Participation aux discussions
Discussion : Notion d'inconscient
Siestacorta
le lundi 17 août 2015 à 16h10
hooooon, ça devient donc plus précis... Là où tu fais un lien entre ton rapport à l'inconscient et la "remise en cause des normes" est, donc, dans le contexte, serait aussi selon toi ce qu'il n'accepte pas dans le fait que toi tu sois poly ?
C'est à dire que si cela cristallise pour toi une incompréhension globale, une impasse dans tout dialogue entre vous, c'est également un débat qui concerne plus particulièrement "qui va changer de choix amoureux", c'est ça ?
Tu sais, la durée, le fait de faire avec ce qui n'était pas attendu au départ, ça peut être aussi valable comme constat pour lui que plus il est encore là, moins ce qui le gêne est une raison tangible. Si rien n'est cassé, pas la peine de réparer. Donc si tu vis dans un cadre poly, et que dans la façon dont tu te vois toi-même il y a une notion d'inconscient et que lui reste avec, cherche pas à lui démontrer qu'il doit changer de regard pour t'aimer, puisque c'est déjà le cas.
Laisse dire, essaie de savoir ce qu'il attend précisément (comment il voit la vie avec toi qui aurais changé), quels sont les besoins et peurs qui vont avec, et fais un point similaire sur toi, afin de pouvoir formuler une demande aussi, qui pourrait aboutir à un compromis.
Oui, à plein de moments, vous vous comprendrez pas; c'est comme ça, on est différents. Vous pouvez poser chacun votre analyse, être d'accord pour constater que vous ne l'êtes pas, et retrouver vos activités.
Soit l'opposition fait partie de la stimulation, et c'est sain, en fait vous ne vous épanouiriez pas aussi bien sans, soit c'est le symptôme d'une autre question d'avenir ensemble plus large, et cette opposition peut être un prétexte (plus ou moins conscient :-) ) pour l'un ou/et l'autre de ne pas assumer la réponse. Par exemple, "non je ne veux pas d'enfant", "je n'emménagerai jamais à la campagne". Un truc à long terme, avec un compromis à faire, mais on s'interroge plus sur l'amont de la position plutôt que sur ce qu'on peut faire en pratique pour avancer (et vu que c'est un compromis, renoncer à l'idéal de "ça sera comme je l'ai prévu et rien d'autre"...
Bon, je suis peut-être de plus en plus loin de tes préoccupations, tu me diras si c'est le cas...
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Pique nique dans le 13ième
Discussion : Tu manges quoi toi ?
Siestacorta
le lundi 29 juin 2015 à 18h45
Nurja
J'espère qu'il n'y a pas que les véganes qui s'intéressent au consentement (enthousiaste) de leurs partenaires.
Beh non, mais en revanche, je pense que la notion d'exploitation est partiellement liée à celle de consentement, non ?
Discussion : Tu manges quoi toi ?
Siestacorta
le lundi 29 juin 2015 à 14h00
Pour les sécrétions, la notion de consentement doit pas mal jouer, dans le raisonnement vegan. L'amant participe à l'action volontairement et peut déterminer et expliciter par lui-même qu'il a plus de bénéfice que de préjudice dans l'acte.
Discussion : Transparence et désir
Siestacorta
le dimanche 28 juin 2015 à 20h11
Improvisons, parce que j'ai pas une idée très ferme sur le sujet...
Le non-dit, la part inconnue de quelqu'un, ça me semble une étape importante. On apprend de plus en plus de choses sur la personne désirée, mais, dans un premier temps, on connait peu. Sur cet espace encore vide, on projette nos propres interprétations, fantasmes. Et avant que la différence entre ceux-ci et le réel soit dite, explicitée par la personne désirée, on a - si on écoute l'autre un minimum, si on est pas complètement plongé dans un ressenti ego-centré, la forme de passion néanmoins la plus facile à rencontrer - un moment où on éprouve l'écart entre l'imaginaire et la réalité. Et c'est là qu'on change de forme de désir, où il se passe un truc chimique, qui transforme plus profondément que la passion "ignorante" (qui nous change, mais plus à la manière d'une ivresse).
Le non-dit c'est pas l'inconnu ou l'omis, ça peut être quelque chose qu'on n'encadre pas avec des mots.
S'abandonner à l'autre, et être dans la transparence ne se recoupent pas forcément. Ce qui est transparent, décrit à fond, ou demande à l'être peut aller contre le désir juste avec trop de mots et pas assez de présence (je parle de vécu, si yavait des doutes).
Si je suis très transparent, je peux ainsi limiter l'expérience (je désambiguïse de suite, ça ne donne pas par opposition de vertus à l'opacité et au mensonge), la surdéterminer. Tout en voulant tout déminer, j'ai créé un cadre où l'autre voit chaque frontière de ce qu'on partage avec lui. Que ce soit en explicitant mes ressorts psychologiques, mes différences avec l'autre, mes comportements favoris, je cartographie, je donne des clés, donc je met des portes, là où il y aurait peut être été plus riche d'expérimenter des passages.
La transparence est une recherche ou attente de sécurisation. Et évidemment qu'on ne se nourrit pas que de passions et de risques, et que sécuriser, éviter les malentendus conflictuels et les dissimulations les plus égoïstes, c'est plutôt sain. Et évidemment aussi qu'on peut avoir l'appétit d'un approfondissement avec l'autre.
Mais je crois que pousser l'honnêteté jusqu'à un échange transparent, c'est aussi laisser beaucoup de place à la peur d'un danger qu'on aurait pas vu arriver, et à nos propres fantasmes négatifs (jalousie, peur de l'abandon)... Et si cette peur a perpétuellement besoin d'être maitrisée, contrôlée par l'assurance de tout voir, la place du désir est elle même réduite, limitée à la place qu'on lui a donnée.
Je ferais donc une distinction entre transparence et honnêteté, car la première se concrétise par l'accès, même consenti, à tout détail qu'on jugera important, à une vue d'ensemble la plus complète, quand la seconde peut se jouer sur l'expression des intentions, nobles ou un peu moins nobles.
Avec la transparence, il y a un genre de promesse d'immédiateté de la résolution comme base de la confiance. Je crois que le temps du désir est plus long.
Avec l'honnêteté, j'ai l'impression qu'on est justement sur ce temps là, parce qu'on admet qu'il peut y avoir du mouvement affectif, mais que la cohérence de l'autre n'est pas vérifiable à la demande. Donc que le désir (ou le sentiment amoureux) ne sont pas suspendus à toutes les questions du jour.
De nouveau, je précise que j'ai mes propres soucis avec le besoin de tout préciser, d'être sûr-sûr de comprendre l'autre, la difficulté à laisser-faire... Donc là je cause pas en disant "j'ai tout vu, vous ne faites pas ce qu'il faut", mais en disant "dans ce domaine j'ai des contradictions et du boulot à faire, il se peut que ça fasse de l'écho chez d'autres".
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Besoin de conseils, beaucoup de questions..
Siestacorta
le vendredi 26 juin 2015 à 18h28
Gélatine
D ne compte pas parler de moi à son amie. Il voudrait rompre avec elle (cela fait de nombreuses années que ça ne va plus mais exposer sa situation de couple serait très long). Malgré tout, il se dit toujours amoureux d'elle. Et également très amoureux de moi donc.
Hm... Mon conseil, si t'en veux, ce serait déjà : mpars pas du principe que votre nouvelle relation change radicalement la façon dont il va gérer la situation plus ancienne. C'est plausible, mais tu as accepté d'arriver dans un cadre où il y a une personne tierce, à qui D ment. Ce qu'il ressent dans ce cadre, ce qu'il projette de faire... peut moins compter quel'inertie de la situation.
Donc, ta situation à toi pour l'instant, ça devrait pas, je crois, dépendre de ta capacité à projeter une vie future avec un D avec lequel tout -même un cadre poly - serait possible, mais de savoir si tu acceptes de vivre tel que c'est là, et combien de temps.
Bien qu'on ne parle apparemment pas de situation de mariage pour D, tu es, dans une lecture classique, la maîtresse d'un homme qui trompe sa partenaire.
Je ne te juge pas du tout, hein, c'est pas une question de faire quelque chose de mal, mais de pas oublier, en se plongeant dans le questionnement poly, que c'est aussi cette histoire de simili-adultère qui est en train de se dérouler. Et les conséquences pratiques de cet aspect seront plus rapides à arriver que celles d'un projet commun poly.
Gélatine
Me connaissant malgré tout bien sur ce point, je sais juste que je vais presque sûrement passer par cette phase. J'ai toujours eu dans mes relations précédentes, au bout de plus ou moins longtemps, cette envie de proximité qui passe par l'envie de partager un quotidien.
D'où ma question un petit peu finalement... Est-ce que les gens qui ont connu ça se sont "forcé" à penser autrement ? Ou ont-ils trouvé d'autres solutions ?
Les gens trouvent des solutions de cohabitation, de voisinage, de partages de tiroirs sur des adresse différentes... en fonction de leurs capacités, besoins. Je veux dire que le moment où on vit amoureusement à plus de deux, c'est une des possibilités de fonctionnement, mais c'est pas ce qui caractérise une vie polyamoureuse. Ca existe, ça a existé avant qu'on utilise le terme "polyamour", les amoureux non-exclusifs qui vivent tous ensemble, mais encore une fois, pourquoi mettre cela devant tous les aspects de vos vies amoureuses qui peuvent exister sans cela ? J'entends l'envie d'intimité, mais ton expérience de "à trois" est encore plus jeune que ton expérience de vie amoureuse, qui, si je me trompe pas, doit elle même être relativement jeune.
Bien sûr, dans un monde idéal, ça marcherait peut-être aussi bien de commencer l'expérience très vite, et ya pas de raisons tout se passe bien parce que vous êtes des gens bien. Mais dans la pratique, D n'est pas seul, habite loin, ne sait pas du tout s'il accrocherait avec R comme coloc', ni à vivre avec toi (il se peut aussi que ne pas avoir vécu en commun avec son autre relation ne soit pas dû qu'au caractère de cette personne). Bref, ce projet là pourrait être valable, mais avec le même point de départ, plein d'autres modes de vie peuvent l'être. Tu serais "frustrée" d'une partie de tes attentes de foyer commun, mais tu pourrais être satisfaite de plein de choses que tu n'as pas encore, d'intimités vécues autrement, et que vous pourriez projeter avec enthousiasme aussi.
Les changements de perspective que le polyamour amène ne concernent pas seulement l'exclusivité, mais également d'autres normes sociales. Dans ton cas, peut-être que questionner ton rapport à l'escalator relationnel (quitte à trouver par la suite certaines étapes indispensables pour toi) pourrait participer à te faire prendre ce mode de relation nouveau plus dans le réel présent que dans une habitude d'expression amoureuse, et donc à être moins frustrée dans "ça ne sera pas possible" que satisfaite d'un "ceci existe maintenant".
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Besoin de conseils, beaucoup de questions..
Siestacorta
le vendredi 26 juin 2015 à 14h37
Même question qu'APH formulée par une autre bout : l'envie de vivre ensemble, c'est le seul horizon de développement d'une relation amoureuse ? Surtout si tôt...
Je veux dire, pourquoi ce serait ça l'impossibilité, puisqu'aimer c'est pas forcément avoir besoin de cette situation, qu'il y a largement la place pour plein d'autres expérience avant (avec, certes, leurs propres difficultés).
Bien que je ne connaisse pas toute l'histoire, instinctivement, je me dis que poser une impossibilité pratique, ou une impasse, c'est aussi une façon de se contraindre à ne pas essayer.
Pour pousser à l'absurde cette différence entre le possible et les perspectives lointaines, c'est comme se dire que puisqu'à la fin on meurt, on peut conclure que les efforts dans la vie sont sans intérêt.
Discussion : Et merde aux archétypes genrés
Siestacorta
le mercredi 24 juin 2015 à 22h46
bonheur
Je ne m'excuserais pas de dire qu'il faut relever ses manches pour obtenir ce que l'on désire. Je ne m'excuserais pas non plus de dire qu'il faut se tirer vers le haut et non se morfondre dans le bas.
Bah c'est plus le glissement de "Il faut" à "Il suffit" qui pose problème...
Discussion : Vie amoureuse et rencontres, quand on a des enfants (prenants)
Siestacorta
le lundi 22 juin 2015 à 18h33
Attention, les MP atterrissent parfois dans la corbeille à spam des messageries. Faut modifier le filtre pour que ça se reproduise pas.
Discussion : [Paris] Café poly Juin
Siestacorta
le lundi 22 juin 2015 à 18h31
En passant, pour les non-habitués, vous fiez pas au nombre d'inscrits ici, il y en a plus d'une 30aine sur l'équivalent FB du rendez-vous.
A demain !
Discussion : Que faire face à des manipulateurs toxiques, à des violences ?
Siestacorta
le dimanche 21 juin 2015 à 22h10
bonheur
Au bout d'un moment, il faut savoir dire stop dire à la personne qu'elle est "bête", et même lui tourner le dos (ce qui lui donnera un sujet de pleurnicherie de plus).
Je pense pas qu'injurier la personne soit recommandable. Je dis pas que ça n'aura jamais un impact positif, je pense que c'est pas un calcul à faire. C'est cette dimension méthodique qui me gêne, et qui était dans la proposition de Quelo. Même "directionnée"...
Dire stop, oui, "au bout d'un moment", quand on a constaté la stérilité d'autres approches, qu'on se sent soi-même piégé dans la relation de dépendance. Mais même si savoir se préserver soi est nécessaire pour être bienveillant avec d'autre, ça reste dans le cadre où on souhaite être bienveillant. De la même manière que la situation n'évolue pas pas quand la personne demandeuse souhaite rester dans la demande, ça n'aboutit pas quand la personne qui l'écoute a pour unique soucis de ne pas se laisser abuser.
Avoir conscience qu'une personne en demande a des intérêts à rester dans une position de demande ne fait pas de cette possibilité l'unique dynamique en jeu. Ca se prend évidemment en compte, mais il y a quand même pas mal d'autres questions à se poser.
A par ça, pour ce qui est de citer un livre... je vais te répondre un peu longuement, puisque que t'en parles, et que sans forcément le dire, j'ai parfois aussi été un peu perplexe en ayant l'impression qu'une réféfence remplaçait la réponse.
Je pense que si tu te l'es entendue reprocher, c'est pas le simple fait de donner des références ou de rapporter quelque chose qui te semble à propos. Ya pas de raison de pas partager quelque chose d'intéressant.
Mais, je vais frimer pour dire quelque chose de simple, "la lecture est au seuil de la vie spirituelle ; elle peut nous y introduire : elle ne la constitue pas." (Proust) (oui, gros auteur, gnagna, donc, je frime). Ici, sur un forum où on peut se livrer et poser des questions, on est dans un dialogue. Pas une conversation, chacun son tour une phrase, mais un dialogue de pensées et d'opinions qui se développent par écho, et la présence d'interlocuteurs. A la fois écriture raisonnée et relation (à plusieurs, ce qui nous rapproche du thème du forum !).
On peut se rapporter à ce qu'on a dit dans des fils précédents ou à un bouquin, mais un lecteur de forum a souvent besoin d'une forme de relation affective dans les réponses. Si on renvoit tout le monde à la librairie sans que l'écho soit une attention personnelle, spécifique, il peut facilement manquer toute une richesse dynamique, les même idées échangées avec un interlocuteur et trouvée sur de "l'arbre mort" pouvant ne pas faire le même effet.
Le forum, avec la diversité des réponses sur une même page, entre l'écrit "qui reste" et l'écrit au présent, entre le personnel et le public, c'est un moment d'expression de soi "extime" (en opposition à intime). Ce qu'on recherche en participant dans un forum comme le notre est différent du conseil "généraliste" et d'une discussion privée ou d'une recherche de solution dépersonnalisée : on recherche ou propose un enrichissement pluriel, on voit vivre des interactions. Ca n'empêche ni les références, ni des pensées plus générales, ni même d'avoir d'autres formes d'échange sur des chats ou des mp, d'ailleurs.
Tu as des auteurs ou des titres favoris ; ce qui peut n'être pas compris, au bout d'un moment ( :-) ) c'est qu'ils reviennent "hors-sol", sans la proposition plus personnelle de cheminement, ou au moins plus développée, quand l'intérêt commun, à plus long terme, est de voir des nouvelles choses, pas ce qui a déjà été exprimé ou cité. Ce serait d'ailleurs pareil si c'était pas une référence de bouquin, mais de donner tout le temps une même réponse à des personnes et des questions différentes, il manque un sentiment personnel.
Après, je dis pas, hein, c'est difficile de progresser tout le temps, d'avoir du neuf à dire. A titre perso, je crois que je radote beaucoup, et je connais pas mal de gens qui n'écrivent plus parce qu'ils craignent de se répéter, ou qu'ils ont vu les sujets qui les intéresse repasser trop souvent à peu près pareil.
On espère évoluer, enrichir sa pensée, du coup si on voit revenir trop souvent une même réponse, ça frustre.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Que faire face à des manipulateurs toxiques, à des violences ?
Siestacorta
le dimanche 21 juin 2015 à 19h09
bonheur
La dernière étape consiste à vous libérer de tout programme. Vous êtes responsable de votre vie, responsable de vos comportements. Si vous continuez vos violences contre vous-même ou contre les autres, c'est à présent de votre faute car vous savez que vous avez le choix. Jusqu'à aujourd'hui, vous étiez pris dans un schéma que vous n'aviez pas mis sur pied. Mais maintenant vous savez : dorénavant vous êtes livre de vos décisions. Vous n'avez pas - et vous n'aurez jamais - de bonnes raisons pour vous maltraiter ; vous n'avez pas - et vous n'aurez jamais - de bonnes raisons pour vous punir ou vous comporter de façon destructrice, reconnaissez honnêtement que c'est votre choix, et non pas la conséquence de votre triste éducation.
Ben...
Au pire, le livre n'est, de tout façon, pas injurieux sur le comportement de la personne, il affirme ce qu'on peut faire de sa responsabilité. Et cette affirmation "Vous êtes le seul qui puissiez compenser les manques de votre passé" me parait pas fausse, mais à relativiser et contextualiser tout de même (ne pas se détruire soi-même est plus facile à dire qu'à faire, et un entourage hostile ou bienveillant peut changer la donne).
Au mieux, le livre est un embryon de démarche thérapeutique (je crois que le travail sur soi a des limites, on ne peut pas comprendre seul ce qui tient justement aux limites qu'on interroge, comme on ne peut pas regarder son oeil sans mirroir). Ce dont il fait prendre conscience est verbalisé, précisé - il y a un parcours de pensée, un contexte donné à la mise en responsabilité, qui est proposé en plus de la responsabilisation, et sans doute après.
Dans les deux cas, c'est très différent de "rho, comment tu es bête de te laisser intoxiquer ainsi".
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Sujets de débat, Thèmes de discussions, etc
Siestacorta
le vendredi 19 juin 2015 à 22h15
Je crois que inclusivité Vs compartimentalisation, on l'a fait fin 2014...
Discussion : Que faire face à des manipulateurs toxiques, à des violences ?
Siestacorta
le vendredi 19 juin 2015 à 17h55
Quelo
- la personne veut vraiment s'en sortir => je sors ma désempathie bien directionnée => la personne comprend qu'elle ne pourra avoir non approbation tout en se faisant harceler comme avant => cela la stimule encore plus à s'en sortir => finalement elle s'en sort presque toute seule
En résumé, il s'agit de mettre une victime en face de ses responsabilités, et de dire que quand on est victime, au fond, c'est qu'on le veut bien ?
En fait, ce qui identifie la victime là, ce serait pas qu'il lui arrive quelque chose de pourri : c'est qu'elle ose se plaindre et qu'elle s'en sort pas comme - la preuve que c'est sa faute - le font très bien les gens qui vont bien ?
Et à la rigueur, c'est nous qui sommes victimes des méchantes victimes ; et en leur fermant la porte, on leur prouve que c'est facile de fermer la porte aux importuns.
Évidemment, c'est pas du tout paradoxal... si ce qui arrive vraiment à la personne ne compte pas ! Et si tout se joue sur sa responsabilisation, on peut donc effectivement s'en laver les mains à l'eau salée.
Sinon....
Il est possible d'avoir une pensée victimaire et/ou de s'enfermer dans le triangle de Karpman. Mais supposer d'emblée que c'est la seule dynamique de quelqu'un qui demande de l'aide, ça me semble être faire comme si le problème n'existait pas vraiment. Faire comme s'il n'existait pas pour qu'il n'existe pas.
Je crois que selon notre implication personnelle avec la victime et selon la réalité concrète, la puissance des violences et manipulations, ça se solutionne en fait jamais vraiment tout seul. Sauf quand, justement, on est tellement pas impliqué avec la personne qu'on aurait de toute façon pas trop eu le besoin de savoir si on pouvait ou non dire ou faire quelque chose.
(après, le terme "manipulateur", les pervers narcissiques, tout ça, j'ai du mal. Il y en a des vrais, on en croise tous un jour, mais faut pas en voir à chaque fois qu'il y a un rapport de force pourri, ce serait un peu sous-estimer la capacité de bêtise habituelle de l'être humain et qu'il peut faire ses conneries sans être une machine à conneries).
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Que faire face à des manipulateurs toxiques, à des violences ?
Siestacorta
le vendredi 19 juin 2015 à 12h51
Après, il faut bien savoir comment frapper. Il ne faut pas tirer un insulte au hasard (cela est vraiment une erreur de débutant), il faut plutôt:
- tirer un insulte qui rabaisse la victime uniquement dans son statut de victime (tout en louant au même temps ses autres qualités)
- tirer un insulte qui par ricochet rabaisse aussi l'harceleur
- obliger la victime à choisir entre son harceleur et une autre chose à laquelle elle tient beaucoup.
Heu, mais, Quelo, bousculer quelqu'un "pour son bien", jouer sur ses émotions, c'est pas justement un peu de la manipulation ?
Jouer sur des conflits le loyauté ?
Je dis pas que personne ne le fait jamais, mais de là à en faire une méthode, je sais pas, ça dissone pas mal à mon oreille.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Des règles de grammaire égalitaires ? Well well well...
Siestacorta
le jeudi 18 juin 2015 à 07h38
Tfaçon les féministes bitent rien à la grammaire.
(je vous conseille de tourner 7 fois votre roulette de souris avant d'essayer de répondre quelque chose d'intelligent à ça).
Discussion : Trouple, Avis et de témoignages ?
Siestacorta
le mercredi 17 juin 2015 à 15h43
Nori
La chose qui nous fait hésité sur notre présence ici c'est surtout le principe de "non exclusivité". on accepte de se partager l'un l'autre mais seulement avec une personne qui serait notre égale et qui ne voudrais vivre une histoire d'amour qu'avec nous. C'est au final une non exclusivité restreinte à un groupe, ce qui en fait indirectement une exclusivité en soit. L'exemple parfait d'une pure "non exclusivité" serait d'avoir un/une amoureu(se) qui serait hors de notre couple et seulement pour l'un de nous. Et cela nous ne le voulons pas, pourtant ça semble être le type de polyamour le plus répandu. Du coup somme nous réellement des polyamoureux ?
Ben... dans l'absolu, non-exclusivité et polyamour, ce n'est pas nécessairement la même chose, on peut être exclusif "à plus de deux" et poly. Mais un des points qui différencie le polyamour de la polygamie, c'est que les critères pour la troisième personne liée aux premières ne sont a priori pas choisis plus en fonction d'un des membres du couple historique que de ceux de l'autre membre.
Et, par exemple, c'est valable pour son identité sexuelle.
Or, dans le cadre contemporain, si on a pas pris le recul, il semble tellement plus naturel que ce soit la fille qui soit bisexuelle, qu'il s'agit pas de trouver un tiers qui soit, par exemple, un garçon bi.
Bref, dans l'absolu les gens font ce qu'ils veulent, mais en pratique, pour notre trouple, ben évidemment, ce sera un homme et deux femmes...
Voilà. Je pousse le raisonnement pour montrer en quoi une exclusivité doublée d'une conformité avec les normes sexuelles aboutit facilement à quelque chose qui se rapproche plus des pratiques polygames traditionnelles (polygynes) que du côté "équitable" proposé dans le PA (chacun est susceptible de consentir à des choses équivalentes) : il y a facilement des rapports de force impensés dedans.
En pratique toujours, cela peut mener à avoir des attentes déjà fortes envers la troisième personne, avant de l'avoir rencontrée. Il s'agit de tomber sur une femme, qui soit bisexuelle, qui ait les caractéristiques qui font qu'elle va plaire à deux personnes, qui cherche telle intensité amoureuse et pas telle autre, et qui elle-même devra tomber amoureuse de cette situation et de deux personnes.
Déjà qu'en amour, par rapport au nombre de partenaires qu'on rencontre, il y en a une petite minorité avec qui ça va coller et être réciproque, ajouter les critères spécifiques ci-dessus, ça fait que l'individu est déjà contraint à être beaucoup de choses avant de vous connaitre. Il existe probablement des gens qui correspondent pour être "le +1 idéal à notre 2 déjà très précis", mais ils sont rares.
Pourtant ce genre de demande est récurrent.
Ca se comprend, hein, c'est expliqué dans la cinquième recommandation de cet article, "ne vous attendez pas à ce que quelqu'un développe la même relation avec vous qu'avec votre partenaire", c'est une façon de chercher à sécuriser la situation sans tenir compte des sentiments réels d'une personne réelle.
C'est ce fait que la personne "possible" soit imaginée d'avance avec tant de critères, qu'elle soit un peu chimérique plutôt que facile à rencontrer dans la réalité, et que ce soit une demande récurrente dans le monde poly, qui a donné a cette recherche spécifique le nom de "chasse à la Licorne". Je vous envoie sur cet article qui développe bien la question - et la développe même très longuement, menfin, puisque le questionnement porte dessus, autant creuser.
Nori
Pour trouver notre 3éme personne, notre amoureuse à nous
J'attire l'attention sur cette formulation. Elle ne signifie pas nécessairement que les comportements seraient en pratique néfastes, mais elle dit bien quelque chose sur lequel je bute, dans n'importe quelles relations amoureuses : il y a un glissement courant entre le "notre" qui veut dire "spécifique" et "amoureux" et le "notre" qui est exclusif et possessif. Et c'est pas que le sentiment de jalousie, ça se recoupe avec ce que je disais plus haut sur le fait qu'une attente très précise avant la rencontre + de l'exclusivité c'est, en partie, ne pas tenir compte qu'il y a plein d'attentes possible chez la personne à rencontrer, qu'elle peut être "notre" personne, "à nous", parce qu'on est (consciemment ou non) si spécifique qu'on a déjà commencé à décider à sa place.
Voilà, j'espère que vous ne prendrez pas trop mal ma réponse. Bien sûr ce ne sont que mes valeurs qui s'expriment dedans, et qu'on puisse ne pas être d'accord ne signifie évidement pas pour moi que vous n'avez aucune valeur que j'apprécierais...
Mais je tenais à poser ce raisonnement sur les risques possibles de cette exclusivité, sur les questions qu'elle soulève et auxquelles on ne pense pas forcément en cherchant avant tout à être en accord entre partenaires déjà liés.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : [Humour] Juste pour rire ou réagir !
Siestacorta
le mercredi 17 juin 2015 à 14h42
C'est vrai que ça peut décrire aussi bien des monos pur-et-dursqu'une tryade qui s'est faite une promesse d'exclusivité.
Après, le "sympas, par contre" joue en partie sur un jugement de valeur, selon la connivence c'est plus ou moins drôle...
Et à titre personnel, si l'exclusivité "à plusieurs" était le choix le plus courant dans le PA, j'avoue que ça m'intéresserait beaucoup moins.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : [Paris] Goûter poly Juin (pelouses de La Vilette)
Siestacorta
le lundi 15 juin 2015 à 21h59
Bon bah je te retrouverai probablement.
Si tu peux, relance moi en MP la veille ou le matin, ça augmentera la probabilité de ramenage.
Discussion : Polyamoureuse qui s'ignore?
Siestacorta
le lundi 15 juin 2015 à 12h30
Je rejoins Strega sur son point.
Et c'est pas que pour "commencer" la conversation, c'est une façon d'exprimer l'accord que tu as avec toi-même sur ce que tu ressens - et pas te laisser emporter dans une polarisation du sujet : juste, tu exprimes ce que tu ressens, pas si c'est dans l'absolu bon ou mauvais, mais que toi, tu le vis bien, sans que ça soit pour toi une raison d'arrêter ce que tu vis bien avec avec ton amoureux "historique".
Une question : Y, il voit ça comment ? Son idéal sur les question de non-exclusivité et d'honnêteté, ce serait quoi ?