Polyamour.info

Tiao88
Mais oui, parce qu'on est dans la dépendance (affective, matérielle, sociale etc), parce qu'on tient à ce qu'on a construit/vécu, doit y avoir pas mal de personnes qui vont aller jusqu'à un certain point avant si ce n'est de rompre, en tout cas de gueuler.

Lalala, pas du tout. :-D
#bullot

Si ta femme ne souhaite que du sexe, ça n'a rien à voir avec du polyamour (par définition). Ca s'inscrit juste dans le cadre plus vaste des relations non-exclusives.

Est-elle bien certaine que c'est ça qu'elle souhaite, qu'il n'y aurait pas un autre besoin inavoué derrière (séduction, tendresse, etc) ? Souhaite-t-elle avoir des aventures d'un soir uniquement ou souhaite-t-elle avoir un/des amants réguliers ?

L'intimité physique peut créer des sentiments, de l'attachement, etc.
J'ai croisé pas mal de "couples ouverts" dont l'un des partenaires finissait un jour par tomber amoureux d'un de ses amants (alors que c'était une limite prédéfinie). Ca n'arrive pas toujours mais ça peut arriver. Il faut l'envisager avant que ça n'arrive.

@Topper : c'est peut-être un préjugé de ma part, mais je pense que, pour une femme, "obtenir du sexe sans rencontres ni discussions" ça n'est pas très compliqué de nos jours.

Cendre10
Est-ce que cela va vraiment l'aider ?

A priori, on ne peut pas le savoir. D'où l'intérêt de discuter avant de ce que vous ferez si ça ne l'aide pas.

Cendre10
Est-ce que nous pourrons ravoir des rapports normaux après qu'elle ait franchi le pas et avoir passé à l'acte ? Est-ce que moi je pourrais la toucher sachant que quelqu'un d'autre l'ai fait ?

Oui, peut-être que d'avoir une sexualité épanouie (ou au contraire décevante) en dehors de votre couple pourrait vous rapprocher.

S'il y a potentiellement des difficultés par rapport au fait de la toucher après, il est important que tu la préviennes de cette éventualité et que tu réfléchisses à ce qui se joue pour toi.
Considérer que quelqu'un a été "souillé" voir "profané" (j'emploie des termes forts exprès) est un problème, car ça touche à un principe de territorialité qui n'a pas lieu d'être. La vie de couple exclusif peut entretenir l'idée que le corps de l'autre nous appartiendrait et que personne d'autre ne devrait le toucher. Mais c'est une vue de l'esprit. On ne "perd" rien quand une personne qu'on aime a un rapport sexuel avec une autre personne, parce qu'en fait, on ne "possède" rien.

Si ce sont juste des questions d'hygiène, ça se résout facilement.

S'il y a de l'amour entre vous, tu verras que cette gêne et ses doutes peuvent se dissiper assez vite. Tous les polyamoureux-ses / libertin-es que je connais et qui ont une sexualité avec plusieurs partenaires surmontent ça assez vite.

Oui, si le fait de ressentir un emballement (ENR) ne se décide pas (comme pour la colère, la peur, etc), on décide de s'y abandonner ou pas, d'en tenir compte ou pas.
Et, dans le cadre de relations polyamoureuses, il semble nécessaire de parler de ce sujet avant que ça n'arrive, d'être honnête avec ses partenaires sur comment on réagit en ENR, de discuter de ce qu'on met en place, etc. #anticipation.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

Salut à toi,

La situation que tu décris n'est pas très claire pour moi. Je me permets de te poser ces quelques questions pour mieux la comprendre. Libre à toi d'y répondre ou pas.

Que veux-tu dire par "séparés" ?
Qu'est-ce que ça impliquait au départ, au concrètement ?
Que vouliez-vous "essayer" en posant un cadre ?

Tu ne sais pas "comment faire" quoi ?
Que veux-tu vivre avec elle ?

AD32
Polya: fonctionne rarement dans le temps. Déjà à 2 dans notre époque de "jouis à fond et sans entrave", c'est dur , alors à 3 ou 4. Et fonctionne rarement pour un couple qui s'est engagé au début comme exclusif.

Dans une perspective relationnelle plus large, qu'est-ce qui fonctionne aujourd'hui ? Que veut dire "fonctionner dans le temps" quand beaucoup de couples exclusifs tiennent des années par confort, contrainte, lâcheté, etc ?

Quand elles passent de "couple exclusif" à "polyamour", il est certain que beaucoup de personnes échouent rapidement (au début) parce qu'elles n'ont pas fait tout le travail nécessaire, qu'elles n'ont pas de modèles ni un entourage soutenant, etc.

AD32
Dans les faits, dans les 3 cas, ca tourne souvent mal.

Est-ce du ressenti ?

AD32
Ne sont-ils pas les thèmes principaux des témoignages sur ce forum ?

Effectivement. Et c'est un gros biais.
Ca ne veut pas dire qu'ils sont représentatifs de toutes les situations polyamoureuses dans leur ensemble, dans la vraie vie. Comme le disait un-e autre intervenant-e : venir sur ce forum pour juger du polyamour, c'est comme aller dans un hôpital pour juger de la santé générale des gens. Forcément, ils souffrent, se plaignent, sont perdus, etc ! Le forum sert à ça (qu'on le veuille ou non) et ça peut facilement donner l'impression que le polyamour est horrible, que les gens le subissent et que toute relation plurielle est condamnée. En fait, quand tout va bien, les polyamoureux-ses expérimenté-es et heureux-ses viennent rarement s'étaler sur internet (et c'est bien dommage).

Si on souhaite collectivement se débarrasser de l'adultère, je pense humblement que nous devrions déjà détruire le mythe selon lequel nous serions des animaux dits "monogames" (seules 5% des espèces de mammifères le sont, avec des durées de vie beaucoup plus courtes que les nôtres, et nos cousins chimpanzés n'en font pas parti). Les libertin-es, infidèles, candaulistes et autres non-exclusifs-ves nous le rappellent, parfois avec malaise.

Partant de là, en cessant de considérer le couple et l'exclusivité sexo-affective comme allant de soi, nous pourrions réfléchir aux scripts relationnels actuels, à leur histoire civilisationnelle (liée à la propriété privée, à la transmission du patrimoine, au patriarcat, etc). Nous pourrions mieux définir nos relations ensemble (tout en prenant soin de nos parts blessées qui les rendent difficiles parfois). Nous pourrions avoir des relations honnêtes avec nous-même et avec les autres, choisir d'être exclusif-ve ou non.

Cela dit, ça n'est pas demain la veille que notre bonne vieille société patriarcale, fossilisée par des milliers d'années de domination des hommes sur les femmes, des riches sur les pauvres, offrira un contexte propice à l'épanouissement des amours plurielles. :-D

A priori, tu as raison ; à moins que l'auteur n'ait pas été clair sur ce qui se passe (d'où mes questions pour préciser la situation).

Peut-être que l'auteur devrait dire (courageusement) à sa femme qu'il y a des chances non-négligeables qu'il la quitte. Peut-être que ça l'obligerait, elle, à réaliser qu'il ne se laissera pas tout imposer en serrant les dents et qu'il est nécessaire de discuter de la situation avant d'aller plus loin.
Parce que là, clairement, elle a du pouvoir sur lui. Et ça, c'est jamais bien bon pour avoir un consentement libre et éclairé.

Il est de notoriété publique que beaucoup de gens disparaissent socialement quand elles "tombent amoureuses" (ENR), oubliant famille, amis, collègues, etc. Il peut y avoir quelque chose d'obsessionnel (et parfois très régressif) dans le fait de passer du temps avec la personne "aimée" et source de l'ENR, nous détournant d'autres relations.

C'est vrai que le mot "énergie" est mal choisi (#newage, au secours) et laisse entendre que ça serait quelque chose d'extérieur à nous. Alors qu'il s'agit bien de réactions internes à notre organisme. Et en ce sens, elles ne sont pas forcément controlables à 100%. On reste des animaux (et heureusement, toutes nos (ré)actions ne sont pas pilotées par la seule "raison").

En vrai, ça n'est pas toujours simple ni évident de résister à la passion, au désir, à la colère, etc. Mais ça s'apprend. "Un homme ça s'empêche", comme disait Camus.
Refuser de céder à l'ENR, quand bien même elle serait grisante, n'est pas facile mais semble nécessaire pour ne pas s'isoler socialement et délaisser d'autres formes de relations (y compris amoureuses).

Artichaut
La tendresse devient un but en soi, et non plus un prélude à autre chose.

Je suis totalement d'accord avec ça. Merci de le dire.

Parlons-en oui.
C'est vrai que sur ce forum, il y a une forte tendance, comme sur beaucoup de forums (#doctissimo) à parler de ce qui va mal, de ce qui nous blesse, de ce qui est dysfonctionnel. Parlons de ce qui nous fait du bien, de polyamour convivial, de compersion, de tendresse !

Pour info, le nom de domaine "compersion.info" semble disponible ...

Gil37
Elle désire donc vivre ce schéma de polyamour. Et elle le vit actuellement.

Est-ce à dire qu'elle te l'a imposé sans en parler au préalable ?

Gil37
Ma femme était au courant de ma démarche, elle l'a très mal vécu.

Qu'est-ce qu'elle a très mal vécu ? Le fait que tu cherches à comprendre ce qu'elle vit en essayant de faire pareil ?

Gil37
Ce week-end c'est la première fois qu'elle va le passer avec lui.

Mais, vous en avez parlé ou elle t'as juste dis qu'elle partait, sans se soucier de toi ?

Gil37
Pensez-vous que je dois rencontrer son amant ?

Il n'y a aucune obligation ni recette miracle. C'est à toi de déterminer si ça peut te soulager, te rassurer.
Personnellement, je constate que ça aide à démystifier beaucoup de choses, à se rendre compte que la personne est sympa (ou pas), de bonne foi, et qu'elle ne menace en rien votre relation (ou pas : attention aux "cow-boys").

Gil37
Comment arrivez-vous à gérer le retour de votre conjoint après son escapade?

Avant de "gérer le retour", il est important que tu prennes soin du "pendant" en faisant des choses qui te plaisent et qui t'éviteront de ruminer sur la situation. Par exemple, c'est peut-etre l'occasion de revoir ce vieil ami que tu n'as pas revu depuis longtemps, d'essayer une nouvelle activité, d'aller voir ta famille, de voyager, etc.

Peut-etre que tu as besoin de temps pour toi avant de revenir vers elle, pour réaliser qu'elle t'aime toujours et que tu l'aimes toujours, pour recréer de la connexion émotionnelle. Il serait peut-etre bien de prévoir ce retour, d'envisager des activités à faire à deux (restaurant, sortie, etc).

Gil37
Si ça continue à être trop dur, dois-je la quitter ?

C'est à toi de sentir si une amélioration est possible ou pas. Mais la réponse me semble évidente. Si tu souffres plus d'une situation qu'elle ne te rend heureux, c'est qu'il est peut-etre temps de t'en protéger.

Courage.

De qui parles-tu quand tu dis "nous" ?
Avez-vous déjà participé à des cafés poly ?

Tikva a réalisé plus de 1100 planches de BD Kimchi Cuddles. Dans ce livre de 156 pages, nous n'en avons donc qu'un tout petit extrait.

Son dessin est techniquement un peu "léger" (mais encore très loin de celui de Liv Stromküst), ce qui peut en décevoir certain-es. Cela dit, elle arrive à présenter des situations polyamoureuses avec de l'humour, de la tendresse, et beaucoup de pertinence. Les personnages sont originaux et attachants. Elle nous présente des situations qui sortent des problématiques courantes de la simple "ouverture de couple", et qui élargissent les réflexions sur les questions de genre, de parentalité, d'émotions, etc.

Au passage, elle a également réalisé un outil / jeu pour discuter des relations : "Orbit". Mais il ne semble plus disponible sur son site web. =(

Message modifié par son auteur il y a 2 mois.

PattiSim
[...] c'est assez difficile d'accepter que les termes soient décidés par une autre personne, par une autre relation.

Ca peut surtout être brutal, quand au bout de plusieurs mois ou années, ton-ta méta décide unilatéralement que ta relation avec votre partenaire commun-e doit désescalader, changer radicalement (voir s'arrêter) parce que ça lae gêne ou qu'ielle se sent en insécurité.

Hiérarchiser, c'est donner plus de pouvoir de décision à certain-es qu'à d'autres.
Ces dernier-es seront donc potentiellement les futures victimes de l'arbitraire, des caprices, des insécurités des premiers.

Situation pas évidente, en effet.
Tu as raison de vouloir t'en protéger, quand bien même tu as de l'empathie pour lui.
Ca n'est pas à toi, à priori, de t'en charger et ça serait bien que ton amoureux trouve le courage d'en parler à des personnes non-impliquées (professionnels, amies, famille, inconnus, etc). Peut-être que tu pourrais lui conseiller de venir en parler ici ?

Disons qu'avoir des centres d'intérêts communs ça aide grandement à se sentir connecté à l'autre et à faire des activités ensemble. Et le fait d'être plutôt quelqu'un de posé ou d'aventureux joue beaucoup dans les interactions et le mode de vie (c'est un critère important qui est rarement pris en compte).
La question pour elleux c'est : Qu'est-ce qui les rassemble ?
Qu'est-ce que son amoureuse aimerait faire avec lui, concrètement ?

Comment t'en protéger ? Je n'ai pas de réponse.
Je n'arrive pas à ne pas être tenté d'aider mes relations quand ça va mal avec un-e méta. :-/

Lu.
Bon courage à toi (et à vous).

Excellente question.
Il existe peut-être des sondages Ipsos ou autre sur l'âge des polyamoureux.
Je vais me renseigner.

Il faut considérer que le mot "polyamour" n'est d'un usage courant que depuis quelques années, ce qui fait peut-être que peu de personnes plus âgées se reconnaissent dedans (alors qu'elles ont potentiellement des relations de ce type). A voir.

En café poly, j'ai déjà vu des personnes de 50, 60, voir 70 ans ; mais ça reste très anecdotique. "Vieillir en étant poly" est un sujet qui commence à apparaître.

Merci Camille pour ce documentaire !
Ca doit représenter une somme de travail considérable.

Il est évident qu'un format de 56 minutes ne permet pas d'aborder en profondeur l'ensemble des problématiques liées au polyamour, avec une grande représentativité d'âges, de classes sociales, de genres, etc.

Je trouve ce docu très agréable à regarder et je pense qu'il peut apporter des réponses (et de nouvelles questions) aux personnes qui s'intéressent au sujet.

Mais en même temps, je me dis que dans le polyamour, l’essentiel, c’est quand même les émotions et la communication entre partenaires. Alors, est-ce que ça ne risque pas de déshumaniser un peu tout ça ?

Sans doute. Les sex dolls n'ont pas de pensées propres et ne communiquent rien.
Cela dit, certain-es sex bots ont des systèmes vocaux simples qui permettent d'avoir un simulacre d'échange oral. Mais elles n'ont pas de passions, pas d'histoires, pas d'opinion.
Elles ne peuvent pas se déplacer de manière autonome et ne peuvent effectuer des gestes quelconques, ce qui peut être très limitant.

Il me semblerait, à priori, plus probable pour une personne lambda de développer des sentiments pour un agent conversationnel sur smartphone/ PC (sans corps donc) qu'avec une sex doll muette (un peu comme dans le film "HER"). On n'est pas juste en relation avec des corps et ça n'est pas ça qui prime dans la plupart des relations durables.

Mais qui sait ? Peut-être qu'un jour nous aurons des "androïdes" et des "gynoïdes" capables de mimer un-e humain-e, de se déplacer, de nous toucher, de discuter avec nous, d'avoir des simulacres de passions, de rêves, de projets, de sentiments, etc. Bref, de faire autre chose que du sexe passif.

Seront-ielles polyamoureux-ses ? =D
Intéragiront-ielles entre elleux ?
Dans ce cas, quid des questions de "propriété privée" et donc des enjeux de domination ?

Ces situations ont l'air inextricables. Je ne vois pas comment on pourrait obliger quelqu'un-e à avoir de la considération pour ses métamours si ielle ne le veut pas.

Personnellement, je ne veux plus être le "secondaire" d'un couple socle (alerte rouge). Une personne qui refuse de rencontrer mes partenaires, qui ne veut pas que je rencontre ses autres partenaires ou dont les partenaires refusent de me rencontrer, c'est mort d'avance.
Je pense qu'on est nombreux-ses sur ce forum à avoir fait les frais de relations "principales" établies, sous-estimées (voir cachées).

Certes, la personne pivot à une grande responsabilité mais elle ne peut pas obliger ses partenaires à se respecter mutuellement.

Du coup, peut-être qu'il serait stratégique de poser ça avant de relationner avec quelqu'un. C'est contraignant, hyper sélectif, ça peut probablement nous faire passer à côté de 99% des relations potentielles, mais ça évite potentiellement de tomber dans ces situations merdiques.

Je n'avais pas vu ce fil de discussion sur le forum.

Merci à tous les intervenants et intervenantes pour vos informations d'ordre légale, vos avis, vos réactions, vos "coups de gueule" argumentés ou non, sur ce sujet des sexothérap(e)utes.

Je rejoins un peu @Neels sur le problème des réactions "épidermiques" de certaines personnes sur ce forum, quant bien même elles soulèvent souvent au passage des questions pertinentes
On a le même problème sur les forums véganes, féministes, collapsologues, politiques, etc. C'est fatiguant parfois.

Enfin, un sujet sur la sexualité (ça se fait rare ici). :-D

En effet, tu ne peux pas savoir à l'avance comment tes partenaires vont réagir et tu auras beau prendre toutes les précautions du monde, il y aura forcément une part d'imprévisibilité. C'est normal de craindre leur réaction.

Personnellement, j'ai toujours eu une sexualité plutôt "vanille" avant d'être polyamoureux. Depuis, par lassitude et par curiosité sans doute, j'ai commencé à essayer d'autres choses que des amoureuses m'ont proposées. Je leur suis reconnaissant de m'avoir fait ces propositions.
En ce qui concerne les jouets, elles en avaient souvent déjà ; mais elles n'osaient pas toujours les utiliser avec d'autres personnes.
Comment partager tes envies avec tes partenaires sans que ça fasse bizarre ?

En amenant le sujet progressivement, de manière détendue. Des trucs à dire : "je suis tombée sur un article qui parlait de X, tu connais ?", "J'ai une amie qui a essayé Y, qu'en penses-tu ?", "As-tu déjà essayé Z ?" Et si la personne a envie d'essayer, tu le sauras vite.

Le plus simple c'est de demander clairement.