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Siestacorta

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Discussion : Jalousie

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Siestacorta

le mardi 02 décembre 2014 à 12h54

jesteban

Son message m'a fait beaucoup réfléchir car c'est effectivement fort de café de se rendre compte qu'on s'est aliéné sa propre liberté par amour pour l'autre.

On est nombreux a avoir un problème avec ça, oui.
Pour moi, en tout cas, c'est ce que je serais censé faire si j'étais mono.
Ca peut être un choix. Finalement, la liberté, c'est la liberté de choisir les contraintes qui nous conviennent le mieux.

La liberté absolue, uniquement spontanée, je fais ce que je veux avec qui je veux et ça doit jamais poser problème à personne, on discute pas on fait et je m'hailânsse comme un ouasow dans l'espaaaaace... Ca existe pas. On choisit la façon de vivre avec ceux qu'on aime. De ça, on est libre.

Même libre d'être mono. Mais comme l'exclusivité c'est le choix par défaut, celui que toutlemondyfait, toutlemondeenparle, toutlemondedit que la jalousie c'est la réaction normale face aux besoins de l'autre qui ne nous concernent pas.... alors oui, on aliène sa liberté de choix, souvent sans s'en rendre compte.

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Discussion : Extrait (Sur tes yeux d'Irène Cao, 2014)

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Siestacorta

le mardi 02 décembre 2014 à 12h46

Dans le genre ramassé et sur une logique proche, je l'avais partagée ici ya pas longtemps :

"La fidélité est l'illusion de l'amour" (dans Capitaine Fuck, de Philippe Tagli).

Ca m'a fait penser à tous ces témoignages où les gens pensent que l'amour, le sentiment et la relation, aurait été remis en cause parce que la clause d'exclusivité avait été rompue.
Comme si, tant qu'il y avait exclusivité, on pouvait s'engueuler, ne plus se toucher, ne plus se parler, ne plus être beau avec et pour l'autre, ne plus être soi-même à la hauteur de l'amour qu'on veut susciter... alors bon, on peut fermer les yeux et dire que ça va, qu'il y a l'amour.
Par contre, un partenaire non-exclusif, il peut être aimant, caressant, présent, rassurant, aimé, constructif... non, ça ne serait plus de l'amour, parce qu'il y a plus la promesse d'exclusivité.

C'est pas grave de se projeter, de croire, de voir la vie et l'amour avec un espoir déraisonnable face aux difficultés plausibles.
Mais la fidélité "à la mono", c'est autre chose que ça, c'est un échange de promesse, une garantie illusoire, parce qu'elle ne tient pas compte de notre complexité, ni de celle de l'autre, ni de la vie affective "réelle", qui ne s'arrête sur une seule personne que dans les contes et certains mythes très définis. Les désirs, et pour moi, les désirs, c'est pas des petits défauts qu'il faut corriger, mais les carburants pour vivre, ils sont toujours plus nombreux et plus grands que ça. C'est une illusion de vouloir les satisfaire tous, c'en est une autre de croire qu'on peut les ranger dans un tiroir ("comme un espadon dans une baignoire").

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Discussion : Et si il y avait un gène polyamoureux

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Siestacorta

le lundi 01 décembre 2014 à 18h00

Ben... il n'y a que les francophones qui parlent facilement français au quotidien quand on s'adresse à eux dans cette langue, peut-on en conclure qu'il y a un gène du français ?

Par ailleurs, beaucoup de poly ont un passif monogame, et il y en a un certain nombre qui ne considèrent pas impossible de repasser par cette façon de vivre. En gros, même avec une ouverture aux relations non-exclusives, on peut pas considérer ça comme un déterminisme fort de notre nature : de toute évidence on pratique pas tous ça pareil.

S'il y avait une nature poly, individuelle ou humaine, elle ne serait pas suffisante pour parler des polyamoureux, parce qu'elle serait conjuguées à plein d'autres "natures" des mêmes personnes, donc une infinité de variation, et que par ailleurs, elle ne permettrait pas de dire avec qui nos relations seraient bonnes.

Et puis en hérédité, on peut avoir un géne codé dans l'ADN qui s'exprime ou pas à la naissance, ou qui s'exprime pas dans toute une partie de lavie mais plus tard.

Enfin, si quelqu'un cherche à dépister des trucs sur ma nature individuelle avec un examen biologique, il risque d'être très très mal accueilli, parce que je vois pas l'intérêt qu'il y aurait à me classer définitivement.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Jalousie

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Siestacorta

le lundi 01 décembre 2014 à 17h55

jesteban
la "tempête", c'est deux choses distinctes, au moins :

- ce qui change dans ton quotidien, en vrai. A quel point ta femme ne fait plus la même chose qu'avant avec toi, à quel point ce qu'elle te montre, te propose, projette avec toi est différent d'avant. Est-ce qu'elle s'investit moins, ou moins bien qu'avant. Et en quoi il y a quelque chose pour toi à vivre de bon avec elle après ce changement, selon toi.

- ce qui change dans ta tête. Même si il n' a pas d'évènement important, il peut y avoir une tempête de jalousie, on a tous déjà vu des gens jaloux sans que leur partenaire vive quoi que ce soit. Et même si, dans ton cas, il y a un cadre où cette peur part d'un fait réel, la façon dont elle se déchaîne en toi, c'est toi qui décide de la gérer (la dépasser, la considérer comme décisive dans ta réponse), pas ton épouse.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : Le mariage est une arnaque...

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Siestacorta

le lundi 01 décembre 2014 à 07h52

Hm. Sais pas si c'est un blog militant ou juste un traumatisé qui passe ses aigreurs d'estomac, mais comme dénonciation tu mariage actuel, oué, yavait moyen d'être plus près des questions locales...

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Discussion : [Paris] Goûter poly

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Siestacorta

le dimanche 30 novembre 2014 à 03h07

LuLutine
Dieu sait de quoi je parle. ;)

Oulà, mais j'ai envie de le ressortir à tous les coup, ce jeu de mots là, moi.

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Discussion : J'aime deux hommes… et je dois faire un choix que je ne veux pas faire. Au secours

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Siestacorta

le samedi 29 novembre 2014 à 15h01

monocurieux

Et il semble que d'ou vienne le compromis, l'un souffrira toujours, c'est malheureux mais l'amour n'est pas plus fort que tout, comme on aime a nous le faire croire, vous êtes simplement incompatible dans votre vision du futur et vos attentes, c'est dommage mais c'est comme sa.

En fait, la définition d'un compromis, c'est qu'il se fait entre deux personnes.
Quand il y en a un qui souffre plus pour l'autre, qui se sacrifie un peu, c'est pas un compromis, c'est une concession (on confond souvent à cause de "se compromettre", qui est l'action d'une personne seule sur elle-même, d'où le pronom complément, bref, je digresse, désolé).

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Discussion : [Rennes] Soirée poly le vendredi 5 décembre 2014

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Siestacorta

le vendredi 28 novembre 2014 à 01h07

Hé mais à l'ouest ya du nouveau !
Ca ça fait plaisir.
Racontez un peu en passant !

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Discussion : Le poly: éternel insatisfait dans ses relations sociales.......

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Siestacorta

le vendredi 28 novembre 2014 à 00h15

A peu près même réaction que GP.
L'exclusivité, ça satisfait facilement si on joue le jeu ? Tiens, ça m'a pas semblé évident, étant donné l'état de tant de relations monos... Pourtant, c'est des gens bien, hein ? Je suis sûr qu'ils y mettent de la bonne volonté. S'ils s'engueulent, c'est qu'ils sont "par choix" plus insatisfaits que les autres ?

Autre angle : kézaco "insatisfait" ? L'amour serait mécaniquement une satisfaction d'une envie ou d'un besoin ! Avant de rencontrer quelqu'un, on est en manque ? Mais alors, on aime pas vraiment une personne, on répond juste à sa propre dépendance sociale...

Sinon, il ya une façon de vivre le polyamour qui tient d'une curiosité. Bon, quand je suis curieux de goûter de nouveaux aliments, je suis pas insatisfait par ceux que je connais déjà, hein. Je pourrais rester toute ma vie à manger des pâtes au jambon, j'adore ça. Si je m'intéresse à autre chose, ça n'a rien à voir avec de l'insatisfaction, c'est du goût.

Mais... mettons, il y a des gens qui cherchent plus du neuf que d'autres. Tout le temps, ou sur une période de leur vie. C'est pas un cas si fortement courant, chez les poly : être poly c'est pas chercher de nouvelles rencontres en permanence, c'est seulement admettre qu'elles peuvent arriver, et que ça ne mettra pas fin au reste. C'est très très très différent, ce n'est pas une "quête" éternelle, c'est une ouverture.
Dans un bon nombre de cas poly, cette curiosité-là, cette "gourmandise" vient pas d'un manque dans une relation de départ. Au contraire, c'est la confiance dans cette première relation qui leur offre une joie ouverte à la nouveauté.
Un peu comme avoir un toit sur la tête te permet ensuite de penser à ajouter des meubles, du plus indispensable au plus luxueux.

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Discussion : J'aime deux hommes… et je dois faire un choix que je ne veux pas faire. Au secours

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 23h59

Bergamote

Je m'en veux tellement....Je n'arrive pas à comprendre comment j'ai pu créer une telle situation...

Ben tu sais, certains jours de nos vies poly, on arrive pas trop à comprendre comme les gens se sont créés une situation d'exclusivité.

Des fois, pas toujours mais de temps en temps, je regarde un couple mono se rabougrir, ou au contraire se déchirer a belles dents, juste parce que l'un a peur que l'autre sorte de la bulle affective. Comment, alors que des gens aimants, des possibilités de se faire confiance, il y en a, ils arrivent quand même à être mono, à renoncer à toute affinité nouvelle, quand, de toute évidence, ils ressentent quelque chose ?
Et donc : pourquoi s'en vouloir d'être capable de vivre cela ?

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Discussion : MonoPoly

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 23h50

homme_partit
Le poly amour dans ton couple n'existe pas. C'est juste une illusion que tu te donnes afin d'excuser, voire d'expliquer, le comportement de ta femme tout en prenant sur toi.

Heu, si d'une manière ou d'une autre, Bosley arrive à accepter que sa femme vive d'autres histoires, que lui-même use de cette liberté n'est pas nécessaire pour qu'il puisse se définir polyamoureux.
Autant la part de dépendance affective est une motivation pour ne pas affronter le réel, autant elle n'est pas une impasse en soi. C'est un constat, un travail sur soi, et on a la possibilité d'agir dessus ensuite.
Dans son témoignage, Bosley parle beaucoup plus de ses propres ressorts internes ; pas tellement de "oh, ma partenaire s'en va, revient, et puis m'a dit ça, pis ça, alors je sais pas si je comprend ce qu'elle dit ou pas"... Vraiment peu par rapport à ce qu'on lit souvent ici. Il fait un travail sur lui-même, pas seulement par contrainte, mais parce qu'il a des motivations internes à le faire. Et ce questionnement, cette connaissance de soi, le recul sur ses réactions, ça sonne pas du tout comme les doutes d'un lapin pris dans la lumière des phares, mais comme une capacité de perspective.

C'est un couple de 30 ans, où le découchage a eu lieu sans rupture auparavant... Il est pas idiot d'envisager que la façon dont la relation se vit aujourd'hui puisse se renouveler sans briser ce qui ne l'avait pas été par d'autres épisodes critiques.

Je vais pas jurer que Bosley et sa compagne finiront poly dans deux semaines et sans complications, mais, pour peu qu'elle aussi prenne part à la reconstruction de la relation, il me parait pas du tout impossible que leur relation sorte du cadre exclusif et se prolonge encore quand même.

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Discussion : J'aime deux hommes… et je dois faire un choix que je ne veux pas faire. Au secours

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 12h10

Juliejonquille
En fait, ce n'est pas entre tilleul et romarin que tu choisis. C'est quelle vie, quel type de relation et finalement qui tu es et ce qui te correspond sentimentalement.

+1.

>Bergamote, pour approfondir ça, c'est : si tu entérinais la rupture avec Romarin et allais avec Tilleul, est-ce qu'ensuite tu penses rester poly, ou ça se passerait de la même façon que si tu ne t'étais pas posée la question du polyamour : en mode "l'histoire qui est venue après" ?

Parce qu'au delà même de tes attentes, te projeter (ou pas) en poly "en général", ça te permet de définir tes besoins dans la vie, indépendemment de ce que tu ressens en ce moment en envies, manques, frustrations, doutes, amours... Pour être à même de dire à l'un comme à l'autre pourquoi tu demandes ceci ou cela, il faut que ça vienne de ta façon de voir la vie, pas de la situation de "mais il m'a dit... mais lui réagit... mais alors lui".
Tu peux pas décider seule de la suite, mais tu peux dire clairement de quoi tu as besoin dans la vie (pas de Qui, de Quoi), de quoi tu ne te passeras pas, et ce que tu n'accepteras pas de faire.
Ca ne rend pas les choses plus douces à ressentir, mais être au clair sur la personne qu'on est, sur notre façon de fonctionner en général (et pas juste maintenant, j'insiste, ce qui va/peut se passer avec tel ou tel, pendant ce temps de réflexion, n'est pas pertinent), sur cette personne qu'on propose aux autres d'aimer - soi-même - c'est un repère qui permet de pas se contredire face aux autres, et de pas regretter les choix qu'on savait ne pas nous correspondre.

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Discussion : Papillons quand vous nous tenez... comment gérer le déséquilibre mono/poly

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 09h17

"rester amis"...
Pour moi, ça marche quand :

- on peut passer sur la partie blessante de la rupture. Une rupture, selon les gens, les moments, les circonstances, ça touche à des parties de notre esprit, je dirai "âme" pour mieux faire sentir ce que j'entend par là, ça peut nous laisser des marques profondes et durables. Et dans le temps, la force de ces marques ne dépend plus tant de l'histoire de la blessure que de notre capacité à vivre avec l'empreinte qu'elle a laissée. Si ça ne cicatrise pas, si ça reste une plaie à vif, qu'on s'est pas prouvé à soi-même qu'on saurait vivre sans l'amour qu'on avait espéré, alors c'est pas le moment de se traiter en amis. Peut-être plus tard, si on devient une autre personne que la personne blessée, qu'on ne s'identifie plus à cette image de soi-même en revoyant l'ex. Mais tant que voir l'autre nous ramène intensément à des rôles passés, ça me dit qu'il y a du temps et d'autres étapes persos à passer avant de pouvoir passer à un cadre "amical" nouveau.

- on peut devenir amis... surtout si on a pu l'être avant. Certains de nos amoureux ne sont pas le genre de personnes avec qui on devient amis. C'est pas les même ressorts. Il y a des ressorts de passion, des recherches de complémentarité, qui amicalement n'ont pas vraiment de sens. Mais il y a des gens qu'on a amoureusement aimé, et avec qui on aurait des choses à faire et à dire de toute façon, on pourrait les rencontrer aujourd'hui et être "seulement" amis.

- ça dépend de la blessure, de la cicatrisation et de l'évolution, et aussi, s'il reste quelque chose de cet ordre malgré tout ça, ça dépend de l'état de confiance qui reste. Généralement, après une rupture, le lien de confiance est abîmé. On peut décréter qu'il n'a plus lieu d'exister, que la Trahison c'est la Fin de Toute Chose, Tu Es Mort Pour Moi, Va, Je Quitte Cette Ville Comme Tu as Quitté Ma Vi-euh. Et au delà de ma réticence à la vision tragique de l'amour, on est le seul légitime à décider si on peut conserver une forme de confiance en dehors des attentes qu'on a dû laisser. Mais il se peut aussi, moi ça m'arrive souvent, que toute l'intimité passé, et même l'histoire des ruptures, fassent partie de ce qui m'aide à maintenir une confiance amicale. On a vécu tellement de chose qu'on est de toute façons proches, ce qui était un choix de rencontre au départ, dans le temps, est devenu une réalité presque familiale.

Je vais profiter du sujet pour me raconter un peu.
Personnellement, je donne pas ma confiance sur un pari ou sur une parole donnée, je la donne quand je la sens possible. Je suis visiblement moins souvent déçu que la moyenne, si je m'en tiens à ce que j'entend dans ce genre d'histoire.
Un peu parce que dans cette confiance il y a déjà ma vision pragmatique de l'autre, je fais confiance aussi avec les défauts, pas qu'ils seront moins graves que les qualités espérées, mais que je les ai "embrassés" (et/ou que j'ai idée de ma capacité à faire avec). J'entend par là que la plupart des ruptures, coups durs, m'ont pas laissé de sentiment de trahison, parce que j'avais pas donné ma confiance sur une promesse différente de ce à quoi je pouvais m'attendre. J'ai pas enregistré des promesses de l'autre, j'ai enregistré comment j'y réagissais, les espoirs qu'elles éveillaient, et mes craintes, et ma capacité à éventuellement gérer ces craintes sans l'autre. L'envers de ceci, c'est que je suis un peu pisse-froid quand je me rapproche de quelqu'un. Les enthousiasmes où la confiance pourrait s'épanouir, je marche pas, ça se passe plus lentement chez moi. Certains m'ont dit que je ne m'ouvrais pas à eux. Je crois avoir ouvert ce que je pouvais, et que ça ait suffit ou non, cette ouverture spécifique est solide.

Voilà... Comme d'hab, tout ça est saturé de subjectivité, on y prend que ce qu'on veut.

Message modifié par son auteur il y a 11 ans.

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Discussion : [Paris] Goûter poly

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 08h36

oui, dans le bar, oui, mais pour les gens qui arriveraient tard sans nous connaître, ils pourraient moins nous situer.

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Discussion : Des attentes implicites, réelles ou interprétées

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Siestacorta

le jeudi 27 novembre 2014 à 08h33

Si j'arrive à recomposer l'histoire derrière tout ça : vous n'avez pas le même rythme de vie, c'est dans les quelques moments où vous vous voyez sans avoir projeté l'aspet perso d'un rendez-vous que tu sens que les limites d'intimité, d'intensité sont mises en jeu quand "explicitement", ça devrait rester sur un mode "casual".

comme idées, j'ai

- verbaliser consciencieusement les projets de rendez-vous persos. Pas forcément plus nombreux qu'avant, mais peut-être projetés avec une perspective plus lointaine (ex : si vous vous voyez vraiment une fois par mois, sans en parler que de mois en mois, proposer d'avance les 3 prochains. Ca fixe le rythme, ça donne un cadre sur lequel il y a moins l'ambiguïté. Après, ça plait ou ça plait pas, mais dans ce cas on parle de solution concrètes

- une chose qui peut te permettre de mettre ça en perspective, c'est de lui demander, de connaître ses attentes dans le reste de sa vie. Celles où tu n'as pas de rôle à jouer, qui étaient déjà là avant toi. Est-ce qu'à sa façon de les dépeindre, ça se déséquilibrerait en ton absence ? Ca te rassurerait peut-être de penser ta place dans cette vue d'ensemble plus large.

- être très claire (oui, plus que Claire) sur les attentes du reste de ta vie, quand t'en parles, en disant là où lui n'a PAS de rôle à jouer, montrer que tu sais dire "je veux" si il y a un besoin ; ou quand tu parles de toi, lui dire "là j'ai besoin que tu m'écoutes seulement / que tu me questionnes / que tu me proposes / que tu me réconfortes juste maintenant / qu'on prenne un rendez-vous / de plus te voir parce qu'en ce moment je sature socialement / rayer les mentions inutiles, ajouter les autres).

2 cents.

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Discussion : [Paris] Goûter poly

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Siestacorta

le mercredi 26 novembre 2014 à 19h19

Un point : on sera dans l'arrière salle (et peut-être un peu les canapés) jusqu'à 19h30, mais à partir de là, on commencera à céder la place pour d'autres groupes de gens même pas poly qui arrivent vers 20h.

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Discussion : Mardi, c'est Poly (novembre)

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Siestacorta

le mercredi 26 novembre 2014 à 11h22

Doussman
mais en polyamour il y a t'ils qui ont déjà vécu cette amour a trois "ensemble" ?
Que je m'explique : pas juste un couple primaire avec un/une arrivant(e) et vivre une NRE de son côté pendant que l'autre se bat avec son sentiment (ou pas) de jalousie; mais que l'amour soit ressentit par les trois personnes l'une envers l'autre : que chacun soit amoureux des deux autres. Est ce possible ?

Salut, bienvenue !
T'aurais pu demander sans problème, même si j'ai eu l'air d'insister un peu sur les thèmes au début du débat, en réalité, on est très contents quand il y a des questions supplémentaires. Il faut que je note quelque part que c'est apprécié et encouragé.
Mais c'est vrai que faire face à des dizaines d'inconnus sur des questions persos, ça peut intimider.

Alors, chacun amoureux des deux autres :

- oui, ça existe.

- ça n'est pas très fréquent. Ca peut le devenir un jour, mais malgré tout, que deux personnes s'aiment mutuellement est déjà pas fréquent par rapport au nombre de gens qu'elles rencontrent, par rapport au nombre d'attirances à sens uniques et au nombre d'attirances asymétriques. Donc, que l'équilibre arrive à trois arrive pas forcément.

- ça peut être très très bien, mais ça peut être aussi le risque de gros "impensés" de chercher cette situation plutôt que d'être ouvert aux rencontres indépendamment de cette possibilité. Les rencontres qui se font "à trois personnes qui se découvrent en même temps" me semblent pour le moins rares", donc c'est souvent un couple qui rencontre un tiers. Et, inconsciemment, le rapport de force là-dedans peut être très grand, et complètement occulté par les bonnes intentions.

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Discussion : Papillons quand vous nous tenez... comment gérer le déséquilibre mono/poly

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Siestacorta

le mercredi 26 novembre 2014 à 02h26

Vaniel : ben le fait que le sentiment amoureux ne soit pas seulement un choix, une affinité élective, mais un truc qui dépasse l'autre, bizarrement, ça fait que quand je suis préféré par quelqu'un par rapport à d'autre, je m'inquiète pas si c'est juste, si ça relève de l'ancienneté et de la raison. La préférence est, dans cette optique (perso et pas permanente en plus), plus une attache qu'un choix, et quand elle me concerne je la ressens comme un coup de bol, pas comme un mérite.

Ca me rassure de penser que ce n'est pas qu'un choix de l'autre, parce que ça enlève une part d'attente de performance, et ça ajoute quelque chose qui dépasse un peu la pure compatibilité rationalisée. Donc le fait que l'autre n'ait pas prise sur ses préférences, qu'elles soient pur affect, ça me donne envie que ça lui arrive indépendamment de ce que je peux montrer comme bonnes raisons d'être préféré. Comme espérer gagner au loto.
Et si ça arrive pas, je me sens un peu moins responsable, et je lui en veux pas personnellement. Enfin pas trop. Dans l'absolu et dans les bons jours.

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Discussion : Mardi, c'est Poly (novembre)

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Siestacorta

le mercredi 26 novembre 2014 à 01h07

Wah, c'était trop bien.
Vous avez passé une bonne soirée, je le décrète.

Va falloir qu'on pousse les murs, je crois, on était plus de 50, non ?

Ravi, à la fin, d'entendre des gens me dire à quel point nos échanges les ont touché, conforté. On s'accoutume, mais au fond, ça fait encore vraiment du bien.

En positif, je suis content parce que je crois qu'on a donné du personnel et évité l'écueil café philo.
En négatif, je me suis laissé prendre au jeu et j'ai pas bien pu lancer le deuxième sujet...

Rendez-vous le 13 pour le goûter.

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Discussion : Papillons quand vous nous tenez... comment gérer le déséquilibre mono/poly

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Siestacorta

le mardi 25 novembre 2014 à 18h14

Arf bon, c'est con, mais c'est justement parce que l'autre n'a pas prise sur ses préférences que j'aie envie que ça arrive, et que je peux pas lui en vouloir si c'est pas le cas.

Donc en fait, la devise que tu donnes, Vaniel, "aime-moi moins mais aime-moi plus longtemps", j'adhère aussi, avec le bémol qui peut donner aussi de l'approbation pour la réaction de Caline : "quitte à ce que ça arrive après une rupture".

(c'était ma minute Jésuite)

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