychopathe par-ci, un jaloux agressif par-là...) Par contre, tu susciteras de l'étonnement, de la curiosité, de l'envie, et peut-être parfois de l'admiration. (Ce qui n'est pas forcément toujours facile à assumer non plus)
Troisièmement, il existe d'autres gens qui vivent d'une façon peu commune, notamment des polyamoureux : ce sont des gens que ta situation ne choquera pas. Tu peux chercher à en rencontrer et nouer des amitiés avec eux. Comme disait quelqu'un lors du dernier café-poly à Paris "je suis venu ce soir parce que ça fait du bien, de temps en temps, d'être avec des gens normaux !" ;-)
Quatrièmement, tu peux mixer les trois premiers points, avec les doses qui te sembleront appropriées. Par exemple, en parler à des gens qui seront peut-être un peu choqués mais avec qui ta relation est telle que ce n'est pas très grave pour toi qu'ils le soient (des amis, des passants, devant qui tes deux copains et toi pouvez parfois ne pas vous cacher) mais ne pas en parler à des gens dont le jugement peut être problématique (ex : tes supérieurs hiérarchiques, si tu travailles ; il y a même des secteurs d'activité où il vaut peut-être mieux n'en parler à personne, par exemple si tu es amenée à travailler avec des enfants, sois prudente...)
Cinquièmement, ce qui choque les gens, c'est surtout leur propre imagination quand ils essaient de se figurer comment font/sont les gens "différents". Si ce que tu vis t'aurait paru bizarre avant mais ne TE choque pas, c'est aussi parce que tu te rends bien compte que ça n'a rien de sale, de dégradant ni d'inhumain. Je suppose que tu ne te vois pas comme une assoiffée de sexe prête à tout sacrifier pour assouvir tes fantasmes, par exemple. Eh bien des gens de ton entourage, qui seraient peut-être choqués par l'idée d'un trio amoureux, ont de fortes chances de trouver pas choquant du tout que TOi tu le vives, parce qu'ils seront face à une réalité (somme toute pas monstrueuse), et non pas à leurs propres projections fantasmatiques imaginaires.
Sixièmement, plus largement, tu peux prendre conscience que le problème qui t'arrive ressemble pas mal à la situation rencontrée par les homos : faire ou ne pas faire son coming-out. Et les exemples de coming-out qui se passent sans aucun souci ne manquent pas, n'est-ce pas ?
La question d'en parler ou pas à ta famille est très personnelle. Parmi les polyamoureux que je connais, il y a des gens dont les parents sont absolument ravis que leurs enfants s'épanouissent, même si c'est de façon peu conventionnelle ; d'autres chez qui ça passe mal, mais même dans des cas où ça semblait particulièrement délicat à la base (parents fortement religieux, par exemple), l'amour des parents semble toujours avoir été plus fort que l'incompréhension. (Tu auras d'autres témoignages que le mien, je suppose, et des exemples peut-être plus divers.)
Mais c'est vrai : face à ses propres parents, l'enjeu peut paraître effrayant. Sur ce point, je me garderai de te donner le moindre conseil.
En tout cas, je te souhaite tout le bonheur possible, dans cette situation qui semble être le rêve de pas mal de mes amies ! :-D
Discussion : [Lexique] Amour libre et polyamour ?

Paul-Eaglott
le mardi 09 octobre 2012 à 13h33
@Bouquetfleuri : Prenons les choses dans l'autre sens.
Voici l'histoire telle que je l'imagine : vers la fin du XXème siècle, des gens qui constataient que la non-exclusivité pouvait se passer de façon très harmonieuse et sans dégâts sentimentaux si on prenait quelques précautions (afin d'éviter les ressentis violents, commencer par chercher des consensus en se fondant sur le respect et l'honnêteté dans le dialogue -- honnêteté sur ses propres désirs, honnêteté au sujet de ses actes, donc en excluant le mensonge et les manipulations...) se sont dit qu'il serait utile que cette façon d'aborder la vie sentimentale et sexuelle ait un nom. Ils en ont donc inventé un : polyamory. Quand ils ont rédigé une définition, ils ont insisté sur le côté "honnêteté" et "consensus" ("consent", en anglais, qu'on peut aussi traduire par consentement), mais ils n'ont pas parlé de love. Ils ont parlé d'intimate relationships, ce qui peut désigner aussi bien des relations sentimentales que des relations purement sexuelles.
Ensuite, le mot a été repris par des francophones, adapté en "polyamour" et a commencé à se promener, parfois non-accompagné de sa définition d'origine. A partir de là, des tas de définitions personnelles ont fleuri, et il est parfois difficile de savoir de quoi on parle. (J'ai trouvé ici un inscrit dont la présentation stipule en gros "je suis polyamoureux mais ma femme n'est pas au courant" :-/ )
Pour ce qui est de l'amour libre, je crois qu'en effet l'expression vient de la "libération sexuelle" des années 70, et n'implique pas autant de "conscience" que le polyamour. La recherche de consensus, qu'implique le polyamour, suppose que chacun ait conscience des limites posées par ses partenaires et en tienne compte. Ce n'est pas forcément la cas avec "l'amour libre."
L'amour libre peut en effet désigner des formes plus radicales de liberté, dans lesquelles la seule norme est le droit de faire ce dont on a envie.
Donc, pour des polyamoureux qui ne se connaissent pas de fragilités particulières, et qui ne ressentent pas le besoin de fixer des limites, "l'amour libre" peut être un arrangement parfaitement adapté, avec toute sa radicalité. Pour d'autres polyamoureux, l'amour libre serait trop déstabilisant, et des précautions doivent être prises dans les expériences de non-exclusivité.
Discussion : [Lexique] Amour libre et polyamour ?

Paul-Eaglott
le mardi 09 octobre 2012 à 11h22
Je vais contredire un chouïa Bouquetfleuri.
L'analyse de la construction du mot polyamour est à mon avis une fausse piste, et le mot "polyamour", justement à cause de sa "construction" apparente, suscite des compréhensions très variées de sa signification et crée bien des malentendus.
Car a priori, contrairement à ce qui semble une évidence, ce mot n'est pas construit sur "poly" + "amour". C'est en effet une francisation de "polyamory", qui semble s'être faite au plus proche phonétiquement mais sans trop réfléchir aux sens induits créés par ce mot-là. Il faut noter que "amory", en anglais, ne signifie rien (et en tout cas n'est pas synonyme de "love".) Ainsi, c'est par hasard et fortuitement, que les syllabes "a" et "mour" sont collées dans le mot polyamour. Mais elles ne sont pas porteuses du sens "amour".
Et dans le polyamour il ne s'agit donc pas nécessairement d'amour, mais d'honnêteté et de consensus, selon le sens que les créateurs du mot polyamory ont voulu donner à leur néologisme.
Discussion : [Lexique] Amour libre et polyamour ?

Paul-Eaglott
le lundi 08 octobre 2012 à 18h39
Candaulisme et polyamour. Ce n'est pas la même chose, mais ce n'est pas incompatible.
Comme le dit Siestacorta, le candaulisme est une pratique érotique : un(e) candauliste est excité(e) par le fait que sa/son partenaire ait du plaisir avec une tierce personne.
Le polyamour est une façon d'aborder les questions de non-exclusivité (sexuelle et/ou sentimentale), fondée sur l'honnêteté, le respect et la recherche de consensus entre les partenaires impliqués.
Un homme qui dirait à son épouse : "je sais que tu n'aimes pas ça, mais ce soir j'ai prévu de t'amener un mec et je vais adorer vous regarder", il est peut-être candauliste mais certainement pas polyamoureux.
Mais un homme qui dit à son épouse "je trouve très bien que tu aies d'autres partenaires que moi, mais autant que possible je préfère ne pas les rencontrer et ne pas savoir où et quand tu les rencontres, parce que ça me déstabilise un peu", il m'a bien l'air polyamoureux, mais pas candauliste du tout.
Maintenant, il n'est pas interdit d'imaginer que des candaulistes aient trouvé dans le polyamour une façon d'assouvir leur plaisir. Ou que des polyamoureux se soient découverts candaulistes...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : [Lexique] Amour libre et polyamour ?

Paul-Eaglott
le samedi 06 octobre 2012 à 09h54
Là, JoliMatin, c'est la question sans cesse soulevée et jamais tranchée :-)
Les définitions anglosaxonne et française du mot polyamour ne sont pas exactement équivalentes, et seule la définition française (non-homologuée par le dictionnaire :-P ) parle de "relations sentimentales". En anglais, il s'agit d'intimate relationships, ce qui inclut les relations sexuelles sans engagement affectifs.
Quoi qu'il en soit, ce qui "compte" dans l'idée de polyamour, ce qui lui donne une cohérence, c'est avant tout, me semble-t-il, les notions d'honnêteté et de recherche de consensus, le fait de dialoguer sur les questions de non-exclusivité pour trouver des façons de faire qui conviennent à tous les partenaires concernés.
A partir de là, que certains s'épanouissent dans une liberté sexuelle sans grande épaisseur sentimentale et que d'autres préfèrent une multiplicité d'engagements affectifs, c'est leur affaire...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.