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Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 15h36
Emma
Le premier se découvrait et de ce fait n'a pas été honnête avec moi. Je n'ai pas apprécié, alors qu'il m'avait donné rendez vous pour un concert, de le voir tripoter quelqu'un d'autre sous mes yeux... J'ai horreur d'être mise devant le fait accompli et encore moins de ne pas entendre "j'ai merdé/je t'ai blessée excuse moi".
Heu... En repassant... ce comportement-là, même d'autres poly débutants aussi éviteraient, hein. On se découvre, mais on fait ça tranquillement peu à peu, on évcite de s'amuser avec les limites d'autres personnes que soit quand on fait ses essais.
C'est déjà très au delà de l'indélicatesse. Faut pas se baser sur cette expérience là pour penser au poly, promis...
C'est pas que ça existe pas, mais c'est un cas bien particulier (et un peu lourd !)
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 15h26
Clementine
Le domaine des sentiments, pour partir à la découverte d'une nouvelle manière amoureuse, c'est un peu comme un jeu de mikado: tu sais pas pourquoi, mais tout-à-coup quelquefois le bâtonnet à 50 points devient accessible.
Yargla, ça, cette image, yipikaï, très fort.
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 15h22
Woa...
heu, pas d'acc.
C'est pas forcément une question d'orgueil, de savoir qu'on va souffrir de jalousie et qu'on ne se sent pas prêt à changer.
C'est vrai que quelque fois on trouve la force de changer dans l'amour qu'on porte à l'autre, dans un processus de travail sur soi.
Mais déjà, faut faire ça parce qu'on envie, que ce soit pour soi ou par l'autre. On peut pas s'obliger à avoir envie d'un truc qu'on apprécie pas juste pour vaincre son égo...
Si j'estime que je ne peux pas avoir de relation avec, je sais pas, une végéta... heu, non, je déconne, autre exemple. Un autre homme, tiens. Le type serait super génial, doux, même goûts, attiré par moi. C'est mon crétin d'égo qui me dit que je dois pas y aller ? non, j'ai pas envie, c'est pas moi, c'est tout.
Et même si on devait envisager de changer, de trouver un terrain sur des sujets aussi forts que ceux-là.
C'est pas tous les jours qu'on tombe sur les circonstances de notre vie + la personne + le sentiment qui font qu'on pourra avoir envie de changer.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 14h57
Je suis tout à fait d'accord.
D'ailleurs je n'invite presque personne chez moi, en partie pour ça (désordre, saleté).
La classe est un marqueur social important.
..
....
En écrivant je me dis tiens, une lapalissade, je suis en forme, moi. Mais non, c'est juste que "classe" a deux sens, et que l'un renvoie à l'autre.
Je disais ?
Oui, je n'ai pas la classe que je voudrais avoir. Tout dépend du nombre de slips, en fait. Il peut y avoir pas du tout, un ou deux slips de passage, ou une colonie qui a définitivement perdu le chemin du tiroir. Parfois même de la machine.
Le tout, c'est d'être à l'aise avec sa "qualité de classe", l'assumer. Moi, j'assume pas du tout, du tout. Normalement, j'ai quelques slips de passage, mais mon désorde actuel représente un état mental/moral que je regrette. Et je sais que quand l'un ira mieux, l'autre suivra.
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 14h50
Hello !
Merci pour ce courage d'apporter une opinion contraire et construite... Même si c'est pour conclure à l'impasse, il y a une interrogation sur soi, un regard qui n'est pas forcément condamnatoire sur nos conceptions.
Et une envie d'en parler. Tout ça, c'est très agréable, et paradoxalement rassurant !
Tu auras lu aussi qu'on ne passe pas notre temps à dire que le PA est pour tout le monde... Beaucoup ici admettent (certes, à regrets) que certaines personnes ne pourront ni être poly, ni tolérer que leur aimé(e) le soit de son côté.
C'est intégré. La plupart des poly, ceux qui ont un peu compris comment ils fonctionnent, préfèreront éviter de créer des souffrances, chez eux et chez les autres, en tentant une aventure "en désaccord".
Pour le tableau de chasse sériel, la monogamie en série... Bon : c'est une expression caricaturale, faite en partie pour répondre du tac au tac à la caricature du poly qui sait pas c'qu'il veut, qui justifie sa libido par des grands mots, tout ça.
Je crois, au delà de ce côté "nananéreuh", que ça touche à un paradoxe important de la définition consensuelle de l'amour : je n'aime que toi, tu n'aimes que moi, l'amour c'est tellement immense qu'on a pas besoin d'autres... mais après, on ne pourra pas garder d'intimité et j'aurai un autre amour unique.
Comme je te dis, je sais bien que chacun, mono comme poly, résout ce paradoxe à sa manière individuelle, que ce n'est pas du "en série" pour tous, que les monogames ont de vrais sentiments complexes, des souffrances. C'est certain !
Mais ce paradoxe est si peu posé, au départ, semble tellement intégré dans la norme, que je trouve encore très utile de le mettre en avant.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 12h56
Ta copine a raison, au départ. La question est binaire. Tu l'aimes ou non. Le problème de ton questionnement polyamoureux est tout autre.
La confusion de tes idées, de tes "mensonges sincères" (puisque tu aurais tenté de te mentir à toi-même en passant, apparemment), c'est possiblement la mauvaise résolution de la fausse opposition entre "je l'aime" "j'en désire d'autres".
Comme ta copine confond encore plus que toi, en tout cas refuse pour l'instant qu'on soit autre chose que monogame avec elle (ça relativise, dit comme ça), tu confonds toi aussi les deux questions.
Je sais que tu te considères pas comme un grand amoureux, mais tu peux quand même savoir si tu éprouves le sentiment (ou les avoir éprouvé, si entre temps ça c'est envenimé...). Les symptomes du sentiment, avant de parler de symtpome de poly, ça t'éclairera bien. La compassion pour des éléments de sa vie, des bien-êtres immatériels, des pensées tournées vers elle, des battements de coeur et autres réactions mal contrôlées quand tu y penses... C'est des basiques, et que tu te poses des questions ou pas, ça, ça marche bien.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 02h09
titane
mais encore une fois sur cette essentielle et nécessaire spontanéité, gratuité et liberté... j'ai beau tourner ça dans tous les sens je n'y arrive pas à m'en défaire.... et une fois qu'on y a goûté, même par hasard, c'est un goût qu'on oublie jamais !
Je comprend ce goût là, hein.
Mais la liberté... Ca ne se suffit pas. Si c'était évident, la liberté... On aurait pas besoin d'un forum pour parler de poly, multiple, pluriel... Tout le monde pourrait aimer dans la grande clarté du midi.
Cette liberté s'atteint, par recherche ou par hasard, mais je crois pas qu'on naisse dedans, ni qu'on vive dedans parce qu'on la décrété.
C'est comme cette phrase de 68, chantée par Moustaki, que j'adore : "je décrète l'état de bonheur permanent".
C'est valable individuellement, comme décision du coeur.
Mais dans les faits, toutes nos histoires se construisent, se réfléchissent. "hé, tu m'as jamais appelée pendant ton séjour à Cucugnan" "tu dis ça parce que tu n'es pas libre dans ta tête" ?
Disons qu'être libre de ne pas donner de preuves d'amour, c'est pas plus marrant que d'en donner parce qu'on nous les demande comme dues.
Et encore une fois on peut avoir des sentiments spontanés et une expression des sentiments sophistiquée. Ce ne s'oppose pas vraiment. Caricaturalement, ce n'est pas parce que tu sais écrire un poème, que tu fais l'effort d'en écrire un en essayant de dépasser le niveau variétoche, que tu ne peux pas faire l'amour. Ce n'est pas parce que tu éprouves un plaisir à envoyer un texto juste à tel bon moment que tu n'es pas heureux en regardant l'autre simplement dans les yeux.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 01h44
ERIC_48
Conflit entre romantisme et polyamour, c'est vrai que je ne suis pas trop d'accord
Il ya tellement de chose dans les romans, qu'en y cherchant bien, on doit en trouver qui baignent dans le polyamour
Ah mais c'est de romanesque dont tu parles, là.
Et pas d'hésitations, le PA est super romanesque, ne serait-ce que parce qu'il multiplie les rebondissements et les personnages.
Romantisme... Hm !
Je crois qu'il y a du romantisme, au sens "la primauté aux sentiments".
Mais... le romantisme, c'est justement quelque chose qui crée des codes intimes... C'est passionnel, mais pas systématiquement spontané. La relation amoureuse romantique est généralement un amour impossible, ou chacun lutte avec ses sentiments.
Le romantisme est un processus amoureux, une alchimie, pas quelque chose d'évident.
Mais, mais... le romantisme c'est aussi l'harmonie entre soi et le monde. L'harmonie au sens organisé, musical, hein. C'est une beauté essentielle, a défaut d'être simple.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 20h29
Clementine
Pas capté...
Ben poly = panthéisme. T'as plein de dieu, présents partout... Et ils sont pas jaloux entre eux. En monothéisme, ou monogamie, rien que le fait d'attendre quelque chose d'ailleurs, d'une autre force, c'est mal, blasphème, baaah.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 20h27
Alors, pour aller au fond du truc : je veux bien travailler sur mes peurs. Je renonce pas à les réduire à la portion congrue.
Mais je crois que ma peur est une fonction de ma sensibilité. Elle est parfois une construction sociale, mais aussi une simple alerte toute naturelle, individuelle.
Et vouloir être rassuré ne me semble pas néfaste, si on sait déjà se rassurer un peu soi, si on ne compte pas que sur l'autre pour ça.
Je trouve ça bien que l'autre me rassure, qu'il me transmette une force. Quitte à ce qu'il me donne des objets et souvenirs transitionnels pour ça.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 20h01
nope, pas le romantisme et le poly, l'amour romantique et le polyamour.
L'amour romantique emplit le monde du visage de l'autre...
Sachant que tu aimes aussi un (des) autre(s), cette lentille pour le regard se passe différemment. C'est assez proche de la différence entre monothéisme et panthéisme, d'ailleurs : ton dieu n'est plus jaloux, c'est pas là dessus qu'il s'intéresse à toi.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 19h47
Je ne comprend pas : qui t'en veut ?
Je suis d'accord sur le fait que le manque est déjà une présence de l'autre.
Mais la construction de la relation pour moi, ça s'oppose pas à la spontanéité.
C'est juste, on fait des choses, et elles restent dans l'histoire de la relation. Et quand elles font plaisir, on a envie de renouveler l'expérience. Et... je trouve que c'est une attente spontanée. Donc on peut vouloir donner cette preuve, ou l'attendre.
(là je pense que j'ai atteint ma limite de renouvellement argumentaire...)
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 19h05
Reprise :
Siestacorta
Je ne suis pas un amant sentimentalement abstrait, mes désirs et plaisirs sont tout ce qu'il y a plus concret, il y a des moyens de me satisfaire, au moins un désir de le faire, et la simple conscience que j'ai une amante ne suffira pas.
En fait, c'est un des nœuds du problème, même.
Je suis une personne précise qui aime une personne précise.
Les preuves sont des signes qui nous appartiennent, qui n'auraient pas de sens pour les autres (essayez de faire un long câlin sur la jambe d'un quidam, ou même de lui dire des mots doux... même à un ami pas amant).
Donc ne pas donner ou recevoir ou attendre de preuves, dans le sens que je donne à la citation de cocteau... ce serait aimer indifféremment les gens.
Que n'importe quelle amante vaille n'importe quelle autre, puisque je ne désire pas ses preuves, ni elle les miennes.
Les preuves sont, en plus d'un solide qui reste dans le temps, un solide caractérisé, pour nous. J'ai tendance à penser que tout le monde ne veut pas m'aimer d'amour. Alors, quand ça arrive, ce qui se passe se différencie pas ces preuves.
(je tourne autour de l'idée, mais je pense que j'ai cerné aussi :-) )
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 18h52
C'est sur cette notion de gratuité de l'amour, que je bute.
C'est vrai que l'amour et ses manifestations existent avant qu'on les nomme, qu'on les pense. Mais pour moi, vivre un amour, ce n'est pas un éternel présent, un temps inconséquent.
Je n'ai pas besoin de la preuve comme assurance du lendemain, je ne la demande pas, mais je la désire tout de même, et j'aime qu'on me l'apporte (et j'aime l'apporter).
L'amour peut me manquer. Même dans le polyamour. Il y a des fois où c'est normal, les gens ont le droit de vivre quand je suis pas là, il parait. Mais il y a des fois où j'attends quelque chose. C'est aussi spontané que le don, l'attente.
Alors j'ai confiance, on va me donner, certes. La confiance, comme on le disait ailleurs, ça se donne, mais ça se construit aussi.
Je me déchire pas les tripes si ça vient pas à la minute, ce que je désire. Ni que je vais me dissoudre si on me donne quelque cose de différent... Mais je peux pas dire que je flotte dans un univers idéalement indéterminé non plus. Je ne suis pas un amant sentimentalement abstrait, mes désirs et plaisirs sont tout ce qu'il y a plus concret, il y a des moyens de me satisfaire, au moins un désir de le faire, et la simple conscience que j'ai une amante ne suffira pas.
L'attente est là, elle est manifestation d'amour. Mais comme dans cet attente il y a aussi le désir de donner... Il y a partage.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 18h04
Moué.
Sais pas.
En pratique on fait peut-être pareil.
La preuve, c'est la partie solide dans une démonstration. J'aime bien le solide. J'aime qu'on se dise que, quand je suis pas là, une part de ce que je donne y est encore. Et quand l'autre me manque, je n'ai pas que mon imagination, ma projection, mais des moments marquants, des marques en moi laissées volontairement par l'autre.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 17h49
J'y crois un peu, moi, aux preuves.
Des moments, des mots, des attentions... Il s'agit pas de les attendre où qu'elles soient attendues, mais au final, c'est ça qu'on donne, qu'on offre.
Et égoïstement, j'avoue que j'aime autant recevoir que donner...
C'est pas mesurable, mais c'est concret quand même.
Je crois pas que je puisse rendre heureux quelqu'un par ma seule existence. Les preuves, ça concrétise le lien...
Discussion : Parler de polyamour, est ce normal ?
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 15h06
Comme elles disent : le poly c'est PAS facile.
Au mieux, c'est juste un peu moins emmerdant quand on se sent s'épanouir malgré la difficulté : on est motivé.
En fait, du coup, je vois deux débouchés pour ta situation.
Le premier, c'est qu'effectivement, tu es poly, c'est ton problème seul et unique en ce moment, et passer à la pratique va te faire te sentir tellement bien dans tes chaussettes que tu vas gager des super pouvoirs amoureux. Ou au moins, gagner une sincérité avec ton amoureuse actuelle. En étant toi-même, tu répondras mieux aux questions qu'elle te pose, tu seras plus sûr de ta position. (Tu m'aimes ? Je t'aime. Tu veux qu'on aille rencontrer mes parents ? Oui. Tu veux signer un pacte de ton sang comme quoi tu me survivras et tu essaieras de me contacter dans l'au delà ? Non.)
Deuxième : le poly n'est qu'un des aspects de ton bordel intérieur, actuel ou naturel. Et c'est pas contradictoire avec le un, on peut avoir une nature poly justement parce qu'on a un certain désordre intérieur, une individualité riche pour dire ça avec optimisme.
Essayer le poly ne t'apporterait pas forcément la solution dans ce cas Mais ça pourrait quand même. Parce que rompre le rapport de dépendance unique à une personne, vivre d'autres liens, ça fait relativiser. Tu te mets dans une position nouvelle face à la vie, déjà. Donc plusieurs des questions que tu te poses, des réactions et des confusions que tu ressens vont se confronter à du neuf, puisque tu seras sur un parti pris, dans une recherche d'expérience. Et qu'à priori, tu vas trouver de l'expérience, tu vas éprouver des trucs... Multiplier les occasions d'être toi.
Mais c'est dans l'exploration de ton lien amoureux que tu vas sentir une différence. Les sentiments que tu as pour ton amie sortent de l'absolu pour devenir des sentiment parmi d'autres. C'est là où le poly est en conflit avec l'idée d'amour romantique... Et c'est une des choses qui effraient les monos confrontés au polyamour.
Il ne faut pas se cacher que tu peux effectivement te retrouver face à ta vérité de sentiment :" je l'aime, mais..."
L'aspect positif pour elle (et ça elle ne pourra sans doute pas l'entendre, il faut le vivre pour comprendre sa valeur), c'est que si tu l'aimes encore beaucoup/autant/plus dans le polyamour, tu sauras le lui montrer. Ne serait-ce qu'en continuant votre relation.
Mais aussi, en le faisant en accord avec elle... Elle t'apporterait une preuve d'amour immense. La gratitude qu'on a pour ceux qui nous offrent notre liberté... C'est durable, ça nourrit l'amour de se sentir accepté à ce point. Et ton amante est embellie par ce qu'elle te donne... Mais là encore, c'est pas un argument pour elle. C'est ton regard, tes actes, qui lui montrerait ça.
Une de mes rengaines favorites : il n'y a pas d'amour, que des preuves d'amour. Jean Cocteau. Ben du coup, les preuves, tu vas voir, tu vas jamais cesser de les donner.
Discussion : Les "symptômes" avant la "révélation"

Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 10h49
Introspecteur Gadget
Car si tu parles du monde en général, je dis que le message devient dangereux car universaliste, le polyamoureux se plaçant alors dans une sorte de position d'omniscience du monde affectif, ce qui n'est pas forcément vrai.
Une révolution, ça bouleverse la société, mais - en théorie - ça veut pas dire que chaque membre de cette société va devoir se changer complètement.
Il y a des gens qui font des choses biens avant une révolution, et il n'y a pas de raison qu'ils ne continuent pas après.
Donc avant une révolution sexuelle, on peut être monogame, et le rester ensuite... Le truc c'est que l'affirmation de pouvoir être poly, de la légitimité de ce choix, changerait la donne pour tous. Il y aurait moins de cloisons entre poly et monos.
Dans l'idéal...
Faut pas avoir peur de l'universalisme quand il cherche pas à toute force à te prosélyter la face. Un bon universalisme, il te propose une amélioration du monde, et si t'en veut pas lorsque ça arrive, la seule chose qui importe c'est que tu sois au courant.
Si on te laisse pas le choix, c'est plus du totalitarisme que de l'universalisme.
(/troll on : mettons, l'usage de l'argent dans les échanges humains : totalitarisme ou universalisme ? /troll off)
Sinon, pour ta situation, où ta copine te dit qu'en fait t'as pas trouvé...
(universalisme ou... ? Non, d'accord, j'arrête). En théorie, c'est pas grave, hein, qu'elle comprenne pas pourquoi tu fonctionnes pas comme elle. T'as pas à montrer qu'il faut que vous, comme couple, ayez à choisir entre mono ou poly. Ca concerne chacun de vous.
Par contre, dans le genre symptôme, il faut savoir quand tu penses à elle, celle de ton couple d'origine mono. Est-ce qu'elle occupe dans tes pensées, tes besoins, une place indélogeable pas tes désirs de rencontres ou de personnes ?
Bref : les symptômes de l'amour sont les mêmes, même si tu devenais poly. Tu pourrais avoir une peur panique de l'engagement, avoir des problèmes de libido dans le cadre de ton couple, être comme moi un peu intégriste sur le besoin d'un chacun chez soi... Si tu penses à elle souvent, si elle te fait bouger le coeur et les émotions, tu l'aimes, et le reste c'est ton bricolage affectif (ton invention si tu te sens lyrique).
Enfin, dans la situation que tu évoques au fur et à mesure, les questions qui comptent me semble être moins sur les symptômes que sur un réapprentissage amoureux...
(symptôme... c'est pas une maladie, ni une pathologie. C'est une compréhension de soi, éventuellement ça devient un choix.)
Discussion : Je vous quitte

Siestacorta
le jeudi 14 janvier 2010 à 10h15
amorgen
Hin Hin et dire mon cher Siesta que tu grommelais lorsqu'il y a quelques temps je te décernais la médaille du consensus :)
Oué, je sais...
Mais je suis consensuel par misanthropie, ça compense un peu, non ?
N'empêche, que les gens me trouvent acceptable, je suis tellement pas habitué, instinctivement ça me fait flipper
(en plus fait grossir... mon égo ou mes chevilles, et des parts de mon anatomie qui n'ont qu'une place interludrolatique ici)
Message modifié par son auteur il y a 5 ans.