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Discussion : Je me pose des questions

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bonheur

le vendredi 13 mai 2022 à 19h15

Bonjour Pessimiste,

Déjà, je suis désolée de ce qui te tombe dessus et qui, non, non et non, n'a strictement rien à voir avec du polyamour. Après pour la statistique, alors là, j'ignore d'où elle sort.

Le polyamour ne peut se débuter avec de l'adultère. L'adultère cesse et le polyamour peut s'inviter communément (à minima à trois).

Perso, je suis une femme et je suis polyaffective. Donc, la revendication féministe d'une sexualité, je ne la comprends pas.

Je t'invite, en souhaitant que tu lises volontiers, à justement de faire une opinion individuelle non stigmatisante. Du libre arbitre, on peut tous en avoir.
/discussion/-bRf-/-Livre-elaboration-d-une-Bibliog...

Des témoignages ne sont que le reflet d'une réalité, c'est à dire d'un unique point de vue, d'un vécu. Pour reprendre ce que tu indiques de toi, par exemple. Tu considères que le polyamour est principalement féminin (?), qu'il succède obligatoirement à de l'adultère (?), et qu'il met au pied du mur de pauvres hommes (ben oui, forcément) mono qui n'ont d'autres choix que de subir.

Je vais te brosser un portrait plus optimiste, encore que, concernant la famille. Je suis polyaffective, polycâline, poly beaucoup, sauf sexuelle. J'ai un chéri de vie (le mot mari me sort par les trous de nez) qui a été chamboulé de mon annonce d'être tombé amoureuse émotionnellement. Moi même, je ne me suis pas comprise. Mon choc passé, ce fut le choc pour mon mari d'apprendre ce que je ressentais. Et la tierce personne, un autre homme, m'a tourné le dos et coupé les ponts à cette annonce.

C'était en 2007. J'ai vécu jusqu'en 2011 en quête de moi-même. Mes incompréhensions sous le bras, avançant dans un épais brouillard. Mon chéri de vie, dans un brouillard aussi, certainement pas le même. Est-ce que je fais une crise sévère de la quarantaine, après plus de 20 ans de vie commune ? Et la maison, et les enfants (ados puisque nés en 1990-1996-1997). Soutien mutuel et disons un enfermement social par rapport à cela. Parce que j'avais ouvert mon coeur et celui-ci, au final, est resté ouvert. Alors notre regard ne pouvait plus être le même.

2011, j'entends (et mon chéri avec moi) le mot polyamour et une succincte définition. Et bien, pour lui comme pour moi, ce fut une révélation, une libération de moi. 2012, nous en avons parlé à nos deux derniers enfants (que des garçons) qui vivent encore avec nous et sont adultes désormais. J'en ai parlé aussi à mes parents, et leur rejet a creusé un fossé entre eux et moi. Alors, oui, on peut dire que ça a maltraité mon lien avec eux. Et ça a maltraité l'image que mon chéri de vie avait d'eux. Nos jeunes considèrent cela comme conflit générationnel, presque banal.

Aujourd'hui, j'organise à la maison, parfois, des café poly, où tous les résidents peuvent participer et s'exprimer librement. Mon chéri de vie, après déconstruction et réinvention (ensemble) de notre vie, considère que l'amour est compliqué, plus qu'imaginé. Il demeure donc mono et tue ses émotions quand il en ressent en dehors de moi. J'ai fait le choix inverse. Et nous sommes heureux. Bon ok, tu n'as qu'ici ma version et donc, reprendre ce que j'indique sur la pertinence d'un témoignage.

Le mensonge. C'est justement parce que je ne supporte pas cela, que dès ma découverte de mon état amoureux en dehors de ma vie de "couple", que j'ai exprimé (après que j'ai passé le choc de ma situation, de moi à moi, toute seule) à l'un et à l'autre.

L'amour c'est du bonheur. Et le bonheur se multiplie (compersion). Ca me va tellement bien, que l'on m'aime désormais avec mes amours autres, ou que l'on passe son chemin.

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Discussion : [Presse] Amour : que faire si on aime deux personnes en même temps ? Medisite, mai 2022

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bonheur

le jeudi 12 mai 2022 à 16h54

@GoergyPorgy,

Je pense comprendre la nuance, très pertinente.

A l'origine, ce fut brutal pour moi, pour mon chéri de vie. Donc, je crois que lui comme moi, sommes sortis de notre zone de confort (déconstruction) et que seulement au stade de non retour, où c'est moi qui est mis des freins (je le reconnais), nous avons étendu notre zone de confort (construction).

Je crois, et j'ai peut-être que partiellement raison, la sortie brutale s'impose (parfois, souvent ?) avant d'étendre.

Et c'est bien ce qui est dérangeant dans cet article. Une personne qui est dans sa zone de confort et que rien n'oblige à en sortir (ou étendre), retiendra juste que c'est impossible. Aussi, un blocage sera inconscient, mais bel et bien "légitime" (c'est ça qui me met mal à l'aise). Une personne qui lit cet article parce que justement, elle est surprise par une sortie brutale de sa zone de confort, ne fera aucun travail de réflexion ou autres (l'affaire est close). Seule les personnes sorties (avec ou sans extension de sa zone de confort) avec un "résultat" (pas le bon mot, je n'en trouve pas d'autres) s'offrira un réel aperçu avec objectivité de cet article.

Autrement dit, peu de lecteurs-trices auront le choix de la réflexion et de l'ouverture d'esprit.

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Discussion : [Presse] Amour : que faire si on aime deux personnes en même temps ? Medisite, mai 2022

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bonheur

le jeudi 12 mai 2022 à 15h57

Aimer plusieurs personnes oblige justement à sortir de sa zone de confort. Et j'indique souvent que l'amour est compliqué, alors être poly ne consiste pas à se simplifier l'existence. Vivre en tant que poly me parait au contraire faire preuve de réflexions et de maturité. L'inverse, infantilise, je trouve, puisque justement sans réflexion aucune.

Après, certaines personnes s'interrogent et ne sont pas poly. Heureusement. Parfois, certaines personnes, comprenant la complexité justement de l'amour et du polyamour, prennent sur elles de rester mono. C'est le cas de mon chéri de vie.

GeorgyPorgy
Au nom de quoi vouloir que les deux co-existent serait tellement impossible??

Bonne question (+)

GorgyPorgy
Ah ah, plus je pense à cet article, plus je me sens révolté désolé les amis.

Ne soit pas désolé. Même si ce n'était pas mon but, de révolter quiconque, j'ai ressenti un énorme malaise lors de ma lecture.

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Discussion : De nouveau mots pour mieux s'y retrouver?

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bonheur

le jeudi 12 mai 2022 à 09h21

Merci @Ocean, notamment pour cet ajout intéressant.

Aimer concerne de toute façon 3 "entités" : le JE, le TU, le NOUS.

D'après moi, JE n'est pas égal à TU, et inversement. Le NOUS est une construction dans laquelle tout s'entremêle. Et oui, le quotidien en fait partie.

Le JE ne s'impacte pas dans l'émotionnel. Le JE de l'autre ne s'impacte pas dans l'émotionnel. Personne n'impacte l'émotionnel. Même pas soi-même.

Après, il y a la vie. Pour le coup, elle est impactée [https://polyamour.info/discussion/-cCa-/-Presse-Amour-que-faire-si-on-aime-deux-personnes-en-meme-temps/]. De mon côté, je m'imagine vivre la situation sur une ile déserte. J'entend par là, sans société. Je suis là, avec mes émotions et le reste du monde n'existe pas. La société n'a pas d'emprise sur moi. Qu'est ce qui se passe ? Et là, j'ai mes réponses, car plus rien ne pèse sur moi. Je suis juste et simplement moi.

Sur mon île, je ne parle pas, je me laisse envahir et portée. Evidemment, il y aura un décalage entre mes émotions et ce que je vivrai. Je crois qu'il y a toujours deux réalités alternatives : celle que l'on voudrait, que l'on désirerait et celle que l'on vit. Celle où l'on pense qu'il faut dire (ou faire) ceci, cela. Celle où l'on reste passif, ou empêtrer avec nos mots, justement. Bon ça perd de son charme. Le parfait n'appartient pas à ce monde. L'humain est imparfait.

Alors les mots auront le sens que l'on veut exprimer en les écrivant, les prononçant. Moi je privilégie l'écrit à l'oral, car je trouve que c'est le plus court canal d'expression entre mon cognitif et mon discours. Je peux écrire (enfin taper sur mon clavier) tout en pleurant, par exemple. Du coup, j'élimine le parasitage de l'impact de mes larmes sur le destinataire de mes pensées.

Un message n'est jamais reçu à l'identique de son émission. Je crois donc qu'il ne faut pas chercher à exprimer tout le temps, ce serait usant. Il faut apprendre à percevoir les instants d'émotions d'autrui, pour les faire siennes. Le privilège, c'est de recevoir, autant que d'offrir. Le bonheur, il est à vivre en soi et à percevoir dans l'attitude d'autrui, sans se soucier de la raison du bonheur que l'on perçoit.

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Discussion : De nouveau mots pour mieux s'y retrouver?

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bonheur

le mercredi 11 mai 2022 à 19h12

Fredbo4
Pour t'éclairer, voilà ce qu'en dit Marshall Rosenberg ("le père" de la CNV):
"Je dirais donc qu’aimer, c’est révéler ce qui se passe dans votre cœur, sans critique de l’autre et sans exigence, juste révéler ouvertement ce que vous ressentez et de quoi vous avez besoin. Ceci, pour moi, est un acte d’amour. C’est un acte d’amour parce que cela donne à l’autre personne une occasion de contribuer à votre bien- être."

Pour moi, oui, cette définition de Marshall B. Rosenberg me semble très CNV. J'apprécie cet auteur tout comme Thomas d'Ansembourg.

C'est moins axé sur la notion de besoins et plus sur l'amour. Ce qui m'inquiète, c'est ce parallèle entre l'émotion, le sentiment et le besoin. Cela m'est personnel, c'est certain. Amour et besoin pour moi, peuvent se chevaucher, sauf qu'à mes yeux, aimer est intérieur et au final, le besoin serait contre productif. C'est certainement pour cela que je n'aime pas associer ces deux mots. C'est sans doute que le mot "besoin" me dérange, du fait qu'il rend dépendant. Et si on se satisfait de soi-même, on ne ressent pas de besoin.

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Discussion : [Presse] Amour : que faire si on aime deux personnes en même temps ? Medisite, mai 2022

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bonheur

le mercredi 11 mai 2022 à 10h46

Merci @lau93 pour ce retour, qui traduit ce que je pense. En tant qu'initiatrice de ce fil de discussion (titre reformulé par ???), je trouve aussi que les arguments sont superficiels et emprunt d'arguments non approfondis.

Je souhaite à la personne qui a écrit cet article de se retrouver elle-même en situation de polyamour, histoire de revoir la copie d'une façon moins intellectuelle et plus émotionnelle.

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Discussion : De nouveau mots pour mieux s'y retrouver?

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bonheur

le mardi 10 mai 2022 à 09h03

Fredbo4
plutôt que de nouveaux mots, je te propose une autre définition de l'amour selon la CNV: "c'est une action, un élan de contribuer à nourrir les besoins de l'autre, tout autant que ceux que nous ressentons pour l'autre, contribue à nourrir nos besoins."

Bonjour @Fredbo4,

Te serait-il possible de citer ta source de documentation, stp. Il existe un "dictionnaire CNV" ? Merci :-)

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : discuter autour d'un verre, d'une assiette à Puy-En-Velay

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bonheur

le dimanche 08 mai 2022 à 18h28

Je rappelle qu'il reste à peine plus d'une semaine pour s'inscrire à cet évènement (avant le lundi 16 à 19h).

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Discussion : Parler à sa compagne ?

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bonheur

le dimanche 08 mai 2022 à 18h23

Je recommande également. C'est un peu mon "livre de chevet".

Si vous lisez volontiers, voici un lien intéressant
/discussion/-bRf-/-Livre-elaboration-d-une-Bibliog...

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Discussion : [Presse] Amour : que faire si on aime deux personnes en même temps ? Medisite, mai 2022

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bonheur

le dimanche 08 mai 2022 à 12h16

Je voulais comprendre, à la base, la notion de couple. Je pense que c'est un mot un peu passe-partout qui n'a pas le même sens pour tout le monde.

Personnellement, je ne me retrouve en rien dans l'article précité. Je me sens complètement étrangère à ce discours.

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Discussion : [Presse] Amour : que faire si on aime deux personnes en même temps ? Medisite, mai 2022

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bonheur

le dimanche 08 mai 2022 à 12h07

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Discussion : Comment rencontrer des poly dans sa ville ?

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bonheur

le dimanche 01 mai 2022 à 11h16

Il existe des "zones blanches".

Pourquoi n'organises tu pas avec ta compagne un café poly ?
C'est simple, quelques clics suffisent !

Egalement, tu peux obtenir par le biais de l'annuaire des membres, la liste de ceux qui vivent dans ta ville. Ensuite tu entres en contact avec eux en mp.

Aujourd'hui, avec les possibilités de communication, il existe les cafés en zoom, autres...

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Discussion : Reprise relations sexuelles

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bonheur

le samedi 30 avril 2022 à 10h49

X
Je recherche juste des câlins sympas et ça personne n'en veut.

Il existe la câlinothérapie. Une activité que j'aurai aimé développer, sauf que personne n'est prêt à subvenir aux besoins d'une personne qui fera juste des câlins. Aussi, il y a la possibilité de dérives, puisque l'objet est de créer une intimité d'âme à âme, donc dans une forme d'isolement.

Il y a à se réconcilier avec la tendresse et la proximité. C'est vital et pourtant il y a là un malaise sociétal. Il faudrait casser la spirale. La tendresse, le câlin, pourraient ils devenir un luxe, à l'avenir ?

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Discussion : La théorie et la pratique

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bonheur

le jeudi 28 avril 2022 à 16h17

Je suppose qu'il y a beaucoup de noeuds à patiemment défaire. Beaucoup à découvrir. Si tout le monde prend le temps, d'une façon posée, apaisée et franche, vous serez ensemble (j'intègre sa nouvelle relation) en bonne situation.

Dire que votre curseur se rapproche d'un équilibre, comme la bulle du niveau, serait osé. Vous avez vous, tous les trois, et munissez vous du niveau, des matériaux et de tout ce qu'il faut pour bâtir. Quoi ? Limite on s'en fout. Un truc qui tient debout, avec une sécurité universelle, pour intégrer tout à chaque personne qui vient enrichir la construction.

Déjà, ton expérience est une boussole, si ce n'est qu'elle indique le chemin à ne pas suivre. C'est déjà énorme de savoir ce qui ne va pas.

Parfois, on cherche ceci ou cela, et on s'aperçoit au final que se laisser porter est suffisant. Je ne pense pas que tu entres en résistance, comme une personne mono (catapulté dans le poly, je reprend l'expression :-) ). Le polyamour tu sais, tu connais et tu es d'avis que ça offre tellement. Le bien vivre, vous pouvez désormais y gouter. Alors, offre toi le luxe de déceler d'où peut venir la résistance. Ici, chacun proposera sans doute des idées, des suggestions. Une façon de mûrir ta réflexion. L'idéal, est d'offrir ces réflexions à ton chéri, car il se peut que sa connaissance de toi puisse apporter énormément.

Ah oui. Ne pas s'offenser, je tutoie naturellement. Si je tutoie, ce n'est pas par manque de respect ou autres. Si vraiment c'est dérangeant, merci de me l'indiquer gentiment.

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Discussion : La théorie et la pratique

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bonheur

le jeudi 28 avril 2022 à 15h12

Bonjour

Dans un sens, vous arrivez à vous mettre désormais à la place de l'autre. Intellectuellement parlant.

Pour ce qui est de ce décalage, l'intellect ne peut rien. Ce qui vient de l'intérieur ne se transforme pas.

Tu dis que tu sors d'un relationnel toxique. As-tu peur qu'il en soit de même pour ton conjoint ?

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Discussion : Quatre ans après son coming out polyamoureux…

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bonheur

le jeudi 28 avril 2022 à 13h12

Bonjour @TAY,

Concevoir l'amour comme étant une appartenance met d'entrée fin à toute possibilité d'évolution, à mon avis. Le mot partage me fait penser à un gâteau. Plus il y a de convives, plus les "parts" seront réduites. Autrement dit on enlève au commun à chaque nouvel invité. En monoamour, le gâteau est fait pour un seul invité, et il doit être très gros, faute de ne pas être bon et savoureux.

Je ne sais pas si la métaphore peut parler à mon conjoint ? Le hic, c'est que le coeur d'une personne, son amour, n'appartient qu'à cette personne. Si ton conjoint désire manger un seul gâteau, l'en empêches tu ? Ce qui me dérange, c'est que le gâteau, son gâteau, c'est toi, tes émotions, tes actes et ton corps. Tout ça est à lui et surtout le rester.

Bon ok, ce n'est pas si simple. Mes mots sont réducteurs tellement il y a de paramètres, conscients et inconscients. Il y a une différence entre être "la femme de sa vie" et te sentir à lui.

Au-delà de l'aspect d'appartenance, en quoi un amour est plus beau ou légitime qu'un autre. Ils sont différents, ça c'est certain. Et l'amour commence souvent par un rapprochement amical. A mes yeux, l'amour est affaire de déclencheur et d'instant. En un temps court, le basculement se fait sans crier gare et le bouleversement intervient. Ce n'est pas intellectuel, c'est émotionnel. Le physique, le charnel, la sexualité, l'érotisme, la volupté... sont des actes. En cela on peut agir par choix, ne pas agir par choix. Et ce choix n'est pas obligatoirement intellectuel, mais parfois plus intérieur. Là je m'égare.

Ton conjoint @TAY est démoli et il aurait été surprenant qu'il en soit autrement. Il était installé douillettement dans une agréable zone de confort -en avait-il conscience ?- et brusquement il est obligé d'en sortir. Et par toi, en plus. Toi qui avait construit cette zone, ce douillet, et dont tu étais la clé et la garante. En plus, violemment, sans prévenir, sans signes préalables. C'est comme une bulle qui vient se percer sur une aiguille. Elle était magnifique la bulle, avec ses teintes et ses reflets. Ca c'est pour le côté "fin des temps". Le temps s'achève bel et bien. La vie n'est pas figée, elle est diverse et variée. Admirer un arbre pour sa majestuosité, n'altère en rien la magnificence de la libellule.

Du fait que l'amour et l'amour soient compatibles, j'en suis convaincue. Que ce soit aisé de vivre des amours simultanément, en toute honnêteté, parce que tout amour est sain (sinon, ce n'est plus de l'amour) et tout amour est valide. Toute reconnaissance de l'amour également, est à offrir.

Il n'y a pas de recette miracle, de bonne méthode, et encore de manipulations pour gérer une telle situation. Je suis passée par là, mon histoire a des similarités. Tu sembles vouloir prendre soin de ton conjoint, et de ton amoureux (il en pense quoi ?). Continue, tout en prenant soin de toi. Il faut du temps pour devenir soi et que l'entourage nous perçoit avec nos découvertes, nos évolutions -et non changements.

Je te souhaite beaucoup de courage. Je vous souhaite, à tous les trois, beaucoup de courage.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Subir le polyamour et acceptation de la présence de la partenaire de mon conjoint dans notre foyer

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bonheur

le jeudi 28 avril 2022 à 09h49

Je suis d'accord, le polyamour est impossible, parce que finalement aucun des protagonistes concernés, n'aspirent à cela. Ni Madame, ni Monsieur ne le désirent, je crois.
Les bases sont biaisées, le concret ne va pas en ce sens. Du coup, finalement, si c'est cela, pourquoi venir s'exprimer ici. Moi j'interprète ce fil de discussion comme aspirant à aboutir à du polyamour. Autrement, ça ne me parle pas.
Alors non, ce n'est pas culpabilisant de mettre les pieds dans le plat. L'auteure de ce fil de discussion dit vouloir comprendre, proposer une ouverture... Si oui, cette ouverture est-elle vraiment volontaire et l'acceptation est-elle désirée ?
Pas de solution sans cela. Pas de solution non plus sans la prise de conscience de Monsieur et de son Amoureuse. Elle est poly, alors rien à craindre. Il est... Oui, une seule version de l'histoire, c'est vrai.
De ce que je lis de Monsieur, qui vit bien la situation d'après moi, il est (et là, évidemment, c'est de la supposition) dans une situation qui ne nécessite pas de changements.
Je crois qu'il faut se mettre dans un bon état d'esprit. Les décisions étant systématiquement unilatérales, puisque dans la transgression d'un accord commun de base, tout est à revoir. Non ?
Revoir dans le sens du polyamour, c'est passé par l'acceptation, à minima la volonté d'accepter, le polyamour. Déjà ainsi, ça demande énormément, et en particulier du temps. J'aurai voulu amener cela progressivement, sauf que du coup, je me sens contrainte de "justifier".

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Discussion : Mon vécu amer après 2 ans de polyamour

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bonheur

le mercredi 27 avril 2022 à 14h47

Il n'y a pas de miracle, si ce n'est que l'amour est compliqué. J'aurai aimé que d'autres membres te répondent également. Mon vécu et mon avis n'est représentatif de rien, sauf à mon échelle.

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Discussion : Mon vécu amer après 2 ans de polyamour

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bonheur

le mercredi 27 avril 2022 à 13h32

Notre histoire, mon chéri de vie et moi, commence en réalité depuis l'enfance. J'avais 5 ans lorsque nous jouions dans la même cour de récréation. Il a suivi tous mes amours, de loin. Ce n'est qu'à l'adolescence que notre lien est devenu davantage. Après 20 années de vie commune, j'ai vécu comme un choc, le fait que cet ami duquel j'étais vraiment proche, "je l'aime". Je n'ai pas cherché. C'est l'annonce d'un incident pouvant être très grave pour cet ami, qui a été le déclencheur. J'étais mal, vraiment. Il n'y avait plus que ça dans mes pensées, dans mon coeur. Cette évidence : l'amour.

Puis, j'ai communiqué, par écrit, impossible de parler. Au tour de mon chéri d'encaisser. Mon ami, lui m'a tournée le dos, complètement. Résultat, j'étais mal. Mal parce que j'aimais cet ami et que cette évidence, je la vivais à la fois bien et très mal. Mal parce que mon chéri étaient complètement déboussolé, il avait mal, à cause de moi. Mal parce que je ne me reconnaissais pas...

Maladroitement, durant 4 années, nous avons vécu cette transition, sans savoir que c'était du polyamour. Sans comprendre que je n'étais pas bizarre, juste je me réveillais. Et puis, le passé est resurgi. Mes histoires d'amour, qui se chevauchaient souvent parce que l'amour, je pouvais en vivre plusieurs. Je dis chevauchais, car je terminais avec le qualificatif de salope.

Comment je suis restée aussi longtemps sur les rails du "bien comme il faut" ? Alors là, c'est un mystère. Je crois que nous nous sommes accompagnés, mutuellement. Toujours là pour l'autre. Et puis, la révélation de ce mot "polyamour". L'éclairci révélatrice qui nous a permis de placer des mots sur nos maux. Le développement personnel, les découvertes de soi, individuellement. L'évolution.

Nous sommes toujours présent l'un pour l'autre. Alors que ce déclencheur s'est produit en 2007. Et oui, une personne polyamoureuse ne redevient pas mono par amour. Et non, une personne mono demeurera mono. Et oui, le bonheur est au prix de mal être. C'est difficile d'aimer au plurielle. C'est difficile d'être aimé par une personne non exclusive.

Le tort est peut être, parfois, de se fier à l'intellect, aux accords (souvent flous), à l'acceptation pour la forme, à l'acceptation par amour.

Mon chéri de vie dit être devenu "indifférent". Sauf que ce qui me touche, le touche encore et toujours. L'effet boule de neige est toujours présent. Il se préoccupe de moi, parce que c'est dans sa nature. Je me préoccupe de lui parce que c'est dans ma nature. Et non, tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. C'est utopique de croire que la vie est facile et que le bonheur est constant.

La vie, je crois, est faite de moments neutres, de petits bonheurs qui s'évaporent alors que l'on devrait les collectionner, de grands moments qui ne sont finalement pas toujours si heureux que ça. On s'oblige parfois à être "heureux". Il faut afficher cet état parce que c'est comme ça. Je déplore ce constat. Oui, il y a des mauvais moments. Et rien n'est figé, rien n'est prévisible.

Quand une décision est prise, il faut se rappeler avant tout des raisons, des motifs. Alors, je crois que je suis comme toi. Quand une relation devient mortifère, il faut rompre, avant qu'il ne soit trop tard. Un édifice se construit à deux, s'entretien à deux. Après, inutile de bâtir une cathédrale, la hutte de survie suffit. L'essentiel est le vécu à l'intérieur, les moments. Sans renier quand on a froid, on a faim, savourer la chaleur du feu improvisé et le met simple qui nourrit.

Cela devient difficile lorsque l'on veut se transformer en grand bâtisseur d'édifices plus majestueux les uns que les autres. On s'épuise, forcément.

J'en reviens à ton historie, @Amour où es tu ? Je ne cherche pas à excuser. Sauf que c'est souvent fatigant de "marcher sur des œufs" constamment. Le pire en polyamour ce sont les promesses. Dire "je ne sais pas", c'est primordial. Parce que c'est la vérité et c'est la seule transparence possible, avant les faits. Dire ce que l'autre veut entendre, pour que la digestion se fasse sereinement, et agir autrement, ça craint. Après, si on affirme, il faut que ce soit par choix intrinsèque. Sinon, on dérape.

Ce que le polyamour m'apprend, c'est de prendre son temps et de clarifier. Avec soi-même avant tout. L'amitié créé du lien très fort, alors que l'amour s'invite, c'est possible.

Ta décision est prise, c'est bien. Il faut t'occuper de toi maintenant. La quitter parce que ce n'est plus viable pour toi. Ne pas la punir par ce biais, sinon ce sera double peine.

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Discussion : Subir le polyamour et acceptation de la présence de la partenaire de mon conjoint dans notre foyer

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bonheur

le mercredi 27 avril 2022 à 11h53

@vpen. Es-tu réellement dans une volonté d'acceptation du polyamour de ton compagnon ? A te lire, je ne le crois pas. Il y a là un conflit interne à votre couple et personnellement, je crois (je peux me tromper, comme toujours) que celui-ci doit être débattu avant d'aggraver la situation.

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