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Siestacorta

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Discussion : [Presse] Le Polyamour, aux racines d’une sexualité plurielle, Le Monde, mai 2019

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Siestacorta

le mardi 07 mai 2019 à 20h12

artichaut

Morning Glory Zell aurait fait de même en 1990 également avec son article “A Boquet of Lovers.” (Un bouquet d'amoureux ou Un bouquet d'amants).

Je crois comprendre que "bouquet of lovers" est l'article paru dans Green Egg...

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Discussion : C'est terrible ce polyamour

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Siestacorta

le mardi 07 mai 2019 à 19h21

Désolé de lire ça...

Je te recommande de faire ton deuil de cette relation.
Pas forcément de tes sentiments, de ton passé, mais de la relation. Considérer que c'est mort, vraiment, qu'il a une maladie qui le rend incapable de te voir.
Etre triste, à fond, en colère, pas comprendre, et admettre que c'est Passé.
Passer non pas les sentiments, mais l'espoir à l'acide.

Et si un jour, alors que tu as décanté colère, tristesse, nostalgie, deuil, vous vous recroisez et qu'il reste quelque chose de bon malgré tout entre vous, si tu arrives à être sincèrement curieuse de ce qui lui arrive, en empathie désintéressée, émue sans le côté "intoxiquée", ben oui, c'était autre chose que les parties passionnelles / narcissiques de l'amour. Et après cette mort du lien, d'une époque, d'une façon de le voir, tu pourras peut-être penser à ce qui vit encore. On sait pas. Mais en attendant, pour ne pas te torturer inutilement, fait comme s'il habitait désormais dans un pays lointain.
Tu peux essayer un autre parcours, mais celui dont je te parle a le mérite de faire avec la peine sans qu'elle s'infecte...

Sinon, ben vaut mieux se réjouir que ça ait eu lieu que pleurer que ce soit fini. Mais ça, on se le dit plus tard.
Bon courage...

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Discussion : Lexique

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Siestacorta

le mardi 07 mai 2019 à 19h11

Ah, tu pousses super loin la précision, quand même !

J'imagine des tas de situations où des relationnés passeraient très vite par plusieurs lettre de l'alphabet. C'est un peu scrabbleux. Parfois scabreux, pour les plus pudiques.

Sinon, je suis tombé sur une référence, Alexandra Kollontaï.

Elle développe l'idée d'un "amour camaraderie".
J'en tire le mot-valise "camouraderie".
Non, pas la peine de l'ajouter au lexique, mais ça servira peut-être un jour :-)

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Discussion : Lexique

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Siestacorta

le lundi 06 mai 2019 à 11h42

Pour amant, le sens principal, c'est quelqu'un qui aime et est aimé en retour...
C'est quand c'est au singulier masculin que ça met l'accent sur l'adultère, mais le contexte permet généralement de ne pas rester dans l'ambiguïté...
J'imagine que le contexte d'une épouse renforce le sens problématique, mais le contexte d'une épouse poly, ça peut contrebalancer ?

Ceci dit, oui, cette idée renforce le déséquilibre des sexes entre poly, qui vient justement d'On ne dit pas la même chose quand on dit "son amant" et "son amante". C'est pas forcément le mot lui-même, c'est la culture autour : pourquoi considérer d'emblée que si elle aime quelqu'un d'autre et en est aimée, elle fait quelque chose de mal ?
Après, ça peut se revendiquer, affirmer C'est ma vie sexuelle et amoureuse, le fait que les vôtres soient normées ne les rend pas meilleures, donc j'en parle avec vos mots en leur rendant leur sens plein, et j'assume, j'ai des amants...

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Discussion : Jeune femme de 24 ans. Polysexualité

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Siestacorta

le samedi 04 mai 2019 à 00h40

PolyMel

Tout comme il y a divers degrés d’amour, il y a divers degrés de jalousie...
Tout dépend comment elle se situe dans sa jalousie mais non je reste sur ma position qu’elle n’est pas forcément négative...

Non, c'est une alerte, et une sensibilité. Ca fait partie de la vie sentimentale. En ce sens, elle n'est pas nécessairement une force destructrice, juste quelque chose qui peut se passer en nous, mérite d'être écouté... comme d'autres réactions (et je répète souvent qu'on peut éprouver jalousie ET compersion, plus ou moins en même temps, en tout cas sur une seule et même situation : c'est dire si je veux pas absolument voir la jalousie comme une fin en soi).

Mais c'est pas forcément un signe d'amour : je crois que pas mal de gens ont cru retrouver de l'amour dans une relation en éprouvant de la jalousie, alors que c'était leur ego et leur peur du changement qui se manifestaient...
La jalousie est un sentiment secondaire, c'est à dire, elle mélange plusieurs sentiments primaires. Non seulement, comme tu le dis, elle a plusieurs degrés, mais elle a aussi plusieurs compositions. Et toutes ne sont pas en rapport fort, ni même toujours en rapport avec le sentiment amoureux.

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Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

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Siestacorta

le jeudi 02 mai 2019 à 12h55

Caoline
@Siestacorta Je vais recreuser la question, avec toi si tu veux bien d'ailleurs.

J'veux bien, mais comme je répondais @artichaut, j'ai perdu du temps, je dois me mettre à des trucs du côté 4D de l'écran.
Mais j'y reviendrai, et tire-moi la manche si je ne le fais pas.

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Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

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Siestacorta

le jeudi 02 mai 2019 à 12h53

artichaut


hum…
Ben moi qui suis un être de contrôle… qui déteste la perte du contrôle de moi-même… et qui du coup a tendance à exercer du contrôle sur les autres… je sais désormais que mon besoin revendiqué de transparence est (entre autre) une volonté de contrôle.


Je plussoie : notre rapport à nous-même se prolonge dans notre rapport aux autres.
Et c'est pas forcément la partie la plus assumée de ce rapport à soi qui est prolongée...
Donc que ce soit parce qu'on a un contrôle sur soi ou parce qu'on rejette beaucoup le contrôle des autres, on peut faire porter aux autres nos injonctions, au moment même où on est soi-même au meilleur de notre propre équilibre.


artichaut

Ça ressemble à ce que dit @Lenah avec son break.
Pour moi, c'est (paradoxalement peut-être) aussi une volonté de contrôle. Exercée d'abord pour soi, mais qui a des incidences sur les autres.

Le "besoin de ne pas se poser de questions" me semble souvent un faux prétexte qui cache d'autres choses.

Prétexte, je sais pas, ça peut être très sincère comme croyance. On pense qu'on fait ça que pour les bonnes raisons qu'on affirme... Et c'est pas totalement faux, on accorde aussi réellement de l'importance à la continuité entre actes et paroles.
Ce qui est caché - le besoin de contrôle et ce qui le motive - par ça ne l'est pas tellement aux aimés avec qui on est en relation (qui souvent nous comprennent mieux que ça), mais plutôt à soi-même, ou à ceux à qui on parle de soi.
Je dirais, plutôt que prétexte, facette parmi un ensemble de motivations plus ou moins assumées.

Et encore une fois : on en est tous là, c'est pas nécessairement méchant, nos partenaires peuvent faire avec ça, peuvent avoir leurs propres intérêts à ce cadre. Mais quand c'est conscient et éventuellement travaillé, ça donne des dialogues et des compromis plus enrichissants pour chacun et plus équilibrants pour la relation.

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Discussion : Liberté, autonomie affective et amour universel : polyamour vs monogamie

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Siestacorta

le jeudi 02 mai 2019 à 11h47

artichaut


Si j'ai un·e partenaire qui en à plusieurs, et que je galère avec ça, ou que je sois résigné·e, ou que je le vive bien, je suis légitime à me définir comme poly, et à nommer cette relation polyamoureuse.


Et alors oui, une grande partie des relations décrites dans ce forum ne sont pas (ou pas encore) du polyamour.
Et inversement des personnes cataloguées "poly-acceptantes" voire "mono", peuvent se dire pleinement poly (même si elles font le choix, temporaire ou définitif, de n'avoir qu'une seule relation à la fois, même si elles galèrent avec la jalousie, etc).

Hon-hon...
En fait, définir la relation comme poly tient d'un consensus. Essentiellement entre les deux personnes en relation qui en parlent. C'est une question de consentements, sans doute.

Se définir comme poly...
- on est toujours légitime à se définir ou pas, sur quelque qualité que ce soit.
C'est un peu compliqué, ça peut toujours amener une contestation (pas d'objectivité sur soi-même, pas de deuxième point de vue recoupant l'affirmation), et en même temps personne n'est aussi légitime que soi à parler de ce qu'on est...

- en partant du célibat, déclarer "je suis poly" a un sens lorsqu'on prévient qu'on n'offre ni ne demande une exclusivité, et ça vaut la peine d'être précisé dans une société qui prend l'inverse comme standard. C'est la conséquence directe d'une définition de la relation confirmée par la personne avec qui on propose de la vivre.

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Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

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Siestacorta

le mercredi 01 mai 2019 à 23h57

Caoline

Pour en revenir à l'idée de contrôle, j'ai moi un besoin de transparence totale, je n'ai sincèrement pas l'impression, je me suis déjà posée la question, que ce soit dans une volonté de contrôle. C'est plus un besoin de ne pas me poser de questions, de ne pas me faire de mauvais films car 'ai tendance à très vite douter, m’inquiéter. C'est un besoin d'être rassurée ou de pouvoir anticiper, voir venir les choses, m'y préparer.

Je veux pas dire ça trop rudement, mais juste comme contrepoint : même pour des bonnes raisons, on peut être dans le contrôle. Parce qu'on est inquiet de nature, parce qu'on a une Éthique, parce qu'on pense que l'amour ça DOIT aller très loin... Le contrôle, c'est pas la motivation de ce contrôle, c'est la continuité d'une demande, ne pas laisser les choses se faire sans regarder et demander qu'elles se passent plutôt comme-ci ou comme-ça, ou ça ce n'est pas acceptable par moi et pas négociable même si c'est pas rationnel, si tu m'aimes et si tu veux qu'on reste ensemble, tu fais / fais pas ça.

Quand un État surveille des gens, c'est pas pour le plaisir de surveiller, c'est parce qu'il veut être sûr que tout se passe bien, ça lui permet d'anticiper et de rassurer.
Quand un prof fait passer des contrôles, c'est pas pour le plaisir de sanctionner, c'est pour vérifier, continuellement, où lui et la classe en sont.

Je dis pas que ça se comprend pas, hein ?
Et ça peut être consenti, en plus.
Mais je crois que même quand c'est pour aller dans un "bon" sens, c'est une force qu'on exerce, continuellement.

A titre personnel, je crois qu'il y a trop de choses subjectives à décrire d'une vie amoureuse pour que je puisse croire que la personne demandant ma transparence sur tout saura toujours entendre ma parole à mon bénéfice. Je me sentirais jamais vraiment "présumé innocent", si on me demande de rendre compte de ma vie sentimentale au lieu de simplement écouter ce que je veux en dire...
Je n'ai généralement pas grand chose à cacher, mais si je dois tout dire, ce ne sera pas sur des critères objectifs d'indifférent de bénin ou de néfaste, et encore moins sur mes critères : ce sera l'autre qui décidera si ce que je lui dis, tout aussi micromerdiculaire que ce soit en pratique, est inquiétant ou non.

Je suis pas pudique et je suis même exagérément honnête. Mais une demande trop forte de transparence me fera douter de la confiance qu'on me porte, quand j'aurais pourtant accepté une communication à cœurs ouverts déjà exigeante. Et si la confiance a besoin du contrôle, alors je sentirai qu'elle n'est jamais spontanée, que ce que je fais est toujours susceptible d'être une menace.
Je peux comprendre la sensibilité qui fait ça, mais j'ai trop d'imperfections pour faire avec. Humain, trop humain :-)

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Discussion : Reconnaissance du polyamour dans la société ?

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Siestacorta

le mercredi 01 mai 2019 à 19h22

En relisant mes marqueurs, je vois que je met sans doute dans le même panier "reconnaissance" et "normalisation".
J'ai pas de problème moral avec ça, je m'identifie pas à toutes forces à mon côté poly pour me sentir particulier, mais c'est peut-être un biais...

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Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

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Siestacorta

le mercredi 01 mai 2019 à 12h42

Sinon, ta solution "par breaks", c'est une façon d'avoir l'esprit tranquille, pourquoi pas !
Au départ, ça tient plus d'une façon de pas mettre en jeu le contrôle sur l'autre, de s'offrir - mutuellement - des temps de contrôles seulement sur soi...
Mais je crois que les rencontres et les changements dépassent les dates limites, et que c'est après que le sentiment de contrôle ou le renoncement peuvent arriver. Et que des tiers peuvent dire "heu, moi aussi j'ai l'impression qu'on a pris des décisions sans me consulter".
Dans le couple, le tiers est artificiellement mis de côté. Mais qu'il rentre par une fenêtre ouverte ou par une porte de jardin mal fermée, il aura voix au chapitre. Et c'est lui qui dévoilera le désir de contrôle déjà présent avant...

A toi de voir avec ton économie affective, tes équilibres, ce qui est faisable et ce qui te coûte, mais pour certains partenaires, dialoguer est une façon de s'adapter peu à peu... Ca prend de l'énergie, mais ça peut leur en prendre moins que des décisions plus définitives, où ils éprouvent des "manque à vivre" importants.

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Discussion : Polyamour = besoin de contrôle ?

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Siestacorta

le mercredi 01 mai 2019 à 12h35

Ca recoupe ce que disait un article de france q ya pas longtemps :

France Q
Responsabilité, souci de l’autre, attention forcenée à soi et ses sentiments, ce qui est paradoxal avec le polyamour, c’est que tout en voulant suivre l’élan affectif de chacun et tout en s’opposant à l’aspect très rigide de l’institution du couple, il impose tout autant un carcan réflexif, moral et égocentrique.

Obligation à la transparence et à la mise à nu de ses intentions, partage d’une culpabilité, mise en place de règles dans l’espace d’une intimité qui pourrait ne pas en avoir, sans parler de l’organisation serrée de son emploi du temps… Chaque élan de son partenaire ou de son cœur devrait être lisible et immédiatement énoncé, partagé, pris en charge et géré.

Bon, déjà "mise en place de règles dans l’espace d’une intimité qui pourrait ne pas en avoir", je crois que pour la plupart des couples c'est surtout que ces règles sont invisibles car impensées. C'est pas parce que le compromis mono a plus de références disponibles et donc d'options qu'il n'est pas un compromis entre individus, et donc un enjeu puissant qui peut autant frustrer et épuiser que les enjeux non-exclusifs.

Pour revenir à la question du contrôle, je crois qu'au moins une partie de cette perception est lié à certains usages d'une littérature de développement personnel.
Le polyamour est un cadre d'expériences sentimentales et relationnelles riche. Pour le décoder, on utilise tout un vocabulaire de l'amour qui ne sort pas du roman, mais de livres de psycho grand public (ou d'ouvrages psy et socio plus conséquents mais pas toujours bien digérés...).
Ce rapport à soi est, dans ses bons moments, une découverte, une exploration, un soutien à l'affirmation de soi. Mais à d'autres, cette affirmation de ce qu'on découvre sur soi devient une sclérose. Les limites qu'on se découvre, qu'on parvient à nommer, deviennent "Moi" plutôt que "moi à tel moment de ma vie". Exprimer ce qu'on a découvert de soi peu demeurer durablement, un enjeu fondamental, et on se fixe sur cet enjeu plutôt que s'identifier à un devenir.

Ça s'explique bien : on est dans un monde agité, chaotique, envahissant, qui ne cesse de pousser à vivre ceci ou cela. Et en tant que poly, on vient y ajouter les voix de plusieurs partenaires amoureux... Alors on prend beaucoup d'énergie à résister à cela en se définissant méticuleusement, en définissant nos relations, pour que ça au moins ne soit pas emporté par les tempêtes sociales et autres changements de climat amoureux.
Et on se réfugie dans le contrôle, souvent un fantasme de pouvoir, au moins !, avoir vraiment de l'empire sur soi-même.

Je crois que ce n'est pas spécifiquement poly - je relisais le fil et découvrais que c'est déjà ce que je pensais au moment où il a été lancé. Les monos vivent ça. On s'étonne que les poly y viennent aussi parce qu'on confond " se donner la liberté de vivres des choses que d'autres ne vivent pas" et " être plus libre que les autres".
Mais les difficultés se retrouvent d'une situation à l'autre, et nos stratégies de "contrôle" aussi.
Le contrôle mono est juste moins "souvent" visible, pour ceux qui baignent dedans. On se dit que ça coule plus facilement, avec moins de besoin de remettre sans cesse l'ouvrage sur le métier, parce que le modèle est déjà négocié en amont. Mais, un de mes aphorismes favoris, de Brecht, c'est "on dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l'enserrent."

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Discussion : Reconnaissance du polyamour dans la société ?

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Siestacorta

le mercredi 01 mai 2019 à 11h45

un marqueur : on lit(entend) souvent des gens qui le cachent, évitent d'en parler. Et, marqueur prime : on les comprend.

- en parler au boulot, comme n'importe qui parle de son couple, c'est un enjeu sur l'image de soi qu'on va donner.

- en faveur de la reconnaissance : trouver le mot dans la presse est facile.
en défaveur : ça peut ne pas durer, la représentation est souvent biaisée, et faut surtout pas lire la section commentaires si on prend le sujet à cœur (ceci-dit, même sur des sujets complètement pas du tout polémiques, la section commentaires... donc bon).

- reconnaissance faible : peu de personnalités reconnues revendiquent leur non-exclusivité. Et ne mettent pas le mot polyamour dessus, quand leur mode de vie est pourtant notoirement pas mono.
La presse a peut-être pas encore capté que "il me trompe" fera pas moins vendre que "j'aime pas son métamour, il lui fait faire des conneries et puis il est plus jeune"

- pas de festival culturel poly (ça tient qu'à nous), alors que (merci Artichaut pour le travail documentaliste) il ya maintenant un corpus d’œuvres, essais et fictions qui abordent le sujet.

- pas ou peu de stats. Même si on est que 0,1 % de la population, j'aimerais bien être au courant.

- la Loi n'envisage pas spécifiquement le cas, même dans le cadre d'union libre ou de pacs. C'est pas interdit (donc c'est autorisé), mais rien n'est prêt pour que ce soit praticable (parentalité, héritages, à l’hôpital face à des maladies ou des accidents graves...)

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Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

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Siestacorta

le mardi 30 avril 2019 à 23h25

Bon, je suis toujours pas chaud pour employer ce mot plutôt que Couple ou Exclusivité(s), mais tant qu'à faire : ça peut être une situation, quand la monogamie est une idéologie.

De la même manière que ça me gave de lire qu'
.être polyamoureux est une nature depuis ma naissance et même mes vies passée et mon Union Parfayte avec l'Univaire Originayle,
.ou un descriptif de sentiment et de contrat valable pour tous ceux qui s'y reconnaissent,
.quand c'est une situation (vécue ou possible) où il se passe la simultanéité un consentement informé,

Le monoamour serait alors seulement la situation d'unicité de relation, que ceci interdise ou non du changement de ce point de vue.

Parce que j'ai un peu de mal avec l'idée qu'on discute de valeurs morales sensiblement différentes... J'ai l'idée que l'amour n'est pas défini par un contenu moral (en tout cas, pas l'amour romantique) (et quand je dis "j'ai l'idée, je crois que démontrer le contraire est compliqué) (d'accord on peut parler d'agape et de philia, mais encore une fois, c'est pas distinctif entre poly et mono...).

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Discussion : C'est terrible ce polyamour

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Siestacorta

le vendredi 26 avril 2019 à 14h00

Ben j'ai l'impression que l'échéance de date que vous avez compte aussi dans le silence "en attendant"... Mais bon, sans parler de mauvais signe, c'est pas un comportement qui aide beaucoup. Parfois on sait/peut pas faire autrement, je suis bien placé pour le savoir, mais c'est quand même plutôt bof.

Mais encore une fois... qu'il ait quelque chose de positif à te dire ou non, tes espoirs d'être bien peuvent être cultivés et te rendre plus heureuse en dehors de ton espoir de continuer cette relation.

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Discussion : La monogamie ne marche pas

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Siestacorta

le vendredi 26 avril 2019 à 00h39

Lenah
Tout est dans le " qui ne me convient pas" et le " avec lesquelles je peux faire ". Pour d'autres, l'une convient et les autres sont des restrictions et des contraintes. On ne peut vraiment pas généraliser, mais seulement parler pour soi.

Farpaitement d'accord.
J'insiste sur le fait qu'il y a des contraintes dans les deux cas... Et que c'est pas grave. Les contraintes, c'est la vie. Vouloir vivre sans, ce n'est pas vouloir vivre, c'est rêver. Faire avec, c'est construire.
...
Faire des phrases courtes, j'aime bien.
...des fois. :-D

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Discussion : La monogamie ne marche pas

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Siestacorta

le jeudi 25 avril 2019 à 23h44

Lenah
On gagne beaucoup avec le polyamour, mais on perd aussi.

Sur FB, un poly semblait atterrir en demandant, "dites, vous avez pas l'impression que le polyamour nous fait perdre de la liberté ?" et en remarquant que le PA amenait des contraintes auxquelles il ne s'attendait pas.
Duh...
Plus de gens, plus de contraintes.

Mais... en fait je crois que la liberté n'est pas perdue.
C'est juste qu'entre une contrainte qui ne me convient pas et plusieurs avec lesquelles je peux faire, je me sens pas moins libre de choisir les secondes...

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Discussion : La monogamie ne marche pas

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Siestacorta

le jeudi 25 avril 2019 à 22h08

Lenah

Le monoamour et ses idées ont donné plus de fluidité à ma vision du monoamour.

Je crois que ça mérite d'être corrigé, parce qu'en attendant, ça fait un lapsus trop tentant à relever...

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Discussion : [Lexique] Monoamour(s) —tentative de définition—

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Siestacorta

le jeudi 25 avril 2019 à 15h50

artichaut
En quoi donc le terme monoamour(s) fait sens ?

En quoi il se démarque du polyamour ou de la monogamie ?

Je trouve que ça ne fait sens que dans un contexte poly, qu'en parlant avec des polyamoureux.
Donc pas beaucoup sens.
Ca se démarque de la monogamie comme "après" de l'émergence d'une sociabilité poly, mais
- qualitativement, je crois pas que ça désigne autre chose que "relation à deux avec certaines exclusivités et pas d'autres". Un couple...
- socialement, je crois pas que la société ait assez intégré le polyamour pour avoir besoin de se définir par rapport à lui... Peut-être que ça viendra, ceci dit, croisons les doigts.

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Discussion : La monogamie ne marche pas

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Siestacorta

le jeudi 25 avril 2019 à 15h10

Minora
Accessoirement si pour les mono le seul mot qui colle c'est monogamie alors pour les poly cela doit être polygamie... ou alors parlons de polyamour mais aussi de monoamour. Un peu de justice (parce qu'il y a du jugement moral dans l'emploi systématique de monogamie vs polyamour, c'est réducteur et injuste), de précision et de cohérence.

Ben... C'est ce que je tentais de dire tout à l'heure : on a pas trop besoin du terme "monoamour", "exclusivité" suffit parfaitement, puisque "monoamour" ne serait utilisé que dans un contexte de discussion avec des poly...

L'aspect sémantique du problème vient de
- l'ambiguïté de "amour" au départ
- le fait que polyamour est assez impropre. C'est pour ça que certains utilisent polyamorie, pour se référer aux relations amoureuses sans se contraindre à leur seul cadre mono-romantique.

Mais, bref, parler de monoamour, je le radote, c'est déjà considérer que le polyamour a fait son chemin dans toutes les mentalités, qu'il y a besoin, ici et ailleurs, de nommer quelque chose de différent de la pratique monogame.
Je le radote aussi, parler d'exclusivité voire d'exclusivités permet de désigner pas mal de choses.

La zone de flou qui fait que certains poly incluent leur vie amicale et leurs relations asexuelles dans leur approche polyamoureuse me semble pas si importante.
Quand ça change rien pour la vie amoureuse des autres gens concernés qu'on leur parle de polyamour ou d'amitié, alors j'ai l'impression qu'on peut se passer de "polyamour" dans ces cas, et donc d'un monoamour plus souple que la monogamie...

(je fais de gros efforts pour justement pas mettre le sexe comme central dans la définition de polyamour, mon critère ici ce serait plutôt comment le tiers-aimé définit la relation, pas comment moi et ma/mon partenaire la définissons).

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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