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Discussion : Dormir ensemble ou pas (Décortiquons la Monogamie)

Sophie72
le mercredi 09 septembre 2020 à 18h00
Alors c'est marrant cette question et en lisant ton expérience @artichaut, en fait j'ai le sentiment d'avoir fait l'inverse de ton expérience.
A la fin de l'adolescence, au début de l'âge adulte, je m'imaginais volontiers ne pas vivre sous le même toit (donc à fortiori pas dormir dans le même lit) que mon compagnon. Je trouvais ça chouette de ne pas partager tout le quotidien et de se retrouver que pour partager le meilleur. Et puis mon compagnon n'avait pas les mêmes idées et surtout notre budget ne nous permettait pas d'avoir ni deux appartements, ni même deux chambres! LOL Aussi, j'ai oublié mes idées. Actuellement, nous aurions la place de ne pas dormir dans le même lit (bon nous avons aussi pas mal de chambres mais avec 5 enfants, c'est complet :D) mais j'apprécie me retrouver seule avec lui. Et oui parce que depuis 22 ans que nous sommes parents, je peux vous dire qu'il y a eu presque autant de nuits de cododo avec nos enfants que de nuits à deux! Et actuellement le petit de 4 ans squatte encore régulièrement dans notre lit!
Bon après n'ayant pas d'autres partenaire de lit, mon expérience est encore différente des vôtre mais c'est juste pour dire qu'entre nos idées de départ et la réalité de notre quotidien, il y a tout un monde et ce, qu'on vive des relations plurielles ou mono. ;)
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le lundi 07 septembre 2020 à 19h03
Minora
C'est intéressant ta vision de la norme, de la masse et le fait d'exister ou pas en se fondant ou en se démarquant. Du plus loin que je me rappelle, le fait de ne pas me démarquer du groupe (y compris ado) ne m'a jamais posé de problème. Cela ne m'a jamais empêcher de me sentir tout à fait unique. Finalement c'est peut-être moi qui suis prétentieuse ;P
Non tu dois être plus "équilibrée" tout simplement. Je me sens unique mais pas reconnue; cette impression de ne pas vraiment compter. Cela ne tient pas la route au niveau du raisonnement car j'ai un mari qui m'aime, des enfants qui doivent m'aimer comme tous les enfants aiment leurs parents , des proches qui doivent m'apprécier mais c'est toujours là dans ma tête.
Minora
Quand tu dis que depuis que tu es avec ton mec, aucun homme ne t'a désirée est une pure vue de l'esprit. Tu n'en sais absolument rien et sincèrement ça me semble tout à fait improbable et surtout le reflet de ton manque d'estime de toi.
Il est effectivement possible qu'il y ait eu des hommes qui m'aient désirée très brièvement sans que j'en ai connaissance mais cela me paraît tellement peu probable puisque physiquement on ne me remarque pas et que je pense qu'il faut qu'il y ait des interactions avec moi , qu'il faut me connaitre un peu pour éventuellement que du désir naisse c'est pour cela que je disais que c'était bien entendu aussi lié au fait qu'il n'y a jamais eu d'occasions et que cela aurait peut-être pu arriver si j'avais été dans un jeu de séduction. En fait, si cela était arrivé sans que j'en ai connaissance, je me dis que j'aurais remarqué des signes de tentatives de séduction. D'ailleurs il y a 10 ans, j'ai cru que c'était le cas et j'étais complètement à côté de la plaque et depuis cette histoire cela me paraît de ce fait encore moins probable. Pour être parfaitement honnête, Il m'est arrivé d'être regardé de manière insistante par des hommes mais tu sais c'est le genre d'hommes qui matent tout ce qui bouge, donc je préfère même oublier car c'est plutôt dévalorisant en fait. :(
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le lundi 07 septembre 2020 à 11h15
J'ai tenté de l'expliquer plus haut. Je sais que cela peut paraître prétentieux mais être dans la moyenne c'est se fondre dans la masse, disparaître, être oubliée et cela m'angoisse. Quand je vais très mal (cela arrive par périodes et je me souviens qu'enfant c'était déjà ainsi), j'ai envie de disparaître, de redevenir poussière et puis une force de vie me reprend et je lutte et lutter c'est éviter pour moi de me sentir à nouveau invisible.
En réfléchissant ces jours-ci , j'ai réalisé quelque chose à propos de l'ami dont j'étais amoureuse. Je pense que j'avais envie qu'il me désire mais que moi je le désirais peu en fait. Donc au fond pour lui c'est mieux s'il n'y a rien eu entre nous. Parfois réaliser que depuis que je suis avec mon mec (donc depuis l'adolescence), aucun homme ne m'a désirée est une pensée douloureuse. Ce ne devrait pas être le cas puisqu'en fait il n'y a pas non plus eu de réelles occasions mais j'ai du mal à ne pas voir cela de manière négative. J'espère qu'avec le temps je parviendrai à avoir un regard sans jugement de valeur de moi-même de cette réalité.
Discussion : Comment bien le vivre ?

Sophie72
le mercredi 02 septembre 2020 à 12h12
Je ne sais pas pour @bonheur mais moi je ne suis pas vraiment sereine. Je me sens souvent plutôt réaliste et même si je ne suis plus dans les chagrins d'amour et les tourments de ma crise de la quarantaine, je sens bien que tout n'est pas résolu. J'espère qu'un jour je pourrais regarder toutes les amours qui n'ont pas vu le jour comme de jolies rencontres dont il ne fallait pas attendre plus mais je n'en suis pas tout à fait là. ;-) En tout cas, ton optimisme fait plaisir et est presque contagieux. ;-)
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le mardi 01 septembre 2020 à 16h05
artichaut
Que veux-tu dire ? Que du coup tu cherches à être dans la moyenne, ou au contraire que tu cherches à ne pas y être ?
Que je me sens dans la moyenne physiquement et intellectuellement et que je préférerais ne pas y être. Par contre, dans ma manière d'être je me sens par contre souvent en "décalage" et pas adaptée à mon environnement ! LOL
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le lundi 31 août 2020 à 19h05
J'aimerais que ce soit si simple mais ce constat je l'ai déjà fait depuis un certain temps sans en savoir le pourquoi. J'en avais même parlé à la psy que je voyais il y a plus de 20 ans! Parfois j'ai le sentiment que je suis trop exigeante avec moi-même et effectivement je me demande si je ne suis pas une grosse prétentieuse en fait. Mais je ne sais pas parce que ça me paraît plus compliqué. Enfant, on pouvait m'oublier dans un coin, tellement j'étais timide et discrète mais je sais que j'avais toujours peur de mal faire, peur de faire honte et d'avoir honte. Et en même temps la peur d'être réellement oubliée. J'avais l'angoisse que si je disparaissais on m'oublierait aussitôt. J'ai l'impression d'avoir lutté toute mon enfance pour qu'on ne m'oublie pas dans un coin, qu'on ne m'oublie pas tout court et j'ai le sentiment qu'être dans la "moyenne" pour moi c'est associé à cette peur. Je ne sais pas si un jour on parvient à se défaire des souffrances de l'enfance; je crois qu'on est souvent obligé de faire avec. :(
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le samedi 29 août 2020 à 12h43
Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis @artichaut sur les injonctions sociétales qu'on intègre mais visiblement certain(e)s arrivent plus à s'en "détacher". Moi j'y arrive complètement pour les autres et pas pour moi. C'est à dire que je regarde une personne en faisant selon moi très rarement des "comparaisons" avec une "norme". Je m'en fiche! D'ailleurs je ne tombe pas amoureuse d'hommes ayant les mêmes physique du tout et je peux être attirée physiquement par des hommes très très différents. Quand je dis qu'une femme est belle , ce n'est pas uniquement basé sur son physique et il m'arrive fréquemment de trouver une femme belle parce qu'elle "rayonne" et son physique est pour moi "accessoire" mais quand je me regarde, je ne me trouve pas rayonnante, charismatique ou autre et impossible de me détacher des critères sociétaux!
artichaut
Ton mari te désires ? Ok, tant mieux pour lui. Mais (au delà du fait que ça ai pu t'aider dans ta vie) ça me semble complétement anecdotique au regard de la question : « te désires-tu toi-même ? » Et si non, comment faire pour que ça advienne ?
J'ai peut-être moins souvent envie que mon mari mais je le désire quand même encore souvent. J'ai lu quelque part mais je ne sais plus où que les hommes se mettaient moins souvent en position de séduction et que ce serait cela qui expliquerait la différence souvent observée de fréquence du désir hommes/femmes dans un couple hétéro. Cela ne paraît pas idiot. En fait, il suffit que mon mari vienne vers moi et ait un comportement de "séduction" dirons nous pour que mon désir vienne quand on est tous les deux mais je n'ai pas de désir simplement en le voyant à mes côtés dans le lit. Mais dans la journée, il m'arrive par un regard, une gestuelle de sa part, une mimique , le fait de le surprendre sous la douche d'avoir de manière très furtive du désir pour lui. Mais la vie quotidienne et la décence fait que je ne peux le lui montrer à ce moment-là! Ma sexualité n'est pas triste hein, loin de là. :-)
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le vendredi 28 août 2020 à 17h16
J'ai le sentiment de ne m'être jamais sentie séduisante sauf de furtifs moments, des moments sans doute où la physiologie et les hormones ont joué un rôle important (sans doute des moments où je sécrète de l'ocytocine). Donc je ne pense pas que cela ait à voir avec le fait que je suis depuis plus de 30 ans avec le même homme. Après c'est vrai que je les seules situations où je suis en position de "séduction" c'est avec mon mari et je ne sais pas si c'est plus facile mais ce sont des "petites touches" et je n'ai pas véritablement le risque d'être rejetée. D'ailleurs aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais été à l'aise avec ça parce que j'ai toujours eu le sentiment que cela ne servait à rien. Je pense que j'essaie plus de séduire par le verbal que le non verbal , donc pas vraiment de place pour le physique. Intellectuellement, je suis plus à l'aise que physiquement mais il m'arrive encore fréquemment de me sentir bête ou pas douée (comme pour les langues étrangères). Bref je ne suis pas certaine qu'il faille séduire pour se sentir séduisant. Je crois qu'on peut plus facilement séduire si justement on est bien avec soi, avec son physique quel qu'il soit et forcément certain(e)s n'ont aucun travail à faire sur eux-mêmes parce que si on est dans les critères de beauté et bien même si on n'est pas bien avec son corps ça fonctionne quand même.
Discussion : Quand les rêves questionnent ... trop ?

Sophie72
le jeudi 27 août 2020 à 16h53
Il y a quelques jours j'ai rêvé qu'un homme de mes connaissance me désirait. Apparemment nous avions une liaison pas cachée , donc à priori accepté de mon mari. Bref, je me suis dit :c'est juste un rêve et classiquement on rêve de ce qui n'est pas possible dans le réel. Mais ensuite, je me suis dit que souvent le rêve est trompeur et ce qui apparaît trop évident, c'est qu'il y a quelque chose de plus caché ;) C'est un homme que je trouve séduisant que je connais peu et ça s'arrête là. Il ne fait pas vibrer mon cœur. Visiblement dans mon rêve il s'agissait plus , je pense , de libertinage, que d'une relation amoureuse. J'ai commencé à trouver cela bizarre parce que je n'ai pas envie de ce genre de relations et puis le rêve survient à un moment où je suis d'une certaine manière dans l'acceptation de ma situation, à savoir une polyaffective qui vit en mono depuis plus de 30 ans et qui se fait à l'idée de ne jamais vivre de relations plurielles sans tristesse. C'est alors que je me suis souvenue qu'au début de ma crise de la quarantaine j'ai éprouvé le besoin d'être rassurée sur le fait d'être désirable et je crois que c'est un questionnement qui n'est pas complètement refermé. Mon mari me désire toujours et j'en suis d'ailleurs toujours la première étonnée. Si, si. Peut-être parce que son désir me parait toujours plus fort que le mien, je n'en sais rien ou que je m'attends toujours à ce que tôt ou tard, il n'en ai plus. Je sais très bien que ce n'est pas le fait de me savoir désirée par d'autres qui m'aidera à me sentir bien, que c'est un leurre mais pourtant, je sens ce point reste comme une "blessure". Je me suis sentie plein de fois rejetée physiquement; peut-être que finalement c'est moi qui ai pensé que c'était physique et qu'en fait c'était un ensemble de choses mais depuis les débuts de ma vie amoureuse (donc de l'enfance) à aujourd'hui, la seule fois où je ne me suis pas sentie rejetée par un garçon que j'appréciais voire plus, c'est celui qui est devenu mon mari. Il y a bien eu quelques garçons quelques hommes qui m'ont un peu draguée quand j'étais adolescente ou jeune adulte mais c'était le genre qui draguent toutes les meufs, donc cela m'a plus donné un sentiment dévalorisant qu'autre chose. Mon mari me dit souvent que cela n'a pas d'importance que je devrais être heureuse que lui m'aime et me désire toujours et je sais qu'il a raison. J'espère qu'un jour je parviendrais à me détacher de ces questions qui me blessent inutilement mais ce n'est visiblement pas encore pour tout de suite puisque mon rêve me le rappelle.
Est-ce que certain(e)s ont eu des questionnements de ce type à la période du milieu de vie ? Est-ce que cela faisait écho à un manque de reconnaissance dans l'enfance , un manque d'estime de soi ? Si oui, comment avancer ? J'ai fait une psychothérapie au début de l'âge adulte et j'ai travaillé sur les manques de mon enfance. J'ai avancé pourtant même pendant cette fichue crise sur mon estime de moi! Il faut reconnaître que quand j'étais amoureuse de l'ex-ami ou même 10 ans plus tôt de l'homme que je trouvais très séduisant, je me sentais en fait plus jolie que maintenant. Cela n'a pas duré évidemment! Est-ce que c'était simplement l'effet de la passion amoureuse même si j'ignorais si c'était réciproque ? Actuellement j'ai à nouveau beaucoup de mal avec les miroirs . J'ai appris à ne regarder que l'ensemble en essayant de ne pas faire de comparaison ou des détails pour bien m'habiller ou me maquiller mais les idées négatives fusent quand même et je ne vois en ce moment que les défauts. J'ai en plus pris du poids sur les deux dernières années sans que je comprenne bien pourquoi (sans doute l'âge) mais cela n'aide pas non plus à avoir un regard bienveillant sur moi-même physiquement.
Voilà, il fallait un peu que ça sorte. Peut-être que cela ira mieux demain. ;)
Discussion : Comment bien le vivre ?

Sophie72
le jeudi 27 août 2020 à 16h10
Bonjour
Contente de lire que tu avances. J'espère que si tu démissionnes cela ne te pénalise pas professionnellement, ni financièrement. Ce ne serait pas juste.
Personnellement je pense que j'ai besoin d'une vraie coupure des contacts pour arriver à faire le deuil d'un amour. Maintenant, si mon ex-ami revenait dans mes contacts "éloigné", je crois que je serais plus apaisée. Mais le garder comme un joli souvenir d'un moment de ma vie me va très bien, ainsi je cultive le souvenir comme bon me semble! :)
Discussion : 10 ans de polyamour vécu !

Sophie72
le samedi 15 août 2020 à 11h07
Félicitations! :) Je suis un peu plus âgée que toi. Par rapport à mon parcours, je réalise que toi tu ne t'es pas "voilée" la face les années auparavant. Je crois que naïvement je pensais que tout le monde ressentait des choses un peu comme moi mais en moins fort et que personne n'en parlait tout simplement. J'avais tâté le terrain au début de ma relation avec celui qui est devenu mon mari mais comme lui ne semblait pas comprendre et que de toute manière je souffrais quand je le voyais avoir de l'attirance ou beaucoup de sympathie pour une autre femme, j'ai dû finir par me dire que les gens balayaient leurs sentiments naissants pour un ou une autre, par amour.
Cela fait deux ans que j'écris (très lentement) un roman dans lequel 3 femmes quadragénaires échangent sur tous ces sujets. Peut-être qu'un jour je le terminerai. :)
Discussion : Situtation complexe, rejet/abandon, confiance et questionnements

Sophie72
le mardi 11 août 2020 à 10h36
Bonjour
Je ne suis pas la mieux placer pour t'aider car bien que polyaffective, mon couple n'est pas ouvert à d'autres relations de par le fait que mon conjoint ne peut pas se projeter dans ce type de fonctionnement. Toutefois, je sens que tu es en insécurité affective et ça presque tout le monde le vit au moins une fois dans sa vie si ce n'est plein de fois. Tu l'expliques par le fait que tu t'es sentie "abandonnée" psychiquement à un moment où tu avais besoin du réconfort de ton compagnon. Ce n'est sans doute pas l'unique raison. Je crois que tu as été surprise par l'arrivée de cet amour chez ton compagnon. Il va te falloir un peu de temps et peut-être que ton compagnon puisse comprendre que tu as besoin de temps. Par ailleurs, je ne suis pas certaine que te comparer à cette femme soit une bonne idée. On doit tous et toutes le faire plus ou moins mais il y a des chances que souvent ce soit contre productif. Moi je suis tombée amoureuse d'un homme très très différent de mon compagnon et plus mon compagnon constatait la différence et plus je le sentais dans la colère et la jalousie. Pourtant c'est justement parce qu'ils étaient très différents que j'ai le sentiment que j'avais besoin de les aimer tous les deux. :)
Discussion : Comment bien le vivre ?

Sophie72
le lundi 10 août 2020 à 16h40
Bonjour
Je n'ai pas vécu la même chose mais il y a des similitudes et de ce fait je comprends combien tu te sens mal, bien que pourtant d'une certaine manière tu as "crevé l’abcès" mais comme tu ne peux vivre cet amour, tu es encore enfermée. Si ce collègue n'a aucun sentiment pour toi, il va falloir faire le deuil de cet amour et ce n'est pas simple de faire le deuil d'un amour quand on côtoie presque tous les jours l'objet de cet amour ou quand on en espère encore un peu quelque chose. Moi j'ai beaucoup souffert pendant une année , pendant laquelle l'ex-ami dont j'étais amoureuse s'éloignait de moi sans que j'en connaisse la raison et que je me sentais impuissante et qu'en plus je me culpabilisais des sentiments que j'avais pour lui. J'ai eu un énorme chagrin d'amour quand il a décidé de rompre tout contact et il m'a fallu un an pour vraiment aller bien mais au fur et à mesure que je me libérais de cet amour , je revivais. Oui au début les sentiments apportent un souffle de liberté mais ensuite ils peuvent être une prison pour celui ou celle qui les ressent quand ils ne sont pas partagés. J'espère que très vite, tu percevras le chemin vers un apaisement.
Discussion : Ressentir et ne rien attendre

Sophie72
le mercredi 29 juillet 2020 à 18h59
:-) Cela me fait sourire parce que moi j'ai plutôt l'impression du contraire, je mets ma polyaffectivité en "retrait" mais ma réflexion , ma curiosité sur le sujet n'en est que plus grande. Et même si je mets ma polyaffectivité un peu de "côté" bizarrement et agréablement, j'assume de mieux en mieux mon hypersensibilité. Même mon mari , je le surprends à sourire de mes coups de cœur pour des hommes , pour des instants de bonheur qu'ils me procurent (oui parce que je ne m'autorise pas à retomber amoureuse mais je m'autorise pleinement à ressentir tous les coups de cœur que je peux avoir et que j'avais tendance à dissimuler auparavant pour ne pas paraître trop "bizarre" je crois).
Allez, je partage ici un de mes coups de cœur. Il me met les larmes aux yeux à chaque chronique !
https://www.youtube.com/watch?v=jgiuZK7liP8
Discussion : Des sentiments en triangle isocèle

Sophie72
le mardi 21 juillet 2020 à 16h21
Bonjour
Dans la plupart des cultures effectivement cela ne sera pas acceptable. Il existe pourtant des cultures où le polygamie se faisait (ou se fait encore) justement avec des frères ou des sœurs. Bien souvent il s'agit ou s'agissait surtout de préserver un patrimoine, donc bien loin des lois de l'amour...
Peut-être que si tu vivais dans une de ces cultures, tu ne serais pas attiré par la sœur de ta compagne. C'est une chose à laquelle tu peux réfléchir car peut-être que cette folle attirance est amplifiée par une certaine forme d'interdit moral. La transgression est un puissant aphrodisiaque malheureusement (ou heureusement diront certain(e)s ). Si par contre tu penses que l'interdit ne joue aucun rôle là dedans, peut-être que quand même chercher ce que t'apporte cet amour. Peut-être même que s'il n'était pas caché, il ne t'apporterait pas les mêmes choses (là encore l'interdit moral mais même au delà, peut-être que cela permet d'exprimer en secret une part de toi-même que tu ne montres pas avec ta compagne ou tes autres amoureuses). Je ne vois pas un côté animal comme tu dis mais on a tous plusieurs facette de nous-même et se cantonner dans quelque unes seulement parce que la vie ne nous permet pas de toutes les exprimer est parfois étouffant et qu'une facette s'exprime au travers d'un amour peut être grisant tout simplement.
Discussion : Faut-il se sacrifier ?

Sophie72
le mercredi 08 juillet 2020 à 19h20
Xelha
@Sophie72: c est très pertinent ce que tu dis je trouve et c est vrai que si on veut arriver à une nouvelle façon de concevoir le couple, il faudra automatiquement faire le deuil du couple qu’on a actuellement, dans sa forme en tout cas. Je pense néanmoins qu’il a déjà fait une partie du travail du deuil de notre couple tel qu’il l’idéalisait. On s’est rencontrés très jeunes et je n’avais ni assez de maturité ni assez de recul pour comprendre qui j’étais, comment aurais-je pu lui expliquer? J’étais conditionnée, pour moi ma vie était tracée, dans ma famille il n’y a aucun exemple de divorce ou d’infidélité (connue en tout cas). Et j’ai toujours vu mes parents unis et qui s’aiment sincèrement. Mais je ne veux pas de cette vie là parce qu’avec ma mère on est très proches je suis sa confidente et sans le faire exprès elle a toujours sorti toutes ses frustrations, ses regrets, elle est un peu amère aujourd’hui, pour beaucoup de raisons, la vie n’a pas été tendre avec elle mais en tout cas ma hantise est de devenir comme elle.
Je comprends. Moi j'ai évité aussi de ressembler au couple de mes parents qui restent ensemble mais se disputent sans arrêt et se jettent des horreurs à la figure.
Xelha
Mon mari est au courant de tout ça et je pense qu’il accepte aujourd’hui de vivre avec quelqu’un de « non conventionnel » (à tout les niveaux, pas uniquement au niveau sentimental) , il m’a même dit que c était ça qui lui plaisait chez moi en grande partie. Donc il m’aime pour ce que je suis mais n’accepterait pas ce que je suis dans sa totalité? Au plus fort de sa période de possessivité il m’a même dit « tu es mon épouse, on ne fait plus qu’un »...oui mais non en fait, on est deux personnes à part entière, et je refuse que qui que ce soit me « possède ». Il l’a bien compris. Et moi j’ai compris qu’on pouvait tout à fait n’appartenir à personne mais faire des compromis par amour, parce qu’on veut le bien être de l’autre.
Je pense que mon mari aussi aime ma nature "qui n'entre pas dans le moule". Si je n'avais pas été celle que je suis , j'aurais écouté mes parents, ma famille qui m'ont dissuadé de sortir avec lui, m'en ont même empêché parce qu'il avait une réputation de voyou et avait arrêté l'école à 16 ans. Mais pour autant, l'insécurité affective qu'il ressent si je lui dit que j'ai des sentiments pour un autre et le besoin apparemment de n'aimer que moi fait qu'il n'est pas en capacité d'accepter une ouverture de notre couple. Tant mieux si tu sens que ton mari est capable de le supporter mais il est possible qu'il soit dans une phase où il l'accepte juste pour ne pas te perdre, ce qui n'est pas une raison suffisante, selon moi, pour vraiment gérer ce changement. Toute la difficulté dans ce genre de situation est qu'au départ, on n'a pas suffisamment mis à plat nos conceptions de l'amour et du couple. On part avec l'idée qu'il s'agit de petites divergence et que l'amour vient à bout de ce genre de différences de point de vue. Or justement non, ce n'est pas l'amour qui peut nous aider mais la communication.
Xelha
Je suis désolée pour toi @Sophie72 si tu as dû y renoncer. Ça a fini par être un non catégorique de la part de ton mari? Comment tu as géré ça?
Il n'y a pas à être désolée. Je vis au moment présent. Je ne peux pas dire que j'y ai totalement renoncé. Je chemine vers ce deuil mais je pense que je ne pourrai le faire véritablement que quand je n'aurai plus aucune attente. Avec mon mari on en est resté au fait que lui ne peut effectivement pas accepter l'idée de me "partager", de me savoir dans d'autres bras. Par contre, il a accepté l'idée que je ne peux pas changer et qu'un jour je peux éprouver à nouveau des sentiments pour un autre tout en continuant d'en avoir pour lui. Si cela arrive, et bien on verra à ce moment-là. Rien ne sert de se projeter pour le moment. Certains jours, je me dis que de toute manière si je retombe amoureuse, ce n'est peut-être pas plus mal que je ne le dise pas, que je le garde pour moi comme je faisais déjà avant. Si j'ai fini par en parler c'est parce que je souffrais de voir la distance qui se faisait tout doucement entre mon ex-ami et moi et que naïvement j'ai pensé que s'il avait connaissance de mes sentiments , au contraire, il se rapprocherait de moi! Et bien non! Alors à quoi bon le dire ?
Discussion : Je veux mais lui refuse

Sophie72
le mardi 07 juillet 2020 à 17h48
Bonjour
Je suis troublée par les similitudes de nos vécus. J'ignore si je peux t'apporter quelque chose mais peut-être que déjà savoir que je suis passée aussi par cette expérience te permettra de te sentir moins seule.
Mon mari est actuellement "apaisé" mais pas prêt à accepter une ouverture réelle de notre couple. Il ne se sent pas polyamoureux et déjà avoir accepté l'idée que je puisse à certains moments ressentir un état amoureux en présence d'un autre homme a été pour lui un cataclysme. Comme ton mari il a dit qu'il s'était pris un coup de massue et pour lui il y a un "avant" et un "après". C'est un deuil douloureux et profond alors même que je ne suis plus amoureuse d'un autre que lui. Ces certitudes ont sans doute volé en éclats et il doit réapprendre à vivre avec cette nouvelle réalité. Pour le moment, je sais que son deuil n'est pas achevé mais il a passé l'étape de la colère (enfin je sais que tant que le processus n'est pas achevé, les retours en arrière sont possibles et probable) . Mais je sais qu'il n'a pas fait le deuil car pour le moment, il regrette l'avant. Je crois qu'un deuil de ce genre peut prendre des années et parfois il peut ne jamais s'achever, la personne restant dans la souffrance, dans le regret du "paradis perdu". J'ai souvent de la peine. Je ne me sens plus coupable mais je regrette qu'on n'est pas pu bien avant sonder nos manières différentes de vivre l'amour et mettre les choses à plat. J'ai de la peine mais pour avoir eu un gros deuil à faire dans ma vie de femme, je sais que si on arrive au bout, on en sort affranchi et fort d'une expérience transposable à d'autres similaires. Alors, je souhaite de tout coeur qu'il y parvienne. Je ne lui ai rien promis que je ne puisse tenir et c'est ce qui me permets de cheminer à mon rythme , à ses côtés. Je lui ai dit qu'il était probable qu'un jour au l'autre j'éprouve à nouveau des sentiments pour un autre. Je sais qu'il l'a intégré. L'autre jour, je parlais d'un homme public que j'admire (qui a des valeurs qui me tiennent à coeur) et je me suis enflammée en en parlant et il m'a regardé avec un sourire en coin et m'a dit: "oui oui, doucement, hein! ".
Je crois que tu fais les choses avec bienveillance et honnêteté envers toi-même et envers lui. On ne peut avoir de boule de cristal, ce serait si simple! Mais tu traces, selon moi, les bons jalons pour avancer. :)
Discussion : Faut-il se sacrifier ?

Sophie72
le mardi 07 juillet 2020 à 12h14
Je comprends ton impatience car je l'ai ressentie une courte période (la période où j'avais encore de l'espoir d'une relation amoureuse avec mon ex-ami) mais il est probable que ce soit cette impatience qui détermine si ce que tu souhaites sera possible ou non. Vous avez discuté de choses concrètes mais j'ai le sentiment que lui ne se projette pas ou du moins pas encore dans des relations plurielles. Je peux me tromper parce que nous ne comprenons vos discussion qu'à travers ton prisme. Avec mon mari on a eu aussi ce genre de discussion quand je lui ai dit que j'allais dire à mon ex-ami que j'étais amoureuse de lui et au départ, il ne disait pas non, puis il a commencé à poser des questions très précises qui le torturaient visiblement, du genre: "bon d'accord, tu ne coucheras pas avec lui mais si vous êtes l'un contre l'autre, tu ne vas pas me faire croire que tu ne pourrais pas être amené à aller plus loin ?" Et j'ai compris qu'il ne disait pas non parce qu'au départ il était encore dans un état de sidération. Puis est venue la colère. La période la plus compliquée pour moi. Or ces étapes sont les étapes normale d'un processus de deuil. Donc je souhaite juste te mettre en garde si ton compagnon est en plein deuil de la relation qu'il pensait être la vôtre, il est possible qu'il soit encore loin de la phase d'acceptation et l'impatience n'aide pas du tout dans le processus du deuil. J'espère sincèrement que tu arriveras à mener ta barque sur ce délicat chemin avec le moins de doutes possibles, enfin que les choses t’apparaîtront clairement à un moment pour ne pas avoir de regrets.
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.
Discussion : Faut-il se sacrifier ?

Sophie72
le lundi 06 juillet 2020 à 12h19
Bonjour
Mon histoire est différente mais nous avons quelques points communs.Tout d'abord, bravo pour avoir fait tout ce cheminement.
Peut-être que lire le livre d'Esther Perel "Je t'aime, je te trompe" pourrait t'apporter des pistes (on me l'a conseillé et je suis en train de le lire).Je pense que cela t'aiderait à comprendre qu'il existe différents type de besoins en amour et qu'il est difficile qu'un seul amour nous comble mais que le souci c'est que quand on en prend conscience (ce qui fut mon cas aussi) en cours de vie avec une relation et un engagement amoureux qui dure depuis de nombreuses années, il est compliqué de repartir sur des bases communes. Je pense que c'est possible mais cela demande un travail de déconstruction de nos croyances à chacun (encore faut-il que chacun le veuille), une reconnaissance de nos mensonges à l'autre et à nous-même (on minimise je pense toujours dans un sens comme dans l'autre qu'il s'agisse de la personne trompée ou de l'autre et celui qui est trompé mais celui qui est trompé étant en position de "victime" ne peut le reconnaître le premier), enfin seulement après tout ça, tenter de voir quel nouveau projet de couple est possible. Et là seulement voir quel sont les compromis acceptables pour chacun. Avez-vous pensé voir un thérapeute de couple ? Ce pourrait aussi être une piste pour avancer.
Selon moi , se "sacrifier" ne peut fonctionner que sur du cours terme. Pour ne pas avoir à se sacrifier, je ne vois personnellement que 3 options (j'y ai pas mal réfléchi ces derniers temps et c'est ma conclusion personnelle):
- soit couple évolue mais ça peut prendre beaucoup de temps et il ne faut donc pas être dans l'"impatience" pour que cela fonctionne;
- soit se séparer (là encore prendre un minimum de temps me parait prudent), selon moi une séparation quand les tensions ne sont pas insupportables méritent d'être faite en douceur,
- soit faire le deuil d'amours plurielles (moi je me sens partir sur cette option mais l'avenir me dira si c'est la bonne décision). Le deuil n'est pas un sacrifice car je renonce à quelque chose mais à partir du moment où je suis en capacité de voir que ce renoncement m'apportera autre chose , un quelque chose que je ne connais peut-être pas encore mais que j'accepte de tenter de vivre pleinement. Je sais qu'il y a encore quelques mois, je n'en étais pas là. Moi aussi j'ai connu celui qui est devenu mon mari jeune (nous avions 14 et 16 ans) ; je n'ai eu qu'une seule relation amoureuse réciproque et sexuelle . Au moment de ma crise de milieu de vie, j'ai eu le sentiment d'être passée à côté de quelque chose (le fait de n'avoir été désirée et aimée que par un seul homme était douloureux) un peu comme d'autres expériences dans ma vie . Et comme pour ces expériences, le cheminement me semble le même . Je vais prendre des exemples: j'aurais rêvé d'accoucher naturellement mais ça n'a pas eu lieu, j'aurais rêvé de vivre de ma plume, ça n'aura pas lieu non plus, j'aurais adoré vivre au fin fond d'une contrée sauvage à étudier des animaux , ça n'aura pas lieu, etc.... Bref, en gros, ce que j'essaie de dire c'est qu'on sait tous qu'il existe des choses qu'on ne vivra pas et qui resteront de "beaux regrets", qui ne nous dépriment pas , qui nous font juste un petit pincement qui nous rappelle que nous sommes des être avec une vie courte et des choix de vie pas aussi pluriel qu'on le voudrait ;) mais cela ne nous entraîne pas nécessairement dans une dépression. Moi j'admire la personne qui consacre sa vie aux animaux, elle me fascine mais je ne regrette pas d'avoir ma vie. A toi de voir dans les mois qui viennent si tu es plutôt dans la déprime si ton mari n'évolue pas vers l'acceptation de relations plurielles ou si tu es plutôt dans ce ressenti. Je pense que le sacrifice, c'est que le deuil n'est pas possible parce que c'est trop important pour nous à ce moment-là de notre vie , en fonction des éléments présents ou non à cette période-là.
Discussion : Redonner un second souffle a notre mariage.

Sophie72
le samedi 27 juin 2020 à 10h55
Bonjour
Je ne peux pas t'apporter beaucoup d'aide quant au choix d'ouvrir ou non ton couple et de quelle manière mais je peux faire ce que quelqu'un a fait pour moi (même si je n'étais pas dans la même situation que toi) , à savoir me conseiller des lectures et des vidéo. Un bouquin qui pourrait t'aider je pense "Je t'aime de te trompe", d’Esther Perel. Ce n'est pas un livre vraiment sur l'adultère mais pour comprendre pourquoi des couples se retrouvent en crise autour d'un adultère. Je peux aussi te conseiller le visionnage de cette conférence toujours avec Esther Perel : https://www.youtube.com/watch?v=hcxn_tP893s