Polyamour.info

@De passage aussi ...

Je serais curieux de discuter avec toi de ce "déséquilibre" entre les hommes et les femmes (hétéro) dans l'ouverture d'un couple et à qui elle profiterait. Si je comprends bien ton idée : beaucoup hommes n'auraient pas trop de souci à être l'amant d'une femme poly/en couple principal mais beaucoup de femmes ne seraient pas intéressées par un homme dans la même situation, c'est ça ?

Veux-tu lancer un sujet là-dessus ?

@Neels : qu'est-ce qui te fait dire que l'efficacité des sites de rencontre serait en chute libre ?

Bonjour @Suze,

Certaines associations qui aident les femmes victimes de violences sexuelles aident parfois aussi les hommes. Tu peux essayer de les contacter.

Dans tous les cas, il existe le numéro national d'aide aux victimes : 08 842 846 37 (7 jours/7, 9h-21h, prix d'un appel local).

Pour répondre à ton questionnement, si on s'en tient à la définition juridique du viol, une femme peut très bien pénétrer un homme (ou l'obliger à la pénétrer) sans son consentement, par surprise, ruse ou contrainte. C'est probablement beaucoup plus rare que l'inverse mais c'est une réalité (j'ai personnellement plusieurs témoignages d'homme, en ce sens).

Donc voilà, n'hésite pas à contacter les personnes compétentes sur le sujet directement.

Merci pour ta réponse. Je pense que ta situation est beaucoup plus courante qu'on ne pourrait le croire.

Si vous souhaitez adopter conjointement ce fonctionnement, il me semble important, au préalable, de :
- bien clarifier les raisons qui vous poussent à le faire
- réaffirmer votre envie de continuer votre relation
- préciser les conditions du secret
- et surtout anticiper les solutions concrètes à appliquer en cas d'imprévu.

Car il y a toujours des imprévus ! Par exemple, ta compagne te croise au bras de ton amante, elle t'appelle en urgence, tu as oublié un rdv avec elle alors que tu es avec une autre, tu es avec ta compagne et vous croisez une amante, etc. Et (évidemment) quand tu rencontres une personne avec qui tu pourrais avoir une relation, précise-lui les accords avec ta compagne avant d'aller plus loin afin qu'elle puisse s'engager en conscience de ces contraintes-là.

En guise d'exemple, j'ai un couple d'amis qui avaient adopté, pendant quelques années, une stratégie de secret (et de mensonge) :
- lui ne devait jamais lui poser de questions sur le sujet ou sur ses activités seules ;
- elle, qui tenait à pouvoir avoir des aventures, ne devait jamais rien lui dire (voir lui mentir, au besoin) pour les lui cacher.
Ca marchait bien en général ; mais ça a dérapé le jour où un de ses amants est venu fanfaronner devant son copain. Ca a été dur pour lui, et ils ont du "refermer" leur couple.

Personnellement, j'ai été en relation avec deux femmes qui avaient ce genre d'accord avec leur conjoint "historique". Sur le papier, cela visait à les protéger de sentiments de jalousie, de rejet et/ou d'abandon, et ça semblait simple à mettre en place.
Dans les faits, il était difficile de toujours leur cacher la réalité, surtout quand nous nous voyions plus d'une journée.
Nous ne pouvions pas nous voir tous les trois, bien sûr. Et c'était un peu difficile pour moi parfois : être invisibilisé/vu comme une menace, ne pas être considéré, ne pas être pris en compte pour certaines décisions.

Aujourd'hui je refuse ce genre de relation, qui potentiellement peut frustrer et faire souffrir toutes les personnes impliquées. Pour moi, il est important de connaître un minimum les relations de mes relations et que tout le monde soit à l'aise avec ce qui se passe. Pour les "aventures sans lendemain", nous avons un simple accord d'information.

Salut Lupiter,

apparemment, il est clair que vous n'avez pas le même fonctionnement et que ce que tu aimerais qu'elle fasse ne l'intéresse pas. Donc déjà, il serait sage d'accepter le fait qu'elle ne changera pas, que (comme tu le dis) elle "n'est pas faite pour le polyamour".

Tu dis qu'elle change régulièrement d'avis par rapport au fait que tu aies d'autres histoires. Du coup, quels sont vos accords relationnels ? Pourquoi ne pas adopter ensemble, consciemment, une stratégie de type "ne pas demander, ne pas raconter" ? Ca a des limites et ça finit souvent par créer des situations problématiques (liées à des questions d'organisation) : on ne peut pas cacher indéfiniment ce qu'on fait en l'absence de l'autre. Mais c'est peut-être un compromis à essayer.

Concernant tes questions, il me semble que tu as déjà de forts éléments de réponse.
Est-ce que ta relation avec ta compagne est plus importante que ton désir de liberté et d'aventure ?

Salut Maldo,

est-ce que tu sais pourquoi ça te perturbe de ne plus avoir de désir pour le moment ? Quel sens ça a pour toi ? Est-ce que tu ne ressens plus de désir pour personne (y compris ta compagne historique) ?

Merci @ame d'avoir créé cet outil en ligne.
Ca peut être une bonne base de discussion car il touche les "grands sujets" relationnels, dont certains auxquels on peut ne pas penser d'entrée, au début d'une relation.

La discussion et prendre le temps sont une autre manière de faire ça, c'est vrai (comme le dit @kill-your-idols). Utiliser cet outil peut paraître protocolaire, certes. Cela dit, il permet d'anticiper des choses cruciales comme le désir/non-désir d'avoir des enfants, d'habiter ensemble, de parler de religion, d'avoir d'autres partenaires, etc. Sujets qui peuvent se révéler critiques, voir qui peuvent rendre une relation impossible, si on compte sur le temps (et le hasard) pour en parler.

Ca me semble, personnellement, très utile d'explorer ces sujets rapidement. C'est quand même malheureux de se rendre compte au bout d'un ou deux ans de relation, par exemple, que notre partenaire n'a jamais souhaité habiter ensemble ou ne veut pas d'animaux de compagnie ... alors qu'il suffit de se poser la question dès le début. Sachant qu'une réponse n'est pas gravée dans le marbre (ni une règle) et peut changer.

Il y a d'ailleurs un petit préambule à ce sujet dans le document original.

Salut @Blopblop,

je me demande aussi, au regard de ce que tu témoignes, où vous en êtes avec ta femme, niveau sexualité. Est-ce que vous avez encore envie l'un de l'autre ? Si non, est-ce que souhaitez tous les deux avoir la liberté d'avoir chacun votre (vos) partenaires sexuel.les en dehors du couple ? A-t-elle peur que tu tombes amoureux d'une nouvelle partenaire sexuelle ? Si oui, comment envisages-tu cette éventualité ?

Il me semble qu'il serait plus clair de préciser toutes ces questions avec ta femme avant de commencer d'autres relations. Faire le point sur vos frustrations, vos attentes, vos peurs, vos besoins, etc.

Salut Pluton,

Tu te questionnes sur le fait que tu pourrais lui en demander "trop". Ne serait-ce pas à lui d'en juger (et pas à nous) ? Est-ce que tes demandes sont si claires que tu le penses ?

A te lire, j'ai l'impression qu'il n'a pas fait ce que toi tu souhaitais pour te sentir en sécurité, que tu as cherché à analyser ce qu'il disait pour le prendre en défaut. Ce que tu dis sent le reproche et les demandes non formulées, de mon point de vue ("à aucun moment, il a pensé bon de me dire", "ce n'était pas ce qu'il avait prévu au début", "je lui laisse le bénéfice du doute", "je suis un peu déçue et surprise").

Lui avais-tu demandé, par exemple, de te dire rapidement s'il passait la nuit avec quelqu'un ou s'il comptait voir une personne après toi ? Aviez-vous un accord sur ces questions ?

Si tu as besoin de plus d'attention, dis-lui franchement. Et dis-lui comment prendre soin de tes besoins, sans présumer qu'il le fera tout seul, de la bonne manière.

S'il est en ENR, il a peut-être aussi besoin de plus d'espace que d'habitude pour accueillir cette nouvelle relation. Est-ce le cas ?

Es-tu une IA @bohwaz ? XD

Est-ce que tu parles "d'essentialisme" ?

Personnellement, j'essaie de ne plus jamais dire ce genre de phrase : "les femmes/hommes sont comme si ou comme ça". Il y a des tendances, certes, mais elles peuvent n'être le fruit que d'un conditionnement culturel. Bref, ce ne sont pas des réalités figées ou des objectifs, mais des constructions, qu'on peut donc changer. "LA femme" moyenne et "L'homme" moyen n'existent pas.

Une majorité ne dit rien des autres, en effet. La majorité des gens sont monogames (75% ?), cisgenres (99% ?) et hétérosexuels (90% ?). Ca ne veut pas dire que tout le monde devrait l'être (et est-ce un choix ?). Il est juste nécessaire d'en tenir compte pour ne pas avoir une vision idéalisée ou totalement fantasmée (idéologique) du réel.

Bosser ses propres biais ? Vaste programme. ;)

Je t'ai lu Benben. ;)

Alabama
Alors en ce qui me concerne, non, les polyamoureux ne font pas partie de la commu lgbt, déso pas déso...
Je me vois mal partager des espaces lgbt avec des hommes cis het' sous prétexte qu'ils sont poly. Et j'imagine très mal les personnes qui fréquentent les milieux lgbt, être d'accord avec ça.

Je partage ton point de vue @Alabama.

Personnellement, (en tant qu'homme jeune-blanc-valide-cis-hétéro) je ne me sens pas du tout "légitime" à être inclus dans la communauté LGBTQI+. Je ne comprends pas ce que l'autrice veut dire, si ce n'est que le polyamour est simplement hors-norme et rarissime (comme le fait d'être lesbienne, personne trans, queer, intersexe, aromantique, etc).

En quoi les polyA seraient-ielles plus proches de cet communauté (ou ce "fourre-tout" hors-norme, comme certains le perçoivent) que les libertin/es, les échangistes ou toute autre pratique/orientation relationnelle, sexuelle, affective, etc ?

Je comprends, par exemple, que des lesbiennes ne souhaitent pas être en présence d'hommes trans, que des gays monogames ne souhaitent pas être en présence de gays polyamoureux, que des personnes bi asexuel/es ne souhaitent pas être en présence de personnes bi libertin/es ... bref, ce n'est pas parce qu'on est toutes et tous "extra-ordinaire", qu'on devrait être dans le même panier, se comprendre, voir être associé/es dans une même communauté.

Cet article me laisse très dubitatif.

Merci d'avoir diffusé cet article.

Une phrase me questionne cependant et j'aimerais en avoir la source :
"statistiquement les polyamoureux-ses sont majoritairement bisexuel·le·s".

mamoe
Est-ce le destin de toute relation entre personne monogame et polyamoureuse ? Je commence à me dire que c'est voué à l'échec, que de toute façon la personne monogame finira par être malheureuse, par vouloir 'plus', et que ça ne peut pas durer, donc à quoi bon?
Qu'en pensez-vous ?

Non, pas toute. il n'y a pas de "destin", pas de fatalité !
Dans certaines relations de ce type la personne poly-Acceptante peut devenir polyamoureuse, dans d'autres la relation peut évoluer vers une autre forme. La rupture n'est pas automatique (bien que fréquente, probablement).

Cette question "à quoi bon ?" est intéressante car elle nous interroge sur notre rapport à la finitude des choses et au sens qu'on y donne.
Finalement, nous allons tou-te-s mourir un jour, donc même dans un couple monogame "à vie", il y en aura très certainement un-e qui mourra avant l'autre, le/la laissant seul-e et probablement maheureux/se. Tout s'arrêtera un jour, d'une manière ou d'une autre, donc, en effet : "à quoi bon ?"

Faudrait-il ne rien tenter, ne rien vivre, sous prétexte que cela prendra fin un jour, pour X raison ? Voir même parce que cela pourrait potentiellement nous faire souffrir (ou faire souffrir d'autres personnes) ?

Si une situation n'est pas supportable à la base, il n'y a pas trop de raison qu'elle le devienne avec le temps, sauf si la personne n'est pas claire dès le départ avec ce qu'elle veut vivre (ou si l'autre n'est pas claire sur sa situation relationnelle). Du genre : "je tolère ton autre partenaire mais j'espère secrètement que vous vous sépariez un jour".

Dans tout début de relation, la fin, la rupture est en germe (bien qu'une transformation, une évolution soit toujours possible).

Message modifié par son auteur il y a un an.

Le questionnaire sur le site Diatopique est beaucoup plus complet et précis.
Merci de l'avoir partagé @artichaut !

Ce texte est fort intéressant, à mon goût. Il présente un bel outil, qu'il me tarde d'utiliser.
Il me rappelle ce questionnaire relationnel que j'utilise souvent.

La page wikipedia contient toujours cette erreur concernant le livre "Stranger in a stranger land". Je n'ai pas réussi à me reconnecter à Wikipedia. Est-ce que quelqu'un ayant un compte pourrait rectifier cette information ?

Ce que vous faîtes n'est pas "immoral", c'est juste très violent envers ton compagnon (je sais de quoi je parle, j'ai été trompé plusieurs fois dans des relations de plusieurs années).

Certes, on peut avoir l'impression que ce genre d'aventure nous tombe dessus alors qu'on a rien demandé, qu'on ne peut rien y faire, qu'on est piégé, qu'on se sent poussé à tromper ... mais on reste responsable de ses actes. Dans les relations, il y a des contrats explicites (et malheureusement, trop souvent, implicites). Tu as rompu ce contrat volontairement, de ton plein gré, ça n'est pas un coup du sort.

En fait, dans ce genre de situation, si je peux me permettre : il est illusoire de croire que ce petit manège va pouvoir durer éternellement. Ce genre de chose finit toujours par se savoir et ton compagnon le saura un jour, d'une manière ou d'une autre (si ça n'est pas déjà fait), par un ami, un texto découvert par hasard, un rdv retardé, un vêtement, un cheveu, etc. Crois-moi. Si en plus il a le moindre doute sur ta fidélité, il va commencer à tendre l'oreille et chercher des pistes. Qu'il trouvera.

Reste donc un choix : continuer à lui mentir et lui cacher la réalité le plus longtemps possible (avec potentiellement ce poids de la culpabilité et une charge de plus en plus lourde) ou lui en parler et assumer les conséquences.

Bon courage.
Je suis passé par là aussi (une fois) et ça m'a vite calmé de me rendre compte des souffrances que j'avais provoqué chez la personne que j'aimais.

Disons que c'est un sujet personnel, créé par Astarion. Peut-être qu'il serait plus sympa envers lui de créer ton propre fil de discussion, pour ne pas mélanger et pour qu'on discute de ta situation.