Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : Café-Poly - Paris - samedi 2 avril 2011

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Siestacorta

le lundi 28 mars 2011 à 15h16

Bon, j'y passerai de toute façon.
Réserve : si la musique me casse les oreilles (si je peux pas entendre ce que disent mes vis-a-vis sans qu'ils hurlent), je resterai que le temps de claquer quelque bises et de dire "content de vous voir".
Je suis PAS tolérant, mais facile à vivre.

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Discussion : Le polyamour est-il une forme de libertinage ?

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Siestacorta

le lundi 28 mars 2011 à 10h15

Le polyamour n'exclut pas de ressentir des jalousie et des incompréhensions, il essaie seulement de dealer différemment de d'habitude avec.

Et vu comme tu "idéalises" ton mari... tu crois qu'il aimes des personnes avec un regard idéalisé. Parce que si c'est le cas, tu serais un peu idéale aussi... "la femme parfaite pour l'homme idéale".

Et si.... si les gens parfaits c'était rien que du bidon ? Si ils étaient quand même des gens qui fonctionnent normalement, et qui trouvent les beaufettes séduisantes, pour un soir ?

Ton homme aime comme il aime, désire sur des tas de moteurs différents des tiens, et de ceux que tu lui prêtes.
Libère-le de l'idée que tu te fais de lui, aimez-vous tels que vous êtes, dirais-je si j'avais une licorne et des paillette sous la main.
(ça voudrait pas dire que ce serait faux, mais que ça m'étonne de devoir rappeler un truc comme ça).

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Peur de commencer une relation polyamoureuse

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Siestacorta

le lundi 28 mars 2011 à 10h08

ben surtout, lolita, tu parles de fusion, tu parles de chercher une chérie, mais tu parles pas beaucoup de toi.
ne va pas faire de Polyamour si pour toi ce n'est pas une envie intime, personnelle, que tu pourrais ressentir sans ton amoureux actuel.Vas-y seulement si tu ressens ton plaisir là.
Après, la chérie, - pourquoi pas LE chéri, ou une chérie à toi, hm ? - ça arrivera en sortant, en rencontrant....

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Discussion : Mon psy dit que.....

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Siestacorta

le lundi 28 mars 2011 à 10h02

Ce mois sans lui, c'est pour toi un mois sans "objet" sur lequelle projeter des émotions. Quelque chose arrive dans une vie où tu t'ennuies et où itu as des soucis (job, fric, monotonie dans le mariage), de l'animation commence, et puis d'un coup, cette chose disparait de ta vie.

Tes émotions et ta sensibilité n'ont plus leur "jouet", elles ne peuvent plus s'exercer sur un élément extérieur... Du coup, ne te reste qu'à ressentir des choses à propo de toi-même.
Et commer tu n'aimes pas ce que tu ressens sur toi...
Dépression.

Jusqu'à ce que l'objet extérieur reparaisse, et te rende l'occasion de ne plus t'occuper de toi.

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Discussion : La souffrance une trahison ?

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Siestacorta

le samedi 26 mars 2011 à 10h45

Avouer tes sentiments amoureux te donnera peut-être de l'oxygène.
Il s'agit d'ailleurs moins d'avouer que d'agir (être physiquement tout près, laisser les lilencess s'installer jusqu'à ce qu'embrasser soit la seule chose à faire...).

Ca te fea bien sûr plein de bien !
Mais si tu as une capacité à culpabiliser comme la tienne, oui, elle sera encore là après, et ce sera sur les questions "d'insatisfaction générale" que ça se passera sans doute.

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Discussion : Sexualité

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Siestacorta

le samedi 26 mars 2011 à 08h32

Chamfort disait ça de façon plus ramassée....
Jouir et faire jouir, sans que cela ne fasse de mal à personne : c'est là toute la morale.

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Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme

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Siestacorta

le samedi 26 mars 2011 à 00h28

Ce qui est dit aussi quelque part sur le site, c'est que parfois, on désire la soumission pour s'autoriser soi-même à jouir.
Dans le but de suivre une volonté qui transgresse à notre place les interdits qu'on s'impose le reste du temps, au quotidien...

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Discussion : Sexualité

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Siestacorta

le samedi 26 mars 2011 à 00h20

Rien ne nous oblige à penser aux autres.
Rien ne nous oblige à penser.
Alors... Ca se passe entre soi et soi.

Ce que je fais, c'est mettre un préservatif quand je n'ai pas test ET contraceptif (dans la majorité des cas, donc, je met cette capote... que ce soit clair).

Je décide ce que moi je fais, à partir de ce que je peux constater sur ce que l'autre fait, n'a pas fait ou ne peut pas faire. Et a priori ma cervelle s'arrète pas parce que mon zob démarre...

C'est ce qu'on a fait qui compte pour savoir si on fait le bien.
C'est pas nos intentions qui nous définissent : elles sont toujours généreuses et pures de toute façon ; puisqu'on en est le seul juge sur soi, et qu'on admet rarement désirer faire mal.
Ce qu'on a fait, ce qu'on a fait aux autres, c'est cela qui décide si on est bon ou pas (l'existence précède l'essence, pour ceux à qui ça cause).

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : La souffrance une trahison ?

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Siestacorta

le samedi 26 mars 2011 à 00h10

ladymarlene


D'abord, mon psy m'a dit la même chose. "Ce n'est pas lui qui a ouvert une fenêtre, c'est vous qui l'avez ouvert."

Bon. Donc lui aussi préfère que tu parles de toi plutôt que de tes amours.
Ca me rassure dans la direction de ma recherche.

ladymarlene
Mais.... j'ai beau fouiller dans ma mémoire (et ce passé ne remonte quand même qu'à 2010,)

Sachant que tu as des enfants, je ne vois pas comment ton passé peut ne remonter qu'à 2010. I
Les mots que tu emploies parlent de ressentis si profonds qu'ils remontent à mon avis bien plus loin dans le temps et dans ton esprit que ça Les sentiments, ça a des racines profondes.

Une accumulation de
- avant la rencontre de 2010,
- avant la sérénité,
- de quoi tu doutes dans ta vie en dehors de ce qui concerne ta vie sentimentale, qu'est ce que tu fuis à tout prix, qu'est-ce que tu poursuis
- qu'est-ce que tu as tendance à chercher pour te rassurer...

C'est dans ce bazar là, ce vieux et très vieux bazar là que ça se joue, je crois.

ladymarlene
je n'ai pas le sentiment d'avoir été frustrée dans ma vie de couple, ni malheureuse.

Bien, alors on pourrait peut-être regarder des ressentis qui ne concernent PAS ta vie amoureuse.

ladymarlene
durant cette période là, le sexe n'était pas indispensable. Le shopping (et je suis accro) compensait à mes yeux.

Qu'est-ce qui avait alors besoin d'être compensé, si le sexe n'était pas ton soucis ?

ladymarlene
Durant les vacances, je me suis ennuyée. Ca n'a l'air de rien mais pour moi, ça compte. J'étais avec mon mari et mes enfants et je m'ennuyais. J'étais à peine heureuse.

L'ennui.... Pour moi, c'est un moment où il ne se passe rien dans la vie, mais sous notre crâne, il se passe plein de choses, des trucs qu'on ne veut pas regarder. Donc on s'occupe exprès pour ne pas regarder.
Parce que plein de gens savent ne rien faire ; quand on aime pas ne rien faire, c'est souvent que rien est amer, n'est pas vraiment rien : il y a quelque chose en plus du vide qui nous ennuie.
Ces choses en plus, c'est très important pour se comprendre.
C'était quoi ?

ladymarlene
Tout ça n'éclaire pas forcément. Mais oui, je pense que notre "couple parfait" a été gagné par la monotonie

Couple parfait... Tu as probablement aidé à créer cette perfection-là. Qu'est-ce que tu cherchais, en la construisant ? Qu'est-ce que tu ressentais alors (à part l'amour, ça, c'est pas le sujet maintenant) ?

ladymarlene
et que cet homme est arrivé là pour me réveiller.

Arrivé ET t'as réveillé. Pas POUR te réveiller.
Si lui n'a pas agi ni fait ce premier pas qui te délivrerait de ta responsabilité, c'est que lui ne te voit pas "en sommeil", en tout cas/ Lui te voit tendue.... C'est toi qui te voit comme ça. Et si tu veux te réveiller, c'est pour fuir un sommeil que d'autres voient tendu.
Qu'est-ce qui est mauvais dans cet endormissement ? Pourquoi un couple parfait ne l'est pas ? Vas-y, t'inquiète, ce n'est pas mal de dire qu'on a besoin d'autre chose que ce qu'on a.

ladymarlene
Mais pourquoi est-ce à cet instant que j'ai eu besoin de ça ?

Tu viens juste de l'écrire : tu t'ennuyais dans ton couple.

Ce n'est pas mal, de vouloir bouger, de chercher du neuf. Tout le monde a besoin d'horizon pour aller de l'avant.

ladymarlene
Et pourquoi avec cet homme que je connaissais depuis un an et qui m'exaspérait plutôt qu'autre chose ?

Souvent, on est exaspéré par ce qui nous parle profondément.
Les gens qui nous énervent le plus nous rappellent des choses qui viennent de nous-même.
Moi, les séducteurs me font mauvaise impression... parce que même si je me vois pas en séducteur, j'ai une frustration dans mes besoins de séduction. PAr exemple...

Pourquoi un an après... Tu le dis toi-même, la situation de ton couple a changé. Ca dégage des émotions, les emmerdes. Des doutes, des frustrations.... du coup ce qui était déjà dans nos paysage change de "filtre".

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Discussion : Sexualité

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Siestacorta

le vendredi 25 mars 2011 à 22h47

"Obligatoire", c'est pas tout à fait exact. Tout ne le monde ne ressent pas cette obligation...

C'est clairement ce qui est le plus sûr et le plus respectueux, avec les gens qu'on rencontre, et tant qu'on continue à avoir de nouveaux amants.
Mais personne ne va venir te mettre un pistolet sur la tempe au moment propice : il n'y a pas (toujours) de loi qui oblige les gens à faire attention à leur santé, à celle des autres, aux autres tout court, et là, pas de peine juridique qui encourage à réfléchir à la priorité de tout ça sur leur plaisir et l'usage impulsif de leurs parties génitales.
Je pense d'ailleurs pas qu'on puisse rendre les gens bons par la loi, on peut juste les dissuader de recommencer leurs conneries...

On a donc, au départ, que notre conscience pour faire les choses bien.
Et - théoriquement - un comportement amoureux qui pose comme priorité l'honnêteté et l'équité dans plusieurs relations devrait nous obliger à renouveler l'usage de notre conscience, oui.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : La souffrance une trahison ?

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Siestacorta

le vendredi 25 mars 2011 à 22h22

Une fois n'est pas coutume, je reprendrai fidèlement la question de titane... Dont la réponse pourrait bien être importante :

titane
"à cause de lui"? ? en est-il vraiment la cause ?

Ces ressentis très forts, ces tensions... Je crois pouvoir dire (je crois, hein, je suis pas devin quand même) que bien avant que cet homme soit concerné, avant même de le rencontrer, tu les éprouvais.
Ces expériences échangistes, tes peurs de ne pas aimer assez ton mari... tes doutes... tout ça, ça se réveille avec lui, mais je crois que c'était là bien avant.
C'est ces ressentis de avant que tu connaissent cet homme qui me semblent intéressants. Les doutes de avant.

Je répète ici, et je reformule la même idée depuis plusieurs messages ; wazaa et titane ont exprimé aussi cette impression qu'il y avait un passé et une sensibilité à creuser SEPAREMENT de la question amoureuse,. Mais à chaque fois tu passes sur le côté "racines profondes de sentiments", sur ce que tu es depuis des années, pour parler seulement des sentiments d'aujourd'hui, ce que tu éprouves depuis ta rencontre, qui n'est pas la question qui semble la plus importante dans ce que tu racontes.

Tes sentiments actuels sont importants aussi, évidemment, mais les doutes et les peurs que tu éprouvais AVANT ta rencontre, ce qui n'est
- pas le j'y vais j'y vais pas,
- ni le 'mais qu'est-ce que je ressens avec cet homme,"
- ni le "mais qui est cet inconnu qui me fait de l'effet"
- ni le "oh, tiens, un inconnu qui me fait de l'effet"
mais se place encore AVANT que tout ça n'arrive... Il y avait déjà ladymarlene en train de douter d'elle même, et c'est ce doute , ces pensées de ladymarlene avant qu'elle rencontre quelqu'un (les mois et les années avant), qui me semblent très éclairants.

(je suis un peu lourd, là, mais à chaque fois qu'on a essayé de te suggérer cet angle de recherche, tu as dit "oui c'est vrai" pour aller regarder dans la direction opposée. Ca peut éveiller mon côté tétu).

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : La souffrance une trahison ?

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Siestacorta

le vendredi 25 mars 2011 à 01h25

ladymarlene
Et pour la souffrance.... Eh bien n'est-elle pas une assez grande punition ? Peut-être que ce n'est pas la peine de se coller une culpabilité en plus ?

tel que tu décris tes réactions et questions, j'ai l'impression que c'est déjà de la culpabilité, cette souffrance.
Le mot "trahison" est assez évocateur...
Tu as semble-t'il surtout réagi à "tu as de la chance", qui n'était pas tant un jugement/constat (je ne sais pas tant que ça de ta vie !) qu'une façon de questionner ta perception de ce que tu vis.
Tu souffres, tu as peur, tu voudrais sortir du cadre échangiste "rassurant" (la boîte qui autorise la vie sexuelle, comme disait ton psy)... Tu flippes dans une démarche que tu fais toi-même.
Je reviens sur le coeur de ma réaction : je crois qu'à travers ces peines, questions et attentes amoureuses, tu essaies de toucher des blessures intimes qui ne sont pas de cet ordre.

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Discussion : Suis tombé amoureux d'une monogame

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Siestacorta

le jeudi 24 mars 2011 à 20h20

D'accord : vivre en polyamour n'est pas un choix irréversible. Mais avoir des besoins poly, c'est pas toujours un choix...
Et renoncer à son principe, c'est possible, mais ça peut être très pragmatique de pas le faire.

Par exemple, dans un cas comme celui de Toni.
Imagine :
Il est poly.
Il sort avec une mono.
Il l'aime.
Elle le quitte parce que le poly, elle peut pas.
(worst case scenario...)
Il renonce à son fonctionnement poly.
Elle accepte, parce le sentiment, elle veut y croire...
Il finit par fauter.
Il ment.

= double ratage, au plan poly comme au plan mono.

Donc renoncer à ses principes, si on a réfléchi, si on le fait aussi pour soi, pourquoi pas. C'est même super sain de pouvoir le faire. Mais renoncer à un fonctionnement pour quelqu'un d'autre... L'enfer, les pavés, tout ça.

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Discussion : Café-Poly - Paris - samedi 2 avril 2011

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Siestacorta

le jeudi 24 mars 2011 à 17h49

Ah, mais je crois que c'est dans ce coin qu'il y a la brasserie alsacienne, là...

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Discussion : Un polyamour peut-il durer ?

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Siestacorta

le jeudi 24 mars 2011 à 17h42

IJ'ai pu écrire ici (et parfois répéter malicieusement) que les relations amoureuses se définissaient entre autre par un aspect contractuel.
Dans cette idée, l'engagement monogame serait une close de ce genre de contrats, le polyamour une autre. Chacune ayant, bien sûr, plusieurs variations imaginables...

J'emploie le mot "contrat" dans un sens... flou.
Déjà, un contrat, c'est sensé être écrit.
Je compte bien évidemment pas faire de la paperasse à chaque fois que j'envisage de câliner quelqu'un plus de deux fois...
Ensuite, et surtout, je ne pense pas au lexique du droit du travail, ni même au juridique. Je pense à un contrat moral... Et on peut avoir établi un contrat moral tacite.

Bref. CDD et CDI sont des termes insatisfaisants, je crois.
Eric, je ne pense pas que tu y tiennes, hein, tu les utilisais probablement en métaphores ; je m'attarde dessus parce que ça me permet de la précision.

D'abord, c'est ceux qu'utilise Adopteunmec. Et si ça m'empêche pas de l'utiliser comme outil pour rencontrer, il s'agit d'un site qui fait semblant d'offrir des gens à consommer.
Je pense que mes pratiques poly ne me permettent pas d'être dans ce type de second degré... en tout les cas pas dans une discussion où j'essaie de cerner ce en quoi je crois.

Ensuite, c'est du langage de droit du travail, droit qui est tellement en passe de devenir pénal que j'ai du mal à le projeter en métaphore de mes amours...
Dans ce cadre, CDI est sensé vouloir dire "durable", quand il est à durée indéterminée et CDD est sensé vouloir dire "limité dans le temps", alors qu'il pourrait bien être renouvelable, et/ou requalifié en CDI.

Je n'ai pas de fantasme de durée ni de limite de durée.
Pour moi, ça se passe toujours après coup, je me sens soulagé ou déçu par la fin.
Ceci en dit peut-être trop sur moi pour mon propre bien, mais tant qu'à être honnête...

L'engagement favorise une durée. Et à ce titre, le polyamour peut parfaitement être une garantie, puisqu'il demande un engagement d'honnêteté et de mutualité...
Toutefois... Cet engagement me semble plus relatif. Pas forcément plus fragile : l'honnêteté et la mutualité peuvent perdurer à travers des changements de situation et de relations. Mais le polyamour admet d'emblée l'existence de tiers.
Soit ce tiers (qui c'est ? je le connais ?) est mis exactement dans le même contrat que les deux autres... et personnellement je ne vois pas comment un contrat aussi "sensible" pourrait être le même pour tous... soit il s'agit de contrats qui prennent en compte une certaine impermanence de la vie affective, un discontinuité des situations sociales.

Je penche de ce côté, je crois que le monde continue de tourner sur son axe même quand je me laisse croire que j'en suis le centre. Et que si je veux de l'équilibre sur un environnement mouvant, je ne peux pas rester trop figé - meilleur moyen pour être crispé et chuter douloureusement.
Bref : si je veux qu'une relation dure, je dois paradoxalement ne pas mettre la durée comme attente.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Un polyamour peut-il durer ?

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Siestacorta

le jeudi 24 mars 2011 à 17h27

On en parle pas assez souvent dans Elle pour que je me fasse un avis.

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Discussion : Un polyamour peut-il durer ?

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Siestacorta

le jeudi 24 mars 2011 à 16h29

Dans le topic sur Bordeaux, on est parti assez loin en HS (même si ça intéressait les intervenants) et Eric m'interpelle sur ce thème :

Eric49
Cela dit, j'attendais Siesta sur le registre du CDD polyamoureux. Car il me semblait qu'il pouvait apporter un éclairage à Arkbis sur ce sujet. D'après ce que j'ai compris d'une des nombreuses différences de fond entre Siesta et moi, c'est que j'ai plutôt le fantasme CDI alors qu'il a plutôt celui de CDD (plus pragmatique ? ou est ce un idéal ?). Autrement dit, le CDD existe aussi chez les polyamoureux (certains trouvent cela évident mais moi je ne trouve pas). Le CDI existe aussi chez les polyamoureux (pour moi c'est évident mais d'autres n'envisagent même pas que le polyamour puisse être un engagement, par exemple certains psy voit le polyamour comme une légèreté). Bref, le polyamour n'a pas de rapport direct avec la durée des relations, vous l'avez très bien exprimé de façon différentes ci-dessus, on a donc l'air d'être d'accord entre nous sur ce point.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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Discussion : Un polyamour peut-il durer ?

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Siestacorta

le jeudi 24 mars 2011 à 16h28

Je pose la question.

Je dis "plutôt non".
Parce que je crois pas que l'état amoureux puisse durer, déjà.
A deux, je pense que c'est pas gagné, et que si la relation dure, le sentiment aura sans doute beaucoup changé. Le "comme au premier jour" des vieux couples idéaux pour romans et articles mal torchés me donne le plus souvent autant d'émotion qu'un autocollant de mickey et minnie.
Alors quand il y a trois personnes concernées, avec chacun leurs émotions, situations, vies en dehors de la (/des) relation(s)... Mathématiquement, la probabilité me semble réduire.

Et pourtant... je sais bien que si quelqu'un me donne la simple liberté d'aimer quand et qui je veux, je vais y être plus attaché. Plus durablement, parce qu'on s'entend sur quelque chose d'essentiel, et que je peux y voir un sens. Et parce que concrètement, les bifurcations de ma vie amoureuse n'aboutiront pas nécessairement à une impasse pour la relation. J'ai le choix de la faire continuer, il n'y a plus à cette option l'impossibilité de principe exigée par la monogamie.

C'est vrai, ça peut faire durer. Mais disons que je conçois mon fonctionnement et ma liberté comme assez discontinus... Je vais y revenir après une page d'Eric49.

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Discussion : Images mentales fantasmatiques et féminisme

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Siestacorta

le jeudi 24 mars 2011 à 15h47

Rho...
Ya un super passage, là, sur "le point godwin du féminisme" où un mécréant comme moi trouve quelque consolation rhétorique :

www.feministes.net/point_godwin_feminisme.htm

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Discussion : La souffrance une trahison ?

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Siestacorta

le jeudi 24 mars 2011 à 12h49

Assez d'accord avec illitch sur l'idée que la médecine crée une vision totalisante de la santé, où il y aura toujours un mal à soigner.

Mais je ne place pas la santé et la médecine comme valeurs. Je veux choisir, à mon échelon d'individu, "mon imperfection", et celle de ma santé. Mon imperfection sera toujours là, elle fait partie de ma condition d'être vivant et attaché au monde matériel.
Même à mon meilleur, je serai très très imparfait.
Le truc, c'est que je serai très content de l'être !

Ce que je veux améliorer dans ma santé et mon bien-être, c'est par morceaux et par essai/erreur/réessai. Je n'ai aucun désir d'arriver à un moment à un ensemble "Siestacorta" totalement stable, solide, arrivé... achevé.

Si je peux arriver à une étape de ma vie meilleure que celle dont je viens, je sais que celle-ci aussi aura ses difficultés, ses peines. Pas d'âge d'or, pas de "Happy ever after".
Et peut-être devrai-je revenir sur une étape passée pour être mieux. Mais en attendant, essai/erreur.

Si ça marche pas tant pis, si ça marche tant mieux. Oui, ça vaut pour les médocs. On a le droit de commencer et d'arrêter, chaque choix annule ce qu'on aurait pu faire à la place. Jusqu'au choix suivant... Qui peut être sera de défaire ce qu'on a fait, de plus prendre le médoc qui ne nous a pas fait de bien. Ya pas d'actes purs, et tout ce qu'on fait à sa propre échelle est corrigible presque à volonté.

C'est avec cette imperfection que je suis pour le droit à la toxicomanie, au suicide, à la bouffe pas saine, à la médicalisation self-service, aux conduites à risque - dans un cadre où on peut s'informer, et où l'institution prend cette responsabilité en charge plus à coeur que son obstination à essayer de me faire flipper sur ces sujets.

Je ne cherche pas de perfection, je revendique ma liberté d'évoluer à ma façon, la possibilité de faire des erreurs (et même de n'arriver à rien de bon. Du moment que je n'ai entraîné personne dans mes conneries...)
.
Ce que je trouve plus dommageable, c'est de ne pas essayer, ou de ne pas tenir compte de ses erreurs.

Message modifié par son auteur il y a 14 ans.

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