Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : J'aime deux hommes… et je dois faire un choix que je ne veux pas faire. Au secours

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Siestacorta

le jeudi 04 décembre 2014 à 17h50

D'un côté, oui, l'usage d'un forum est un privilège, dans le sens où il est autorisé dans la mesure où c'est voulu par les modos.
Mais à côté de ça, poly.info est assez ouvert sur ça, dans le sens où on peut participer sans être membre...
L' apriori est de considérer que peu de gens souhaitent abuser du privilège ou de l'hospitalité locale.

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Discussion : J'aime deux hommes… et je dois faire un choix que je ne veux pas faire. Au secours

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Siestacorta

le jeudi 04 décembre 2014 à 01h42

monocurieux
Donc il vous a vu ou pas ? c'est quand même différent de le voir ou juste de l'entendre après.

Je vais reformuler ce qui a été dit un peu plus haut par Bergamote, à ma sauce...
Que tu viennes apporter de la contradiction ici, pourquoi pas. C'est pas comme si les polys n'en rencontraient jamais ailleurs, mais admettons : pour moi, c'est stimulant.

Mais il y a un truc, qui n'est "interdit" nulle part, qui relève de la jugeotte et du savoir-vivre : quand les gens témoignent et racontent leur vie ici, c'est pour avoir un écho différent de celui qu'ils auraient sur doctissimo ou sur reussirsoncouple.com . Leur répondre dans cette tonalité-là et ici, c'est un peu chafouin.
Quand tu réponds, avec à coeur de défendre un point de vue moins poly sur la situation, tu ne fais que rajouter une couche de jugement envers quelqu'un qui l'a déjà probablement intériorisé avant, et pas mal entendu aussi (de la part de son amoureux, à l'occasion...)
Si quelqu'un a besoin d'un point de vue moins poly, il peut aller le chercher pratiquement partout ailleurs. Quand tu viens ici pour faire ça, ça n'enrichit pas tant que ça la réflexion de quelqu'un qui raconte ce genre de situations ; et, en l'absence d'une indulgence sur la non-exclusivité, le questionnement peu avoir un aspect très conflictuel.
Bergamote a assez de recul pour te le dire et pas prendre directement l'impact d'un tel jugement pendant une période où c'est sensible. Mais ce serait probablement pas vrai pour toute personne à qui tu ferais ce coup-là.

Ce ne sont pas "que" des questions... C'est pas posé "hors-sol" par quelqu'un de neutre, pas plus que ce ne serait neutre si je les posais moi-même, par exemple. Là où je te demande du savoir-vivre et de la jugeotte, c'est de pas te faire croire à toi-même que ça pourrait l'être, ou que ce n'est pas important dans ce genre d'échanges.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Et si il y avait un gène polyamoureux

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Siestacorta

le mercredi 03 décembre 2014 à 11h54

Shamal
Janis, tu devrais intervenir ici plus souvent <3

(+)

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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

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Siestacorta

le mercredi 03 décembre 2014 à 00h30

monocurieux
sur ce forum il y'a de nombreux contre exemple avec des poly qui demandent aux monos de changer donc je ne pense pas que l'on puisse dire qu'une majorité de mono demande au poly de rester mono ou inversement.

je n'ai pas dit que c'était "une majorité de monos qui" seulement que ça arrive souvent dans ce qui est raconté ici. Il y a un biais : le forum est justement là pour discuter de ces situations, donc on va en entendre plus parler que d'un très théorique "cas majoritaire" ou "général".
(et : les contre-exemples sont des histoires spécifiques, la première observation n'implique pas la conclusion après le "donc".)

monocurieux
pour autant le mono peut essayer de comprendre et respecté le concept poly seulement (et c'est mon cas), comprendre et respecté ne veut pas dire que l'on l'accepte ou le supporte.

Supporter est également difficile pour les deux personnes dans cette situation, respecter est également possible pour les deux, rompre également douloureux. Je me répète, mais pour moi il y a deux adultes responsables, pas des bourreaux et des victimes qui s'échangent des rôles.


monocurieux
Pour ma part, c'est toujours celui qui veut changé les règles qui doit en assumer la responsabilité, par exemple si je décide de changer de vie de déménager et tout ce que cela implique et que ma compagne ne souhaite pas tout abandonner pour me suivre alors je prendrai mes responsabilités en la quittant. (bon je simplifie car il y'a d'autres paramètre)

Tu ferais peut-être ça, mais là encore, tu tires une conclusion générale d'un cas particulier.
Et, surtout, on parle justement de moments où les paramètres que tu as écarté pour simplifier sont en fait essentiels et créent un dilemme. Quand on s'aime encore très fort, mais que le changement est très important aussi.
Si c'était facile de renoncer à une relation pour s'adapter à un changement, ce site ne contiendrait pas autant d'histoires de monos et de polys qui se sentent "perdus" "paumés" "en demande d'aide urgente" etc.

monocurieux
Tu parles comme solution du mono qui donne des libertés au poly mais c'est parfois aussi insupportable voir plus que le poly qui se restreint pour le mono.

J'ai aucun mal à imaginer que ce soit insupportable.
Mais évidemment, je ne comprend pas pourquoi ça pourrait l'être "plus", sauf à parler de personnes qui supportent mieux, indépendemment de leur orientation mono ou poly.

monocurieux
Parfois des compromis sont possible mais d'après ce que j'ai vu sur ce forum, ce sont majoritairement des concessions qui sont faites ( d'ailleurs merci de me l'avoir expliqué ^^) et qui dit concessions dit rapport de force et l'un des 2 qui souffre plus ou moins en silence.

Là encore, c'est le biais d'un forum à confidences. Les histoires qui se passent bien, on les raconte moins, en tout cas, on vient pas souvent sur un site pour le faire....

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Discussion : L'attente toujours l'attente du Mono-poly

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Siestacorta

le mardi 02 décembre 2014 à 14h15

monocurieux


Bref c est son droit de rester mono autant que le tien d être poly et je suis certain que tu n aimerai pas qu il essaye de te convertir au mono.

1) c'est pourtant souvent ce qui est demandé au poly qui se découvre : "je veux que tu reste mono". Oui mais je suis plus le même aujourd'hui, je me découvre et je découvre des gens... "non, pour rester avec moi, il faut que tu sois mono". Il ne s'agit pas de conversion, mais néanmoins d'une injonction sur les valeurs et sur ce qu'on est censé être. Pour le coup, on ne donne pas au partenaire le choix dans sa façon de continuer l'histoire.
Mono ou rien.
Et parfois, comme on passe d'un non-dit exclusif ou d'un impensé mono à une divergence, il y a une tentative de re-conversion de l'autre.

2) et oui, "c'est son droit de rester mono". Personne ne lui demande de vouloir être autre chose, d'autant que le mari de Juliejonquille, en pratique, n'est déjà pas très demandeur affectivement dans le cadre de la monogamie. Il ne s'agit pas de le convertir lui au poly, ni faire que lui change tellement son mode de vie, mais d'admettre ce changement chez l'autre, que ce changement peut être ressenti comme une continuité de ce qui était avant, avec une variation importante.

Après, le mari peut dire "je ne veux pas vivre comme ça avec toi qui vit comme ça".
Le choix de partir, pour le poly comme pour le mono, serait au détriment d'une relation amoureuse.
C'est extrêmement difficile de faire ce choix, pour l'un autant que pour l'autre. C'est pour ça que chacun demande à l'autre
- l'effort de suivre une attente contre une autre (nouvelle ou ancienne)
- ou sinon de faire le choix de partir lui-même

C'est ce dilemme que chacun pose à l'autre qui crée l'impression d'une conversion attendue dans un rapport de force.

Mais c'est une lecture "passionnelle", partisane, d'une éventuelle issue triste.
En fait, si l'un décide qu'il faut rompre, il est désigné comme responsable de cette rupture.
On le sait, même dans les histoires monos, c'est presque jamais aussi simple. Il y a toujours deux personnes responsables, agissantes, sur les difficulltés qui ont mené à ce point.
Si le poly décide de rompre avec le mono, il serait "doublement" responsable : il a dans un premier temps voulu autre chose qu'on ce qu'on lui donnait, et dans un deuxième temps, prisla décision de ne pas garder ce qu'on lui donnait (en ayant pourtant affirmé en vouloir encore).
Le mono, en disant "non, moi je ne veux pas partir, c'est à toi de décider", semble rester au même endroit qu'il était au départ, donc autant au moment de ne pas céder à des désirs qu'au moment de vouloir poursuivre la relation "comme avant", il peut laisser penser qu'il n'a pas décidé de tout ça.
Sauf que...
Pour lui aussi, la relation bouge, la situation bouge. La relation n'est pas un point fixe, c'est quelque chose qui suit le cours du temps, des évènements, donc chaque jour, il décide d'y rester, de s'adapter. Quand l'autre déménage pour son boulot, ou voyage souvent, ou a une vie sociale trés différente de la sienne, ou face à un projet de parentalité, chacun à des choix à faire, parfois au risque du contradictoire.
Et en l'occurence, et même s'il peut très bien avoir raison de le faire, le partenaire mono décide autant que d'habitude, et décide de ne pas s'adapter à une demande de changement poly.

L'attente du mono que le poly décide de ses priorités, entre la relation et le mode de vie, est compréhensible, normale. Mais ça ne délégitime pas que le poly attende aussi du mono qu'il partage la responsabilité de la suite, soit en devenant un mono qui offre de la liberté à son poly, soit en lui refusant, et assumant comme l'autre que la relation et ces nouvelles conditions ne seront pas compatibles, et que, si l'un ou l'autre rompt, c'est face à une impossibilité de continuer qui était commune aux deux.

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Discussion : Jalousie

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Siestacorta

le mardi 02 décembre 2014 à 12h54

jesteban

Son message m'a fait beaucoup réfléchir car c'est effectivement fort de café de se rendre compte qu'on s'est aliéné sa propre liberté par amour pour l'autre.

On est nombreux a avoir un problème avec ça, oui.
Pour moi, en tout cas, c'est ce que je serais censé faire si j'étais mono.
Ca peut être un choix. Finalement, la liberté, c'est la liberté de choisir les contraintes qui nous conviennent le mieux.

La liberté absolue, uniquement spontanée, je fais ce que je veux avec qui je veux et ça doit jamais poser problème à personne, on discute pas on fait et je m'hailânsse comme un ouasow dans l'espaaaaace... Ca existe pas. On choisit la façon de vivre avec ceux qu'on aime. De ça, on est libre.

Même libre d'être mono. Mais comme l'exclusivité c'est le choix par défaut, celui que toutlemondyfait, toutlemondeenparle, toutlemondedit que la jalousie c'est la réaction normale face aux besoins de l'autre qui ne nous concernent pas.... alors oui, on aliène sa liberté de choix, souvent sans s'en rendre compte.

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Discussion : Extrait (Sur tes yeux d'Irène Cao, 2014)

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Siestacorta

le mardi 02 décembre 2014 à 12h46

Dans le genre ramassé et sur une logique proche, je l'avais partagée ici ya pas longtemps :

"La fidélité est l'illusion de l'amour" (dans Capitaine Fuck, de Philippe Tagli).

Ca m'a fait penser à tous ces témoignages où les gens pensent que l'amour, le sentiment et la relation, aurait été remis en cause parce que la clause d'exclusivité avait été rompue.
Comme si, tant qu'il y avait exclusivité, on pouvait s'engueuler, ne plus se toucher, ne plus se parler, ne plus être beau avec et pour l'autre, ne plus être soi-même à la hauteur de l'amour qu'on veut susciter... alors bon, on peut fermer les yeux et dire que ça va, qu'il y a l'amour.
Par contre, un partenaire non-exclusif, il peut être aimant, caressant, présent, rassurant, aimé, constructif... non, ça ne serait plus de l'amour, parce qu'il y a plus la promesse d'exclusivité.

C'est pas grave de se projeter, de croire, de voir la vie et l'amour avec un espoir déraisonnable face aux difficultés plausibles.
Mais la fidélité "à la mono", c'est autre chose que ça, c'est un échange de promesse, une garantie illusoire, parce qu'elle ne tient pas compte de notre complexité, ni de celle de l'autre, ni de la vie affective "réelle", qui ne s'arrête sur une seule personne que dans les contes et certains mythes très définis. Les désirs, et pour moi, les désirs, c'est pas des petits défauts qu'il faut corriger, mais les carburants pour vivre, ils sont toujours plus nombreux et plus grands que ça. C'est une illusion de vouloir les satisfaire tous, c'en est une autre de croire qu'on peut les ranger dans un tiroir ("comme un espadon dans une baignoire").

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Discussion : Et si il y avait un gène polyamoureux

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Siestacorta

le lundi 01 décembre 2014 à 18h00

Ben... il n'y a que les francophones qui parlent facilement français au quotidien quand on s'adresse à eux dans cette langue, peut-on en conclure qu'il y a un gène du français ?

Par ailleurs, beaucoup de poly ont un passif monogame, et il y en a un certain nombre qui ne considèrent pas impossible de repasser par cette façon de vivre. En gros, même avec une ouverture aux relations non-exclusives, on peut pas considérer ça comme un déterminisme fort de notre nature : de toute évidence on pratique pas tous ça pareil.

S'il y avait une nature poly, individuelle ou humaine, elle ne serait pas suffisante pour parler des polyamoureux, parce qu'elle serait conjuguées à plein d'autres "natures" des mêmes personnes, donc une infinité de variation, et que par ailleurs, elle ne permettrait pas de dire avec qui nos relations seraient bonnes.

Et puis en hérédité, on peut avoir un géne codé dans l'ADN qui s'exprime ou pas à la naissance, ou qui s'exprime pas dans toute une partie de lavie mais plus tard.

Enfin, si quelqu'un cherche à dépister des trucs sur ma nature individuelle avec un examen biologique, il risque d'être très très mal accueilli, parce que je vois pas l'intérêt qu'il y aurait à me classer définitivement.

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Discussion : Jalousie

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Siestacorta

le lundi 01 décembre 2014 à 17h55

jesteban
la "tempête", c'est deux choses distinctes, au moins :

- ce qui change dans ton quotidien, en vrai. A quel point ta femme ne fait plus la même chose qu'avant avec toi, à quel point ce qu'elle te montre, te propose, projette avec toi est différent d'avant. Est-ce qu'elle s'investit moins, ou moins bien qu'avant. Et en quoi il y a quelque chose pour toi à vivre de bon avec elle après ce changement, selon toi.

- ce qui change dans ta tête. Même si il n' a pas d'évènement important, il peut y avoir une tempête de jalousie, on a tous déjà vu des gens jaloux sans que leur partenaire vive quoi que ce soit. Et même si, dans ton cas, il y a un cadre où cette peur part d'un fait réel, la façon dont elle se déchaîne en toi, c'est toi qui décide de la gérer (la dépasser, la considérer comme décisive dans ta réponse), pas ton épouse.

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Discussion : Le mariage est une arnaque...

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Siestacorta

le lundi 01 décembre 2014 à 07h52

Hm. Sais pas si c'est un blog militant ou juste un traumatisé qui passe ses aigreurs d'estomac, mais comme dénonciation tu mariage actuel, oué, yavait moyen d'être plus près des questions locales...

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Discussion : [Paris] Goûter poly

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Siestacorta

le dimanche 30 novembre 2014 à 03h07

LuLutine
Dieu sait de quoi je parle. ;)

Oulà, mais j'ai envie de le ressortir à tous les coup, ce jeu de mots là, moi.

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Discussion : J'aime deux hommes… et je dois faire un choix que je ne veux pas faire. Au secours

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Siestacorta

le samedi 29 novembre 2014 à 15h01

monocurieux

Et il semble que d'ou vienne le compromis, l'un souffrira toujours, c'est malheureux mais l'amour n'est pas plus fort que tout, comme on aime a nous le faire croire, vous êtes simplement incompatible dans votre vision du futur et vos attentes, c'est dommage mais c'est comme sa.

En fait, la définition d'un compromis, c'est qu'il se fait entre deux personnes.
Quand il y en a un qui souffre plus pour l'autre, qui se sacrifie un peu, c'est pas un compromis, c'est une concession (on confond souvent à cause de "se compromettre", qui est l'action d'une personne seule sur elle-même, d'où le pronom complément, bref, je digresse, désolé).

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Discussion : [Rennes] Soirée poly le vendredi 5 décembre 2014

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Siestacorta

le vendredi 28 novembre 2014 à 01h07

Hé mais à l'ouest ya du nouveau !
Ca ça fait plaisir.
Racontez un peu en passant !

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Discussion : Le poly: éternel insatisfait dans ses relations sociales.......

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Siestacorta

le vendredi 28 novembre 2014 à 00h15

A peu près même réaction que GP.
L'exclusivité, ça satisfait facilement si on joue le jeu ? Tiens, ça m'a pas semblé évident, étant donné l'état de tant de relations monos... Pourtant, c'est des gens bien, hein ? Je suis sûr qu'ils y mettent de la bonne volonté. S'ils s'engueulent, c'est qu'ils sont "par choix" plus insatisfaits que les autres ?

Autre angle : kézaco "insatisfait" ? L'amour serait mécaniquement une satisfaction d'une envie ou d'un besoin ! Avant de rencontrer quelqu'un, on est en manque ? Mais alors, on aime pas vraiment une personne, on répond juste à sa propre dépendance sociale...

Sinon, il ya une façon de vivre le polyamour qui tient d'une curiosité. Bon, quand je suis curieux de goûter de nouveaux aliments, je suis pas insatisfait par ceux que je connais déjà, hein. Je pourrais rester toute ma vie à manger des pâtes au jambon, j'adore ça. Si je m'intéresse à autre chose, ça n'a rien à voir avec de l'insatisfaction, c'est du goût.

Mais... mettons, il y a des gens qui cherchent plus du neuf que d'autres. Tout le temps, ou sur une période de leur vie. C'est pas un cas si fortement courant, chez les poly : être poly c'est pas chercher de nouvelles rencontres en permanence, c'est seulement admettre qu'elles peuvent arriver, et que ça ne mettra pas fin au reste. C'est très très très différent, ce n'est pas une "quête" éternelle, c'est une ouverture.
Dans un bon nombre de cas poly, cette curiosité-là, cette "gourmandise" vient pas d'un manque dans une relation de départ. Au contraire, c'est la confiance dans cette première relation qui leur offre une joie ouverte à la nouveauté.
Un peu comme avoir un toit sur la tête te permet ensuite de penser à ajouter des meubles, du plus indispensable au plus luxueux.

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Discussion : J'aime deux hommes… et je dois faire un choix que je ne veux pas faire. Au secours

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 23h59

Bergamote

Je m'en veux tellement....Je n'arrive pas à comprendre comment j'ai pu créer une telle situation...

Ben tu sais, certains jours de nos vies poly, on arrive pas trop à comprendre comme les gens se sont créés une situation d'exclusivité.

Des fois, pas toujours mais de temps en temps, je regarde un couple mono se rabougrir, ou au contraire se déchirer a belles dents, juste parce que l'un a peur que l'autre sorte de la bulle affective. Comment, alors que des gens aimants, des possibilités de se faire confiance, il y en a, ils arrivent quand même à être mono, à renoncer à toute affinité nouvelle, quand, de toute évidence, ils ressentent quelque chose ?
Et donc : pourquoi s'en vouloir d'être capable de vivre cela ?

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Discussion : MonoPoly

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 23h50

homme_partit
Le poly amour dans ton couple n'existe pas. C'est juste une illusion que tu te donnes afin d'excuser, voire d'expliquer, le comportement de ta femme tout en prenant sur toi.

Heu, si d'une manière ou d'une autre, Bosley arrive à accepter que sa femme vive d'autres histoires, que lui-même use de cette liberté n'est pas nécessaire pour qu'il puisse se définir polyamoureux.
Autant la part de dépendance affective est une motivation pour ne pas affronter le réel, autant elle n'est pas une impasse en soi. C'est un constat, un travail sur soi, et on a la possibilité d'agir dessus ensuite.
Dans son témoignage, Bosley parle beaucoup plus de ses propres ressorts internes ; pas tellement de "oh, ma partenaire s'en va, revient, et puis m'a dit ça, pis ça, alors je sais pas si je comprend ce qu'elle dit ou pas"... Vraiment peu par rapport à ce qu'on lit souvent ici. Il fait un travail sur lui-même, pas seulement par contrainte, mais parce qu'il a des motivations internes à le faire. Et ce questionnement, cette connaissance de soi, le recul sur ses réactions, ça sonne pas du tout comme les doutes d'un lapin pris dans la lumière des phares, mais comme une capacité de perspective.

C'est un couple de 30 ans, où le découchage a eu lieu sans rupture auparavant... Il est pas idiot d'envisager que la façon dont la relation se vit aujourd'hui puisse se renouveler sans briser ce qui ne l'avait pas été par d'autres épisodes critiques.

Je vais pas jurer que Bosley et sa compagne finiront poly dans deux semaines et sans complications, mais, pour peu qu'elle aussi prenne part à la reconstruction de la relation, il me parait pas du tout impossible que leur relation sorte du cadre exclusif et se prolonge encore quand même.

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Discussion : J'aime deux hommes… et je dois faire un choix que je ne veux pas faire. Au secours

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 12h10

Juliejonquille
En fait, ce n'est pas entre tilleul et romarin que tu choisis. C'est quelle vie, quel type de relation et finalement qui tu es et ce qui te correspond sentimentalement.

+1.

>Bergamote, pour approfondir ça, c'est : si tu entérinais la rupture avec Romarin et allais avec Tilleul, est-ce qu'ensuite tu penses rester poly, ou ça se passerait de la même façon que si tu ne t'étais pas posée la question du polyamour : en mode "l'histoire qui est venue après" ?

Parce qu'au delà même de tes attentes, te projeter (ou pas) en poly "en général", ça te permet de définir tes besoins dans la vie, indépendemment de ce que tu ressens en ce moment en envies, manques, frustrations, doutes, amours... Pour être à même de dire à l'un comme à l'autre pourquoi tu demandes ceci ou cela, il faut que ça vienne de ta façon de voir la vie, pas de la situation de "mais il m'a dit... mais lui réagit... mais alors lui".
Tu peux pas décider seule de la suite, mais tu peux dire clairement de quoi tu as besoin dans la vie (pas de Qui, de Quoi), de quoi tu ne te passeras pas, et ce que tu n'accepteras pas de faire.
Ca ne rend pas les choses plus douces à ressentir, mais être au clair sur la personne qu'on est, sur notre façon de fonctionner en général (et pas juste maintenant, j'insiste, ce qui va/peut se passer avec tel ou tel, pendant ce temps de réflexion, n'est pas pertinent), sur cette personne qu'on propose aux autres d'aimer - soi-même - c'est un repère qui permet de pas se contredire face aux autres, et de pas regretter les choix qu'on savait ne pas nous correspondre.

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Discussion : Papillons quand vous nous tenez... comment gérer le déséquilibre mono/poly

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 09h17

"rester amis"...
Pour moi, ça marche quand :

- on peut passer sur la partie blessante de la rupture. Une rupture, selon les gens, les moments, les circonstances, ça touche à des parties de notre esprit, je dirai "âme" pour mieux faire sentir ce que j'entend par là, ça peut nous laisser des marques profondes et durables. Et dans le temps, la force de ces marques ne dépend plus tant de l'histoire de la blessure que de notre capacité à vivre avec l'empreinte qu'elle a laissée. Si ça ne cicatrise pas, si ça reste une plaie à vif, qu'on s'est pas prouvé à soi-même qu'on saurait vivre sans l'amour qu'on avait espéré, alors c'est pas le moment de se traiter en amis. Peut-être plus tard, si on devient une autre personne que la personne blessée, qu'on ne s'identifie plus à cette image de soi-même en revoyant l'ex. Mais tant que voir l'autre nous ramène intensément à des rôles passés, ça me dit qu'il y a du temps et d'autres étapes persos à passer avant de pouvoir passer à un cadre "amical" nouveau.

- on peut devenir amis... surtout si on a pu l'être avant. Certains de nos amoureux ne sont pas le genre de personnes avec qui on devient amis. C'est pas les même ressorts. Il y a des ressorts de passion, des recherches de complémentarité, qui amicalement n'ont pas vraiment de sens. Mais il y a des gens qu'on a amoureusement aimé, et avec qui on aurait des choses à faire et à dire de toute façon, on pourrait les rencontrer aujourd'hui et être "seulement" amis.

- ça dépend de la blessure, de la cicatrisation et de l'évolution, et aussi, s'il reste quelque chose de cet ordre malgré tout ça, ça dépend de l'état de confiance qui reste. Généralement, après une rupture, le lien de confiance est abîmé. On peut décréter qu'il n'a plus lieu d'exister, que la Trahison c'est la Fin de Toute Chose, Tu Es Mort Pour Moi, Va, Je Quitte Cette Ville Comme Tu as Quitté Ma Vi-euh. Et au delà de ma réticence à la vision tragique de l'amour, on est le seul légitime à décider si on peut conserver une forme de confiance en dehors des attentes qu'on a dû laisser. Mais il se peut aussi, moi ça m'arrive souvent, que toute l'intimité passé, et même l'histoire des ruptures, fassent partie de ce qui m'aide à maintenir une confiance amicale. On a vécu tellement de chose qu'on est de toute façons proches, ce qui était un choix de rencontre au départ, dans le temps, est devenu une réalité presque familiale.

Je vais profiter du sujet pour me raconter un peu.
Personnellement, je donne pas ma confiance sur un pari ou sur une parole donnée, je la donne quand je la sens possible. Je suis visiblement moins souvent déçu que la moyenne, si je m'en tiens à ce que j'entend dans ce genre d'histoire.
Un peu parce que dans cette confiance il y a déjà ma vision pragmatique de l'autre, je fais confiance aussi avec les défauts, pas qu'ils seront moins graves que les qualités espérées, mais que je les ai "embrassés" (et/ou que j'ai idée de ma capacité à faire avec). J'entend par là que la plupart des ruptures, coups durs, m'ont pas laissé de sentiment de trahison, parce que j'avais pas donné ma confiance sur une promesse différente de ce à quoi je pouvais m'attendre. J'ai pas enregistré des promesses de l'autre, j'ai enregistré comment j'y réagissais, les espoirs qu'elles éveillaient, et mes craintes, et ma capacité à éventuellement gérer ces craintes sans l'autre. L'envers de ceci, c'est que je suis un peu pisse-froid quand je me rapproche de quelqu'un. Les enthousiasmes où la confiance pourrait s'épanouir, je marche pas, ça se passe plus lentement chez moi. Certains m'ont dit que je ne m'ouvrais pas à eux. Je crois avoir ouvert ce que je pouvais, et que ça ait suffit ou non, cette ouverture spécifique est solide.

Voilà... Comme d'hab, tout ça est saturé de subjectivité, on y prend que ce qu'on veut.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : [Paris] Goûter poly

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 08h36

oui, dans le bar, oui, mais pour les gens qui arriveraient tard sans nous connaître, ils pourraient moins nous situer.

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Discussion : Des attentes implicites, réelles ou interprétées

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 08h33

Si j'arrive à recomposer l'histoire derrière tout ça : vous n'avez pas le même rythme de vie, c'est dans les quelques moments où vous vous voyez sans avoir projeté l'aspet perso d'un rendez-vous que tu sens que les limites d'intimité, d'intensité sont mises en jeu quand "explicitement", ça devrait rester sur un mode "casual".

comme idées, j'ai

- verbaliser consciencieusement les projets de rendez-vous persos. Pas forcément plus nombreux qu'avant, mais peut-être projetés avec une perspective plus lointaine (ex : si vous vous voyez vraiment une fois par mois, sans en parler que de mois en mois, proposer d'avance les 3 prochains. Ca fixe le rythme, ça donne un cadre sur lequel il y a moins l'ambiguïté. Après, ça plait ou ça plait pas, mais dans ce cas on parle de solution concrètes

- une chose qui peut te permettre de mettre ça en perspective, c'est de lui demander, de connaître ses attentes dans le reste de sa vie. Celles où tu n'as pas de rôle à jouer, qui étaient déjà là avant toi. Est-ce qu'à sa façon de les dépeindre, ça se déséquilibrerait en ton absence ? Ca te rassurerait peut-être de penser ta place dans cette vue d'ensemble plus large.

- être très claire (oui, plus que Claire) sur les attentes du reste de ta vie, quand t'en parles, en disant là où lui n'a PAS de rôle à jouer, montrer que tu sais dire "je veux" si il y a un besoin ; ou quand tu parles de toi, lui dire "là j'ai besoin que tu m'écoutes seulement / que tu me questionnes / que tu me proposes / que tu me réconfortes juste maintenant / qu'on prenne un rendez-vous / de plus te voir parce qu'en ce moment je sature socialement / rayer les mentions inutiles, ajouter les autres).

2 cents.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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