Participation aux discussions
Discussion : Relation Belle -mere / gendre
Discussion : Y a t il des poly dans le nord pas de calais

Siestacorta
le lundi 25 novembre 2019 à 10h11
A toutes fins utile : je ferai un passage rapide à Boulogne-Sur-Mer autour du jour de l'an...
Volontaire pour un blabla.
Je ne vis pas là-bas, mais si quelqu'un connait un lieu pour se poser et continuer à s'entendre parler en fin d'aprème soirée, je peux prendre sur moi d'animer un micro café-poly à l'arrache sur place :-)
Si on est six ou moins on papote et on se raconte nos vies en sirotant nos consos et c'est chouette, si on est plus on fait un petit tour de table.
Discussion : Quand le passé revient, gérer et vivre le présent.

Siestacorta
le dimanche 24 novembre 2019 à 21h33
"
Comme je suis parti, je reviens
Pour le meilleur et le pire, je reviens
Tu n'as rien à dire, je reviens
C'est une surprise, tu m'inspires
Juste pour le plaisir
Je reviens"
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Polys renommé.e.s, personnalités célèbres, etc

Siestacorta
le mardi 19 novembre 2019 à 21h53
Je pense que maintenant que le film My Wonder Women est sorti, ce serait malin d'ajouter William Marston, créateur de la super-héroïne Wonder Woman, professeur en psychologie et co-inventeur avec son épouse tout aussi professeure Elizabeth Holloway Marston d'un précurseur du polygraphe (ça s'invente pas...), le futur détecteur de mensonges.
Lui et Elizabeth on vécu avec leur partenaire Olive Byrne (inspiratrice du personnage Wonder Woman, et fille de Ethel Byrne, fondatrice du premier centre de planning familial américain). Ils ont élevé les enfants à trois. Officiellement Olive était la jeune fille au pair, mais son statut de co-parente semble avéré (dans le film, basé sur une bio, donc pas trop de raisons de douter).
(ah, zut, en fait il est présent dans le premier post. Mais bref, vlà la bio).
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Des ressources sur le polyamour...

Siestacorta
le mardi 19 novembre 2019 à 07h25
artichaut
C'est chouette tous ces liens.
(par contre pour info, ça ne passe ni sur mon Firefox, ni sur Safari, il me faut utiliser Chrome pour pouvoir le lire).
Sur mon fox (70.0.1 , avec uBlock comme seul gros filtre, pas d'antivirus sur cette session), je vois le document.
Discussion : Salutation belle compagnie :)

Siestacorta
le dimanche 17 novembre 2019 à 12h40
Merci @alinea7 pour les liens et le creusage, ça me parle.
alinea7
A y réfléchir, j'ai l'impression comme d'habitude qu'on ne choisit pas ce qu'on ressent mais on choisit ce qu'on en fait. Et je crois que c'est ce que tu as voulu dire @Siestacorta, c'est ça ?
Je crois pas mal à ça, mais c'est pas tout à fait ce que je cherchais à échanger.
D'abord, je différencie ici agressivité et colère.
Il y a des colères rentrées, des qui marinent longtemps hors des échanges, et parfois, il y a plein de choses pouvant la cacher pendant les échanges (un peu de froideur, d'esquive, ou même de surcompensation avec une cordialité de façade). Donc l’agressivité fait sans doute plus partie des choix que la colère.
En ce qui concerne le choix : sur le moment, on a effectivement pas le choix de ce qu'on ressent. Sur le long terme, on peut arriver à comprendre ce qu'on ressent assez bien pour que nos réactions soient, pas nécessairement plus maitrisées, mais plus en rapport avec nos attentes dans la vie, nous-même, les situations.
Savoir qu'on a pas besoin de se défendre de la même manière contre toutes les difficultés et personnes qui nous font éprouver cette émotion, comprendre contre quoi exactement on a appris, par le passé, à se défendre contre quelqu'un ou quelque situation qui n'est plus actuelle, c'est là où progressivement, lentement, s'ouvrent des possibilités et des choix sur notre ressenti. Le choix peut pas se faire sur le moment, puisque l'émotion est ce qu'elle est... mais je crois qu'il peut se faire à long terme par la connaissance de soi.
Mais par ailleurs, je me suis sans doute pas assez bien exprimé.
@Merlyn parle de susceptibilité, c'est à dire, à la fois la sensibilité qui fait que beaucoup de choses le font réagir avec une certaine colère, et à la fois que cette colère s'exprime vite.
Et c'est ça qui me fait parler de "bénéfice", au moins psycholgique, personnel, le mélange émotion (pas choisie) et expression de cette émotions, dans la seconde, de façon souvent radicale. Est-ce qu'il y a quelque chose de "bénéfique" à s'assumer comme ça, ou est-ce que ça a été bénéfique (ou nécessaire donc bénéfique) par le passé.
Il y a plein d'autres choses à dire à propos de la colère, en général ou sur celles que peut ressentir Merlyn en particulier.
Mais en tant que personne qui se sent"mal" quand j'éprouve et manifeste de la colère (plutôt que "fort", ou en contact avec un moi plus vrai que d'habitude), je cherche à comprendre ce qui est éprouvé chez d'autres.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Salutation belle compagnie :)

Siestacorta
le dimanche 17 novembre 2019 à 00h58
Sinon, sans aucune prétention à pouvoir aider sur le sujet, mais parce que j'ai des problèmes de l'autre côté des gestions de conflit (côté évitant) : c'est quoi, pour toi, le bénéfice de la colère ?
Le mot bénéfice est pas à prendre au sens nécessairement matériel, efficace à long terme... Juste : personnellement, pourquoi, dans ton rapport à ces situations vu d'ici, qu'est-ce que la colère offre spontanément que tu considères comme valable pour toi ?
Pas l'agressivité, je sais pas si tu cries, dis des choses méchantes.... Mais pourquoi une émotion de colère devient plus vivable et exprimable que d'autres émotions ou pas d'émotion, dans ces situations où tu te sais "susceptible" ?
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Salutation belle compagnie :)

Siestacorta
le dimanche 17 novembre 2019 à 00h46
On va dire que parfois, l'argument contradictoire d'un psy ne nous fera jamais aller dans son sens mais quand même construire...
Mais c'est vrai que quelqu'un qu'est là pour nous aider, on attend un soutien qui ne soit pas idéologiquement marqué.
Mais les psys, beaucoup, sont dans un vrai discours contradictoire, sur la famille comme source de toutes les névroses (plutôt juste) et l'impossibilité de trouver pourtant mieux que le couple (hé ! allo ! en vrai la plupart des gens essayent, avec plus ou moins d'éthique, de bonheur, d'optimisme, de réflexion !)
Après, avec un psy, il y a autant ce qu'il nous dit que la façon dont on le voit, le personnage qu'il devient dans notre tête. Si cette relation fonctionne même quand il dit des trucs qui nous parlent pas, ça va.
Discussion : Sommes nous prêts ?

Siestacorta
le jeudi 14 novembre 2019 à 20h02
Jrmyl
Merci pour vos messages.
...Je souhaiterais une communication totalement transparente, alors qu'elle, ayant souffert d'être trompée avant de me rencontrer et craignant à l'aune des récents événements ma réaction, ne veut rien dire ni rien savoir.
....
En fait, pour être plus clair, elle ne veut en aucun cas ni savoir ni dire ce qui se passe en dehors du couple.
Du "don't ask don't tell" absolu.
C'est une demande que je trouve exagérée, autant que la transparence totale et immédiate.
C'est mon opinion et je la partage, hein :-) , je dis pas le seul truc entendable sur le sujet.
Mais la transparence totale me semble toujours un piège, parce qu'il ya toujours des "oui t'as fait ça mais on avait dit que ça c'était pas cool même si je décide pas pour toi je dois pouvoir être sûr.e de tout ce qui se passe... bon ok mais pas ok sur tout mais je ne demande que la Vérité (et toute la Vérité) alors je t'empêche pas mais tu vas encaisser toutes mes réactions les plus rudes même si après, bien sûr, t'es liiiiiibre de vivre ta vie... Du moment que tu es prêt à passer autant de temps à vivre sans moi qu'à me le décrire (et me le justifier, mais je te le demande pas vraiment parce que c'est toi qui décide, mais "Every breath you take and every move you make every bond you break, every step you take, I'll be watching you")".
Ou, autre côté : "je ferai un peu comme ça me passe selon mes ivresses et mes limites du moment, et je déciderai si j'en suis fier.e ou si on a un problème après que je t'aie tout raconté. Ceci dit, c'est mieux quand tu valides. Si c'est ok que je dise tout à chaud alors comme ça j'ai pas à réfléchir par moi-même à ce que je fais, ça sera forcément consensuel"...
Et le "don't ask, don't tell", c'est "oh bien sûr ce soir je sais que t'es en train de faire des trucs énaurmes qui vont nous faire faire mutuellement la gueule pendant des jours, mais ahaha, on en parle pas, hop, on assume, et advienne que pourra quand ça pètera... HIN-HIN-HIN, quand ça pètera on pourra pas dire que je savais pas que c'était un truc merdique dont on doit pas parler".
Bref. Ce sont mes stress sur le contrôle et les faux-semblants, pas forcément des réalités pour tout le monde.
Mais je crois que comprendre, dans les deux cas, d'où vient la trouille et quels sont les moyens pratiques (au sens concrets comme au sens réalistes) de faire mieux qu'en voulant la micro-manager ou l'ignorer, c'est essentiel - plutôt que de résumer ça à des philosophies ou des postures sur la Vérité.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Rassurer mon chéri

Siestacorta
le jeudi 14 novembre 2019 à 12h43
Tu as totalement raison de hiérarchiser tes besoins, et d'écouter les siens !
Mais comme tu le constates, ce moment a conduit à en comprendre mieux certains... Tu as bien pris le tournant, où, après avoir assuré tes bases, tu t'es sentie capable d'exploration.
Vous lui avez découvert une fragilité...
La bonne nouvelle, c'est qu'il y a des tas de possibilités devant. Et même si le PA n'est (évidemment) pas obligatoire ni nécessaire, faut être attentif à rester capables d'un mouvement commun, je crois.
C'est pas parce que tu recules ici (encore une fois, tu as sans doute raison !) et que lui a eu peur qu'il n'y a que le matériel à assurer. J'essaie de dire, peut-être mal, que le sentiment de sécurité c'est pas celui qu'est défini par des repères figés, c'est construire la confiance de pouvoir faire avec la vie qui change toujours... Et vous avez sans doute une compréhension mutuelle qui vous permet d'inventer (avec ou sans PA) cette confiance.
Bref, que le boulot ait attaqué sa confiance, sans doute.
Mais le boulot c'est moins important que votre "alliance", votre confiance à vous deux. Donc pas seulement par curiosité mais par besoin de rendre l'épanouissement possible, quelles que soient ses formes ultérieures, je crois utile remonter à la racine intérieure de sa crise, hors des contingences : on peut avoir des peurs alors que rien n'arrive de grave dehors... Même avec un boulot super, pour qu'il soit bien avec toi (poly ou non), refabriquer encore une nouvelle confiance peut ne pas être secondaire du tout...
Bref, profitez de l'expérience pour faire au moins de l'exploration interne :-)
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Rassurer mon chéri

Siestacorta
le jeudi 14 novembre 2019 à 00h11
Oué, je relis, 38 ans mariés trois enfants toutes vos expériences ensemble, ça a donc probablement commencé assez tôt... Il a pas été longtemps ni dans beaucoup d'histoires, ni même en solo, si ?
C'est peut-être aussi ton cas, mais la façon dont dans l'enfance la famille nous construit (ou pas) une confiance pour s'adapter change notre façon d'aller vers les rencontres...
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Rassurer mon chéri

Siestacorta
le jeudi 14 novembre 2019 à 00h08
Il aurait pas manqué un peu d'expérience amoureuse avant toi, le monsieur ?
C'est pas une faute, juste que je me figure bien une situation d'un homme qui en revient pas qu'une fille trop bien se soit attachée à lui, que ça a chamboulé, qu'a jamais vraiment cru que c'était autre chose qu'un miracle tombé là par erreur.
Et ça révèlerait alors une façon de pas s'aimer soi-même de façon très confiante.
Mais même... S'ouvrir cet horizon, faut pas se le cacher, c'est changer beaucoup de choses. Et pour beaucoup de gens, changer quelque chose, c'est pas différent de le détruire, parce que pour une raison ou une autre, ils n'ont pas envisagé que l'équilibre c'était quelque chose qui se travaillait selon les circonstances, pas sur un modèle fixe.
Je veux donc dire : oui, ça peut faire peur, et il faut y faire très attention, mais aussi, la peur c'est pas la fin, c'est un signal pour apprendre autre chose.
Or bref donc : t'as raison de pas te précipiter et de le protéger un peu, mais je pense aussi que mettre indéfiniment sous le boisseau ce que chacun a découvert dans ces circonstances serait une belle perte.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Situation difficile - début relationnel polyamoureux

Siestacorta
le jeudi 14 novembre 2019 à 00h02
Au delà de ton hypersensibilité, je me demande quand même s'il y a pas une raison un peu, précise... quelque chose de pas nécessairement logique ou problématique, mais de significatif pour toi, en rapport avec cet amie-là, qui a allumé tes alarmes.
Je pense que t'as pressenti un truc particulier.
Parce qu'il y a des amis communs plutôt qu'un environnement plus anonymisant ? Ou parce qu'il y a quelque chose que tu vois chez cette fille, une comparaison, ou une association que tu fais entre elle et des comportements ? Ou que tu sais d'avance que ton partenaire peut accrocher à un truc ? Ou parce qu'il a dit/ fait quelque chose qui d'emblée, avant le rendez-vous, t'a fait tilter qu'il y avait une étincelle ? Ou simplement qu'il prenne la peine de prévenir au lieu que ce soit au fil de l'eau, te faisant plus anticiper que d'habitude...
Bref, ça pour dire que si tu peux être un peu précise sur le moment où une corde a vibré un peu plus en toi, sur quoi ç'a été d'emblée intense alors qu'il se passait encore rien d'autre de notable, tu auras peut-être une bonne piste, pour savoir quoi dire à qui par la suite...
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Mono et DA : les réponses que le polyamour m'a apporté!

Siestacorta
le mardi 12 novembre 2019 à 20h53
Sif
Aujourd'hui je suis persuadé que le polyamour n'a jamais été la cause de mes souffrances. Il a été révélateur de mes blessures, et en cela m'a permis de me responsabiliser et d'apprendre à les régler. J'y travaille toujours, comme sur la communication relationnelle où j'ai encore du chemin à accomplir. Je ne ferme pas de portes, je reste ouvert à la vie et il faut garder espoir.
De liens en aiguilles je tombe là-dessus...
Merci.
Pourquoi les psys comprennent pas que le polyamour, oui, on peut se faire mal dessus, mais qu'on y apprend aussi tellement ? Qu'on y croise, et parfois embrasse, des vies qui rendent un peu moins con ?
C'est pas plus destructeur que toutes les autres fois où on sort de nos zones de confort. Ca peut faire mal, mais c'est pas fondamentalement néfaste.
Et même pour quand on finit pas vraiment poly à la fin, et même si ce n'est qu'une époque pour certains, pourquoi ce serait pire de passer par là que les blessures et ruptures monos ? Alors qu'en plus, on a quelques chances de tomber sur des gens attentifs à des recherches d'équilibre "in progress", qui s'imposent pas une solution unique en béton ça marche pour tous sinon c'est toi le problème ?
Pourquoi on prend pas en compte quelques bons côtés ? Bien sûr que ça questionne, bien sûr que c'est exigeant. Mais à l'opposé, se réfugier dans une sécurité exclusive où on peut tranquille se noyer dans la saumure et s'illusionner jusqu'à la lie sur soi-même et ses rapports, ça passera mieux auprès des proches et des familles et du psy, parce que tout le monde y le fait... Ah ça, se serait cool. L'oiseau qui est né en cage croit que voler est une maladie.
Greu.
Bref. J'espère que depuis ça, t'es toujours pas trop mal sur ton chemin.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?
Discussion : [Lexique] polyaimant/polyaimante, plutôt que polyamoureux/polyamoureuse ?

Siestacorta
le mardi 12 novembre 2019 à 18h02
Sif
Bonjour tout le monde !
la partie "amoureux.se" me fait penser qu'il y a plusieurs SUJETS d'amour, qu'il dit déjà que nous sommes dans plusieurs relations, ce qui n'est pas forcément le cas, vu que l'on peut-être poly et célibataire.
Marrant... je réagis justement différemment à cette histoire de sujet.
Effectivement, on peut être poly et célibataire... Je préfère annoncer la restriction, quitte à ce que ce les monos se foutent de ma gueule ("oué en fait t'es mégalo / célib en chien..."), alors que justement, dire "polyamoureux" me permet de poser quand même qu'on parle de relations, pas juste de sentiments. Les gens qui poly-ressentent, c'est la grosse majorité des gens (sous les couches de répression, de déni, de confusion). Mais les gens qui se comportent en amoureux avec plusieurs personnes, ben, c'est vraiment senti.
Après, je crois que j'ai juste "enregistré" polyamour, polyamoureux, et passé assez de temps à expliquer pourquoi c'était un appel à la richesse d'options plutôt qu'à un cadre super facile à dessiner (ya qu'a voir le joyeux bordel de la carte des non-monogamies). J'ai peut-être du mal à faire avec une nomenclature qui rererebouge :-)
Pis, avec moins de bonne foi, polyaimant, ben tant pis, preum's pour le pôle positif, débrouillez-vous.
Discussion : [Lexique] Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire)

Siestacorta
le lundi 11 novembre 2019 à 17h20
J'emploie
- le lien. Je pense du coup à la chanson de Souchon, qui parle du "fil entre nos cœurs passés, le fil de nos sentiments enlacés, qui nous tient, nous retient". Bref.
- relation : c'est pour moi les pratiques et l'histoire du lien. C'est pour parler concret. Parce que sur les sentiments et le lien, on a pas toujours voix au chapitre, ça se fait ou pas. Sur la relation, sur ce qu'on fait pour l'entretenir, oui.
- amoureux.ses : je préfère amant.es, à la base, mais je me suis fait au langage local... Amant a des accents charnels, dont se nourrit la définition adultère du mot. Amoureux.se a l'avantage de définir l'importance de la personne par notre relation et nos sentiments.
- amour romantique : une forme de sentiment et de relation pleine de défauts car formatée par l'idéal amatonormatif (exclusivité, essentialisme à la con...). Mais je me fais pas d'illusions sur moi-même : j'ai beau avoir beaucoup avancé, j'ai plein de choses qui restent de l'éducation de notre société... J'éprouve des choses qui tendent parfois vers l'amour romantique, d'autres vers l'amitié, d'autres qui fonctionnent plus à l'attirance sexuelle. Bien sûr, la plupart des liens amoureux ne tiennent pas bien gentiment par un seul pôle... Mais dire qu'il n'y a pas de différence entre eux, ça me donne un sentiment de flou ou/et de déni, sur mes sentiments à moi comme sur ceux des autres. Ça me gave souvent d'entendre qu'il suffit de pas utiliser d'étiquette pour laisser plus de possibilités... J'ai besoin d'être clair dans mon rapport à moi-même, et j'aime bien que les autres le soient.
- amour : j'ai une réaction double à ça. Amour avec plein de polysémie, et avec l'attachement qu'il suppose dans la plupart des cas, je prend. On aime plein de gens d'amour, sa famille, ses amis, ses amants. C'est vraiment de l'amour. Mais amour, quand on parle de la relation amoureuse plus que de la relation aimante, implique souvent autre chose, la passion. Et souvent plein de traces de la norme Couple.
En fait, quand je veux insister sur la partie un peu illusoire et normée du ressenti amoureux, je parle d'Hamour, avec le "Grand A" bien soupiré comme dans les chansons de hit-parade et les passages obligés au ciné, bien ouvert qui te prend toute la bouche comme pour changer un cantique... Alors un grand H, na, bien fait.
- passion : ça dure pas. Je pense que c'est un carburant hormono-névrotique qui fait démarrer les rencontres amoureuses, en dopant leurs premiers temps. Je suis très ambivalent avec ça... Je ne m'y fie pas parce que c'est une ivresse qui nous cache beaucoup de chose sur l'autre et sur nous avec l'autre, et comme pas mal d'ivresses, peut nous conduire aux pires conneries. Mais je l'accepte aussi, parce que cette intoxication, comme pas mal d'autres, nous donne un aperçu de ce qui est plus grand que nous. A nous de nous en servir pour faire mieux.
- polyamour : avec tout ce que je viens de dire, on pourrait croire que je préfère "polyamorie", histoire de ranger bien proprement mes intentions éthiques et mes capacités relationnelles... En fait, je crois au contraire que laisser amour dedans, alors qu'étymologiquement ça se discute (polyamory, c'est pas polylove), c'est parler de sentiments et reconnaitre du même coup l'imperfection de la chose. Je me sens généralement assez seul avec ma conception, parce que la surcharge d'attentes envers l'épanouissement par la relation amoureuse doit être, pour certains, embrassée comme la Seule Source de Vérité Univairsaille, et par d'autre, déconstruite et reconstruire vers des Lendemains Qui Chantent leurs Bonnes Intentions puisque chacun sait que c'est facile d'être juste, en amour (lol), et donc si on est pas à la hauteur, on est un social-traitre.
- non-exclusivité : expression technique, un peu plus large que le polyamour. A le désavantage d'être au négatif.
- compersion : un ressenti méconnu. Mais faut passer son temps à préciser qu'il n'est pas ce qui arrive quand on a pas de jalousie, ni quelque chose qui va définitivement la remplacer quand on aura passé sa ceinture noire de Polyamo-Do, mais juste un ressenti qui nous indique qu'il y a pas que du mal à être dans la non-exclusivité.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Résultats de l'étude sur les formes d'attachement dans le polyamour, mai 2019
Discussion : Je suis mono, il est poly

Siestacorta
le dimanche 10 novembre 2019 à 12h44
Bonjour Mya,
Mya
J'ai peur et j'ai besoin d'avis.
Je dirai que
- soit tu trouves le mec super fiable, prêt à se poser discuter sans râler, faire attention à tes réactions, capable de te faire rencontrer les autres si toi ou elles le demandent (pour pas rester dans l'imaginaire inquiet) et capable d'envisager que toi-même tu serais aussi libre que lui (ça en dit beaucoup sur la conception de l'amour, ce bout-là, que t'en aies envie ou non).
Donc, si sa façon d'être poly te semble ainsi honnête, ouverte, sans les facilités égoïstes des gens qui mentent ou imposent sans dialogue, et si son expérience (trois ans de plus c'est beaucoup par rapport à toi, peu dans l'absolu) te semble être un vrai travail sur lui-même, un rapport à soi et à ses sentiments qui pourrait t'intéresser... alors tente le coup et apprend toi-même de tes réactions, à communiquer sur les sentiments.
La peur ne dit pas forcément "stop, impasse !" mais "attention : changement et adaptations à prévoir".
Tu as peut-être peur comme c'est naturel d'avoir peur face à l'inconnu. Mais on s'arrête pas d'avancer à chaque fois qu'on a peur ou un peu mal, sinon les enfants resteraient à marcher à quatre pattes parce que tomber c'est désagréable. Peut-être que tu peux (avec son aide) trouver des moyens en vivant les choses, de dépasser les peurs, d'apprendre de nouvelles confiances en comprenant tes propres solutions, les besoins que tu peux satisfaire sans rester dans la zone de confort.
- soit c'est pas du tout pour toi, tu as besoin de cette promesse d'exclusivité maintenant, tu ne saurais pas faire autre chose que souffrir d'une relation libre ; et dans ce cas, pas la peine de commencer ta vie amoureuse - qui sera très probablement encore longue et riche - en faisant durer une relation qui à terme, par sa forme et par la façon d'être de ton partenaire, te blesserait plus qu'elle ne te construirait.
Ce ne serait pas juger sa façon d'aimer de choisir cela, ce serait seulement décider de te préserver de quelque chose qui ne te convient pas.
"oui mais je l'Haimeu".
C'est une des choses qu'on apprend (parfois très tard, le forum en témoigne) : ça n'est pas toujours suffisant pour persévérer et arriver à un moment plus heureux entre deux personnes.
On aime et on a d'autant plus d'intensité face à l'amour contrarié, donc on est encore plus persuadé d'aimer fort (alors qu'en fait les enjeux ne sont pas qu'amoureux) et donc que cette histoire est importante.
Si le sentiment d'amour pour l'autre ne constitue pas une force qui pousse à grandir et à apprendre de son rapport à la personne, alors faut pas rester sur ce chemin.
"qui je suis pour m'opposer à ça"...
Dire ce que tu désires (et assumer, si ce n'est pas ce qu'il désire lui), ce n'est pas pareil que t'opposer. C'est l'élément d'un dialogue, une occasion de faire vos choix, peut-être des compromis qui pourront évoluer, de se proposer des façons de faire qui font que chacun se sentira compris et heureux de cultiver la relation.
Bonus et interprétation freestyle, donc peut-être facilement critiquable :
"le "je t'aime" n'a pas été évoqué".
Alors. Je connais pas la raison pour laquelle lui ne dit pas ça. Ca peut être des trucs de mecs qui assument pas leurs émotions et sentiments.
Mais avec ce que tu nous dis, ça peut être d'éviter le mélange de deux malentendus possibles :
- ne pas laisser entendre une promesse à une plus jeune fille, qu'il ne saurait pas tenir. Il sait que tu es très sensible à l'Hamour, donc il joue pas avec le feu.
- il sait aussi que tu n'es pas à fond dans le fonctionnement poly... Donc il prend en compte aussi ce sens précis que tu pourrais avoir, de croire que "je t'aime" ça se dit dans une forme de relation précise, et qu'à un.e et pas aux autres. Donc justement pour éviter ce malentendu sur une exclusivité, sur une forme de relation déterminée par une façon de voir le sentiment, il peut vouloir éviter d'exprimer ce qu'il ressent, momentanément (émotion) comme durablement (sentiment).
Si mon interprétation tombe juste (et que c'est pas qu'un truc de mec qui assume pas bien de ressentir des trucs et de faire avec, donc), on peut entendre une aperçu de ça dans la chanson de Goldman.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Suis-je vraiment polyamoureuse ?

Siestacorta
le samedi 09 novembre 2019 à 13h20
@Amadeus, si tu repasses par là et que t'as FB, j'ai retrouvé ce témoignage