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Siestacorta

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 04h19

Et je suis pas féministe. J'ai des opinions féministes, mais militer m'emmerde, débattre compte plus.
Autre explication de ma tendance à éditer au fur et à mesure, j'ai pas une liste d'arguments que je connais déjà et que j'ai vu utilisés ailleurs, donc je retaille beaucoup, en général.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 04h08

(oups, j'ai édité pendant que tu répondais le passage que tu cites, et plein d'autre, désolé, vraiment de bonne foi là dessus, je fais pas ça pour t'empêcher d'argumenter droit, ça prouve que mon premier réflexe était proche de ce que tu peux critiquer, mais qu'en me creusant j'ai pu trouver mieux)....

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 03h10

Green-Man Outside
A titre personnel, ça me gonfle parce que je me connais et aimerais être reconnu et distingué du portrait phallocratique lambda. J'aimerai qu'on me croit quand je dis que je ne suis pas un prédateur sexuel, que cette présomption de culpabilité est gonflante et insultante.

Pour en être distingué, tu as d'autres options que de dire que, bon, "les femmes peuvent se défendre, les hommes peuvent souffrir, c'est pas si grave qu'on le dit".
Ya pas de présomption de culpabilité, ya une estimation du risque. Le prend pas contre toi, si c'est pas contre toi.

Green Man Outside
Donc, pour conclure, moi je suis anti-sexiste. Quel que soit le sexe visé. Est-ce que c'est clair, ou est-ce que quelqu'un qui ne comprend pas ce que j'écris va me dire que c'est du masculinisme qui ne s'assume pas ?

Moi, moi, moi m'sieur, je veux, je veux !

Ca me fait penser à la phrase de Desproges : "j'irai militer à SOS racisme quand ils mettrons un S à racisme".
Disons que la phrase me fait sourire, parce que Desproges a par ailleurs écrit des choses non-équivoque sur les rapports racistes. Si Dieudonné faisait le sketch "on me dit que des juifs sont rentrés dans la salle", je rirais pas du tout. Pas le même conteste (ni le même passif) : yen a un des deux qui a trouvé malin d'inviter Faurisson dans la conversation.
Ben en fait, dire "je suis anti-sexiste" et dire que se défendre de l'hétérophobie et du sexisme anti-mec est aussi important que se défendre du machisme et de l'homophobie, dans une société où les violences réelles et mortelles dans leur rapports sexués vont plus dans un sens que dans un autre, c'est pas forcément chercher à attaquer, mais c'est au moins ne chercher qu'à se défendre. Et contre qui ? bin contre les personnes qui parlent trop de celles qui ont subi plus de violences réelles et mortelles dans leurs rapports sexués.

Tu n'es probablement pas sexiste dans la vie, et je pense facilement pouvoir papoter avec toi et me sentir bien, mais un grand nombre des propos que tu tiens sur ce sujet minorent la violence subie par les femmes en argumentant que les hommes souffrent aussi, et que donc la défense des deux est également importante.

"Pourquoi renverser le tyran, puisqu'il est le plus fort ?
Parce qu'il est le tyran, bien sûr, mais surtout, surtout, parce qu'il est le plus fort."
(il devrait te plaire cui-là, tout combattif que je te sens).
Oui, je postule que la tyrannie dans les rapports sexués est surtout le fait d'hommes. Non j'en déduis pas du tout pas une seconde que le masculin est tyran par nature, ni même que la majorité des mecs le sont, mais la tyrannie exercée et la force employée demeurent nettement plus constatables que celles exercées par des femmes sur des hommes. Ecarter ça de "comment parler des sexismes", c'est un peu comme comparer la capacité à nager d'un peuple qui vit près de la mer avec celle d'un peuple qui vit en montagne. Les deux peuvent nager, yen a un qu'a plus de chances d'apprendre vite, et ça s'explique pas en les regardant dans l'eau mais en se renseignant d'où ils viennent.

Et faire plein de mansplaining, et parler de "roman féministe" et de "diabolisation" quand on rappelle ce simple constat, oui, c'est un propos sexiste, même si tu en tiens d'autres tout à fait intelligents, et même si toi dans ton vécu quotidien tu serais capable d'aller défendre à la fois la femme et l'homme quand tu vois un couple qui se file des gnons.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 03h05

Green-Man-Outside

Oui, la prison s'inscrit dans une société. Ca, c'est indéniable. Maintenant, expliquer la violence des femmes par l'influence des hommes... sincèrement, les bras m'en tombent.

Ben tu réponds à cette explication, mais ce n'est pas ce que j'ai argumenté.

D'accord, la tournure des phrases : "j'imagine que la violence.... est au moins en partie déterminée... il se peut que [des hommes] aient participé à l'éducation des femmes" tombe un peu dans le cas du "j'aurai peut-être pas dû trop forcer sur l'ironie". Menfin, je crois pas que ce soit la seule explication ?

J'ai dit qu'homme et femmes n'était pas égaux devant un non qui amènerait un viol, et d'un autre côté, tu expliques que le viol entre femmes, ça existe, la preuve, les viols en prisons pour femme.
Ce à quoi je répond que les viols en prisons pour femme prouvent qu'il n'y a pas que les hommes qui violent les femmes, mais ils ne sont pas pour autant indépendants du patriarcat, ils prouvent juste qu'il n'est pas l'unique paramètre.

Tu dis qu'il y a influence des femmes : évidemment. Mais, quand il y a des chefs, des sous-chefs, des employés et des sous-merde, si l'employé rudoie la sous-merde, c'est en partie de la responsabilité du chef, et parler de la violence personnelle de l'employé n'empêche pas que si le chef a pas fait assez d'efforts contre la violence dans sa structure, il est plus responsable de l'ambiance générale que l'employé qui rudoie ou que les sous-merdes se battant entre elles.
Dans les rapports de domination hommes/femmes, il se trouve que l'autorité est le plus souvent (parfois violemment) tenue par des hommes.
C'est pas "inné", mais quand même méchamment récurrent.
Ca n'explique pas "toute" la violence des femmes, mais ça en dit déjà pas mal dessus.
Cela dit, qu'une femme puisse être aussi con que son frère, ça, j'en doute pas, tant pis pour Renaud.

Green Man Outside
Je n'ai jamais dit que la proportion était de 50/50. Jamais. Je dis :
1. que c'est faux/illogique d'exclure la moitié des personnes de l'assertion en raison de leur sexe
2. que la formule de Janis était un syllogisme. Là encore mon commentaire est à disposition pour relecture.

1. la logique ne décrit pas la réalité des rapports homme-femmes, donc pointer le syllogisme ne dit pas que l'observation de Janis est fausse, ça dit juste que dans un monde idéal, sans déterminismes sociaux, ça devrait être égalité. Oui, on est d'accord <3 , mais le monde idéal, c'est pas celui où ya un risque de se faire violer quand on oublie de dire non.
2. de l'observation de syllogisme, tu pars sur les rapports de force physique (d'explication/non explication de la domination), tu induis un rapport de cause à conséquence entre "la logique" et les rapports sociaux.

Pour toi le raisonnement "logique" est

Green Man Outside
Un homme ou une femme qui se trompe en s'aventurant dans une zone de flou qui a été surinterprétée de sa part risque un râteau.
Un homme ou une femme qui n'est pas très explicite sur son "non" risque un viol.

quand l'observation est simplement "aujourd'hui, dans la plupart des sociétés contemporaines, si une femme n'est pas très explicite sur son "non", elle risque plus d'être violée par un homme qu'un homme pas très explicite sur son "non" ne risque d'être violé par, une femme, un homme, ou même un caribou, vu que l'homme est dans la plupart des lieux et jusqu'à aujourd'hui dans une position dominante ("nan mais il m'a frappée mais normal il a des soucis, mais elle me frappe je la frappe, normal)".

(et que tu promeuves (... le doute m'étreint... sur la conjugaison...) l'auto-défense pour les femmes, c'est vachement bien, hein. Elles en ont sans doute un peu besoin, pour une question de valeur du consentement et de culture du viol dont on parlera peut-être un de ces quatres).

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2013 à 02h13

heu, sur la rareté, c'est pas le sentiment, qui serait rare, c'est la réciprocité.
(désolé, ça sonne un peu froid).

Du coup, l'amour on le respecte pas parce qu'il est là, mais parce qu'on peut le partager... Partage avec une personne qui n'est pas aussi garanti dans le temps que la possibilité d'aimer en général.

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Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 20h44

Lou54
Je n'envisagerais pas deux secondes une relation avec cette femme si je ne me croyais pas capable et désireuse de lui apporter quelque chose. Elle non plus, or elle sait que je manque de confiance en moi, même si je ne le montre pas, ces choses là se voient. Elle ne peut donc pas s'attendre à une relation sans avoir à me grandir sur ce point, si ?

Hm... Disons que si tu lui confies "d'avance" la mission de te grandir, si tu attends ça d'une relation, faut savoir que si elle y arrive pas et que ça la frustre, elle estimera pas forcément avoir commis une faute : tout le monde ne s'attend pas à ce qu'une relation ait cet effet. Si dans l'autre sens, elle n'attend pas particulièrement que tu la grandisses, et qu'elle s'estime aussi mature que toi mais différemment, tu pourrais lui en vouloir sans qu'elle comprenne où ça allait pas.

Par ailleurs, si vous pouvez mutuellement vous apporter de l'amour, chacune à votre manière, spontanément, comme "jalouse", tu peux souhaiter qu'elle te donne une exclusivité pour pouvoir aimer à ta manière, tandis qu'elle n'a pas à souhaiter de changement de ta part pour t'aimer comme elle aime.

Autre point, 17 ans et déjà un passé poly ! Ah oui, quand même. (et putain, elles étaient où les poly qu'en j'étais au lycée et à la fac ???)

Heu, du coup, l'expérience avec un autre poly doit pas être très loin dans le passé...
Je pense que tu le fais déjà, mais dans certains moments, il pourra y avoir des moments où tu réagiras plus par rapport à ton expérience encore fraîche (double sens volontaire) que par rapport à ce que tu ressens pour elle.
D'autant que là, tu réfléchis déjà d'avance sans savoir encore ce que sera cette relation au quotidien.
Non, t'as raison de réfléchir, mais c'est pour dire que si tu n'avais que ton désir de cette fille en tête, et pas un souvenir encore actif (avec colères, déception, envie de finir l'histoire par un autre essai), tu agirais peut-être plus vite, ou différemment.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 20h22

J'ai édité encore mille fois, desolé si quelqu'un me répondait en même temps, faut relire, j'ai beaucoup repesé...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 19h27

homme_partit


Siestacorta, tu as raison, il n'y a pas de bon ou mauvais camp, seulement des gens qui souffrent ou pas.

Juste pour lever un doute, on est d'accord, le poly peut autant souffrir que le mono, la différence relevant plutôt de la manière de chacun à continuer sa vie ensuite ?

Sinon... C'est pas lié qu'à ta situation, mais ça l'est par défaut... Un truc qui me vient à l'esprit...

C'est qu'il y a une dissymétrie dans l'initiative, dans les témoignages qu'on lit le plus souvent ici, au début d'une crise mono/poly : le poly est celui qui l'amène . Mais si la crise finit en rupture, la perte du poly est plus difficile à laisser derrière lui. Pas plus douloureuse, puisqu'on souffre chacun ce qu'on peut souffrir, et comme je disais, on se soigne selon sa propre capacité à cicatriser et ses propres façon de vivre.
Pour le mono, un ex peut n'être qu'un ex, le passé est le passé. A moins d'aller vers une logique de "je ne rencontrerai plus jamais personne", l'amoureux suivant prendra une place très comparable à celle que l'ex avait.
Tandis que pour le poly, la place vide reste la place qu'aurait pu et que pourrait encore avoir le mono avec qui il y a eu rupture.
Le poly voulait être poly avec ce mono, et peut encore avoir besoin de l'ex, même si sa vie amoureuse a continué ; tandis que si la vie amoureuse du mono a continué, ce besoin est voué à être oublié.

Je reformule pour qu'on se trompe pas sur le sens de la comparaison. La souffrance d'une rupture est la même, mono/mono, poly/poly, mono/poly, et il ya plein de raisons différentes de rompre, valables pour tous. Désamour, évolutions divergentes, projets d'enfant ou non, accidents, désaccords... ya pas que l'exclusivité et la non-exclusivité, qui fâchent les gens, et les blessures que ces autres raisons laissent sont aussi douloureuses pour tous.

Mais quand la raison de la rupture est uniquement la non-exclusivité (et comme je l'ai rappelé plus haut, elle a bon dos, la non-exclusivité...) pour le mono le manque sera celui d'une personne qui n'a pas su l'aimer "vraiment", pour le poly, le manque sera celui de quelqu'un qu'il aimait (aime) "vraiment".
Le poly peut avoir l'initiative de la rupture, parce qu'il peut souffrir autant que le mono d'une relation en crise, mais il peut "logiquement", dans sa vision de la fidélité, avoir plus de mal à trouver en lui la motivation de rompre.

Le début de la crise était dissymétrique, la fin l'est aussi.
Symétriquement.
Bref.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 18h56

homme_partit


Si ce n'est que de mon coté, je suis perplexe. Effectivement, pourrait-elle rester mono après ce qu'elle a connu ?

Concrètement, ce qu'elle a connu, c'est un poly qui n'assumait pas, et un compagnon qui s'est éloigné au risque de la quitter.
Je doute que cette expérience la motive à retenter le coup...
Mais les motivations sont peut-être pas là.
Si elle était réellement attirée par un mode de vie non-exclusif dans la suite de votre relation, ça prouvera qu'elle imagine ça avec toi dedans, et que cette non-eclusivité,c'est pour des raisons à elle, plutôt que par coup de foudre.

De ton côté, crois-tu pouvoir et vouloir encore la rendre heureuse, à travers votre relation ?

Sachant que ce que dit Lulutine est assez juste, le risque que quelqu'un ne tombe plus amoureux, qu'il soit mono ou poly, existe toujours... Le risque d'être séparé est-il plus dangereux que celui de ne plus être l'amant unique ?
Apparemment, non, puisque tu as fait des démarches en ce sens. ET que la déclaration de son amour, même avec ton doute, te touche.
En même temps, pour l'instant, tu n'es pas allé complètement au bout de cette logique-là, sinon tu n'en serais plus à réfléchir.
Donc, qu'est-ce qui est désagréable, qu'est-ce qui est insupportable, et pourquoi c'est pas dans l'autre sens pour toi ?

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Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 16h56

Il ne s'agit pas de changer pour être poly, mais changer pour être bien avec soi.
Quel que soit le mode de vie d'une personne qui se met dans une relation avec quelqu'un qui manque de confiance en lui, la relation en sera tributaire. Travailler sur toi, c'est pas pour elle, c'est pour avoir la force de bien vivre n'importe quelle relation.

Et bon, si le comportement de quelqu'un nous fait traverser de la jalousie et le manque de confiance qu'elle suppose, se mettre avec pour soigner la confiance, c'est un peu boire de l'alcool pour oublier qu'on boit.

C'est l'équilibre en toi avant la relation qui va déterminer comment tu vas réagir dans la relation, tirée vers le haut ou vers le bas, pas l'équilibre dans la relation.
Dans ton implication avec quelqu'un qui ne va pas comprendre ta sensibilité et qui ne fera pas un sacrifice de mode de vie que tu ne ferais pas pour elle, tu vas pousser de façon plus forte sur un déséquilibre que vous avez déjà l'une par rapport à l'autre, et qui dans ton passé, avant qu'elle te connaisse, a déjà été source de douleur.

Mon conseil, si tu tiens à essayer d'être avec elle sans lui demander de changer (elle n'en éprouve pas le besoin, tu aimes cette femme telle que tu l'as connue, pas telle que tu la voudrais) c'est : occupe toi de ta confiance en toi au moins aussi fortement que tu veux rentrer dans une relation, sinon, la relation ne changera ni l'une ni l'autre, la confiance que tu n'as pas déjà ne rencontrera que plus d'adversité, sans que tu aies pris sur toi de la renforcer assez pour le vivre bien.

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Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 11h04

pardon j'ai beaucoup édité...

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Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 10h55

Lou54

Merci Siestacorta. Je sais bien qu'il y a un travail à effectuer mais j'ai l'impression que d'autres personnes, y compris elle, ont gagné leur confiance en eux mêmes en plaisant aux autres et en s'épanouissant dans des relations où ils ont pleinement aimés.

Hm, la confiance, que ce soit dans le domaine de la séduction ou autrement, c'est pas un truc invariable.
Les séducteurs n'ont pas forcément déjà "gagné" leur confiance, ils la nourrissent comme ça.
C'est une bonne façon de faire, si leur appétit de confiance est pas dévorant, et s'ils ne sont pas obligés d'y céder : si ça se trouve, le capital de confiance des séductrices que tu as connues est aussi fragile que le tien lorsque ta recherche de sécurité t'angoisse.
Ton propre besoin de confiance se nourrit d'une sécurité dans le couple ; et tu sembles peu encline à la séduction. Du coup, toi, au lieu de te nourrir de signes de reconnaissance répartis entre différents moments de séduction, tu vas nourrir ta confiance des attentions exclusives de l'autre.
Personne n'est voué à nous nourrir de façon aussi continue, en tout cas, ce serait une servitude pour alimenter une dépendance, si nous étions incapables de modérer notre appétit.

La démarche qui peut alléger tout ça, c'est d'équilibrer notre consommation de nourriture à confiance. Et ça, c'est travailler sur notre appétit de confiance :
- qu'est ce qui fait qu'on a tellement peur de ne pas en avoir assez, et qui nous pousse à demander tout le temps d'être rassuré ("je te plais ?" ou "tu m'aimes, tu m'aimes plus que cet autre que tu viens d'avoir au téléphone" ?) ?
- Quelle partie de ta confiance en toi pourrais-tu avoir besoin de renforcer ?
- Quelle méthode serait la bonne pour toi ? (je t'ai suggéré des pistes plus haut, yen a sans doute d'autres)

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Couple mono/poly, quels risques ?

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2013 à 10h15

Lou54

Au fond, je crois que c'est ça mon problème. Ma vie sentimentale a toujours été une recherche de la femme que j'épouserai(s) et qui sera(it), dans une vision presque machiste du couple, la mère de mes enfants. Et cette vision des choses (qui est davantage pathologique que pensée et réfléchie, il me semble) n'est pas franchement compatible avec l'idéal de vie des polyamoureux (apparemment). Le peu de jalousie que j'arrive à éliminer chaque jour revient de plus belle le lendemain, c'est sans fin, car si je tiens à mon bonheur, à un bonheur plein, je dois me projeter dans l'avenir.

Bon, tu as de la chance de commencer à te poser les questions poly/mono avant.
Bravo d'y réfléchir et de pas foncer bille en tête.

Pardon de dire ce que tu ne voudrais peut-être pas entendre, du coup...
Les polys ont tendance à le rester. Ils ne cherchent pas toujours quelqu'un en plus, ils ne vont pas toujours vers des engagements doubles ou triples ni ne passent leur temps à aborder de nouveaux partenaires, mais il ne faut effectivement pas partir de l'idée qu'ils vont faire le mono, se mettre dans un comportement qui t'épanouirait plus toi qu'il ne les épanouiraient eux-mêmes.

Ils peuvent s'adapter, respecter ta sensibilité pour que matériellement tu ne subisses pas les situations poly où tu serais mal à l'aise, mais ce sera quand même un cadre défini à deux où ils verront d'autres gens.

Admettons que, par amour pour l'autre, tu souhaites essayer ça.
Ce que tu décris de toi, ta "vision pathologique" comme tu dis - moi je dirais "conditionnée" - et la jalousie, tu as du pouvoir dessus. Je dis pas que tu dois inhiber ta personnalité, mais si tu as une histoire qui a laissé quelques "blessures à vif", c'est certain que t'ocupper de les panser et de les faire cicatriser le mieux possible fera que tu pourras envisager l'avenir sereinement.
Autrement dit, le moteur principal de la jalousie est la peur. Il y a des peurs "saines", la plupart sont parfaitement justifiées par comment on a dû créer sa personnalité pour avancer dans la vie, mais la plupart aussi sont des peurs qui ne prennent pas en compte que depuis l'époque où elles étaient utiles, nous avons grandi assez pour faire sans elles.
La peur de l'abandon, le penchant pour une sécurité qui nous défende du monde (ainsi que celui pour une fantaisie en l'autre qui nous émanciperait sans prendre nous même les risques), on peut s'arranger pour qu'elles soient pas celles qui prennent nos décisions à notre place.
Ca demande une confiance en soi qui ne soit pas juste une confiance combative, mais un bien-être. C'est ce bien-être là qui fait qu'on se sent pas agressé par des "peut-être que ce coup de fil était un plan drague", "peut-être qu'elle m'aime plus".

Que tu tentes un plan mono/poly ou un plan mono traditionnel, c'est avec ce bien-être personnel que tu pourras être bien et faire du bien dans un couple.
Si en couple tu te mets une pression et t'en mets à une autre, il y a de grande chance que tu doives baisser ta pression en interne, de ton côté.
Comprendre d'où la pression interne vient, et trouver des moyens que ton moteur arrète d'en fabriquer tous les jours.

Selon ta personnalité, ça peut être à travers un travail sur le bien être du corps, par exemple la sophrologie, ça peut être plus sur l'équilibre intérieur, par la méditation, ou ça peut être par le travail sur ton passé, en psycho.
Le dialogue en couple est clairement indispensable, mais il peut être limité dans des moments critiques par des conditionnements "anti-dialogue", et ce côté, si tu le ressens, il change pas au petit-bonheur la chance, mais en s'y attelant avec persévérance : on change pas des réflexes vieux de plusieurs années en faisant juste un peu plus attention de temps en temps...

A noter : il se peut que le côté hyperséducteur de l'autre soit aussi un truc sur lequel elle soit pas que à l'aise, et sur lequel elle peut travailler. Si vous êtes deux à avoir fait des efforts de remise en cause, ça peut aussi marcher. Mais j'imagine que selon le plaisir que nous apportent certains réflexes, on vois plus ou moins facilement l'utilité de changer...

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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Siestacorta

le vendredi 25 octobre 2013 à 15h35

Ben j'en suis pas le proprio originel, donc bon, si jamais il réagit et vient défendre ses biens, on coopère.

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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Siestacorta

le vendredi 25 octobre 2013 à 15h33

Vaniel : "inné" et "naturel" ne sont pas équivalents ici. "naturel", pour l'éthologue, c'est une observation d'espèces reproduite dans le temps, pas d'un individu seul.

Du coup, monogamie et polygamie sont liées à la reproduction de l'espèce, dans cette grille de lecture.
Bon, pour l'humain, on peut dire qu'elle est un peu moins en danger, que la reproduction est plus maitrisée (de la contraception à l'accouchement) donc favoriser ses tendances poly est plus facile.

Cependant, aviatha, tu parles de sentiments, donc finalement de psychologie ? Mais du coup, si tu indentifie des personnalités chez les animaux, ça revient pas à dire aussi que leur comportement n'est pas forcément significatif par rapport au groupe ?

Et sinon, si le débat vous intéresse, vous voulez bien le continuer là, svp ?

Parce que les questions que je pose sont en partie liées à ça, certes, mais déjà assez tordues et pas simples pour pas croiser les deux thèmes...

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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Siestacorta

le vendredi 25 octobre 2013 à 14h44

Ben pour l'éthologie, je sais pas si on considère que l'homme est un animal similaire aux autres, ou si on peut considérer qu'il a quelques comportements spécifique et qu'il a un point de vue sur le monde au point de pratiquer et penser l'éthologie ?

Et, si par l'éthologie on peut vérifier qu'il y a des comportements exlcusifs et vindicatifs, ne vérifie t'on pas aussi qu'il y a des comportements de sociabilité poly ?
Je pense pas qu'aux bonobos, mais aussi à cette histoire où une femelle singe (chimpanzé ? Je sais plus.) couchait avec plusieurs mâles quand elle était enceinte pour que les mâles, dans le doute, ne s'en prennent pas au nouveau-né (et si c'était le mien, au fait ?).

Par ailleurs, la fidélité de l'animal "en deuil" associe-t-elle toujours un comportement mémoriel et un comportement exclusif ?

Les comportements exclusifs comme les comportements souples seraient donc tous deux naturels. Du point de vue humain, choisir entre les deux serait culturel et psychologique.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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Siestacorta

le vendredi 25 octobre 2013 à 14h30

Bon, sinon, aviatha et l'homme parti, je tenais à vous rappeler que si parfois je (sans doute "on", menfin le je j'en suis sûr) tend à critiquer certains point de vue, c'est pas une prise de parti en faveur de vos partenaires, hein. C'est pour considérer la bienveillance dans un amour poly... Et qu'il n'est pas injuste parce qu'il peut faire souffrir, pas plus que l'amour exclusif serait nécessairement un oppresseur pour les gens sur lesquels il se porte.

Je pense que polyamour et monogamie peuvent tous deux être le cas de bienveillance/malveillance, écoute/négligence, domination / coopération, et que dans le cas poly/mono, il n'y a pas de bon et de mauvais camp.

Ca va sans dire, ça va mieux en le disant....

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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Siestacorta

le vendredi 25 octobre 2013 à 13h31

LuLutine
Je dirais que oui, il peut y avoir une "domination", mais pas forcément volontaire, et qu'elle n'a lieu que s'il y a dépendance, justement.
Plus de dépendance, plus de domination.

"plus de dépendance", c'est de l'autonomie.
S' il y a relation, donc interdépendance, deux autonomies qui ne s'influencent pas mutuellement, ne réagiraient pas l'une à l'autre, ne seraient pas en relation.
La dépendance au sens subjectif - notre relation au ressenti - peut être partiellement maîtrisée, choisie, refusée.
Mais tant qu'on considère qu'il y a une relation avec quelqu'un, notre vie n'est plus totalement indépendante de la vie de la relation.
C'est pas dépendre au sens toxicologique, mais au sens "ça dépend".

C'est parce que je vois que la part d'interdépendance qui définit la relation n'est ni bonne ni mauvaise que je pense que les rapports de domination ou de forces ne sont pas bonnes ou mauvaises intentions, mais un jeu d'action réaction.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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Siestacorta

le vendredi 25 octobre 2013 à 11h53

Bon, même si ça ne ferme évidemment ni le débat ni n'invalide les affirmations des uns ou des autres, ce petit texte va assez bien avce mon souci de questionner l'avant du changement.

Par contre, l'article, par défense de la non-exclusivité, est "à charge" sur le comportement conjugal à long terme, alors que de mon point de vue, il s'agit seulement de le questionner et de le comprendre.

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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Siestacorta

le vendredi 25 octobre 2013 à 11h39

demeter
Tu cherches à identifier des phases dans le processus, comme par exemple les phases que l'on peut identifier dans le processus de deuil, mais identifier dans le cours de l'évolution de la relation ? C'est du reste probablement l'interaction entre deux phases de deuil qui sont en jeux, non ?

Peut-être que ça y ressemble, mais je crois que le deuil est une réalité "unique", tandis que la relation amène à un point de vue dédoublé sur une même réalité, et l'enjeu est de partager de nouveau la situation.

Si je veux vivre ça, je fais ça, face à l'autre qui fait ceci, en voulant vivre cela.
Dorine sort plus souvent, Cléante l'appelle du coup beaucoup sur son portable : Dorine veux de l'oxygène, l'autre manifeste sa présence encore plus activement.
Cléante parle beaucoup de ce qui arrive pour pouvoir mettre des mots sur le changement qu'il désire, Dorine se ferme complètement pour ne pas valider par la verbalisation les évènements et son implication dedans.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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