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Siestacorta

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Discussion : Faire comprendre le polyamour à une personne désirée en couple exclusif

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Siestacorta

le mercredi 05 juillet 2017 à 12h42

Janis33

Aujourd'hui, je suis très au clair sur ce que je souhaite pour le moment, une relation de polyamoureuse avec une personne que je désire et qui me désire (le langage corporel est très clair) depuis 7 mois (quand je pense à lui ma libido prend feu!) et avec laquelle je passe beaucoup de temps. Problème, il est en couple et ne souhaite pas prendre une maitresse. (...) Il ne comprend pas que je ne souhaite pas ni qu'il quitte sa compagne ni être sa chaste amie.
(...) Je n'arrive pas à lui faire comprendre que (...) le désir que j'éprouve pour lui est lié à sa personne et que même si quelqu'un entrait dans ma vie ça ne voudrait pas dire que mon désir de lui disparaitrait. De plus, je ne souhaite pas pour le moment de couple "primaire".
Je ne sais plus de quelle manière lui exprimer.

Hello.
Il me semble que si vous avez discuté de tout ça, c'est pas que du langage corporel, le désir est explicite... Mais bon, s'il ne l'est pas, c'est déjà une difficulté, parce que lors de certaines décisions clés, être explicite a tous les avantages : on sait à quoi chacun consent, là où il va, dans quelles limites.

Bref. Admettons que c'est explicite.
Tu lui offres une liberté de mouvement, tu lui montres que ton parcours est autonome et qu'il ne s'agit pas de refaire un couple... Mais ça ne suffit pas.
Maintenant, de quoi veux-tu faire la démonstration : que ce désir non-exclusif est viable en général, qu'il est viable pour toi, ou qu'il serait bon pour lui aussi ?

En polyamour, je dirais qu'il s'agit moins de convertir que de proposer. Histoire de faire dans le gros bon sens, on ne saurait faire boire un âne qui n'a pas soif.
Même si pour nous le PA est un cadre d'épanouissement, il ne présente pas que des avantages, et c'est encore plus clair pour une personne qui a déjà une relation engagée, explicitement monogame, avec famille...
S'il n'a pas envie de tromper sa femme, ce n'est pas forcément un déni de son désir pour toi ou un aveuglement sur ses options, c'est juste qu'il a choisi ses priorités...

Les poly ouvrent une liberté en proposant un choix supplémentaire que beaucoup de mono n'ont jamais envisagé sérieusement. Mais la liberté, c'est pas forcément de pratiquer le polyamour, c'est de choisir sa vie selon ses propres besoins... Cet homme ne comprend peut-être pas ta proposition, mais même s'il la comprenait sans commencer de relation, ce serait encore sa liberté en train de s'exercer.

S'il mettait un désir de relation avec toi dans ses priorités, il aurait le choix entre
- bouleverser son fonctionnement amoureux et familial, et le fait qu'il y ait une possibilité que ça finisse bien pour tout le monde n'amoindrit en rien l'énorme masse de difficultés que ça engendre
- être adultère, qui est un mode de vie risqué, compliqué, dont les horizons à moyens ou long terme sont peu encourageants.

Etre une personne poly toi à ce moment-là te met dans une position moins difficile que la sienne. Je parle pas dans ta vie en générale, juste, par rapport à la construction de cette relation. Pour penser en poly, tu as fait un parcours personnel dans ton passé, lui il serait encore complètement à faire. S'il ne s' intéresse pas à cette option, ça peut se comprendre, ça ne dépend pas forcément de ce qu'il ressent pour toi...

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Perdue...

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Siestacorta

le mardi 04 juillet 2017 à 11h55

kill-your-idols


La monogamie ne fonctionne pas.

Le polyamour non plus.
Pas parce que l'un ou l'autre serait par nature une forme absurde de relation, mais parce que ce sont des relations entre des personnes faillibles. Les relations ne "fonctionnent" pas, parce que ce ne sont pas des piles, des batteries, des machines fonctionnelles ou en panne, allumées ou éteintes.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Perdue...

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Siestacorta

le mardi 04 juillet 2017 à 11h52

Toinou


Non ! On ne s'inscrit pas par curiosité. On s'inscrit parce qu'on en a envie. On se cache derrière un pseudo curiosité pour se justifier.

Une forme de curiosité, notamment une curiosité envers soi-même, peut précéder une envie plus identifiable.

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Discussion : Est-ce viable ?

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Siestacorta

le jeudi 29 juin 2017 à 19h47

Bon, j'ai répondu beaucoup sur le fait que c'est sa sœur, mais à la base, parler de la non-exclusivité à partir d'une longue relation monogame où il n'y a pas eu, verbalement ou pratiquement, d'entrave à la norme monogame, c'est dès le départ compliqué. Nos seules bonnes intentions ne sont pas un argument suffisant, et peut-être même pas un argument tout court, pour entrainer ce changement... Faut que ce soit toutes les personnes concernées.
Cette difficulté là vient s'ajouter même quand on croit comprendre les gens...

Ca me titille un peu que dans tes réflexions, tu t'appuies sur le bien que tu ferais à l'autre en commençant une relation et changeant une autre, plutôt que sur ce que tu ressentirais comme satisfaction personnelle. Je peux me dire que c'est une façon de positiver, de pouvoir contredire une voix intérieure qui dirait "c'est moi qui suis en demande" ou "je fais pas ça que pour moi"; mais si c'est surtout ça que tu te dis, ça peut pas mal déformer ta propre perception des besoins de ta ou tes partenaires.

J'ai bien compris que tu as aussi une idée que "le principal c'est qu'elle soit heureuse"... Mais j'irai même au delà pour répondre, "le principal, c'est qu'elles fassent ce qu'elles veulent". Ca veut pas dire qu'il faut jamais rien proposer, mais disons que c'est pas sur nos qualités comparées par rapport à un autre (ou même par rapport à l'absence de relations) qui sont en cause, c'est juste l'envie... Bon, bref, ça n'a peut-être rien d'intéressant dans ta situation, mais j'avais cet écho là.

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Discussion : Est-ce viable ?

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Siestacorta

le jeudi 29 juin 2017 à 12h59

Marc_assin
1. La Femme (Fâme) ça n'existe pas. C'est des conneries de chanson de Sardou.

Je ne comprends pas ta remarque.

Je peux dire avec 95 % de certitude que ça répond à

Marc_assin
Beaucoup de choses que j'aime chez ma femme, chez la femme en général.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Est-ce viable ?

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Siestacorta

le jeudi 29 juin 2017 à 12h54

Bonjour,

Marc_assin
[un obstacle pour que cette relation commence]
- Que ma femme accepte l'idée que je puisse aimer sa soeur

Hm.
Je n'ai pas de jugement moral sur ce point. Ou plutôt si, j'en ai un, la norme sociale ne se déconstruit pas comme ça à volonté, mais si je travaille un peu dessus, je vais dire que je n'ai pas de jugement éthique sur ce point.

Mais même ainsi, il est bien sûr loin d'être indifférent.
Dans l'essentiel de ton message, tu parles de tes réactions par rapport à ta belle-sœur, mais c'est raconté comme si c'était une femme comme une autre. C'est vrai pour toi, ça ne l'est a priori pas pour ton épouse.

Et j'insiste, c'est moins une question d'éthique que de passif. C'est déjà tout un travail, les questions d'intimité et de vie privée avec des gens qu'on ne connait pas. Il y a une construction, un dialogue (et souvent du non-dit). Avec des gens qui ont déjà un passé commun, on va sciemment sur un terrain encore plus sensible.
Une démarche comme celle-ci impacterait le lien entre les deux sœurs. C'est pas seulement un obstacle dans ce que peut entendre ta femme et sur comment la rassurer/persuader, c'est que la moindre difficulté sera pas seulement une difficulté entre amoureux, mais aussi une difficulté en famille.
C'est peut-être ça aussi qu'a fait un "blocage" quand tu as explicité les moments de complicité : tu as transformé des trucs légers qui pouvaient rester dans le non-dit en quelque chose qui prend pour elle le sens de "cet homme me demande d'avancer sur un terrain où je trahirais mon compagnon, ma soeur, et où je l'aiderais à trahir ma sœur". Que tu aies l'intention d'être transparent et non-exclusif n'est pas le cœur du truc à ce moment, puisque de toute façon on part du cadre monogame. Et que sa façon de gérer son éventuelle attirance à elle (en ne faisant rien, ou en commençant une réflexion sur son couple sans que tu sois envisagé pour la suite, parmi les possibilités) peut aussi bien être un "bon" blocage pour elle.

Et je parle même pas du compagnon de ta belle-sœur, qui va pas juste accepter de bon cœur le rôle du méchant obstacle dans cette histoire alors que pour lui ce sera toi le perturbateur (indépendamment de ses difficultés de couple).

Une autre façon de se faire une idée de "pourquoi avec les proches ça fait monter beaucoup plus les enjeux", c'est de penser à "moi et mon meilleur ami sommes amoureux de la même fille, et elle choisit mon meilleur ami". Ou en version poly, "moi et mon meilleur ami sortons avec la même fille, puis elle me quitte moi mais pas lui".
L'impact est pas le même que si on avait pas antérieurement une relation avec le troisième.

Donc, sur ce point : je ne vous connais pas personnellement, toi et les deux sœurs, mais, selon ma sensibilité et avec ce que tu écris, ça me semble plutôt moins viable que d'autres histoires.

(tout cela est dit à partir d'éléments partiels, et n'est que mon opinion partiale, personne n'a à te dire quoi faire, il s'agit juste de se donner une chance de développer ses idées).

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Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

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Siestacorta

le mardi 27 juin 2017 à 00h11

Endy
Ca paraît assez logique dit comme ça, mais c'est intéressant à expliciter effectivement. Je suis pas sûr que cette tendance se retrouve à ce niveau dans d'autres pays.

Je crois avoir remarqué aussi ça dans des échange U.S.
NotAllPolies, mais ça reste significatif.
(après, c'est juste mon hypothèse, j'ai rien pour la soutenir mieux, mais je crois pas tomber loin).

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Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

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Siestacorta

le mardi 27 juin 2017 à 00h08

Hail Eris aussi :-) Deux et trois fois.

Ma mémoire est pas d'une fidélité monstre (elle non plus), mais je crois que dans l'ordre, je suis arrivé au discordianisme après mon passage par UA et surtout par OverTheEdge... En fait, dans OTE/Conspirations, t'avais une bibliographie d'inspirations qui a ouvert bien grand tout un pan contreculturel seribesque dans lequel je m'aventurais déjà un peu de toute façon...

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Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

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Siestacorta

le lundi 26 juin 2017 à 20h12

Tiens, c'est peut-être le bon lieu pour vous parler d'un jeu med-fan où on incarne des personnages qui pourraient plaire aux polys.
(le lien mène vers la campagne de crowdfunding, mais je fais pas de la pub pour la pub, le truc à déjà passé cinq fois son seuil de faisabilité, c'est juste qu'on y aura accès un jour ou l'autre)
Ca s'appelle Friponnes RPG.

Je cite les premières lignes de la présentation :

Editions Stellamaris
Friponnes rpg vous permet d’incarner des fripons et des friponnes au grand cœur dans un monde paillard et beau, les Folandes. Vous êtes les défenseurs d’une civilisation aux principes proches de nos bons vieux hippies (« peace and love », non-violence) où sexisme, pudeur, possessivité amoureuse, jalousie et cupidité sont inconnus dans un monde souvent violent, sexiste, cupide et esclavagiste...

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Discussion : Dépendance affective ou amie capricieuse ?

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Siestacorta

le dimanche 25 juin 2017 à 23h44

Heu, vouivoui, j'extrapole souvent beaucoup. Je met pas forcément toutes les précautions oratoires pour que ce soit compris, mais, si je vais pas dans la bonne direction, faut me le dire, et je remet mes spéculations dans ma culotte sans plus de soucis que ça.
Désolé si ça t'a dissuadé de continuer à développer ta demande.

Bref, si mes réponses ne sont plus bienvenues, je l'entend.
Et s'il y a autre chose dans ta demande ici qu'une question de discernement, je suis preneur pour que tu l'exprimes !

Je développe quand même, pour au cas où dire les choses avec d'autres mots pourrait tilter (mais si par la suite c'est plus la peine, je retournerai jouer avec mes robots Transformers).

La question de la sécurité affective n'est pas une question si commune que ça en amitié, en tout cas rarement avec des conséquences aussi étouffantes. Il y a le caractère de ton amie. Ca, je la connais pas, je n'ai que ce que tu en décris ici.
Et puis, il y a ce fossé entre ce qui se passe de tendu et le statut "officiel" de la relation. Ce que tu décris toi-même : "de nouvelles attentes sorties de nulle part qui m'incriminent implicitement, car théoriquement, il n'y a pas de problème entre nous".

Ton amie vit votre relation de façon plutôt passionnelle. Et je pense pas me tromper en disant que votre relation a des accents amoureux, et surtout, en a eu dans une période antérieure.
J'en conclue pas que c'est "normal" d'envahir son prochain sous prétexte qu'il y a de l'amour. Mais je veux dire que comprendre l'histoire qu'elle se raconte (nous avons été amantes, nous dialoguons encore beaucoup sur les modalités de notre relation, donc je peux avoir des exigences fortes) aide à comprendre pourquoi l'histoire que tu racontes (c'est une amie) a des moments inattendus.

Le moment charnel semble être moins important pour vous que dans l'histoire telle que je l'imagine en lisant.
Mais je crois que même si c'est pas au centre du truc, ça a quelques chances d'être significatif, dans le sens où maintenant, ça fait partie de votre histoire, et que cette histoire cherche à continuer sous d'autres formes... et que ton amie ne souhaite apparemment pas que ça perde en intensité. C'est comme "rester amis" avec une ex juste après avoir rompu, même si on a super bien communiqué et mis les choses à plat, on ne peut pas être sans avoir été, et plein d'éléments du passé refont surface, alors qu'ils n'ont plus lieu d'être. La situation est visiblement différente, mais la comparaison peut aider à répondre à la question titre du fil.

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Discussion : Gestion d'une situation mono-poly

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Siestacorta

le dimanche 25 juin 2017 à 16h05

Camille_B

Ce que je veux dire c'est les "promesses de la monogamie" en matière d'amour ne sont pas actuellement mises à mal, non, elles n'ont simplement jamais été tenues ( je parle sur le plan sociologique, pas individuel, je tiens à la rappeler ).

Oui ça fait mal à entendre, mais c'est un fait.

Ce qui ne veut pas dire que le polyamour soit LA solution, mais simplement que la "recette" de l'amour est à chercher ailleurs que dans des modèles conjuguaux.

Ou plutôt qu'il n'y a pas de recettes toutes prêtes.

Oui, d'accord. Mon soucis est plus que notre culture tend à faire croire que la recette mono serait universellement valable (et vérifiée).
C'est faux.
Maintenant d'en conclure que les gens qui veulent être monos ont tort, ce serait biaisé.

Camille_B
L'amour c'est la relation qui se tisse entre deux êtres, et dans ce domaine la sociologie ne nous apprend pas grand chose car c'est un domaine par définition fondamentalement "individuel" :)

Hmmmmm. C'est là où "amour" est trop polysémique.
Ca parle des sentiments, qui sont individuels.
Des relations entre individus, qui sont spécifiques.
Mais tout cela est fabriqué par une société, par des structures que la sociologie décrit.
Je crois que chaque personne qui aime n'invente pas un amour original. D'abord parce qu'il y a pas mal d'ingrédients communs (amitié, passion, attirance, reconnaissance, désir, générosité...), qui, sans jamais suffire à décrire notre vécu spécifique, éclairent beaucoup de situations.
Ensuite, chaque individu reproduit des formes proposées par la société où il vit (et la société contemporaine est particulièrement bavarde, en fictions, art, média, réseaux sociaux), ou il "déconstruit" ces déterminismes, souvent dans un mouvement d'opposition binaire - or c'est plus difficile que ça de faire le tri, dans ce qui nous construit, entre ce qu'on trouve équilibrant pour nous et ce qu'on trouve inutilement contraignant.

Ce que la société propose, qu'on l'intègre ou qu'on s'y oppose, laisse donc une marque déterminante. Il y a des forces sociales qui s'imposent toujours pour décrire les choix individuels, ça dépasse toujours le "je t'aime comme ça et ça vient de nulle autre part que moi".

Faut pas croire, hein, je pense bien que l'individu est irréductible, mais je pense aussi qu'il tend à vivre en société, à entrer en relation. S'il veut des rapports avec d'autres humains, puisqu'il ne peut pas être assuré d'être compris spontanément au détail près, il utilise des codes : langage, conventions sociales. Il y en a plein pour l'amour, la relation... et les comprendre, faire ses choix parmi eux, ne permet pas je crois de s'en affranchir totalement, de n'être que nous-même et pas aussi la personne que l'autre voit.

Camille_B
la monogamie comme norme, à partir du moment où nous avons fait de l'amour le "ciment" du couple, est aussi défectueuse : nous imposons un modèle à des populations pour un problème qui concerne des individus.

Vrai. L'amour n'est pas censé être un projet de société.
C'est un rapport riche mais trop complexe pour y chercher un modèle.
Et il est par ailleurs vécu par des individus qui évoluent dans le temps, c'est beaucoup ça aussi qui relativise toute "recette" relationnelle. On cherche à cimenter le cadre de nos propres vies, alors qu'elles sont comme des cours d'eau, qui changent selon le moment et le lieu.
Et le ciment en question est, en réalité, un mélange instable...

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Discussion : Dépendance affective ou amie capricieuse ?

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Siestacorta

le dimanche 25 juin 2017 à 13h24

Delta-F
J'ai eu des moments charnels avec A., cependant depuis quelques temps j'ai fait le voeu que notre relation redevienne platonique car je ne souhaite pas vivre contre ces principes de fidélité de chair. D'ailleurs meme cela, elle ne le respecte pas.

Je ne serais pas très étonné que le côté "capricieux" de ton amie se soit manifesté de plus en plus après cette demande.
Pas parce qu'elle cherche absolument cet aspect de la relation, mais parce qu'elle chercherait à compenser un terrain d'intimité trouvé puis perdu.

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Discussion : Les vrais besoins du couple libre

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Siestacorta

le dimanche 25 juin 2017 à 01h03

Ceci dit, j'ai déjà entendu parler d'exclusivité relationnelle et non-sexuelle... plutôt dans un cadre libertin. En gros, "ok tu peux aller faire l'amour, mais vous allez pas au ciné ensemble. Et surtout pas sans moi".

Je crois que c'est, au fond, sur la connexion entre sexe et sentiment plutôt que sur la seule sexualité, que beaucoup cherchent une forme d'exclusivité.
C'est pas tellement le sexe comme expérience de plaisir physique qui parle, derrière les récits de jalousie, c'est le sexe comme intimité. Un corps dans un autre, on peut pas faire beaucoup plus intime, physiquement (ya pas que le coït et autres pénétrations dans le sexe, certes, mais je pense pas me gourer de beaucoup en disant que ça prend pas mal de place dans l'imaginaire collectif).

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Discussion : Les vrais besoins du couple libre

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Siestacorta

le samedi 24 juin 2017 à 22h31

Comme zone érogène, pourquoi pas ? :-D
Désolé. La perche était trop bien tendue.

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Discussion : Gestion d'une situation mono-poly

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Siestacorta

le samedi 24 juin 2017 à 18h33

Polygonale
J'avais vu certains fils ou on mettait en garde les poly de ne pas avoir un complexe de supériorité et pendant un temps je pensais même en voyant ça que le polyamour c'était du pro élitisme, les propos tenus sur ce fil me prouve que j'avais peut être pas si tort que ça et c'est triste et dommage, surtout pour l'image du​ poly et des gens qui viennent découvrir cela....

Autant ça m'arrive de taper gratos sur une certaine culture de la monogamie, de l'amour romantique, parce qu'on est bien noyé dedans depuis le berceau et que ça défoule de répondre, autant, pour ma part, j'ai tendance à pas juger la qualité de vie des monos, ni leurs raisons de rester dans ce cadre.

Ce qui m'emmbête c'est pas la monogamie en soi, c'est qu'il y ait une norme dans le besoins affectifs.
Or, il y a un éventail de bien-vivre possibles, qui, selon les individus, peut aller d'une vie d'ermite à une vie en grande collectivité, en passant par la monogamie et plusieurs formes de relations poly. On peut être nullipare ou fonder des famille de plus de dix enfants.

Bref, ça pour dire qu'heureusement, plein de poly n'ont pas de jugement de valeur a priori sur les gens qui vivent dans la monogamie.

Je pense que, si, en dehors d'occasions comme ce fil où ce jugement est caricaturalement explicite, on peut sentir dans le forum un "complexe de supériorité, c'est
- pour le côté revanchard. Ici, si après des années de malaise avec la norme, on peut enfin construire son point de vue. Beaucoup d'entre nous sommes passés par une période de vie monogame, des frustrations sont restées, en parler prend parfois des tournures vindicatives. C'est aussi un peu le côté nouveaux-convertis. On est tellement content d'être passé à quelque chose de neuf, faut que ça se sache.
- parce qu'on construit une autre grille de lecture... on est donc dans le revendicatif, parce qu'on peut dire en quoi la grille de lecture normée nous a contraint. Ce regard critique nous donne pour pas cher la position de "sage", on a souvent l'air plus malin en disant "je suis pas d'accord et j'explique pourquoi" qu'en disant "tout va bien, j'ai pas de commentaire".
- parce que, variante de la même idée, on fait partie d'une minorité par rapport à une majorité. Comme on parle de choix éthiques, c'est une minorité qui se constitue par des choix plutôt que par une naissance. On peut paraitre élitiste, et pour certains, être tentés par l'élitisme juste par cet effet de "minorité".
- parce que puisque sortir d'une norme mono nous prend pas mal d'énergie dans une société mono, il manque souvent une part d'autocritique, qui à mon sens ne pouvait pas arriver ou se faire entendre dans les premières années de la polyhstoire. On est super à l'aise pour expliquer que la jalousie ça se dépasse, qu'il y a une émancipation à affirmer nos sentiments et besoins, mais il y a un certain impensé dans les rapports de force et les "tumultes" de nos vies plurielles.

Bref, être poly je crois que c'est un bon choix, mais il n'est pas meilleur qu'un autre : si un copain mono me parle de ses difficultés dans une relation amoureuse, je vais pas lui répondre "vu que ta façon d'aimer c'est nul, c'est normal que tu rames"...
Je lui réponds en tenant compte de ses besoins à lui.

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Discussion : Les vrais besoins du couple libre

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Siestacorta

le samedi 24 juin 2017 à 15h27

calinou696
je ne vois pas ce qu'il y a de trompeur, même les couples classiques comprennent bien. Qu'après ces derniers ne réalisent pas la multitude de relations différentes possible, c'est leur problème, on ne va pas changer de terme pour eux.

Il s'agit pas de changer pour les couples classiques, qui, effectivement, ne comprendront pas tout ce que tu comprends (c'est pas couple libre par rapport à couple enfermé, mais couple plus libre que les couples classiques, le tout est dans le "plus", dans quelle liberté exactement).

Il s'agit pour moi d'être précis auprès de gens que ça intéresse, que ce soit pour avancer dans leurs relations ou avancer dans une relation avec moi..

Et comme le soulignait Syllabman (c'est une private joke avec le sens de son ancien pseudo), "couple libre" décrit des relations ouvertes qui intègrent d'emblée un couple. Le couple, déjà une petite société à lui tout seul. Ca n'est pas la même chose que l'échelle individuelle. L'exercice de la liberté par un individu avec d'autres amours n'a pas les même contraintes que l'exercice de la liberté dans le cadre d'un couple, puis par un couple avec les autres gens.
Je suis en couple libre, et nous ne sommes pas libre d'aller à trois voir ma famille, par exemple.
Je suis en couple libre, et je te demande, dans certains cadres sociaux, de ne pas évoquer notre relation.
Je suis en couple libre, et je ne te ferai pas d'enfant.
Donc, oui, c'est une expression qui peut être précise, mais justement parce que la notion de liberté peut y être moins large qu'elle n'y parait.

Bref.
Je comprend pourquoi tu apprécies l'expression "couple libre", mais je ne l'utiliserais pas moi-même, d'abord parce que la notion de couple telle qu'admise socialement me convient pas alors que je pense vivre ma non-exclusivité et des amours poly, et parce que la notion de liberté, je l'aborde rarement "en général", c'est plutôt des libertés que je demande ou reconnais aux autres... Et je sais que tout le monde ne demandera pas les mêmes.

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Discussion : Les vrais besoins du couple libre

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Siestacorta

le samedi 24 juin 2017 à 13h41

calinou696
Ben non, libre, ca évoque effectivement la liberté, avec tout ce qui est associé. P-e as tu tout simplement un problème avec la notion de liberté.

Ou que les malentendus sur cette notion sont nombreux, à partir du moment où on a pas discuté de quoi on est censé être libre.

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Discussion : Les vrais besoins du couple libre

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Siestacorta

le vendredi 23 juin 2017 à 14h47

Camille_B


Dire que le polyamour ne résout rien c'est entrer dans une perspective figée et binaire de l'évolution d'un couple, c'est voir les choses ainsi :

- Le couple va bien, le polyamour est évoqué : ça fonctionne.

- Le couple va mal, le polyamour est évoqué : ça fonctionne pas.

Ce n'est pas vrai. En dialoguant, en écoutant l'autre, en faisant des efforts on peut retrouver la confiance perdue ( souvent à cause de notre orgueil ) et alors l'intégration du polyamour, comme objectif de cette réconciliation, devient totalement viable.

Alors... je détache un passage qui s'intègre dans un raisonnement plus complet, lié à un témoignage personnel. Donc oui, je transforme un truc particulier en généralité, alors que ce n'est a priori pas l'intention d'origine.

Mais par réflexe, j'ai besoin de répéter un truc : le polyamour n'est pas une solution à des problèmes de couple, c'est juste un choix de vie.
Le polyamour peut apporter une solution aux frustrations liées à la monogamie, mais pas au reste ; et souvent, c'est quelque chose dans le reste qui ne va pas.

Je veux dire : si le couple va mal pour des raisons internes, commencer une ou des relations supplémentaires peut être une très mauvaise idée. Pour reprendre une comparaison qui n'est pas de moi, c'est un peu comme se dire : "tiens, cet année l'hiver est particulièrement rigoureux, du coup la bonne idée ce serait de partir pour une campagne militaire en Sibérie, parce que se voiler la face sur les difficultés ce serait trop facile".

Le polyamour ne sauve pas les couples, il s'y intègre si les gens sont "prêts" à être poly.
Ca peut marcher pour certains. Mais pas parce que c'est le mouvement à faire à ce moment-là pour n'importe qui : parce que ce mode de vie leur convient mieux que la monogamie.

Bon, sinon assez d'accord pour dire, tobeornottobe, que tu fais des généralités....
Les témoignages que tu cites... Je pense qu'ils viennent du milieu libertin, c'est à dire, avec le biais que ce sont des gens qui s'intéressent à ce choix de vie spécifique, qui ont donc des réponses spécifiques.
Si on aime le sexe, si on a de l'intérêt et de l'attirance pour plusieurs partenaires, ça entraine pas nécessairement de partager une sexualité à 2+x.
C'est pas parce que quelqu'un aime faire de l'exercice qu'il aime forcément le sport en équipes...
Si tu écoutes des échanges de gens qui font du sport d'équipes, tu te retrouveras plutôt pas avec des témoignages vantant les plaisirs du surf.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Dépendance affective ou amie capricieuse ?

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Siestacorta

le mardi 20 juin 2017 à 23h01

Bonus, autre angle : si A est la même que l'amie pour qui tu as tant discuté avec ta relation principale, il se peut aussi que sa demande envahissante envers ton quotidien soit une compensation de la frustration qu'elle éprouve a être "seulement" dans l'amitié avec toi. Puisque, si j'ai compris, tu lui as exprimé l'intensité émotionnelle que tu éprouves tout en vous donnant certaines limites par fidélité envers une A. qui ne pourrait pas tolérer que tu dépasses certaines limites dans ta relation avec l'autre. Comme elle connait cette limitation de votre relation, elle serait dans l'excès parce qu'au fond elle cherche d'autres garanties d'affection que celle que tu ne peux pas lui donner.

Je dis pas que c'est normal, mais psychologiquement, je comprendrais que ce soit quelque chose comme ça.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Dépendance affective ou amie capricieuse ?

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Siestacorta

le mardi 20 juin 2017 à 13h35

Delta, j'ai un peu lu tes précédentes interventions. Dont ta situation amoureuse, l'an dernier.

En regardant tes quelques messages, j'ai remarqué que tu parlais de relations sentimentales, mais que tu n'évoquais pas ou même écartait le charnel.
Deux choses avant que je continue : tu peux très bien garder ça pour toi si tu le souhaites, et si de toute façon la part charnelle, pour une raison ou une autre, ne fait pas partie des questions auxquelles tu accordes beaucoup d'importance, aucun soucis non plus. Si ça m'amène des question, c'est pas une remise en cause de cet aspect-là.

Maintenant, le fait de parler d'un sentiment de dépendance, de jalousie et de possessivité dans le cadre ordinairement plus souple de l'amitié, ça vient dans ton contexte à toi. A savoir que toi aussi, c'est au niveau sentimental que tu investis les relations. Je ne sais pas comment fonctionne ta relation principale, mais, comme je le disais, en te lisant, je n'ai pas senti que le rapport physique entrait pour beaucoup dans l'ensemble. Et quelles que soient les raisons pour ça, encore une fois elles t'appartiennent, ça met en avant ta façon d'investir à toi.

J'en ai conclu, à toi de me dire si je touche juste, que le sentimental avait beaucoup de sens pour définir tes attachements, et que c'était peut-être dans des proportions plus fortes que beaucoup de relations où peuvent peser les rapports physiques, la ressemblance des caractères, les engagements à long terme en cours (parentalité, crédit immobilier, projets de vie, quoi).
Du coup, une amie, même proche, qui devient sentimentalement très impliquée, ne s'impose pas complètement par hasard, dans le sens où elle joue sur tes cordes familières, ta façon d'être dans les relations. Sa demande affective envahissante prend de la place dans une vie relationnelle où tes attachements ne sont pas décrits par des repères usuels, ou une recherche sur l'exclusivité / non-exclusivité liées à l'amour physique, ou une histoire en construction, mais par les émotions ressenties.
Puisque l'émotion devient l'échelle de valeur principale, ça laisse toute la place à des enjeux d'émotion pour la personne en face, et ici, à un sur-investissement des temps partagés au quotidien. Autrement dit : puisque tu définis ta vie affective par le besoin de liberté émotionnelle, plus que par tes demandes pratiques dans une relation, l'autre peut y voir un champs de possibilités complètement ouvert, et donc a toute la place pour développer ses recherches affectives dans la relation (d'autres gens, face à un champs trop ouvert, fuient par manque de prise ou par peur qu'une attente non formulée, peu incarnée, soit une attente impossible à combler).

Je m'identifie par mon côté inhibé. Par le passé, cette place que j'offrais aux gens en n'occupant pas le terrain avec mes propres demandes a laissé le champs libre à des gens qui avaient trop besoin de place. Moi comme eux avions des choses à apprendre sur ce genre d'équilibre...

Là j'ai centré sur comment toi tu as pu participer à construire cette situation, mais bien sûr, cette fille a probablement son histoire et ses raisons derrière sa façon d'être en demande. Peut-être qu'elle cherche, paradoxalement en formulant des demandes envahissantes, à s'approprier une indépendance qu'elle n'a pas, que c'est ta recherche de liberté qui l'a attirée au départ.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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