Participation aux discussions
Discussion : Tourner la page ou se laisser une chance ?

Siestacorta
le lundi 25 mars 2019 à 10h55
Bon, j'ai un peu remonté le temps. Tu en es où ?
HeavenlyCreature
Je continue à lire les articles et les discussions sur le polyamour, la jalousie, la compersion... Et je me sens encore plus déboussolée. Entre une vision binaire me poussant à prendre le large car cette relation est vouée à me faire souffrir, et une vision plus nuancée où je me dis qu'après tout c'est peut être juste un cap à passer en réalisant un travail sur soi, sur mes propres sentiments de jalousie, d'insécurité, mon manque d'assurance, etc.
Les ressentis, outils et idées de la vie poly peuvent beaucoup enrichir notre compréhension des relations en général, pas seulement les relations non-exclusive.
Mais
- j'ai l'impression que tu te remets plus en question que nécessaire. Un peu par défaut, parce que la remise en cause semble pas se trouver par ailleurs dans le dialogue, ni dans la tête de cet homme. Tu fais le boulot sur toi pour faire exister un boulot, j'ai l'impression. (ça veut pas dire que ça fait rien d'autre de bien).
- tu peux travailler plein de qualités poly... sans obtenir de résultat sur cette relation. Par contre, ce qu'elle te fait éprouver permet sans doute de te comprendre mieux. C'est peut-être son bon résultat. Ce qui serait un échec, ce serait pas la rupture, ce serait de ne pas mieux te comprendre après cette relation. Mais t'en as dans la tête, ça n'arrivera pas !
Le cap à passer, à mon sens, c'est pas trouver la façon d'être heureuse en travaillant sur ta façon de voir les relations pour la mettre au service de cette relation, c'est de savoir si le lien, l'attachement, ici, te convient.
- l'existence de cette relation, tout le temps qu'elle dure peut avoir une valeur indépendante de ce qu'apporte l'Autre volontairement. Ce que tu y mets en ce moment et même ce que tu y mets de pénible pour toi-même ça crée un lien qui, peut-être en ce moment dans ta vie, peut valoir mieux que pas de lien (c'est pourquoi des plans culs ne rempliraient pas le rôle).
J'ai lu plus haut que tu parlais de doctorat... As-tu envie de te sentir "célibataire" (disponible ou non) pendant cette période de ta vie ?
Voilà, c'est très parcellaire, mais j'ai eu envie de donner quelques réactions.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Que dire lors de la première rencontre ?

Siestacorta
le lundi 25 mars 2019 à 10h16
Frederic
J’avais mis des guillemets autour de convertir par ce que je ne trouvait de bon mot (j’aime aussi etre un peu provoquant).
Je l'ai pris un peu comme ça :-)
Sinon j'aurais été encore plus schtroumpf à lunettes.
Si : c'est possible.
Frederic
Vous semblez avoir une facilité importante a parler de ces questions avec des mots justes, et ce n’est pas mon cas.. .
T'es en questionnement, tu lis, tu écoutes, t'es dans une période de ta vie ouverte à apprendre de nouvelles choses, sur toi et sur les autres.
Continue ! C'est en se mouchant qu'on devient moucheron. Ou quelque chose comme ça.
Discussion : Que dire lors de la première rencontre ?

Siestacorta
le lundi 25 mars 2019 à 09h37
Frederic
???
corrigé un peu pour clarifier, mais je peux être plus explicite s'il y a une question.
Discussion : Que dire lors de la première rencontre ?

Siestacorta
le lundi 25 mars 2019 à 09h34
Frederic
Indépendamment de la description, où et comment avec vous rencontrer des personnes poly compatibles ?
Est ce arrivé par hasard ? ou avez vous chercher des rencontres jusqu’à trouver la personnes ?
Un peu des deux.
Lieux et évènements dédiés, site polycompatible (okcupid).
Frederic
Avez vous chercher des personnes déjà ouvertes au polyamour ou avez vous « converti » des personnes qui n’zn avais pas connaissance ?
J'ai rencontré des personnes qui étaient déjà dans ce genre de choix, ça m'encourageait à laisser la rencontre aller plus loin.
J'ai laissé aussi la rencontre se faire avec des gens qui ne parlaient pas (encore) de polyamour, mais qui parlaient quand même de leur propre liberté, et qui n'opposaient rien de définitif à mes attentes de non-exclusivité.
Par contre, "convertir" quelqu'un d'exclusif qui nous aime, alors qu'il dit plus ou moins clairement ne pas vouloir de ce genre de vie, non, ça marche pas. Ce serait épuisant, et à mon sens plus néfaste pour plus de personnes (toi, tes partenaires, leur propre entourage) que d'être patient dans les périodes les moins fertiles en rencontres.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Que dire lors de la première rencontre ?

Siestacorta
le lundi 25 mars 2019 à 09h24
calinou696
Pour moi, on "cherche" une personne, et pas un type de relation.
Ce sont les personnes, la rencontre, qui feront le type de relation.
La deuxième phrase est vraie, mais la première est très trompeuse.
Je suis assez d'accord pour dire que les rencontres déterminent plus que les demandes explicitées sur une fiche. On décide pas réellement de comment l'attachement va naitre, ses bonnes et mauvaises raisons, donc il y a beaucoup de wishful thinking dans ce qu'on dit sur une annonce de rencontre.
Mais je pense quand même qu'on a des attentes sur la forme des relations. Sur la façon dont on dialogue, sur l'exclusivité, sur les projets possibles.
Il faut être clair avec ce qu'on veut, même si en fait ce qu'on sera heureux d'avoir obtenu a pas mal de chances d'être différent.
Parce que si on cache ses attentes pour plaire, pour se faire croire qu'on en a pas vraiment, on construit les situations où on fera d'encore moins bons choix, on dit des demi-vérités (oui mais ma femme est open ( en fait non : elle veut pas rompre, surtout)) qui engendrent les conflits à venir. Bon, on peut aussi "foncer vazy spontané YOLO qui m'aime me suive", comme ça au moment où ça pète on s'est mis soi-même dos au mur pour faire ses choix...
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Que dire lors de la première rencontre ?

Siestacorta
le dimanche 24 mars 2019 à 22h41
On ne sait effectivement pas. Mais je crois que tu as fait ce qu'il fallait pour avoir un rapport "droit" à toi-même.
Discussion : Que dire lors de la première rencontre ?

Siestacorta
le dimanche 24 mars 2019 à 22h19
Frederic
Pour info, si on reviens a l’origine de la discussion, j’ai souhaité être honnête avec la fille que j’aillai rencontré en lui indiquant avant notre rencontre que j’etais en couple...je vais finir par regretter...
Ca dépend de quel résultat tu attendais.
Mentir,
- pour baiser, ça marche
- pour développer une relation où tu blesses pas les gens à terme, non.
Donc, tout dépend de ce que tu regrettes.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Que dire lors de la première rencontre ?

Siestacorta
le dimanche 24 mars 2019 à 21h40
Frederic
A siestacordia,
(c'est SiestacorTA. Sieste courte...)
Frederic
Du coup, j’aime ta proposition mais je ne sais pas quoi ecrire sur mon profil :
Actuellement en couple ouvert au polyamour, je suis disponible pour discuter de cette question. Je souhaite rencontrer une femme pour partager d’agréables moments à court et moyen terme : discussion, sortie, café, restaurant, randonnée, ...
Hm.
Si je lis bien ton brouillon d'annonce (et en interprétant, comme je pense que d'autres le feraient sur un site d'annonces, "agréables moments" comme une proposition très très ouverte) je dirais qu'il faut que tu sois plus clair avec toi-même sur ce que tu cherches.
Je pense que si tu cherches à te faire des copines, avec qui discuter et si affinités ET si le courant passe ET si elles sont pas choquées par un statut "en réflexion" sur ta relation, plus... tu devrais pas mettre ça sur n'importe quel site de rencontre. Plus OnVaSortir que sur un site de rencontres, où ta démarche pourrait être interprétée comme moins franche.
Si le temps d'amitié est vraiment moins important que la recherche d'une relation amoureuse, alors tu peux être plus cash. Cherche pas à dissimuler ta recherche si tu sais où elle va. Oui, si tu marques "en couple et en réflexion sur le polyamour, je cherche à faire des rencontres", tu auras peu de matchs, mais ceux que tu auras seront plus faciles à gérer.
Si tu marques "je cherche des amies, mais aussi sachez que je réfléchis sur les relations mais je demande rien mais j'ai envie et je suis en couple mais c'est pas clair mais je suis super sympa", tu cherches à (te) cacher tes attentes, et ça se sentira vite.
Et j'ajouterais que tel que tu as raconté, tel que j'ai compris en tout cas, t'es pas tout à fait dans un couple ouvert... Vous êtes en réflexion. Tu as une marge de liberté, mais ça me semble être une phase expérimentale... Sur ça aussi, il faut être clair avec toi-même et avec les autres, pour pas avoir de déceptions, et surtout, ne pas en engendrer chez les autres.
Donc, je résume:
- soit tu cherches des amies, et tu verras ce que ça te fait sur le moment, et c'est plus sur des cadres de socialisation basiques (dont OnVaSortir),
- soit tu es à fond dans l'envie d'une rencontre et relation, et dans ce cas dis-le sur un site de rencontres pur et dur tout en disant "je suis dans une relation ouverte, ma compagne sera au courant s'il se passe quelque chose entre nous".
Tes doutes sont là parce que tu connais / assumes mal où tu en es, donc tu cherches à pas dire ce qu'il faut pas. Tu dramatises, parce que tu le fais pas souvent. Dis-toi d'emblée que tu vas sans doute faire pas mal de conneries, qui seront des bénédictions, parce qu'elles vont t'apprendre plein de choses pour la suite.
Je te conseille vivement de continuer à lire ici, et les livres sur le sujet, et d'aller dans des évènements poly, pour t'habituer à ce que tu cherches. S'habituer à ce que ça intéresse pas tout le monde, s'habituer à être bien avec ce côté un peu particulier de ta recherche, donc se sentir bien au moment où tu le proposes, pas se sentir mal parce que cette proposition n'intéresse que certains, donc faire que la personne se sentira en confiance avec une demande assumée, claire.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Que dire lors de la première rencontre ?

Siestacorta
le dimanche 24 mars 2019 à 19h52
Frederic
Ces questions me conduise dans trois directions possibles
Je propose une quatrième, mélange amélioré des deux premières : faire des rencontres amicales et échanger à propos de ta situation de transition.
Ca te donnera le temps d'explorer tes propres attentes, tes ressentis, d'écouter des réactions.
Par contre, déclarer sur le tard quand le temps de séduction a déjà commencé sans être "déclaré" (donc quand on a annoncé être là pour se faire des potes mais qu'en fait il se passe autre chose), je déconseille, tu risquerais de te retrouver avec la même déception qu'aujourd'hui.
Parce que la jouer simples amis alors qu'on est en recherche d'autre chose, camouflage social désagréable mais courant, ça va venir s'ajouter à "ho, tu sais, en plus, je suis en train de me questionner sur la non-exclusivité, tu vois, je suis super à découvrir, maintenant que t'as envie de me faire des bisous..."
On peut pas se baser sur le fait que les gens savent pas ce qu'ils attendent quand soi-même on sait très bien ce qu'on espère.
Soit on oublie d'avoir des attentes (j'y crois moyen, la sagesse c'est pas un truc avec un interrupteur qui s'ouvre à la demande...), soit on est un peu au clair avec leur contenu ; l'entre-deux, c'est merdouillogène.
A toute fin utile, je te signale qu'à Avignon, il y a un gros w-e de picnics poly, début juin (regarde la page des évènements).
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Que dire lors de la première rencontre ?

Siestacorta
le dimanche 24 mars 2019 à 10h40
calinou696
Euh, on pourrait aussi dire que c'est l'attente de non-exclusivité de Frederic qui est en cause. ;)
Non, lui il veut le rendez-vous. C'était ça, son attente.
Je veux dire, c'est la personne en match qui a fait un choix sur critère.
Frédéric n'avait pas de critère discriminant envers l'autre personne, rien sur sa fiche et dans sa démarche ne l'avait gêné... Et il espérait que ça marche, même au moment où il a pensé devoir ajouter quelque chose à propos de la sienne.
Bon, d'accord, oui, certes, la discrimination (au sens "sélection sur critère", hein, pas au sens politique) n'était pas encore explicite.
Dans le cadre de la norme, les gens pensent ne pas avoir besoin de préciser qu'ils cherchent la monogamie... C'est ce qu'on appelle un privilège !
Nos attentes ne font pas a priori de nous des personnes sans intérêt. Sauf si quelqu'un en fait un critère... Et c'est l'autre personne, et la norme amoureuse, qui fait de l'exclusivité un critère discriminant, pas les gens qui sont disponibles à plus de choses - dont la monogamie d'un partenaire.
Mais je crois que l'aspect honnête et explicite du PA pose plus de problèmes aux gens qui ne (re)connaissent pas ces recherches que les situations non-exclusives qui font mine d'être circonstancielles ou/et involontaires...
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Que dire lors de la première rencontre ?

Siestacorta
le samedi 23 mars 2019 à 16h35
Frederic
ça me fait mal d’être rejeté sur la base d’un attribut de profil... je suis en couple donc je ne mérite pas d’être regardé, je n’existe plus ??
C'est pas ton attribut d'être en couple et dans un cadre non-exclusivité qui est en cause, c'est son attente d'exclusivité plus fort que le besoin de relation.
Cette attente est là avant que tu rentres en contact avec les personnes... Donc c'est pas parce que, mettons, tu ne serais pas pris dans l'équipe de France d'un sport ou un autre que tu ne pratiques pas qu'ils te "rejettent" comme personne : ils cherchent seulement quelque chose de spécifique. Que tu ne puisses pas jouer avec cette équipe ne dit rien sur tes autres qualités.
Tu n'as rien dit ou montré de moche, c'est leur regard qui ne s'intéresse pas à ce que tu es.
Par ailleurs, il se peut que le déroulement de l'histoire (je présente quelque chose sans être assez précis, puis je précise plus tard), ça ajoute au doute et donc au refus de rencontre.
Tu ne cesses pas d'exister parce qu'une personne (et sans doute une majorité de personnes) ne veut pas de ce que "nous" proposons.
Le fait d'exister, c'est pas par le négatif que ça se définit. C'est par le positif. C'est à dire, on sera défini non pas par les gens qui ne souhaitent pas de liens avec nous, mais par ceux avec qui ils se sont noués, et par nos efforts pour les rencontrer.
Enfin, cette personne, tu ne sais pas si c'était quelqu'un de super chouette. Tu as eu envie qu'elle le soit, qu'il se passe quelque chose, mais te met pas martel en tête pour quelqu'un que tu connais si peu, qui te connait si peu.
Comme je te l'ai dit dans un précédent message, c'est difficile. Les choix de non-exclusivité honnête sont encore minoritaires, mal compris. Donc c'est clair que ça va te demander de bosser un peu. Et de trouver les entrées (les sites de rencontre qui parlent de polyamour, les évènements où on fréquente des gens qui font ce genre de choix).
Bizarrement, je crois que les gens ont plus peur de l'honnêteté dans les relations multiples que du pluriel. Parce que ça veut dire que c'est assumé, qu'il y a un projet de vie, et ils sont pas éduqués à se projeter ces histoires-là. Et faut admettre que c'est pas évident, se raconter des possibilités plus complexes que 1+1.
Tandis qu'un bon gros mensonge du genre "oui mais je la/le quitterai un jour, oui mais je préfère rien lui dire elle en mourrait", ça passe tout seul, parce que ça correspond mieux à ce qu'on nous à appris. C'est des situations qu'on est prêt à croire, qu'elles soient authentiques ou bidonnées.
Mais même si la voie "honnête" est plus dure, elle nous apprend mieux à aimer tel qu'on est, tel que les autres sont. On donne et reçoit de la confiance, même quand ça rame.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Que dire lors de la première rencontre ?

Siestacorta
le vendredi 22 mars 2019 à 23h34
Avant.
De gros risques que du coup tu n'aies pas de rendez-vous du tout ; pourtant ça vaut mieux que toutes les emmerdes que tu aurais en repoussant à n'importe quel plus tard (parce que c'est jamais le bon moment, qu'on a toujours envie de savoir à quel point il se passe quelque chose, mais, tant qu'on joue pas cartes sur table, ce quelque chose est fallacieux, il ne vaut que pour ce que l'autre a projeté, pas sur une rencontre "réelle").
Warning : avec cette règle du jeu, les rencontres sont un peu plus difficiles. Donc je te suggère OKCupid, où il y a pas forcément assez de monde, mais où un questionnaire rempli "au moins jusqu'à 100" te garantira que les matchs prennent en compte un minimum de compatibilité sur le polyamour.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Mes nouvelles rencontres n'acceptent pas mon couple.

Siestacorta
le mercredi 20 mars 2019 à 08h12
Assez d'acc avec Katouchka : regarde si ya des lieux poly en Irlande. Je crois qu'au moins à Dublin, tu trouveras.
Autre point : lors de tes débuts, peut-être que tu peux t'appuyer sur des parties de ton avenir où ces nouveaux partenaires ont leur place. Ton autre amoureux est en France, ça donne peut-être l'impression que tu retourneras en France tôt ou tard. Pas "par amour", mais en général, ça parle de tes attachements. Donc tes partenaires peuvent soit t'imaginer leur imposer d'autres changements importants (distance, ou leur propre déménagement).
Ils ne se projettent pas forcément aussi loin, mais en partie, parce qu'il y a déjà des images (réelles ou fantasmées) sur tes options.
Discussion : Compersion et Solitude

Siestacorta
le dimanche 17 mars 2019 à 20h10
HeavenlyCreature
Je te conseille à ce propos un livre sociologique sur la solitude : "les solitudes" de Marie-Noelle Schurman qui distingue notamment la solitude "retrait" de la solitude "rejet" .
Message modifié par son auteur il y a 3 heures.
Ca me fait penser au texte d'Harendt, tiens.
Discussion : Comment bien vivre une relation polyamoureuse?

Siestacorta
le dimanche 17 mars 2019 à 18h42
Non, ça cache pas forcément un truc grave, c'est vrai.
Si y pas d'inquiétude à avoir et si Tresamoureux est simplement quelqu'un doué de beaucoup d'empathie et d'ouverture, tant mieux.
Ceci étant dit : le déménagement, dans un couple, les deux qui s'en vont pas ensemble ET l'aventure juste après, ça me semble un bout d'histoire qui peut avoir du sens.
Et il répond quand même
TresAmoureux
ça pourrait faire du bien à notre couple qui avait connu des hauts et des bas.
J'essaie de voir si, dans ce déroulement, la pensée "tout et n'importe quoi sauf rompre" peut pas agir d'une façon impensée.
Ce serait pas forcément une impasse au poly si ça jouait, mais c'est mieux d'avoir conscience des enjeux.
Donc, après si ya rien à fouiller là j'arrêterai sur ça, mais TresA, dis-moi : cette décision de déménager, elle est vécue comment, dans votre couple ? Qu'est-ce qui se passait avant que tu décides ça ?
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Racontons-nous, un peu, beaucoup...

Siestacorta
le dimanche 17 mars 2019 à 18h14
Laure33000
Bonjour à vous , je viens me raconter car je pense en avoir un immense besoin aujourd'hui .
Ça aurait mérité son propre fil, ton histoire...
Assez d'accord pour dire que la communication semblait pêcher, et que si jalousie il y avait, elle n'était pas le mécanisme le plus déterminant.
C'est facile de la part de ton mari de résumer la situation à ça.
Laure33000
Je n'étais pas jalouse mais les conditions que j'avais posées au départ avaient été pourtant claires .
Alors... La condition "il faut pas que la famille soit déstabilisée", c'est un bon principe, mais ça ne dit pas grand chose de comment s'organiser. Vous aviez des accords pratiques précis ?
Parce que l'accord "tu vis ce que tu veux mais t'en parles pas", c'est souvent un piège...
Je comprend que voir des lettres arriver te fasse un effet.
A mon sens, ça ne perturbe pas l'intimité, puisque je ne les aurais pas ouvertes, et que je sais déjà de qui elles viennent, pourquoi. Mais je comprend bien que tu le vives autrement, dans le foyer familial, et il aurait fallu trouver des options alternatives (faire des étiquettes imprimées sur l'enveloppes, plutôt que manuscrites, c'est juste un exemple de marge de manœuvre, pas un conseil).
Ca peut déstabiliser la famille... si ladite famille ne sait rien, si la non-exclusivité est un secret.
Si l'aspect secret de cette relation est une condition, il faut le dire clairement... Si elle ne doit être que discrète (il y a des signes mais on ne les souligne pas), alors les conditions doivent être définies aussi. Ça demande des efforts de ta part (ne pas bloquer sur des signes), mais aussi de la sienne (communiquer avec toi).
Maintenant... Ça c'est le cheminement des accords poly. Le truc c'est que visiblement les difficultés de communication dataient d'avant cet épisode.
Et, sans expertise particulière, j'aurais tendance à déconseiller d'ajouter les efforts d'ouverture d'une relation à des péripéties déjà fortes dans la relation. C'est comme vouloir reprendre du fromage pour soigner une indigestion...
J'ai le sentiment que vous êtes deux à ne pas vous écouter ; je crois qu'il entend ta souffrance, ne sait pas quoi faire (ne cherche pas forcément par ailleurs...) donc esquive les difficultés, donc communique mal, donc tu souffres et cherches à faire respecter des limites de façon difficilement négociable (indépendamment du fait que ce soit des limites compréhensibles), ça montre ta souffrance, il bloque, cercle vicieux.
Vous avez déjà tenté de vous faire accompagner conjointement par un psy conseiller conjugal ? Peut-être que c'est déjà fait et/ou que vous n'en êtes plus là, mais il est aussi possible que ré-apprendre à communiquer ensemble avec de l'aide pro change le cours des choses.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Compersion et Solitude

Siestacorta
le dimanche 17 mars 2019 à 13h05
Ton bonheur, c'est toi qui le construis.
Quelqu'un d'aimé.e de toi peut y participer, si des engagements ont été pris, des promesses faites, il faut assurer la continuité ; mais à la base, c'est à toi de faire.
C'est vrai même quand l'autre n'a pas d'autre relation : ton bien-être individuel (ou le chemin que tu fais pour le vivre) t'aide à avoir de la joie dans tes rapports amoureux.
Donc si tu crois que tu sera plus sensible au bonheur des autres et moins "envieux" avec du bonheur à toi, fabriques-en.
Les trucs qui te plaisent dans la vie, investis-les. Des trucs que tu connais pas, va en découvrir.
Je sais d'expérience que c'est plus facile à dire qu'à faire.
Une de mes méthodes à moi pour m'y encourager, c'est de considérer que même quand je vois les choses en noir, c'est généralement faux de dire que j'ai rien de bien dans ma vie.
L'exercice, c'est de prêter plus d'attention aux petites joies. C'est très con, mais ça marche plutôt bien. Donner leur importance à des trucs super simples, mais auxquels on tient : des plaisirs, des moments, des situations de vie.
Prêter attention, c'est à dire : écrire quelque part, pour s'en souvenir, quelles étaient les petites joies de la journée.
Faire ça tous les jours. Plus on écrit, plus ça s'accumule, plus on est attentif aux suivantes... Et la récolte est plus grande au fur et à mesure. Au début, j'en avais peu par jour. Et puis ça devient plus facile, de les distinguer et de s'en souvenir. Parce qu'on s'organise pour les trouver, ces bons moments, parce qu'on leur laisse l'occasion de prendre de la place, parce qu'on s'en rappelle plus comme quelque chose d'important dans ce qui fait nos journées.
Je sais pas si c'est le bonheur (le mot est un peu grand pour moi, en fait), mais ça aide, beaucoup.
Et, effet indirect sur la solitude, vivre et faire des choses qui te correspondent, de les investir, ça te donne des moyens supplémentaires pour tisser et consolider des liens - amicaux et, pourquoi pas, amoureux. Quand on commence à apprécier ce qu'on vit, donc un peu plus qui on est, c'est plus facile de se faire apprécier. On a quelque chose de sympa à partager, et des raisons d'aller vers des gens. En tout cas, on met nettement plus de chances de son côté...
Plus de détails sur cette façon de faire si tu cliques.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Comment bien vivre une relation polyamoureuse?

Siestacorta
le dimanche 17 mars 2019 à 10h27
TresAmoureux
Je suis marié. A cause du travail, j'ai du récemment déménager loin de mon épouse que j'aime énormément.Peu après mon départ, elle m'a annoncé qu'un homme l'attirait. Je ne m'y attendais vraiment pas et j'ai été un peu déstabilisé pendant quelques jours. Je n'avais jamais vécu cette situation auparavant.
Je trouve que leur rencontre est belle et j'étais content de voir ma femme toute excitée rien qu'en pensant à cet homme.
Comme son bonheur et son plaisir comptent beaucoup pour moi, et que je veux qu'elle soit heureuse, je lui ai spontanément proposé d'avoir une relation avec cet homme si elle en avait envie. Elle a besoin d'affection et de tendresse. Çà lui a fait plaisir. Je lui ai juste demandé qu'elle me tiennent au courant.
Tu dis que tu ne connaissais pas le PA, et d'après ce que tu racontes, ton épouse ne semblait pas le connaitre non plus. Mais sa rencontre comme ta proposition de non-exclusivité arrivent très vite.
Tant mieux si des gens arrivent à réfléchir comme ça ! J'espère que ça arrivera de plus en plus souvent !
Mais je suis plutôt habitué à lire des "coup de tonnerre", "mon monde s’effondre", "je suis perdu.e"...
Du coup, je peux te demander : qu'est-ce qui, dans vos caractères et dans votre histoire, fait que c'est nouveau, un peu déstabilisant mais pas impensable, comme ça l'est pour tant d'autres ?
Ce déménagement, notamment, est-ce que ça s'est passé tout seul, ou l'histoire de votre relation juste avant contient-elle déjà des éléments notables, qui permettraient de comprendre pourquoi vous arrivez à envisager l'expérimentation ?
Le fait que ton épouse te parle de sa rencontre, c'est que vous avez déjà une excellente qualité de dialogue entre vous, en général, ou ça fait partie d'une discussion avec d'autre aspects ?
(oui, c'est perso, tout ça... Pas obligé de répondre. Mais je me dis que le poly est un choix qui n'est pas encore assez intégré socialement. Il me semble donc nécessaire d'être très au clair nous-même sur ce qui nous y mène).
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Comment bien vivre une relation polyamoureuse?

Siestacorta
le samedi 16 mars 2019 à 19h04
TresAmoureux
Tu as raison Siestacorta, pour l'instant l'histoire est effectivement tournée vers mon épouse, elle a besoin de beaucoup de tendresses et elle aime être séduite.
C'est plus le fait que le récit de ton histoire est beaucoup tourné vers ton épouse, qui me titille. Les évènements viennent de ton épouse, mais ta perception, ça m'étonne plus.
Tu sembles presque éviter, en en parlant (en y pensant ?) de considérer tes propres besoins, en dehors de la satisfaire.
C'est peut-être pas important, mais je ressens un don de toi-même qui va un peu loin, dans cette façon de décrire tout ça, un peu méthode coué.
Bon, c'est peut-être ma sensibilité d'anxieux qui réagit.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Comment bien vivre une relation polyamoureuse?

Siestacorta
le samedi 16 mars 2019 à 17h23
Tresamoureux : ça ne pose pas forcément un problème, mais tu te définis (ton pseudo) et raconte l'histoire beaucoup en étant tourné vers ton épouse, à part les images de la partie sexuelle.
Comment vois-tu ta vie dans un cadre poly ? La tienne, au quotidien, ce que tu fais en dehors des interaction avec ton épouse ?
(mais sinon c'est cool de lire quelqu'un de plutôt heureux spontanément dans cette situation)