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Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

Siestacorta
le mardi 27 juin 2017 à 00h08
Hail Eris aussi :-) Deux et trois fois.
Ma mémoire est pas d'une fidélité monstre (elle non plus), mais je crois que dans l'ordre, je suis arrivé au discordianisme après mon passage par UA et surtout par OverTheEdge... En fait, dans OTE/Conspirations, t'avais une bibliographie d'inspirations qui a ouvert bien grand tout un pan contreculturel seribesque dans lequel je m'aventurais déjà un peu de toute façon...
Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

Siestacorta
le lundi 26 juin 2017 à 20h12
Tiens, c'est peut-être le bon lieu pour vous parler d'un jeu med-fan où on incarne des personnages qui pourraient plaire aux polys.
(le lien mène vers la campagne de crowdfunding, mais je fais pas de la pub pour la pub, le truc à déjà passé cinq fois son seuil de faisabilité, c'est juste qu'on y aura accès un jour ou l'autre)
Ca s'appelle Friponnes RPG.
Je cite les premières lignes de la présentation :
Editions Stellamaris
Friponnes rpg vous permet d’incarner des fripons et des friponnes au grand cœur dans un monde paillard et beau, les Folandes. Vous êtes les défenseurs d’une civilisation aux principes proches de nos bons vieux hippies (« peace and love », non-violence) où sexisme, pudeur, possessivité amoureuse, jalousie et cupidité sont inconnus dans un monde souvent violent, sexiste, cupide et esclavagiste...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Dépendance affective ou amie capricieuse ?

Siestacorta
le dimanche 25 juin 2017 à 23h44
Heu, vouivoui, j'extrapole souvent beaucoup. Je met pas forcément toutes les précautions oratoires pour que ce soit compris, mais, si je vais pas dans la bonne direction, faut me le dire, et je remet mes spéculations dans ma culotte sans plus de soucis que ça.
Désolé si ça t'a dissuadé de continuer à développer ta demande.
Bref, si mes réponses ne sont plus bienvenues, je l'entend.
Et s'il y a autre chose dans ta demande ici qu'une question de discernement, je suis preneur pour que tu l'exprimes !
Je développe quand même, pour au cas où dire les choses avec d'autres mots pourrait tilter (mais si par la suite c'est plus la peine, je retournerai jouer avec mes robots Transformers).
La question de la sécurité affective n'est pas une question si commune que ça en amitié, en tout cas rarement avec des conséquences aussi étouffantes. Il y a le caractère de ton amie. Ca, je la connais pas, je n'ai que ce que tu en décris ici.
Et puis, il y a ce fossé entre ce qui se passe de tendu et le statut "officiel" de la relation. Ce que tu décris toi-même : "de nouvelles attentes sorties de nulle part qui m'incriminent implicitement, car théoriquement, il n'y a pas de problème entre nous".
Ton amie vit votre relation de façon plutôt passionnelle. Et je pense pas me tromper en disant que votre relation a des accents amoureux, et surtout, en a eu dans une période antérieure.
J'en conclue pas que c'est "normal" d'envahir son prochain sous prétexte qu'il y a de l'amour. Mais je veux dire que comprendre l'histoire qu'elle se raconte (nous avons été amantes, nous dialoguons encore beaucoup sur les modalités de notre relation, donc je peux avoir des exigences fortes) aide à comprendre pourquoi l'histoire que tu racontes (c'est une amie) a des moments inattendus.
Le moment charnel semble être moins important pour vous que dans l'histoire telle que je l'imagine en lisant.
Mais je crois que même si c'est pas au centre du truc, ça a quelques chances d'être significatif, dans le sens où maintenant, ça fait partie de votre histoire, et que cette histoire cherche à continuer sous d'autres formes... et que ton amie ne souhaite apparemment pas que ça perde en intensité. C'est comme "rester amis" avec une ex juste après avoir rompu, même si on a super bien communiqué et mis les choses à plat, on ne peut pas être sans avoir été, et plein d'éléments du passé refont surface, alors qu'ils n'ont plus lieu d'être. La situation est visiblement différente, mais la comparaison peut aider à répondre à la question titre du fil.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Gestion d'une situation mono-poly

Siestacorta
le dimanche 25 juin 2017 à 16h05
Camille_B
Ce que je veux dire c'est les "promesses de la monogamie" en matière d'amour ne sont pas actuellement mises à mal, non, elles n'ont simplement jamais été tenues ( je parle sur le plan sociologique, pas individuel, je tiens à la rappeler ).
Oui ça fait mal à entendre, mais c'est un fait.
Ce qui ne veut pas dire que le polyamour soit LA solution, mais simplement que la "recette" de l'amour est à chercher ailleurs que dans des modèles conjuguaux.
Ou plutôt qu'il n'y a pas de recettes toutes prêtes.
Oui, d'accord. Mon soucis est plus que notre culture tend à faire croire que la recette mono serait universellement valable (et vérifiée).
C'est faux.
Maintenant d'en conclure que les gens qui veulent être monos ont tort, ce serait biaisé.
Camille_B
L'amour c'est la relation qui se tisse entre deux êtres, et dans ce domaine la sociologie ne nous apprend pas grand chose car c'est un domaine par définition fondamentalement "individuel" :)
Hmmmmm. C'est là où "amour" est trop polysémique.
Ca parle des sentiments, qui sont individuels.
Des relations entre individus, qui sont spécifiques.
Mais tout cela est fabriqué par une société, par des structures que la sociologie décrit.
Je crois que chaque personne qui aime n'invente pas un amour original. D'abord parce qu'il y a pas mal d'ingrédients communs (amitié, passion, attirance, reconnaissance, désir, générosité...), qui, sans jamais suffire à décrire notre vécu spécifique, éclairent beaucoup de situations.
Ensuite, chaque individu reproduit des formes proposées par la société où il vit (et la société contemporaine est particulièrement bavarde, en fictions, art, média, réseaux sociaux), ou il "déconstruit" ces déterminismes, souvent dans un mouvement d'opposition binaire - or c'est plus difficile que ça de faire le tri, dans ce qui nous construit, entre ce qu'on trouve équilibrant pour nous et ce qu'on trouve inutilement contraignant.
Ce que la société propose, qu'on l'intègre ou qu'on s'y oppose, laisse donc une marque déterminante. Il y a des forces sociales qui s'imposent toujours pour décrire les choix individuels, ça dépasse toujours le "je t'aime comme ça et ça vient de nulle autre part que moi".
Faut pas croire, hein, je pense bien que l'individu est irréductible, mais je pense aussi qu'il tend à vivre en société, à entrer en relation. S'il veut des rapports avec d'autres humains, puisqu'il ne peut pas être assuré d'être compris spontanément au détail près, il utilise des codes : langage, conventions sociales. Il y en a plein pour l'amour, la relation... et les comprendre, faire ses choix parmi eux, ne permet pas je crois de s'en affranchir totalement, de n'être que nous-même et pas aussi la personne que l'autre voit.
Camille_B
la monogamie comme norme, à partir du moment où nous avons fait de l'amour le "ciment" du couple, est aussi défectueuse : nous imposons un modèle à des populations pour un problème qui concerne des individus.
Vrai. L'amour n'est pas censé être un projet de société.
C'est un rapport riche mais trop complexe pour y chercher un modèle.
Et il est par ailleurs vécu par des individus qui évoluent dans le temps, c'est beaucoup ça aussi qui relativise toute "recette" relationnelle. On cherche à cimenter le cadre de nos propres vies, alors qu'elles sont comme des cours d'eau, qui changent selon le moment et le lieu.
Et le ciment en question est, en réalité, un mélange instable...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Dépendance affective ou amie capricieuse ?

Siestacorta
le dimanche 25 juin 2017 à 13h24
Delta-F
J'ai eu des moments charnels avec A., cependant depuis quelques temps j'ai fait le voeu que notre relation redevienne platonique car je ne souhaite pas vivre contre ces principes de fidélité de chair. D'ailleurs meme cela, elle ne le respecte pas.
Je ne serais pas très étonné que le côté "capricieux" de ton amie se soit manifesté de plus en plus après cette demande.
Pas parce qu'elle cherche absolument cet aspect de la relation, mais parce qu'elle chercherait à compenser un terrain d'intimité trouvé puis perdu.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Les vrais besoins du couple libre

Siestacorta
le dimanche 25 juin 2017 à 01h03
Ceci dit, j'ai déjà entendu parler d'exclusivité relationnelle et non-sexuelle... plutôt dans un cadre libertin. En gros, "ok tu peux aller faire l'amour, mais vous allez pas au ciné ensemble. Et surtout pas sans moi".
Je crois que c'est, au fond, sur la connexion entre sexe et sentiment plutôt que sur la seule sexualité, que beaucoup cherchent une forme d'exclusivité.
C'est pas tellement le sexe comme expérience de plaisir physique qui parle, derrière les récits de jalousie, c'est le sexe comme intimité. Un corps dans un autre, on peut pas faire beaucoup plus intime, physiquement (ya pas que le coït et autres pénétrations dans le sexe, certes, mais je pense pas me gourer de beaucoup en disant que ça prend pas mal de place dans l'imaginaire collectif).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Les vrais besoins du couple libre

Siestacorta
le samedi 24 juin 2017 à 22h31
Comme zone érogène, pourquoi pas ? :-D
Désolé. La perche était trop bien tendue.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Gestion d'une situation mono-poly

Siestacorta
le samedi 24 juin 2017 à 18h33
Polygonale
J'avais vu certains fils ou on mettait en garde les poly de ne pas avoir un complexe de supériorité et pendant un temps je pensais même en voyant ça que le polyamour c'était du pro élitisme, les propos tenus sur ce fil me prouve que j'avais peut être pas si tort que ça et c'est triste et dommage, surtout pour l'image du poly et des gens qui viennent découvrir cela....
Autant ça m'arrive de taper gratos sur une certaine culture de la monogamie, de l'amour romantique, parce qu'on est bien noyé dedans depuis le berceau et que ça défoule de répondre, autant, pour ma part, j'ai tendance à pas juger la qualité de vie des monos, ni leurs raisons de rester dans ce cadre.
Ce qui m'emmbête c'est pas la monogamie en soi, c'est qu'il y ait une norme dans le besoins affectifs.
Or, il y a un éventail de bien-vivre possibles, qui, selon les individus, peut aller d'une vie d'ermite à une vie en grande collectivité, en passant par la monogamie et plusieurs formes de relations poly. On peut être nullipare ou fonder des famille de plus de dix enfants.
Bref, ça pour dire qu'heureusement, plein de poly n'ont pas de jugement de valeur a priori sur les gens qui vivent dans la monogamie.
Je pense que, si, en dehors d'occasions comme ce fil où ce jugement est caricaturalement explicite, on peut sentir dans le forum un "complexe de supériorité, c'est
- pour le côté revanchard. Ici, si après des années de malaise avec la norme, on peut enfin construire son point de vue. Beaucoup d'entre nous sommes passés par une période de vie monogame, des frustrations sont restées, en parler prend parfois des tournures vindicatives. C'est aussi un peu le côté nouveaux-convertis. On est tellement content d'être passé à quelque chose de neuf, faut que ça se sache.
- parce qu'on construit une autre grille de lecture... on est donc dans le revendicatif, parce qu'on peut dire en quoi la grille de lecture normée nous a contraint. Ce regard critique nous donne pour pas cher la position de "sage", on a souvent l'air plus malin en disant "je suis pas d'accord et j'explique pourquoi" qu'en disant "tout va bien, j'ai pas de commentaire".
- parce que, variante de la même idée, on fait partie d'une minorité par rapport à une majorité. Comme on parle de choix éthiques, c'est une minorité qui se constitue par des choix plutôt que par une naissance. On peut paraitre élitiste, et pour certains, être tentés par l'élitisme juste par cet effet de "minorité".
- parce que puisque sortir d'une norme mono nous prend pas mal d'énergie dans une société mono, il manque souvent une part d'autocritique, qui à mon sens ne pouvait pas arriver ou se faire entendre dans les premières années de la polyhstoire. On est super à l'aise pour expliquer que la jalousie ça se dépasse, qu'il y a une émancipation à affirmer nos sentiments et besoins, mais il y a un certain impensé dans les rapports de force et les "tumultes" de nos vies plurielles.
Bref, être poly je crois que c'est un bon choix, mais il n'est pas meilleur qu'un autre : si un copain mono me parle de ses difficultés dans une relation amoureuse, je vais pas lui répondre "vu que ta façon d'aimer c'est nul, c'est normal que tu rames"...
Je lui réponds en tenant compte de ses besoins à lui.
Discussion : Les vrais besoins du couple libre

Siestacorta
le samedi 24 juin 2017 à 15h27
calinou696
je ne vois pas ce qu'il y a de trompeur, même les couples classiques comprennent bien. Qu'après ces derniers ne réalisent pas la multitude de relations différentes possible, c'est leur problème, on ne va pas changer de terme pour eux.
Il s'agit pas de changer pour les couples classiques, qui, effectivement, ne comprendront pas tout ce que tu comprends (c'est pas couple libre par rapport à couple enfermé, mais couple plus libre que les couples classiques, le tout est dans le "plus", dans quelle liberté exactement).
Il s'agit pour moi d'être précis auprès de gens que ça intéresse, que ce soit pour avancer dans leurs relations ou avancer dans une relation avec moi..
Et comme le soulignait Syllabman (c'est une private joke avec le sens de son ancien pseudo), "couple libre" décrit des relations ouvertes qui intègrent d'emblée un couple. Le couple, déjà une petite société à lui tout seul. Ca n'est pas la même chose que l'échelle individuelle. L'exercice de la liberté par un individu avec d'autres amours n'a pas les même contraintes que l'exercice de la liberté dans le cadre d'un couple, puis par un couple avec les autres gens.
Je suis en couple libre, et nous ne sommes pas libre d'aller à trois voir ma famille, par exemple.
Je suis en couple libre, et je te demande, dans certains cadres sociaux, de ne pas évoquer notre relation.
Je suis en couple libre, et je ne te ferai pas d'enfant.
Donc, oui, c'est une expression qui peut être précise, mais justement parce que la notion de liberté peut y être moins large qu'elle n'y parait.
Bref.
Je comprend pourquoi tu apprécies l'expression "couple libre", mais je ne l'utiliserais pas moi-même, d'abord parce que la notion de couple telle qu'admise socialement me convient pas alors que je pense vivre ma non-exclusivité et des amours poly, et parce que la notion de liberté, je l'aborde rarement "en général", c'est plutôt des libertés que je demande ou reconnais aux autres... Et je sais que tout le monde ne demandera pas les mêmes.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Les vrais besoins du couple libre

Siestacorta
le samedi 24 juin 2017 à 13h41
calinou696
Ben non, libre, ca évoque effectivement la liberté, avec tout ce qui est associé. P-e as tu tout simplement un problème avec la notion de liberté.
Ou que les malentendus sur cette notion sont nombreux, à partir du moment où on a pas discuté de quoi on est censé être libre.
Discussion : Les vrais besoins du couple libre

Siestacorta
le vendredi 23 juin 2017 à 14h47
Camille_B
Dire que le polyamour ne résout rien c'est entrer dans une perspective figée et binaire de l'évolution d'un couple, c'est voir les choses ainsi :
- Le couple va bien, le polyamour est évoqué : ça fonctionne.
- Le couple va mal, le polyamour est évoqué : ça fonctionne pas.
Ce n'est pas vrai. En dialoguant, en écoutant l'autre, en faisant des efforts on peut retrouver la confiance perdue ( souvent à cause de notre orgueil ) et alors l'intégration du polyamour, comme objectif de cette réconciliation, devient totalement viable.
Alors... je détache un passage qui s'intègre dans un raisonnement plus complet, lié à un témoignage personnel. Donc oui, je transforme un truc particulier en généralité, alors que ce n'est a priori pas l'intention d'origine.
Mais par réflexe, j'ai besoin de répéter un truc : le polyamour n'est pas une solution à des problèmes de couple, c'est juste un choix de vie.
Le polyamour peut apporter une solution aux frustrations liées à la monogamie, mais pas au reste ; et souvent, c'est quelque chose dans le reste qui ne va pas.
Je veux dire : si le couple va mal pour des raisons internes, commencer une ou des relations supplémentaires peut être une très mauvaise idée. Pour reprendre une comparaison qui n'est pas de moi, c'est un peu comme se dire : "tiens, cet année l'hiver est particulièrement rigoureux, du coup la bonne idée ce serait de partir pour une campagne militaire en Sibérie, parce que se voiler la face sur les difficultés ce serait trop facile".
Le polyamour ne sauve pas les couples, il s'y intègre si les gens sont "prêts" à être poly.
Ca peut marcher pour certains. Mais pas parce que c'est le mouvement à faire à ce moment-là pour n'importe qui : parce que ce mode de vie leur convient mieux que la monogamie.
Bon, sinon assez d'accord pour dire, tobeornottobe, que tu fais des généralités....
Les témoignages que tu cites... Je pense qu'ils viennent du milieu libertin, c'est à dire, avec le biais que ce sont des gens qui s'intéressent à ce choix de vie spécifique, qui ont donc des réponses spécifiques.
Si on aime le sexe, si on a de l'intérêt et de l'attirance pour plusieurs partenaires, ça entraine pas nécessairement de partager une sexualité à 2+x.
C'est pas parce que quelqu'un aime faire de l'exercice qu'il aime forcément le sport en équipes...
Si tu écoutes des échanges de gens qui font du sport d'équipes, tu te retrouveras plutôt pas avec des témoignages vantant les plaisirs du surf.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Dépendance affective ou amie capricieuse ?

Siestacorta
le mardi 20 juin 2017 à 23h01
Bonus, autre angle : si A est la même que l'amie pour qui tu as tant discuté avec ta relation principale, il se peut aussi que sa demande envahissante envers ton quotidien soit une compensation de la frustration qu'elle éprouve a être "seulement" dans l'amitié avec toi. Puisque, si j'ai compris, tu lui as exprimé l'intensité émotionnelle que tu éprouves tout en vous donnant certaines limites par fidélité envers une A. qui ne pourrait pas tolérer que tu dépasses certaines limites dans ta relation avec l'autre. Comme elle connait cette limitation de votre relation, elle serait dans l'excès parce qu'au fond elle cherche d'autres garanties d'affection que celle que tu ne peux pas lui donner.
Je dis pas que c'est normal, mais psychologiquement, je comprendrais que ce soit quelque chose comme ça.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Dépendance affective ou amie capricieuse ?

Siestacorta
le mardi 20 juin 2017 à 13h35
Delta, j'ai un peu lu tes précédentes interventions. Dont ta situation amoureuse, l'an dernier.
En regardant tes quelques messages, j'ai remarqué que tu parlais de relations sentimentales, mais que tu n'évoquais pas ou même écartait le charnel.
Deux choses avant que je continue : tu peux très bien garder ça pour toi si tu le souhaites, et si de toute façon la part charnelle, pour une raison ou une autre, ne fait pas partie des questions auxquelles tu accordes beaucoup d'importance, aucun soucis non plus. Si ça m'amène des question, c'est pas une remise en cause de cet aspect-là.
Maintenant, le fait de parler d'un sentiment de dépendance, de jalousie et de possessivité dans le cadre ordinairement plus souple de l'amitié, ça vient dans ton contexte à toi. A savoir que toi aussi, c'est au niveau sentimental que tu investis les relations. Je ne sais pas comment fonctionne ta relation principale, mais, comme je le disais, en te lisant, je n'ai pas senti que le rapport physique entrait pour beaucoup dans l'ensemble. Et quelles que soient les raisons pour ça, encore une fois elles t'appartiennent, ça met en avant ta façon d'investir à toi.
J'en ai conclu, à toi de me dire si je touche juste, que le sentimental avait beaucoup de sens pour définir tes attachements, et que c'était peut-être dans des proportions plus fortes que beaucoup de relations où peuvent peser les rapports physiques, la ressemblance des caractères, les engagements à long terme en cours (parentalité, crédit immobilier, projets de vie, quoi).
Du coup, une amie, même proche, qui devient sentimentalement très impliquée, ne s'impose pas complètement par hasard, dans le sens où elle joue sur tes cordes familières, ta façon d'être dans les relations. Sa demande affective envahissante prend de la place dans une vie relationnelle où tes attachements ne sont pas décrits par des repères usuels, ou une recherche sur l'exclusivité / non-exclusivité liées à l'amour physique, ou une histoire en construction, mais par les émotions ressenties.
Puisque l'émotion devient l'échelle de valeur principale, ça laisse toute la place à des enjeux d'émotion pour la personne en face, et ici, à un sur-investissement des temps partagés au quotidien. Autrement dit : puisque tu définis ta vie affective par le besoin de liberté émotionnelle, plus que par tes demandes pratiques dans une relation, l'autre peut y voir un champs de possibilités complètement ouvert, et donc a toute la place pour développer ses recherches affectives dans la relation (d'autres gens, face à un champs trop ouvert, fuient par manque de prise ou par peur qu'une attente non formulée, peu incarnée, soit une attente impossible à combler).
Je m'identifie par mon côté inhibé. Par le passé, cette place que j'offrais aux gens en n'occupant pas le terrain avec mes propres demandes a laissé le champs libre à des gens qui avaient trop besoin de place. Moi comme eux avions des choses à apprendre sur ce genre d'équilibre...
Là j'ai centré sur comment toi tu as pu participer à construire cette situation, mais bien sûr, cette fille a probablement son histoire et ses raisons derrière sa façon d'être en demande. Peut-être qu'elle cherche, paradoxalement en formulant des demandes envahissantes, à s'approprier une indépendance qu'elle n'a pas, que c'est ta recherche de liberté qui l'a attirée au départ.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Puisqu'il le faut...

Siestacorta
le lundi 12 juin 2017 à 14h27
ç'a peut-être été évoqué dans la conversation mais je le trouve pas : il a pas un chez-lui, S ? C'est pas possible pour lui d'y accueillir la relation ? Ou pour ta compagne d'y aller ?
C'est à cause des enfants, on leur montre pas "ce" changement de vie-là ?
Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

Siestacorta
le samedi 10 juin 2017 à 00h57
Arf. Le fond de geekerie canal historique d'une partie des poly est un secret mal gardé. La partie jdr, c'est sans doute le côté "contrat relationnel explicite", qui fait jonction.
j'ai joué à plein de trucs med-fan, j'ai beaucoup maitrisé un mélange maison entre OverTheEdge et Unknown Armies (difficile à décrire sans d'autres références encore plus obscures.... Mais on va dire que c'est un cadre où les conspirations à la X-Files et les bizarreries de tabloïds se croisent en jonglant avec de l'occultisme barré).
Discussion : Puisqu'il le faut...

Siestacorta
le samedi 10 juin 2017 à 00h41
Le pas franchi dans ces messages est énorme.
Mais je crois pas que tu pourras faire l'économie d'une thérapie, ou, à défaut, de plusieurs années à travailler pour te reconstruire avec un méthode improvisée maison (tsé, pas avec des substances qu'on obtient sans ordonnance).
Il a fallu que la situation aille très loin pour que tu sentes que c'était trop loin. Au delà des responsabilités partagées, et de l'illusion amoureuse (si on s'aime, tout va bien se passer, le réel s'adaptera), ya aussi un regard sur toi-même qui doit changer. Parce que clairement, dans ton rapport à toi-même, il y a quelque chose soit de blessé soit de pas assez "mûri" pour que les signaux d'alertes basiques n'aient pas raisonné plus tôt.
Et c'est en faisant le point et le travail sur cette partie de toi que tu trouveras les moyens de faire une vie après qui soit acceptable, où tu n'auras pas à craindre de rester piégé, ou de retomber dans un piège similaire, et sauras être heureux quand même.
Bref... Bravo, parce que tu as eu une prise de conscience énorme et qu'il faut déjà une certaine force, et bon courage, parce que je crois qu'il y a encore des étapes devant (je parle, de toi à toi, les étapes, puisque celles concernant ta relation ne sont pas forcément celles sur lesquelles tu auras le plus d'influence).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamour ? Amourette ? Ou réminiscence sans lendemain ?

Siestacorta
le jeudi 08 juin 2017 à 13h36
J'arrive longtemps après la bataille, mais pour moi un élément super important était présent dans ces extraits :
kill your idols
2) Profite toi aussi de ta liberté retrouvée.La vie de couple empêche de faire pas mal de choses. Quand ça se termine c'est l'occasion pour profiter de sa liberté retrouvée: lancer des nouveaux projets, partir en voyage, séduire des nouvelles femmes, plus jeunes et plus belles que elle...
Cocro
Je réponds tout d'abord à kill-your-idols : c'est facile à dire, même si je suis assez d'accord sur la théorie. Je ne suis pas exactement un séducteur, je fais plutôt dans le genre handicapé social, en exagérant à peine. C'est plutôt moi qui me fait draguer en général. J'idéalise trop les femmes et ça me bloque. Et d'ailleurs, lorsque je suis en couple j'ai du mal à me conserver un domaine indépendant, et je me consacre pleinement à ma relation.. On va dire que c'est l'occasion d'apprendre une gestion plus saine des relations.
Pas seulement une gestion plus saine des relations, mais, une fois les boeufs replacés devant la charrue, une gestion plus saine de ta propre vie.
Dans ton histoire, cette relation tient beaucoup de place pour deux raisons :
- l'une historique, puisque ça a duré dix ans et que ça dure encore, sous une autre forme, et que vous êtes parents de vos deux enfants.
- l'autre psychologique : si je me fie à ce que tu dis de ton mode de vie, tu investissais beaucoup de tes aspirations dans ta relations.
Je veux te dire que la place que tient cette relation pour toi, ça se comprend tout à fait. C'est de l'attachement. La plupart des gens en ont besoin pour vivre. Besoin de quelqu'un pour qui ils comptent, qui compte pour eux. Quelqu'uns, généralement (puisque cet attachement n'est pas nécessairement amoureux).
Et ton "ex" a ce besoin aussi, évidemment.
De ce point de vue, cette histoire contient des ressources pour tous les deux.
Et bon, craindre de ne plus avoir accès à cette ressource est compréhensible.
Maintenant, il y a ton biais, la façon dont tu investis toi ta vie et l'amour (il ya d'autres facteurs pour expliquer vos difficultés, peut-être certains que t'évoques pas, et au moins ceux qui concernent ta partenaire et que tu ne peux décrire à sa place).
Une partie de la souffrance est bien due à la difficulté de la métamorphose de l'attachement, une autre vient sans doute de ta façon de t'attacher. Je ne dis pas qu'elle est forcément mauvaise, si ça marche pour toi, tant mieux. Je dis que tu surréagis aussi parce que l'attachement, au lieu d'être une ressource que tu perçois comme fiable, semble ici être "incertain", pour toi. Si elle veut pas passer tant de temps, si elle ne vit plus comme ci - comme ça avec toi, ta partenaire te prive de la ressource.
Je ne nie pas du tout ton ressenti douloureux. Mais en gros, pour jouir de cette ressource qui se présente comme vouée à durer (mère des enfants, dialogue entre vous, empathie que tu as pour son bien-être actuel), tu peux investir sur ce qu'est ta vie quand elle ne se concentre pas autour de ça.
Tu prendrais sans doute moins au drame cette histoire de cinéma si tu étais plus confiant dans la valeur de ce qui se passe quand ta partenaire est ailleurs.
Je te dis pas "sois plus confiant", je te dis "cultive le reste de ta vie, parce que de là tu vas tirer la capacité à bien vivre avec cet attachement, quel que soit sa forme".
Je ne connais pas du tout ta partenaire, mais j'estime plausible qu'elle prenne parfois la décision de te mettre à distance pour avoir son propre équilibre entre la ressource affective que tu représentes et le reste de sa vie qu'elle investit.
Il ne s'agit pas que tu vives exactement comme elle, tu as tes propres aspirations. Mais parmi ces dernières, celles que tu investiras sans que ça la concerne directement peuvent faire qu'elle aura moins peur d'être "aspirée" dans votre dynamique. Quand tu lui proposeras une forme de relation ensemble, une place à investir, elle aura moins l'impression de repartir comme en quarante avec toi, et plus l'impression que se dessine une façon nouvelle que vous continuiez à la fois vos vies séparément et votre attachement.
Discussion : J'ai tout perdu par égoïsme...

Siestacorta
le mercredi 15 février 2017 à 21h53
voleur
mettre l'autre devant cette tromperie et venir lui parler d'amour de polyamour c'est se dédouaner quelque part de ce que l'on a fait
Ca peut. C'est quelque chose qu'on dit souvent dans le forum, et que d'autres ont dit sur ce fil : le polyamour c'est pas juste "pouvoir aimer plusieurs personnes", c'est "vivre des relations en informant les autres". Effectivement, c'est pas un tour de passe-passe pour transformer en dernière minute un mensonge en situation épanouissante.
Par contre,
voleur
nous savons que lorsque l'on pratique cet adultère l'on sait que l'on va faire du mal à l'autre.
j'insiste, vivre une deuxième relation c'est pas forcément un adultère, si tout le monde est informé et accepte la situation.
Comme je sais pas trop si tes réponses parlent de l'histoire racontée sur ce fil ou du polyamour en général... je précise qu'avoir une autre relation c'est pas forcément trahir et faire mal.
Discussion : J'ai tout perdu par égoïsme...

Siestacorta
le mercredi 15 février 2017 à 12h47
voleur
je suis dsl je veux bien entendre tous vos concepts vos grandes envolées!!!!!des grandes phrases pour se dire j'ai raison!
Bon.
voleur
il ne reste qu'une vérité lorsque l'on n'aime quelqu'un il faut avoir le courage d'annoncer la couleur et non de mettre l'autre devant le fait accomplis l'adultère!!!!!!l'habillage ne change rien!!!!!!!!!!!!!!la constatation est je ne peux pas accepter ça!!!!!!!!!!!!!
Que d'envolées !!!!!!!
Et de concepts pour se dire "j'ai raison".
Discussion : Je m accroche petit à petit

Siestacorta
le mardi 24 janvier 2017 à 12h20
Chayna
Connaissez vous d autre forum ?
Non, j'en fréquente pas... Maintenant ça existe probablement. De toute façon, pour t'orienter, il te faut des mots à mettre sur ta recherche, sur comment tu te sens, ce que tu veux, quel nom tu donnes à cette situation.
Chayna
Peut on passez par cette passe et devenir polyamoureux?
Dans l'absolu, ça peut arriver, mais dans la peine que tu décris, je te vois surtout désirer rester avec cet homme, pas
- désirer trouver une autre façon d'être en relation,
- ou apprécier l'existence de son autre partenaire,
- ou avoir l'envie d'autres partenaires pour toi.
La situation peut changer, avec beaucoup beaucoup de temps et d'expériences plus ou moins bonnes tu pourrais changer, mais le but n'est pas de changer si on n'imagine pas une vie qui nous convienne dans ce changement...
Chayna
Je ne pense pas que sur ce forum tt le monde et satisfait?
Loin de là... On en connait bien sûr, on a connu chacun des bonnes périodes. Comme tout le monde dans une vie amoureuse.
Mais tous ceux qui sont satisfaits ne sont pas forcément ceux qui viennent parler le plus.
De même, parmi les gens qu'on croit satisfaits dans leurs relations amoureuses (exclusives ou non), ya tous ceux dont on entend jamais parler, tous ceux qui affichent qu'ils sont bien et qui en fait galèrent plus ou moins, ceux que tu sais qu'ils sont heureux mais d'une façon qui ne marcherait pas pour toi...
Par ailleurs, que moi je te dise "oui le polyamour me satisfait", c'est vrai, mais très honnêtement, comme tu ne parles pas d'une recherche de dialogue de la part de ton homme, que toi tu ne parles pas d'un projet où tu serais capable de bien vivre qu'il y ait d'autres personnes, je crois pas que ma satisfaction à moi ait un sens pour toi.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.