Polyamour.info

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Rennes (France)

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Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

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artichaut

le mardi 12 novembre 2019 à 20h59

Siestacorta
aimant... pôles magnétiques... positifs, négatifs...

Ah ! je me doutais que c'était une blague.

Eh bien, je l'ai toujours bien aimé ce double sens.
Ça me parle bien cette aimantation des êtres et des corps.

Sif
Poly-acceptant, si le cadre relationnel me le permet. Mais pas polyamoureux,

Ah ben chouette si ça permet d'inclure les dits "poly-acceptant·e·s" (ça fait justement partie de mes réflexions du moment).

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Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

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artichaut

le mardi 12 novembre 2019 à 18h26

Sif
qu'on poly-aime (notre façon d'être au monde qui nous entoure, quelque soit la nature de la relation)

Oui, tout à fait. C'est une manière d'être au monde.

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Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

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artichaut

le mardi 12 novembre 2019 à 18h24

Siestacorta
Les gens qui poly-ressentent, c'est la grosse majorité des gens (sous les couches de répression, de déni, de confusion)

Je pense que c'est aussi ça qui m'intéresse justement.

Siestacorta
J'ai peut-être du mal à faire avec une nomenclature qui rererebouge :-)

T'inquiètes, on va pas changer le nom du site pour autant !

Siestacorta
polyaimant, ben tant pis, preum's pour le pôle positif, débrouillez-vous.

Pas compris…

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Discussion : [Lexique] Du polyamour et des termes du débat (ou le polyamour moins l'amour)

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artichaut

le mardi 12 novembre 2019 à 14h44

Janis
- je fais partie des gens qui aimeraient rayer le mot amour du vocabulaire ; trop ambigu, trop connoté, trop rigide, trop imprécis en même temps ; crée des effets d'attente insupportables et place les partenaires en situation de chantage affectif. Pour un je t'aime spontané et libre, combien arrachés sous la contrainte... J'aime pas qu'on me le fasse, et j'aime pas me surprendre le faire aux autres, le coup du je t'aime

J'ai longtemps tenu ce discours là.

Aujourd'hui je voudrais inverser la tendance, car je me rends compte que j'ai confondu « amour » et « amour passion, monogame, bourgeois, capitaliste, etc ».
On nous vole nos mots, les réduisant à une peau de chagrin, leur donnant un sens unique et ridicule à force d'être sucé et resucé jusqu'à la moëlle, absente depuis longtemps (et comme il n'y a plus de moëlle, on est frustés, aigris et en-manque).

LittleJohn
Au fil des débats autour du polyamour, j'ai pu remarquer à plusieurs reprises que, confrontés à nos contempteurs, nous nous retrouvons souvent à utiliser leurs termes du débat ; que nous nous les laissons imposer.
(…)
Alors que, finalement, l'enjeu du polyamour, c'est l'ouverture - la non-exclusivité relationnelle -, la liberté, l'honnêteté et la (possible) réciprocité, nous voilà à parler d'amour à tout bout de champ. Alors que d'amour il n'y a pas toujours, même si sa possibilité est là. En rentrant dans ce discours, nous disqualifions une partie des polyamoureux et semblons fermés, voire, dans certains cas, menteurs.
(…)
Chaque argument contre le polyamour devrait nous amener à déconstruire son contexte, ses pré-supposés - moraux, sociaux et autres - plutôt qu'à essayer de nous justifier sur son terrain.

J'ai l'impression qu'il y a deux débats en un :

- La question de l'amour, du mot « amour » (cf la parenthèse du titre) : et plutôt j'ai envie de me réapproprier les mots qu'on nous a volé, plutôt que de penser que "nous nous retrouvons souvent à utiliser leurs termes du débat".

- La question de comment on fait face aux critiques, aux sous-entendus, etc et comment on ne tape pas sur le voisin d'a-côté pour se défendre de la baffe que l'on reçoit (ça aussi c'est foncièrement capistaliste : exacerber la frustration et ensuite la violence sur "+faible" que soi, ou juste sur "autre que soi") : et là plutôt, oui, il semble plus préférable et judicieux de faire preuve de solidarité entre personne hors-norme, …et stigmatisées comme telles.


___________
Voir aussi :
- Définition(s) du polyamour
- le Lexique du site et sa page discussion.
- Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

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Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

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artichaut

le mardi 12 novembre 2019 à 12h11

…et je viens de retrouver que @Mark avait déjà utilisé ce terme (ici) et que j'avais déjà dit le trouver chouette ().

…comme quoi les bonnes idées, on (je) se les réapproprie sans même sans rendre compte !

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Discussion : [Lexique] Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire)

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artichaut

le mardi 12 novembre 2019 à 11h58

(petit lien pour mémoire, vers le Lexique du site)

Merci @Siestacorta pour ce lexique personnel. Et c'est chouette d'avoir ces petits commentaires en+.
Et du coup, merci GaëlleB d'avoir initié ce fil (qui au début m'a semblé redondant avec d'autres fils du forum, et qu'après la réponse de @Siestacorta je trouve au contraire pertinent)


Je plussoie :
- relation
- partenaire
- compersion
- metamour
- polyaffectif
- amoureux.ses : et aussi ami·e·s
- amour : que j'ai envie de réhabiliter (tant avec mes "amoureuses" que mes "ami·e·s")
- non-exclusivité : quoique je l'utilise de moins en moins
- polyamour vs polyamorie : jadis j'avais du mal avec le terme "polyamour" (car il contient le mot amour) et je lui préférais "non-exclusivité" ; aujourd'hui que je veux réhabiliter l'amour, ce terme me plaît et c'est celui que j'utilise le +souvent… bien qu'en théorie je sois plutôt favorable à polyamorie (non à cause du mot "amour" mais car polyamorie est féminin, alors que polyamour est masculin et me semble une réappropriation masculine d'un concept originellement féminin).

J'utilise aussi :
- polyaimant (depuis ce matin)
- passion amoureuse : en lieu et place de NRE (pourquoi angliciser ce qui existe déjà en français ?)
- amimoureux : pour une relation dans le spectre amour/amitié
- amour passion : pour désigner l'amour monogame d'aujourd'hui, issu de l'amour romantique (qui pour moi ne saurait exister hors du XIXe siècle) et de l'amour courtois (Moyen Âge)
- un·e (mon/ma) binôme : pour définir une relation particulière
- copain : une de mes partenaires me nomme ainsi
- [prénom] : pour ne pas accoler d'étiquette à une personne
- pôtes : pour désigner des relations avec moins d'intimité, ou en contexte mono, quand je n'ai pas envie d'entrer dans les détails (dans ce cas "pôtes" inclue beaucoup de choses)
- constellation : en lieu et place de polycule
- fils : oui mon fils fait partie de ma « constellation poly »
- "ex" : pour mes ex-relation-mono, et certaines (pas toutes !) de mes ex-relation-poly
- queerplatonique : je l'ai utilisé un temps, mais ne l'utilise plus
- poly ! : l'abréviation seule qui permet de ne pas accoler amour, amorie, amoureux & co (merci @Vaniel de m'avoir récemment, re-expliqué cela)
- mono : son pendant
- polybéral : voir ici
- monoamour et multi-amour : voir ici et
- relation de Schrödinger (parfois écrit Schroedinger) : quand on ne sait pas à quoi s'en tenir
- Orientation relationnelle : qui se différencie d'une orientation sexuelle, tout en ayant des points communs en terme d'orientation
- « je nous aime » : tant il est vrai que c'est ce qui se construit, se construit relationnellement
- etc

Je n'aime pas (ou peu) :
- polyacceptant : non seulement je n'aime pas ce terme, mais le soupçonne qu'il ai été inventé par des personnes en couple imposant à l'autre une ouverture au polyamour
- non exclusité, non monogamie et autres termes négatifs
- NRE, et autres mots anglophones à la mode
- polyamour : quand il est utilisé pour "avoir plusieurs relations"
- couple : même si je l'utilise encore
- "sortir avec" et autre expressions litotiques, que je trouve niaiseuses et même dangereuses

J'aimerais +utiliser :
- polyamorie : pour les raisons expliquées +haut
- polypote : que je trouve très mignon
- inclusivité : au lieu de non-exclusivité


______________
Voir aussi le Lexique du site et sa page discussion.

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Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

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artichaut

le mardi 12 novembre 2019 à 11h06

Et puis…
- polyaimant me fait penser à "je donne de l'amour"
- polyamoureux à "je tombe amoureux"

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Discussion : Lexique

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artichaut

le mardi 12 novembre 2019 à 10h48

Je suggère Polyaimant·e en lieu et place de Polyamoureux/Polyamoureuse.

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Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

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artichaut

le mardi 12 novembre 2019 à 10h40

Je me suis réveillé ce matin en me disant que je me sentais +polyaimant que polyamoureux.

Aimer plusieurs personnes (plutôt qu'être amoureux de plusieurs personnes) c'est de facto avoir envie de prendre soin d'elles, et les prendre en compte les unes par rapports aux autres. Là ou polyamoureux, au contraire, peut être prétexte à prolonger des travers monos (égoïsme, possessivité…), en les multipliants. Du moins c'est comme ça que ça me parle ce matin.

Et puis polyaimant·e s'utilise facilement en écriture inclusive. Parce que franchement polyamour.eux.euse ou polyamoureu.x.se c'est pas très seyant. Et puis avec "polyamoureux" le masculin se confond avec le pluriel (et tend à faire valoir le masculin comme norme) ce qui va à l'encontre des amours plurielles.


*
Une petite recherche sur le forum pour voir si d'autre avant moi l'ont suggeré. Voici ce que j'ai trouvé :

ladys #
Je propose polyaimant (…)
Tout le monde serait-il polyaimant? Je ne le pense absolument pas.
Certains ne savent aimer qu'eux-même (…)

Voilà, Polyaimant·e, c'est déjà aimer d'autre(s) personne(s) que soi-même.

Lulutine #
Polyaimant : j'aime plusieurs amis, cela suffit-il pour que je sois polyaimante ? ^^

Le moins qu'on puisse dire c'est que "polyaimant" prête à confusion...pour le coup, on pourrait dire que l'immense majorité des gens est polyaimante (ceux qui aiment plusieurs enfants, ceux qui aiment leur chien et leur grand-mère, etc), ce qui est moins sûr pour le fait d'avoir des sentiments amoureux pour plusieurs personnes.

Justement ça me plaît, que "tout le monde" puisse être "polyaimant". Renouer avec cet amour dont tout le monde est capable (et que la monogamie tend à empêcher dès que l'on passe dans le registre "amoureux").

avydia #
En tous les cas merci à PolyEric et à vous de nous offrir cet espace et le moyens de partager nos désirs d'un monde polyaimant!

Un monde polyaimant… c'est beau ça.

amorgen #
Curieusement je crois, et dans ma vie cela s'avère pour l'instant exact, qu'aimer au pluriel diminue le nombre de ruptures. Je m'explique.
Dans un monoamour les motifs de ruptures sont légion, en vrac incompatibilité pour la vie commune, perte de désir et envie d'aller voir ailleurs, projets de vie qui divergent etc. En polyaimant on découvre le nombre incroyable de facettes que prends l'amour et celui ci n'ayant pas un sujet unique et exclusif, il est moins difficile et moins douloureux de faire muter une relation pour qu'elle demeure enrichissante pour les deux parties.

"En polyaimant on découvre le nombre incroyable de facettes que prends l'amour" : Oui, voilà.


Et vous, ça vous parle ?


____________
> Voir aussi :
- le Lexique du site et sa page discussion.

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Discussion : Sécurité/insécurité en présence/abscence de son/sa/ses partenaires

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artichaut

le lundi 11 novembre 2019 à 23h54

Oh la la, tout ça m'ouvre plein de nouvelles pistes. Merci @Loou. Je vais me pencher sur tout ça d'un peu +près.

(et je reviendrai vous raconter)

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Discussion : [Outil] Théorie de l'attachement chez l'adulte

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artichaut

le lundi 11 novembre 2019 à 23h49

Loou
J'aime beaucoup l'article ci-dessous aussi si tu veux l'ajouter à ta liste

Merci. C'est fait.

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Discussion : Résultats de l'étude sur les formes d'attachement dans le polyamour, mai 2019

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artichaut

le lundi 11 novembre 2019 à 14h17

alinea7
En effet mais alors pourquoi les sources poly sont données et pas les autres, si elles existent ?

En effet, on sait que les poly on été trouvé ici et sur fb, mais on ne sait pas où ont été trouvé les monos.

alinea7
Elles n'ont pas été prises en compte dans le tableau 4 : Statistiques descriptives de l'attachement du groupe des polyamoureux.

C'est vrai (ni dans le tableau 5).

alinea7
Ce serait très intéressant d'évaluer les scores selon les types de relation pour le groupe mono aussi.

Oui.

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Discussion : Sécurité/insécurité en présence/abscence de son/sa/ses partenaires

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artichaut

le lundi 11 novembre 2019 à 13h59

Cerise_Sauvage
L'insécurité « maximale » en présence de l'autre arrive au moment où on est assez engagés (où je suis assez en confiance, où je le considère comme un partenaire) pour que j'explique que je suis poly,
(…)
l'insécurité vis à vis de « qu'est ce qu'il va raconter de moi aux autres

Moi, désormais, je dis très très vite que je suis poly. Je pense que c'est pour ça que je ne vis pas trop (ou plus trop) cette insécurité là.
Ce qui ne veut pas dire que je le dit à la terre entière, mais à toute personne avec qui je relationne un tant soit peu …et tant tout cas à la moindre prémisse d'étincelle (quelque soit la nature de l'étincelle : amicale, amoureuse, etc). Et je tente de le dire comme une donnée, pas comme une déclaration ou un aveu.

Cerise_Sauvage
Coucou !
Je pense que la présence/absence de l'autre joue avec le fait qu'on soit sécure/insécure mais je pense que « l'avancée » dans la relation joue beaucoup aussi. Je m'explique :

Dans les relations commencées depuis « longtemps » il y a déjà eu beaucoup de communication, on connait bien l'autre, ses réactions, ses attendus etc, donc personnellement je me sens sécure en sa présence (pas de peur de jugement, je sais que je peux être moi-même à 1000%) et également en son absence (aucune appréhension d'abandon/ de comparaison etc)

Ah oui ça me parle bien ça (de prendre en compte « l'avancée » dans la relation !).
Et c'est peut-être pour ça que perso je préfère des relations qui durent à des relations éphémères…

Merci @Cerise_Sauvage, ça m'ouvre des pistes de réflexions.


D'ailleurs cet attrait pour la durée des relations à sans doute à voir avec les styles anxieux ou évitant de la théorie de l'attachement.

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Discussion : Résultats de l'étude sur les formes d'attachement dans le polyamour, mai 2019

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artichaut

le lundi 11 novembre 2019 à 13h41

Siestacorta
Ya zéro moyen d'avoir accès public à ce dossier ?

Je viens de poser la question à @LNJ par mp.

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Discussion : Résultats de l'étude sur les formes d'attachement dans le polyamour, mai 2019

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artichaut

le lundi 11 novembre 2019 à 13h38

alinea7
Pour vraiment comparer à un modèle d'attachement mono il me semble qu'il manque des données sur des relations exclusives non confrontées au polyamour du partenaire.

Vu la proportion de l'étude (150 poly environ sur plus de 500 personnes) je doute que les monos ai été trouvé sur ce site !

alinea7
Pourquoi ne pas prendre en compte les relations secondaires ?

Si si elles ont été prises en compte. Mais séparément pour les comparer aux "relations principales".

alinea7
Aussi, aucune différenciation n'est faite entre les monogames en relation exclusive, les polyacceptants en relation principale, les polyacceptants en relation secondaire.

Ah ça par contre, oui, ça n'a pas été pris en compte.
En fait les "polyacceptants" n'ont pas été pris en compte, ils ont été considérés comme des "monos" :

3. Méthode
3.1 Participants
(extrait)
Les personnes poly-acceptantes partagent une relation amoureuse avec une personne polyamoureuse, mais n’entretiennent pas eux-mêmes d’autres relations amoureuses en parallèle. Les personnes poly-acceptantes ont donc été redirigées dans le groupe des personnes monogames.

Moi c'est ça que je trouve dommage. Car une personne dite "poly-acceptante" (terme que je n'aime pas) est selon moi +poly qu'une personne se prétendant "poly" (car ayant plusieurs relations) mais avec un attachement évitant. (c'est un vaste débat)

alinea7
A supposer que les polys aient globalement un attachement plus sécure, qu'en déduire ?
- que les relations non-exclusives ne sont accessibles qu'aux personnes avec un faible niveau d'anxiété ?
- qu'elles apaisent l'anxiété dans les relations principales mais pas les secondaires ?

Oui, ça c'est intéressant.
L'étude en question se contente de mesurer. Donc les déductions ou interprétations c'est une autre partie du travail.

Celà-dit l'étude propose en Conclusion et en « Ouverture » la question du lien de causalité entre le style d'attachement et les choix relationnels. Sans toutefois donner de réponse.

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Discussion : [Jeu] Jeux de société

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artichaut

le lundi 11 novembre 2019 à 05h30

Vous connaissez ces jeux ?

Polycule : Orbit !
Jeu de communication créatif.

Zombicule
Jeu de société "polyapocalyptique” actuellement en préparation. Jeu de cartes compétitif qui joue de manière hilarante avec tous les coins les plus sombres de la dynamique polyamoureuse.

Source : https://www.tikvawolf.com/games/ (en)

Le jeu Orbit est téléchargeable gratuitement (en anglais) : https://www.tikvawolf.com/wp-content/uploads/2020/... (en)

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Discussion : Résultats de l'étude sur les formes d'attachement dans le polyamour, mai 2019

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artichaut

le lundi 11 novembre 2019 à 01h35

Extrait du dossier des résultats :

5. Discussion et conclusion
5.1 Spécificités des modalités d’attachement au sein de la population polyamoureuse
Cette étude a ainsi permis de caractériser les modèles d’attachement au sein de deux populations, monogame et polyamoureuse, et d’examiner leurs différences. L’analyse des résultats montre que les individus polyamoureux diffèrent des individus monogames par un niveau d’anxiété significativement moindre. En revanche, les populations monogame et polyamoureuse ne diffèrent pas significativement quant à leur niveau d’évitement. Ces résultats se traduisent également par les styles d’attachement déduits à partir des scores d’anxiété et d’évitement puisque les individus polyamoureux sont significativement sur-représentés dans le style « sécure ». L’hypothèse formulée en amont de cette étude est donc bien confirmée. Par ailleurs, nous constatons que les personnes polyamoureuses sont également sur-représentées dans le style d’attachement « détaché ».

(…)

5.6 Conclusion
Cette étude étant, à notre connaissance, la première réalisée en France sur les modalités d’attachement des polyamoureux, elle apporte une première approche quantitative sur un sujet jusqu’à présent très peu investi. A l’heure actuelle, le rejet par un certain nombre de psychologues du modèle de vie polyamoureux (Fontaine-Paquet, 2015) accroît le sentiment d’isolement pour les personnes concernées, qui peuvent alors s’estimer victimes de préjugés ou de confusions avec d’autres modalités relationnelles telles que le libertinage. Ainsi, une meilleure connaissance de cette question permettrait d’en tenir compte dans le cadre des suivis psychologiques. De plus, au regard de la fréquence de l’infidélité dissimulée et de la forte hausse des divorces (IFOP, 2017), le modèle relationnel du polyamour pourrait présenter une alternative au modèle de relation romantique dyadique. En effet, notre étude montre que les individus polyamoureux présentent un style d'attachement davantage secure, ce qui traduit une certaine qualité d’attachement et une vie relationnelle harmonieuse.
Bien entendu, cette étude, qui se fonde presque exclusivement sur des résultats quantitatifs, devrait être étayée par des méthodes de recherche plus qualitatives qui font encore beaucoup défaut en France. Il serait également intéressant de questionner plus en profondeur l’hypothèse d’un lien de causalité entre style d’attachement et modèle relationnel choisi par de nouvelles études. La multiplication, ces dernières années, des articles et émissions portant sur le polyamour est susceptible d’ouvrir des horizons nouveaux en promouvant d’autres formes relationnelles que la dyade conjugale, ce qui pourrait contribuer à une meilleure acceptation sociale du polyamour, encore très marginalisé de nos jours.

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Discussion : Sécurité/insécurité en présence/abscence de son/sa/ses partenaires

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artichaut

le lundi 11 novembre 2019 à 00h44

Loou
En règle général je ressens de l'insécurité surtout en l'absence de la personne mais je peux être très sensible à tout signe d'indisponibilité en présence de la personne aussi. Mais je crois que ça va de pair pour moi... Un partenaire pas très rassurant, qui me met en insécurité quand il est absent va activer mon insécurité si je le sens distant quand on est ensemble (le genre qui n'arrête pas de checker son portable/son ordi par exemple quand on a rdv).

Du coup, dans ton cas, absence et présence semblent se rejoindre (même si tu dis que c'est surtout en l'absence de la personne que tu ressens de l'insécurité).

J'ai l'impression aussi que l'insécurité dont je veux parler n'est pas que de la peur (l'autre m'aime t-il ? va-t-il me quitter ?), mais est aussi lié au doute (as-t-on raison d'être ensemble ?, suis-je amoureux ?).
Peut-être qu'en plus de la question de l'estime de soi, il y a celle de l'estime de l'autre, je ne sais pas…

Et peut-être qu'il y a quelque chose à chercher de ce côté là : selon si l'estime de soi ou l'estime de l'autre prend le dessus, ce pourrait faire que l'on soit +confiant en son absence ou en sa présence… et cela pourrait en effet varier d'une relation à l'autre…
…car le reste (notre vision de l'amour/des relations, la place qu'on accorde aux relations amoureuses, notre réseau de soutien…) ne dépend peut-être pas différemment de chacune de nos relations.

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Discussion : Sécurité/insécurité en présence/abscence de son/sa/ses partenaires

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artichaut

le lundi 11 novembre 2019 à 00h31

Loou
Mais pour la théorie de l'attachement rien n'est figé non plus, la personne que tu as en face peut changer les dynamiques...

Moi j'avais plutôt compris que la théorie de l'attachement retenait que l'on appartenait à un certain type, que certes ce type pouvait changer au cours du temps (notamment en y travaillant) mais pas que l'on puisse être sécure dans une relation, évitant avec une autre, anxieux avec une troisième, et encore moins anxieux en la présence d'une personne et sécure en l'absence de cette même personne.
Ou alors c'est cela le type "désorganisé" ??

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Discussion : Polybéral #2— le style d'attachement et les metamours

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artichaut

le lundi 11 novembre 2019 à 00h26

Concernant l'attachement, je viens de créer ce fil pour discuter plus avant du sujet et rassembler quelques liens : Théorie de l'attachement chez l'adulte

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