Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : Un peu septique ne sait plus quoi penser

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Siestacorta

le samedi 04 janvier 2020 à 12h57

Idealj

Sauf que voilà au bout de deux moi et demi un soir elle se met presque à pleuré sans que je comprenne vraiment le pourquoi du comment et là elle m’a tout déballé de sa vie de poly amoureuse

Elle a dit quoi, pour être précis ?
Elle a plusieurs relations, ou, en plus, elle a un fonctionnement ouvert concernant ces relations ?
Qui connait qui, parmi les personnes concernées par ton aimée ?

Je suis étonné qu'elle pleure en te parlant de polyamour. Enfin ça peut arriver, les émotions... elle est pas forcément triste. Mais je veux dire, a priori, elle souffrait en t'en parlant, alors que le polyamour c'est souvent chercher à être bien quand on ne cache pas ses relations. Donc si elle souffre, c'est qu'elle est encore un peu tendue avec ça... Ou qu'il y a des gens qui le sont (toi et probablement un ou d'autres).
C'est pas insurmontable, mais faut savoir bien de quoi on parle, ce qui est vécu, ce qui est possible...

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Discussion : Un non PA du moins pour l'instant et en difficulté

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Siestacorta

le samedi 04 janvier 2020 à 12h41

A peu près même réaction que les autres : non, elle est pas poly, en tout cas c'est pas ce qu'elle montre. Elle a besoin d'amour, et en ressent. Comme beaucoup de gens. Pour plusieurs personnes ? Comme beaucoup de gens. Mes lignes que citaient Cactus plus haut sont valables, je crois, pour comprendre qu'éprouver des sentiments pour plusieurs, c'est une condition nécessaire mais pas suffisante.

On va dire que c'est assez intense chez elle, ce besoin d'amour. Un peu plus pressant que pour d'autres.
Vous n'êtes pas dans un cadre poly, mais il y a déjà des expériences de poly qui peuvent vous bénéficier, pour pas vous dire "han, ce qui nous arrive est fatal et tragique".
- toi, savoir que c'est pas toi qui est moins aimé.
Pouvoir être content qu'elle s'épanouisse : tu n'étais pas naïf quand elle ne faisait que se confier, tu étais dans l'empathie. Elle mentait, parce que c'était pas votre arrangement, mais, dans le fond : tu lui souhaitais et lui souhaite encore du bien.
- elle, se rendre compte qu'elle fait rien de "Mal".

La suite dépend par ailleurs de comment le mec "libre dans ses pensées", là, se comporte.
C'est très possible qu'il soit heureux d'un regard intense sur lui, donné par une femme qui ne se montre pas réellement disponible : ça limite les responsabilités. C'est possible aussi qu'il veuille un vrai truc poly, mais s'il est pas con, il aura aussi bien compris que toi que ta compagne n'est pas poly. Disons : s'il l'expose elle à sa liberté à lui, à savoir rencontrer d'autres personnes, comment elle réagirait ?

Bref : le poly peut arriver comme ça aussi, en faisant votre expérience et en concluant que ça se passe bien. Mais pour l'instant, j'y vois plus un épisode compliqué, qui permettrait peut-être de faire un point sur l'évolution de votre relation et de vos personnalités (besoins, recherche).
Tu m'a l'air plutôt capable de réfléchir clairement, sainement, généreusement. Mais je crois qu'il y a plein de petits nœuds intérieurs (chez elle et sans doute chez toi, même si t'as réglé des trucs, tu peux t'interroger sur pourquoi tu la quittes pas, pourquoi tu te poses la perspective poly alors qu'ils n'ont pas l'air de la revendiquer absolument d'eux-même) qui mériteraient d'aller voir un conseiller conjugal, pour aider la réflexion et pas empêcher le dialogue et la recherche du nouveau compromis - quel qu'il soit, peut-être pas textbook poly mais peut-être plus textbook mono non plus.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Un non PA du moins pour l'instant et en difficulté

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Siestacorta

le samedi 04 janvier 2020 à 12h26

(zut, j'ai justement modifié ce passage ce matin. Ma première version est plus efficace, mais j'étais embêté de dire qu'on fait exister des gens, comme si... Bref. J'ai utilisé "relations", du coup)

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Discussion : Besoin d'éclairage: mon mari se dit poly

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Siestacorta

le samedi 04 janvier 2020 à 01h52

Il y a pas de mal, en principe, à ce qu'un temps de polyamour soit une transition vers une fin de relation, les évènements permettant parfois de savoir où on veut encore aller.
Mais en pratique, je crois qu'on peut se faire du mal, puisque faudrait déjà tomber à chaque fois sur une ou plusieurs autres personnes poly et très patientes et ayant pas de grosses attentes sur le même temps (et on parle d'années, là...). Alors qu'à mon sens, la liaison de ton mari est juste une amante mono, dans un cadre d'adultère (avoué, mais c'est le bon mot quand même), et que de ton côté t'as pas tellement cherché de mouvements inédits dans ta vie amoureuse : tu as pas ou cherche pas d'amants, tu te sens pas de vivre une relation à trois, ou même une relation où cette personne pourrait passer chez vous pour le café.

Je parle à priori... je vous connais pas. Le peu que je lis est plein de bonnes choses, vous êtes capables de vous parler avec pas mal de sincérité.
Mais bon, l'ouverture poly me semble pas indispensable ici : vous pouvez rompre ou choisir de continuer votre relation sans ça...
C'est peut-être pas le cas de ton mari, mais je crois bien qu'il connait pas plus le polyamour que toi, seulement le fait de vouloir entretenir deux relations... Cachées ou pas. Et ça, les gens pas poly en sont tout à fait capables. Autrement dit : on est pas "polyamoureux" parce qu'on aime deux personnes, mais parce qu'on aime faire co-exister plusieurs relations dans sa vie, qui sont heureuses dans leur coexistence, et où toutes les personnes peuvent commencer et avoir d'autres relations. Donc une des questions à lui poser, en plus de "et moi, je pourrais ?", ce serait : "et elle, imaginons même si c'est pas le cas, elle pourrait rencontrer de nouvelles personnes, si elle voulait, ça changerait rien pour toi ?" (j'insiste sur "nouvelles", parce que si elle a déjà quelqu'un que ton mari considère comme "pas important, ça se finira", ça fausse le truc).

Donc bref : "polyamour", c'est un changement important, en pratique et en vision d'une relation. C'en servir pour assumer un truc qui en fait va créer plein de complications parce qu'à part utiliser le mot, yaurait pas eu tous les changements petits ou gros qui viennent avec (apprendre à réagir quand il s'agit de la/du troisième, la/le rencontrer, en parler en public, aux enfants...), ça peut en venir à reculer pour mieux se planter.

Je vous déconseille pas le poly. Mais si c'est juste un truc pour repousser un choix, autant se l'avouer dès le départ. Ce sera d'ailleurs pas forcément le choix de la rupture entre vous, qui sera repoussé. Ca pourra être le choix de pas garder l'autre liaison, ou même celui de changer plus à fond, plus tard ou progressivement, la relation.
Je crois qu'inconsciemment, c'est pas un changement complet que vous imaginez (qu'il imagine), mais un genre de "faire avec".
Et encore. Lui pourrait accueillir à bras ouverts le "mais oui, on fait ça, on y réfléchira plus tard", soulagé de pas avoir à gérer de suite... Et puis ça fera mal pendant et à la fin quand même, parce de son côté, ce truc de "changer tout" aura pas été intégré.

Autre point : je crois qu'avec ce mode de vie de parents qui se voient pas assez, vous n'avez pas eu l'occasion d'aimer une vie de couple depuis longtemps. Et peut-être que pour plein de raisons, c'était pas, en vrai et pas seulement circonstanciellement, votre priorité. Pour vous, pour l'un de vous deux seulement, je sais pas.
C'est un peu dommage de s'en rendre compte, mais c'est pas grave, il y a sûrement des choses de vous et de votre vie qui ont été aimées et voulues.

Enfin : le retour de flammes face aux difficultés, c'est vachement bien parce que ça aide à les surmonter, mais faut aussi se méfier de leur côté mécanique. Une partie de nous transforme une peur de changement et un besoin de reconnaissance en sentiment vers l'autre. C'est naturel, et parfois ça fait le job, mais c'est pas forcément le critère central pour savoir si cette relation est encore bonne.

Voilà, désolé du côté "vent froid" de la réponse, alors que je connais pas plein de détails... Mais je pense que ça fait des élements pragmatiques à utiliser.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Couple PA / non PA

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Siestacorta

le jeudi 26 décembre 2019 à 22h36

HagTcha


J'ai l'impression que je le vie comme une espèce de rupture,

Ce ressenti/interprétration me semble central dans ton processus.
Tu es "triste" et dans le mal-être comme après une rupture.

C'est une rupture avec une façon de vivre, oui, pas avec elle.
Je garde pourtant volontairement toute la violence du mot "rupture", ici. Tu n'avais pas envisagé de vivre ainsi, et ce changement est là, et tu dois vivre avec. Mais tout a changé. Mais la vie continue. Mais tu ne sais pas quoi faire. Mais se poser la question n'a pas l'air d'aider.
Oui, donc, tout comme après une rupture.

Maintenant : est-ce que ce que tu ressens et dis être ton identité correspond à une vision complète de ce qui se passe vraiment là ? Avec quelle partie de la vie tu rompts, laquelle peut encore contenir du bon malgré l'ombre de cette "jalousie" ?

Il se peut que répondre à cela ne t'amène pas à accepter, mais à faire le choix d'une rupture, non plus du mode de vie, mais d'avec la relation elle-même. Quitte à faire dans la prophétie auto-réalisatrice...
Mais bon, si tu ne vois pas le moyen de faire autre chose, pas de bonnes raisons qui suffiraient à se motiver pour poursuivre la relation (comme il pourrait y en avoir après d'autres évènements de la vie : déménagement à l'autre bout du monde, enfant à gérer, se découvrir une vocation où l'autre ne trouve pas sa place (je sais pas, une forme de religion hard-core, l'exploration de Mars...)), bref, si ce qui vous unit te semble trop fragile pour pas tenir la route dans le changement... ça vaut peut-être le coup de se quitter en se disant "ben là je saurais plus faire". Même s'il y a de l'amour. Ce serait triste, pas sans blessure, mais ça peut se faire par respect de soi ET avec respect pour l'autre. Et personne n'a à prendre la responsabilité de faire vivre à l'autre quelque chose dont il ne veut pas / plus.

Autre élément : tu te sens coincé dans l’injonction d'accepter. Et t'aimes pas ça.
Comme je te dis, à la base, vu l'ampleur du changement, c'est normal quand on l'avale pas d'une bouchée.
Mais même, en termes de relation de pouvoir, du jeu entre ton choix et le sien, c'est très, trop gros.
Tu te décris comme pas particulièrement sociable, je m'identifie un peu... Et je veux dire que pas être à fond dans une vie affective diversifiée, pour moi, c'est aussi alléger le poids d'un certain nombre d'exigences et de contraintes.
Je le fais avec un mode de vie un peu "vieux-garçon", mais tu as pour ta part aussi bien pu le réaliser en te construisant une vie de couple peinarde, ou, au moins, une relation où tu as tes repères... Et vlàtypas que l'agitation du dehors revient frapper à la porte.
Et que ta compagne, avec qui t'as bâti cette relation de confiance protectrice, est l'agente double, la traitresse qui annonce qu'elle veut que cette porte reste ouverte ! Qu'elle veut sortir et revenir à sa guise, comme si, ha, mais, c'est le plus le "chez nous" / "nous" que tu avais avant. Bah oué, t'as l'impression d'avoir perdu quelque chose... Je réagirais pas comme ça, mais ça se comprend bien quand même.

Et encore une fois, oui, c'est peut-être trop essentiel pour toi pour que tu sois heureux. Peut-être qu'effectivement ça serait chaud, que les rencontres concrètes remettraient vraiment tout en cause.

Ou peut-être que tu as peur de perdre bébé et eau du bain, alors qu'en fait vous ne jetteriez que l'eau.
Peut-être que tu l'aurais quand même, la sécurité, la confiance. Différemment.
Ça demande de savoir à quoi tient votre relation, ce que vous y trouvez d'assez bon pour vous unir indépendamment de ce qui se vit au dehors. Un mélange de choses basiques (on a tous plus ou moins besoin d'amour, d'attachement...) et de trucs persos (des goûts, des compréhensions, des projets...). Et si ça ça tient, si vous savez comment continuer à le nourrir, et même pourquoi pas, avec plus de conscience de ce qui est précieux et spécial, plus de cœur à le faire dorénavant ?

Voilà ce que j'essaie de poser comme question : est-ce une rupture, ou LA rupture, penses-tu que ta façon de voir fera que tu resterais triste de la même manière pour les deux, et ressentirais exactement la même peine pour les deux cas ?

Bien sûr, moi, personnellement et un peu philosophiquement, je comprend pas comment l'existence d'une relation qu'on ressent tellement importante et par elle même déterminante, pourrait être remise en cause du fait que d'autres relations co-existent. Si elle est si forte, si elle a du sens, si une bonne relation c'est offrir à l'autre la vie qu'il peut aimer, si elle tient, je vois pas ce que l'exclusivité apport ou ce que la non-exclusivité retire ; pour moi c'est abstrait, je trouve que la menace est au moins en amont, plus un imaginaire qu'un évènement.

Mais... c'est moi, mon équilibre psychologique, ma façon de pas douter des gens (ou de pas croire à des choses que je juge impermanentes, donc de pas demander à l'Hamour et aux amoureuses de m'y faire croire,parce qu'au contraire, ça dissone à mon oreille qu'on me dise sisisisi ça tiendra toujours pareil, tiens pas compte du fait que la vie ça bouge).
Tu as sûrement ta façon d'être, de penser, tes besoins, tout aussi légitimes.
Et ce sont avec eux que tu vas faire tes choix... parce que tu en as. Même s'ils semblent difficiles aujourd'hui, en allant au bout de tes motivations, tu feras ceux qui te conviennent, qui ont assez de sens pour ne pas les regretter ensuite.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Le Couple, cette micro-communauté excluante

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Siestacorta

le lundi 23 décembre 2019 à 17h59

alinea7
Peut-être que tout simplement c'est l'essence du truc qui est importante pour certains.
Il y aura toujours des personnes qui ont besoin de plus de sécurité relationnelle et d'autres de liberté.

Sur les besoin différents, aboutissant donc à des relations différentes, je ne nie pas.

Et ce que dit Adorno (je crois, et je paraphrase, et j'espère interprète pas trop), c'est que par l'exclusivité sécurisante, on arrive à "manquer l'être aimé en le faisant sien".
On cherche à thésauriser sa tendresse et en boucler l'accès, alors que ce n'est pas quelque chose qu'on peut s'approprier. L'autre vaut moins pour la singularité de ce qu'il exprime tel que ça vient, tel qu'il est, que pour correspondre à une fonction, une qualité de relation (entre en Couple ou pas de relation, donc).

Je pense pas que les gens aiment n'importe qui pourvu qu'il y ait Couple, hein. Mais que si on relationne que comme ça, cette limite occulte les tiers, ainsi qu'une bonne part de nous (et pas en niant seulement des envies, des libertés mineures... Surtout le fait que rester "pareil" tout le temps (pas de nouveaux désirs pour perpétuer l'ancien) c'est chercher à être moins que soi et à ce que l'autre soit moins que lui-même : seulement une partie limitante de ce qu'ont peut ressentir).
Bref, cette exigence fait ou défait la relation, devient le rôle à remplir, quitte à ce que l'interprète soit moins important.

alinea7
construire un espace commun dans lequel chacun trouve sa place et garde l'envie d'apporter au groupe. Je reconnais que c'est basé sur le principe du dedans/dehors et que c'est excluant. Et le fait que ça pose problème est aussi discutable mais juste pour en rester à la comparaison mono-poly, les polys aussi excluent de leurs amours les personnes qui ne les attirent pas.

Les gens qui aiment n'excluent pas par principe les autres de leur attirance, elle est là ou pas.
La communauté des gens qui ne nous attirent pas n'a pas "droit" ou "pas droit" à la relation, parce qu'elle ne serait alors qu'à sens unique...
Ces gens sont rencontrés ou pas, désirés ou pas, aimés ou pas. C'est pas une règle qui s'opposerait à celle de devoir aimer tout le monde, je parle pas d'amour universel comme seul amour non-excluant. Pas ma came du tout :-)

L'exclusion dont je parle, c'est quand c'est un choix, une exigence indépendante des rencontres et imposant un code pré-établi (une promesse) au déroulement des vies qui se croisent et aux variations des sentiments.
Le côté exclusif, mono, c'est que l'exclusion est attendue indépendamment des attirances, justement. Le "dedans/dehors" est défini et décidé d'emblée, c'est là où il devient un choix (et encore une fois, pas le choix entre aimer un ou aimer tout le monde, seulement celui qu'on fait entre aimer "un" et aimer les gens qu'on peut aimer).
Choix durable, permanent.
Quand je choisis un chemin, je choisis effectivement de ne prendre aucun des autres. Prendre tous les autres à la fois serait de toute façon impossible. Mais choisir d'autres chemins à plusieurs croisements, entremêlés, à plusieurs étages, détours, pour aller pourquoi pas dans une même direction globale quand même : on peut savoir où on va, juste pas annoncer qu'on y va QUE comme ça.
Donc en terme social, ne pas interdire les autres vies, ne pas déterminer d'emblée qu'elle ne peuvent qu'être malvenues.

Bien sûr, encore une fois, chacun a bien le droit de désirer une relation unique, individuellement. En permanence, ou pour certaines relations, ou pour certains moments de sa vie.
Je pense pas que l'idée que j'essayais de décrire dans le post de départ et dont j'ai trouvé une continuation dans l'extrait d'Adorno suffise réellement à décrire les motivations des relations uniques et des gens qui les vivent.
Je crois pourtant assez juste cette idée que si l'exclusivité devient la seule modalité acceptable, pour nous, mais surtout de la part de l'autre, alors on l'accepte pas lui dans sa singularité, dans tout ce qu'il peut être, mais juste "de cette façon là". C'est là ou il est moins singulier, plus interchangeable : être dans le rôle est plus déterminant qu'être lui.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Le Couple, cette micro-communauté excluante

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Siestacorta

le lundi 23 décembre 2019 à 01h48

J'ai surtout beaucoup aimé le retournement de la logique de dévalorisation de l'autre via une forme ou l'autre de relation, exclusive ou non : l'exigence / l'attente d'exclusivité, c'est justement ce qui rend chaque aimé interchangeable. Pas quelqu'un de choisi et d'aimé pour lui-même, mais pour sa capacité, dans le temps, à être envisagé comme propriété.

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Discussion : Questionnaire pour orgas poly, déc. 2019.

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Siestacorta

le dimanche 22 décembre 2019 à 20h44

poly-pop
Relance ?
Pas compris de qu'elle relance il s'agit ?

J'ai aussi envoyé un message à l'adresse polypop.

poly-pop
Tu disais ça où ?

Dans une réponse du second questionnaire, dans la première page... Histoire de pas se demander pouquoi ya plein de pages pas remplies dans les deux formulaires !

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : [Outil] Carte de la constellation affective (polycule, metamours, etc)

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Siestacorta

le samedi 21 décembre 2019 à 14h39

artichaut
Si quelqu'un·e sait ce que signifie "LDR" et "twb" ça m'intéresse.

Je pense qu'LDR, c'est Long Distance Relationship.

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Discussion : Questionnaire pour orgas poly, déc. 2019.

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Siestacorta

le samedi 21 décembre 2019 à 14h33

Relance
J'ai tenté d'envoyer une réponse en deux fois, en fonction du temps que je pouvais donner à ce moment-là.
Les deux formulaires sont-ils passés ?
Ou seulement le second, comme je le crains ?
(je redis ce que j'y disais : estimer à 15-20 minutes le temps de réponse pour répondre à une trentaine de question : tsss-tsss, t'abuuuuses. J'ai tenté de faire ça au boulot, en me disant que ça ferait une petite pause, mais en fait non, fallait vraiment plus de temps).

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Discussion : Le Couple, cette micro-communauté excluante

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Siestacorta

le vendredi 20 décembre 2019 à 20h27

Sur le groupe Facebook, @Boucledoux a posté quelque chose de vachemon plus creusé que ce que je disais, mais qui va un peu dans le même sens

"La logique immanente à l'exclusivité qui se trouve ainsi posée prend la forme d'une domination qui procède par exclusions, comme dans les groupes hermétiquement refermés sur eux-même, et qui est au fond celle-là même de la grande industrie capitaliste. Rien n'est plus émouvant que l'anxiété des amoureux craignant de voir une nouvelle conquête attirer sur elle l'amour et la tendresse de l'autre - ces biens si précieux à posséder, justement parce qu'ils ne se laissent pas posséder - et ce en raison précisément de cette nouveauté qui est le produit même du privilège de l'ancienneté. Mais ce qu'il y a là d'émouvant, et dont la perte serait aussi celle de tout ce qui peut apporter chaleur et protection, conduit de proche en proche irrésistiblement aux lois sur l'immigration de l'Australie social-démocrate qui ferme la porte à tous les "gens de couleur", et même à l'extermination des minorités raciales par les nazis, en passant par l'aversion du grand frère pour celui qui est né après lui et par le mépris de l'étudiant membre d'une Corporation pour son bizuth : et du coup cette chaleur et cette protection finissent en une explosion nihiliste. Non seulement, comme l'avait bien vu Nietzsche, toutes les choses bonnes ont été autrefois des choses mauvaises ; mais les choses les plus délicates elles-mêmes, abandonnées à leur inertie propre, ont tendance à se réaliser sous la forme d'une brutalité inimaginable.

Il serait oiseux de vouloir trouver une issue à cette situation embrouillée. Toutefois, il est tout à fait possible de nommer l'élément fatal qui met en jeu toute cette dialectique. Il s'agit du caractère d'exclusivité attaché à ce qui est chronologiquement premier. La liaison initiale, dans sa pure et simple immédiateté, présuppose déjà une telle chronologie abstraite. Historiquement, le concept de temps est au reste lui-même fondé sur la base des rapports de propriété. Or la volonté de posséder reflète le temps comme angoisse, comme peur du dessaisissement et d'une perte irréparable. On fait l'expérience de ce qui est par rapport à la possibilité de son non-être. C'est ainsi qu'on vient à en faire vraiment quelque chose que l'on possède et même, dans une telle attitude de crispation, quelque chose de fonctionnel – que l'on pourrait échanger pour autre chose d'équivalent que l'on puisse posséder. Une fois que l'être aimé est devenu complètement un objet que l'on possède, on ne le regarde même plus. L'abstraction en amour va de pair avec l'exclusivité, qui prend l'apparence trompeuse de son propre contraire et se cramponne à tel ou tel individu dans sa singularité. Mais en le retenant ainsi, on laisse échapper son objet précisément dans la mesure où on en fait un objet ; et on manque l'être aimé en se l'appropriant, en le faisant « sien ». Si les êtres humains n'étaient plus objets d'appropriation possessive, ils ne seraient plus interchangeables non plus."

Theodor W. Adorno, Minima Moralia, réflexions sur la vie mutilée, « Morale et chronologie » (payot 2003, p.107)

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Discussion : Ma chanson polyamoureuse

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Siestacorta

le jeudi 28 novembre 2019 à 22h35

Désolé... :-/ Mais maintenant tu vois, elle est moins cucul, et plus rigolote, la chanson.

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Discussion : Ma chanson polyamoureuse

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Siestacorta

le jeudi 28 novembre 2019 à 22h11

Heu... La chanson ça parle d'un chanteur qui dit qu'il a dédié chaque chanson à une fille, chacune avec son prénom, et qu'il y a plein de prénoms parce que ça lui fait gagner de l'argent de faire une chanson d'amour pour chaque histoire, on est bien d'accord ?

"song for whoever"

"Deep so deep, the number one I hope to reap Depends upon the tears you weep, so cry, lovey cry, cry, cry, cry Oh Cathy, oh Alison, oh Phillipa, oh Sue You made me so much money, I wrote this song for you"

traduction à l'arrache

"chanson pour n'importe laquelle"

"fort, si fort, le Hit que j'espère faire
Dépend de combien couleront de larmes, alors pleure, chérie, pleure, pleure, pleure,
Oh Cathy, Oh Alison, Oh Philippa, Oh Sue,
Vous m'avez tellement fait gagner d'argent, j'écris cette chanson pour vous"

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Relation Belle -mere / gendre

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Siestacorta

le mercredi 27 novembre 2019 à 22h17

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Discussion : Y a t il des poly dans le nord pas de calais

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Siestacorta

le lundi 25 novembre 2019 à 10h11

A toutes fins utile : je ferai un passage rapide à Boulogne-Sur-Mer autour du jour de l'an...
Volontaire pour un blabla.
Je ne vis pas là-bas, mais si quelqu'un connait un lieu pour se poser et continuer à s'entendre parler en fin d'aprème soirée, je peux prendre sur moi d'animer un micro café-poly à l'arrache sur place :-)
Si on est six ou moins on papote et on se raconte nos vies en sirotant nos consos et c'est chouette, si on est plus on fait un petit tour de table.

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Discussion : Quand le passé revient, gérer et vivre le présent.

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Siestacorta

le dimanche 24 novembre 2019 à 21h33

"
Comme je suis parti, je reviens
Pour le meilleur et le pire, je reviens
Tu n'as rien à dire, je reviens
C'est une surprise, tu m'inspires
Juste pour le plaisir
Je reviens"

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Polys renommé.e.s, personnalités célèbres, etc

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Siestacorta

le mardi 19 novembre 2019 à 21h53

Je pense que maintenant que le film My Wonder Women est sorti, ce serait malin d'ajouter William Marston, créateur de la super-héroïne Wonder Woman, professeur en psychologie et co-inventeur avec son épouse tout aussi professeure Elizabeth Holloway Marston d'un précurseur du polygraphe (ça s'invente pas...), le futur détecteur de mensonges.
Lui et Elizabeth on vécu avec leur partenaire Olive Byrne (inspiratrice du personnage Wonder Woman, et fille de Ethel Byrne, fondatrice du premier centre de planning familial américain). Ils ont élevé les enfants à trois. Officiellement Olive était la jeune fille au pair, mais son statut de co-parente semble avéré (dans le film, basé sur une bio, donc pas trop de raisons de douter).

(ah, zut, en fait il est présent dans le premier post. Mais bref, vlà la bio).

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Des ressources sur le polyamour...

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Siestacorta

le mardi 19 novembre 2019 à 07h25

artichaut
C'est chouette tous ces liens.
(par contre pour info, ça ne passe ni sur mon Firefox, ni sur Safari, il me faut utiliser Chrome pour pouvoir le lire).

Sur mon fox (70.0.1 , avec uBlock comme seul gros filtre, pas d'antivirus sur cette session), je vois le document.

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Discussion : Salutation belle compagnie :)

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Siestacorta

le dimanche 17 novembre 2019 à 12h40

Merci @alinea7 pour les liens et le creusage, ça me parle.

alinea7


A y réfléchir, j'ai l'impression comme d'habitude qu'on ne choisit pas ce qu'on ressent mais on choisit ce qu'on en fait. Et je crois que c'est ce que tu as voulu dire @Siestacorta, c'est ça ?

Je crois pas mal à ça, mais c'est pas tout à fait ce que je cherchais à échanger.
D'abord, je différencie ici agressivité et colère.
Il y a des colères rentrées, des qui marinent longtemps hors des échanges, et parfois, il y a plein de choses pouvant la cacher pendant les échanges (un peu de froideur, d'esquive, ou même de surcompensation avec une cordialité de façade). Donc l’agressivité fait sans doute plus partie des choix que la colère.

En ce qui concerne le choix : sur le moment, on a effectivement pas le choix de ce qu'on ressent. Sur le long terme, on peut arriver à comprendre ce qu'on ressent assez bien pour que nos réactions soient, pas nécessairement plus maitrisées, mais plus en rapport avec nos attentes dans la vie, nous-même, les situations.
Savoir qu'on a pas besoin de se défendre de la même manière contre toutes les difficultés et personnes qui nous font éprouver cette émotion, comprendre contre quoi exactement on a appris, par le passé, à se défendre contre quelqu'un ou quelque situation qui n'est plus actuelle, c'est là où progressivement, lentement, s'ouvrent des possibilités et des choix sur notre ressenti. Le choix peut pas se faire sur le moment, puisque l'émotion est ce qu'elle est... mais je crois qu'il peut se faire à long terme par la connaissance de soi.

Mais par ailleurs, je me suis sans doute pas assez bien exprimé.
@Merlyn parle de susceptibilité, c'est à dire, à la fois la sensibilité qui fait que beaucoup de choses le font réagir avec une certaine colère, et à la fois que cette colère s'exprime vite.
Et c'est ça qui me fait parler de "bénéfice", au moins psycholgique, personnel, le mélange émotion (pas choisie) et expression de cette émotions, dans la seconde, de façon souvent radicale. Est-ce qu'il y a quelque chose de "bénéfique" à s'assumer comme ça, ou est-ce que ça a été bénéfique (ou nécessaire donc bénéfique) par le passé.

Il y a plein d'autres choses à dire à propos de la colère, en général ou sur celles que peut ressentir Merlyn en particulier.
Mais en tant que personne qui se sent"mal" quand j'éprouve et manifeste de la colère (plutôt que "fort", ou en contact avec un moi plus vrai que d'habitude), je cherche à comprendre ce qui est éprouvé chez d'autres.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Salutation belle compagnie :)

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Siestacorta

le dimanche 17 novembre 2019 à 00h58

Sinon, sans aucune prétention à pouvoir aider sur le sujet, mais parce que j'ai des problèmes de l'autre côté des gestions de conflit (côté évitant) : c'est quoi, pour toi, le bénéfice de la colère ?

Le mot bénéfice est pas à prendre au sens nécessairement matériel, efficace à long terme... Juste : personnellement, pourquoi, dans ton rapport à ces situations vu d'ici, qu'est-ce que la colère offre spontanément que tu considères comme valable pour toi ?
Pas l'agressivité, je sais pas si tu cries, dis des choses méchantes.... Mais pourquoi une émotion de colère devient plus vivable et exprimable que d'autres émotions ou pas d'émotion, dans ces situations où tu te sais "susceptible" ?

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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