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Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

Siestacorta
le jeudi 12 mars 2015 à 08h52
Ben... disons que tu es pro-actif dans ta démarche, mais que, de la même manière que quand ça merdouillait dans ton boulot et que tu en parlais pas en famille, tu constates que t'as pas un contrôle si fort que ça sur les évènements.
C'est difficile, ce sont des moments où on ressent du négatif, on veut bien faire, donc on essaie d'agir, ça fait encore plus mal...
Le lâcher prise qui permet de moins encaisser, de plus "voir avec recul" les choses telles qu'elles arrivent plus que telles qu'on les craint, c'est pas une solution, c'est une issue, un moment de prise de conscience. Normalement, ça arrive après une certaine dynamique de crispation sur le truc, où on en bave, puis après, il y a un déclic mental, on se dit "je me préserve pas au mieux comme ça, ce que je veux c'est ça et pas cette guerre, donc je lâche et je recentre".
J'ai pas, juste là, de conseil pour faciliter ça... Mais ça arrivera peut-être.
un des trucs possibles, c'est de cerner les "anticpations" qui te font le plus peur, les faits que tu interprètes comme de véritables aggressions, pour voir ce qui est ta perception des choses et la différencier de ce qui se passe (elle reste avec toi, te demande ce qu'elle peut faire, et te dit que t'es pas optionnel).
Le constat, "comment tu peux l'aimer qui te fais subir ça"....ben c'est aussi que tu l'aimes, oui. Que ça tient pas à une partie de Wow ou à un w-e.
Mais bon, courage, parce que de toute façon ce que tu traverses, que ce soit pour décider de rompre ou de rester, c'est rude.
Discussion : Paris, lieux calinables ?

Siestacorta
le jeudi 12 mars 2015 à 08h22
Vous aurez remarqué que l'une des ressources plus complexes à mobiliser, quand on multiplie les besoins de temps d'intimité, c'est le lieu pour cette intimité.
Il peut y avoir plusieurs bonnes raisons à ne pas utiliser son domicile pour des rendez-vous déjà câlins : présence de partenaire(s) cohabitant(s), on se connait pas encore assez mais juste assez quand même, chez moi c'est tropcecicela...
Donc c'est quoi vos plans pour vous retrouver sans être obligés d'être trop loin physiquement de l'autre ? (une table de bar, ça peut paraitre immense dans certaines circonstances).
L'été, ya les parcs, mais bon, à Paris, c'est pas idéal, le beau temps c'est quand même des circonstances minoritaires.
Moi, j'ai deux plans de bars à canapés. Alors bon, ya toujours d'autres clients, ça c'est aussi selon la pudeur...
J'ai le Piston Pélican, que maintenant beaucoup connaissent... Avec le gros carrés VI-cana-Pés. Ouvre assez tard dans l'aprème.
J'ai aussi le Delyan, trois canapés, plus central ya pas c'est près de Chatelet (et comme ils remettent facilement de l'eau dans les théïères, c'est vraiment accessible aussi économiquement).
On m'a parlé du sous-sol du Gobelet d'argent ?
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

Siestacorta
le mercredi 11 mars 2015 à 19h01
Que les choses soient simples dans la vie amoureuse, j'avoue que ça peut sembler désirable mais pas trop fortement, parce qu'au fond, ça tend à masquer la richesse et la complexité des personnes et des vies impliquées...on pense que "les mauvais moments" sont des exceptions à la règle, au point de parfois pas vouloir les regarder comme résultats de nos actions et attentes, de qui on est, de qui est la personne. Parfois, le mauvais, faut l'accepter, ou en tout cas faire avec en cherchant simultanément comment faire (au) mieux.
J'aurai une partenaire qui serait par exemple toujours stressée par ses rapports avec sa famille, et que de temps à autres, ça me retomberait sur la tronche. Bon, ben je peux pas forcément résoudre ça, ni le mauvais effet sur moi, mais cesser de vouloir le résoudre et juste trouver une adaptation "évolutive", ça permettrait de pas scléroser les positions...
Après : c'est rude, la situation pour toi, ce moment de votre relation, je souhaiterais surtout pas que tu entendes que "'c'est censé avancer avec rien que de la bonne volonté"... ce serait faux. Shamal le disait, les polys aussi vivent leurs sales moments (jalousie, sentiments d'abandon, réactions confuses ou douloureuses face aux imprévus).
Mais dans le côté compliqué du truc, il y a aussi une chance de trouver chacun une opportunité de vous comprendre et vous soutenir. Laisse-toi vivre les deux aspects, les trucs flippés et les trucs généreux et aimants, c'est pas contradictoire qu'il y ait les deux. Tu verras après ce qui motivera le plus...
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Aborder le sujet "Couple Libre"

Siestacorta
le mercredi 11 mars 2015 à 18h26
Apsophos a relativement raison, la bd est idéaliste... Mais dans la situation de contrat de couple mono, on a pas non plus bien le choix de pas essayer.
Et même si c'est rarissimement facile, c'est loin d'être systématiquement voué à l'échec, et jamais dépourvu de sens.
Discussion : Bonjour ...en chemin..

Siestacorta
le mercredi 11 mars 2015 à 18h11
Aliaendel
C'est bien ça dont j'ai peur...j'ai trop connu ça partout.."ouaais t'es libre pas d'attache, on beeeze, comment tu t'appelles je m'en fous? Quoi t'aimes pas qu'on te frappe oui te me l'as dit mais moi j'aime trop bien...."ouais quoi moi je suis pour la liberté sexuelle mais je fais donc ce que je veux"...ARGGGH.
Donc voila je suis méfiante, vraiment très méfiante car j'imagine que pour beaucoup d'hommes, la couverture "polyamour", comme celle de "féministe" c'est pour péchooooooo! En plus en faisant semblant d'adhérer à de belles valeurs...
Bienvenue !
- on fait ce qu'on veut, oui, mais pas sans un consentement et un échange sur ce qu'on fait, et surtout, c'est pas du tout contradictoire avec de l'engagement.
- on parle bien de non-exclusivité, pas seulement de liberté sexuelle. La liberté sexuelle, si c'était que ça, on peut l'obtenir aussi soit par omission, juste en draguant, soit en s'affichant libertin.
- oui il y a des gens qui se masquent sous les belles valeurs, et plus courant et en même temps moins flippant, des gens qui mettent des grands mots quand les valeurs de chacun sont pas tout à fait similaire... mais c'est pas spécifique au polyamour.
- je te dira pas que le mode de vie est dominationmasculine-free, il y a plein de moments où les normes sociales peuvent prendre le dessus. Mais proposer, d'emblée, un "contrat" où la partenaire a les mêmes libertés que le partenaires, c'est un outil qui permet l'émancipation. Après, ça marche pas toujours, mais ça vaut la peine d'essayer.
- un macho qui serait pas assez discret, qui ferait ça à quelqu'un que d'autres poly connaissent, se grillerait rapidement. Les nouvelles vont vite (parfois c'et un problème, mais en l'occurence là plutôt un avantage), il devrait rapidement aller prédationner ailleurs.
Quand on a commencé les cafés poly, je craignais qu'on se retrouve entre couilles.
En fait, il y a plutôt un bon équilibre, et pas mal de présence féministe.
Je me suis expliqué la chose plus tard : c'est pas le meilleur milieu pour la prédation, et les mecs ont pas un intérêt particulier à revendiquer la liberté poly, puisque dans le cadre patriarcal elle leur est déjà plus facilement donnée, tandis que pour les femmes c'est une démarche qui apporte un plus, et aussi une revendication éthique qui permet de contrer le discours "pute, fille facile etc.". C'est d'ailleurs avec cette idée de retourner le cliché qu'un des livres de référence poly s'intitule "la salope éthique".
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Aborder le sujet "Couple Libre"

Siestacorta
le mercredi 11 mars 2015 à 12h51
Je n'ai pas encore de réaction à ta situation spécifique, mais je pense qu'en ce moment, ça peut bien tomber sur toi de jeter un oeil sur cette courte bédé sur un thème assez proche.
Ceci dit, une des questions préalable à l'intérêt pour toi de cette illustration, c'est de savoir si tu es surtout éprise d'un seul autre, ou si tu penses de manière générale que l'exclusivité est pas évidente en amour.
(on peut être polyamoureux et exclusif, mais c'est un désir de "groupe" assez spécifique).
Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

Siestacorta
le mercredi 11 mars 2015 à 12h43
Putain, alex, tu assures ta race... autant dans le déballement perso de ce gros morceau d'histoire, l'autocritique qui garde un aspect sain et qui se change pas en doute de soi systématique, l'écoute parfois arythmique mais réelle, la compréhension...
Merci beaucoup de raconter ce bout-là, de partager si bien ton état d'esprit. Il y a des tas de monos plus ou moins désorientés qui pourraient lire ce témoignage et soit s'y retrouver, soit trouver plus facilement leur position par rapport à ça. Gros-gros merci.
Et peut-être que tu deviendras jamais poly et que ça t'attire pas, mais tu as de toute évidence des qualités morales qui de quelqu'un qui saurait bien faire vivre ce genre d'histoires amoureuses (si elles t'attiraient).
(et en passant bravo aussi à lagentda, tu passes pas tout le temps mais c'est du consistant et doux, ton retour)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

Siestacorta
le mardi 10 mars 2015 à 19h55
contrairement à polpol, je crois pas que tu abandonnes tes craintes, je crois que tu cherches une façon de les gérer, quitte à les affronter plutôt que les maintenir artificiellement à distance (c'est à dire, décider qu'il y a restriction, mais savoir au fond que le problème pourrait se reposer).
Je crois que dans un sens, si tu abandonnes ta restriction, faut que tu sois conscient que pour toi, c'est une façon de tester tes ressentis du couple, pas seulement par rapport à cette situation.
Je connais que les bouts que tu as raconté, mais je maintiens mon hypothèse : le polyamour est ici un accélérateur de quelques difficultés antérieures, il a pour contexte un refroidissement bilatéral de la relation...
Je crois que tu es assez conscient de ça, que le problème, c'est pas seulement le polyamour, même si au départ c'est pas ton truc, mais aussi de savoir si oui ou non vous voulez durer comme couple, indépendamment de cette question.
Du coup, faut lui dire, à ta compagne, que tu la testes pas elle dans ses limites, et que t'es pas dans une spirale d'autosabotage, mais que c'est l'occasion pour vous deux de savoir si vous savez parler et projeter ensemble, ou si vous n'y arrivez plus...
Discussion : Compte-rendu du café poly du 24 février 2015 à La Cantada
Discussion : Café Poly Bordeaux

Siestacorta
le lundi 09 mars 2015 à 16h47
Je vais vous faire le coup de la vétéranerie : les curieux et ceux qui aiment bien faire l'avocat du diable, ça se gère mieux au fur et à mesure que vous serez quelques uns à vous connaître et à vous faire confiance. Les remarques anti-polydogme de gens qui n'ont pas du tout d'expérience se renouvellent peu, donc à un moment, on se sent plus trop bloqué par leur expression, et on apprend à y répondre.
Bref : faut pas fermer la porte aux curieux, je crois, faut juste apprendre à les accueillir. Et si l'un d'eux prend trop trop de place pendant les débats, c'est faisable de lui signifier que dans ce moment rare où les polys ont une parole et un soutien, vous préférez ne pas redonner de tour (oui, même si "mais j'ai été directement interpelé-heuuuu".)
Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

Siestacorta
le lundi 09 mars 2015 à 14h08
Wey, préserve toi.
Et déjà, félicitations de prendre le temps d'une réflexion écrite, et pas refermée sur la seule logique "l'amour c'est ça et rien d'autre" : que ton couple retrouve des rails plus traditionnels, qu'il se transforme ou qu'il aille vers sa fin (je te le souhaite pas, mais je pense nécessaire de pas esquiver l'idée juste pour pas se faire peur), tu as déjà une bonne approche. Et même si votre gamin flippe comme tout le monde flippe face à une situation de changement "brusque", tu sembles le genre de personne qui lui assurera de l'affection et de la stabilité quand même. Alors faut pas lui mettre vos discussions de grands sous le nez tout le temps, mais penser son intérêt, c'est aussi penser à la meilleure solution, pas à une paix des ménages toute superficielle.
Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

Siestacorta
le lundi 09 mars 2015 à 12h32
En passant, bien que beaucoup de polyamoureux insistent sur l'idée qu'il n'y a pas de hiérarchie pour eux entre leurs différents attachements, faut préciser que ce n'est pas parce que ça sort de la catégorie flirt+sexe et que ça devient sentimental que ça débouche sur une relation similaire, en terme d'investissement, à celle que tu partages avec ta compagne.
Je suppose que quand tu dis que tu étais anesthésié et blasé, tu veux dire que c'était une réaction d'auto-préservation, ou un genre de "tant pis" avec un reste de ressentiment diffus... Mais je t'invite à envisager la possibilité que ton refus du sentimental peut être plus une forme d'orgeuil que de signe que la relation te conviendrait encore (telle qu'elle est, ou plus globalement).
Tu dis plus loin que tu ne sais pas si tu pourrais en supporter plus, ce qui est un peu contradictoire avec cette anesthésie et ta capacité à analyser (même en vrac :-) ) et la proposition d'ouverture "sexuelle" que tu avais faite. Oui, je sais, sexe et sentiment, pas le même pas, mais je veux dire que même si a priori tu te sens pas en accord avec le cadre poly, il se peut aussi que la crainte de ne "pas supporter plus" soit juste un préjugé, une méconnaissance d'autres possibilités, comme on a peur de l'eau tant qu'on sait pas nager... C'est possible que t'aies peur/ pas envie par réflexe, mais qu'au fond, ça te détruirait pas vraiment (soit parce que cette relation était en train de s'éteindre avant, soit parce qu'on change, et qu'on peut devenir différent de ce qu'on a été).
Attention, hein, je te suggère, comme tu le demandes, des pistes sur lesquelles des monos insisteraient moins, je parie sur le fait que les autres, tu peux les trouver dans ta propre tête ou chez d'autres interlocuteurs, mais je les considère pas meilleures dans l'absolu. Il y ades tas de gens qui ne seront jamais faits pour être poly, et ça me va très bien.
Par rapport à d'autres monos qui sont venus raconter des épisodes semblables, tu sembles juste avoir un peu moins la panique au coeur... tu rejettes peut-être tout autant les amours plurielles qu'eux, mais peut-être pas, quoi. A toi de voir.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Vision d'un jeune poly-curieux

Siestacorta
le lundi 09 mars 2015 à 10h20
Cyril
Séduire est une chose, rester soi-même en est une autre.
Parfois, non, et quand on séduit avec un soi-même qu'on assume, on séduit aussi super bien. C'est pas seulement sur la non-exclusivité
...(qui peut aussi être un argument positif, il y a des tas de circonstances et de gens pour qui l'expérience en soi vaut la peine, faut juste accepter le risque que ça prenne pas, et être ferme sur le fait que non, on se "soignera" pas de la non-exclusivité juste parce qu'on aime, puisque, justement, aimer nous fait pas cet effet là)...
qu'être soi-même et hors des attentes normées peut être séduisant : avoir un physique non-californien, avoir des goûts culturels marqués (tatoués même des fois), avoir des passions perso pas partagées par tous... quand on assume, qu'on s'aime bien avec ça, ben on est plus séduisant. Et idem avec le poly.
De fait, la vie affective de pas mal de potes poly est riche, faire des rencontres, que ce soit avec l'aide pratique d'OK Cupid ou juste dans la monde normal, c'est certes plus difficile, mais toujours très possible, et justement, la confiance en soi y est un facteur plus déclencheur que la question du poly. Le fait de (se) le présenter comme un problème augmente beaucoup la probabilité que ça en devienne un. Il faut le présenter, mais comme on parle du reste (j'ai un enfant / j'ai déjà des amoureux / j'ai un boulot prenant / je suis décroissant / je fais 5h de sport par semaine... etc).
Discussion : Vision d'un jeune poly-curieux

Siestacorta
le lundi 09 mars 2015 à 10h04
"Infime population mono féminine favorable"...
Certes (et bon, infime c'est le nombre qui assume, le nombre qui peut le faire a sans doute plus à voir avec une portion des monos en série à rythme rapide et une portion des adultères) mais je crois que le poly n'est pas une caractéristique aussi indifférente de la personnalité que "brune" ou "aimant les balades en forêt".
Donc même si c'est un critère discriminant fort (je parle de poly et polycompatibilité confondus), c'est surtout qu'il est significatif : à partir du moment où toi tu assumes ton besoin de non-exclusivité, le choix de personnes qui peuvent t'aimer ainsi est le meilleur, donc qu'il y ait plus d'autres possibiltés de faire des choix qui ne te font pas de bien est pas pertinent...
Mais là encore, je parle de choisir des gens, pas pour cause d'étiquette poly, mais parce que leur façon d'aimer peut leur faire dire "je l'aime, poly ou pas". Ce qui fait pas si peu de monde.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Besoin de conseils, expérience, ce que vous voulez

Siestacorta
le lundi 09 mars 2015 à 09h54
Bonjour !
deux points que je voudrais éclaircir pour mieux comprendre :
- "perte d'intérêt réciproque", mais tu réagis à cette histoire en craignant une perte de la relation, puisque tu refuses le changement de fonctionnement.
Tu penses que la perte d'intérêt était illusoire, au moins pour toi, et qu'il y a des choses à comprendre sur toi et sur elle pour retrouver ce que tu veux préserver (quelles sont tes pistes ?), ou c'est entre toi et toi qu'il y a du stress, et au fond, tu pourrais rompre pour te préserver toi ?
- "je lui ai dit qu'elle ne pourra plus jamais le revoir et couper les ponts", et ils se revoient dans 15 jours, et tu leur laisses se dire leur tendresse. Donc ils se voient dans 15 jours pour rompre ? Il est au courant ? Je veux dire, cette situation ça vous met tous dans un entre-deux : on dit que c'est impossible, mais en pratique il se passe des trucs.
Question un peu militante de ma part : est-ce que "dans 15 jours elle revient en ayant rompu pour moi et en étant triste mais exclusive" est une plus grande preuve de bonne relation entre vous que "dans 15 jours elle revient et elle m'aime encore, même si ça se passe différemment" ?
Discussion : Couple mono poly : espace réservé

Siestacorta
le mardi 03 mars 2015 à 14h24
bonheur
Question très con : différence entre deux personnes qui s'aiment de manière exclusive ET trois personnes qui s'aiment de manière exclusive ?
ben on passe de deux à trois. Ce qui est en dehors de la piste normée :-)
Tryade, c'est pour ça que j'y colle le y qu'on trouve dans dyade, ça fait le y de poly plus que le i de mafiosi :-)
Ca sonne mieux, quand même... Mais comme polyamour, et comme trouple, c'est un néologisme. Je choisis au goût sur la langue.
(c'est vrai que triade ça fait mafia, mais au début c'était une société secrète qui faisait du kung-fu, et le geek en moi ne saurait complètement détester)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Couple mono poly : espace réservé

Siestacorta
le mardi 03 mars 2015 à 11h09
Oui, c'est une tryade
aad67
On s' aime tous les 3, et tous les 3 on fait l' amour ( à 3 ) ou entre femmes comme cela nous arrange. Mais il est hors de question que nous nous partagions avec d' autres partenaires extérieurs. Sommes nous des polyamoureux ?
C'est du polyamour, dans ce qu'on appelle parfois "polyfidélité".
Pour parler de votre configuration, je préfère le terme tryade à trouple (qui sonne comme une charge de tambour d'armée), mais la référence "sonore" aux valeur du couple vous convient peut-être effectivement mieux.
C'est vrai que la plupart des polys ici sont non-exclusifs, et que ça décrit donc des perceptions et des situations où vous ne vous reconnaissez pas forcément.
Il manque un peu d'espace pour le modèle exclusif, le site qui pouvait le donner a fermé. Je dis ça même si je ne m'y reconnais pas forcément (plus proche du couple, justement, et de la polygynie, pour que je puisse investir mes désirs d'exploration et de partage).
Discussion : Mono-bashing

Siestacorta
le vendredi 27 février 2015 à 10h26
Je me suis posé la question, sur les chansons d'amours, si je formulais bien. "jamais", ça semble définitif.
Mais en réalité, les quelques qui parlent d'autre chose que "toi + moi et personne d'autre pour toujours (ou jusqu'à la Grande Trahison)" - je suis super content qu'il y en ait - c'est quand même des perles rares, et on les trouve pas n'importe quel jour sur n'importe quelle bande FM.
Et même en tombant dessus, je pense que pour les gens n'ayant pas mis la mono-norme en cause, ça passe au-dessus, ou "tiens, il s'est payé un délire d'artiste", ou "pas compris, pas le temps, j'ai ma chérie qui m'a demandé d'acheter un pack de mini-bouteilles de vin pour nos diners".
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Mono-bashing

Siestacorta
le jeudi 26 février 2015 à 14h37
Ahah, ya un mono (avec espoir de rémission tellement il assure) qui m'a (re) fait goûter la Chouffe l'autre jour.
La Guldendraak, aussi, et sinon, des bières gnangnan sucrées très anti-artisanales, les trucs aux fruits rouges, la despé et l'adelscott.
Discussion : Mono-bashing

Siestacorta
le jeudi 26 février 2015 à 13h23
Bon, parfois ici, dans les café-poly, ou dans d'autres situations où des gens réagissent au poly, j'entends une réaction sur "vous caricaturez les monos".
Moi, le mono-bashing, je trouve ça normal.
Enfin... pas étonnant.
Ma réaction instinctive, quand la caricature est soulignée, serait : un peu qu'on critique, spissdicritin, d'abord c'est eux qu'ont commencé et qui font rien qu'à nous chercher, ensuite on est entre nous on parle de trucs qu'on connait, l'exclu-plication on l'a déjà dehors on va peut-être pas lui dire amen ici.
En plus analytique, ça donne que faut pas prendre la longue vue par la petite lorgnette, ni inverser les rapports de discriminations : quand on parle de choix de relations amoureuses, c'est pas les pratiques monos qui sont les moins bien accueillies et moins bien débattues, dans la société. C'est sur les idées et pratiques poly que le rejet vient facilement, avec : au pire, "c'est pas possible/carrément néfaste", à moyenne pression "ça vous passera, c'est une question de maturité/ de trouver LA bonne personne" (hahaha) et au mieux "moi je pourrais pas", quand l'indifférence serait, au fond, ce qui serait le meilleur signe ("ah ouais, t'es poly, cool, et comment ça va au boulot ?").
A une échelle moins "débat éthique", et plus psycho perso, faut peut-être comprendre que les poly n'ont pas vécu dans leur bulle amoureuse (même quand c'est le cas, ya d'autres problèmes, mais passons). On a des ex, on a ou aura des expériences avec des gens pour qui cette façon de vivre est précisément le problème, quand ils disent nous aimer. C'est un peu normal qu'on ait des paroles et des aspirations déterminées par ces expériences-là. Et, surprise ? souvent elles nous ont bien mis dans le nez qu'on était des égoïstes-fouteurs de merdes -immatures -savent pas ce qu'ils veulent - savent pas aimer. D'autre meilleures, mais ça peut aussi bien nous conforter dans notre prise de parole.
C'est de là que peut venir le sentiment d'être jugé, comparé négativement par des polys : on parle souvent de moments où on est passés par la monogamie, où ça fait déjà partie de notre expérience. On peut comparer "de l'intérieur", et évidemment, peu de mono, proportionnellement, ont aussi souvent cette expérience double que des polys peuvent l'avoir eue. Alors oui, on a parfois l'air, parfois à tort d'ailleurs, mais parfois avec un ce point de vue supplémentaire par rapport à la situation commune, de dire "les monos y sont ignorants". Mais... c'est pas une question de nature, on le sait bien, ni de mauvaise volonté, et ça n'est pas nous qu'on sait mieux. On vit l'expérience dont les chansons d'amour parlent jamais, c'est tout.
Enfin, pour faire un recul très complet, c'est pas "les monos" comme un grand ensemble distint "des poly", qui est en apparence sont mis en oppositions. Au fond, ce sont des injonctions et des contraintes inadaptées, et le peu de validation de la possibilité de choisir, la source de problèmes, pas un groupe de personnes. Les monos, les poly, ça veut rien dire, on le sait. Les polys sont pas semblables, je vais pas tomber amoureux de gens juste pour ça, yen a avec qui j'ai rien à faire. Ils sont pas meilleurs, pas moins chiants au quotidien (yen a même qui mangent pas comme moi ! d'autres qui aiment même ps les mêmes films ! j'en connais qui s'emmerdent quand je m'amuse, ils poussent cette intolérable volonté de se différencier jusque là, je vous jure !).
"Nous"... ne sommes pas tout à fait une communauté. Un peu, parfois, mais nous ne cherchons ni à nous exclure du reste de la société, à arrêter de vivre avec des gens qui ont pas les mêmes penchants (ne serait-ce que parce qu'entre nous, ces penchants ne s'expriment déjà pas toujours de la même manière au même moment, c'est donc pas un critère identitaire fort), ni à vouloir imposer aux autres notre recherche amoureuse. On cherche pas une hégémonie culturelle, on constate juste que la précédente, mono, ne nous convient pas. Et on le dit.
Il y a des critiques faites aux monos, sur des valeurs et des façon de gérer les émotions. Ca n'est pas spécifiquement poly, au fond : on a pas inventé la communication non-violente (CNV), et on a pas le monopole de la remise en question personnelle. Avec un choix amoureux, on est juste amené à aller par là souvent.
Mais au fond du fond, c'est pas ça ce qui nous fait monter au créneau ou être un peu radicalement assertifs, revendiquer, aller à la contradiction avec des monos : c'est parce que nous ne somme pas dans LA norme telle qu'elle se montre. On veut pas imposer les nôtres et abolir la première, mais les occasions où on ressent qu'on a pas le choix sont régulières.
On serait nettement plus à l'aise, non pas dans un monde polyconverti (beurk, en fait, je m'en fais une image de babacoolerie gnagnan très répulsive), mais dans un monde où le choix de vie amoureuse serait pas un problème (comme ne devrait pas être un problème r d'être célibataire et/ou de ne pas faire d'enfants, et/ou d'être aromantique ou asexuel).
Tant que cette ouverture est pas donnée, les monos "nous" entendrons râler (même après, mais ça c'est la condition humaine).
A titre personnel, je suis donc pas défavorable à un peu de mono-bashing, de temps en temps.
Ca défoule, et il y a des parcours qui expliquent pourquoi.
Après, ce qu'on peut nous demander, c'est d'expliquer pourquoi de temps en temps, ce conflit et ce parti-pris un peu jugeant peut venir. Dans ce cas il s'agit de bien expliquer qu'on généralise évidemment pas, et que c'est une injonction qui ne nous prend pas en compte qui pose problème, pas des gens dont on serait humainement différents...
De temps en temps, si ya des monos qui m'égnervent, et parlent et se comportent avec le présupposé de la norme exclusive comme si c'était évident que c'est le truc le plus aisément respectable, je mono-basherai.
Mais je simplifierai pas. Ce sera plutôt là, où ça coincera !
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.