Polyamour.info

Siestacorta

Siestacorta

Paris (France)

mastodon.parleur.net/@Siestacorta

Participation aux discussions

Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

Profil

Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 00h17

Green-Man-Outside
C'est ton point de vue. Pour ma part, je persiste, je signe, et j'ajoute que ta remarque (qui sous-entend une inégalité indépassable entre hommes et femmes au passage) me paraît légèrement hétéro-centrée.
Je vois pas l'intérêt de persévérer puisque nous sommes en désaccord sur ce point.

Ca a de l'intérêt parce que c'est le vrai point de désaccord.
On va pas réussir à changer les opinions l'un de l'autre, mais on peut s'écouter quand même. On verra après quand et pour qui ce sera utile.

Si je persiste à dire qu'un homme qui ne dit pas "non" ne risque pas un viol au même titre qu'une femme, c'est que le sens de "culture du viol" tient précisément à cela.
Parce que le viol arrive en fait bien bien bien plus souvent pour une femme par un homme qu'autrement, le "non" ou son absence n'ont pas le même contexte et donc pas le même sens dans la bouche de l'homme et de la femme. Et ce simple fait, vérifiable, ne peut pas être mis de côté parce qu'il y a d'autres occasions de parler de viol, entre hommes ou entre femmes.
Une femme a plus de chance d'être violée qu'un homme, ça ne veut pas dire que les homme sont par nature plus violeurs, mais qu'une femme a intérêt à tenir compte de ce contexte, quand il s'agit d'expliciter si oui ou non.
Etant donné qu'une grande partie des viols ont lieu dans un cadre intime, avec des gens que la victime connaissait ou avec un conjoint, ça vaut le coup d'identifier les non-dits qui mènent à ces situations si récurrentes.

Donner de l'importance au fait qu'un viol arrive effectivement plus souvent à des femmes victimes d'hommes ne sous-tend pas une inégalité indépassable de nature entre homme et femme ; ça veut juste dire que, aujourd'hui encore, les mécanismes culturels à l'oeuvre ne sont pas encore dépassés.

Sinon, qu'il y ait des viols homosexuels ne rend pas hétérocentrée l'observation du lien entre le viol hétéro et la société dans lequel il a lieu. J'imagine d'ailleurs que dans une prison pour femmes, la violence sexuelle est au moins en partie déterminée par la société autour de la prison, société qui elle n'est pas "pour femmes". Il se peut que les prisonnières aient eu des pères, des amoureux, des prêtres, des voisins qui ont participé à leur éducation sur les rapports de domination.

Enfin, je réponds évidemment pas à la place de Janis ; c'est juste qu'on discute sur un forum, donc je peux répondre, et que le sujet m'intéresse, donc je veux répondre.

Pour l'aspect rhétorique, ben en fait j'essaie de pas minimiser mes contradictions internes, ça fait partie de mon éthos (mon fucking éthos, je mets deux gros mots, hop).

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Vidéos : les bases de la CNV (communication non-violente)

Profil

Siestacorta

le samedi 19 octobre 2013 à 22h45

C'est vrai que c'est pas mal, cette 13ème minute. (je maintiens le suspense)
Et pour moi, c'est une des raisons qui me font plus poly que mono, en fait...

Maintenant, sur la CNV, je suis ambivalent. Autant j'aime ce désir d'être clairs, de pas laisser un non-dit / malentendu influencer plus sur la relation que ce qui est compris par chacun, autant, pour avoir tendance à être dans ce rapport-là, je crois qu'il y a parfois là-dedans un rapport de force passif-agressif qui peut remplacer le rapport de force des émotions brutes et des gros silences accusateurs, sans être pourtant plus sain.

Faudrait que je me penche plus là-dessus... Je sais que certaines émotions ont besoin d'être montrées en plus d'être dites, et que l'absence de coups de calgons et la négociation permanente, ça peut aussi faire foirer la relation.
Ya aussi un manque d'empathie, qui peut avoir lieu : répondre "tu n'es pas rationnel dans ce que tu exprimes" à quelqu'un qui vit quelque chose qui le remue, ça peut être une façon de se défendre de la vie émotionnelle, la sienne et celle de l'autre. Du coup, quand on a l'esprit un peu analytique, face à quelqu'un plongé dans l'émotion, on se met au-dessus en lui disant "c'est non-violent".
"Sécurité", dit le gardien au prisonnier.

Disons que si je voudrais m'y connaitre en CNV, dans l'idéal, ce serait pas pour échapper au conflit, "surtout pas de violence, pas d'éclats, pas de méchonceté, pas de mauvais moments rienquedubôhneurrr", mais plutôt un truc que je mettrai en route quand le conflit est déjà vécu, quand une partie de la tension a déjà commencé à péter : un outil dont les deux décident de disposer en même temps, pas juste le mien face à n'importe qui.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

Profil

Siestacorta

le samedi 19 octobre 2013 à 02h59

Green-Man-Outside


Un homme ou une femme qui se trompe en s'aventurant dans une zone de flou qui a été surinterprétée de sa part risque un râteau.
Un homme ou une femme qui n'est pas très explicite sur son "non" risque un viol.

Non, ça, c'est juste faux.

Pour le reste, c'est la technique de l'épouvantail. Tu fais un portrait de la supposée vision de l'homme haï par les féministe, tu brûles cette vision, et tu en laisse conclure que le point de vue féministe est incorrect.
Alors que la description caricaturale de l'homme est essentiellement celle que tu en as faite, pas celle de ton interlocutrice.

Je doute pas un instant que des hommes souffrent, qu'ils se posent des questions sur leur place dans les rapports avec les femmes, mais je crois vraiment que polariser la question entre "virilistes en contre-attaque" et "viragos endoctrinées" ne résoudra les problèmes de personne, et et je doute que réduire le patriarcat à "des cons il y en a" remette les compteurs sociaux à zéro.

Green Man
Ce juste milieu est celui que j'arpente : je n'ai jamais demandé et je n'ai jamais violé.

On est à court de médailles, mais si tu veux, je te donnerai des BN.

Bon, excuse pour la cinglanterie, c'est nul, il est tard, et je devrais avoir déjà éteint mon poste. Et en plus, à tous les coups, je dois avoir un comportement "en live" qui doit pas se distinguer énormément du tien.
Menfin c'est pas parce que je fais pas de connerie que je vais dire que la connerie est moins puissante qu'on ne le croit.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Profil

Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 23h58

femme parti
Siestacorta, Si j'étais restée mono, je n'aurais pas cette crise dans mon couple explose.

Ben ce que j'essaie de te dire, c'est qu'il n'y a pas que le poly qui peut briser un couple : l'usure, l'adultère ou la rupture "j'ai fait une rencontre alors je tourne la page", ça marche très bien aussi. Si tu n'avais pas tenté une expérience poly, rien ne dit que tu ne serais pas arrivée à un moment à ces autres problèmes plus classiques. Peut-être pas aussi vite, mais bon, au final ?
Même ton mari, qui aujourd'hui apprend à comprendre la dépendance affective, aurait pu craquer d'une manière toute mono : une perte de confiance en lui, puis une connerie que tu n'aurais pas pu gérer à sa place...

La différence entre ces scénarios et "le" bon scénario qui marche, c'est pas que la bonne volonté de bien faire, c'est aussi des solidités en chacun.

Donc : fait pas peser tout sur l'aspect poly de ton choix, mais aussi sur le contexte et les besoins de chacun de vous deux, au moment où tu as fait ce choix.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Un coeur coupé en deux

Profil

Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 21h57

Il y a un parent qui a laissé l'écran de son laptop ouvert à la mauvaise page ?

Voir dans le contexte

Discussion : Comment rentrer dans la vie d'une presque inconnue?

Profil

Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 15h11

(je suis en bonne partie hors-sujets avec cette réponse, hésite pas à me répondre sur le fil qui te semble le plus approprié)

Bon pour comprendre j'ai lu les quelques posts que tu as écrit avant, et ton idée de "laisser l'amour grandir" est précisée. Je suppose que ça se tient avec ce que tu ressens avec la dame, même si tu pars pas du même principe.

Tu évoques dans l'autre fil des fiançailles, adoucir le passionnel, pas révéler à l'autre son amour pour que le sentiment se fortifie dans le non-dit, conserver l'énergie en ne déclarant pas ni en ne faisant l'amour, chasteté pour se découvrir...

C'est ta façon d'aimer à toi, et là, bon, tant que ça fonctionne pour toi, tant mieux. Je peux être très timide, j'ai une façon de ressentir les sentiments assez complexe, je fais pas toujours comme tout le monde. J'essaie que ça convienne... Whatever works.

Par contre, ces "règles de vie" que tu essaies de développer, dans le cas présent, je me demande si tu imagines de les appliquer à l'insu de la personne.

Ce serait un obstacle pour qu'une rencontre ait lieu et soit vécue comme une rencontre.

Dans une relation, l'autre ne joue pas un rôle dans notre scénario idéal (qu'on lui donne le script ou non), et nous on ne joue pas le notre plus ou moins bien. On vit avec le concret, le présent.
Si tu projettes trop ce qu'est censé être la relation amoureuse, le ressenti amoureux, et les qualités de cette personne (voir plus haut), si tu tiens plus à ces projets/projections qu'à vivre ce qui se passe au moment où ça se passe, tu risque de pas comprendre ce qui se passe, et surtout de ne pas comprendre tout ce qui chez l'autre ne correspond pas à ton scénario de l'amour magnifié.

Et pour ce qui est du sexe, bon, pareil, c'est ton avis, et si ça se trouve la personne peut s'y retrouver, dans ce cas tant mieux.
Mais dans un fil, tu le décris comme un tournant qu'on peut prendre trop tôt, où on perd son énergie amoureuse, et selon toi le sexe peut ne pas faire bon ménage avec l'amour, si c'est pas au bon moment, cela expliquerait beaucoup de relations qui tournent mal.

Je met ça en rapport avec ton désir de "révéler ton attirance beaucoup plus tard" à ton inconnue.
Pour moi, il y a aussi ce rejet de l'expérience directe, là. Si on repousse ou si on pré-scénarise trop d'avance ce qui se passe dans les moments intimes, oui, ils ont toute chance d'être décevants, parce qu'on a pas laissé ces moments se vivre a deux, on les a prémâché.

Deux expériences personnelles, pour concrétiser un peu mon point de vue :

- il y a une fille avec qui je suis sorti, qui me plaisait mais sans plus. Pour être bien honnête, je la trouvais pas belle. Oué, on est bien dans le total inverse de ton idéal, je sais. Ca allait bien, mais ça n'était pas un sentiment très profond. Ben c'est en faisant l'amour, que ça a changé. Je me disais que faire l'amour aurait tendance à me donner le courage de dire "bon, ya pas l'étincelle, c'est chouette mais pas essentiel". En fait, sa beauté, les charmes de l'autre, des petits riens qui ont ensuite été des choses qui m'attachaient à elle particulièrement, je les ai vus en partie par l'intimité. Pas seulement son charme érotique, mais plein de détails qui me parlaient.
Mon énergie pour elle, pour reprendre ton vocabulaire, a grandi et s'est révélée là. Ca complétait ce qui me plaisait "sans plus" par ailleurs, et en faisait un ensemble bien plus fort.

Le sexe, c'est pas qu'un élément mécanique de l'amour, c'est un moment qu'on passe avec l'autre, c'est une intimité totale.
La force qu'il donne sur le long terme, qui dépasse le post coitum animal triste, c'est que les moments de cette intimité nous donnent une confiance en notre corps et notre personne en même temps qu'on construit "à tâtons" une confiance dans le corps et la personne de l'autre.
Si on aime pas ce qui se passe dans notre corps, qu'on souffre, ou que notre satisfaction s'imbrique dans plein d'autres ressentis plus cruels, et si on ne se sensibilise pas à la beauté de ce qui est dans le corps de l'autre alors on peut désaimer, parce que notre façon de ressentir le réel cru ne correspond pas à nos attentes.

- autre expérience : j'ai un penchant pour certaines silouhettes, ET un goût prononcé pour certaines pratiques érotiques, ET dans l'alcôve, j'ai une expérience de mes réactions... pas très valorisante. On va dire que tout ça, ce que je connais de moi, ce que j'attend, voudrais... Ben à la fois c'est moi, et à la fois si je pense que à travers ce prisme-là, je ne parle plus à des personnes, mais à mes fantasmes.

Je ne peux ni m'ignorer, dans ma façon d'espérer et de craindre certains aspects de la vie amoureuse et sexuelle, ni décider que "c'est pas la peine je trouverai jamais", ni ignorer que ces attentes et déceptions ne sont qu'une partie de moi. La fille qui me plaisait pas tant que ça, je l'ai aimée un certain temps, elle m'a fait voir du neuf en moi, et fait vivre plein de trucs que je regrette pas, et malgré mes, hm, prédispositions sexuelles, j'ai vécu et des trucs extras qui n'y ressemblent pas, et des trucs nuls que je tente d'éviter, et parfois des trucs que j'ai adoré et que j'aurai eu tort de pas chercher.

Autrement dit : dans l'expression de nos sentiments amoureux, le mieux est l'ennemi du bien. Parce que s'extasier sur les bienfaits du mieux/exactement comme j'attend nous fait manquer ce que l'autre nous donne, et lui demander des trucs qu'il ne peut pas donner, ou pas comme ça.

L'amour c'est offrir à quelqu'un qui n'en veut pas quelque chose que l'on a pas, disait Lacan.
Je comprend que très très partiellement, mais j'en déduis que ce qu'on va prendre dans la relation, c'est pas un mieux, un projet, mais c'est ce qu'on met concrètement dedans : les moments partagés, les chouquettes, le sexe, la présence, l'honnêteté sur ce qui nous attire chez l'autre, l'intimité... Et aussi les doutes, les défauts, les compromis.
Ce qu'on veut / peut partager, en vrai, concret, en dur, pas un projet global qui ne change pas selon la personne avec qui on le fait.

(dés

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Comment rentrer dans la vie d'une presque inconnue?

Profil

Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 13h21

En fait, il s'agit pas de cacher ou pas cacher les intentions, mais d'en faire quelque chose.
Caricaturalement, lui parler d'un truc en passant, lui donner une chouquette parce que t'en as justement tout un sac sur toi, ça se fait, c'est le genre de choses par lesquelles on commence.

On se sent avec des gros sabots, mais bon, c'est toujours mieux que ne rien faire, et chaque geste ne signifie pas "bonjour vous me connaissez pas vous me plaisez énormément, je veux vous faire l'amour et qu'on s'installe dans un pavillon proche d'une grande ville", mais seulement "j'ai envie de vous parler".

Voir dans le contexte

Discussion : Comment rentrer dans la vie d'une presque inconnue?

Profil

Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 13h04

En fait, je comprend pas bien le "je veux qu'elle se doute de rien".
Pas l'intention derrière, hein, l'envie de pas exposer d'emblée tout d'un coup à quelqu'un qui a rien demandé, bon, c'est plutôt sain de ce côté.

Mais désirer que pendant la démarche d'approche elle pense complètement à autre chose qu'à tes intentions amoureuses possibles, faudrait pas admettre que t'as pas de pouvoir sur ça ? Tu connais pas le passé et la sensibilité sociale de cette personne, donc si ça se trouve elle commence à avoir des doutes sur des trucs qui pour toi auraient été anodins, ou zapperait complètement le sens de trucs qui te paraitraient significatifs.

Par ailleurs, tu l'as vue dans un contexte qui lui donne beaucoup d'autres attraits, et qui te donne peu d'informations sur des aspects importants.
Tu es séduit pas ceci-celà chez elle, et ton plaisir à observer ces qualités peut se mélanger au contexte : tu vois l'école, les enfants, son professionalisme... Quelqu'un qui s'occupe des autres. Mais c'est pas forcément des qualités qui agiraient dans une relation entre vous, c'est le boulot ! Ya des femmes de ménage qui travaillent super bien et qui vivent dans une maison bordélique. Sisi.

Du coup, on s'en fout qu'elle te devine ou pas, tu veux du temps pour la connaître.
Si pendant ce temps là, qu'elle aura pour te connaître, tu lui plais pas, c'est pas grave. D'abord parce que c'est le début du rapprochement, que ses réactions auront lieu quand elles auront lieu, qu'elle peut être pas dispo pour ressentir quelque chose à un moment puis l'être plus tard.

Ensuite parce que peut-être dans le temps, une fois sortie de l'effet de halo qui peut agir ici, elle te semblera peut-être être plus une personne concrète, tu ne seras plus à te demander "j'y vais ou j'y vais pas", mais en train de faire avec elle et ses réactions.

Peut-être que elle, elle est pas du tout comme toi pour ce qui est de sentir évoluer un sentiment en elle en ayant regardé de loin, et que tu ne devrais pas essayer de la mettre dans la même position "spectatrice" qu'est la tienne actuellement, parce que chez elle les sentiments apparaissent autrement, sur des détails que tu ne peux pas contrôler.

Peut-être, comme je l'ai suggéré, qu'il y a des trucs qui te plairont pas par la suite.
Si ça se trouve elle ne peut manger que dans le noir et ne s'intéresse qu'aux pompiers et aux aviateurs.

Et puis, peut-être que c'est pas grave, si elle te voit venir à un moment. Elle peut bien réagir, se donner le temps, et si tu lui plais pas, te le faire comprendre. Créer des conditions idéales pour ce moment où elle saura ce que tu veux et ce qu'elle veut, ça peut revenir à le repousser pour pas qu'il arrive.

Bref, fais ce que tu peux faire, des trucs qui te semblent bons à partager, et tu verras si elle est preneuse.

Voir dans le contexte

Discussion : "Tu finiras seule, sans enfant, avec un boulot nul, dans ton appartement en location". Eloge de l'espoir par mes amis monogames heureux...

Profil

Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 11h41

Notomys
Si les gens te demandent un avis, un peu aussi comme un Socrate Torpille,tu es vrai et tu ne t'embarrasses pas de circonvolutions. J'ai une sensibilité maladive et de ce fait, ton style pourrait me heurter, ton approche très directe, et pour autant, je vois le temps que tu mets à lire, à répondre et c'est une attitude de paresiaste.

Faut pas me dire des trucs pareils, j'y crois sans modération, je me gonfle d'importance et après je passe plus les portes. Quand tu verras l'escalier à l'intérieur du Bubble, tu comprendras que ne pas tenter mon manque de modestie est donc une question de survie. Pour moi et pour les gens qui seraient restés dans la cave.

Mais sinon, c'est pas tout à fait vrai, il y a des circonvolutions, mais soit elles sont en amont, soit elles ont lieu à coups d'édit d'un post, soit elles sont masquées parce quelques petites arrangements de phrase.
Si tu continues à lire le forum, tu finiras bien par tomber sur des posts où on se demande de quoi je parle.

Et quand il s'agit moins de parler en public et en différé qu'avec quelqu'un que je connais, oulah, ça circonvolute comme un dingue.
Pour dire le vrai truc, ce qu'on ressent, faut une discipline et une confiance en soi que je n'ai que par intermittences.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

Profil

Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 08h17

Green-Man-Outside
C'est cool pour toi. Tu peux sans doute imaginer que ce n'est pas le cas pour tous.


Mnon et moui !

J'ai été stigmatisé pour ma supposée féminité jusqu'assez tard dans ma scolarité. J'étais un fils à maman, j'aimais pas le foot, j'avais des traits fins et une silhouette longiligne ( ça a pas duré)...
Mais construire une identité plus affirmée ne s'est pas fait contre le féminisme, ou contre la féminité, ça s'est fait en composant avec plein d'autres éléments du puzzle.

Pour la victimisation : des fois, oui, on est une victime et il y a un coupable. Souvent, c'est plus une facette d'une conséquence et une autre d'une cause dans notre histoire.
Dans la construction de notre identité, s'identifier au rôle de victime apporte une reconnaissance sociale, mais ça pousse àse construire "contre" des bourreaux (et à terme, reproduire une polarisation) plutôt qu'avec nos particularités individuelles.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : "Tu finiras seule, sans enfant, avec un boulot nul, dans ton appartement en location". Eloge de l'espoir par mes amis monogames heureux...

Profil

Siestacorta

le jeudi 17 octobre 2013 à 18h50

Notomys
Du coup, c'est une des raisons qui me pousse à m'intéresser au polyamour, au delà de mon ami polyamoureux, car précisément, j'ai l'impression que c'est une philosophie de la non violence, de la continuité, de la fluidité, où il n'y a pas de ruptures précisément, mais des agencements dans le temps. Et que si rupture il y a c'est davantage dans la concertation, le dialogue et un cheminement qui un jour diffère, mais sans heurt.

Hmmmmmm...
Idéalement, oui.
Mais en pratique, les ruptures, ça arrive, aussi chez les polys, et parfois c'est pas à coup de pétales de roses. On a hélas pas de terre promise, et même si j'aime bien les gens que j'ai connu ici, on a pas de super-pouvoirs pour atteindre le bien-être perpétuel.

Les polys rompent aussi, ne serait-ce que parce que les gens peuvent changer, dans le temps, et ils le font pas au même rythme, ni sur les mêmes points. Du coup, quand y en a un qui passe un cap, et que l'autre suit pas, tu peux te concerter tout ce que tu veux, il arrive qu'on ne puisse pas être soft dans cette situation.
Et qu'on puisse pas reste proche, quitte à espérer se retrouver ou se reparler après.

Bien sûr, dans de nombreux cas, la pratique volontiers dialogueuse du polyamour fait qu'on compense souvent les brusqueries affectives. Mais si notre capacité d'adaptation est appelée à se développer, c'est aussi parce que devoir faire avec les demandes de plus de gens, ça n'est pas sans obstacles, on a pas des vies comme des longs fleuves tranquilles !
Par contre, admettre qu'on a pas à avoir une vie bien rangée bien proprette, ça peut destresser.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : Comment entretenir ses relations distantes ?

Profil

Siestacorta

le jeudi 17 octobre 2013 à 13h00

Ya l'autre solution : être à fond là quand on est dans l'échange ou la présence, mais pas forcément se faire des noeuds en absence. Et puis projeter des trucs avec ou pour l'autre, mais pas comme fin, juste comme moyens de la continuité.
A partir de là, toutes les participations sont bonnes à prendre !

Par contre, faut le voir comme quelque chose de gratuit, pas comme un "pousse-au-dialogue", où on attend que l'autre soit dans le même trip.
On attend forcément, mais faut pas le voir comme un enchainement de causes-effets, ça se construit si ça peut, comme ça peut.

Sinon, un truc qui marche pour les geeks, c'est trouver un jeu online multijoueurs, avec du chat.
Ya plein d'histoires qui naissent comme ça, et les échanges de chat et de forums peuvent donner un "prétexte" à échanger souvent.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

Profil

Siestacorta

le jeudi 17 octobre 2013 à 12h58

En fait, ma masculinité est pas à reconquérir, elle est juste à vivre heureusement.
C'est pas parce qu'on souffre qu'on est victime de quelqu'un ou de quelque chose (et à fortiori pas du féminisme ni des études de genres, qui ne sont pas des modèles ni des structures de société, mais des courants de réflexion et d'action).

Voir dans le contexte

Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Profil

Siestacorta

le jeudi 17 octobre 2013 à 09h16

femme parti
Certains diront que le poly n'est pas synonyme de destruction, que la séparation est du ressort de mon mari, mais si j'étais resté mono, tout cela n'aurait pas existé.

Si tu étais restée mono, peut-être que tu serais finalement directement partie sans passer par la tentative poly. La séparation aurait peut-être été plus violente, peut-être que vous ne pourriez plus du tout vous parler avec ton mari.
Et peut-être qu'en plus tu serais partie pour un amant qui lui t'aurait fait vivre en maîtresse, en poly-acceptante d'un type qui était surtout adultère.
Aujourd'hui, la situation n'est pas celle que tu voulais, mais bon, tu préfères que ce soit des regrets, ou des remords ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Discussion : "Tu finiras seule, sans enfant, avec un boulot nul, dans ton appartement en location". Eloge de l'espoir par mes amis monogames heureux...

Profil

Siestacorta

le mercredi 16 octobre 2013 à 19h49

oui, bon, ça dépend des mentalités, tous les psychiatres sont pas des ayathollah de la chimie, mais autant demander pour voir... Là le sien il a proposé d'autres trucs, donc autant qu'elle prenne un second avis.

(en plus, je pense que pour les bipolaires, ya des forums dédiés (pas doctissimo. Evidemment.), il peuvent parfois t'aider à te déterminer sur les bons choix chimiques.

Voir dans le contexte

Discussion : "Tu finiras seule, sans enfant, avec un boulot nul, dans ton appartement en location". Eloge de l'espoir par mes amis monogames heureux...

Profil

Siestacorta

le mercredi 16 octobre 2013 à 18h34

HS : pour les antidep, demande à un médecin généraliste en + de ton psychiatre. Le psy connait l'utilité des produits, mais il tend à les prescrire, tandis que ton médecin, si tu lui dis que tu n'attends pas de prescription de sa part, il t'informera sur les produits eux-même.
J'y connais que d'chi sur la bipolarité ni à son traitement, enfin à part les gros traits, mais je sais que les produits à prendre pour un trouble psychique précis peuvent être moins lourds à porter que certains antidep, ça vaut le coup de demander.

Voir dans le contexte

Discussion : Je ne peux pas le vivre, j'ai tellement honte.

Profil

Siestacorta

le mercredi 16 octobre 2013 à 16h54

Pas de retour en arrière possible, dixit Janis.
Elle a raison, dans le sens où, même si tu cessais devait rompre avec ta femme, la suite serait pas forcément dans l'équilibre non-plus.
Autrement dit, ton épouse poly, toi poly, est-ce que c'est moins tenable que toi séparé ?

Voir dans le contexte

Discussion : "Tu finiras seule, sans enfant, avec un boulot nul, dans ton appartement en location". Eloge de l'espoir par mes amis monogames heureux...

Profil

Siestacorta

le mercredi 16 octobre 2013 à 13h10

Même chose pour le café-poly du mardi 29 (d'ailleurs apparemment orienté "débutants et curieux"), on sera à la cave (mais faut y arriver AVANT 20h, pour pas troubler le spectacle qui a lieu dans la salle supérieure du bar).

Voir dans le contexte

Discussion : Je ne peux pas le vivre, j'ai tellement honte.

Profil

Siestacorta

le mercredi 16 octobre 2013 à 10h08

Pufffff
C'était épuisant de toujours chercher l'équilibre, puis W est entrée dans ma vie et elle a mis des cales de chaque côté. Pfuit qu'elle calme enfin ! Et là, avec cette rencontre c'est comme si une cale était partie, du coup ma boule est à nouveau instable, mais je suis rouillé, je ne sais plus me tenir en équilibre...

Chercher l'équilibre, c'est crevant.
Connaître les moyens pour tenir l'équilibre, comme au yoga, c'est beaucoup plus reposant et épanouissant.
Les circonstances qui font que tu n'a pas d'équilibre à rechercher, c'est l'inertie : la mort.
Affectivement, toi qui as fait beaucoup de rencontres, tu sais que la stabilité permanente, l'inertie, c'est pas ton truc.

il s'agit de retrouver non pas UN équilibre, mais du savoir-vivre équilibrant.
Quelque chose qui te permet d'être assez solidement toi pour que tu te sentes pas agressé par ce qui ne dépend pas de toi.

Je ne sais pas si tu es loin des lieux où s'organisent les cafés poly, je pense que voir des gens qui incarnent leur propres ressentis (et leurs doutes. Ouais, on a pas trouvé la sagesse ultime, bizarrement...) te toucherait peut être et donnerait un caractère moins isolant à ton expérience.

Pour la peur viscérale de la perdre, sans qu'il soit le problème actuel, ça en dit un peu sur ta façon de ressentir les choses. A mon avis, un parcours perso, ou du dialogue, ou un psy, ça peut t'aider à vivre tes sentiments sans une peur aussi pesante, et donc, donner plus de liberté à vos sentiments à vous deux.

La demande d'attention que tu n'emplis pas + tes besoins d'ailleurs...
Moi, juste moi là comme ça, j'en conclus que tu n'a plus une expérience de la solitude assez rassurante pour bien accompagner, de la façon la plus bénéfique pour toi et pour les autres, les rencontres.
Si on ne sait pas bien être seul (et après un mariage de 10 ans, on peut avoir désappris beaucoup là-dessus), on vit avec les autres à travers un gros nombre d'attentes que nous devrions savoir gérer nous-mêmes.

Etre seul c'est pas vivre seul, hein ? C'est avoir "une chambre à soi" dans sa tête (si en avoir une en vrai n'est pas possible).
Il y a un fil qui parle d'une situation proche de la tienne dans le déroulement, mais pas en ressenti. Tu me dis si t'y trouves de l'écho...

Voir dans le contexte

Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

Profil

Siestacorta

le mercredi 16 octobre 2013 à 09h43

Green-Man-Outside

Si une fille me vole un baiser, disais-je, je ne vais pas crier "au viol". Là, j'imagine déjà des gens rétorquer "mais t'es un homme". Oui, et alors ? Je suis donc censé être supérieur à la femme en matière d'auto-défense ? Etre inviolable parce que mon appareil génital peut difficilement être forcé ? Crypto-misogynie que tout cela.

Et alors, là et quand nous sommes, le rapport au viol concerne nettement plus de femmes que d'hommes. C'est pas une question de corps et de supériorité/infériorité, c'est que le contexte de la relation n'a pas le même script pour l'homme que pour la femme.
Moi, homme, je suppose par ce qu'on m'en dit que non, un baiser de femmes a peu de chances de m'emmener dans une situation dangereuse pour moi.
Une femme, par sa propre expérience des rapports entre hommes et femmes, sait que le baiser d'un homme vient parfois, pas dans des proportions assez faibles pour être ignorées, avec des comportement inopportuns.
Nous ne sommes égaux qu'en droits, nous sommes égaux en liberté et en consentement si tu y tiens, mais pas dans la réalité sociale. Et celle-ci est présente dans nos intimités, puisque nos forgeons nos intimités avec nos expériences de la vie sociale.

Quand un ami me tient par l'épaule avec sa main, pendant plusieurs minutes, j'ai des hypothèses qui me viennent en premier. Et s'il serre un peu trop, il faudra sans doute que je lui explique que j'y tiens pas.
Mais un baiser, c'est plus gentil, hein ? On devrait pas avoir de problème à dire qu'on en veut pas ? Ca fera rien à l'autre ? Mais si, pour pas faire chier et parce que c'est pas grave sur le moment, je laisse ce baiser ou cette main, je deviens qui avec celui qui me les impose ?
Je suppose que, dans un pays et à une époque où les femmes font moins souvent le premier pas que les hommes, on sait ce qu'on doit répondre, mais il n'est pas si facile de le faire.

Bon, sinon, sur tout le truc explicito-formaliste, je suis quand même d'accord qu'il y a des codes gestuels, des contextes, comme pour les bonbons, qui peuvent suppléer à des autorisations signées et tamponnées.
Cela dit, une partie du problème, c'est qu'en matière d'affect, rien ne dit que moi ou que la personne soyons super subtils dans la lecture de ces signes, ni que, pris dans la chaleur du moment, on ne se mette à interpréter signes et contextes de traviole. Hormones : sans eux, j'aurai pas envie d'être là, avec eux, j'ai tellement envie d'être là que mon envie me parle plus que l'autre.

Et il peut y avoir des cultures qui pousse à relire rétrospectivement le contexte en faveur de l'explication de l'homme (oh, c'était chaud, ça se sentait qu'on allait là), la fille à se dire qu'elle aurait dû se méfier plus...
Pour compenser, un peu de délicatesse d'un côté et d'assertivité de l'autre, comportements qui s'appliquent moins facilement qu'ils ne se recommandent, petit scarabée, ça permet les gestes spontanés d'être bien compris.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

Voir dans le contexte

Retour au profil