Participation aux discussions
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)
artichaut
le jeudi 14 février 2019 à 10h13
mouais…
certes y'a les stratégies inconscientes d'évitements, les actes manqués, et le mensonge à soi-même
mais y'a aussi la mauvaise foi ou le manque patent d'implication (ou le degré zéro de charge mentale et émotionnelle, si on préfère)
oui y'a des choses qui épuisent certains alors que pour d'autres c'est non seulement facile, mais "instinctif" (avec des guillemets)
mais tu peux quand même assumer un peu et dire "j'aime pas /j'ai pas envie d'utiliser ce médium là" ou "j'aime pas /j'ai pas envie de relation à distance", ça me semble +honnête que "quand je pense à toi, ce n'est pas le moment et quand j'aurai le temps, je n'y pense pas" (même si c'est réellement ce qu'il ressent)
si un médium (sms) te convient pas, y'a moyen d'en utiliser d'autres
(ça c'est sûr y'a des incompatibilités de médium)
il avait pas l'air très épris, ton ex
parce que si une chose est vraiment importante pour toi, y'a toujours moyen que, même quand "c'est pas le moment", ce soit un peu (ou parfois) le moment, non ?
ou bien tu te mets des post-it, chais pas
moi si je ne me mets pas des mémos, j'oublie tous les anniversaires (même le mien !), mais j'aime bien fêter les annivs, alors je me mets des mémos
par contre je déteste parler au téléphone, alors j'assume que c'est pas mon médium, et j'accepte que ça m'empêche d'avoir une relation avec telle personne pour qui ce serait inenvisageable, mais j'ai conscience que même si c'est pas "inenvisageable" ça peut être chiant pour l'autre, alors j'essaie de compenser par d'autres choses
c'est à la fois du plaisir (de faire plaisir à l'autre), à la fois du travail (pour construire la relation)
Discussion : Lexique
artichaut
le jeudi 14 février 2019 à 01h18
Je suis tombé sur cet article qui utilise le mot "swinger" pour parler de mélangisme.
il y a le terme « swinger », qui désigne les personnes qui, bien qu’elles soient appariées de manière stable, légale et officielle avec une autre personne, ont à leur tour des relations sexuelles avec d’autres couples qui donnent également leur consentement à des échanges ou des rencontres entre eux.
Discussion : [Outil] Traduction de La Carte des sortes de non-monogamies
artichaut
le jeudi 14 février 2019 à 00h49
plutôt tu lis les petites phrases, et tu vois celle(s) qui te correspondent… (à toi ou à tes proches)
puis t'en discute avec tes proches
et tu peux te demander si ce que t'obtiens te convient
ou si t'aurais envie d'aller vers un autre endroit…
et peut-être tu peux voir les intersections des "bulles", comme des points de jonctions possibles
c'est un peu comme une carte routière, y'a plein de manière de la lire, ou de l'utiliser
Discussion : Existe-t-il une prédisposition pour les relations intimes ?
artichaut
le jeudi 14 février 2019 à 00h42
calinou696
Autant il y a des prédispositions génétiques qui sont favorables pour certains sport (…).
Autant pour l'amour je ne vois pas.
Je partage cet avis.
bidibidibidi
Ce qui est sûr, c'est qu'on n'enseigne pas ça sur les bancs de l'école, et, pour moi, c'est bien dommage.
Oui, comme tant d'autres choses fort utile à la vie en société.
Et inversement, c'est bien dommage de passer autant de temps à étudier autant de trucs inutiles.
Le seul intérêt que ce ne soit pas enseigné, c'est que si ça l'étais ce serait hyper dogmatique.
Alors c'est pour éviter le côté secte sans doute.
Mais depuis le temps, que n'a t-on inventé (ou plutôt mis en place) d'autres manières de faire…
Plutôt que prédispositions il y a des constructions sociales (notamment genrées, de classe…), puis il y a les parcours de vie (éducation, personnes ou groupes dont tu croise le chemin, accident de la vie, etc) et puis oui les affinités (la fameuse "compatibilité" de personnes, ou la "Philia") du genre t'es, à mon sens, souvent attiré par des gens qui cherche (consciemment ou inconsciemment) à résoudre les même problèmes que toi (contrairement à l'Eros d'Aristophane qui cherche son exact complémentaire).
Tu connais, je présume, les réflexions sur l'amour d'André Comte-Sponville (Eros, Philia, Agapé).
Comme par exemple cette citation tiré de ce lien
L’amour philia, parce qu’il permet de connaître l’autre tel qu’il est et de l’aimer pour cela, s’oppose ainsi à la séduction, qui ne montre à l’autre qu’une image de soi, dans le but de faire illusion.
Il est certain que selon où t'en es, et ce que tu cherche, tu va pas accrocher avec les même personnes (et réciproquement).
Je sais par exemple, qu'avec plusieurs des personnes avec qui je relationne aujourd'hui, ça n'aurais pas du tout collé, il n'y a encore pas si longtemps.
Du coup, perso, ça me semble assez mouvant, tout ça.
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)
artichaut
le jeudi 14 février 2019 à 00h27
Ben c'est pas qu'une histoire de prédispositions quand même la capacité à être attentif…
Discussion : Polybéral #2— le style d'attachement et les metamours
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 19h54
bidibidibidi
On a l'habitude des relations monogames, on a pas du tout l'habitude des relations polys, donc on part de ce qu'on connaît pour construire ce qu'on connaît pas. Ca prend du temps...
C'est certain que c'est plus difficile quand y'a si peu de référentiel.
Enfin, heureusement, y'en a de +en+.
bidibidibidi
Ca me fait penser au comportement des adolescents (ou jeunes adultes) quand ils découvrent les relations sentimentales. Beaucoup de ces comportements sont en fait hyper violents (notamment vis-à-vis du consentement et du care).
Là encore je pense pas que ce soit tant une question d'âge.
J'apprends encore à mon âge sur le consentement et le care.
Le risque du passage à l'âge adulte, ça peut aussi être de croire que ça y est, c'est bon, on sait faire.
Moi je me suis grave planté sur ce terrain là.
bidibidibidi
En fait, tes messages me donnent l'impression d'une forte dichotomie entre ton esprit et tes tripes, entre ce à quoi tu aspires et conscientises et ce que tu vis et ressens.
Hum, je ne sais pas. Je ne dirais pas ça. Mais bon.
bidibidibidi
En fait, ça peut te paraître stupide, mais je t'encouragerai à trouver quelqu'un à qui tu peux parler de ça. Je ne sais si tu as déjà cette personne (mais le fait que tu le postes sur le forum me fait douter de la chose). Je sens un questionnement intérieur qui tourne en rond.
J'ai pas du tout l'impression de tourner en rond. Bien au contraire.
Mais oui, j'aime bien gratter, pour aller chercher toujours plus loin.
Et le forum est une de mes ressources parmi d'autres. J'aime bien justement multiplier les sources et (re)questionner sans cesse ce que je vis.
bidibidibidi
alinea7
On peut m'opposer qu'étant mono je ne sais pas de quoi je parle, mais pour moi on peut avoir ce type de personnalité et être exclusif.
Je suis totalement d'accord. La définition du polybéral ressemble à la définition de l'égoïste. Celui qui consomme et jouit de la relation sans chercher à la nourrir.
Ah oui tout à fait, mais en étant poly c'est bien pire.
C'est un peu comme si, dans ces cas-là, être poly signifiait être mono+mono+mono (un mono par personne impliquée, amour ou meta). Et tu coup ça peut faire carrément plus de mal.
Être poly c'est (ou ça devrait être) accepter d'avoir beaucoup de responsabilité, et donc être bien +vigilant.e.
Mieux vaut avoir un certain goût pour ça, vu le temps ou l'énergie que ça peut prendre.
bidibidibidi
Je peux pas, par exemple, rentrer chez moi en étant mal sans que ça affecte ma compagne. Et demander à ma compagne de faire du care pour absorber le dommage que me crée une autre relation, c'est pas valable longtemps.
L'autre effet négatif des relations toxiques quand on est poly c'est qu'elles détruisent, potentiellement, plusieurs relations d'un coup. Une rupture, c'est pas drôle. Plusieurs d'un coup, c'est intolérable.
Oui.
Autant le poly peut atténuer des situations difficiles en mono (le care en question, par ex), autant ça peut, par ricochets, les rendre bien pires (effet domino).
Faut trouver le bon dosage et accepter les ricochets.
Mais c'est comme pour toutes les relations au sens large.
Discussion : Polybéral #2— le style d'attachement et les metamours
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 17h39
bidibidibidi
Ca m'encourage encore une fois à une sorte de principe de précaution, surtout au début d'une relation. Et ça me force à une vigilance plus importante de l'impact de chacune de mes relations sur moi.
oui, c'est ce genre de vigilance ou principe de précaution que j'inclue dans le prendre soin
je dirais que plus le curseur va vers le polybéral, moins ce genre de vigilance est présente
Discussion : Polybéral #2— le style d'attachement et les metamours
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 17h17
bidibidibidi
Ne voudrais-tu pas nous parler de toi ?
Je ne vais pas (ou pas là, pas ici et maintenant) raconter mon histoire, mais disons que :
- d'un côté je constate autour de moi des comportements qui au mieux m'attristent, me semblent peu constructif d'une société "meilleure", me semble reproduire des schémas monogames et normatifs, tout en se revendiquant poly …et que j'ai envie de les cerner et les visibiliser (et pour certains de ces comportements, je les connais bien vu que j'ai moi-même agis de la sorte, donc j'ai une certaine acuité à les repérer), d'éclairer ce que je peux participer à éclairer, et ensemble avancer vers un monde meilleur
- d'un autre côté je n'ai pas du tout envie d'oublier ce que j'ai été, et je n'ai pas envie de stigmatiser aujourd'hui, ce que j'ai pu être jadis (ou alors faut trouver la bonne manière de le faire), voire qui m'anime encore aujourd'hui, et dont je n'ai pas fini de savoir si je veux les déconstruire (car toxique) ou les conserver, ne serait-ce que temporairement (car je n'arrive pas à faire autrement, et/ou parce que que je ne vais pas me faire imploser sous prétexte de recherche de "perfection")
Peut-être c'est du polyfake, comme tu dis, mais dans ce cas il y a beaucoup de polyfakes…
…et pour définir un polyfake, il faut peut-être définir une norme poly non-fake…
Disons que pour moi le polyfake est un menteur (aux autres, plus qu'à soi-même) alors que le polybéral est sincère.
Il peut se mentir à soi-même, mais ça on peut tous et toutes le faire.
Mais il est sincère dans le fait d'être réellement poly, c'est à dire accepter sincèrement que ses partenaires aient d'autres relations.
Par contre là où il peut y avoir divergences entre différentes formes de polyamour, c'est par exemple sur la vraie volonté sincère ou pas, de prendre soin de toutes les personnes impliquées dans les relations que l'on fait exister (voire aussi, d'ailleurs, dans les relations que l'on ne fait pas exister).
Ça ce n'est pas au niveau d'un polyfake ou pas-polyfake que ça se joue, mais au niveau de conceptions différentes (et non forcément définitives, ni inéluctables !) de ce que peut être le polyamour, de ce pourquoi on a envie de le pratiquer, le promouvoir, etc. donc de types de polyamour qu'on peut éventuellement énoncer, auxquels ont peut ou non, s'identifier partiellement, desquels on peut naviguer de l'un à l'autre, etc.
Mais les caractéristiques de ces types ne sont pas non plus exempt d'idéologie, ou de conséquences sur le monde dans lequel on vit (et les personnes qui habitent ce monde), d'où la catégorisation Politique de ces fils que j'ai initié.
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)
Discussion : Polybéral #2— le style d'attachement et les metamours
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 16h52
alinea7
Je crois qu'en ce qui me concerne j'aurais tendance à distinguer la façon dont on peut percevoir les comportements du polybéral et ce que perçoit le polybéral. J'ai l'impression que les raisons qui sous-tendent les comportements pourraient amener une toute autre interprétation.
Ça c'est certain.
Et l'empathie, comme capacité à se mettre à la place de l'autre, peut aider à comprendre, mais c'est sûr que faut aussi avoir des clefs pour comprendre les règles qui régissent l'univers de l'autre.
alinea7
Par exemple tout à l'heure le post de @bidibidibidi m'a donné l'impression que pour lui c'est important de ne pas se dévoyer par amour. Ça peut donner l'impression de l'autre côté de la relation qu'il ne serait pas prêt à faire des efforts pour sa partenaire, pour la rassurer éventuellement, pour répondre à un besoin spécifique par des comportements qu'il n'aurait pas spontanément.
Toutafais. C'est bien là le problème.
alinea7
Ça me donne l'impression d'un doute que l'être aimé n'abuse de son statut de façon toxique.
Et ça arrive malheureusement.
D'où une extrême vigilance nécessaire, en effet.
alinea7
Je sais pas si je poste au bon endroit, je peux remettre ça sur l'autre fil si c'est plus adapté ?
Non, non, c'est très bien ici.
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 16h47
Minora
Sans que je réussisse jamais à savoir si c'est parce que ces relations avaient stoppé qu'il était redevenu attentif à moi ou si c'est parce qu'il s'est aperçu que j'allais arrêter les frais qu'il a stoppé ses autres relations.
rude dilemme en effet
mais dans les deux cas ça semble dénoter une incapacité à être… poly-attentif…
Discussion : Polybéral #2— le style d'attachement et les metamours
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 15h41
…c'est marrant que tu dise ça, car au début j'avais mis "espérons tout de même qu'il ne tombe pas dans…" et j'ai changé pour une phrase à double sens (on peut la lire que c'est lui ou moi qui espère) pour laisser le bénéfice du doute.
oui, c'est peut-être une manière délicate de commencer et c'est peut-être un peu le dilemne entre définir un type repoussoir, ou définir un type assez attractif pour qu'on s'en revendique
sans doute que je ne suis pas très au clair, moi-même, avec ça (et que y'a aussi deux moi qui s'affronte à ce sujet)
Discussion : Mouvements au sein du polycule (rupture, hiérarchisation, etc)
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 15h31
Minora
l'agacement, le manque de patience et la disparition de l'indulgence/bienveillance a mon égard. Et comme il refuse catégoriquement qu'on en parle...
Eh bien, t'en a du courage de supporter tout ça…
Rien que le catégoriquement pour moi serait aujourd'hui, je pense, rédhibitoire (même si pourtant, à une époque, j'ai été cela : quelqu'un qui refuse catégoriquement d'en parler)
Discussion : Polybéral #2— le style d'attachement et les metamours
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 14h31
C'est pas vraiment la définition sur cette page, plutôt une tentative de description détaillée (je dis ça juste parce que je me suis demandé si tu parlais de cette page ou de l'intro de l'autre)
C'est sûr que pour définir un "vrai" type sociologique, il faudrais mener une enquête du même nom, choisir un protocole, un échantillon représentatif (comme on dit), fabriquer un questionnaire, etc …et forger les types sociologiques en fonction des réponses. Ça resterai toujours une approximation, mais sans doute un peu moins.
Je n'ai ni le temps, ni l'envie, ni sans doute les compétences pour faire ça. Donc oui c'est forcément un peu caricatural. Je ne sais pas encore si ça le restera (caricatural), en tant que type théorique (qui fait tout de même sens pour moi), ou si ce sera possible d'affiner peu à peu. L'avenir le dira (si je poursuis dans cette voie).
Discussion : [Livre] Untrue - Wednesday Martin
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 14h23
Bienvenue @zelda et merci pour l'info.
Le livre n'a pas l'air d'être encore traduit en français…
________________
Voir aussi la : Bibliographie commentée sur le polyamour.
Discussion : [Jeu] Jeu de rôle
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 13h16
Hippolyte
Pour ceux qui s'intéressent également au jeu de rôle Grandeur Nature, une autrice toulousaine a écrit un GN qui se déroule dans une retraite paisible entre artistes polyamoureux. Nul scénario à suspence ou attaque de zombies dans ce jeu : on joue juste à faire de l'art, à parler de la vie sentimentale de nos personnages, et à être bienveillants les uns avec les autres pendant deux jours.
https://www.electro-gn.com/11259-critique-le-lierr...
Alors pour info j'ai testé pour vous Le Lierre et la Vigne, et j'ai adoré l'expérience.
Comme dit @Siestacorta "c'est Bisounours", mais pas que.
J'ai un peu la flemme de raconter là. Mais si ça vous intéresse, demandez (ça me motivera).
Je m'intéresse aux GNs (jeux de rôles Grandeur Nature) en ce moment, et j'y trouve plein de choses chouettes.
____________________________________________________
et (toujours dans mon soucis de recenser rassembler des outils) je regroupe les infos éparses de ce fil :
- Le Lierre et la Vigne, de Lille Clairence
- It’s Complicated, d'Elizabeth Shoemaker
- Friponnes rpg, de Stellamaris
.
et j'ai trouvé ça aussi :
- Les Sept intrépides : le journal d’une septade dans une colonie de l’espace de Evan Torner et Jacqueline Bryk
Ça a l'air un peu ouf !
Je vous mets le pitch :
Les sept survivant-e-s du crash d’un vaisseau colonial forment un monde et bâtissent une société nouvelle en sept jours et autant de scènes. Heureusement ils-elles ont le soutien de leurs époux-épouses : chacun des six autres rescapé-e-s ! À peine sorti-e-s de leur sommeil cryogénique, ils-elles sont en effet tous uni-e-s les uns aux autres dans une relation polyamoureuse à sept – une septade – comme c’est la coutume dans leur société.
Discussion : [Outil] Le Spectre des relations amoureuse de Kirstin Rohwer, en Français.
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 12h37
Ça fait longtemps que je tournais autour de ce texte, sans prendre le temps de le lire.
C'est chose faite. Merci pour le lien.
Pour cette idée de classer et expliquer, comme pour pas mal d'autres choses, oui on a besoin d'une chose et de son contraire à la fois. C'est complexe.
Et c'est cette complexité même que les classifications, et autres mythologies, peuvent vouloir annihiler ou au contraire mettre en avant.
On a toutes et tous besoin de cette complexité, comme parfois on a besoin de se poser.
Trop souvent on navigue à vue.
Il y a besoin de balises, de repères dans nos vies tourmentées. Ce peut être des idées, des concepts, comme ce peut être des textes ou même des personnes.
Ce peut-être la discussion-même. Quand celle-ci est assez riche pour nous donner le sentiment de ne pas faire du sur place (ou que ce sur-place est réconfortant).
Lili-Lutine
Enfin c’est juste ma petite contribution rapide à vos passionnantes discussions ici et sur les autres conversations qui s’y rattachent.
Merci @artichaut de nous y emmener (+)
Je vous lis tou.s.tes avec joie et enthousiasme !
Et merci aux personnes qui contribuent aux discussions. Si je monologuait, ce serait nettement moins intéressant.
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 11h27
artichaut
Et je pense qu'on adopte tous et toutes des comportements qu'on ne désire pas avoir (cf les fameuses injonctions). C'est bien le problème…(je m'auto-cite maintenant ! n'importe quoi !)
…et j'ai l'impression qu'à la fois on a une légère tendance à assumer de manière décomplexée les injonctions qui nous sont faites (une autre manière de ne pas les voir), et à la fois on reproche à l'autre de trop se laisser influencer par les dites injonctions (c'est à dire de faire de même)…
mais comme les injonctions ne sont pas les même pour chacun.e, voire sont contradictoires ou opposées, ça brouille les pistes
.
du coup je dirais que y'a deux solutions :
- soit chacun.e fait un pas en arrière = en faire le moins possible et/ou déconstruire ses injonctions, …mais c'est au risque de s'éloigner les un.e.s des autres
- soit chacun.e fait un pas vers l'autre = faire ce que l'autre fait un peu trop (pour l'aider à en faire moins), répondre à sa place aux injonctions (pour l'aider à déconstruire les siennes), etc
mais le statut quo, ou le fait "fait ci, et moi je bouge pas", ça ne marche pas trop
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 11h08
bidibidibidi
Je ferai d'autres messages pour répondre à d'autres points, mais comme c'est dense, je procède par petits bouts.
euh oui, désolé, peut-être je vais trop vite…
je peux ralentir si besoin
(et/ou pas besoin de répondre à tout, bien sûr)
Discussion : Polybéral #1— le nombre de relation-s (quantité ou qualité)
artichaut
le mercredi 13 février 2019 à 10h57
alinea7
Comme d'habitude @artichaut tu expliques mieux que moi ce que je voulais dire...et même ça éclaire le chemin de ma pensée un peu plus loin.
euh, merci. Mais c'est souvent le cas dans l'autre sens aussi. Et je dirais que c'est le propre d'une discussion. Une vraie discussion, où l'on s'écoute, où on avance ensemble, comme c'est souvent le cas sur ce forum (pas toujours, mais souvent… et accessoirement ce qui fais que j'y reste, ai envie d'y rester). Et c'est précieux.
alinea7
Je me rends compte que j'ai la croyance qu'une relation pérenne, c'est une relation où chacun se soucie de l'envie de l'autre de rester en relation, avec la confiance que l'autre en fait autant. C'est cette confiance là d'ailleurs qui a été abîmée.(c'est moi qui souligne)
Tiens, voilà typiquement quelque chose qui éclaire le chemin de ma pensée un peu plus loin.
Oui la charge émotionnelle revient, entre autre, ou en conséquence (à moins que ça n'en soit une cause), à se soucier de l'envie de l'autre de rester en relation.
alinea7
Je me rends compte qu'il y a sans doute un juste milieu à trouver, entre ne se soucier que du bien être de l'autre dans la relation avec la confiance que l'autre en fera autant, et l'inverse : ne se soucier que de son propre bien-être dans la relation avec la confiance que l'autre en fera autant.
Ça j'en suis convaincu. Un juste milieu. Et un chemin à faire de part et d'autre.
De part et d'autre dans chaque relation (et pas que hétéro).
De part et d'autre entre "hommes" et "femmes".
De part et d'autre entre personnes ayant confiance en elles, et celles qui n'ont pas confiance en elles (qui ne recoupe pas exactement le partage "hommes"/"femmes" mais a du lien quand même)
alinea7
J'ai l'impression que les deux extrêmes sont toxiques à la relation mais j'ai du mal à mettre le doigt sur ce qui me le fait penser. J'ai l'impression que les deux partent du principe qu'il n'y a pas de différence de besoin, en quantité, en nature et en actes qui permettent de ressentir une réponse, et qu'il n'y a donc pas besoin de dialogue. Quelque chose comme ça.
Le fameux dialogue qui éclaire notre chemin un peu plus loin…
alinea7
Je suppose que les polybéraux ont au contraire toute confiance dans leur capacité de séduire durablement. Ou d'être authentiquement merveilleux.
C'est sans doute caricarutal. Mais ça peut oui.
Et séduire est la manière de conforter/confirmer cette confiance (dans un cercle vertueux et vicieux à la fois).
Et on en revient toujours à cette confiance (en soi, en l'autre).
.
bidibidibidi
Ensuite, j'ai tendance à dissocier deux choses : La relation et le lien. On peut avoir un lien avec quelqu'un sans être en relation, on peut avoir un lien et une relation d'un niveau différent, et on peut avoir les deux au même niveau, avoir une relation sans lien me paraît juste horrible, mais dans le cas des mariages arrangés on peut se retrouver avec ce genre de choses.
La relation, c'est ce qui nous nourrit, le lien, ce qui nous unit.(c'est moi qui souligne)
Merci pour cette nuance. Je ne vois pas encore ce que ça éclaire en moi, ni comment (plutôt que si) je suis d'accord avec ça. Mais je sens que ça ouvre des pistes.
bidibidibidi
Donc quand je parle de savoir pourquoi je suis dans la relation et d'attendre la même chose de mon partenaire, c'est en fait indiquer que je ne veux pas qu'une personne soit avec moi pour de "mauvaises raisons". Dépendance affective, pression sociale, par exemple. C'est aussi indiquer que je n'ai pas besoin de savoir pourquoi la personne est avec moi, que je lui fais confiance dans l'élaboration de la relation.(c'est moi qui souligne)
Ok avec le début.
Mais cette confiance, elle se construit, non ?
D'ailleurs attendre la même chose et pas besoin de savoir me semble un peu contradictoire.
Ne faut-il pas justement discuter pour avancer sur ce terrain là ?
Sinon, encore une fois, il y a des attentes (surdimensionnées) d'un côté, et pas forcément grand chose de l'autre.
Exactement comme pour l'autre personne en face.
bidibidibidi
En fait, ta citation de la charge émotionnelle me fait me dire que j'ai, quelque part, raison. Je ne veux pas être dans cette situation ou ma partenaire me donne et moi je ne fais que prendre (ou l'inverse). J'ai une raison, égoïste, d'être en relation, et j'en attends la même chose de ma partenaire. Et je ne veux pas qu'elle se sente redevable et adopte un comportement qu'elle ne désire pas avoir.(c'est moi qui souligne)
C'est là que je trouve, ça va trop loin. Et que l'égoïsme peut se transformer en vanité. (mais peut-être j'interprète mal ce que tu dis).
Quand on a un avis sur ce que doit ressentir notre partenaire.
Et je pense qu'on adopte tous et toutes des comportements qu'on ne désire pas avoir (cf les fameuses injonctions). C'est bien le problème…
Encore une fois j'ai l'impression que y'a un pas à faire de chaque côté. Parce que sinon y'a juste un Monobloc qui refuse de bouger, et de surcroît pense à ce que devrait faire l'autre.
Un pas à faire de chaque côté, au lieu de zéro pas d'un côté et deux de l'autre.
Ça revient, il me semble, à ce que je disais dans un post précédent (sur les besoins et les attentes).
Pour ne pas être dans la situation ou ma partenaire me donne et moi je ne fais que prendre, et bien il faut donner plus (et pas juste demander à l'autre de donner moins).
Parce que l'autre inversement redouble de dons si tu ne lui donne pas assez (ou cesse et renonce un jour, …et la relation s'arrête par incompréhension et statut quo).