Participation aux discussions
Discussion : Inconcevable pour ma femme !

Siestacorta
le vendredi 12 août 2011 à 23h45
Bon, il est trop tard pour moi là (pour une fois), mais je voulais quand même te souhaiter la bienvenue, et de trouver ici de quoi argumenter, te poser, te sentir moins dans la position d'accusé ou d'irresponsable.
Ca arrive à plein de gens par ici, et, sans te promettre d'age d'or pour la suite, je peux juste te dire que, de ce que j'en sais, il y a plein de cas où après l'orage, il y a de nouveaux temps plus calmes...
C'est normal que ça passe pas toujours bien, comme dans ta situation. Mais... Ce qui passe pas bien, ça passe, aussi.
Voilà... En espérant que tu trouveras de la lecture apaisante dans les autres fil et des réponses perso, ici.
A tantôt !
Discussion : Poly et mono en couple

Siestacorta
le vendredi 12 août 2011 à 23h36
histoire de pas être HS, je répond à patrice 86 et à Eclisse sur un autre fil, par ici.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

Siestacorta
le vendredi 12 août 2011 à 23h34
Pour pas polluer un autre fil, je reprend sur ce fil de "définition" un dialogue qui n'a pas bien sa place sur l'autre.
Patrice 86 expliquait que les convictions de Eclisse l'amenant à critiquer le polyamour sont d'odre naturaliste et "pseudo-scientitiques".
Pseudo-scientifiques, non, dans le sens où il ne donne pas de données fausse, le bonhomme... il surinterprète leur valeur morale.
Ses affirmations (qu'il n'argumente pas, demandant quand même qu'on les contre-argumente) sont plus scientistes, en fait .
Le scientisme, c'est la FOI que l'application de la science dans tout domaine apporte du bien, une réponse constructive et constructible.
J'aime bien d'ailleurs le passage de wikipedia qut, dans la définition de ce courant de pensée, précise :
"[Karl] Popper considère qu'est scientiste celui qui, ne percevant pas les conditions d'application limitées des sciences exactes, en fait un usage naïf en science humaine ou sociale".
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le jeudi 11 août 2011 à 15h57
demeter
Ben cela dépend tellement des affects de chacun... Ce qui drôle c'est que pour moi, ici ce qui me fait grincer des dents, c'est le coca et les frites... Improbable... Je suis sérieux, je t'assure. :)
Du moment qu'on sait déguster le poulet aux morilles, les asperges à la crème et les vins rouges, ya aucun mal à apprécier aussi coca et frites, non ?
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le jeudi 11 août 2011 à 11h19
La trilogie est en cours de réédition, ou c'est l'édition des années 90 qu'on peut acheter ? Parce qu'effectivement, l'éditeur a coulé avant de publier le troisième...
Quand je dis "épuisé", c'est qu'on peut plus l'avoir que dans le réseau de l'occasion, tu peux pas le commander en librairie habituelle. "Epuisé", c'est que l'editeur n'a pas de stocks du bouquin... Surtout qu'il a lui-même disparu :-)
Et vu le contenu assez dense de contre-culture et de politique, j'ose pas me le tapper en anglais !
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le jeudi 11 août 2011 à 10h33
Pour "le petit grain", j'estime en avoir un, pour expliquer la portée de ça.
Je suis décalé, je le sais, certains trucs qui paraissent évidents en société me passent à côté (plutôt qu'au-dessus : c'est pas que je les vois pas, je m'en contre-fous jusqu'à ce qu'on me fasse remarquer que c'est dessus que je bute), ça joue sur mon intégration sociale, ça fait que pour que je me sente dans une société saine, il faut que je sois seul dans la pièce.
Donc, le problème, c'est moi, c'est sûr. Enfin... je pose problème. Moi, je me sens pas mal, je dois juste vivre un peu différemment pour que ça crée pas de conflits....
Par contre, j'essaie de pas penser tout ça comme un rapport à la norme, dans le sens où la norme est toujours moraliste : le normal est bon, le marginal mauvais, malade, dangereux. Par ailleurs, ça suppose qu'il y aurait des références "optimales" dans les fonctionnements sociaux. La diversité des sociétés, des moeurs, prouve assez que non, ça existe pas, "optimal". Toute orientation sociale est un choix, et même, presque tout est choix valide, c'est à dire que si dans un cadre normé un individu peut se retrouver rejetable, alors qu'il traverserait une mer et trois montagnes, et serait super bien intégré.
Enfin, pour finir sur les normes, un extrait d'un livre fictif "Ne sifflez pas quand vous pissez", de Hagbard Céline (auteur fictif,) qui est en vrai extrait d'un vrai roman épuisé en France depuis des lustres, La pomme d'Or de Robert A. Wilson et Robert Shea (auteurs réels, le premier est même mort ya quelques années) :
Hagbard Celine
La personne la plus méthodiquement et implacablement damnée, bannie, exclue, condamnée, interdite, ostracisée, ignorée, supprimée, réprimée, volée, brutalisée et diffamée de toutes les choses damnées est la personne humaine. Les bâtisseurs de société, statisticiens, psychologues, sociologues, chercheurs économiques, banquiers, gouverneurs, commissaires, rois et présidents ne cessent de faire entrer cette chose damnée dans un cadre soigneusement prédéfini et sont perpétuellement irrités de constater qu'elle ne tient pas dans la place qui lui est assignée.
Le théologien la traite de pécheresse et tente de l'amender.
Le gouverneur la traite de criminelle et tente de la punir.
Psychothérapeute la traite de névrotique et tente de la soigner. Et malgré tout, la chose damnée refuse toujours de rentrer dans leurs cadres.
Discussion : Trop de dialogue tue

Siestacorta
le jeudi 11 août 2011 à 01h25
Le corps et le regard. Parfois, tu regardes dans les yeux l'autre, et l'intention du moment passe beaucoup mieux...
C'est prouvé : quand quelqu'un parle, les personnes qui l'écoutent retiennent en majorité plus sa façon de s'exprimer, les gestes, les haussements de voix, et jugent là dessus beaucoup plus que sur le contenu. Donc, quand tu communiques, c'est plus la forme, et donc, ici, le contact et le regard, que le fond, qui va passer.
D'où l'intérêt de faire coïncider ces deux expressions, d'être le même dans les mots et dans les gestes. Et pas faire excessivement confiance à la raison raisonnante, ou au fait qu'on a raison, bo'del, pourquoi tu comprends pas ?
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le jeudi 11 août 2011 à 01h13
Arf, Ladys, tu devrais copicoller et mettre cette réponse dans le fil cité, je pense que ça leur ferait vachement de bien d'entendre un témoignage qui soit aussi "compréhensif".
Et sinon, merci pour ça :
Ladys
Je pense effectivement que des particularités telles que les autismes et assimilés (les asperger ne sont pas les seuls à parvenir à s'intégrer dans la société) peuvent créer de facto une prédisposition au polyamour tel qu'il est décrit en définition du site.
Car l'hypersensibilité favorise la compersion.
Le rejet du mensonge, la franchise et la transparence.
Et enfin, l'incompréhension des conventions sociales atténue grandement le poids du ragard de la société.
J'étendrais le truc à des gens à parcours psy un peu décalé, pas seulement aux autistes de haut niveau : moi j'ai juste quelques "Troubles de Déficit de l'Attention", mais c'est clair que ça m'a mis dans des positions sociale où j'ai dû penser l'empathie à mla manière. Je pense que les bipolaires/cyclothimiques aussi. En fait, à chaque fois que pour vivre en société, un individu doit créer SA façon d'y être attaché...
En même temps, je veux pas aller jusqu'à dire qu'il faut avoir un petit grain pour être poly. C'est, comme le disait Boucledoux, plus globalement une question d'itinéraire. Dans une société chaotique, dont les bases se remettent rapidement en cause (à l'échelle de l'Histoire, hein), être poly, ce n'est pas être "anormal" au sens "moins que les autres", mais "mutant", au sens susceptible de porter l'embryon de ce qui se fera ensuite.
( Popol, tu vois bien, sans en avoir l'air, j'arrive à parler de nature... Suffit de désédéologiser un poil le truc).
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le mardi 09 août 2011 à 23h34
Eclisse
Excellent !
A poster ou à lire dans un colloque scientifique, tu feras sensation !
Pourquoi ?
Discussion : Dépression

Siestacorta
le mardi 09 août 2011 à 17h39
bon, je suis en carafe, mais un mot pour te remercier et de féliciter de venir en parler, de te confronter au discours "contraire" au tien.
3 possibilités :
- ELLE change selon ton fonctionnement. Disons... Ca, c'est pas vraiment ici que tu entendras des gens pour t'encourager, puisqu'on cherche plutôt le même genre de relations que ton amoureuses.Enfin, ya des exceptions, mais je veux dire, t'attend pas à beaucoup de conseils pour ça ici, il y a plein de forums où t trouveras des gens que ça motivera plus !
Mais qu'elle pchange de vie est néanmoins une possibilité. Je vois pas trop comment ça arriverait, mais je connais que ce que tu as raconté, ya peut-être des facteurs qui peuvent jouer.
Par contre, cette possibilité ne dépend pas complètement, et même très minoritairement de toi : ya sa vie, ses besoins, ses sentiments, bref, plein de données sur lesquelles tu n'a pas la pouvoir de prendre des décisions. Donc si tu veux que ce soit ça... Ben fais pas des trucs qui te seront contraire, l'enferme pas, lui fait pas des scènes tout le temps, pas de chantage, pas de silence oppression. Du dialogue, de l'écoute.
- possibiltié 2 : tu renonces à votre histoire. Toutes les histoires d'amour ne sont pas faites pour durer, on arrive pas à passer tous les obstacles. A toi de voir si la situation est dépassable ou non... Et ça, c'est le coeur du truc, quel que soit ton choix.
- possibilité 3 : tu "tentes le coup" du polyamour. Au début pour voir si ça marche, ensuite peut-être parce que ça se passe pas si mal.
Là, j'ai pas le temps, je suppose que les autres répondront à tes doutes et questions... Mais disons que si tu as décidé que ton amour pour elle valait le coup d'essayer de voir, autant essayer en te débarassant le plus possible des peurs "a priori".
Bref.
A bientôt sans doute.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le mardi 09 août 2011 à 16h53
D'ailleurs, justement : pour revenir sur cette notion d'évolution employée à tort et à travers par Eclisse, il faut pas se laisser avoir pas le ton affirmé, genre "la Science a dit". C'est le ton des gens qui ne connaissent de la science que des résultats, pas de gens qui comprennent que la recherche est un aveu d'ignorance à peine décroissante.
.
.
L'évolution telle que l'a pensé Darwin n'a aucune pertinence pour les choix individuels éthiques, et est plus que contestable comme grille de lecture des faits historiques et culturels. Les théories qui parlent d'un darwinisme social (l'idée que l'homo sapiens ne change pas, donc que la société humaine ne peut pas changer sur le fond) est une affirmation idéologique.
Qui, de plus, vient se coller à la conviction de Eclisse "on ne peut pas changer les gens" et "aller voir des psys oiy même des gens pour se faire conseiller et changer pour aller mieux ça sert à rien" (pas ses termes du tout, mais c'est l'idée). Donc, une sorte de "nature" figée de l'humain et de l'individu, dont les variations ne dépendraient que de conditions.
Ce qui pourraient être juste, si l'analyse n'était pas focalisée sur les observations de "jungle de la survie" ou sur "l'homme est une étape minuscule", le tour pour déboucher sur une morale individuelle où "on change pas l'homme, qui est un loup pour l'homme, alors choisis ton camps et défonce les autres".
Ca ignore complètement les autres conditions et données : le partage et la coopération sont des réflexes d'adaptation humains qui lui permettent de chasser le mammouth, d'inventer des techniques pour avoir assez de richesses à partager plutôt que pour se gaver seul, et de passer ses soirées à autre chose qu'à se cogner dessus ou faire pondre la fumelle. Et la "culture", ce que l'homme développe le plus, est en soit un domaine d'évolution, séparé de l'homme, puisqu'il est prouvé que des tribus de mammifères et d'oiseaux peuvent en avoir une "embryonnaire", et ce en peu de générations.
Bref.
.
Enfin l'idée d'évolution se lie dans les interventions de notre gratouilleur à une "nature" polygyne de l'humain et "non polyandre", ce qui est un gros n'importe quoi, comme tout concept voulant caser les sociétés humaines dans un seul et même tiroir d'explication. Une théorie ou deux, et hop, j'ai tout capté, le reste c'est du détail. Ca, pour le coup, c'est très humain !
La polygynie a le plus souvent été (comme la monogamie dans l'histoire judéo-chrétienne) une institution, en aucun cas un quelconque comportement "naturel". La pratique amoureuse a toujours laaaargement dépassé ce cadre.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le mardi 09 août 2011 à 16h09
Nan carrément pas HS, ladys.
Même franchement, bravo pour l'équilibre de la réponse en point par point... Dans ce genre de cas, je m'en tiens personnellement plus aux limites plus douteuses de la courtoisie, c'est à dire que je n'arrive pas à être aussi ouvert à l'échange que toi, je "contre" poliment mais avec quand même moins de capacité de dialogue !
Tu arrives à exprimer un fond que je reconnais avec, en plus, un côté très posé...
Ce petit morceau que tu as laissé, on pourra limite le mettre en lien la prochaine fois qu'Eclisse vient avec du pur péremptoire, comme ça lui arrive assez régulièrement. Au passage, comme toi et Clown Triste, les désaccord que je peux avoir avec lui m'intéressent, au moins comme aiguillon à réflexions : j'aime bienplus la contradiction que la recherche systématique d'accord, et quand quelqu'un exprime son contre-pied de façon un peu articulée, ça donne finalement de l'eau à mon moulin.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le mardi 09 août 2011 à 16h09
Nan carrément pas HS, ladys.
Même franchement, bravo pour l'équilibre de la réponse en point par point... Dans ce genre de cas, je m'en tiens personnellement plus aux limites plus douteuses de la courtoisie, c'est à dire que je n'arrive pas à être aussi ouvert à l'échange que toi, je "contre" poliment mais avec quand même moins de capacité de dialogue !
Tu arrives à exprimer un fond que je reconnais avec, en plus, un côté très posé...
Ce petit morceau que tu as laissé, on pourra limite le mettre en lien la prochaine fois qu'Eclisse vient avec du pur péremptoire, comme ça lui arrive assez régulièrement. Au passage, comme toi et Clown Triste, les désaccord que je peux avoir avec lui m'intéressent, au moins comme aiguillon à réflexions : j'aime bienplus la contradiction que la recherche systématique d'accord, et quand quelqu'un exprime son contre-pied de façon un peu articulée, ça donne finalement de l'eau à mon moulin.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le mardi 09 août 2011 à 13h27
Et surtout, les arguments darwinistes, les références à l'évolution, c'est largement lacunaire pour parler des constructions culturelles humaines, et carrément sans pertinence pour parler des vie individuelles. Ce que d'ailleurs darwin ne faisait pas pour les animaux !
Quand à l'affirmation "on ne change pas les personnalités", ben... j'en sais rien, mais c'est clairement pas le but, ici. On parle à des gens dont la personnalité et la vie change ;on leur parle du changement, on cherche pas à l'engendrer.
Et, juste pour le fun, un détournement de raisonnement :
Eclisse
par exemple ici, quand on suit les threads sur plusieurs années, on s'aperçoit que les expériences malheureuses remplacent les succès initiaux : les couples à trois ou plus volent en éclat bref, rien de mieux que chez les mono ...
Par exemple en France, quand on suit les témoignages des gens sur plusieurs siècles (littérature, sociologie, psy, témoignages persos, témoignages médias), on s'aperçoit que les expériences malheureuses remplacent les succès initiaux : les couples volent en éclat, bref, rien de mieux que chez les poly.
Discussion : Le polyamour et moi !

Siestacorta
le mardi 09 août 2011 à 13h17
Merci pour ton témoignage, avec cette germe de non-exclusivité qui s'ouvre dans le calme.
Et bienvenue !
J'espère que tu auras de nouveau de l'écho à tes questions dans ce forum, et que ça t'encouragera à tenter l'aventure.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le lundi 08 août 2011 à 12h15
Antilogus
Ne nous leurrons pas : l'amour est une invention humaine, de fait, par nature, le polyamour n'a vraiment rien de naturel !
J'aurai d'ailleurs dû avoir les poils hérissés plus tôt en lisant cet emploi là de "naturel".
Par sa nature d'invention, le polyamour n'est pas naturel.
Bon, on va essayer de faire avec cette tautologie.
L'amour aussi est une invention, comme tu le soulignes
(une construction sociale, oui, bon, scrabble mot compte triple)
Amour ni polyamour ne se posent donc en termes de nature.
Oké.
Ya quelque chose, chez l'humain, qui se pose en terme de nature ?
Manger, boire, evacuer, dormir, baiser ? Boufbezchidor, quoi. Et après ?
Après, c'est la civilisation qui remplace la grotte originelle. On a construit langage, outils, art, langage écrit, érotisme, rapports sociaux, culture, croyances. Ce sont des choix humains.
Le poly en est un. La nature ne fait rien à l'affaire. On ne se "leurre" pas en aimant ses choix.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le lundi 08 août 2011 à 11h47
Assez d'acc avec Littlejohn. Je trouve que tu en dis trop ou trop peu, Antilogus..
Le mot "nature" se rapporte donc à ton vécu perso.
Mais il peut parler d'à peu près n'importe quoi : ta nature sexuelle, ta nature genrée, ta nature corporelle, ta nature "morale" (au sens de "personne morale": par ex, quand on est plusieurs à utiliser un même pseudo, qu'on utilise un pseudo comme "fonction", comme "admin"), ta nature affective (moi, je suis un bonne nature, mais assez naturellement chercheur de poux), ta nature psychique (un participant ici a parlé de sa condition de syndrôme d'asperger, qui accentue nettement certains de ses resserntis sur le poly), la nature de ta construction éthique (je crois être illuminé par les centauri, et ils disent qu'on doit se marier qu'avec des rousses, et plusieurs si possible) ou intellectuelle ("j'ai été élevé par des communistes nudistes, vous pouvez pas comprendre")
Le mot "nature" peut être très large, trop flou pour qu'on ne puisse pas se dire qu'une "nature" n'a rien à voir avec nos débats.
Tu es honnête sur ton point de vue, puisque tu dis "ya un aspect perso qui change la perspective", mais tu passes ensuite à "votre expérience ne vous permettra jamais de comprendre", pour finir par dire que yen a "certains qui peuvent lire entre les lignes, question de nature". Tu passes du subjectif au généraliste puis au particulier.
C'est là que tu en dis déjà beaucoup, puisque tu parles de "toi et nous", cette relation très influencée par une nature... sans que "nous" sachions comment.
Comme tu as beaucoup souligné cette différence de nature pour dire "mais il n'y a pas lieu d'en parler ici"... Ca chatouille et ça gratouille nécessairement, "ne pas en parler" n'est pas naturel.
(ai-je dit que j'étais très chiant, quand je vois passer le mot "nature" ?) (ah, on l'aura remarqué ? Bon.)
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le lundi 08 août 2011 à 10h54
Note d'après :
oh, Antilogus, tu sembles dire que tes deux relations (ou plus) ne sont pas de la même "nature" amoureuse.
Alors, seulement pour préciser : ben c'est une des raisons pour lesquelles je suis poly, en fait, meme si je me doute bien que nos natures amoureuses multiples ne sont pas du même ordre.
.
.
Poly - amour, c'est plusieurs partenaires concernés, mais poly c'est aussi plusieurs formes amoureuses.
Que changer de forme ait été un genre de révélation double pour toi, avec la possibiltié d'une pratique honnête, que la problématique se mélange...
Ben, si, ça fait bien partie des sujets du forums.
Tu as sûrement des pudeurs que je n'ai pas, ou plus, et vraiment, c'est pas un problème, il suffit de dire ça gentiment "je préfère ne pas parler de cette partie là" plutôt que "ce forum n'est pas le lieu", formulation impersonnelle / généralisatrice, qui forcément t'amène des commentaires personnels de gens qui fréquentent le lieu !
Pour, soit t'encourager, soit te faire comprendre que les doubles, triple, multiple-jeux sont un des aspects évoqués ici, il a été dit parfois qu'un bon nombre de polyamoureux (pas un majorité, juste une partie conséquentes) s'intéressaient à des pratiques sexuelles/sexuées sortant de l'hétéronorme :
homosexualité, échangisme, SM, célibat sensuel, pansexualié, caudalisme, asexualité, tantrisme, néo-familles... Les pratiques un peu minoritaires ne se ressemblent pas, mais elles se touchent. On est contre elles, mais alors tout contre, tu vois ?
Perso, en plus de la famille décalée, c'est une variante du SM qui m'intéresse. Et pour moi, avoir le droit de vivre ces vies sans me planquer, sans avoir l'impression de m'exclure de la société, ça fait complètement partie de mes besoins de polyamoureux.
Quétendis ?
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Le poyamour subi

Siestacorta
le lundi 08 août 2011 à 10h36
Antilogus, Aurélien : Antilogus, je crois pas que c'était sarcastique seulement... "Vous ne pouvez pas comprendre, mais moi je peux", c'est exactement ce que tu dis dans ta phrase.
Et finir sur la question de la "nature" des intelligences de tes lecteurs, ou de tes lecteurs eux-même (pas sûr de savoir à quoi nature se rapporte dans la phrase), bon, ça exclue beaucoup d'interlocuteurs possibles !
Mais je prend sur un mode bienveillant : tu ne voulais peut-être pas dire "vous ne pouvez pas comprendre" (ce qui est pour le coup un jugement infondé), mais "mon expérience, par sa nature, me semble tellement particulière que je ne pense pas qu'elle soit compréhensible par d'autres".
Ce à quoi, je répondrais : en même temps, c'est le principe de ce forum de venir parler de situations pas bien comprises à l'extérieure. Après, qu'un témoignage soit apprécié ou pas par les uns ou les autres, c'est le risque, mais disons qu'au moins tu trouveras du répondant un peu différent qu'ailleurs.
Discussion : [Lexique] Besoin de précisions lexicales.

Siestacorta
le dimanche 07 août 2011 à 02h52
Pour le parallèle avec l'homosexualité, formulé par Kerdekel (qui - au passage - tient toujours mon parapluie arc-en-ciel en otage !) :
Kerdekel
Tu viens vite à penser que quelque chose va pas chez toi, et tu fermes surtout bien ta mouille pour pas être rejeté.
Et un jour, tu trouves une communauté de gens, qui ont tes préférences, qui se battent même, pour qu'un jour plus aucun homosexuel ne soit vu comme un monstre, ce pourquoi tu es sur de passer si jamais tu le dis, dans ton milieu. Seulement, ces gens que tu as trouvé te disent qu'un homosexuel, c'est un homme qui vit une relation franche et assumée avec un homme ou qui au moins ne cache pas sa préférence.
L'étymologie des mots compte quand même, surtout pour un néologisme.
Homo - sexuel, du latin, c'est aimer le même sexe que le sien (oui, avec exactement le même nombre de poils, tout à fait. ... Crétins !)
C'est juste un constat. Ca ne dit rien que le fait que ce soit "par nature", ni "explicite", ni "en transparence", ni "seulement avec des capotes".
La portée est factuelle, ya pas de cadre particulier. On peut être une tapette honteuse, lesbienne, ou un inhibé comme on disait, heu, avant, ou grand folle, ou un fox à poil dur qui n'a eu ce truc qu'un seul matin une seule fois dans le noir. Pareil.
Bref : si des homos te sortent "oui mais c'est quand tu l'affiches honnêtement que ça compte", ils déforment le sens du mot. Que ça influence la personne qui sort du placard ou pas, ça ne joue pas. Dans l'exemple que donne Kerdekel, la "valeur éthique" est portée par les gens qui en parlent, pas par le mot.
C'est là où le parallèle polyamour/homosexualité ne fonctionne pas.
.
.
.
Le terme "polyamour" n'est pas qu'un anglicisme c'est un barbarisme. Un mot fabriqué à partir de notre langue et de langues étrangères mal récupérées. Origine : poly (grec) amory (un barbarisme inspiré les langues latines, et qui parle bien sûr de moutarde).
Le mot (dès sa création) crée un positif là où il n'y avait qu'un négatif ; où beaucoup estimaient que ça leur suffisait pas d'être "non-monogame" quand il fallait expliquer qu'ils n'étaient pas des monstres.
Ajouté au rappel de "amour", et son origine nord-américaine (ambiance post-baba et développement personnel) on est dans quelque chose qui affirme une valeur éthique. L'honnêteté, l'équité de "droit" qu'à l'autre de faire du poly aussi.
On affiche, dans ce barbaro-anglicisme, une qualité de relation par comparaison à la fidélité du couple / mariage homo.
C'est pour ça que Françoise Simpère à préféré créer "Lutinage", que d'autres comme Amorgen ou moi préfèrent parler, dans leur entourage, de "non-exclusivité". L'implication du mot polyamour est assez affirmée. L'éthique dedans est minimaliste, c'est à dire qu'on exige pas de faire plein de trucs et de de priver de fromage le mercredi, mais elle est présente dans l'histoire du mot comme dans sa définition. Donc, oui, son usage ici a un sens. Sinon, ben tout le monde il est poly ou presque, puisque la plupart des gens ont déjà ressenti plusieurs sentiments, beaucoup ont des aventures, des adultères, des retours de flamme de volcans qu'on croyait trop vieux, des machins sur lesquels ils mettaient pas de nom mais bon hop dans les foins quand même...
.
.
Après, je suis assez d'acc avec Lulutine : être polyamoureux et être dans une situation polyamoureuse, c'est pas pareil, "polyamoureux est un état d'esprit, pas un état civil" (je cite Littlejohn, mais je sais pu de qui c'est au début).
Menfin, polyamoureux, à une époque où c'est encore très minoritaire, faut bien que ce soit vécu un minimum. Pas juste "dans ma tête avec que moi qu'est au courant".
Sinon, ben, moi, je suis un Vrai Croyant. Si, si. Ca se voit pas du tout dans mes actes, j'en parle à personne, au quotidien ça change rien pour mes proches, mais je suis super-sûr d'être dans les clous du Livre. C'est entre moi et ma conscience, voilà, et toc.
(attention, la comparaison avec la Foi n'est valable que pour faire ressentir la portée éthique des termes, donc le rapport avec la pratique. Le polyamour ne relève pas d'aucune Foi particulière, ni même de la nécessité d'une spiritualité.
Sauf l'adoration de (8E , bien sûr).
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.