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Discussion : [Livre] « Du temps et des mots, un chemin vers la polyamorie », d'Ella Silloë

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bonheur

le mardi 16 novembre 2021 à 12h57

Commandé depuis déjà longtemps. J'attends de le recevoir. Donc pas encore lu !
Je suppose le recevoir bientôt.

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Discussion : Polyamour ou pas ? Qu en pensez vous ?

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le lundi 15 novembre 2021 à 12h55

Je suis heureuse de ne t'avoir pas heurté @Eden555 :-) . Je suis toujours ennuyée lorsque cela arrive.

J'avoue que toute la technicité des forums m'échappe souvent. C'est souvent aussi que je suis bloquée et quand ça arrive, c'est très agaçant, ça je le confirme.

Lors de mon comming-out, mes parents ont eu une réaction verbalement et psychologiquement violente envers moi. Je ne dirais pas que ça s'arrange. Il y a eu vraiment un énorme fossé de creusé entre nous. Toutefois, je parle de mes amours malgré tout. Ils font partie de ma vie et je suis à prendre avec.

L'émancipation à 40 ans, ça arrive :-D (+)

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Discussion : De couple mono à poly

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bonheur

le dimanche 14 novembre 2021 à 11h43

J'ai lu un livre, très dur à digérer, tant son contenu oblige à sortir de sa zone de sécurité et de confort. "la rupture pour vivre" de Simone Barbara. Celui ou celle qui ne supporte pas de verser des larmes et les remises en question, s'abstenir à tout prix. Quand on sort de cette lecture, qui peut sembler de premier abord violente (rompre pour vivre), pourra ensuite se situer au sein de sa vie et prendre une indépendance juste envers le monde extérieur et envers ses proches (amour, enfant, parent, ami, proche...).

Nous vivons dans une société sécurisante, très (trop ?). Nous voyons la rupture comme une contrainte et surtout comme négatif. Attention, rupture ne signifie pas quitter, mais aussi bouleverser, changer. Les exemples cités par l'auteure sont poignants. Ca aide aussi à "relativiser" l'inconfort que l'on vit ou à minima savoir que nous passons tous un jour ou l'autre dans une situation d'inconfort. Le cocon c'est génial. Savoir qu'il ne sera pas éternel, permet de ne pas s'enfermer dans un présent sur la durée. Le présent ne dure jamais, c'est illusoire.

Clades
Je pense que ce serait une erreur de penser que la souffrance est inévitable... Je crois sincèrement que nous avons le choix, le choix entre un chemin où tout nous rappelle à notre douleur et un chemin où on voit la lumière au bout du tunnel. Il faut cultiver la positivité. Je ne dis pas que c'est facile, je dis seulement que c'est possible...

Je mets en gras ce que @Ven a je suppose mal lu ou du moins mal perçu. @Clades parle bien du chemin et de son aboutissement. Elle ne sous-estime pas la souffrance initiale. Il ne faut pas mélanger l'émotion en lien avec la découverte d'une réalité qui fait mal (nous tombe dessus brutalement), du temps qu'il faut pour se remettre de cette réalité et l'aboutissement du chemin.

La rupture c'est oser le changement et accepter que l'imprévu s'initie dans notre vie. Vivre l'émotion, agréable ou non, comme étant ponctuelle. Une émotion qui demeure, est parfois entretenue. Pas sciemment, je ne connais personne qui aime rester dans une émotion désagréable, sauf que des freins s'instaurent et empêchent de s'ouvrir, de sortir de la situation, de percevoir différemment. Ces freins sont de natures différentes et parfois on les cumule. C'est pour cela que souvent les polyacceptants "changent" eux aussi : parce qu'ils remettent en question et évoluent également.

Parfois, il est utile de se faire accompagner par un professionnel sauf que parfois, ce dernier se trompe de cible. Ce n'est pas la situation mono-poly qu'il faut résoudre, mais bien comprendre la nature des freins pour les digérer et enfin rendre viable l'invivable. Quitter ou pas, vient ensuite. Quitter juste pour s'extraire de l'émotion désagréable ne me parait pas judicieux. Quitter parce que l'on appréhende une situation avec le chemin nécessaire et l'aboutissement est d'être heureux à nouveau (quelque soit la décision finale). L'élément poly se doit de ne pas vouloir convaincre à tout prix parce que ça l'arrangerait, mais accompagner autant que possible, dans la dimension de l'autre. Autrement dit, dans le consensus. Ne pas se renier soi (et son évolution) et être présent et aimant. Et puis, la communication offre un rapprochement indéniable à ceux-celles qui y arrivent. Quitter sans la souffrance, enfin... ou rester, sans la souffrance.

Souffrir doit permettre d'avancer, de changer, quelque soit l'aboutissement.

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Discussion : Polyamour ou pas ? Qu en pensez vous ?

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le samedi 13 novembre 2021 à 19h00

Eden555
Je ne comprends pas mon message est considéré comme spam

Ah je sais c'est à cause du @bonheur

S'il y a un beug avec mes propos, mon pseudo ou autres, merci de me l'indiquer. Je ne comprends pas non plus. Je suis peu dans les sous-entendus. Du coup, si s'en est un, ben il ne se révèle pas à moi explicitement.

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Discussion : Polyamour ou pas ? Qu en pensez vous ?

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le vendredi 12 novembre 2021 à 19h03

Bonjour @Eden555,

Tout dépend de la définition que l'on attribut et oui, ce ne sont que des mots.

Tu es transparente et tu n'enfermes personne. Pour moi, ton éthique est bienveillante et respectueuse. Peut-être plus proche que certaines personnes qui sont poly dans les faits plus que dans l'éthique. Enfin, je nomme ici éthique une philosophie de vie et relationnelle. Je pourrai développer durant des heures, mais au final, ce fil de discussion permettra sans doute de t'amener à te situer (et c'est là l'essentiel, je crois).

Yves-Alexandre Thalmann dans son livre "les 10 plus gros mensonges sur l'amour et la vie de couple" consacre un chapitre à cette frontière mince parfois entre amitié et amour. Personnellement, j'ai eu un ami que j'aimais d'amour, sauf que sans pulsion sexuelle pour moi, il me caractérisait dans l'amitié. De mon côté, j'étais sincèrement et réellement amoureuse (je ne sexualise pas mes relations, exceptée une seule). Ce livre pourrait t'apporter des pistes de réflexion voir des réponses pertinentes pour toi ?

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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Discussion : Je fais peur à mon mec : angoisses et assymétries des attentes dans le couple

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le vendredi 12 novembre 2021 à 07h07

La transition mono-adultère à polyamour intervenant alors que l'un des membres du couple "va voir ailleurs" et que l'autre se ronge les sangs de ne pas "être à la hauteur" me parait extrêmement difficile.

Le polyamour complique la vie plus qu'il ne la facilite. Alors entamer ce mode relationnel unilatéralement... Avoir besoin de vivant (+) :-D sauf que je doute que ça mette de l'assurance pour ton compagnon. Des témoignages que j'ai lu ici (et entendu en café poly) la personne mono qui doit transiter pour "suivre le mouvement", si en plus cette personne fait état de nombreuses insécurité, aura vraiment d'énormes difficultés, même avec de la bonne volonté.

@lau93 a raison. Ce n'est pas une question de polyamour ou pas polyamour. En tout cas, sa détresse je pense sera encore accentuée, et ta détresse sera un fossé encore plus immense entre vous.

Tu as fait des efforts pour votre relation et aujourd'hui tu espères de lui un retour. Sauf que pour lui, ce ne sera pas un effort, mais un sacrifice (de ce que je lis de ton post). Il se perd s'il te suit dans cette voie. Tu te perds si tu stagne dans cette situation.

La communication demanderait la clarté et la franchise. L'honnêteté sur le passé pour avancer.

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Discussion : Couple libre sexuellement mais apparement aussi polyamoureux.

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le mercredi 10 novembre 2021 à 20h39

Elisade
Effectivement tu as raison. Je pense que dans ma relation les deux ont une frontière très fine.

Il semble que ça arrive, en effet. J'en ai rencontré déjà. A une époque je nommais ces personnes des polybertins :-D :-D :-D

Le milieu libertin est un milieu => donc des individus dont on peut tomber amoureux. Sauf qu'une fois que l'on est amoureux, l'amour est et demeure.
J'ignore si je suis claire :-/

Elisade
Avez vous eu besoin de temps pour digérer certaines choses dans le polyamour?

Ca me parle. Pas uniquement pour du poly, mais en général. En fait, mon chéri de vie a longtemps cru que je fuyais la situation. Mon impossibilité à exprimer faisait monter en moi colère et envie de retrait (être seule). Du coup, je ne voulais pas fuir alors je restais présente, sauf que tout mon être voulait aller s'allonger et surtout seule. C'est très con, sauf que j'ai réussi, après coup à exprimer cela. Faire comprendre que je ne fuyais pas la situation ou la discussion. Au contraire, après coup, j'y reviens d'une manière claire, nette, explicite et carré (avec assurance). Ce n'est pas tant que j'ai besoin de la réflexion, mais surtout de la digestion. C'était le mot qui me manquait pour définir mon attitude.

Alors oui, j'ai besoin d'être seule surtout, si je dois digérer. Aussi, si je suis à l'origine de l'indispensable discussion à notre équilibre. J'ai fait vraiment un gros travail pour me comprendre et pour arriver à expliquer.

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Discussion : Émotion, sensation d'amour en polyamour

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le mercredi 10 novembre 2021 à 19h00

@Ocean

Je t'ai lu avec bonheur. Chez moi le physique n'exprime rien, je ressens bien l'émotionnel et le sensuel, en revanche. Et puis, bien entendu ce que je nomme l'effet boule de neige. (+)

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Discussion : Couple libre sexuellement mais apparement aussi polyamoureux.

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bonheur

le lundi 08 novembre 2021 à 14h38

J'invite à lire "Osez le libertinage" de Pierre Des Esseintes et "vertus du polyamour" de Yves-Alexandre Thalmann. J'y ai relevé tellement de différences que je ne vois pas la comparaison entre polyamour et libertinage. Ce sont deux sujets complètement différents, sauf si on amalgame les deux.

Dans les deux cas, point commun toutefois, le sexe n'est pas obligatoire. Le milieu libertin offre une diversité et n'impose surtout pas (je suis voyeuse, je suis exhibe, je m'intègre parfaitement en milieu libertin sauf que je dis non à tout acte sexuel qualifié de "participatif"). En polyamour, l'affectivité peut se vivre pleinement sans sexe.

C'est mon opinion sur ce point de "détail".

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Discussion : Je me sens anéanti ...

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bonheur

le dimanche 07 novembre 2021 à 10h01

Bonjour Cmoi31,

J'ai beaucoup de difficultés à lire des histoires où l'on offre une liberté pour le bonheur et où l'on souffre de cette même liberté. L'amour libre n'existe pas. En amour, il y a toujours une part de dépendance et si ce n'est pas le cas, l'impact est quasi toujours présent. Il n'y a pas à concéder une liberté. C'est très différent que de respecter la liberté ou de discuter d'un consensus afin de trouver un équilibre commun.

"Je veux bien que tu ailles t'offrir des petits plaisirs ailleurs, à condition que tu n'aimes que moi". Ce n'est pas possible. Ce n'est pas juste, non plus. Elle s'épanouie en ouvrant son coeur, tu aimes cet épanouissement, sauf que non. Cette idée d'ami+ est tienne. Ce n'est pas la sienne.

Aimer et aimer... n'a rien d'extraordinaire. Si je prends un comparatif, lorsque je vais en rando, j'aime observer les arbres, et aussi les oiseaux, et aussi les poissons... Tous ces être de la nature me fascinent, me plaisent, me séduisent... Le lendemain, je fais la même rando et cet arbre-là, que j'avais déjà vu hier, attire en plus mon attention, alors je m'arrête, je le regarde attentivement... Pourquoi cet arbre ? J'ignore. C'est bien ainsi. Si la semaine d'après, je change de rando, je serai fasciné par un autre arbre, complètement différent... Est-ce pour autant que je perds ma fascination pour le premier arbre ? Celui-ci est-il moins beau, moins atypique ? Evidemment non.

Ce qui te dérange peut-être, c'est le fait que tu es conçu ta vie sentimentale sur la base d'un mode séquentiel : si on aime une nouvelle personne, on quitte l'ancienne. L'amour c'est en couple et en dehors du couple, il n'y a pas d'amour possible. L'âme sœur ?

Ton attitude partait d'une bonne intention et c'est tout à ton honneur. Laisse là choisir son bonheur. N'aspire pas à le chercher pour elle. Elle est adulte. Soit présent si elle se plante, si elle souffre. Ne construit pas à sa place. Se sentir impliqué et communiquer est suffisant.

C'est mon ressenti de ce dimanche matin, en te lisant. Je suis peut-être complètement à côté de la plaque. Si c'est le cas, désolée.

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Discussion : De couple mono à poly

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bonheur

le samedi 06 novembre 2021 à 15h07

Vous communiquez aussi sur les métamours (co-amour/tiers), c'est génial. Au sein de mon couple historique, mon chéri de vie préfère également avoir une idée des personnes que je côtoie, par pour s'initier, simplement pour qu'il se fasse son opinion et il préfère cela à l'inconnu.

C'est à elle de savoir et de se faire une opinion. Toi, tu peux simplement exposer des craintes ou indiquer ce qui te blesse. Tu peux évidemment lui exprimer ton ressenti, le plus impartial possible. Je te suggère de ne pas entrer dans un jugement. Par exemple, si tu trouves que l'un de ses amoureux est sujet à une addiction, il vaut mieux exprimer "je pense qu'il boit et est dépendant" plutôt que "c'est un ivrogne".

En quelques semaines (ou mois) elle a plusieurs relations... Désolée pour ma question un peu crue, sauf que c'est important : vous parlez de sexualité libre ou de polyamour ?

Dans tous les cas, soit présent et ramasse là à la petite cuillère si nécessaire. Attend toi à la consoler. Ses expériences lui appartiennent et comme tu l'as parfaitement compris, rien ne sert de vouloir empêcher. L'humain peut-être ainsi, il se laisse guider, transporter... et avise ensuite. Je fais partie de cette catégorie de personnes.

C'est super que tu es un instinct et ressente des signaux d'alerte. Rassure toi, les relations perdurent, ou pas. C'est après-coup que l'on analyse ce qui survient par l'émotionnel.

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Discussion : De couple mono à poly

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bonheur

le samedi 06 novembre 2021 à 11h33

Bonjour BunnyG,

Je n'ajoute rien au post de @Clades, très bien formulé et très pertinent.

Je peux juste confirmer qu'il faut du temps et du travail sur soi. Que l'on soit à l'initiative de l'évolution mono vers poly ou non.

Dans mon cas, nous sommes devenus un couple mono-poly. Nous avons acquis la Rue de la Paix :-D et communiquons beaucoup. Et ceci avant de savoir que le polyamour existait. Mon chéri ne désire rien, sauf moi. Moi, je suis polyaffective, avec un coeur tellement grand...

L'un comme l'autre avons fait ce travail de soi à soi et de soi à l'autre, au monde. @Clades décrit tout ceci aussi bien que moi, même mieux. Ces interventions aideront énormément, je n'en doute pas.

Entrer en relation, c'est aimer, avec une réciproque. Il vaut mieux éviter de jouer avec les sentiments (les tiens et ceux des autres). Si tu veux devenir poly, offre toi le temps (être prêt et avoir un emploi du temps adapté). Et laisse faire tes ressentis. Ouvrir ses yeux en gardant le coeur fermé ? Le polyamour revient à faire entrer une personne tierce dans son coeur et dans sa vie, avec une juste proportion d'inclusion. C'est équilibré et rééquilibré en permanence, pour le bien de tous et toutes.

Equilibre signifie donc aussi tenir compte de la (ou des) tierce(s) personne(s). La "rapidité" doit venir d'elle-même et s'apprivoiser à force de discussions.

Connais tu ses amoureux(ses) ? As-tu la possibilité de savoir leur avis, opinion, investissement ?

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Discussion : Ouvrir son couple après une infidélité

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bonheur

le mercredi 03 novembre 2021 à 20h36

Bonjour elowine43,

Je ne peux t'offrir un témoignage en lien avec une expérience similaire.

Toutefois, si tu désires évoluer, peut-être ne pas présenter le polyamour comme étant un couple libre ou couple ouvert. A mes yeux, il y a tellement de différences.

Ceci dit, il reste la remise en question de votre "normalité" de vie jusqu'à présent. Celle implicite du monoamour, prenant toute la place. Dans tous les cas, il y aura des deuils à faire, c'est certain. Deuil de "l'avant", deuil des rêves et des illusions...

Et puis, il y a l'avenir, "l'après". Evidemment, celui-ci est incertain et vous ne retrouverez pas un équilibre serein avant des mois (voir des années) si tu décides de révéler tout ceci.

Capable de le faire. Peur de perdre. Ce sont les bons mots, en effet. Personne ne peut t'indiquer si tu agis bien en communicant ou non. Aucune prévision possible et pas de baguette magique ni recette miracle. Les réactions, par définition, sont inconnues.

Sache aussi que des personnes qui se mettent d'accord initialement, d'une façon conceptuelle et intellectuelle sur le polyamour ou une forme autre que le sacro-saint monoamour, se retrouvent parfois confrontées à une réalité émotionnelle non envisagée. Et parfois, rien de prévu initialement (sauf le monoamour implicite bien entendu) et l'évolution se fait gentiment.

Je dirais que dans tous les cas, si tu agis en ce sens, de révéler la vérité, faire preuve de courage, d'attention, de communication, de patience... d'autant que la transparence t'a manqué et qu'il va falloir que ton amour historique puisse désormais t'écouter mais aussi te croire. Le mensonge peut de nouveau survenir.

Bonne continuation !

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Discussion : Sans espoir

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bonheur

le mardi 02 novembre 2021 à 13h22

Bonjour Reznio,

Le sexe comme ciment du couple... Ca marche sur une relation courte, je crois. Le sexe, l'envie, le désir, varie tout au long de l'existence. Et puis, ton attitude aussi a peut-être changée ? (questionnement ?). L'insouciance des débuts, la dose d'érotisme, de sensualité, de suggestion, de jeux, qui devient le quotidien, avec nettement moins d'aventure. Ca peut jouer.

Tu sembles faire reposer uniquement sur elle votre mésaventure en matière sexuelle. As-tu tenté de te remémorer ce qui pouvait lui plaire, la faire vibrer ? Quand quelque chose s'éteint sur le long terme dans une relation, il faut s'interroger d'une façon bilatérale, et pas uniquement sur 100% la faute de l'autre. Lui as-tu demandé ce qui l'enthousiasmait chez toi et que tu n'aurais pas entretenu involontairement, inconsciemment ? Je ne crois pas qu'un relâchement dans une relation vienne d'une seule personne.

Tu sembles mettre en évidence tes ressentis négatifs (ta frustration) et dévaloriser ses efforts. Toutes ses petits gestes, petits mots, attentions, qu'au final tu ne digères pas, qui te donnent envie de pleurer, sont sa façon de t'aimer. Ressent elle autant de frustrations d'un retour de ta part, alors qu'au fond tu n'y crois plus. Etes-vous malheureux tous les deux ? Je crois que oui.

Dans la sexualité, il y a une part de tendresse et de câlin (si on l'intègre). La frustration anéanti peut-être cette facette possible, qu'elle aimerait conserver, dans votre intimité.

Personnellement, je serai malheureuse d'être aimé avec ce poids de la frustration sexuelle de l'autre. J'en sais quelque chose aujourd'hui. C'est pesant, comme poids, vraiment beaucoup. Il faut du temps pour retrouver un équilibre où l'un comme l'autre trouve satisfaction.

Personnellement, je n'envoie pas en thérapie. Une personne qui ne désire pas est tout à fait normale. Il peut y avoir une raison biochimique. Et quand bien même. Blocage ou pas, elle seule sait ce dont elle a besoin. En plus, si elle n'a pas de revenus propres, je doute qu'elle veuille devenir un poids financier supplémentaire. Pour le coup, elle devrait avoir une obligation de résultat. Peut-elle travailler ? Faire du bénévolat ? Passer autrement ses journées et s'ouvrir. Ca oui, ce serait bien.

Qui fait à manger ? Qui fait les courses ? Est-elle placée (questionnement tout ceci) dans la situation de la femme au foyer ? Quelles sont vos participations mutuelles, communes... Réduire une vie commune à draguer sur le net et sexualiser une relation, je trouve cela dommage.

Couple libre, polyamour (c'est différent) peuvent contribuer à l'épanouissement. Tout le monde n'y arrive pas. Des exemples restent des illustrations, des possibilités. Ce ne sont pas des baguettes magiques universelles. Toujours tenir compte de l'individualité et de l'évolution de chaque personne. Des contextes, de l'entourage, de l'environnement...

Rien n'est simple.

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Discussion : Coming out pour sauver mon couple et ma famille

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bonheur

le mardi 02 novembre 2021 à 09h18

coherence
Si je comprends bien ton chéri actuel n'est pas l'homme qui t'a décidé à faire ton "coming out".

Je crois que l'on n'a pas la même définition du coming-out.

Mon mari est devenu mon chéri de vie et l'on se connait depuis mon début d'école primaire, alors que j'ai soufflé hier mes 53 bougies. Autrement dit, ça fait bientôt 50 ans que l'on se connait et notre relation a débuté en 1986. Juste, le mot mari et le mariage ne nous convient plus du tout. C'est trop normatif pour définir notre couple qui s'est transformé bien au-delà du fait d'être marié. Nous avons évolué lentement et difficilement durant 4 ans, car pour se transformer, il faut avoir des conditions optimales. Le vilain petit canard n'a pu se révéler qu'en découvrant qu'en présence des cygnes. Ce fut un peu ainsi pour moi. Un jour, avec mon chéri, nous avons découvert qu'il existait une "nouvelle espèce", celle des polyamoureux. Et là, nous avons pu entreprendre de poursuivre notre développement commun.

Quand au coming-out, pour moi, cela revient à tomber le masque et assumer sa différence. C'est au contraire mon chéri de vie (donc mon mari) qui le premier a pris la décision et l'initiative d'en parler en premier lieu à nos enfants (ados à l'époque). J'entends par là qu'à mes yeux, le coming-out est au reste du monde, et non à mon mari (devenu chéri de vie).

Tu parles d'analyser les "forces". C'est d'amour dont on parle. Il est aisé de perdre l'essentiel de vue, mais il ne faut pas, à mon avis. Personnellement, j'ai exprimé avec mon coeur. Ce que je ressentais. Si tu analyses ta démarche et surtout ce qui se passe en toi bien avant de t'ouvrir à ta femme, tu te retrouveras avec un cheminement abouti et non plus avec une découverte à réaliser et un chemin à faire ensemble. Tu auras avancé seul, sans elle. Tu aboutiras à une conclusion et elle devra digérer celle-ci sans accompagnement de ce qui t'arrive (émotionnel), de ce que tu découvres (le polyamour, nouvelle philosophie) et ce à quoi finalement tu aspires (ta version du polyamour). Tu es sur une ligne de départ, enfin tu es déjà un peu avancé, sans elle ! Elle sera passive et non participative, le jour où tu t'exprimeras. Je dirais qu'il ne faut pas que tu es trop d'avance, sinon tu créeras un décalage. Celui-ci pourra se transformer en une sorte de trahison : tu as tout prévu, jusqu'au moindre argument, alors qu'elle devra en premier lieu faire face à l'annonce et à l'électrochoc.

Ne tarde pas trop quand même, ce serait mon "conseil". D'autres membres t'apporteront peut-être d'autres témoignages et propos différents. Je le souhaite.

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Discussion : Coming out pour sauver mon couple et ma famille

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bonheur

le lundi 01 novembre 2021 à 12h03

Bonjour cohérence,

Je m'aperçois que tu es dans la "bonne" démarche. Enfin à mes yeux.

Tu dis que ta compagne n'a jamais eu de relation extraconjugale... Je suppose que le mari de ta nouvelle amoureuse pense la même chose de sa femme...

C'est délicat de présupposer ce que l'on ne sait finalement pas. Le fait est que cette amoureuse n'aura certainement pas à coeur à dire à son mari quoique ce soit. Si tu n'aimes pas vivre dans le non-dit et le mensonge, je crois qu'il faut aussi que le mari de ton amoureuse soit informé. Autrement dit, le polyamour implique deux coming-out et deux couples à "sauver", suivant ton optique.

J'ai eu ce lourd fardeau et désagrément d'avoir été en complicité affective (rien de sexuel chez moi) avec un homme qui, comme je n'aurai pas divorcé, s'est mis en couple avec une autre femme. Je suis alors devenue cachée, parfois aimée quasi ouvertement, parfois l'amie qui doit rester à cette place d'amie. En fait, quand son couple allait mal (et c'était fréquent) il m'aimait et quand son couple allait bien j'étais l'amie.

Tout ça pour que tu comprennes que dans l'histoire vous êtes quatre et non deux. J'ai détesté cette histoire car je ne suis pas un jouet, un doudou, dont on use à l'occasion, suivant les besoins. Les émotions, on les ressent ou pas.

Concernant ton couple. Sache que j'ai indiqué à un homme dont j'ai pris conscience que je l'aimais (assez brutalement, j'ai eu peur pour sa vie). J'ai vraiment été mal envers moi-même. Cette phase d'introspection diminuant, je me suis demandée ce que je devais faire de cela. C'était fort et insupportable à garder juste en moi. Il fallait que je lui dise, à cet homme. Et il fallait que j'exprime à mon mari (depuis 18 ans, 3 enfants...). Cet autre homme ne savait pas. Je lui ai écrit, "profitant" d'un éloignement ponctuel géographique. J'ai voulu parler à mon mari et n'ai pas réussi. J'ai écrit en spécifiant bien que je l'aimais. Je voulais qu'il sache ce que je ressentais et que j'avais écrit mon amour à cet homme (il se connaissait un peu).

Cet homme m'a tourné le dos, au sens littéral du terme. Alors que nous étions toujours fourrés ensemble, là plus possible même de lui dire bonjour (lorsque nous sommes retournés à notre quotidien professionnel commun). Mon mari a eu mal, vraiment très mal. Il faut dire qu'il avait tout compris de travers. Il se voyait devoir vendre la maison, verser des pensions alimentaires, ruiner et seul... Scénario catastrophe. Nous avons discuter pendant des heures et des heures et des heures... pour dénouer tout ça. Nous avons mis beaucoup, vraiment beaucoup de temps et d'énergie.

Pour mon mari, ce fut comme recevoir un coup de masse. Il était effondré et ne comprenait plus rien. Il m'a dit que j'avais cassé quelque chose en lui, d'irréparable. Il avait raison. Il a perdu ses illusions, ses rêves, ses repères. J'ai compris cela, moi-même j'avais vécu une période seule avec mes pertes de repères, mes questionnements. D'un côté j'étais survoltée par cette émotion qui devenait sentiment et prenait une place en moi, s'ancrant définitivement, d'un autre côté, je me sentais tellement mal.

Il faut du temps et énormément de communication pour avancer. Notre commun, avec mon mari, devenu aujourd'hui chéri de vie, fut notre amour, indéfectible. J'ai traversé un désert, ne connaissant pas le polyamour, me sentant comme ce vilain petit canard qui ne se sentait à sa place nulle part, et rejeter à chaque fois qu'il tentait d'être lui-même. Nous avons fait endosser tout ceci sur la fameuse "crise de la quarantaine". Sauf que ça ne m'est jamais passé. L'amour appelle l'amour. Lorsque le coeur s'embellit de nouveau, il éclot et cette éclosion, je n'ai jamais voulu la quitter, car elle me rend tellement plus vivante.

Je viens de raccrocher (téléphone) d'avec mon chéri (qui est à quelques centaines de kilomètres de moi :-/ ). Mon chéri de vie était dans la pièce. Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Je mettrai à table une part de gâteau pour mon amoureux, je prendrai en photo pour lui envoyer. A sa demande, je partagerai sa part à mes invités. Si tout le monde est d'accord, nous lui adresserons un merci commun. Ca peut devenir cela, le polyamour (polyaffectivité pour ma part).

Il faut faire attention avec les coming-out. Ca complique l'existence. Je suppose que tu parles, dans ton cas, de ta femme avant toute chose. Les annonces sont délicates à faire (enfants, parents, collègues...). Tu n'en n'es pas là.

En résumé, vous êtes 4 dans l'équation et non 2, puis 3. La sexualité est une étape que je ne connais pas, je suis polyaffective seulement. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas eu sexe, qu'il n'y aura de dégâts dans ton couple. Rien n'est simple, en amour, multiplier les amours, les métamours éventuels, complexifie davantage.

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Discussion : Polyamour comment l'annoncer, la peur de perdre ses amours

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bonheur

le samedi 30 octobre 2021 à 14h29

Bonjour Juba,
Situation délicate, en effet.
Avec le recul que j'ai aujourd'hui, j'aurai tendance à te dire, à la fois les deux, à la fois ni l'une ni l'autre. J'entends par là, avez-vous besoin d'une vie commune ? Avec l'une comme avec l'autre. Mon propos n'engage que moi et mon optique toute personnelle. Je crois que la plus belle des solutions, lorsque l'on est célibataire à l'origine, est d'y rester. Le célibat n'implique pas le désert affectif (et sexuel). Le célibat responsabilise chaque personne dans sa propre vie et surtout permet de ne pas imposer. Lorsque l'on reçoit, on invite. Lorsque l'on est reçu, on est invité. Et si hôtel il y a, c'est partagé.
Il faut penser à cela, surtout si ta nouvelle amoureuse doit "changer de vie" en changeant de continent. Elle va se sentir exclue de ton revirement de décision. Après, la conciliation, je suppose sert à cela. Divorcer peut se faire et ne pas chambouler l'amour que vous avez. Divorcer est-ce tuer l'amour ? Pas nécessairement. Perso, je le ferais, ne serait-ce que pour éliminer justement le poids des contraintes sociétales. Vu que les démarches sont pratiquement abouties... Mais bon, attention, ce n'est que mon point de vue individuel.
Aussi, votre fille. Elle ne peut être une quille au milieu du jeu des adultes. Peut-elle entendre que ses parents s'aimeraient encore, avec ou sans divorce, avec ou sans vie commune ? 6 ans, cela ne me semble pas très âgé. Après tout dépend comment elle vit tout ça et son degré de maturité.
Ta nouvelle compagne est éloignée, ce qui peut créer un manque d'assurance en ton amour. Oui, malheureusement, l'éducation fait que l'amour est opposé à l'amour. Ce principe s'est installé de génération en génération et est devenu la seule logique possible, ce qui est à mon avis faux.
Tu peux t'informer ailleurs qu'ici, en parallèle :
/discussion/-bRf-/-Livre-elaboration-d-une-Bibliog...
Si tu ne lis pas, tu peux utiliser le moteur de recherche interne à ce forum pour ce qui touchent à d'autres outils d'informations. Moi, je suis surtout bouquins. Je ne peux pas conseiller différemment.
Ma situation d'origine était complètement différente de la tienne. Toutefois, de base, ce sont les livres de Yves-Alexandre Thalmann qui m'ont vraiment aidée.
Bon we et courage.

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Discussion : Est-ce vraiment du polyamour

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bonheur

le vendredi 29 octobre 2021 à 18h58

@maddy,

Je t'invite à relire tout ce fil de discussion, débuté il y a à peine plus d'une semaine. Remercie toi en premier lieu et congratule toi de ton parcours, de ton évolution.

Il y aura encore des mauvais moments et des meilleurs. Il y aura encore du questionnement (c'est lui qui permet d'avancer) et des maladresses. C'est inévitable.

Les réactions des autres, c'est le délicat. Parfois on pense bien faire et on tombe complètement à côté. Continuer à communiquer ainsi, enfin encore mieux qu'ainsi, autant que possible, et vous aboutirez à du beau. Et puis, vous êtes déjà dans du beau. L'amour, c'est une richesse inestimable.

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Discussion : Égarée

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bonheur

le vendredi 29 octobre 2021 à 14h22

La remarque de Seq est vraiment intéressante et vraie.

Le polyamour, justement, offre cette possibilité de savoir et si on a un doute, de demander, sans tabou, sans confrontation ou du moins sans retour d'animosité et réactions violentes (en principe). Aborder en sachant que ça créera peut-être de l'émotionnel pas génial, oui c'est possible et on y fera face ensemble. Aborder avec cette crainte des conséquences possibles négatives et sans compréhension ni consensus, moi je ne peux pas. C'est sans doute un facteur d'adaptabilité saine au polyamour : tu peux tout me dire et je peux tout entendre, calmement, sainement, aussi sereinement que possible, malgré tout ce que je vais ressentir.

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Discussion : Est-ce vraiment du polyamour

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bonheur

le vendredi 29 octobre 2021 à 14h16

@maddy : (+)
Je suis heureuse de sentir à travers tes mots, un apaisement et une juste compréhension.
J'avais parlé de fruits :-D ? J'en écrit tellement ici !
L'image est juste, en effet. D'ailleurs, les salades de fruits, c'est bon quand on aime et c'est bon à la santé :-)

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