Participation aux discussions
Discussion : Anarchie relationelle, codépendance et BDSM

Siestacorta
le samedi 07 décembre 2013 à 11h30
JulienPoly
Bref, je ne me permet pas de juger de la maturité de ces personnes en général, juste donner ma perception sur ces situations là qui étaient extrêmement foireuses principalement par des comportement particulièrement excécrables et douloureux générés par la peur d'Eva et sa manière immature de l'exprimer.
Pouvait-il en être autrement ?
Comment une personne lambda pourrait être à l'aise avec quelqu'un qui agit sans réstriction (et à qui tu diras oui par principe) ? Qu'est-ce qui te fait croire que, dans une situation commune (le genre de situation où BDSM et super-pouvoirs de gestion psy sont pas inclus d'office), ça peut se passer sans problème ?
Si ça marche avec des gens qui ont une compétence sociale très très pointue, et/ou une culture BDSM qui leur permet de participer partiellement, est-ce que ça veut dire que :
- la solution ce serait de prendre le temps de former toutes tes rencontres à tout ça, et de motiver même celles que ça pourrait ne pas intéresser
- tu vas trouver un lieu de rencontre où tous les gens sont déjà matures, bdsm et super à l'aise avec les gens jaloux (dans un bois proche de celui des licornes ?)
- tu vas décider que puis que tu es bien dans la relation d'exclusivité, ben tes autres besoins passent au second plan, et c'est assumé (du coup pas parler à tes rencontres d'une non-exclusivite que tu t'es mis hors-d'état de pratiquer)
- tu vas décider que tes besoins sont présents, et prendre le risque de devoir faire évoluer la situation au delà des règles que vous avez actuellement, quitte à passer par un conflit (l'anarchie relationnelle, c'est pas l'harmonie, c'est un parti pris dans la gestion des relation, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments).
JulienPoly
La partenaire avec qui la relation est devenue asexuelle et celle avec qui Eva m'a ordonné de faire une pause m'ont dit n'être absolument pas intéréssées par les jeux BDSM et il me semble selon toute vraissemblance qu'elles ne connaissent pas ou très superficiellement de quoi il s'agit,
Tes attirances sont-elles déterminées par les penchants BDSM des personnes, ou dorénavant, tu ingoreras tes attirances pour les personnes qui ne s'intéressent pas à ça ?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

Siestacorta
le samedi 07 décembre 2013 à 10h37
Je crois que les rapports de domination existaient avant la propriété privée "juridique".
Je suis pas certain que se référer à une société égalitaire idéale, passée ou future, permette une amélioration au présent. Ca fait un référent commun au deux personnes, mais généralement les situations des deux personnes qui ont la question a régler (vivre dans une culture du viol, ou une culture consumériste ou whatever) sont pas prises en compte pour autant.
Se mettre du point de vue de l'idéal permet de réfléchir, mais pas forcément d'agir concrètement. Je pars d'un idéal d'équité, de don/ dette /contre-don, mais au fond, l'argent est toujours puissant autour de moi, il limite et conditionne donc aussi les situations où je ne m'en sers pas. Je te donne un vélo qui me sert pas contre un fauteuil qui te sert pas, mais en fait, l'un des deux aura un telle valeur pour un type qui pense en argent que ça vaudra le coup de pas revenir à une pratique d'avant l'argent.
Une société égalitaire non-sexiste est imaginable, mais dire "t'inquiète, je suis un bon sauvage" à une fille d'aujourd'hui, penser avec un idéal plus qu'être à l'écoute de la situation et de la personne, c'est louper les possibiltié d'amélioration en oubliant trop qu'elle et moi sommes éduqués par une société patriarcale, que nous ne somme pas des tablettes de glaises vierges, que nos efforts, nos échecs et même nos attentes ne changeront pas seulement avec la bonne volonté, que ce qui fait que nous - devons échanger en utilisant notre passés et notre société actuelle.
Par exemple, pour arriver à une pensée socialiste qui intéresse les sud-américains, les bolivariens ont refusé le "du passé faisons table rase". Ils ont au contraire valorisé des élements de tradition locale, qu'ils ont appelé "communisme inca", et c'est à partir de ce terreau qu'ils ont pu promouvoir un progressisme. Ben je pense que c'est la même chose avec les moeurs. On doit pas balancer l'histoire en disant qu'elle est trop pourrie, on prend dedans ce qu'il y a eu de bon, ce qui existe encore dans l'imaginaire, et on le recycle vers du progrès.
Là, ça ressemble à quelque chose qui comprend mieux l'histoire humaine que les concepts de cueilleurs nomades qui n'ont pas laissé de références qu'on utiliserait encore. On peut agir avec des choses qu'on a déjà touchées, alors qu'avec des idéaux détachés de la pratique présente, on a l'air de vouloir faire entrer un monde qui n'a rien demandé dans une grille de lecture qui n'a pas de consistance culturelle.
Donc, si on veut faire mieux que la culture du viol, on doit pas juste "aujourd'hui c'est nul ya rien", et prendre ce qu'il y a bien dans la culture contemporaine. Certaines notions du libertinage, une subversion de la saint-valentin, les histoires et personnages de femmes qui décide. Recycler le patrimoine, lui donner un sens utile, ça marche mieux que de vouloir l'effacer quand il faut partie de l'identité des gens.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Charte de discussion

Siestacorta
le vendredi 06 décembre 2013 à 08h47
Bien sur tu sembles avoir compris le fond, tu restes sur ta question.
Il y a un désaccord sur la formulation, droit/privilège
R.I.P
Je pense que cette formulation ne respecte pas l'esprit du forum qui laisse le droit à chacun, chacune de s'exprimer ... à certaines conditions. Il n'y a pas de droits sans devoirs, de liberté sans responsabilité. Ce n'est pas parce que ces droits ou libertés sont conditionnés que ce sont soudainement des privilèges.
Tu as raison, mais ce qui fait de l'usage du forum un privilège et pas un droit, c'est que si on te retire un droit "pour rien", c'est injuste et tu as de quoi t'appuyer pour réclamer.
Si on te retire un privilège, c'est désagréable, mais tu sais qu'on t'avait donné quelque chose qu'on pouvait te retirer. La position d'ayant droit ou de privilégié n'est pas soumise aux mêmes contraintes, même il y a aussi des contraintes dans le droit.
Il y a un moment où cette décision pourra être perçue comme arbitraire.
Si tu avais un droit et pas un privilège, tu pourrais te plaindre qu'un droit n'est pas appliqué. Là, on te dit d'emblée : il n'y a pas un droit qui dit que ça n'arrivera pas et qui fait que tu peux porter plainte si ça t'arrive.
Après, l'équipe est plus ou moins prête à discuter, mais elle le fait parce qu'elle le veut bien, pas parce que le plaignant trouve ça juste.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Anarchie relationelle, codépendance et BDSM

Siestacorta
le jeudi 05 décembre 2013 à 19h23
JulienPoly
Je ne me retrouve pas du tout dans le côté flatteur ou sidérant de la chose par contre, ce n'est pas agréable d'être bridé dans cette liberté, c'est une source de tension et c'est aujourd'hui la seule chose qui pourrait un jour me pousser à devoir rompre un jour avec elle alors que je l'aime.
C'est pas parce qu'on est flatté par le comportement de quelqu'un à notre égard que ce même comportement ne peut pas poser problème. Par exemple, une fille qui m'inonderait de cadeaux pour me remercier d'exister, ya des moments où je pourrai être super content même si ça m'inquiéterait beaucoup. On est fait de sentiments contradictoires !
Pour la sidération, c'est autre chose.
Pour donner un exemple, je vais piquer quelque chose sans me rappeler d'où je l'ai pris.
Dans how I met your mother, un personnage dit qu'en ultime recours de drague, et que la fille semble pas vouloir faire l'amour alors ça fait longtemps qu'il tente de la persuader, un jour qu'ils sont chez elle, il attend qu'elle sorte de la pièce, et il se met à poil. La fille est "sidérée", elle a pas de références face à une situation si inédite et si brusque envers son intimité, et donc elle perd ses éfenses, et quand il se met à la câliner, ça marche.
Ben ça peut être la même chose, en amour. La personne qu'on aime est importante, et une réaction émotionnelle très forte, abusive, on sait pas quoi faire, on cède.
J'ai eu une ex qui avait des colères, des caprices. Et vraiment, au delà du fait que je suis plutôt un garçon doux, je ne savait pas quoi faire. Je ne savais pas rétablir la situation dans une position compréhensible. Donc, je m'adaptais, je faisais cesser la colère, sans la refuser, puisque ça aurait été pire. Bien sûr, elle s'excusait après, disait qu'elle se sentait bête... mais ça revenait. Et son caractère fort me fait penser qu'elle hésitait pas à passer ainsi à la force de l'émotion dans d'autres situations. Et c'est pas seulement parce qu'on l'apprécie ou qu'on l'aime, que ça passe, c'est aussi parce que c'est difficile de réagir sainement face à une explosion d'émotions.
Ya un moment, on est le lapin qui regarde les phares éblouissant.
Tu t'es protégé de la violence de cette situation on l'explicitant, en la nommant. Mais ça veut pas dire que quand il y a une crise de jalousie, tu le vois comme quelque chose de normal. C'est violent, et c'est cette violence qui a "conditionné" votre couple.
Disons que même si Eva avance, ta façon de gérer la chose te montre à ses yeux comme quelqu'un qui souhaite s'adapter, plutôt que comme quelqu'un qui refuse la violence de la jalousie par principe.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Charte de discussion

Siestacorta
le jeudi 05 décembre 2013 à 17h35
RIP
Par contre, j'ai du mal avec cette formulation :
Polyamour.info
Comme le dit la charte : l'accès à ce site n'est pas un droit mais un privilège, qu'on accorde à qui on veut.
Ben mon interprétation, c'est que le forum est un espace privé.
Il y a un accès public, mais il a un propriétaire en terme de paiement (et de construction technique), des habitants, quelques donateurs. Bref : ce n'est pas l'espace public comme peut l'être une rue, une place, mais un endroit où on entre et on fait avec les demandes des gens qui sont déjà là, et, en dernier ressort, avec ce qu'en dit le proprio.
C'est comme dans un salon pour une fête : même si je suis super sympa, que je permet aux invités d'amener qui ils veulent, que sur la porte c'est marqué "entrée libre", si jamais ya un truc qui me chiffonne vraiment, je n'ai pas à me justifier si je vire la personne responsable, j'ai un droit plus fort que celui des autres là dessus, donc on est dans un système de privilège, pas de droits/devoir. La personne n'est pas là parce que c'est un droit pour tous, je n'ai aucunement envie de gérer la communauté des gens qui ne sont pas dans mon salon, mais la personne vient parce qu'a priori, je lui accorde le privilège de venir faire la fête chez moi.
Discussion : Au sujet de mon invitation pour le réveillon du nouvel an

Siestacorta
le jeudi 05 décembre 2013 à 11h08
Hm, sur le fond, je crois que la réaction de la modération est la bonne, mais sur l'incident ya un "vide juridique" qui n'est peut-être pas facile à combler.
En fait, techniquement, la charte décrit les problèmes de contenus.
Le problème avec les bergers du Vrai Amour Universel (Mais Pas Avec les Homos Et Priorité Au Couple), c'est pas tellement le contenu textuel de leurs posts, mais leur propre "manifeste" qui s'oppose à notre charte. Et bon, à la base, que chacun ait des idées à lui en arrivant ici, ça semble assez normal.
Par coooonooootre...
On peut peut-être considérer que les modos sont responsables aussi des liens vers l'extérieur du site, et qu'ils se réservent le droit de les autoriser ou non en fonction de la charte.
Mais ça fait que c'est plus tout à fait sur la "discussion" mais sur l'ensemble des contenus du site que porte la charte.
Le vrai bout de la charte qui permet de dire "on peut décider au coup par coup", c'est quand il est dit que participer ici est un privilège et pas un droit.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Anarchie relationelle, codépendance et BDSM

Siestacorta
le jeudi 05 décembre 2013 à 10h45
Bon ben j'espère que la partie description personnelle de la situation empêchera pas la réflexion, mais ça me semble assez représentatif de ce que je disais :
Siestacorta, lui-même, Imperator de son canapé
c'est assez absolu pour que quoi que ce soit que tu définisses avec un partenaire, prendre un pot ou passer un w-e ailleurs, c'est susceptible d'être remis en cause. Comment le prendre bien ? Comment vivre avec l'idée qu'un tiers peut décider à notre place que les moments de notre relation vont avoir lieu ou non ?Que tu gères la jalousie et la dépendance d'Eva, oui, mais impliquer les autres dans ton positionnement et t'attendre à ce qu'ils ne ressentent pas "de l'immaturité émotionnelle", c'est vouloir que tout le monde soit mature à la place d'Eva.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Invitation pour le week-end du Nouvel An 2013/2014

Siestacorta
le mercredi 04 décembre 2013 à 21h41
yada
Pour un site de liberté d'amour et d'amours, pour un site qui rassemble des personnes ayant été capables de faire un difficile choix de vie hors normes et osent l'afficher, quel dommage que quelques uns sur ce site se montrent encore trop intolérants et peu enclins à comprendre d'autres personnes hors de leurs normes.
C'est justement parce qu'on galère déjà suffisamment avec les normes qu'on a le réflexe de repérer les archaïsmes qui les fondent : déterminisme/destin (la Nâââture tel que Diâeu l'a Voulue), valorisation des privilèges du couple et homophobie, dans ce qu'on a relevé dans les textes de la bergerie.
Discussion : Anarchie relationelle, codépendance et BDSM

Siestacorta
le mercredi 04 décembre 2013 à 18h33
J'ai surinterprété
Julien
elle s'assure que je suis sexuellement dépendant d'elle.
Du coup si elle panique à l'idée de ta vie affective et si elle s'assure une dépendance sexuelle, elle te laisse que de la liberté conditionnelle, quoi.
Comme je te dis, je comprend la motivation érotique à jouer le jeu, et il y a sûrement un truc dans votre arrangement qui te convient presque malgré tes désirs ; tomber sur une fille qui mette tellement de force à te retenir, ça peut avoir un côté flatteur, et si elle a du caractère, un côté sidérant. Et même si on a une nature indépendance, se laisser porter par la force émotionnelle de l'autre, c'est tentant.
Par contre je comprend pas bien le coup de la confiance dans l'usage de son self control, alors qu'elle travaille sur sa dépendance.
Enfin,si, de ta part de personne aimante, je comprend, essayer d'offrir à l'autre un espace pour se trouver, mais psychologiquement, ce qui fait qu'elle peut changer, c'est quoi ? Qu'est-ce qui différencie ta démarche d'un tirage du loto ? Parce qu'une thérapie, c'est pas magique, ça soigne pas comme on soigne un rhume : quelle partie de sa personnalité garantit qu'elle puisse préférer changer à rester comme ça ?
Julien
Dans l'histoire une des autres relations n'est pas en mesure de participer au jeu (et n'y trouveraiy jusqu'à présent aucun intérê)t et donc de lui apporter sa drogue comme tu le dis bien Siestacorda et se retrouve du coup en stand by ce qui est incontestablement une souffrance pour elle et moi.
Mais c'est pas seulement "être en mesure", c'est que du point de vue de quelqu'un qui, à ta différence, ne se voit pas comme un aide-soignant pour Eva, lui fournir sa dose et la voir vivre son addiction sans contrainte, c'est une contrainte !
Personne ne va l'accepter comme ça, juste parce que ça ressemble vaguement à un beau geste, ce qui est par ailleurs assez discutable.
Je détesterai devoir amener de quoi maintenir le mec d'une copine dans l'alcoolémie, juste pour avoir le droit de voir la fille ! Je veux pas participer à plan aussi louche, et je veux pas qu'on me dise que voir la fille dépend du bon vouloir d'un alcoolo qui risque à tout moment de mettre le dawa dans ma relation.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Anarchie relationelle, codépendance et BDSM

Siestacorta
le mercredi 04 décembre 2013 à 14h34
JulienPoly
Je n'ai jamais été aussi peu "combatif" pour que mon caractère polyamoureux soit respecté, je ne me suis jamais résigné à laisser autant de libertés dans les mains de quelqu'un et pourtant je ne me suis que très rarement senti si apaisé et je n'ai jamais ressenti autant le pouvoir de faire ce qui me plait. Est-ce durable, ou une illusion éphémère ? Est-ce le seuil de la concorde ou ai-je vendu mon âme au diable ?
Je crois que tu as trouvé un espace de dialogue.
Plus classiquement, ça aurait pu être fait avec un conseiller conjugal ou en s'engageant sur des règles de conversation on violente.
Whatever works...
Disons que tu as réussi à investir du plaisir dans les contraintes, ce qui est, à un niveau personnel, généralement une bonne façon de régler des problèmes.
Dans un cadre polyamoureux, c'est plus compliqué, tu n'es pas le seul individu à ressentir le cadre auquel tu a trouvé ton adaptation. Tes engagements ont un effet direct sur les partenaires à venir, pas seulement sur ta vie affective et ou sexuelle.
Du coup, le "safe button" du commandeur suprême, je comprend que ça puisse être mal ressenti par un tiers qui s'intéresse à toi : c'est assez absolu pour que quoi que ce soit que tu définisses avec un partenaire, prendre un pot ou passer un w-e ailleurs, c'est susceptible d'être remis en cause. Comment le prendre bien ? Comment vivre avec l'idée qu'un tiers peut décider à notre place que les moments de notre relation vont avoir lieu ou non ?
Que tu gères la jalousie et la dépendance d'Eva, oui, mais impliquer les autres dans ton positionnement et t'attendre à ce qu'ils ne ressentent pas "de l'immaturité émotionnelle", c'est vouloir que tout le monde soit mature à la place d'Eva.
Je vais oser un parallèle caricatural : si Eva était alcoolique et que pour la soigner tu décidais de lui en fournir 10 fois plus que nécessaire (bon la logique du self-control serait encore plus étonnante, certes), tu demanderais donc aux amis qui viennent vous voir d'apporter toujours au moins un peu de vodka et de tolérer de voir Eva ivre, même s'ils ne connaissent pas Eva ; sinon vous voir sera pas possible, parce qu'Eva pourrait être en manque.
Ne pas vouloir être concerné et t'en vouloir d'avoir fait cette proposition ne serait pas forcément une preuve que les gens ne tiennent pas assez à toi.
Par ailleurs, le jeu de "kajira", qui te donne une compensation érotique et semble rééquilibrer les enjeux d'autorité n'intéressera pas forcément tous tes partenaires : ils n'ont pas forcément envie d'un tiers dans leur relations sexuelles avec toi, et même dans ce cas, n'auraient pas forcément de sentiment d'équité à travers ce genre d'arrangement...
Sinon, ce que tu dis, c'est qu'Eva te casse tes plans sex pour être certaine qu'il y ait pas de relation affective ensuite, mais qu'en fait, elle a pas de jalousie sexuelle ? Tu es sûr que tu te fais pas carotter, là?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mercredi 04 décembre 2013 à 12h17
homme_partit
Ma femme souffre également de notre séparation. Elle a été franche sur sa volonté de continuer avec son autre amoureux. Ce dernier est en pleine crise avec sa propre femme, car il imposait un adultère, mais à chacun sa vie.
D'un côté, le schéma de la maîtresse qui espère que son amant va réussir à sortir de ses difficultés, c'est triste, ça se retrouve partout, tout le temps. La maîtresse est toujours en attente, et le pire, c'est que parfois ça se prolonge d'une façon désirée mais non-assumée : être en attente, se raconter l'histoire de l'amour impossible, ça intensifie les ressentis qu'on a pour l'histoire, du coup on croit qu'on est plus fortement amoureux parce qu'il y a plus de ressentis. Alors que ce qui réagit en nous, c'est pas l'amour, c'est le besoin de vivre des émotions, le besoin d'une intensité nerveuse pour se sentir exister comme personne.
D'un autre côté les époux adultères qui se mettent dans cette situation ont pas souvent les tripes pour faire autre chose que la prolonger. Ils créent aussi un genre d'aventure, quelque chose qui leur sort la tête du couple de départ où ils étaient confinés, puis dans l'adultère se déclarent victimes des difficultés, mais en réalité, ils peuvent avoir plus besoin de goûter les tourments "maitrisés" d'une double vie que les engagements d'un changement de vie.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mercredi 04 décembre 2013 à 09h39
Le comportement de sa compagne est un polyamour mal assumé, comme le titre du fil le dit assez bien.
C'est fréquent, sur le forum, un couple classique , l'un deux fait une rencontre mais ne souhaite pas briser son couple, et tentative de changer la situation en polyamour.
Mais s'il veut que ça se passe bien, le polyamoureux devrait faire très attention à mettre à l'aise le mono, et à valoriser leur relation à ce moment-là.
Femmepartie est allée assez vite, se laissant porter par ses nouveaux sentiments. Elle a voulu présenter homme parti et son nouvel amant. Et ce dernier, de fait, ne jouait pas le jeu poly à fond, et quand il se sont rencontrés, il s'est avéré qu'il ne ferait pas les efforts que devaient faire le couple parti (et ne les imaginait sans doute pas, soit par égoïsme, soit par inexpérience). En soi, si le couple parti était très solide, déjà mûr dans sa façon de gérer les nouveautés, ça aurait pu tenir un peu. Mais l'adultère de l'amant a rencontré la maladresse de femme partie.
A priori, depuis, il y avait une phase de dialogue, de remise en question. Et femmepartie semble avoir préféré mentir que soit revenir à son couple, soit s'assumer poly au risque d'être quittée.
Du coup, on estime que les attentes de femme parti sont poly, parce que dans l'idéal elle voudrait conserver deux relations, mais que sa pratique est au mieux contre-productive, au pire adultère.
Si elle vient parler ici, on peut la soutenir, l'aider à réfléchir, l'encourager à faire elle aussi une thérapie pour déterminer ses attentes et ses projets.
Elle n'est pas revenue depuis, donc ce qu'on sait sur ce qu'elle veut, c'est par son partenaire.
Si elle n'intervient pas (en tout cas on sait qu'elle nous lit) il se peut que ce soit parce qu'elle voudrait que son partenaire reste mono, même si elle en a un qui la traite elle même en partenaire secondaire. Un paradoxe qui est difficile à assumer, j'imagine qu'elle sait bien qu'elle n'est pas cohérente, et qu'elle est la tête dans des réactions passionnelles, des émotions d'immaturités qu'elle n'avait pas appris à gérer avant.
Oui, elle a un comportement égoïste.
Mais en amour, être égoïste est assez fréquent.
DE son côté, homme parti a eu une réaction de sauve qui peut égoïste aussi. Il devait réfléchir, voir où il en est, quitte à faire mal à sa compagne. Ca lui était nécessaire à lui pour avancer. On l'a félicité souvent de son écoute, de sa démarche de travail, du dialogue qu'il a ouvert dans son couple.
Mais si sa retraite est saine pour la réflexion et pour préserver son besoin mono, à plusieurs reprises, il a utilisé semi-consciemment sa prise de distance comme un moyen de pression. Il avait très envie que sa compagne revienne, mais il veut garder ses conditions à lui, au fond.
Forcément, en face, la réaction de sa femme est paniquée, et son projet de redevenir mono est fait de la peur qu'il lui a fait éprouver d'être quittée, pas d'un apaisement mutuel.
Et le projet éventuel de passer à un fonctionnement ouvert ne peut évidemment pas être vraiment travaillé dans ces conditions, donc, il ne l'est pas.
Il s'agit pas de minorer les comportements égoïstes de femme partie... Le tout, c'est pas de juger qui fait quoi de mal (on a tous à un moment félicité homme parti de la qualité de sa démarche, et trouvé l'attitude de sa partenaire inconséquente), mais de savoir si l'égoïsme de chacun est assez bien pensé pour préserver la personne qui l'exprime et les relations où il intervient.
Après, oui, ça cadre pas avec poly ou mono, mais ce qui cadre pas avec les plans de départ et les promesses, c'est souvent la vie.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mercredi 04 décembre 2013 à 02h09
Quand tu estimes toi-même être au début de ton exploration, on peut s'étonner si tu spécules trop hardiment sur les comportements des polys.
Donc, pour reformuler ce que dit Lulutine, si un poly se retrouve avec un seul partenaire, il ne va pas plus se précipiter sur de nouvelles rencontres qu'un mono, donc pas plus oublier son précédent partenaire que lui.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mercredi 04 décembre 2013 à 01h38
Unangepasse
Sommes nous dans un forum de libre expression ou chacun partage ses idées et réfléchi à celles des autres, ou dans un champs de tir ou l'on abat celles ou ceux qui ne sont pas dans votre idéologie, ou qui n'ont pas vos connaissances ?
On est dans un forum d'expression libre où si on est pas d'accord, on le dit.
Et un désaccord exprimé clairement mais poliment n'a rien de comparable avec une balle de fusil. Ou alors, je suis un highlander.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Invitation pour le week-end du Nouvel An 2013/2014

Siestacorta
le mercredi 04 décembre 2013 à 01h28
kerdekel
S'il vous plaît, donnez-moi une seule raison de ne pas virer votre invitation et vous bannir, dans la foulée ?
Ya plein de majuscules partout dans le texte, ça prouve bien que c'est sérieux.
Discussion : Un café poly à Rennes en 2013 ?

Siestacorta
le mardi 03 décembre 2013 à 15h22
Pensez à créer un évènement facebook, pour ceux qui suivent pas le forum régulièrement.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mardi 03 décembre 2013 à 11h39
Unangepasse
D'autre part, c'est sans doute le ressenti de "poly militants" (pour reprendre votre expression) qui me dérange dans ma découverte ici : on peut partager et expliquer son mode de vie et son état d'esprit, mais de là à "militer pour" - je ne partage personnellement pas du tout cette approche, pour le poly, ou toutes idées concernant les relations humaines. C'est une affaire personnelle.
Nous sommes d'accord. Et ici, les gens incapables de faire la différence entre ce qu'ils cherchent à développer pour eux et ce qui doit marcher pour les autres sont rares. Il est fréquent de dire à un intervenant "je crois pas que ta situation et tes ressentis puissent ouvrir sur un polyamour", parce que ce n'est pas une "meilleure voie", mais une option. Le discours qu'on tient ici c'est de dire qu'elle peut être bonne, qu'elle n'a rien à envier moralement aux autres choix de vie.
C'est pour ça que quand je parle à hommeparti ou à d'autres personnes proches de son questionnement, je lui dis pas qu'il y a un bon et un mauvais choix entre poly, mono, célibataire, adultère, mais des choix qui correspondent ou non à ce qu'il attend.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : L'homme moderne "généralement monogame"

Siestacorta
le mardi 03 décembre 2013 à 11h32
Quand à l'usage de la contraception, même si on le prescrivait avant nous, on peut quand même dire qu'il est plus massif et plus efficace aujourd'hui. Et de l'info claire disponible sur les mécanismes de la reproduction, ce qui compte aussi.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

Siestacorta
le mardi 03 décembre 2013 à 10h49
Unangepasse
Pour ma part, je trouve ces questions intéressantes, mais je déplore que les avis et conseils qui sont donnés ici fassent l'impasse sur des points qui me semblent fondamentaux et en adéquation avec ce qui est résumé en préambule par ce site.Parmi les solutions possibles, j'ai lu qu'ils proposent l'option de continuer à mentir et à tromper l'autre - ou concernant la victime, de se faire une raison de leur malheur. Ce que je trouve avilissant et destructeur. Et ça me fait de la peine.
Voilà pardonnez ce message un peu long, mais pour m'intéresser au sujet j'ai besoin qu'il commence par respecter ses propres règles.
C'est pas parce qu'on pense que le polyamour est un bon comportement qu'on pense qu'il est adapté à toutes les situations humaines.
Donc si quelqu'un décrit une situation où visiblement personne ne parvient à respecter l'honnêteté et l'équité qu'on cherche dans le polyamour, on écoute la personne et on lui parle pour qu'il avance dans sa vie. On explique presque toujours les avantages qu'il y aurait à être poly, ça nous empêche pas de savoir que ça fonctionnera pas toujours. Une fois admis ça, ben on réagit plus en personne qui écoute qu'en poly militant.
Les polyamoureux ont des vies très différentes les uns des autres, ils seraient malvenus de proposer une solution simple. C'est justement en n'imaginant pas d'autre alternative que celle qu'on aurait choisi pour soi qu'on prend un risque destructeur, qu'on ignore les gens.
Par ailleurs, ce que tu appelles "règles" c'est un état d'esprit et des formes de relation. Ya pas d'arbitre ou de juges pour obliger des gens à faire quoi que ce soit.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : L'homme moderne "généralement monogame"

Siestacorta
le mardi 03 décembre 2013 à 10h38
wolfram
qu'en est-il de l'inné ou de l'acquis ?
Ca va ça vient, comme la marée. Le corps contrôle le génome autant que le génome contrôle le corps. Selon ton environnement, une partie de ton génome individuel s'exprimera très peu ou beaucoup. Il n'y a donc pas de "plan original" de la nature pour nos comportements.
"Deux vrais jumeaux – qui ont donc les mêmes gènes – ont des systèmes nerveux, et aussi des propriétés d'autres systèmes, comme le système immunitaire par exemple, différents car les phénomènes épigénétiques, d'auto-organisation et autres, qui comportent une part importante de hasard, jouent un rôle déterminant dans leur développement, depuis l'embryon et pendant toute la vie. Ceci prive souvent de sens la question même du déterminisme génétique – c'est-à-dire moléculaire – d'un fonctionnement cérébral aussi complexe que ce qu'on appelle un "comportement"."
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.