Participation aux discussions
Discussion : Mon bilan… Et ma tristesse

Siestacorta
le jeudi 19 juin 2014 à 12h36
En tout cas, le travail sur toi semble important.
Hésite pas à trouver les moments de calme, indépendamment de cet apprentissage, et à les valoriser. C'est un peu comme la jachère sur une terre, c'est au moment où elle ne fait rien qu'elle devient plus durablement fertile.
Discussion : [Paris] Goûter piknikitif

Siestacorta
le samedi 14 juin 2014 à 17h33
Bon, j'ai fait une estimation officieuse pifométrique, on sera une dizaine je crois.
J'espère que vous serez mieux organisés que moi, parce que là j'ai pas l'occasion d'acheter de vivres... Mrf.
Discussion : Mari cocu devenu consentant

Siestacorta
le vendredi 13 juin 2014 à 11h13
Même remarque que CT.
Si vous voyez une confession candauliste ici, vous avez 4 chances sur 5 que ce soit le même gars qui utilise le forum comme accessoire de monsturbation.
Ce qui est dommage, parce que quand yaura quelqu'un qui se pose sincèrement des questions là-dessus, on sera moins prêt à écouter. Murf.
Et, de fait moi ça me surprendrait pas beaucoup d'entendre des gens décrire des facettes érotisées de leur compersion.
Vive l'étiquetage inclusif :-)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : [Théâtre] "Femme Libérée", La Troupe à Palmade, 2014

Siestacorta
le jeudi 12 juin 2014 à 23h15
Katouchka
Je ne pense pas que le but de Noémie était ...
Tu la connais en vrai ?
Discussion : Les mots pour transmettre

Siestacorta
le jeudi 12 juin 2014 à 13h44
J-E
Comment, sans avoir l'air de prêcher ou convertir, inséminer l'idée qu'il y'a une alternative aussi belle, aussi élégante et humaine et aussi enrichissante qu'est le polyamour, auprès de personnes qui n'en ont jamais entendu parler mais gagnerait à s'y intéresser ?
Alors je vais te dire "fais ce que je dis, pas ce que je fais", c'est à dire : bouquine.
C'est pas seulement une question de mots, mais aussi de raisonnement et de grille de lecture. Tu tombes sur les situations et les analyses qui te parlent, que tu sens, et tu pourras mieux les pointer quand le sujet tombe.
Les seuls bouquins polyfriendly que j'aie vraiment lu, c'était La déliaison amoureuse de Serge Chaumier et Pour une érotique solaire de Onfray. Je recommande le premier, qui est très lisible. Ca déconstruit plus le couple fusionnel pour ouvrir sur le couple fissionnel, donc c'est pas du poly, c'est l'étape avant, là où tu te poses une peu les questions... Ca raconte comment le couple exclusif est une construction historique relativement récente, qu'il y a dans l'histoire et la pratique tellement d'autres façons de vivre et de faire que la "pensée amoureuse unique" est très relativisée.
Sinon, quand je met les mains dessus, je lirai sans doute avec beaucoup de plaisir Aimer plusieurs hommes et La salope éthique.
Discussion : Charlie Foxtrot

Siestacorta
le jeudi 12 juin 2014 à 02h05
Apsophos
En même temps, si elle n'a pas eu l'occasion d'atteindre un niveau d'accréditation supérieur, il est difficile de lui en vouloir pour quoi que ce soit.
C'est de la subversion, cela, citoyen.
Vous êtes prié de vous rendre immédiatement au centre d'extermination le plus proche.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Siestacorta
le mardi 10 juin 2014 à 21h42
Junon
(Juste pour en revenir à la vidéo, elle émane du groupement masculiniste Mankind, hein...pour l'objectivité (et le montage honnête, cf les coupes sauvages) on repassera!)
Oui. Je m'autoréfére au cas où ça serait passé inaperçu, ya un site qui a décortiqué ça...
Par ailleurs, si j'ai bien compris, la source de la stat "40 % des violences domestiques sont sur des hommes" citée par la vidéo est assez douteuse aussi, elle vient de Men's right group, groupe masculiniste aussi, qui semble avoir peu expliqué comment son étude était fabriquée...
Discussion : [Théâtre] "Femme Libérée", La Troupe à Palmade, 2014

Siestacorta
le mardi 10 juin 2014 à 14h07
Mon avis : c'était bien mais pas top.
(La compagnie de Lili-Lutine et de Bouquetfleuri mise à part, hein).
L'intrigue est clairement poly pour deux personnages, polyfriendly pour les autres. Il y a un ou deux dialogues qui ressemblent tant à nos propres témoignages que je me suis demandé si l'auteure avait pas pris sa doc sur le forum. Bon, sans doute pas, c'est juste les questions et les arguments qui sont sans doute "évidents" une fois qu'on se pose ce genre de questions.
Ce qui est dommage, c'est qu'une grande partie des ressorts comiques étaient basés sur "rho c'est tellement dé-ca-lé cette volonté d'amours multiples de la part de la protagoniste principale". Donc même si le regard sur les amours pluriels est tout ce qu'il ya de bienveillant, il ne pousse pas le spectateur à se dire "hé mais au fait, peut-être que c'est pas si impossible".
Dans les bons aspects : il y a un personnage trans qui occasionne des dialogues intéressants sur les questions de genre, le mari de la fille poly est joué par un acteur vraiment habité, celui de l'amant un peu bourrin amène très "gentilment" la question du "mais pourquoi on doit plus faire l'amour sous prétexte qu'elle s'est mariée avec un autre", et il y a un petit bout de féminisme dans le personnage de "femme libérée", c'est à dire contre l'archétype romantique passif - un féminisme "basique", posé comme un contexte pour que le polyamour soit possible.
Même si la pièce est drôle, pour que ce soit vraiment marquant j'aurai préféré que ce soit complètement du théâtre de boulevard. Plus agité, plus bouffon.
Pas facile quand le principe est qu'on ne va pas mentir sur les amours multiples. Peut être en introduisant un personnage de parent plus conformiste et ceux d'amants plus bêtes et jaloux... (C'est d'ailleurs, et de façon assez fine, ce qui est fait avec le personnage transsexuel : un jeu intelligent sur un malentendu).
Les mêmes situations poly auraient eu une saveur plus transgressive en passant les idées fortes en contrebande sous le comique.
C'est bien que la pièce aborde nos sujets, mais elle manque du punch nécessaire pour durer longtemps sur scène, et du coup parler à plus de gens.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Nouvelle et en pertes de repères

Siestacorta
le samedi 07 juin 2014 à 23h54
Christophe
J'arrive a concevoir le coup de foudre pour un autre mais le fait d'être en recherche d'un ou plusieurs autres hommes
Elle ne recheche pas d'autres hommes que toi, ou pas forcément ça en priorité. Elle cherche à reprendre contact avec le sentiment amoureux. Elle l'éprouve probablement pour toi, mais ça vit en elle aussi d'une façon différente. Elle ne te délaisse pas pour d'autres, pour le fait qu'ils sont "en plus" de toi, loin de toi, mais parce que l'amour que vous avez et le polyamour, c'est un peu comme vouloir aller à plusieurs endroits d'une côté maritime pour se baigner à plusieurs plages, criques... dans le même océan. C'est pas parce qu'elle explore qu'elle aime moins se baigner avec toi à l'endroit de la côte où vous vivez ensemble, ni qu'elle souhaite quitter celui-ci.
Après, si auparavant elle était persuadée de devoir rester en place et se découvre maintenant la possibilité de faire autrement, elle peut avoir une phase de frénésie. Le tout, c'est de continuer à nager ensemble, comme avant et même mieux (cette fois, penser à pas amener toujours le même sandwich à la plage), même quand c'est un peu plus difficile, garder le plaisir d'aller se baigner ensemble. Ce que tu appelles colonne vertébrale, c'est de l'amour qui, si il endure ce passage, pourrait peut-être revitalisé pas cette époque de votre relation.
Je veux dire : quand tu peux, met plus de ta force dans valoriser vos moments ensemble que dans la limitation de ses moments dehors - surtout que sur certaines personnalité, ça pousserait à transformer en fuite effrénée ce qui au départ est juste une façon différente de regarder un même chemin.
Désolé pour les gross métaphores, je tente de te dire qu'elle n'a pas forcément changé dans son rapport à toi, mais surtout dans son rapport à elle-même et à ses propres sentiments, et que si tu crains trop l'aspect "délaissement" de ce changement, tu vas la pousser à voir ce changement comme tu le vois, et à agir en conséquence.
Bon, et sinon, être polyamoureux, ce n'est pas tant que ça passer son temps à chercher des gens en plus. C'est même assez rarement ça. A long terme, les relations multiples se déroulent parce qu'on peut le faire, parce qu'on en a fait un équilibre ; ça n'est plus un appétit à satisfaire, une "superdisponiblité" ou une envie de changement permanent, mais un bien-être affectif ouvert aux possibilités, et/ ou appuyé sur DES relations stables et continues.
Pour relier ça à une expérience mono : c'est un peu comme quand, juste après s'être mis en couple avec quelqu'un, comme par hasard, on se fait plus draguer qu'avant. C'est qu'on est bien, heureux, confiant, et qu'on est source de joie. Les poly pensent qu'en eux, la source se tarirait pas si eux et un partenaire ne sont pas les seuls à y boire.
Tout le monde ne se vivra pas comme ça, je te dis pas que tu es bête de pas ressentir comme ça, ni que c'est facile à comprendre chez ta compagne ; seulement qu'une partenaire poly n'emporte pas l'amour qu'elle te donne avec elle, elle change sa manière de se mouvoir autour de lui.
Pas facile à expliquer, tu me diras si ça te touche.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Siestacorta
le samedi 07 juin 2014 à 14h56
Sinon, sur le sujet, je suis retombé sur cet article qui explique pas mal pourquoi le sexisme misogyne et le sexisme anti-hommes ne sont pas deux notions symétriques.
Le sexisme n'est pas seulement une attitude d'individus envers d'autres, dans des moments uniques et personnels, il est aussi défini par un ensemble de réalités sociales.
C'est bien un système, qui donne la bonne place aux hommes, la plupart du temps. Mais, comme le dit l'article "l’idée ici n’est pas de nier, ni d’invisibiliser la souffrance des hommes ; ce n’est pas parce que l’on est privilégié que l’on est forcément heureux ! "
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Siestacorta
le vendredi 06 juin 2014 à 11h33
Green-Man-Outside
Du coup, je trouve étonnant cette tendance à mettre en compétition des préjudices et des souffrances,
Tu retournes la question avant qu'elle te tombe dessus, je dirais.
Cette "compétition" me semble découler directement du contenu comparatif du bidonno-montage de la vidéo dont part ce fil, et du titre même donné au fil "le sexisme c'est AUSSI ça", parlant donc des préjudices d'hommes. Si ce n'était qu'un rappel à une réalité "indépendante", pourquoi montrer la séquence représentative pour l'autre sexe ?
Green-Man-Outside
S'il est notoire que les conquistadors ont génocidé les amérindiens - et c'est un évènement historique qui me rend souvent triste quand j'y pense - prétendre qu'il n'y avait aucune guerre tribale aux amériques avant l'arrivée des européens est une forme d'angélisme (proche du racisme d'ailleurs).
Personne ne s'est exprimé ici sur une pureté morale d'une ethnie ni sur celle d'un genre. Pas de manichéïsme à l'oeuvre, donc.
Green-Man-Outside
Or, dans une approche à la fois exhaustive et inclusive on peut évoquer ces deux aspects de l'histoire sans qu'aucun n'exclue l'autre.
Evidemment ! Quand on propose une analyse, on ne commence pas par nier certains des faits. Maintenant, une fois que les faits sont tous établis, et qu'on peut les relier aux responsables, et déterminer leur influence sur l'époque contemporaine, énoncer certains faits n'est pas neutre quand le contexte dans lesquels ils sont énoncés ne l'est pas non plus - no neutral ground in a burning world, dans un sens.
Dire "oh ça va les africains aussi ils pratiquaient l'esclavage", c'est pas neutre quand on est face à une commémoration sur l'histoire de l'esclavage pratiquée par son propre pays. Dans ce contexte précis, la réflexion n'est pas qu'un rappel neutre à l'histoire, elle est énoncée de fait pour donner un sens au contexte de celui qui l'exprime." #déculpalisation" de Mariani... Comme si on lui reprochait un truc à lui... pourquoi il croit qu'il faudrait se culpabiliser, lui, au départ ? Il se sent ptett pas si neutre.
De même, amener à discuter de "deux poids deux mesures", pour un débat sur le sens du sexisme, avec cette vidéo comparative (bidonnée et aux intentions pas plus neutres que toi ou moi), quand on aborde aussi souvent que toi la critique du féminisme et de féministes, c'est pas seulement exhaustif. C'est un appel à confrontation d'idées, tu l'as.
Et perso, je pense que tu as autant besoin des idées que de la confrontation. C'est parfois mon cas, je l'étend pas à tous, mais je crois pouvoir en repérer la dynamique.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Siestacorta
le vendredi 06 juin 2014 à 09h37
Je sais qu'il y en a, je ne suis pas tombé directement dessus.
Qu'il soient plus nombreux et plus représentatifs que les autres courants m'étonnerait.
Et que la domination de la femme sur l'homme puisse être l'effet de ces mouvement m'étonnerait encore plus ! (je crois, et désolé d'avance pour pourrir ma propre intégrité morale sur le thème, que si c'était le cas je me serais mis à fréquenter des féministes encore plus tôt dans ma vie, pour des motivations totalement pas nobles du tout, pfou, faites comme si vous n'aviez rien lu je suis quelqu'un de très civil la plupart du temps)
Discussion : Des sentiments en trop

Siestacorta
le vendredi 06 juin 2014 à 09h06
Alygator427
Comment respecter les sentiments d'un/e autre en respectant les siens (qui sont différents, voir antagonistes, s'entend).
On me dit que j'ai le choix, hors je ne le crois pas, le choix on l'a pris pour moi. Je ne peu donc pas avoir les sentiments que je veux, ou que je peu. Je les cache pour ne pas déranger. Je les détruits pour avancer.
Salut. Je suppose que tu as posé la question en généralisant, pour que chacun puisse décliner ses réactions, mais là, je n'arrive pas à m'identifier, à me figurer quelle place j'aurais si ce problème m'était posé.
Pour que chacun puisse dire "c'est comme moi" "moi je suis différent", il manque des éléments plus personnels, qui permettraient de se reconnaître soi ou de reconnaître des gens qu'on connait.
Bref : peux-tu détailler un peu la situation qui t'amène aux cogitations que tu as synthétisé, pour qu'on puisse mettre de l'eau dans le moulin ?
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Siestacorta
le vendredi 06 juin 2014 à 09h00
Caline
Quant à l’affrontement sexiste qui s’est déballé en plein milieu de ce fil, je n’ai que ces mots qui me sortent des doigts : le machisme des uns réveille le feminisme des autres et VICE-VERSA !
Je crois pas qu'il y ait de symétrie, là.
Je pense pas que le féminisme puisse réveiller le machisme, il ne fait que le montrer.
Par ailleurs, le machisme est une attitude de domination d'un homme sur une femme, le féminisme c'est pas l'inverse, c'est juste la critique de cette domination, pas le désir de la remplacer par une autre.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Mon bilan… Et ma tristesse

Siestacorta
le jeudi 05 juin 2014 à 10h32
Oui il veut fermer le dialogue, au départ. Après c'est probablement pas le dernier des insensibles, donc il parle avec toi quand même, mais il reste sur "sa ligne", il trouve pas d'intérêt à la modifier.
Maintenant, non, tu n'es pas folle. Tu es sans doute imparfaite, comme tout le monde, mais il n'y apas d'un côté un type qui est cohérent et de l'autre une fille délirante.
Dans un conflit de relation, dans une rupture, ya toujours deux personnes, et pour que les choses se passent mal, on est toujours deux à y mettre les ingrédients. Chacun porte une part.
Toi tu sembles avoir tenté de donner quelque chose et t'essaie de dialoguer.
Il dit avoir mis les règles du jeu dès le début, et de ce point de vue, il a raison. Mais dès qu'on s'attache, dans un cadre de relations plurielles assumées, on est dans une construction évolutive. Ces règles du jeu fixées au départ, c'est le cadre, mais c'est pas le travail en lui-même. Si lui ne propose rien, alors qu'il est la personne charnière dans le V , il est comptable des déséquilibres qu'il ne compense par aucune communication.
Bon, par contre, je crois que t'es dans une phase passionnelle de l'histoire, et que tu n'auras d'idées claires qu'avec un peu plus de recul. Peut être avec un changement de contexte (voyage, te faire accueillir par des amis ou de la famille)...
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Siestacorta
le mardi 03 juin 2014 à 17h29
gdf
Enfin, les violences conjugales, en France, c'est 150 morts par an. Contre 3000 sur la route. Contre 50 000 pour l'alcool. Contre...etc.
Chaque mort est une tragédie. 150 morts sur 60 millions d'habitants, c'est isolé.
On compare pas les morts d'une cause criminelle au nombre d'habitants, c'est comparer les tomates et le navets. On compare une cause de mortalité à une autre, et on peut aussi spécifier que l'une implique une intention de nuire et pas l'autre.
Et 150, sinon, c'est très sous-estimé.
En réalité, c'est 456, en comptant les hommes, les enfants et les suicides de victimes de violence. Et oui, ya pas de hasard, la proportion des femmes reste incontestablement plus forte.
Dire que ces morts c'est isolé, ça tend à minorer la réalité de la violence globale envers les femmes, qui concerne énormément plus de monde, Europe y compris. Or, selon l'étude à laquelle l'article linké fait référence, "une femme sur trois vivants dans l’Union européenne (33%), soit 62 millions de femmes, ont été victimes de violence physique et/ou sexuelle depuis l’âge de 15 ans". Et en France, 44 % des femmes déclarent avoir été victime de violences...
On peut pas vraiment dire que c'est pas grand chose, que yaura pas de de corrélation entre les femmes mortes de violence conjugale et la violence sur les femmes, et que ça s'explique par des phénomènes idéologiquement neutres, comme l'alcool ou les accidents de la route.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Siestacorta
le mardi 03 juin 2014 à 15h46
Sinon, cette vidéo " violenceisviolence " a été décortiquée plan par plan... Et c'est un hoax filmé.
En gros, le pipo c'est pas que la caméra soit cachée, c'est le montage : les "réactions rigolardes" du public lors de la deuxième séquence sont filmeés... mais pas au moment de l'action. Ce sont des gens sur la même place, mais à d'autres moments (et même assez distants, si on fait attention à certains détails comme la lumière ou le contenu des poubelle qui varie d'un plan à l'autre) ils n'assistent pas à l'action.
Il y a des gens qui ne réagissent pas, mais ils ont des attitudes similaires à ceux qui ne réagissent pas dans la première séquence.
Du coup, la vidéo a, au mieux, plutôt une valeur de fiction symbolique que de preuve concrète et elle nous renseigne plus sur nos propres réactions que sur le réel.
Bon, ben on va dire que ce que j'ai pu en déduire c'est en me demandant "pourquoi j'aurai peut-être rien su dire sur le moment, si j'avais eu le tort de ne rien dire". Ma non-réaction aurait été "coupable", mais pas selon des critères d'un sexisme antimec, quoi.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Le sexisme, c'est aussi ça

Siestacorta
le mardi 03 juin 2014 à 14h11
EDIT : il se trouve que la video à laquelle nous réagissons est d'une fabrication assez douteuse (voir mon deuxième post sous celui-ci). Donc ce que nous disons ici vaut pour une réflexion sur nos représentations, mais que ce qui la provoque est déjà pas mal biaisé.
Green-Man-Outside
En parlant de rigueur... "toute forme de violence sexiste résulte d'un réseau de systèmes d’oppression patriarcales" ? Tu es en train de m'expliquer qu'une femme ne peut être sexiste que si elle vit dans un système patriarcal ?
Tiens, c'est exactement pour ça que commenter la campagne mankind et l'application du terme "sexisme" me semblait demander une désambiguïsation.
Sexisme : c'est la discrimination en fonction du sexe.
Donc, en pratique, réagir différemment si un homme bouscule une femme ou si une femme bouscule un homme, c'est faire une discrimination.
D'accord, mais... les expressions de sexisme qui remontent à plus de privilèges pour l'homme et plus de devoirs pour la femme sont plus nombreuses, dans le temps. Les formes changent, selon les spécificités locales ça va pas s'exprimer pareil, mais le déséquilibre bénéfices / contraintes est favorable aux hommes dans la très grande majorité des cas.
Ce fait, qu'on peut relativiser sans le contester fondamentalement, caractérise ce qu'on entend par "LE sexisme". Dans l'absolu, le sexisme, c'est la discrimination, quel que soit le genre concerné ; en pratique, le sexisme concerne la plupart du temps un genre en particulier.
Attention, pas toujours, donc il y a un sexisme actif anti-hommes à la force sous-évaluée, comme on peut vouloir le faire dire à la vidéo (qui ne pousse pas à cette conclusion, mais peut lui servir d'argument).
C'est selon le genre que le public des deux altercations montrées choisissent ou non d'arrêter la violence. C'est vrai mais... une partie de ce qui biaise le jugement que portent les gens est LE sexisme patriarcal :
- l'homme, s'il n'est pas violent dans la séquence filmée, selon la projection genrée, c'est qu'il choisit de ne pas correspondre au rôle "fort". Il ne le fait pas quand on s'attend à ce qu'il puisse le faire, donc on pense qu'il a ses raisons ou ses torts. Il pourrait ne pas subir, dans l'imaginaire : il a la charge de résoudre le conflit, c'est un rôle social qu'on lui accord facilement inconsciemment. C'est bien sûr pas la question dans l'altercation, la violence est la violence, on est dans les facultés individuelles pas dans les facultés sexuées. Mais là, le sexisme patriarcal joue contre lui, en parti d'ailleurs parce qu'il est marié à une éthique de "chacun sa merde" individualiste.
- la femme violente de la séquence bénéficie aussi de catégories de pensées patriarcales. La violence de la femme pourra être jugée hystérique plutôt que violente. Les témoins peuvent se dire "c'est une humeur de meuf, ça va lui passer, le mec a pas un vrai problème, et au pire c'est un homme (fort) il le gérera". Il y a du sexisme qui joue en sa faveur à ce moment-là, mais il est loin d'être détaché du réseau d’oppressions patriarcales ; à d'autres moments, cette vision de l'hystérie pourra servir à disqualifier des expressions de de rapports de force venant d'une femme.
Dans la séquence, si il ya une discrimination contre les hommes, mais une partie des représentations qui la permettent ne jouent pas en faveur des femmes dans d'autres situations. Et cette discrimination particulière ne s'appuie pas un réseau de domination et d'oppressions qui aurait pu modeler l'identité des violences légitimées dans les sociétés : armée, police, chasse, prises de pouvoir... Le "consentement" à la violence de la femme filmée s'appuie sur un contre-pied à une violence sexiste sur laquelle la société tente de se corriger, pas sur une violence admise comme "juste" par le passé.
Le rejet public de la violence de l'homme semble juste et il l'est même sans imaginaire féministe. L'assentiment à la violence de la femme est injuste même avec des représentations féministes.
Si on tournait les même séquences miroir dans une société au sexisme anti-femmes plus affirmé, les deux réactions publiques pourraient être inversées en s'appuyant sur une morale publique différente, sans humanisme des lumières ni féminisme dans sa généalogie, mais aux perceptions de genre similaire.
Le réseau d'oppressions est plus modéré chez nous, ça ne signifie pas qu'il affronte un double négatif, un sexisme anti-hommes de force équivalente, au passé équivalent, dont l'expression au quotidien nous amènerait à autant de rapports de force biaisés en faveur des femmes.
La violence est la violence, le sexisme c'est néfaste, mais souligner les deux poids deux mesures comme signes d'une équivalence de l'importance des oppressions, c'est une démarche qui peut nourrir le sexisme discriminant les femmes déjà bien ancré, sous couvert d'une équité entre les sexes anhistorique.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Que faire? Cloisonner? Leur proposer de se rencontrer?

Siestacorta
le mardi 03 juin 2014 à 12h21
JulienPoly
Je me vois mal par comtre commencer à expliquer que sur un plan intellectuel je me sens plus stimulé avec Robert et qu'il y a telle ou telle énergie que je ressens plus fort pour Bidule. Ou que je préfère le visage de Machine et les seins de Trucmuche. Ou pire : que Chose est plus important qu'elle, ou qu'elle est plus importante que Chose, ou que j'aime Machin "le plus".
Exprimer avec justesse ce que tu ressens, choisir tes mots pour ça, c'est pas forcément comparer des attributs personnels.
"Elle me plait érotiquement et on s'amuse, avec toi j'ai des sentiments et des attentes plus fortes", ça peut se dire si c'est vrai, et à mon avis si c'est vrai ça doit être entendu.
Bon par contre, je sais pas si en essayant une autre méthode avec Fernande, tu aurais pas pris la baffe quand même. C'est à dire, si j'ai suivi, tu te dis que t'aurais mieux fait de cloisonner. Au point de rien dire et mentir sur l'exclusivité, ou juste en arrangeant l'emploi du temps pour que personne se croise et que personne ne soit trop lésé ?
Et je reformule : la mesure d' à quel moment on lèse quelqu'un "injustement", elle est pas dans l'éthique, elle est dans le fait que tu connais l'intensité de ton attachement. Si il est léger, ben oui tel partenaire aura moins de temps et de force avec toi, mais tu n'en proposes pas forcément tant, et si on t'en demande plus tu peux exprimer ce que tu sais, que tu n'as pas tant à proposer.
Je tourne autour d'un même thème, c'est peut-être pas les bons mots pour dire ça, mais c'est pas parce que tu n'étiquettes pas tes relations qu'il n'y a pas pas des différences claires dans ce que tu y ressens. Et si tu les nommes pas, tu auras pas de moyen de faire comprendre ce que tu veux aux autres.
Discussion : Que faire? Cloisonner? Leur proposer de se rencontrer?

Siestacorta
le lundi 02 juin 2014 à 16h35
JulienPoly
Ca doit être dans ce que tu dis Siestacorta, car ça reste complètement abstrait pour moi ton dernier post. Je ne vois pas bien ce que l'intensité de mes attaches vient faire dans la gestion de la pudeur.
Désolé pour ces mésaventures.
Au pifomêtre, je dirais que Fernande a forcé pour toi sa propre ouverture, de bonne foi en voulant que ça marche, mais derrière elle doutait, et comme yavait de la concrétisation dans l'air à un moment son désir d'essayer a cédé à ses doutes.
Bon, il s'est peut-être aussi passé autre chose dans sa vie par ailleurs, ou c'est peut-être lié à d'autres parties de son parcours...
Tout ce que tu peux faire c'est d'essayer de comprendre les gens et leurs sentiments au moments où la rencontre se fait, parce qu'il y pas de recettes pour que ça se déroule bien sans ça.
Pour ce qui de l'intensité et de la pudeur... je sais pas si je met ça en lien quelque part ?
Ce que je veux dire, c'est que quand on est fortement attaché à quelqu'un, on conjugue l'éthique à partir de ça. Ce qu'on va décider et la réussite dépend de l'intensité du sentiment, pas du fait que c'est éthique. On va pas donner chacune autant, promettre d'être juste et équitable quand nos attaches et nos sentiments ne le sont pas.
J'imagine qu'on peut avoir deux attaches équivalentes, basés sur des sentiments similaires, mais la plupart du temps, et dans le récit que tu nous faisais, ça semblait pas le cas.
Du coup, décrire à toutes les deux une même façon d'être Julien, c'est dans un cas pas assez, dans l'autre trompeur : la personne pour qui c'est le plus intense se dit que tu y es pas plus attaché qu'à un autre à qui tu donnes la même chose, la personne qui a un statut moins défini peut comprendre que c'est ta façon de t'engager, donc attend que tu ne lui montres jamais qu'en fait, ton attachement envers l'autre est plus fort.
Il s'agit d'admettre que le polyamour "égalitaire" n'est qu'un cas spécifique de relation, et qu'il est à mon avis piégeux de penser nos comportements amoureux selon des critères de justice et d'équité. Bien traiter chacun ce n'est pas traiter chacun pareil, et comme on ressent pas pour chacun pareil, bien les traiter c'est en tenir compte, leur exprimer ce qu'on ressent et pas seulement "ce qui serait super beau comme équilibre symétrique".
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.