Polyamour.info

artichaut

artichaut

Rennes (France)

Participation aux discussions

Discussion : Faut-il tout dire à ses enfants et ses amis?

Profil

artichaut

le dimanche 05 mai 2019 à 20h38

…après @Caoline et @bonheur, vous êtes (étiez) dans une situation, il me semble +facile que d'autres, concernant ce sujet, car mariées, vivant en couple et non séparés.

C'est sûr que pour des couple séparés (comme c'était mon cas), où peuvent se poser des problématiques de gardes d'enfant & co, la question peut-être légèrement différente. Et il faut faire, en outre, très attention de ne pas instrumentaliser les enfants.
Mais même dans un tel cas, la question pour moi ne devrait pas être « faut-il leur dire ? » mais « comment leur dire ? ».
Sinon d'ailleurs pour moi, ça remet en cause la question même du « polyamour », dans le sens où des personnes directement concernées (en tant que faisant partie de notre constellation affective) ne sont pas prises en compte.

Je sais que tous les monde ne sera pas d'accord avec ça sur ce forum. Que certain·e·s considèrent que nos histoires poly relèvent de l'intime et n'ont pas à être partagées. Moi je ne suis pas du tout d'accord avec ça.
Autant dans le cadre du libertinage ou bdsm, ça peut/pourrait se discuter, autant dans un cadre poly ça me semble très difficile de faire l'impasse sur le sujet.

Et à minima, il ne me semble ni souhaitable, ni d'ailleurs vraiment possible, de cacher notre caractère poly, à des personnes habitants sous le même toit.

Voir dans le contexte

Discussion : Faut-il tout dire à ses enfants et ses amis?

Profil

artichaut

le dimanche 05 mai 2019 à 16h40

Juliette45
bouger la représentation du couple parental, touche à quelque chose de profond qui va au-delà de la compréhension ou de l'habituelle sympathie ou ouverture d'éprit.

Et c'est bien pour ça, qu'à mon sens, il faut le faire… il faut leur raconter.
En gros on a le choix entre laisser des gens qu'on aime (nos enfants), dans la même crasse ignorante, la même norme invisible, les même injonctions contradictoires, les même chapes de plombs et corsets en béton armé… ou — et je pense que c'est de nos devoirs de parents — leur donner des billes pour affronter ce monde. Et ça passe par leur montrer que le monde n'est pas si monolithique qu'on le dit, leur donner des armes pour pouvoir être soi-même (en leur montrant que l'on puisse être nous-même), et surtout, le +important, leur faire confiance, les prendre au sérieux, et cesser de les "infantiliser" (au sens de : "les considérer comme des sous-êtres-humains").

Moi je leur en ai parlé tard (10/12 ans) et je m'en suis voulu, tellement ça à rendu les choses +simples d'en parler.

Et j'imagine, que comme pour tout mensonge, +on tarde, +c'est compliqué de parler (à cause des "cercles vicieux du mensonges", et de la difficulté à assumer ensuite le fait d'avoir menti).

Voir dans le contexte

Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

Profil

artichaut

le vendredi 03 mai 2019 à 23h08

…et quand je suis dans la situation décrite par @oO0, une manière pour moi de vivre cette "sensation de manque de tels gestes intimes, de la confiance propre à l'érotisme" c'est de faire du jardin, c'est à dire je pense, une activité où mes sens sont sollicités (en l'occurence par le contact à la terre, aux plantes, et à la nature, le frisson du froid ou la chaleur du soleil, etc). Ça donne de la consistance à ce manque qui devient rapidement plus doux et léger (accessoirement ça active mon cerveau sur autre chose, à savoir une activité que j'aime, et à laquelle je vois du sens).
Autrement, me rappeller les bons moments passés ensemble et les joies de ma vie et activer la confiance que ces bons moments reviendrons bientôt, ça peut fonctionner aussi.
Et puis faire des choses qui nous font plaisir à soi, et notamment en lien avec le corps.
En tout cas, chercher à nier cette sensation ne fonctionne pas pour moi.
Et voir du monde pas trop non plus (c'est juste une façon de mettre sous le tapis, et ça reviens +fort ensuite). Mais à ce sujet, je suppose que chacun·e est différent·e. Je sais que d'autres au contraire ne supportent pas la solitude dans de tels cas, et que voir du monde leur fait du bien (même dans la durée).

Donc moi je dirais ça : faire une activité, calme — aurais-je tendance à dire (pour aller vers l'apaisement) —, que l'on peut faire immédiatement, que l'on aime, à laquelle on voit du sens, en lien avec notre corps et que l'on sera content·e d'avoir fait.

Voir dans le contexte

Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

Profil

artichaut

le vendredi 03 mai 2019 à 22h57

alinea7
Je trouve ça triste j'espérais avoir une dimension de vie et au moins une personne avec qui il n'y aurait pas de conflit et uniquement la recherche bienveillante d'un mieux commun (dans le sens, pas au détriment l'un de l'autre).

Moi je pense que ça existe. Et que oui, c'est à activer (plus qu'à rechercher d'ailleurs, histoire de tout de suite couper court à la possible plainte du "mais moi je n'ai pas de chance").
L'erreur est peut-être de chercher ça dans les relations sexo-affectives, où il y a déjà bien trop de choses en jeu. Ou du moins avant de pouvoir l'activer dans des relations sexo-affectives il me semble qu'il faut déjà chercher à l'activer dans d'autres types de relations (celle que l'on nomme "amicales" par exemple)… et peut-être un jour brouiller les cases des relations (amicales, amoureuses & co).
La recherche bienveillante d'un mieux commun, nommée comme telle, ou encore une fois, l'activation bienveillante d'un mieux commun, me semble un but en soi, qui mérite qu'on s'y adonne.
On a que trop négligé la solidarité en ce monde. Il est temps de la réactiver.
Et c'est je pense la seule manière d'activer la compersion.

Voir dans le contexte

Discussion : Lexique

Profil

artichaut

le vendredi 03 mai 2019 à 17h49

Caoline

Lexique
Orientation relationnelle

(anglais : Relationship orientation)
Définition d'une personne comme polyamoureuse ou monogamme

Ouh là, y'a un bug, ça veut rien dire ça.
Je devais être fatigué, ou j'ai oublié des mots…

RnR
Est-ce de la branlette de cerveau? M'enfin je peux pas ne pas ressentir de la gêne quand je me sens obligé de dire "couple"...

Personne ne peut t'obliger à dire "couple". L'intérêt des lexiques, c'est justement aussi de pouvoir choisir d'utiliser d'autres mots, en connaissance de cause.

————————
PS : j'attends de voir si y'a d'autres retours, et je ferais les modifs ensuite. Merci pour vos remarques.

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

Profil

artichaut

le vendredi 03 mai 2019 à 17h44

Agatha
Ce qui n'est absolument pas le cas de mon partenaire historique, dont le curseur se situe au même endroit que moi à ce niveau.

J'aurais tendance à dire que si le curseur se situe au exactement même endroit pour les 2 partenaires, ça change un peu la donne, et ça exclue la possibilité d'un contrôle (dans le sens où un contrôle équivalant de part et d'autre "s'annulerait").

Voir dans le contexte

Discussion : Lexique

Profil

artichaut

le vendredi 03 mai 2019 à 15h22

Voilà, c'est fait.
On est passé de 8 à 47 mots.

À très peu de choses près, j'ai conservé les 8 définitions existantes précédemment, me contentant d'ajouter les 39 autres et les liens.

N'hésitez pas à dire ce que vous en pensez.

Un Glossaire est en préparation. Il y aura je pense le double de définitions et celles-ci seront +appronfondies.

L'idée du Lexique c'est de trouver rapidement une explication simple d'un mot.
L'idée du Glossaire c'est d'aller +en profondeur, de faire du lien entre les différents mots, de donner des références, des variantes, etc.

Vous pouvez proposez des mots pour le Glossaire.

Voir dans le contexte

Discussion : [Livre] Pensée monogame, terreur polyamoureuse (Pensamiento monógamo, Terror Pollamoroso). de Brigitte Vasallo, 2018

Profil

artichaut

le vendredi 03 mai 2019 à 11h34

Pensamiento monógamo, Terror Pollamoroso (Pensée monogame, terreur polyamoureuse) de Brigitte Vasallo est sortit en Espagne.
220 p.,13,5 x 21,5 cm.
ISBN: 978-84-16227-24-2
Ediciones Oveja Roja, 2018.

À quand la traduction française ?

En attendant, on peut relire quelques articles de ou traduit par Elisende Coladan (fév 2017, déc 2018).

Traduction de la présentation :
La pensée monogame, qui fait partie intégrante de nos relations sociales, sera analysée ici dans un essai qui traverse à la fois le récit académique et la narration incarnée.

Ce livre est une enquête historique sur la centralité de la monogamie dans nos constructions amoureuses et leurs mécanismes d'imposition. C'est une conceptualisation de la pensée monogame et une analyse de son influence sur les formes d'organisation collective, du couple à l'État-nation, en passant par les groupes activistes. Et c’est un récit incarnant ses propres échecs d’amour, ainsi qu’un questionnement acerbe d’un polyamour qui ne déborde pas de la construction monogame en ne mettant l’accent que sur l’accumulation. Cet essai bâtard démantèle nos formes de relation depuis la base, dans le but d'arrêter la confrontation et pour nous rendre ingouvernables : plus de cadavre émotionnel dans nos vies, ni en privé, ni en collectif.

Voir dans le contexte

Discussion : [Lexique] Origine du mot polyamour

Profil

artichaut

le vendredi 03 mai 2019 à 10h20

Si vous avez des sources et des précisions concernant le mot « Polyamorie » et l'expression « Amours plurielles », je suis preneur.

Le Guide des amours plurielles de Françoise Simpère date de 2009.

Voir dans le contexte

Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

Profil

artichaut

le vendredi 03 mai 2019 à 10h14

Concernant l'historique et l'origine du mot anglais « Polyamory », et du mot français « Polyamour », voir ce fil.

On peut aussi consulter le Lexique du site et sa page discussion.

Voir dans le contexte

Discussion : [Lexique] Origine du mot polyamour

Profil

artichaut

le vendredi 03 mai 2019 à 10h09

En français il y a le « pacte de poly-fidélité » que Jean-Paul Sartre aurait proposé à Simone de Beauvoir, en 1929.

Et sinon, oui la référence cité dans Au delà du personnel (1997). Et en effet il s'agit d'une traduction (le livre étant une compilation de textes français et de textes traduits).


En anglais, le terme « polyamory » semble apparaître pour la première fois aux États-Unis en 1961, dans En terre étrangère (Stranger in a Strange Land), un roman de Robert A. Heinlein, auteur américain de science-fiction

The Oxford English Dictionary attribue l'origine du mot « Polyamory » à Jennifer Wesp.

En effet, alt.polyamory, aujourd'hui disponible depuis le site polyamory.org, est un groupe de discussion Usenet créé en 1992 par Jennifer Wesp.

polyamory.org
1). What's alt.polyamory?

Alt.polyamory is a USENET newsgroup more or less full of people
interested in talking about polyamory and related topics.

Alt.polyamory was founded by Jennifer Wesp on May 29, 1992.

(Source)

Et en effet Morning Glory Zell (ou Morning Glory Zell-Ravenheart), l'aurais utilisé vers 1990 dans son essai “A Boquet of Lovers.” (Un bouquet d'amoureux ou Un bouquet d'amants).

Voir dans le contexte

Discussion : Fanzine : des keurs de toutes les couleurs #1 et #2

Profil

artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 22h00

J'ai trouvé ça sur la toile :
des keurs de toutes les couleurs, est un zine autour de l’anarchie relationnelle et des relations hors Normalité.

Ça reprend des textes qu'on trouve déjà sur internet, mais pas que…

——————
des keurs de toutes les couleurs #1 (2016) : web - pdf

des keurs de toutes les couleurs #2 (2017) : pdf

des keurs de toutes les couleurs #3 : contributions à envoyer à : [e-mail, cliquer pour voir l'adresse]

Voir dans le contexte

Discussion : Lexique

Profil

artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 17h38

On avait déjà :
Compersion
Jalousie
Lutin / lutine, lutinage
Monogamie en série
New Relationship Energy
Relation fermée
Relation primaire et secondaire
Tromper

Je propose d'ajouter au Lexique (avec des définitions succintes, donc) :
Adultère
Amitié amoureuse
Amour Libre
Amours plurielles
Anarchie relationnelle
Camaraderie amoureuse
Cloisonner
Coming out
Fidélité
Hiérarchie
Libertinage
Licorne
Metamour
Monoamour
Monogamie
Mononorme
Non-exclusivité
Orientation relationnelle
Partenaire
Pivot
Polyacceptant.e
Polyaffectivité
Polyamour
Polyamorie
Polyamour solo
Polycule ou Constellation
Poly-exclusivité / Polyfidélité
Polyfake
Polygamie
Poly/Mono
Triade, Trouple
Triolisme

Qu'en pensez-vous ?
Vous voyez un mot important qui manque ?
(je sais qu'il en manque plein, mais ce serait dans un glossaire +vaste, donc)

Voir dans le contexte

Discussion : Lexique

Profil

artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 17h09

Ok, je vais faire ça.

Et aussi je me dis que je vais ajouter quelques mots au Lexique (qui je trouve doit rester simple, centré sur les mots spécifiques au polyamour et ne pas dépasser une 30aine de mots).

Et je vais peut-être, dans un deuxième temps, proposer un Glossaire (à vocation +complète : +de mots et définitions +complètes).

Lexique et Glossaire sont quasi synonymes en français. Voici néanmoins ce que j'ai trouvé (et qui corresponds à la nuance que j'y mettais) :

aCOSwt
Glossaire est d'origine latine et lexique d'origine grecque.

Cette différence d'origine explique beaucoup de références croisées dans les dictionnaires.

Glossaire est beaucoup plus ancien que lexique (1585 contre 1721) et devrait donc être préféré en français.

On a en fait eu ce qui s'est passé dans beaucoup de domaines : Des spécialistes qui empruntent au grec pour laisser le latin au vulgaire.

Lexique est donc théoriquement d'un usage plus spécialisé / scientifique que glossaire.

Si on veut une différence à tout prix, le Dictionnaire Historique de la Langue Française qui note que lexique est même devenu synonyme de vocabulaire, conseille de se rapporter à l'étymologie qui suggère du succinct avec lexique et du détail en longueur (gloses) avec un glossaire.

(source)

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

Profil

artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 15h02

Caoline
Moi on m'a déjà reproché plusieurs fois de ne pas savoir mentir même par omission, jamais d'avoir menti.
Même avec des personnes que je déteste, que je sais menteurs, manipulateurs, je n'y arrive pas. Ce n'est pas vraiment un choix dans ces cas là, c'est juste que mon cerveau n'est pas câblé avec cette capacité.

Moi ce qui peut me faire mentir (au moins par omission) c'est
- pour me protéger : de la honte, de la peur d'être jugé…
- la flemme (d'entrer dans les détails : genre quand je fais du stop)
- pour protéger une tierce personne
- pour ménager l'autre

Avant j'avais tendance à tout balancer (franchise) maintenant j'essaie d'être sincère (= ne dire que des trucs vrai, mais ne pas tout dire, choisir les moments et les personnes à qui les dire).

Quant à la "transparence" ça ressemble finalement un peu trop à une utopie, je trouve.
"On se dit tout", ça sonne un peu comme "C'est pour la vie".

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

Profil

artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 14h45

Caoline
Je ne comprends pas ce que tu veux dire. Je me demande si tu n'as pas mal compris. Quand je parle du besoin de ne pas me poser de questions c'est si je n'ai pas de nouvelles pendant plus longtemps que d'habitude sans avoir pu le prévoir, je commence à imaginer toutes sortes de trucs négatifs alors que si je sais ce que la personne fait, si il m'a prévenu d'une absence, déconnexion... il n'y a pas de souci.

Ah, ok. Ce n'est peut-être pas de la transparence alors que tu demande. Mais juste d'être prise en compte…

La transparence ce serait par ex., en cas d'abscence, dire obligatoirement pourquoi/comment/avec-qui/etc.
Mais si un "je ne serais pas dispo" te suffit, effectivement ce n'est pas (ou moins) du contrôle.

Voir dans le contexte

Discussion : Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie

Profil

artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 12h44

Siestacorta
En fait, définir la relation comme poly tient d'un consensus. Essentiellement entre les deux personnes en relation qui en parlent. C'est une question de consentements, sans doute.

Dans l'absolu oui. Chaque relation se définie à deux.
Cependant, pour moi, une personne ayant une seule relation et l'autre en ayant plusieurs, pourrais dire « notre relation est une relation polyamoureuse » (genre «  ne me l'a fait pas à l'envers !»). Et le contraire n'est pas vrai.

Siestacorta
- on est toujours légitime à se définir ou pas, sur quelque qualité que ce soit.
C'est un peu compliqué, ça peut toujours amener une contestation (pas d'objectivité sur soi-même, pas de deuxième point de vue recoupant l'affirmation), et en même temps personne n'est aussi légitime que soi à parler de ce qu'on est...

J'ajouterais on est surtout légitime à se définir en positif.
Si je dis « je suis un martien », il est difficile de me contredire (car même si notoirement je ne le suis pas, après tout si j'ai le sentiment d'être un martien, pourquoi ne le serais-je pas ?).
Mais si je dis « je ne suis pas raciste » (ou « je n'ai pas de comportements racistes » pour le dire plus clairement), hum, là le(s) deuxième point(s) de vue deviennent "très légèrement" (litote) nécessaire(s).
Ou alors on peut dire « ok tu n'es pas raciste (ça toi seul peut le dire = à toi de savoir si tu t'identifie comme tel) mais je t'assure que tu as des comportements racistes ».

Siestacorta
- en partant du célibat, déclarer "je suis poly" a un sens lorsqu'on prévient qu'on n'offre ni ne demande une exclusivité, et ça vaut la peine d'être précisé

Toutafée.

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

Profil

artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 12h14

Lenah
Je n'aimerais pas lui poser des conditions et vivre l'intimité de ses relations - même si j'en aurais besoin pour gérer mon insécurité - et je détesterais avoir dzs limites dans mes amours. Pour moi, la liberté maximale, c'est un espace d'intimité inviolable avec mon amoureux. C'est pourquoi je préférerais à l'heure actuelle faire des breaks relationnels où l'autre fait ce qu'il veut mais loin de moi ( d'où une absence de souffrance et de contrôle)

Ben break ou pas, il faudra bien en passer par la discussion. Et qui dit discussion dit probablement arrangements avec la situation.
Pour moi, ça ressemble à "reculer pour mieux sauter", "plutôt rompre, que se mettre en jeu", etc.
Mais bon. Expérimentes et racontes nous… !

Cela-dit, oui je pense voir ce qui te refroidit. Et c'est sûr qu'il faut trouver un juste milieu, et ne pas tout accepter non plus.
Mais parfois il y une vraie magie qui opère dans le fait d'accepter quelque chose. Un truc ultra rassurant du genre "Ah c'est vrai ?! C'est vraiment possible de mettre cette règle ! Alors ok, ça me va d'y renoncer". Et la règle disparaît très peu de temps après avoir été posée (pour autant qu'elle ai été réellement acceptée en face, et pas juste consentie pour faire plaisir).

Et parfois aussi c'est tout le contraire… ce sont ces fichues règles qui peuvent aussi être une manière de ne pas se mettre en jeu et qui viennent tout pourrir à petit feu.

Donc je dirais que l'important c'est de se mettre sincèrement en jeu, et avec empathie, quelqu'en soit la méthode.

Caoline
Pour en revenir à l'idée de contrôle, j'ai moi un besoin de transparence totale, je n'ai sincèrement pas l'impression, je me suis déjà posée la question, que ce soit dans une volonté de contrôle.

hum…
Ben moi qui suis un être de contrôle… qui déteste la perte du contrôle de moi-même… et qui du coup a tendance à exercer du contrôle sur les autres… je sais désormais que mon besoin revendiqué de transparence est (entre autre) une volonté de contrôle.

Pour autant, je n'ai pas forcément besoins de beaucoup de règles, et suis un poly assez conciliant et facile à vivre me semble t-il (bonjour les chevilles…), en tout cas quand la transparence et la confiance sont là.

Aussi je suis un être de contrôle, et pourtant (cf le début de ce fil) je pense être aussi qq qui ne manque pas de confiance en soi. Peut-être justement car le contrôle, ou la capacité à l'exercer amène de la confiance en soi. Ou que cette confiance en soi est intimidante et nous rend facile, le fait d'exercer du contrôle. Bref tout ça s'auto-nourrit, s'auto-conforte et il n'est pas facile de faire la part de ce qui est quoi.

Mais pour revenir à cette histoire de transparence. J'ai eu un conflit avec une amoureuse un jour sur la sincérité. Et elle a réussie à me démontrer, qu'en fait moi aussi je mentais, que moi non plus je n'étais pas toujours transparent, et que juste je prétendais l'être (sincère et transparent) pour mieux l'imposer aux autres, et exercer du contrôle sur elles et eux.

Alors je mens peut-être moins que d'autres. Mais faut faire attention à certaines formes de pseudo purisme. Et je t'invite à réfléchir si dans ta vie, il ne t'arrives pas, toi aussi, de mentir (y compris à des personnes à qui en retour tu demandes une transparence totale : enfants, amoureux, amis…).
Sachant que c'est pas forcément facile de s'en rendre compte. Perso, vu que j'étais dans le déni, il a fallu qu'on me le mette à plusieurs reprise sous les yeux pour que je finisse par le reconnaître.
Car aussi comme j'ai une grande confiance en moi, j'ai une grande estime de moi-même, et donc j'étais sûr d'avoir raison (prétention quand tu nous tiens).

Caoline
un besoin de ne pas me poser de questions

Ça ressemble à ce que dit @Lenah avec son break.
Pour moi, c'est (paradoxalement peut-être) aussi une volonté de contrôle. Exercée d'abord pour soi, mais qui a des incidences sur les autres.

Le "besoin de ne pas se poser de questions" me semble souvent un faux prétexte qui cache d'autres choses.

Voir dans le contexte

Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

Profil

artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 10h45

trouvé sur un autre fil :

Lenah
je suis en relation monoamoureuse (ou monogame en conscience, j'ai trouvé cette expression sur des sites anglophones).

(c'est moi, artichaut, qui souligne)

Voir dans le contexte

Discussion : Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie

Profil

artichaut

le jeudi 02 mai 2019 à 08h46

Lenah
Mais du coup, une grande partie des relations décrites dans ce forum ne relèvent pas du polyamour.

J'ai 'impression de sentir une contradiction entre ce que je dis ici, et ce que je dis sur un autre fil (nottamment dans ce message ).
En fait, il me semble que tout dépend du point de vue (pas au sens "opinion" mais au sens "où elle est située") de la personne qui parle.

Si j'ai plusieurs partenaires et que l'un·e de mes partenaires n'a que moi, et galère avec ça (soit du fait que j'en ai plusieurs, soit du fait qu'il/elle n'en ai qu'un·e, soit des deux à la fois), je ne suis pas légitime, sous prétexte que je me définis comme poly, à qualifier cette relation de polyamoureuse (mais l'autre peut le faire).

Si j'ai zéro ou un·e partenaire, je suis légitime à me définir comme poly (c'est une orientation relationnelle, peut importe ce que je vis : comme on peut être Bi et n'avoir qu'une relation hétéro).

Si j'ai un·e partenaire qui en à plusieurs, et que je galère avec ça, ou que je sois résigné·e, ou que je le vive bien, je suis légitime à me définir comme poly, et à nommer cette relation polyamoureuse.


Et alors oui, une grande partie des relations décrites dans ce forum ne sont pas (ou pas encore) du polyamour.
Et inversement des personnes cataloguées "poly-acceptantes" voire "mono", peuvent se dire pleinement poly (même si elles font le choix, temporaire ou définitif, de n'avoir qu'une seule relation à la fois, même si elles galèrent avec la jalousie, etc).

Voir dans le contexte

Retour au profil