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Siestacorta

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Discussion : Comment rentrer dans la vie d'une presque inconnue?

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Siestacorta

le lundi 21 octobre 2013 à 23h05

Jessy Pinkman
je n’attends rien de spécial, juste lui proposer moi Pinkman, lui offrir ma valeur chaque fois que je la vois, en faisant attention de ne pas lui offrir mes tracas, mes travers (en parole où en acte)

Jessy Pinkman
Par contre ce qui serait judicieux de ne pas mettre dans la relation, ce sont des choses négatives, toxiques pour l’autre par exemple le doute, les défauts, la colère quand on revient du travail, la tristesse quand on vient de perdre quelque chose/quelqu’un…

De manière générale tout ce qui peut faire mal, inconsciemment ou consciemment à l’autre et qui nous appartient.

Je sais pas si on peut éviter à ce point là les "choses négatives". Je dis pas que j'ai envie de les partager, mais que, si la relation est profonde, faut faire avec.

Si l'autre est de mauvais poil, souffre d'une partie de sa vie, je ne peux pas la prendre en charge, parce qu'elle est une personne aussi adulte et capable que moi, mais je peux pas non plus ne pas la soutenir.
Si moi je demande jamais un soutien de mon côté, soit ça manque un peu de confiance en l'autre, soit je pars du principe que moi j'aide mais pas elle... Un rapport dans lequel je serais pas à l'aise.

Bref : là encore, fais gaffe à pas passer un idéal de rapport amoureux avant le rapport lui-même, avant les réactions de chacun.

Oui, je disais "à l'insu de la personne", parce que tu commençais avec l'idée de révéler ton attirance sur le tard, de faire qu'elle ne se doute de rien. Comme à côté de ça tu disais qu'il fallait éviter de parler d'amour et de vivre sa part sexuelle, je me disais que ta façon de pas te déclarer au départ pouvait être une mise en condition non-dite pour une relation ultérieure méthode "bonsaï", où on coupe les mouvement spontanés pour arriver à un idéal au final.
Disons que si ça convient à la personne, tant mieux, mais c'est parce qu'elle te connaîtrait toi et qu'elle apprécierait ta recherche que ça marcherait, pas parce que tu aurais pas prévenu que t'es dans ces choix de vie.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le lundi 21 octobre 2013 à 17h07

Non, je trouve pas ça trivial.
Je me sens très con quand, le soir, il faudrait raccompagner.
Déjà j'y pense pas toujours.
Et quand j'y pense, ben je me dis "si je propose ça peut être perçu comme une avance, alors qu'en fait c'est pas du même ordre, et si la fille me dit "je veux bien" mais ne précise pas "et je vais me coucher tôt", je vais quand même mariner un peu (bon, je m'en remettrai, hein, je vais juste me demander "bon c'était utile, vieux jeu, galant ou bonne poire, ça ?"

Cela dit, je me sens pas la masculinité toute crisée, hein, à ce moment là, je me sens seulement pas doué socialement, et vu que ça m'arrive tout le temps, je vais pas mettre ça sur le compte de la dame.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le lundi 21 octobre 2013 à 15h35

lam
dans un rapport social de domination "l'oppresseur et l'opprimé ne sont pas des sujets à conscience identique".

J'ai compris, mais j'aimerai une version avec des mots plus crus, parce que la version socio, je peux pas m'en servir.

On peut me la mettre avec un langage plus quotidien et des exemples ?
là, ben comme je suis pas tellement militant, seulement un peu sensibilisé, je crains de pas dire les trucs importants et sensibles, quand je réponds.
Et puis, je cherche ma propre opinion, je sais qu'il y a des trucs sur lesquels je serai pas partie-prenante pour certaines idées, donc même en étant plutôt du côté féministe sur un débat, il me faut un discours éthique très direct, très in situ, pour bien en parler.
Comme je suis pas du côté qui a un bon potentiel d'emmerdes s'il omet d'être explicite sur son refus d'une intimité de séduction, j'aimerai qu'on me dise, avec des mots bien de tous les jours, comment on peut répondre, réfléchir à l'oral, faire réfléchir, quand on a pas sa bibliographie sous la main.

"Conscience " : là, selon ce que je capte, ça veut dire que, selon la position que j'ai dans un rapport de force, dominant ou dominé, je ne me rend pas compte des mêmes évènements, et qu'ils n'ont pas la même valeur pour moi.
Caricaturalement, si je suis un prof et que je parle à une élève, certains de mes gestes, même sans être déplacés, seront pris dans un rapport de force. Je dis "je ne suis pas d'accord avec vous" à un élève, même si mon opinion s'avère fausse, et même si c'est pas le sujet de mon cours, ça n'aura pas le même impact que si l'élève me disait la même chose.

Bien.
Par quelle illustration on affirme que l'homme est par défaut en position dominante, dans les situations sur le consentement ?

Pour un rapport homme femmes, on met le nez dedans avec quels exemples pratiques et évidents ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Je suis perdue .......... cette situation me fait de plus en plus peur !!!

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Siestacorta

le lundi 21 octobre 2013 à 12h36

Laisser vivre, oui, mais ça t'empêche pas d'essayer d'être rassurée, de comprendre pourquoi ça peut te bouffer alors qu'en même temps tu donnes de la valeur à la liberté de ton compagnon.

Bien que je sois poly, je ne pense pas qu'il y ait de règle morale absolue en amour.
Donc : qu'est-ce que ça ferait concrètement, de "priver ton mari de sa liberté" : comment il réagirait ? comment la vie se se passerait pour toi dans ce cadre ? quelle liberté tu veux pour toi par la suite (bon, là, t'as un poupon, donc pendant un temps ta marge est réduite, mais ça rechangera...)

Question inverse : ton compagnon est restée avec toi malgré cette période tumultueuse, il te fait un enfant : qu'est-ce que ça signifie, pour lui, de vivre ainsi cette relation avec toi ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : "Tu finiras seule, sans enfant, avec un boulot nul, dans ton appartement en location". Eloge de l'espoir par mes amis monogames heureux...

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Siestacorta

le lundi 21 octobre 2013 à 01h43

Bravo pour avoir finalement assumé !
C'est difficile, tu vas probablement pas bénéficier de ça de suite, mais mieux vaut ça que se sentir prisonnier d'un malentendu : plus tard tu ouvre la porte, plus c'est dur de dialoguer.

Tu as probablement eu raison de pas encore parler de ta relation avec ton poly nomade... Celle-ci ne change pas ton agenda avec ton compagnon, et il arrive souvent qu'un mono se focalise sur l'amant plutôt que de penser le changement de contrat, ce qui complique la situation.
C'est con, mais toute la vérité d'un coup, ça marche pas forcément. Par contre, ça t'impose à toi de vivre au rythme de l'exposition de ta façon de ressentir. Disons que si tu te jettes sur une nouvelle relation en disant "je commence juste à réfléchir au poly", ça ajoute de la tension.

Un argument, qui ne vaudra peut-être pas dans cette situation, mais a déjà été donné par d'autres poly , parfois avec succès : "qu'est-ce que tu dirais si, un jour, toi mono tu couchais avec quelqu'un, que tu m'en parlais après, et que je ne réagisse pas mal ? Es-ce que tu crois que tu pourrais y prendre plaisir, sachant que je ne te le reprocherai pas et que j'aurai quand même envie de continuer notre relation ?"

En gros. C'est Françoise qui m'avait parlé de ce dialogue, faudrait qu'elle te donne les détails.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Les lundis poly - 4 novembre - Paris - Bubble Bar

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 23h19

Heu, tu sais, c'est pas tellement de la confiance, on peut s'organiser pour ne pas être dans le cadre : isa sera sur place avant nous a priori, suffit de prévoir un endroit où on ne peut pas être dan le cadre, en déterminant une zone à l'avance (et en se situant par exemple autour d'un des spots d'éclairage qu'ils amèneront, tu peux être sûre que tu seras pas dedans...)

Par ailleurs je crois me souvenir que; pour des raisons de prises de son, le tournage ne pourrait pas continuer pendant le cours de danse qu'il y a au rez-de chaussée, donc si t'arrives assez tard, tu réduits beaucoup les risques.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Nouveau ici!

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 22h43

Bonjour et bienvenu.

Quand tu arrives sur la page d'accueil du site, dans la colonne la plus à droite, il y a un annuaire des membres, que tu peux faire fonctionner par villes, et je crois que tu peux étendre la recherche et trouver des gens proches.

Alors, ce que tu peux faire, c'est contacter quelques personnes qui sont sur la liste des habitants de Lyon.
Parmi ceux-ci, il ya notamment Bouquetfleuri et gg0125, qui sont relativement anciens sur notre forum, et pourraient t'aider à lancer des rendez-vous à Lyon.

(Si vous faites un plan, je me demande si vous devriez pas essayer de mettre "Lyon-Dijon-Grenoble-Saint-Etienne", dans votre titre, parce qu'il y a des inscrits là-bas. )

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Discussion : Les lundis poly - 4 novembre - Paris - Bubble Bar

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 22h27

Nan, t'avais bien compris, mais entretemps Isa a dû s'organiser autrement.
Il y aura peut-être un évènement spécifique pour le film en plus, mais les détails étant pas encore complètement définitifs, on attend des news.

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Discussion : Les lundis poly - 4 novembre - Paris - Bubble Bar

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 20h42

Alors, détail important, ce café poly sera filmé, et certains passages seront utilsés dans le film préparé par IsaLutine, "Lutine".

Il sera peut-être intéressant de convenir que ceux qui ne veulent pas passer à l'image puissent s'installer dans une partie de la salle qui pourrait être considérée comme un "angle mort" (à voir probablement avec l'éclairagiste ?).

Et pour ceux qui ne sont pas au courant, Isa participe déjà à la communauté depuis longtemps, ce n'est pas une réalisatrice qui vient juste piquer quelques images et qu'on revoit plus, son point de vue sur le poly est plus que bien documenté.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Vidéos : les bases de la CNV (communication non-violente)

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 12h36

Oui, oui, c'est pour partie du le fait que la réciprocité choisie me semble nécessaire et pas toujours possible, que je partais.
Je crois qu'essayer d'appliquer la CNV à des gens qui ne sont pas dedans, qui n'ont pas choisi de la pratiqué en général où à ce moment là peut mal se passer.

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Discussion : "Tu finiras seule, sans enfant, avec un boulot nul, dans ton appartement en location". Eloge de l'espoir par mes amis monogames heureux...

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 12h32

Une hypothèse pour la partie douloureuse de ton ressenti : tu es passionnément éprise de ton nomade poly, tu cherches un peu tous les angles pour que ça coïncide, mais tu sais en même temps que même si ton mode de vie était complètement adapté au sien, il ne sera pas là tout le temps... Alors que tu as souvent eu cette attente.

Tu as déjà imaginé, je ne sais plus si tu l'as écrit, que l'intermittence de ton poly était pour partie le moteur durable de ta passion pour lui ? Que le manque construisait en partie ta relation, aussi sur ce qu'elle a de profitable ?

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Discussion : Vidéos : les bases de la CNV (communication non-violente)

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 00h20

J'aime bien la punchline. Un jour où j'aurai mon temps de cerveau disponible en même temps que mes neurones anglophones, je tenterai de regarder tout ça de plus près.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 00h17

Green-Man-Outside
C'est ton point de vue. Pour ma part, je persiste, je signe, et j'ajoute que ta remarque (qui sous-entend une inégalité indépassable entre hommes et femmes au passage) me paraît légèrement hétéro-centrée.
Je vois pas l'intérêt de persévérer puisque nous sommes en désaccord sur ce point.

Ca a de l'intérêt parce que c'est le vrai point de désaccord.
On va pas réussir à changer les opinions l'un de l'autre, mais on peut s'écouter quand même. On verra après quand et pour qui ce sera utile.

Si je persiste à dire qu'un homme qui ne dit pas "non" ne risque pas un viol au même titre qu'une femme, c'est que le sens de "culture du viol" tient précisément à cela.
Parce que le viol arrive en fait bien bien bien plus souvent pour une femme par un homme qu'autrement, le "non" ou son absence n'ont pas le même contexte et donc pas le même sens dans la bouche de l'homme et de la femme. Et ce simple fait, vérifiable, ne peut pas être mis de côté parce qu'il y a d'autres occasions de parler de viol, entre hommes ou entre femmes.
Une femme a plus de chance d'être violée qu'un homme, ça ne veut pas dire que les homme sont par nature plus violeurs, mais qu'une femme a intérêt à tenir compte de ce contexte, quand il s'agit d'expliciter si oui ou non.
Etant donné qu'une grande partie des viols ont lieu dans un cadre intime, avec des gens que la victime connaissait ou avec un conjoint, ça vaut le coup d'identifier les non-dits qui mènent à ces situations si récurrentes.

Donner de l'importance au fait qu'un viol arrive effectivement plus souvent à des femmes victimes d'hommes ne sous-tend pas une inégalité indépassable de nature entre homme et femme ; ça veut juste dire que, aujourd'hui encore, les mécanismes culturels à l'oeuvre ne sont pas encore dépassés.

Sinon, qu'il y ait des viols homosexuels ne rend pas hétérocentrée l'observation du lien entre le viol hétéro et la société dans lequel il a lieu. J'imagine d'ailleurs que dans une prison pour femmes, la violence sexuelle est au moins en partie déterminée par la société autour de la prison, société qui elle n'est pas "pour femmes". Il se peut que les prisonnières aient eu des pères, des amoureux, des prêtres, des voisins qui ont participé à leur éducation sur les rapports de domination.

Enfin, je réponds évidemment pas à la place de Janis ; c'est juste qu'on discute sur un forum, donc je peux répondre, et que le sujet m'intéresse, donc je veux répondre.

Pour l'aspect rhétorique, ben en fait j'essaie de pas minimiser mes contradictions internes, ça fait partie de mon éthos (mon fucking éthos, je mets deux gros mots, hop).

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Vidéos : les bases de la CNV (communication non-violente)

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Siestacorta

le samedi 19 octobre 2013 à 22h45

C'est vrai que c'est pas mal, cette 13ème minute. (je maintiens le suspense)
Et pour moi, c'est une des raisons qui me font plus poly que mono, en fait...

Maintenant, sur la CNV, je suis ambivalent. Autant j'aime ce désir d'être clairs, de pas laisser un non-dit / malentendu influencer plus sur la relation que ce qui est compris par chacun, autant, pour avoir tendance à être dans ce rapport-là, je crois qu'il y a parfois là-dedans un rapport de force passif-agressif qui peut remplacer le rapport de force des émotions brutes et des gros silences accusateurs, sans être pourtant plus sain.

Faudrait que je me penche plus là-dessus... Je sais que certaines émotions ont besoin d'être montrées en plus d'être dites, et que l'absence de coups de calgons et la négociation permanente, ça peut aussi faire foirer la relation.
Ya aussi un manque d'empathie, qui peut avoir lieu : répondre "tu n'es pas rationnel dans ce que tu exprimes" à quelqu'un qui vit quelque chose qui le remue, ça peut être une façon de se défendre de la vie émotionnelle, la sienne et celle de l'autre. Du coup, quand on a l'esprit un peu analytique, face à quelqu'un plongé dans l'émotion, on se met au-dessus en lui disant "c'est non-violent".
"Sécurité", dit le gardien au prisonnier.

Disons que si je voudrais m'y connaitre en CNV, dans l'idéal, ce serait pas pour échapper au conflit, "surtout pas de violence, pas d'éclats, pas de méchonceté, pas de mauvais moments rienquedubôhneurrr", mais plutôt un truc que je mettrai en route quand le conflit est déjà vécu, quand une partie de la tension a déjà commencé à péter : un outil dont les deux décident de disposer en même temps, pas juste le mien face à n'importe qui.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le samedi 19 octobre 2013 à 02h59

Green-Man-Outside


Un homme ou une femme qui se trompe en s'aventurant dans une zone de flou qui a été surinterprétée de sa part risque un râteau.
Un homme ou une femme qui n'est pas très explicite sur son "non" risque un viol.

Non, ça, c'est juste faux.

Pour le reste, c'est la technique de l'épouvantail. Tu fais un portrait de la supposée vision de l'homme haï par les féministe, tu brûles cette vision, et tu en laisse conclure que le point de vue féministe est incorrect.
Alors que la description caricaturale de l'homme est essentiellement celle que tu en as faite, pas celle de ton interlocutrice.

Je doute pas un instant que des hommes souffrent, qu'ils se posent des questions sur leur place dans les rapports avec les femmes, mais je crois vraiment que polariser la question entre "virilistes en contre-attaque" et "viragos endoctrinées" ne résoudra les problèmes de personne, et et je doute que réduire le patriarcat à "des cons il y en a" remette les compteurs sociaux à zéro.

Green Man
Ce juste milieu est celui que j'arpente : je n'ai jamais demandé et je n'ai jamais violé.

On est à court de médailles, mais si tu veux, je te donnerai des BN.

Bon, excuse pour la cinglanterie, c'est nul, il est tard, et je devrais avoir déjà éteint mon poste. Et en plus, à tous les coups, je dois avoir un comportement "en live" qui doit pas se distinguer énormément du tien.
Menfin c'est pas parce que je fais pas de connerie que je vais dire que la connerie est moins puissante qu'on ne le croit.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 23h58

femme parti
Siestacorta, Si j'étais restée mono, je n'aurais pas cette crise dans mon couple explose.

Ben ce que j'essaie de te dire, c'est qu'il n'y a pas que le poly qui peut briser un couple : l'usure, l'adultère ou la rupture "j'ai fait une rencontre alors je tourne la page", ça marche très bien aussi. Si tu n'avais pas tenté une expérience poly, rien ne dit que tu ne serais pas arrivée à un moment à ces autres problèmes plus classiques. Peut-être pas aussi vite, mais bon, au final ?
Même ton mari, qui aujourd'hui apprend à comprendre la dépendance affective, aurait pu craquer d'une manière toute mono : une perte de confiance en lui, puis une connerie que tu n'aurais pas pu gérer à sa place...

La différence entre ces scénarios et "le" bon scénario qui marche, c'est pas que la bonne volonté de bien faire, c'est aussi des solidités en chacun.

Donc : fait pas peser tout sur l'aspect poly de ton choix, mais aussi sur le contexte et les besoins de chacun de vous deux, au moment où tu as fait ce choix.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Un coeur coupé en deux

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Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 21h57

Il y a un parent qui a laissé l'écran de son laptop ouvert à la mauvaise page ?

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Discussion : Comment rentrer dans la vie d'une presque inconnue?

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Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 15h11

(je suis en bonne partie hors-sujets avec cette réponse, hésite pas à me répondre sur le fil qui te semble le plus approprié)

Bon pour comprendre j'ai lu les quelques posts que tu as écrit avant, et ton idée de "laisser l'amour grandir" est précisée. Je suppose que ça se tient avec ce que tu ressens avec la dame, même si tu pars pas du même principe.

Tu évoques dans l'autre fil des fiançailles, adoucir le passionnel, pas révéler à l'autre son amour pour que le sentiment se fortifie dans le non-dit, conserver l'énergie en ne déclarant pas ni en ne faisant l'amour, chasteté pour se découvrir...

C'est ta façon d'aimer à toi, et là, bon, tant que ça fonctionne pour toi, tant mieux. Je peux être très timide, j'ai une façon de ressentir les sentiments assez complexe, je fais pas toujours comme tout le monde. J'essaie que ça convienne... Whatever works.

Par contre, ces "règles de vie" que tu essaies de développer, dans le cas présent, je me demande si tu imagines de les appliquer à l'insu de la personne.

Ce serait un obstacle pour qu'une rencontre ait lieu et soit vécue comme une rencontre.

Dans une relation, l'autre ne joue pas un rôle dans notre scénario idéal (qu'on lui donne le script ou non), et nous on ne joue pas le notre plus ou moins bien. On vit avec le concret, le présent.
Si tu projettes trop ce qu'est censé être la relation amoureuse, le ressenti amoureux, et les qualités de cette personne (voir plus haut), si tu tiens plus à ces projets/projections qu'à vivre ce qui se passe au moment où ça se passe, tu risque de pas comprendre ce qui se passe, et surtout de ne pas comprendre tout ce qui chez l'autre ne correspond pas à ton scénario de l'amour magnifié.

Et pour ce qui est du sexe, bon, pareil, c'est ton avis, et si ça se trouve la personne peut s'y retrouver, dans ce cas tant mieux.
Mais dans un fil, tu le décris comme un tournant qu'on peut prendre trop tôt, où on perd son énergie amoureuse, et selon toi le sexe peut ne pas faire bon ménage avec l'amour, si c'est pas au bon moment, cela expliquerait beaucoup de relations qui tournent mal.

Je met ça en rapport avec ton désir de "révéler ton attirance beaucoup plus tard" à ton inconnue.
Pour moi, il y a aussi ce rejet de l'expérience directe, là. Si on repousse ou si on pré-scénarise trop d'avance ce qui se passe dans les moments intimes, oui, ils ont toute chance d'être décevants, parce qu'on a pas laissé ces moments se vivre a deux, on les a prémâché.

Deux expériences personnelles, pour concrétiser un peu mon point de vue :

- il y a une fille avec qui je suis sorti, qui me plaisait mais sans plus. Pour être bien honnête, je la trouvais pas belle. Oué, on est bien dans le total inverse de ton idéal, je sais. Ca allait bien, mais ça n'était pas un sentiment très profond. Ben c'est en faisant l'amour, que ça a changé. Je me disais que faire l'amour aurait tendance à me donner le courage de dire "bon, ya pas l'étincelle, c'est chouette mais pas essentiel". En fait, sa beauté, les charmes de l'autre, des petits riens qui ont ensuite été des choses qui m'attachaient à elle particulièrement, je les ai vus en partie par l'intimité. Pas seulement son charme érotique, mais plein de détails qui me parlaient.
Mon énergie pour elle, pour reprendre ton vocabulaire, a grandi et s'est révélée là. Ca complétait ce qui me plaisait "sans plus" par ailleurs, et en faisait un ensemble bien plus fort.

Le sexe, c'est pas qu'un élément mécanique de l'amour, c'est un moment qu'on passe avec l'autre, c'est une intimité totale.
La force qu'il donne sur le long terme, qui dépasse le post coitum animal triste, c'est que les moments de cette intimité nous donnent une confiance en notre corps et notre personne en même temps qu'on construit "à tâtons" une confiance dans le corps et la personne de l'autre.
Si on aime pas ce qui se passe dans notre corps, qu'on souffre, ou que notre satisfaction s'imbrique dans plein d'autres ressentis plus cruels, et si on ne se sensibilise pas à la beauté de ce qui est dans le corps de l'autre alors on peut désaimer, parce que notre façon de ressentir le réel cru ne correspond pas à nos attentes.

- autre expérience : j'ai un penchant pour certaines silouhettes, ET un goût prononcé pour certaines pratiques érotiques, ET dans l'alcôve, j'ai une expérience de mes réactions... pas très valorisante. On va dire que tout ça, ce que je connais de moi, ce que j'attend, voudrais... Ben à la fois c'est moi, et à la fois si je pense que à travers ce prisme-là, je ne parle plus à des personnes, mais à mes fantasmes.

Je ne peux ni m'ignorer, dans ma façon d'espérer et de craindre certains aspects de la vie amoureuse et sexuelle, ni décider que "c'est pas la peine je trouverai jamais", ni ignorer que ces attentes et déceptions ne sont qu'une partie de moi. La fille qui me plaisait pas tant que ça, je l'ai aimée un certain temps, elle m'a fait voir du neuf en moi, et fait vivre plein de trucs que je regrette pas, et malgré mes, hm, prédispositions sexuelles, j'ai vécu et des trucs extras qui n'y ressemblent pas, et des trucs nuls que je tente d'éviter, et parfois des trucs que j'ai adoré et que j'aurai eu tort de pas chercher.

Autrement dit : dans l'expression de nos sentiments amoureux, le mieux est l'ennemi du bien. Parce que s'extasier sur les bienfaits du mieux/exactement comme j'attend nous fait manquer ce que l'autre nous donne, et lui demander des trucs qu'il ne peut pas donner, ou pas comme ça.

L'amour c'est offrir à quelqu'un qui n'en veut pas quelque chose que l'on a pas, disait Lacan.
Je comprend que très très partiellement, mais j'en déduis que ce qu'on va prendre dans la relation, c'est pas un mieux, un projet, mais c'est ce qu'on met concrètement dedans : les moments partagés, les chouquettes, le sexe, la présence, l'honnêteté sur ce qui nous attire chez l'autre, l'intimité... Et aussi les doutes, les défauts, les compromis.
Ce qu'on veut / peut partager, en vrai, concret, en dur, pas un projet global qui ne change pas selon la personne avec qui on le fait.

(dés

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Comment rentrer dans la vie d'une presque inconnue?

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Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 13h21

En fait, il s'agit pas de cacher ou pas cacher les intentions, mais d'en faire quelque chose.
Caricaturalement, lui parler d'un truc en passant, lui donner une chouquette parce que t'en as justement tout un sac sur toi, ça se fait, c'est le genre de choses par lesquelles on commence.

On se sent avec des gros sabots, mais bon, c'est toujours mieux que ne rien faire, et chaque geste ne signifie pas "bonjour vous me connaissez pas vous me plaisez énormément, je veux vous faire l'amour et qu'on s'installe dans un pavillon proche d'une grande ville", mais seulement "j'ai envie de vous parler".

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Discussion : Comment rentrer dans la vie d'une presque inconnue?

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Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 13h04

En fait, je comprend pas bien le "je veux qu'elle se doute de rien".
Pas l'intention derrière, hein, l'envie de pas exposer d'emblée tout d'un coup à quelqu'un qui a rien demandé, bon, c'est plutôt sain de ce côté.

Mais désirer que pendant la démarche d'approche elle pense complètement à autre chose qu'à tes intentions amoureuses possibles, faudrait pas admettre que t'as pas de pouvoir sur ça ? Tu connais pas le passé et la sensibilité sociale de cette personne, donc si ça se trouve elle commence à avoir des doutes sur des trucs qui pour toi auraient été anodins, ou zapperait complètement le sens de trucs qui te paraitraient significatifs.

Par ailleurs, tu l'as vue dans un contexte qui lui donne beaucoup d'autres attraits, et qui te donne peu d'informations sur des aspects importants.
Tu es séduit pas ceci-celà chez elle, et ton plaisir à observer ces qualités peut se mélanger au contexte : tu vois l'école, les enfants, son professionalisme... Quelqu'un qui s'occupe des autres. Mais c'est pas forcément des qualités qui agiraient dans une relation entre vous, c'est le boulot ! Ya des femmes de ménage qui travaillent super bien et qui vivent dans une maison bordélique. Sisi.

Du coup, on s'en fout qu'elle te devine ou pas, tu veux du temps pour la connaître.
Si pendant ce temps là, qu'elle aura pour te connaître, tu lui plais pas, c'est pas grave. D'abord parce que c'est le début du rapprochement, que ses réactions auront lieu quand elles auront lieu, qu'elle peut être pas dispo pour ressentir quelque chose à un moment puis l'être plus tard.

Ensuite parce que peut-être dans le temps, une fois sortie de l'effet de halo qui peut agir ici, elle te semblera peut-être être plus une personne concrète, tu ne seras plus à te demander "j'y vais ou j'y vais pas", mais en train de faire avec elle et ses réactions.

Peut-être que elle, elle est pas du tout comme toi pour ce qui est de sentir évoluer un sentiment en elle en ayant regardé de loin, et que tu ne devrais pas essayer de la mettre dans la même position "spectatrice" qu'est la tienne actuellement, parce que chez elle les sentiments apparaissent autrement, sur des détails que tu ne peux pas contrôler.

Peut-être, comme je l'ai suggéré, qu'il y a des trucs qui te plairont pas par la suite.
Si ça se trouve elle ne peut manger que dans le noir et ne s'intéresse qu'aux pompiers et aux aviateurs.

Et puis, peut-être que c'est pas grave, si elle te voit venir à un moment. Elle peut bien réagir, se donner le temps, et si tu lui plais pas, te le faire comprendre. Créer des conditions idéales pour ce moment où elle saura ce que tu veux et ce qu'elle veut, ça peut revenir à le repousser pour pas qu'il arrive.

Bref, fais ce que tu peux faire, des trucs qui te semblent bons à partager, et tu verras si elle est preneuse.

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