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Discussion : Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie

artichaut
le mardi 30 avril 2019 à 00h23
Lenah
Mais du coup, une grande partie des relations décrites dans ce forum ne relèvent pas du polyamour.
Ou d'un polyamour hésitant, balbutiant.
Car ce qui se passe "bien" s'écrit peu.
Discussion : [BD] A polyamorous person’s guide to coming out to your monogamous partner

artichaut
le lundi 29 avril 2019 à 21h37
le texte (si qq veut le traduire) :
Along Came Poly: A Polyamorous Person’s Guide to Coming Out to Your Monogamous Partner
March 9, 2015 by Anna BongiovanniSo, you've been thinking a lot and have discovered you are POLYAMOROUS.
It took a bit of soul searching, but YES, I AM !
I've got a BIG heart !
Polyamory and non-monogamy are relationship structures that include multiple partners.
However, you are already in a monogamous relationship.
And I love him SO MUCH !
Coming out to your partner as poly, especially if you've been monogamous can be difficult but not impossible. Sigh.
ans transitioning into polyamory DOES NOT HAVE to symbolize the end of a relationship ! WHEW !
Being Polyamorous can be done ethically ! After you figured out what it is you do and don't want for yourself and your relationship, the next step is to vulnerably and compassionately communicate your desires.
DONT Just make out with people without talking about it first.
So now that we talked about it, I've got a date on saturday !
DONT Expect things to progress quickly, without time to Process and without complete consent.
DONT Lie about what you're doing if your partner is uncomfortable.
I'm going somewhere with… someone…
DONT put off discussing it !
Waiting causes anxiety and adds stress to your relationship.
DO : Pick a good time and place to approach the subject
So, I've been thinking…
I love you bit this is something I need to eplore.
Reassure them but stand by your needs.
Most importantly, allow time for processing, healing, reflections, and learning.
Remenver, our society is compulsively monogamus, we see and hear a lot about monogamous relationships.
While non-monogamy remains invisible or displayed poorly.
Ther's a lot of negative things people assume-like it's slutty or bound to fail.
However, with vulnerability, communication, and clear boundries, they can be successful, exciting, and mutually rewarding.
That's what makes this SO FUN !
WE make the rules !
We can do this in a way that fits us BEST !
Be Patient with each other.
Like most new things, there will be hiccups and mistakes.
I'm sorry tai !
I didn't realize talking about my new date with my friends would bother you !
It's okay…
I didnt know I was poing to be upset…
Rules can be changed anytime !
Make sure you and your partner are educating yourselves as well.
Becoming Poly from a prevouisly monogamous relationship is a lot of emotional work for both partners…
But can be so woth it and lead to a stronger, healthier, and more fulfiling relationship !
Discussion : Coming-out

artichaut
le lundi 29 avril 2019 à 21h14
Je cherche un message de ce forum perdu quelque part au milieu de tous les fils.
J'ai cherché bien sûr avec le moteur de recherche, mais sans succès.
Il s'agit d'un message où quelqu'un raconte sa manière de pratiquer (ou d'avoir pratiqué une fois) le coming-out-poly en milieu familial. Ça se passait dans la cuisine, si mes souvenirs sont bons.
De mémoire ce n'était pas un fil "spécial coming-out".
J'aimerais bien retrouver ce message, alors si ça dit qqchose à qq, je suis preneur. Merci d'avance.
Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

artichaut
le lundi 29 avril 2019 à 19h05
Je transfère de là :
Lenah
Le monoamour, est une relation exclusive choisie où l'honnêteté est le seul engagement.
Discussion : Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie

artichaut
le lundi 29 avril 2019 à 15h08
Lenah
En revanche, je crois que l"autonomie s'acquiert d'abord par un travail sur soi , pas par une modification de la forme de la relation.
C'est juste que le d'abord n'est pas forcément temporel. Certes le travail sur soi est indispensable (ce qui est trop souvent nié, ou sous-estimé — en particulier par les "mecs-cis en relation hétéro"), mais je trouve qu'il y a trop souvent un impensé sur l'articulation entre travail sur soi, travail relationnel, et implications collectives ("travail politique", si l'on veut).
Lenah
J'ai été autrefois dans des relations polyamoureuses de fait ( mais sans consentement de la compagne de mon amoureux de l'époque), dans lesquelles je me.sentais beaucoup plus dépendante et moins libre qu'aujourd'hui.
Qu'est-ce qu'une relation polyamoureuse de fait ?
Autant il y a des relations monogames de fait (car le mono est une norme invisible) : on est mono, mais cela n'est ni questionné, ni discuté.
Mais s'il n'y a pas consentement d'une des parties, peut-on encore parler de polyamour ?
On peut peut-être considérer qu'il puisse y avoir des relations non exclusives "de fait", quoiqu'il me semble préférable de parler de relations non exclusives imposées.
Mais des "relations polyamoureuse de fait", je ne vois pas.
Ce n'est pas parce qu'une personne se définit comme polyamoureuse que toutes ses relations sont poly.
S'il n'y a pas pas consentement d'une des parties, c'est que la relation n'est pas vraiment polyamoureuse.
On pourrait même aller +loin et se demander : S'il n'y a pas de consentement éclairé, volontaire et enthousiaste d'une des parties, peut-on vraiment appeler ça une relation polyamoureuse ?
Le polyamour souffre t-il le consentement 1.0 ou un « Poly yes ! » (équivalent du « Fuck yes ! ») est-il nécessaire ?
Ce qui, au dela du consentement sexuel, pose la question du consentement relationnel.
Lenah
Or je suis dans une relation monoamoureuse.
On revient à cette histoire de définir ce qu'est le monoamour.
Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

artichaut
le lundi 29 avril 2019 à 15h04
Qu'est-ce que le(s) monoamour(s) ? :
- un état de fait à un instant T : "j'ai une seule relation "amoureuse" en ce moment donc je suis monoamoureuse (cf Bidi)
- une orientation relationelle : je n'aime pas , ou n'arrive pas à être amoureuse de plusieurs personnes à la fois (cf oO0 : "Disponibilité amoureuse/affective pour une seule et unique personne à la fois.")
- des difficultés à la compersion : je n'aime pas, ou n'arrive pas à ce que mon/ma partenaire aime une autre personne que moi
- une manière de considérer que les relation amoureuses sont quelque chose de simple, évident, "naturel", ne nécessitant ni consentement, ni communication particulière (ça je dirais que c'est plutôt ce que porte le +souvent la monogamie, ou du moins ce qui découle du fait que c'est une norme invisible)
- une volonté de chercher le point d'intersection (ou une troisième voie) entre monogamie et polyamour ?
- une manière de se départir de la monogamie ET du polyamour
- une manière, "après" l'émergence d'une sociabilité poly, et donc en connaissance de cause, de définir une "relation à deux avec certaines exclusivités et pas d'autres" (cf Siestacorta)
- un sous-genre aux polyamours (comme par exemple une tentative positive de décrire la "poly-acceptance", et incluant ou pas la poly-exclusivité)
- une manière politique de voir le monde
- une manière économique de voir le monde (là aussi, il me semble que ça relève plutôt de la monogamie)
- etc !
Je ne dis pas qu'il faut une définition figée, indépassable et systématique du monoamour.
Mais a-minima, il me semble que monoamour et polyamour ne s'opposent pas forcément (d'où une étrangeté sémantique).
Déjà parce qu'à eux seul, ils ne décrivent pas le champ des possible (il faudrait au moins rajouter le non-amour, ou a-romantisme, ..voire le no-sexe).
Peut-être parce que l'emploi du terme "monoamour" tend à vouloir confondre le polyamour avec les amours plurielles et/ou la non exclusivité.
Enfin parce qu'il me semble que les enjeux à utiliser ce terme sont différents et non similaires à celui de polyamour.
On pourrait poser la question autrement, en partant de l'avis des personnes concernées : qui sur ce forum se définit monoamoureuse ou monoamoureux, et qu'elle définition en donneriez-vous ?
Enfin, est-ce que l'usage du terme monoamour, ne tend pas à pointer un problème dans l'emploi (trop vaste ? trop imprécis ?) du terme polyamour ?
Une nécessité à repenser le terme, à l'affiner, à le modifier, à en inventer de nouveaux ?
Peut-être que c'est même le signe que les pratiques et pensées que l'on met sous le vocable « polyamour » prend de l'ampleur…
Discussion : Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie

artichaut
le lundi 29 avril 2019 à 01h19
Lenah
En ce qui me concerne, je pense que l'autre ne devrait jamais être un moyen de guérir ou combler des manques...
J'espère ne pas être blessant, mais je trouve ça trop "simpliste" (ou trop fataliste, ou trop triste, ou trop déconnecté de la réalité) comme raisonnement.
C'est un peu : « Démerdes toi avec ton "développement personnel" ! »
"L'autre ne devrait jamais être un moyen de guérir ou combler des manques…" au détriment de l'autre.
Ne pas utiliser l'autre pour se guérir, lui prendre quelque chose pour nous l'approprier, contre son gré et à son détriment : ok.
Mais en revanche guérir ensemble et combler nos manques ensemble, je ne vois pas le problème. Y compris, et peut-être même surtout, quand les manques et les trucs à guérir ne sont pas au même endroit.
Refuser d'aider l'autre à guérir et combler ses manques, me semble tout aussi égoïste (et prétentieux) que vouloir guérir et combler ses manques seul·e.
D'où ma question : « Comment fait-on individuellement, relationnellement et collectivement, pour avancer ensemble sur ces questions ? »
Le dit "développement personnel", ne répond (au mieux !) qu'à 1/3 de la question.
Discussion : Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie

artichaut
le lundi 29 avril 2019 à 00h45
Lenah
Il répond à la question : pour connaître la liberté, l'autonomie affective et l'amour universel, le polyamour est-il la seule voie ?
Je trouve qu"il explique bien le danger de la dependance amoureuse, quel que soit le type de relation.
Lenah
Je signale aussi cet article du même auteur ( thérapeute et professeur de tantra) sur l'entrée en polyamour
Moi je vois une possible contradiction dans ces textes.
Une citation comme celle-ci (Christiane Singer) : « Tant que nous ne sommes pas en amour avec nous-mêmes, nous sommes une fréquentation dangereuse pour les autres, car nous cherchons sans cesse compensation dans la relation » me semble très vraie, mais n'aide en rien (bien au contraire) celles et ceux qui galèrent déjà avec cette autonomie affective et la confiance en soi qui va avec.
Et je trouve que l'auteur à tendance à assez peu répondre à cela, si ce n'est par un :
Didier de Buisseret
Ceux dont les blessures sont profondes auront plutôt intérêt à privilégier un travail préalable dans le cadre sécurisé d’un espace thérapeutique avant de se lancer tête baissée dans le tourbillon des amours plurielles.
Conseil sensé, certes, mais à toujours vouloir repousser, on peut aussi rester dans un immobilisme éternel.
Et s'il pousse sa logique à fond, puisque "nous sommes une fréquentation dangereuse pour les autres" ce n'est pas seulement le polyamour, mais toute relation amoureuse à laquelle il faudrait renoncer sans "un travail préalable dans le cadre sécurisé d’un espace thérapeutique".
Or le polyamour, comme la sexualité, peuvent être de formidables accélérateurs de personnalité, pouvant aussi apporter (au même titre que tout les travaux de "développement personnel" et/ou de travaux "avec thérapeuthe") cette tant recherchée « confiance en soi ».
Suite, à la publication de ses articles, l'auteur à reçu (à juste titre) "plusieurs demandes de conseils pratiques pour arriver à concilier les amours plurielles" et y répond dans son deuxième texte (Polyamour, quelques balises) mais ne propose, me semble-t-il, que des solutions "de couple", c'est à dire relationnelle à deux, et bien peu de solutions individuelles, renvoyant à ce fameux "travail préalable" sur soi (avec ou sans thérapeute).
Pourquoi ce qui semblait si indispensable précédemment, n'est, tout à coup, plus présent ?
Et finalement les questions restent sans réponse :
- Où trouve t-on cette « confiance en soi » si nécessaire à cette autonomie affective, tant recherchée, tant nommée comme indispensable en relations poly (jusqu'à devenir injonctive et stigmatisante) ?
- En quoi les expériences relationnelles (quel qu'elles soient, sexuelles ou non, poly ou non) nous aident ou au contraire nous bloque dans cette recherche ? Soi-même autant que l'autre ?
- Qu'est-ce qui peut nous rendre toxique à nous-même ou au autres, ou inversement nous faire avancer ?
- Qu'elle part de dépendance amoureuse doit-on rejeter (car nocive à soi et/ou à l'autre) ou au contraire cultiver (car sans un minimum, rien peut-être n'est possible) ?
- Sommes nous égaux face à nos capacités, individuelles, collectives et structurelles dans cette recherche d'autonomie affective ?
- etc
Bref :
Comment fait-on individuellement, relationnellement et collectivement, pour avancer ensemble sur ces questions ?
Être en relation (poly)amoureuse, est-ce finalement autre chose qu'aider l'autre et soi-même (s'entre/aider) autant que faire se peut à aller vers une plus grande "réalisation personnelle" ? Augmentant du même coup, et la confiance en soi, et l'autonomie affective… (qui ne seraient plus des buts ou des pré-requis, mais des conséquences bénéfiques).
Et comment et pourquoi, parfois, malgré tout ça, et malgré un sincère désir que l'autre devienne ce qu'il doit devenir pour lui/elle-même, la compersion n'est-elle pas au rendez-vous ?
Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

artichaut
le vendredi 26 avril 2019 à 13h20
alinea7
J'ai pas beaucoup de temps pour développer en ce moment mais je le regrette...!
Bien qu'ayant ouvert ce fil, je n'ai pas beaucoup de temps non plus.
D'ailleurs, pour l'instant, je ne participe pas à la discussion, bien que je lise et apprécie les contributions.
Là, je réponds juste pour dire ceci : il n'y a nulle urgence à remplir ce fil, bien au contraire.
Perso j'aime laisser reposer parfois certaines questions avant de tenter des réponses, et ma présence sur ce site s'accommode peu du flux (à la fb), qui s'étiole et s'efface au fur et à mesure qu'il se crée.
J'ai envie au contraire de réflexions persistantes.
Réfléchir sur le(s) monoamour(s) est pour moi tout aussi crucial que non-urgent.
Alors juste ce message, pour te dire @alinea7: prends tout ton temps, et reviens ici, si tu en a envie, et quand bon te semblera.
C'est aussi pour ce possible là (aller et venir, reprendre telle idée, telle discussion, s'autoriser à prendre le temps) que je tente souvent de créer des fils spécifiques sur certaines questions, de choisir des titres facile à retrouver via le moteur de recherche, de créer du lien entre différents fils, de compiler des ressources, etc.
Et merci à chacun·e pour vos contributions.
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

artichaut
le vendredi 26 avril 2019 à 00h05
pkd
C'est que l'homme peut avoir plusieurs amoureuse, la femme peut avoir plusieurs amoureuses, mais pas d'autres hommes.
1 seul pénis !
Whouaaa. Je ne connaissais pas ça. Genre, une vulve c'est pas un vrai sexe, donc ça compte pas. Par contre un pénis, il ne peut y en avoir qu'un. ?? Viriarcat bonjour.
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

artichaut
le jeudi 25 avril 2019 à 18h25
bidibidibidi
l'exclusivité serait centrée sur lui et pas sur les agissements de la personne aimée
Tu veux dire (?) :
On ne peut être qu'exclusif soi-même ? Et dès qu'on parle de l'autre on parle de possessivité ?
Et dans ce cas en négatif ça s'inverse.
On ne peut que accepter la non-exclusivité de l'autre, et parler de sa non-possessivité.
Auquel cas dire "je suis non-exclusif" serait un non-sens.
Discussion : Le "polyamour" n'est-il pas en fin de compte une escroquerie intellectuelle?

artichaut
le jeudi 25 avril 2019 à 16h44
Je me permet de reposter ici une réponse de @bidibidibidi provenant d'un autre fil, car elle me semble très éclairante et pertinente quant au sujet de départ :
bidibidibidi
Laancelot
Mais sérieusement, qui peut prétendre en conscience que lorsqu'on aime et désire profondément une personne on est capable d'accepter dans son coeur et dans ses tripes que l'être aimé s'en aille en we avec un ou une autre, se fasse embrasser, lécher, caresser, pénétrer, et éprouve des émotions et des sentiments d'amour pour un ou une autre en toute sérénité?
Foutaise intégrale, mensonge personnel et habillage intellectuel.
Quand on aime et désire profondément, on est naturellement exclusif.
All the rest is total bullshit. :-)
J'adore cette citation. Tout est vrai jusqu'à l'avant dernière phrase, où il dit : On est naturellement exclusif, alors qu'il pense : On est naturellement possessif.
(c'est moi, artichaut, qui souligne)
— J'aurais juste volontiers changé le "alors qu'il pense" en "alors qu'il pourrait dire" (pour ne pas parler à la place de @Laancelot, de ce qu'il pense).
Discussion : Lexique

artichaut
le jeudi 25 avril 2019 à 16h33
Je signale ce fil que je viens de lancer à propos de monoamour(s) (j'ai hésité à poster ici d'ailleurs, puis ai préféré créer un nouveau fil).
Et ce fil à propos d' « amour libre ».
Et ce fil à propos de poly-acceptance ou poly-compatibilité.
Ces trois fils, peuvent être des endroits, où élaborer ensemble des définitions.
Discussion : [Lexique] Amour libre et polyamour ?

artichaut
le jeudi 25 avril 2019 à 16h31
Histoire de prolonger les refléxions (et possible définition) sur « L'Amour libre », je cite deux textes trouvé via ce forum.
Vaniel (#)
A propos de l'utilisation du mot "amour libre" par les anarchistes, on peut renvoyer à un article éclairant d'Anne Archet (disponible ici ).
Hofmann (#)
Un texte que j'ai écrit sur l'amour libre
Les deux textes, donc :
- Amour libre, par Anne Archet le 16 oct 2012
- L'amour Libre (texte), par Hofmann, le 19 sept 2014
Le premier, très théorique, est "paradoxalement" (pour parler d'amour libre) très axé sur la sexualité :
Anne Archet
L’expression « amour libre » est utilisée depuis la fin du XIXe siècle par les anarchistes pour désigner l’ensemble de leurs propositions en ce qui concerne la sexualité et sa régulation sociale.(…)
Ainsi, l’amour libre a pris tant de significations divergentes au cours du XXe siècle qu’on peut difficilement parler de discours spécifiquement anarchiste sur la sexualité. Par exemple, les anarchistes ont utilisé le terme amour libre successivement et simultanément comme synonyme d’union libre, de néo-malthusianisme, de tolérance envers les vices privés, de camaraderie amoureuse, d’alternative à la famille patriarcale, de communalisme sexuel ou de polyamour.
Le point commun des divers discours anarchistes sur l’amour libre est de s’opposer à l’approche absolutiste de la régulation de la sexualité.
Le second, très personnel, peut, si l'on veut, se résumer à sa conclusion :
Hofmann
En gros, c'est simplement la liberté de faire ce que l'on veut, après en avoir discuté sincèrement, et en respectant l'autre et soi-même.
Ces deux textes ne recouvrent aucunement le sujet, mais participent, je trouve, de ce que l'on met aujourd'hui sous les vocales "couple libre", "union libre", etc … à savoir une pratique le +souvent centré atour de la sexualité, à partir d'une sorte d'accord tacite minimal de non-exclusivité.
Et il n'est pas aberrant, historiquement, de relier ça à « l'amour libre », même si, ça semble paradoxal, qu'un terme utilisant le mot amour évoque principalement des pratiques pensées en lien avec la sexualité.
Discussion : La monogamie ne marche pas

artichaut
le jeudi 25 avril 2019 à 16h04
bidibidibidi
j'ouvre cette discussion (…), qui se déplace ici pour ne pas pourrir le sujet originel.
Je me permet une énième dérivation : pour une tentative de définition du terme Monoamour(s).
Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

artichaut
le jeudi 25 avril 2019 à 15h32
Alors, une proposition de définition du terme Monoamour(s) ?
Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

artichaut
le jeudi 25 avril 2019 à 15h32
En quoi donc le terme monoamour(s) fait sens ?
En quoi il se démarque du polyamour ou de la monogamie ?
Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

artichaut
le jeudi 25 avril 2019 à 15h32
Ensuite quelques contributions tirées du forum, éclairantes (dans leur complexité ou leur différences) :
effondree (compte clôturé) (#)
...juste une petite réflexion pourquoi parler de monogamie alors qu'on parle de polyamour, pour bien faire la différence avec la polygamie... il serait plus juste de parler de monoamour... non?
Paul-Eaglott (#)
Pour répondre à Effondrée et à sa première question, le contraire du polyamour, ce n'est en effet pas précisément la monogamie, mais ce ne ne serait pas non plus le monoamour.Puisque le polyamour (même si ça ne se devine pas en lisant le mot) a surtout à voir avec l'honnêteté, le respect, le dialogue et le consensus dans les questions de non-exclusivité, le contraire de polyamour serait quelque chose comme "refus d'envisager autre chose que l'exclusivité, ou alors de façon non-dite ou irrespectueuse."
Je ne suis pas sûr que tout le monde sera d'accord avec cette façon de résumer, mais selon moi le contraire de "polyamour", ce pourrait donc être "idéologie monogame" ou "monogamie par principe".
LuLutine (#)
MetaZet/Anarchamory (#)
au lieu de parler de polyamour on devrait parler tout simplement d'amour et utiliser le terme "monoamour" [...]
C'est ce que dit Thalmann il me semble.
Jak (#)
Pour ce qui est de comprendre le monoamour, j'estime avoir suffisamment de compréhension à ce sujet, puisqu'avant d'être polyamoureux, j'ai été monoamoureux : au départ, j'étais dans l'idée préconçue (ou non) distribuée par la société et ses mœurs de l'amour exclusif et donc, mon mode de pensée était basé sur cela. Je n'ai vraiment adopté le mode de pensée du polyamour (sans connaître le concept, ni le terme) que lorsque j'ai découvert que je pouvais aimer sincèrement plusieurs femmes (deux en l'occurance, ce qui était déjà beaucoup pour l'âge où je l'ai découvert).
Maintenant, est-ce que d'avoir découvert mon polyamour m'a éloigné de la compréhension du monoamour que j'avais au départ ? Peut-être, en partie ...
Lenah (#)
La monogamie est une norme imposée par la société. Quand elle devient un choix, je l'appelle monoamour.
Leolu (#)
Nurja (#)
Je ne vois aucune raison de considérer que le monoamour est un fait naturel et non un fait culturel comme l'est la monogamie.
C'est en rendant obligatoire le monoamour par la monogamie qu'on atteint le fait culturel.
aviatha (#)
Pour la définition de monoamour, je serai tentée de dire qu'elle est lié au fait de n'aimer qu'une personne à la fois, peu importe si cela ne dure pas toute la vie, comme les poly peuvent aimer plusieurs personne à la fois, et il ne me viendrait pas à l'idée de les déclarer monoamour si les hasards de la vie font qu'à un moment donné ils n'ont qu'un seul partenaire ou même aucun.
Mais en réalité, je suis un peu mal à l'aise avec cette définition, parce que je ne vois pas pourquoi il y aurait une définition unique, un seul type de monoamour.
Vaniel (#)
Il me semble néfaste d'opposer le polyamour à la monogamie. D'une part, il n'y a pas une opposition si tranchée sur de nombreux points entre poly et mono. D'autre part, il me paraît, plus judicieux de parler de mono-amour (même si le terme ne sonne pas bien) que de monogamie, un terme trop connoté par la médecine et le droit comme l'illustre bien le TLFi (voir ici).
Enfin, j'ai constaté que nous insistons souvent, à juste titre, sur le fait qu'il existe une infinité de polyamours. Le soucis est que nous parlons quasi-systématiquement du mono-amour sans indiquer qu'il existe aussi une infinité de mono-amours quand bien même le cadre dans lequel se développe les relations mono-amoureuses est, a priori, plus restrictif.
Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

artichaut
le jeudi 25 avril 2019 à 15h31
D'abord quelques liens internes au site :
- Juste une question de vocabulaire, initié par effondree (compte clôturé), le 18 oct 2012
- Questions de termes : "polyamour" / "anarchie relationnelle" / "mono-amours", initié par Vaniel, le 30 juillet 2014
- Monoamour.info : contre-défense et illustrations du monoAmour, initié par ScottBuckley, le 05 mars 2013
- Polyamoureux mais monogame par choix, initié par Jak, le 9 déc 2011