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Discussion : Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie

Siestacorta
le jeudi 17 novembre 2022 à 14h27
@Alabama : ton feedback m'évoque des propos tenus dans cette brochure, La fabrication artisanale des rapports affectifs, notamment l'intervention "A la recherche des conforts affectifs"
extrait
un paquet de trucs à changé dans la manière que j’aie de penser mon rapport à la question des conforts affectifs. Aujourd’hui, la pensée en termes de « relation(s) privilégiée(s) », comme la pensée en termes de « couple », qu’il soit « libre » ou « non-libre », ne me convient vraiment plus. Ce que je sens plus juste, c’est l’idée que j’entretiens, avec des personnes, des relations. Ces relations se déclinent sur des modes différents en fonction de mes partenaires et en fonction des moments. Je peux, à un instant T, parler des pratiques qu’engage pour moi la relation avec telle ou telle personne – et encore, même ça n’est pas facile, ou alors il faut aller dans du très factuel : décrire ce qu’on fait, ne pas se contenter de dire « on partage de l’intimité », « on a des formes de sensualité », mais parler de nos pratiques, de nos gestes…Ces relations, ça n’a pas de sens de les hiérarchiser. Il y a les pratiques que je peux avoir avec X à ce moment là. Ca n’est pas mieux avec ou sans sexe, avec ou sans cunni, avec ou sans baiser, avec ou sans la langue, avec ou sans balade à vélo, avec ou sans échange de monnaie, avec ou sans discussions à bâtons rompus, avec ou sans écoute de musique. Il y a des pratiques contextualisées. C’est pour ça que je n’ai pas l’impression de fabriquer du confort affectif avec certaines personnes en particulier. C’est une problématique transversale à tous les rapports un peu nourris que je peux entretenir avec des personnes. Que nous soyons directement en présence ou pas, que ces personnes soient géographiquement proches ou éloignées, si je me figure ma vie de manière imagée, c’est d’abord à un tissu que je pense, comme un canevas brodé où chaque point est une forme de lien.
Si ça met des mots et ouvre des pistes...
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Piratage du site??

Siestacorta
le mercredi 16 novembre 2022 à 22h55
Reçu le même, signalé avec le lien en fin du message transmis par ke site.
Discussion : Le romantisme anticonformiste

Siestacorta
le mercredi 16 novembre 2022 à 12h48
Le romantisme, c'est une question d'intensité et d'esthétique.
Ya des clichés parce que tout le monde réinvente pas le diner aux chandelles, et des clichés monos parce que, historiquement, la monogamie a souvent été racontée.
Ca demande des efforts quand on vit une vie amoureuse un peu hors-norme d'investir des formes qui semblent plus partagées que nos pratiques.
Mais on a nos intensités et nos envies de belles choses pour les incarner, alors l'effort en vaut... la ? la ?
Oui.
Discussion : Quelques difficultés à vivre le poly

Siestacorta
le mercredi 16 novembre 2022 à 12h43
Bonjour, merci de tenter de réfléchir par ici, j'espère que ça aidera.
As_c
De plus, cette jalousie est inégale car je ne la ressens pas pour mon nouveau partenaire. J'imagine que le fait d'avoir eu une relation monogame de deux ans joue beaucoup. J'ai aussi un très gros problème avec la sexualité qui est, je pense, trop importante pour moi. Et je me dis que ça ne devrait pas l'être autant.
Même pour ce qui est de l'espace, de l'intime. On avait l'habitude de se voir chez lui car j'habite un peu loin et désormais toute les filles qu'il côtoie vont chez lui et occupent l'espace, le lit etc, je me sens comme souillée, je ne me sens plus dans une bulle à part.
Je crois que tu touches du doigt l'origine du soucis : pendant ces deux ans, ce qui a défini la sécurité de votre relation était le cadre mono, c'est à dire une pratique mono dans un cadre de gens qui vivent chacun de leur côté. Donc votre changement de vie peut te sembler symboliquement plus fort, parce que le lieu de votre intimité n'a jamais été autant le tien que le sien.
Un des bouts par lequel prendre, c'est définir, au moins le temps de prendre confiance, les moments de votre intimité qui font que vous vous considérez en relation, et s'arranger pour q'un certain nombre d'entre eux ne changent pas, que les partager dans de bonnes conditions te confirme la relation. Donc ça peut vouloir dire que quand il te voit il n'est pas disponible pour ses échange de messages avec d'autres, que vous prévoyez des rendez-vous et des séjours communs qui par défaut ne devraient pas être annulés...
Bref, vivre les moments-bulle plutôt que les espace-bulles.
Quelque chose qui pourrait peut-être aider, pas forcément te rassurer à court terme (le temps que ça travaille, que vous sachiez où vous en êtes...) mais peut-être un peu plus par la suite, ça peut être, en dehors des moments privilégiés dont je parle, de décompartimenter assez pour croiser les vos métamours (faut de meilleur termes : les amoureux de nos amoureux).
Tu sens votre intimité trop imperméable, c'est peut-être parce que cette imperméabilité "comme avant" que tu voudrais n'existe plus. Ca ne veut pas dire que tu ne peux pas en créer une (mon exemple des moments-bulles), mais pour que tu ne souffres pas d'un imaginaire double (votre couple avant // ce qui se passe loin de tes yeux), c'est possible que rendre ces amoureuses plus concrètes (pas forcément beaucoup, mais juste les croiser, les voir), t'aide à définir ta place. Elles savent que tu existes, vous vivez tous un moment où chacun doit faire avec les autres - et parfois, c'est non seulement pratique mais joyeux.
Discussion : Mono-Culpabilité

Siestacorta
le mardi 08 novembre 2022 à 11h46
Bonjour @hazel,
c'est étrange parce qu'en te lisant, n'importe qui peut se dire "eh, culpabilise pas, visiblement tu fais déjà de ton mieux et tu n'es coupable de rien".
Mais on est pas toi, donc si tu parles de culpabilité c'est que tu as ton regard là-dessus.
Pourtant, quand tu parles de
- pas pouvoir t'empêcher de ressentir la jalousie
- impuissance à le soutenir parce que tu peux pas être "à fond" dans son sens
- difficulté à protéger ton partenaire, ressentie dans l'effort d'échapper à des schémas classiques (donc il serait pas bien dans votre cadre)
- ta pensée, "Est-ce qu'il finira par décider que ne faisant pas assez d'efforts pour lui montrer au quotidien que je suis digne de notre relation, il finira par me quitter."
derrière la culpabilité, je ressens plutôt ta peur d'être quittée, ou que cette relation se crashe. Tu t'en fais porter la responsabilité, parce que tu as choisi de continuer. Mais ce choix doit aussi se baser, quand tu le renouvelles en maintenant la relation, sur sa capacité à lui t'accompagner - à se montrer ton compagnon comme tu te montres sa compagne.
La culpabilité, c'est pas te dire "c'est moi qu'ait signé, c'est à moi d'assurer", alors qu'en fait, s'il trouvait avec toi le moyen de te rassurer sur la pérennité de votre lien, tu ne culpabiliserais moins de ta part compréhensible de vulnérabilité ?
Ce que tu dis dans ton post, c'est que tu fais beaucoup d'efforts, et qu'ils te semblent encore potentiellement insuffisants.
Hypothèse : tu te juges toi en prenant des repères persos très (trop) exigeants, et tu remplaces ton espoir d'être reconnue dans l'effort par une recherche de performance concrète. C'est peut-être plus faisable pour toi de te mesurer "en solo" que de lui dire carrément "je fais mon possible et quand je fais pas risette j'aimerais que tu me remarques, autant dans mes efforts que dans mes attentes à moi". Tu mettrais dans ce cas un regard critiqiue sur toi-même à laplace dwun regard aimant d'e ton partenaire (quitte à ce qu'il ne soit pas mono mais au moins compréhensif).
Tu n'as pas pu faire que votre relation corresponde à tes attentes originelles. Mais celles-ci reviendraient peut-être, un peu par la porte de derrière, en réclament, via ton sentiment de culpabilité, d'être reconnues ? La culpabilité a le mérite de donner une échelle d'efforts, même difficile à atteindre, face à un partenaire qui ne précise pas le cadre commun où il pourrait être bien.
Bon, sinon, je sais que tu prends un exemple pas tout à fait précis quand tu dis
hazel
Parler d'un manque de partage des tâches ménagères et entendre son partenaire râler de ne pas être compris dans sa relation plurielle. Très exagéré, mais elle me permet d'illustrer à quel point à certains moments la communication coince, et j'ai du mal à savoir si c'est parce que la personne veut le beurre et le cul de la crémière, ou si vraiment au moindre conflit la personne se sent attaquée dans sa façon de concevoir la relation.
et que tu parles des épreuves que ton compagnon traverse, j'ai du mal à pas lui imaginer une relative immaturité affective.
Ton témoignage me donne l'impression d'une partenaire maternante avec un partenaire gamin.
Je ne sais pas quelles sont les raisons qui font que vous avez actuellement ces postures - encore une fois, si je vois quelque chose : j'utilise mon imagination donc elle peut me tromper - mais elles ne vous mettent pas, dans le soin que demande une relation aimante, dans la même prise de responsabilité.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Problème de Communication

Siestacorta
le mardi 08 novembre 2022 à 09h52
louluna
Je ne comprends pas où serait la manipulation?? Au contraire, je le trouve très clair. C'est un fait, tu ne peux pas avoir "tout ce que tu souhaites" (comme tout le monde), il connait ses limites, il ne te prend pas en traitre, au contraire, je trouve ça limpide. Si tu as une relation extérne à votre couple il ne se sent peut être pas de continuer et te le signifie, je trouve que ça vaut mieux que de te dire d'y aller et de ne pas supporter après.
Pas tout à fait d'accord. C'est pas de la manipulation, mais c'est plus ou moins de la menace.
"Si cela se passe mal, il faudra en subir les conséquences", c.a.d tu perdras les enfants, la maison, nos amis, c'est pas juste donner sa limite de ressenti, c'est dire qu'il se comportera en brute après. Or si on a pas le choix de ses ressentis, s'ils sont toujours légitimes, on a toujours le choix de ce qu'on fait en réponse, surtout à moyen-long terme.
Comme par ailleurs il a son propre confort dans sa forme de non-exclusivité, il y a un côté "moi ce que je fais c'est fun, toi ce que tu ferais c'est inacceptable".
Maintenant, pour être moins à charge, ça semble être un modus vivendi entre eux.
Je trouve celui-ci boiteux, c'est de l'ordre du don't ask don't tell qui est rarement une bonne solution, et un peu patriarcal (ça sort pas tellement de la face cachée du mariage classique et c'est monsieur qui dit ce qui est acceptable ou non et ce qui est acceptable, c'est les plans cul).
Néanmoins, il y a sans doute des raisons et des choix qui font que ce deal se maintient.
Je crois qu'on peut à la fois dire qu'ils sont deux à avoir une responsabilité, et reconnaitre que c'est possiblement des "choix contraints", que décider de sortir d'une case sociale très normée est difficile (ce qui explique aussi le désir de secret du monsieur : pas afficher aux amis, car pour lui aussi ce serait sans doute devoir changer de braquet sur l'image que le couple projette dans son environnement social (mon hypothèse étant qu'ils sont tous les deux dans un environnement, probablement familial, où l'image du couple marié est survalorisé, mais je peux facilement me tromper sur ces ressorts externes)).
.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Problème de Communication

Siestacorta
le lundi 07 novembre 2022 à 12h55
Pour ce qui est de la communication, je peux t'accorder qu'il semble menaçant, passif-agressif.
Mais il semble que cette communication était déjà médiocre sur le sujet, c'est assez attendu dans un accord "don't ask don't tell".
Je ne relis pas tout, mon souvenir est peut-être déformé, mais si c'est vrai que sa tolérance t'oriente vers l'adultère sur longtemps, il est pas très droit de te menacer des conséquences sans prendre lui une part de responsabilité, d'être resté et d'avoir posé cet accord si mauvais soit-il.
Pourquoi lui reste dans cette relation avec toi ? C'est communiqué et entendu, ça, entre vous ?
Et : il se permet pas, lui, des plans pas super exclusifs ?
Discussion : Peur d'avoir agit de façon non éthique

Siestacorta
le jeudi 03 novembre 2022 à 11h44
Non, pas de soucis éthique, tu fait quelque chose qui correspond aux engagements et aux désengagements avec les personnes concernées. Celles qui ne sont pas informées, si elles te jugent, c'est qu'elles sont pas assez fair elles-mêmes pour s'informer avant de juger (c'est ni rare ni ta faute...).
Par contre, je prendrais ton malaise comme un signe sur l'état de ton attachement à ton ex. Je te dis pas que ça demande une décision de ta part, mais au moins de savoir qu'il y a des angles où ça te gratouille encore.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Transition et polyA

Siestacorta
le lundi 31 octobre 2022 à 13h28
Bonjour @julie14,
cette situation semble poser au moins deux questions importantes. Tu me diras si je les pointe bien et si tu les identifiais pas déjà, cerner et nommer les difficultés augmente les chances de les dépasser :
- il peut y avoir une peur de perdre ce que tu as sans doute vu comme une des conditions de ton épanouissement et du bon déroulement de ta transition, ton couple. Donc la force de ce lien, visiblement rélle, doit trouver une/ des façons d'être réaffirmée. Pour prendre conscience et confiance qu'il peut durer, même en changeant de forme.
- t'ouvrir toi à des perspectives poly ajoute sans doute une intensité à celle que n'importe qui peut connaître quand iel décide de s'y mettre : est-ce que je vais séduire de nouveau. Sachant que pour toi, la réponse à cette question a l'enjeu supplémentaire de mettre en action ton identité féminine, te confronter à des regards amoureux ou non dessus, et peut-être aussi à des nouvelles recherches pour toi ?
Donc oui, je me présente ta situation comme intense.
Une petite bonne nouvelle, c'est que tu as peut-être un peu plus de chances de croiser des gens ouverts parmi les poly qu'ailleurs (ça signifie pas tu vas facilement bien tomber, juste que tu trouveras sans doute du soutien).
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Amalgames et stéréotypes

Siestacorta
le dimanche 30 octobre 2022 à 10h06
Aki
Un préjugé (qui fait que certaines amies ont été harcelé) : parce qu'on serait polyamoureux, ça serait "open bar" d'interagir et d'entrer en relation avec le premier venu. Par exemple, lors d'un bal, après une danse, un homme a dit à une amie "Je t'ai vu embrasser d'autres gars, tu peux bien m'embrasser aussi" ; il a très lourdement insisté, se sentant dans son bon droit.
Oui. C'est pour ça qu'aux débuts des cafés polys, j'utilisais systématiquement la formule "polyamoureux ne veut pas dire disponible", en précisant ensuite.
Discussion : Amalgames et stéréotypes

Siestacorta
le jeudi 27 octobre 2022 à 23h54
J'ai écrit ça sans prendre beaucoup de recul, j'espère ne pas t'avoir vexée au passage.
Discussion : Je suis mono, et ma copine souhaiterait ouvrir la relation.

Siestacorta
le jeudi 27 octobre 2022 à 14h55
Une impression, comme ça, c'est que les relations à distance demandent déjà une souplesse.
On a des attentes sur la stabilité de la relation.
Elle ne sont pas délirantes, mais elles ne sont pas non plus réalistes : c'est pas vrai que ça change rien, c'est pas vrai qu'on est sûr que ce sera un retour à la norme "après".
Je crois qu'une fois qu'on a intégré ça, avec la possibilité de "mort" de la relation, on perd moins d'énergie à refuser le réel.
La relation peut continuer, mais on ne lui donne pas une obligation de durée, durée qui dépend encore moins de nos attentes que d'habitude.
Dès lors, si on lâche prise là, on a peut être une chance de mieux vivre. Si ça marche, avec ou sans exclusivité, on a plutôt de la chance, si ça ne marche pas, il y a dans ce cadre tellement de raisons pour ça que ça tient pas à comment on s'est aimé à la rencontre.
Discussion : Amalgames et stéréotypes

Siestacorta
le jeudi 27 octobre 2022 à 14h46
Ayna
Bonjour Bonjour
J’ai cherché à répondre au sujet de ce post sans entrer dans des détails potentiellement hors sujet.
Je dis que mon chéri a deux relations mono car il se considère lui comme mono. Les deux femmes sont au courant et consentantes, pour des raisons différentes mais tout est transparent.
Je le considère également comme ayant une pensée mono. Il n’est pas du tout à l’aise avec ce qu’il vit (deux relations parallèles) et c’est arrivé par une suite d’actions/choix/confusions qui mériteraient qq pages pour remonter le fil de la pelote à la Hang Over (pourquoi y a -t-il un tigre dans le salon? Comment en est-on arrivé là ? 😏 je sais pas si vous voyez ce film…)
Le "titre français" est... Very Bad Trip. Va comprendre...
Et je crois que ce qui est non-polyamoureux chez ton chéri, et si je me souviens bien d'une autre de tes interventions, c'est que sa double relation ne fait pas qu'il te donnerait cette possibilité à toi, et que c'est pour ça qu'il ne "se permet pas" de se déclarer polyamoureux.
Ce qui a le mérite d'être honnête !
Par contre (et bon faut sans doute pas lui dire parce que je crois que tu es plutôt dans un cadre où tu te sens pas pressée ou pressante), j'aurais tendance à dire que lui (comme les relations qu'il vit) n'est ni mono ni polyamoureux actuellement, mais polygames complexées. Je me moque un peu, et le terme polygame va sans doute beaucoup plus loin que sa situation, mais s'en rapproche un peu.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Polygamie après tromperie

Siestacorta
le mercredi 26 octobre 2022 à 09h57
Bonjour,
il y a deux aspects à ce que tu confies, qui peuvret expliquent et même justifient un blocage
- le mensonge en amont. C'est une rupture de confiance. Qu'importe le sujet, il a menti sur quelque chose, et du coup tu dois réajuster ce que tu sais de lui, et reconstruire la confiance, avant même qu'elle soit remise à l''épreuve par des changements de relation. Par ailleurs, la vérité est encore un peu tordue "oui mais à l'époque c'était du sexe mais maintenant je suis un peu amoureux"... ben... à la fois c'est naturel, la règle de "que du sexe tinquiète" ou "pas de sexe t'inquiète", c'est toujours un peu hors-sol, on décide rarement de ses sentiments et émotions de rencontre (et en plus les interdits ça a plein d'effets pervers). A la fois, ça engendre du doute sur sa capacité à organiser une vie qui te protège.
- c'est le deuxième aspect, tu bloques parce que tu n'as aucune idée de comment ça pourrait se passer, comment tu gérerais, et lui.. non plus, il te l'a presque prouvé en mentant. Il prouve aussi qu'il est capable de dire la vérité et discuter, mais pour l'instant, ça pèse peu.
C'est possible pour terminer que tu sois profondément (aujourd'hui...) incapable
- de non-exclusivité
- de non-exclusivité avec lui.
Ca dépend de lui, si tu ne peux pas : soit il peut l'entendre et reste super sage parce que ça le frustrera jamais, il tentait juste comme ça, soit il sait qu'au fond c'est un besoin, ou que c'en est devenu un, et vous devrez peut-etre renoncer à votre relation.
Discussion : Amalgames et stéréotypes

Siestacorta
le dimanche 23 octobre 2022 à 16h05
Ce qui est fun avec les préjugés c'est qu'ils peuvent difficilement être tous vrais en même temps.
Par ailleurs, la plupart sont retournables pour critiquer l'exclusivité. Oui, même la libido : on les gens se feraient des promesses de "fidélité" et d'engagement juste pour des garanties de sexe. Pas plus improbable ! Suffit juste de cacher les bonnes intentions et valoriser les plus tordues.
- le poly impose forcément ça à un.e partenaire pris.e en otage.
- variation : c'est une demarche égoïste, de gens qui fuient tous les engagements
- démarche de gens jamais satisfaits / pas satisfaits dans leur relation préexistante.
- c'est parce qu'on connait pas l'Amour certifié Authentique avec Le Bon.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie

Siestacorta
le vendredi 21 octobre 2022 à 18h45
Effectivement, j'ai confondu en te répondant l'envie de relation et le rythme de la relation.
Je crois avoir projeté sur ça en lisant ta frustration, ton envie de plus, et quand tu as fait le lien avec une possible jalousie : je me disais que si il y avait une tension là-dessus ET sur la façon de communiquer, la qualité de relation pouvait être en jeu autant que sa quantité.
Alabama
Ceci étant. Petit update :)
Nous nous sommes vus aujourd'hui, et je ne pensais pas aborder ces sujets, mais c'est lui qui l'a fait et nous avons longuement discuté de tout ça.
Il a expliqué plus clairement son rapport à la solitude, son moindre besoin de relations sociales, et ça m'a fait du bien de l'entendre, même si je le savais de manière diffuse. Je crois que ça m'a rapprochée de lui.
C'est une bonne nouvelle. Peut-être pas seulement temporaire : que vous sachiez que vous pouvez vous parler quand ça roule pas tout seul, c'est important !
@Mo
Mo
Juste pour témoigner avoir été dans une situation similaire, mais inversé (par rapport au genre), puisque je suis un homme, et que mon amoureuse de l'époque avait beaucoup moins envie/besoin de communication, de nourrir la relation au "quotidien", et beaucoup plus d'envie de solitude. Au-delà des questionnements pratiques, je crois que ce qui m'agace le plus, c'est ce fond de pensée un peu individualiste, qui peut certes partir d'un bon sentiment, autour des besoins de chacun, des limites, et de ne pas forcer. Certes, certes... Mais j'ai envie aussi de dire haut et fort que tout projet collectif, et une relation amoureuse y compris, demande des efforts.
En fait, la recommandation de s'écouter sur ses besoins et de les formuler, ce n'est en général que le début du dialogue.
Quand il m'arrive de conseiller d'envisager une rupture, un renoncement, ce n'est pas en pensant "soit l'autre nous prend tel quel, soit rien", mais plutôt justement pour que la personne trouve, après ses besoins, ce qu'elle peut rechercher comme compromis. Cerner les raisons définitives de rompre, c'est aussi définir ce qui est au contraire faisable. Si quand j'évoque la rupture, la répose est "non, aucune envie", alors on a probablement pas loin de bonnes raisons de tenter des efforts.
Et bien sûr que ça demandera des efforts. Mais avant de tout tenter coûte que coûte, il faut écouter la plainte et la reconnaitre.
Souvent, on ne nous raconte pas la résolution des difficultés qu'on nous expose.
Pessimistement, on peut imaginer qu'aucun compromis n'a pu être trouvé. Et que des gens on pas trouvé quoi faire.
J'ai tendance à croire que parfois, c'est parce qu'après les confidences initiales, les demandeurs ont fini par entrer dans le dur du dialogue. Soit ça se passe bien et l'envie de raconter perd donc de l'urgence, soit c'est justement des efforts plus personnels, moins faciles à cadrer, qui seront en cours.
Après... Je revendique quand même un fond de pensée individualiste, mais pas celui de refuser un effort, juste de pas voir l'amour, le couple, comme des raisons de s'oublier. Il s'agit pas de refuser l'autre, juste de pas se rendre malheureux pour lui "par norme".
Je crois à l'entreprise collective, je crois même comme toi que c'est grâce aux demandes de l'autre quand elles ne vont pas spontanément dans notre sens qu'on a une chance de devenir un peu moins nul : le sentiment amoureux peut servir de "high", de shoot facilitateur pour certains de ces efforts qu'on ne ferait peut-être pas.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

Siestacorta
le vendredi 21 octobre 2022 à 15h45
Un génie, deux associés, une cloche. Western Spaghetti, 1975.
Faut vraiment être un peu amateur pour apprécier. Je le suis. Et je percute à retardement que oui, c'est un film poly.
Totalement bizarre dans sa prod et ses intentions, imparfait, plein de qualités mais pas assez pour que ce soit bon.
Cast : Terence Hill, Miou-Miou, Charlebois, Klaus Kinski et Patrick Mc Goohan (mais si tu connais : la série Le prisonnier)
Scénario de Sergio Léone : suite officieuse de Mon nom est Personne, inspiré des Valseuses de Blier.
Et... le personnage de Miou-Miou est en relation amoureuse avec ceux de Terence Hill et Charlebois.
Alors je l'ai pas revu assez récemment pour me souvenir si ça joue beaucoup dans l'intrigue ou si c'est juste un truc folklo pour amener une petite ambiance de libération sexuelle européenne (contradictoire avec son public familial cible, puisque western spaghetti avec Terence Hill).
Mais je suis heureux de le mentionner ici.
Discussion : Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie

Siestacorta
le jeudi 20 octobre 2022 à 11h43
Alabama
. Du temps, j'en ai plein pour mes relations affectives, et je n'aurais pas moins de temps à lui consacrer en ayant une autre relation amoureuse, ou même actuellement je ne consacre pas moins de temps à mes amitiés/relations familiales même en relationnant avec mon amoureux. Lui a parlé de faire passer notre relation avant ses éventuelles autres relations, ce qui ressemble à une forme d'exclusivité "ouverte", mais qui serait à sens unique car je ne me vois pas faire ça de mon côté. Cependant nous n'avons pas encore approfondi cette discussion-là.
Il est possible d'avoir un accord asymétrique, si c'est réellement un accord.
Chacun n'a pas besoin des mêmes engagements de la part de l'autre.
Si lui propose une hiérarchie dans ses relations, et qu'en pratique, il s'engage à te conserver un minimum de temps, et que ça lui va que toi tu ne fasses pas de même du moment que vos temps et qualité de temps vous conviennent à la fin, ça va.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Décalage dans les besoins/disponibilité et jalousie

Siestacorta
le jeudi 20 octobre 2022 à 00h36
Je crains d'avoir un peu ressemblé à cet homme-là.
En plus communicant...
Dans lesbons jours, on peut appeler ça "solopoly".
Avec l'idée que ce serait injuste que les gens qui sont moins affamés de relation amoureuse s'en trouvent totalement privés pour la peine.
Et qu'avec un peu de chance, il y a peut-être dans le monde amoureux quelques places à la fois reduites et nécessaires à prendre dans quelques cœurs, qu'il y a des gens qu'ont pas besoin de vivre la majorité de leur temps dans la relation pour savoir qu'elle compte.
Qu'une relation qui nous laisserait tout ce champs libre serait celle qu'on entretiendrait avec le plus de bonne volonté.
Mais même ça, ça s'exprime et se construit.
Je crains que sa lenteur en communication soit une façon de poser une limite sans le dire réellement.
A mes yeux, l'exclusivité ne garantit pas qu'il développe votre relation, qu'il choisisse de passer plus de son temps avec toi. C'est "est-ce que ce temps vous suffit pour te sentir en relation", la question, aujourd'hui déjà.
Trouver un compromis satisfaisant aujourd'hui me semble passer avant. Si c'est pas possible, la question du polyamour est seconde, plus conséquence que centrale.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.
Discussion : Perdue

Siestacorta
le mardi 18 octobre 2022 à 14h49
Topper
Le peu que tu dévoiles dans ton témoignage me fait penser au "love bombing". Renseigne-toi sur le sujet pour voir si ça te parle.
Merci, je ne connaissais pas ce terme.
Mais @tristesse évoque plus une situation de pénurie de signes relationnels et sentimentaux que de trop plein précipité.
Du coup j'ai cherché un peu, et dans le genre anglicisme imagé, la situation m'évoquerait plus le breadcrumbing, le fait de donner des miettes de sentiment et de relation, laissant croire à un gâteau complet auquel la personne n'accèdera pas.
Et j'ajoute une opinion : ces angicismes qui décrivent des formes de manipulations sont autant des mauvais procédés que parfois, seulement des mauvais processus.
Je veux dire, par exemple, je suis une vraie tanche avec le téléphone. Et clairement, par anxiété, j'ai "gosthé". Des partenaires, des copains, ma grand-mère. Et du point de vue de l'autre, c'est pas clean. Je veux dire : on a tous des manières nulles de faire, elles doivent toutes porter un nom anglais, on doit y veiller et se corriger au mieux, mais quelqu'un qui fait ça et accepte d'entendre que c'est nul et qui se corrige n'est pas, je l'espère, une personne à virer d'emblée de ses contacts.
Bon après, quand quelqu'un a ce genre de comportements ET qu'on est mal, c'est une alerte valable, qu'il faut soit que ça change soit partir.
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.