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Discussion : Désaccord avec mon meilleur ami, lui aussi polyamoureux

RobotEtourdi
le jeudi 03 août 2023 à 23h24
Hello,
Je ne suis pas certain d'avoir un avis bien tranché sur cette question, donc ce qui suit est plutôt une liste de réflexions en vrac. J'espère que tu pourras en tirer quelque chose d'utile.
- Si j'étais dans ta situation, je pense que je ressentirais une légère gène, mais rien d'insurmontable pour moi.
- Je comprends cependant qu'on puisse n'avoir aucun problème à avoir des amoureuses en commun avec une amie.
- En revanche, il y a clairement une situation où je ressentirais une gène immense : si au lieu d'une amie, c'était quelqu'un de ma famille.
- La question des problèmes de loyauté et autres effets dominos me poserait question. Clairement plus que dans une situation ou ce seraient deux de mes amis qui s'engueulent et me demandent chacun de venir à leur soirée ce week-end.
- Déterminer comment désigner qui est prioritaire sur tel date m'angoisserait encore plus. Est-ce que c'est l'antériorité qui compte ? La première personne à avoir posé une option ? La pérennité de la relation envisagée ? L'intensité ? En fait, je pense que c'est à l'amoureuse commune de choisir, mais je détesterais lui demander de prendre cette décision. Et je ne suis pas certain que la situation serait moins délicate après son choix.
- A vrai dire, il y a aussi le fait que ce n'est pas toujours facile de trouver une personne qui nous fait vibrer. L'expérience n'est pas la même selon les personnes, le genre et l'orientation, la classe sociale… mais pour certaines personnes ça peut être un parcours fastidieux, voire un vrai chemin de croix que de simplement obtenir un date. Quand en plus, on se restreint à des personnes ouvertes au polyamour, on peut se retrouver à n'avoir que très peu d'espoir de vivre une relation avant longtemps. Je peux comprendre qu'on trouve contraignant de se rajouter trop de critères.
- Tu as toujours le droit d'exprimer ce que cette situation te ferait ressentir. Tu as même le droit de dire que ça endommagerait votre amitié. Peu importe que ta demande soit légitime ou non : on n'a pas besoin d'une bonne raison pour quitter une relation, même amicale.
- Il a le droit de te dire ce que cette demande lui fait ressentir. Il a même le droit de dire que ça endommagerait votre amitié. Pour la même raison.
- Mais les pires ruptures que j'ai vécues, sont des ruptures amicales. Parce que l'amitié compte énormément pour moi. C'est rare cependant, alors que les ruptures de dating ou amoureuses sont banales. Parce que l'amour ça passe, et que les potes ça peut être pour toujours.
Discussion : Recherche polyamoureux en Normandie ou Ile-de-France

RobotEtourdi
le samedi 30 octobre 2021 à 20h58
@DOUXJOJOCOOL
Ah mais je n'avais pas vu ce post ! Moi aussi je viens du Havre, la plus belle ville du monde. Bon, par contre, je suis en région parisienne maintenant et mes retours sur le Havre sont très rares.
Je ne sais pas à quelle carte tu fais référence, mais ouais, effectivement, ça parait mieux de ne pas contacter directement des gens sans avoir échangé un minimum avec eux sur le forum.
Du coup, je te conseille soit d'attendre que les normands se manifestent ici, soit de participer à des events dans des régions plus peuplées ou online.
@alinea69
En région parisienne, tu auras plus de possibilités de rencontrer des gens avec qui papoter. Il y a souvent des événements dans l'onglet éponymes (enfin, un peu moins souvent en présentiel depuis une certaine crise), ou alors des rencontres plus informelles dans des groupes plus centrés sur une thématique (science, érotisme, etc.).
Discussion : C'est qui les méchants ?

RobotEtourdi
le lundi 12 juillet 2021 à 12h11
Bonjour @NoWay
Je te remercie de ce témoignage intéressant.
Je me dis que la conclusion peut se généraliser à toute forme de conflit, même en dehors des relations sentimentales. On a une tendance naturelle à avoir plus d'empathie pour le protagoniste au centre de l'histoire. Je me dis que cette tendance souligne la fragilité des jugements fondés sur les émotions plutôt que sur quelque chose de plus méthodique.
J'aimerais pouvoir dire que j'arrive un peu à être au-dessus de cette erreur, mais j'avoue que je me surprends souvent à raconter mes échecs, en insistant sur les causes extérieures ou sur le contexte émotionnellement difficile et en oubliant de dire comment je devrais m'améliorer, tandis que je vois plus facilement les choses à changer dans le comportement ceux dont je n'ai pas le point de vue, parfois en oubliant le contexte.
Ca semblerait être une bonne pratique de mettre dans nos réponses non seulement du soutien et de l'empathie, mais aussi une invitation à imaginer les difficultés du "méchant de l'histoire".
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

RobotEtourdi
le mardi 13 octobre 2020 à 19h22
Il semble qu'il y ait effectivement des écarts de définitions qui expliquent l'incompréhension.
Commencons par le polyamour.
EdK
Pour moi le polyamour c'est plus une éthique relationnel non exclusive qu'autre chose.
A titre personnel, je préfère ne pas inclure la notion d'éthique ou de bienveillance quand on me demande ce qu'est le polyamour. Non pas que je promeuve des relations non-éthiques ou malveillante, évidemment... mais le fait d'opter pour une définition neutre, non partisane, a selon moi de bonnes propriétés :
- Quand je parle à gens ignorant tout du polyamour, cela évite de laisser penser que je fais la promotion de la non-exclusivité (ce qui n'est pas le cas, pour moi chacun fait ce qui lui plait).
- Quand je parle à des gens qui ont un a priori hostile au polyamour, cela fluidifie le dialogue en présentant une vision factuelle.
- Cela évite des attaques du genre "Elle n'était finalement pas vraiment polyamoureuse !" à chaque rupture parce qu'on estime que son ex ne s'est pas conformée à une définition personnelle de l'éthique.
- Cela évite d'invisibiliser les cas des relations non-exclusives toxiques en leur donnant un nom, le même nom que celui de notre format de relations, pour que l'on n'oublie pas qu'à nous aussi cela peut arriver.
Evidemment, "polyamour", ce n'est qu'un mot. Ma définition n'a pas la prétention d'être plus vraie qu'une autre. Je la trouve simplement plus pratique pour l'usage que j'en fais.
Quand je parle de s'investir dans une relation, je parle du fait de faire un effort particulier pour maintenir la relation telle qu'elle est, ou pour la transformer vers une relation souhaitée. Et donc s'engager dans une relation, c'est promettre de s'investir dans cette relation.
(Etre bienveillant, voire prévenant, ce n'est pas - dans mon vocabulaire - ce que j'appellerais un "investissement" dans la mesure ou ce n'est pas un effort spécial mais plutôt une attitude due à tout être humain.)
Comme c'est un peu théorique, je vais essayer de présenter une situation concrète. Mais gardez à l'esprit que je présente ce à quoi j'aspire et qu'il peut y avoir un décalage avec la pratique.
Imaginons que je rencontre une femme et qu'on se plaise. Le courant passe bien, on est attirés l'un vers l'autre, mais... notre "relation n'a pas d'avenir". Peut-être compte-t-elle partir à l'étranger quand je compte rester ici, peut-être veut-elle absolument des enfants quand je n'en veux pas, peut-être a-t-elle des convictions politiques ou religieuses dont on sent que cela va immanquablement devenir un problème, ou pire : peut-être qu'elle n'aime pas les jeux de société... :-)
Ce que je me dis dans ce cas, c'est :
1) C'est peut-être absurde de dire "notre relation n'a pas d'avenir". Il faudrait plutôt dire "Un certain type de relation que j'avais en tête n'a pas d'avenir". Mais on aura peut-être une relation amoureuse à distance super chouette, une relation de confidence, du sexe, de la camaraderie ou encore de la tendresse. Le problème vient peut-être moins de notre incompatibilité que du fait que j'avais trop tôt voulu que notre future relation "marche" selon un certain schéma.
2) Est-ce si important si ça ne dure pas ? C'est vrai qu'on a l'habitude d'entendre la durée élevée au rang de preuve première de la réussite d'une relation. Mais, en vrai, il y a de longues relations que je n'envie pas. En fait, je préfère co-écrire une belle nouvelle qu'une épopée poussive.
3) Le temps qu'on a passé à se dire que ça ne collera pas, c'est un temps qu'on n'a pas passé à se faire un câlin dont on avait pourtant envie tous les deux.
Alors elle et moi, on se dit qu'on s'en fout, qu'on verra bien, qu'on profitera de chaque instant, un jour après l'autre. Et on se le fait, ce câlin. Et on s'embrasse. Et on couche ensemble. Et à la fin du week-end, on se quitte sans s'être promis de se revoir, mais en gardant quand même précieusement le numéro dans un coin du répertoire.
A ce stade, je ne sais pas si on se reverra ou pas, cela ne se fera que si on en a envie tous les deux, et si on a envie de la même chose. Il se trouve que ça se produit. On a envie de se voir. D'aller au cinéma. Et de sexe, encore. On passe le lendemain matin à se confier des secrets, et on se quitte à midi sans se promettre de se revoir.
Imaginons qu'on répète le procédé pendant un an. On est manifestement amoureux. On s'est découvert - tous surpris - l'envie de faire des trucs du genre "se présenter à nos familles". Aux yeux du monde, nous sommes un couple, depuis un an. A nos yeux, nous ne sommes en relation que depuis le début du week-end. Et notre engagement va moins loin que la fin de celui-ci.
Arrive le moment où l'improbable synchronicité de nos envies s'interrompt. On aimait se balader ensemble mais elle n'en a plus envie. Elle aimerait s'installer avec moi mais j'aimerais accepter mon dream job à Hong Kong. Elle n'aime plus refaire le monde pendant des heures avec moi. Je m'ennuie un peu au lit.
Devrait-on nous investir pour sauver notre relation ? Bien sûr, les difficultés peuvent être l'occasion de trouver des solutions créatives, mais mettons que rien de satisfaisant ne nous vienne. L'un d'entre nous devrait-il faire un effort ? Doit-on s'investir pour prolonger le récit au-delà du week-end, ou pour l'amener dans le moule préparé par nos attentes ?
Comme au jour de notre rencontre, je préfèrerais - personnellement - réussir à garder à l'esprit que la vie n'est qu'une succession de week-ends et de rencontres. Je préfère découvrir au fur et à mesure le type idéal de relation qui correspond à cette rencontre, que de pousser cette rencontre à devenir la relation idéale que j'ai en tête.
Voilà ce que j'entends par : "Je ne cherche pas à m'investir dans mes relations".
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Polyamour destructeur ou monoamour en série déguisé ?

RobotEtourdi
le mardi 13 octobre 2020 à 13h41
Bonjour et merci pour ton témoignage.
Je te livre quelques réflexions en vrac, à prendre avec des pincettes, puisqu'il est difficile de se faire une opinion à partir d'un témoignage.
Le titre
Je ne suis pas sûr de savoir quelle est la bonne appellation, mais ton titre m'a inspiré deux réflexions théoriques : 1) Oui, il peut effectivement exister du "polyamour destructeur". 2) La monogamie en série peut, dans l'absolu, être quelque chose d'acceptable tant que l'on est honnête par rapport à cela et prévenant avec ses partenaires.
Tes propres sentiments vis-à-vis d'un changement de paradigme.
Je n'ai pas détecté dans ton message d'envie de ta part d'explorer le polyamour. J'ai plutôt eu l'impression que tu souhaitais vivre une relation monoamoureuse libertine (où les couples jouent ensembles). C'est ton droit.
Certes, ce n'est pas le format de relation choisi par la plupart des membres de ce forum, mais c'est ton droit. Et donc non, ce n'est pas correct de dire "si tu m’aimais vraiment, tu me laisserais faire ce que je veux". Tes propres aspirations comptent et ne valent pas moins que celles de ta partenaire.
Les aspirations de ta partenaire.
A l'inverse, je dirais que les aspirations de ta partenaire ne valent pas non plus moins que les tiennes. Certes, il semble que tu puisses lui reprocher un manque de dialogue ou de prévenance à ton égard, mais ce que tu ne peux pas lui reprocher, c'est de vouloir changer de format de relation pour le polyamour (ou autre, peu importe comment ça devrait s'appeler). C'est son droit à elle aussi.
La résolution du problème.
Je vais te donner un avis (certes subjectif et mal informé) que j'ose rarement donner parce que c'est un avis qu'on n'aime jamais entendre : je ne pense pas qu'il y ait de résolution possible en l'état.
Si ma compréhension est correcte, elle veut partir dans une direction qui n'est pas celle que tu veux emprunter. Vos chemins semblent se séparer, peu importe que vous vous aimiez.
Par ailleurs, j'ai déjà vécu une situation où toute discussion critique était rendue impossible et je suis convaincu qu'aucune résolution ne peut être espérée dans une telle situation. Désolé pour cette prophétie cinglante. J'espère avoir tort.
Courage.
Message modifié par son auteur il y a 4 ans.
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

RobotEtourdi
le mardi 13 octobre 2020 à 12h51
artichaut
Le polyamour est utilisé comme caution morale par ceux qui ne veulent pas se prendre la tête et s'investir dans leurs relations.
Notez que j'utilise l'étiquette "polyamoureux" pour me décrire, or je ne cherche pas à m'investir dans mes relations. Les relations sans engagements sont le format dans lequel je m'épanouis le mieux (dans mon expérience, elles se sont révélées plus saines et plus satisfaisantes).
Je pourrais écrire des tartines pour faire l'apologie du non-investissement relationnel mais l'objet de mon intervention n'est pas là. Je voulais juste dire que, même si selon certaines définitions cela ne "mérite" pas le nom de polyamour, un tel format de relation n'est pas problématique pour autant dès lors que toutes les parties prenantes sont bien informées et en accord avec cela.
Je le précise car, comme cela a été évoqué précédemment, il faut éviter de donner l'impression que l'on définit le polyamour comme "l'ensemble des formats de relations acceptables". Il y a de nombreux formats en dehors du polyamour qui sont acceptables... et j'ajouterai que, dans ma propre définition du polyamour, la notion de bienveillance n'est pas évoquée, si bien qu'il existe des relations que je qualifierais de polyamoureuses alors qu'elles sont inacceptables à mes yeux.
C'est important les définitions neutres, qui ne nous placent pas d'office du côté du Bien, pour que la question "Est-ce du polyamour selon vous ?" ne soient pas interchangeable avec "Est-ce que vous validez ma démarche ?"
Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

RobotEtourdi
le mercredi 07 octobre 2020 à 00h18
Hello !
Je trouve le sujet est très intéressant, et j'aime le message introspectif qu'il porte.
J'ajoute ma pierre à l'édifice :
J'ai une amie monogame en couple qui se demandait si elle était polyamoureuse parce qu'elle avait des sentiments pour un gars, mais sans que ses sentiments pour son copain officiel n'aient changé. Elle voulait très fort avoir une histoire avec le nouveau et le polyamour lui semblait être une solution à son problème. Je lui ai demandé d'imaginer une situation inversée, ou elle n'a personne d'autre mais que son copain officiel, lui, demande d'ouvrir leur couple pour qu'il puisse vivre une relation avec une autre personne.
La raison pour laquelle j'ai demandé cela, c'est que j'ai une définition du polyamour qui est inversée par rapport à celles qui sont les plus souvent lues. La mienne serait une phrase du genre :
Le polyamour, c'est adhérer au fait qu'une personne avec qui on a une relation d'intimité entretienne une relation d'intimité analogue avec quelqu'un d'autre.
La formulation est sans doute maladroite mais le propos n'est pas de lancer dans une battle de définitions. Le point important est que, de la façon dont j'envisage mon polyamour, cela n'a pas grand chose à voir avec ma propre envie ou capacité à vivre plusieurs relations simultanées. Et j'ai l'impression que la question difficile quand on passe d'une vision monoamoureuse à une vision polyamoureuse n'est pas tant l'acceptation du fait de soi-même aimer plusieurs personnes que la jalousie qu'on pourrait éprouver quand l'autre se trouvera dans d'autres bras.
Discussion : Elle veut passer de la monogamie à la relation libre

RobotEtourdi
le mardi 16 juin 2020 à 13h00
Bonjour Ren,
Merci d'avoir partagé ton expérience.
J'ai l'impression que de ton côté tu n'es pas (ou pas encore) tout à fait encline à la non-exclusivité. Et tu es légitime à le dire et à clairement poser ton besoin d'exclusivité, ou ton besoin de temps, de même que tu as le droit de dire que tu as besoin d'être rassurée régulièrement.
Pourtant, je pense aussi que ta copine est également légitime à établir qu'elle voudrait vivre la non-exclusivité, qu'elle voudrait le faire rapidement, qu'elle aimerait ne pas avoir à rassurer...
Les questions qui peuvent se poser maintenant sont :
- Vos aspirations sont-elles compatibles ?
- Dans quel sens voudriez-vous évoluer chacune ? Est-ce vers une même direction ?
- Combien de temps vous faut-il ?
- Combien de temps êtes-vous prêtes à attendre ?
En attendant que vous trouviez vos réponses, je te donne quelques avis très personnels sur quelques points que tu as évoqués :
- Je pense que le polyamour marche moins souvent comme remède ou solution à un trouble ou une difficulté de couple. Ça me paraît plus souvent fécond comme résultat d'une démarche dans laquelle on ne s'oublie pas en tant qu'individu.
- La question "Mais ça veut dire que je ne te suffit / satisfait pas ?" est un grand classique que je rencontrais déjà dans les cercles libertins. De mon expérience, il arrive très souvent que l'envie de vivre des expériences avec d'autres gens ne soit pas du tout le symptôme d'un manque ou d'une insatisfaction. Pour faire une métaphore, imagine l'endroit parfait pour vivre et imagine que tu y habites. La vie y est douce et à la hauteur de tes rêves, mais il pourra arriver que tu ressentes un jour une envie de voyage et de découverte, sans que ça veuille dire que tu es prête à renoncer au petit coin de paradis où se trouve ta maison.
- A titre personnel, j'ai tendance à considérer la jalousie, ou pire la possessivité, comme des problèmes à régler. Evidemment, ressentir des choses, c'est humain (il n'est pas question ici de juger). Mais je vis mieux sans ces sentiments.
- Je fuis les histoires où exprimer sereinement ses blessures et ses besoins engendre nécessairement querelles et exaspération. Je ne dis pas que l'autre porte la responsabilité de mes émotions négatives : je dis que ne pas pouvoir en parler sereinement, ou ne pas pouvoir faire part d'une critique sans dispute, c'est pour moi comme un rideau de fin qui tombe.
Voilà, j'espère que ça t'aura un peu aidé. Courage !
Discussion : Besoin d'avis

RobotEtourdi
le mercredi 31 juillet 2019 à 12h14
Hello,
Ce que je comprends de votre mode de fonctionnement, c’est que vous êtes dans un mode de traitement « par exceptions », c’est-à-dire que vous êtes par défaut un couple monogame traditionnel mais que vous vous entroctroyez un passe-droit de temps en temps. C’est bien ça ?
Si ma compréhension est bonne, cela semble effectivement dire que l’un peut « autoriser » à l’autre une relation et vice-versa. J’ai aussi l’impression que vous essayez de maintenir une certaine équité dans la distribution des passe-droits pour éviter que l’un ait souvent carte blance et l’autre non.
C’est peut-être là le mode de fonctionnement qui vous convient, mais comme je ne sais pas quelles autres options vous avez envisagées, je me permets de vous parler d’une autre possibilité (que vous ne retiendrez peut-être pas, mais ça peut être intéressant d’en discuter). Cette autre option, c’est de s’ouvrir à l’idée qu’il puisse y avoir une asymétrie de « succès » entre vous.
Ce que j’entends par là, c’est d’essayer d’être confortables avec l’idée que l’un puisse avoir beaucoup de relations tandis que l’autre peine à trouver chaussure à son pied. Ou encore que l’un puisse vivre une relation très profonde, avec des sentiments forts, alors que l’autre ne vit que des relations superficielles.
Ça peut paraître difficile à gérer, surtout si l’un des deux n’a quasiment jamais d’autres relations et qu’en plus elles sont très superficielles quand elles se produisent. Pourtant, j’ai l’impression que :
1 - Dans les faits, ça arrive de toute façon assez rarement qu’il y ait une symétrie parfaite.
2 - En réalité, la possibilité de mettre un véto à l’autre peut être discutable sur le plan de la liberté, et n’est pas forcément un gage que l’autre nous aimera plus.
3 - Cela peut libérer l’esprit en évitant des discussions compliquées sur qui a le droit à quoi et quand, et donc permettre de réutiliser ce temps pour se faire des bisous.
Voilà, encore une fois, je ne pense pas que cette façon de faire soit forcément la meilleure, ni même qu’il est facile de travailler sur ce avec quoi on est confortable, mais je pense que ça peut valoir le coup que vous en discutiez abondamment, si ce n’est pas déjà fait.
Discussion : En recherche de témoignages Poly-solo

RobotEtourdi
le mercredi 03 juillet 2019 à 20h58
Bonjour,
Je te fais un rapide retour d'expérience (qui ne sera peut-être pas représentatif des solo-poly en général).
Pour commencer, j'aborde en général le sujet du polyamour assez tôt. Ça me paraît plus facile que de devoir faire un genre de coming out plus tard en mode "Au fait, maintenant que ça se précise entre nous, il faut que je te parle d'un truc."
Dans certains des cercles que je fréquente, mon statut de polyamoureux est un peu connu, ce qui permet aussi de préparer le terrain. :-)
Aborder le sujet n'est pas si compliqué, parce qu'en fait, le sujet des relations arrive assez spontanément sur la table quand il y a attrait commun. Dans ce cas-là, je dis un truc du genre "Pour moi la question se pose différemment parce que je suis polyamoureux", et le sujet est lancé.
La seule chose que je n'arrive pas à résoudre, encore aujourd'hui, c'est qu'aborder ce sujet me force, d'une certaine manière, à me positionner par rapport à mes attentes et envies vis-à-vis de la personne. Or, en vrai, j'aimerais bien me laisser porter par la rencontre et ne pas me projeter dans une relation à venir.
Par ailleurs, de mon expérience, plus encore que pour la non-exclusivité, il est difficile de trouver de l'écho quant au fait de ne pas chercher à créer nécessairement une relation durable de type couple. Or c'est important pour moi ce côté "le fait que l'on s'embrasse, que l'on couche ensemble ou que l'on se dise 'je t'aime' ne veut pas dire que je renonce à la liberté du célibat".
A vivre, les relations solo-poly me sont vraiment agréables. Elles m'apportent beaucoup de tranquillité d'esprit là où les relations "engagées par défaut" avaient tendance à m’angoisser. Il faut quand même parfois communiquer abondamment - ou faire communiquer - sur les espoirs que l'on peut former vis-à-vis de la relation, histoire de savoir s'il y a une asymétrie des attentes. Quand ça arrive, je suis parfois maladroit, mais je pense que je le suis moins que si cela n'avait pas été explicité.
J'ai parfois vécu de beaux moments, comme le fait de faire un câlin tendre avec une copine, tout en se parlant de nos cruchs respectifs.
J'espère que tu vivras toi aussi des expériences de ce genre ! :-)
Discussion : Et vous, comment faites-vous pour vos nouvelles rencontres ?

RobotEtourdi
le jeudi 22 mars 2018 à 20h37
Pour ma part, je trouve qu'il est plus facile d'en parler quand on a déjà une relation.
Dans cette situation, chez les monogames, on peut parfois observer ce fameux moment où on place subtilement dans la conversation qu'on a déjà quelqu'un et que c'est mort. Là, on peut réutiliser ça en remplaçant le "Je pars en vacances avec mon copain" par "Je pars en vacances avec Bruno, un mec super cool avec qui je suis en relation polyamoureuse".
Ensuite, il y a les sites de rencontre, où l'on peut directement marquer sur sa fiche que l'on est polyamoureux. Ça donne l'information sans laisser supposer que l'on a déjà des vues sur l'autre.
Au final, la situation qui me paraît le plus difficile, c'est le fait d'être célibataire et de faire une rencontre IRL. Dans ce cas, j'en parle rapidement mais c'est vrai que ça brise un peu la magie. Peut-être qu'une idée pourrait consister à en parler au moment où le sujet des relations amoureuses est mis sur le tapis. Ça arrive souvent ça, que la conversation glisse subtilement sur ce sujet, comme pour checker qu'on est bien en phase sur ce plan-là. Ça pourrait être l'occasion de rebondir et d'expliquer que pour soi la question se pose différemment, parce qu'on est polyamoureux.
Discussion : Évolution d'une relation primaire... en secondaire

RobotEtourdi
le jeudi 20 juillet 2017 à 17h56
J'ai récemment vécu quelque chose de ce genre.
Ma situation s'est trouvée de facto être celle d'une relation secondaire. Puis cette relation s'est arrêtée.
Je n'ai pas de ressentiment à ce sujet, parce que je sais qu'elle a simplement vécu en accord avec ce qu'elle ressentait. Je n'aurais pas aimé qu'elle triche ou qu'elle se force à partager du temps et des activités avec moi qu'elle aurait préféré passer avec un autre, surtout pas au nom d'un genre d'obligation morale lié au fait que notre relation est plus ancienne, ou d'une forme d'engagement qui ressemblerait à une prison.
Après, j'ai repris le terme de "relation secondaire" mais je ne suis pas sûr que ce concept ait un sens dans l'absolu. Disons plutôt que l'on a partagé moins de choses elle et moi, et le fait qu'il y ait eu une autre personne dans l'équation avec qui elle partageait éventuellement beaucoup, n'est finalement pas important.
En revanche, ce qui était important, c'était de savoir si je pouvais me satisfaire d'une relation moins intense.
Discussion : Perdue...

RobotEtourdi
le dimanche 02 juillet 2017 à 10h00
Bonjour SoB,
Pour la question "Suis-je une polyamoureuse qui s'ignore ?", je me dis que ça pourrait te donner des éléments de réponses de te demander si tu pourrais te sentir épanouie à l'idée que ton compagnon, ou ton correspondant, entretiennent une ou plusieurs autres relations de leur côté.
L'idée te parait-elle acceptable ? S'ils te disaient qu'ils souffrent de la même difficulté que toi à rester exclusifs, préférerais-tu ouvrir ces relations ou bien leur demander de respecter le contrat initial, quitte à t'imposer la même règle ?
Par ailleurs, j'ai noté deux autres points dans ton message qui sont peut-être à méditer.
Le premier, c'est que tu as fait la démarche d'aller sur un site de rencontre (tu dis "par curiosité"), d'avoir une conversation avec quelqu'un et de le rencontrer. Cela me paraît signifiant parce que c'est souvent quelque chose qui est déjà interdit dans les relations exclusives. Je me dis que dans le processus, il doit y avoir une étape à partir de laquelle la transparence avec ton compagnon n'était plus envisageable sans risquer un conflit (le fait d'aller jusqu'à la rencontre physique ? le fait simplement de penser à s'inscrire sur le site ?). Voudrais-tu déplacer la ligne qui délimite de l'acceptable dans votre couple ? Jusqu'où ? Voudrais-tu agrandir le périmètre de sujets que vous pouvez aborder sereinement (sachant que c'est un droit réciproque) ?
Le deuxième point, c'est que ton correspondant te donne envie de "vivre pour toi", de "te réaliser". Sur ce point, je serai plus prescriptif : je pense que tu devrais vivre pour toi.
Qu'il y ait ou non une nouvelle personne dans ta vie, cela me parait sain de vérifier de temps en temps qu'on ne s'oublie pas soi-même. Je ne sais pas ce dont tu parles quand tu dis que tu veux te réaliser, mais je me dis que si ton couple est un frein à cela, il faudrait envisager a minima d'en parler calmement avec ton compagnon pour comprendre ce qu'il faut changer dans votre relation.
Voilà, j'espère que tu trouveras des réponses à tes questions.
Bien évidemment, je recommande le chemin de l'honnêteté. Je sais néanmoins qu'il peut être difficile, alors je te souhaite bon courage.
Bye.
Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

RobotEtourdi
le samedi 10 juin 2017 à 09h02
J'ai joué à tellement de jeux qu'il serait vain d'en faire la liste. Côté maîtrise, j'apprécie le style "l'Art du Conteur" et je me suis essayé notamment à :
- RuneQuest
- Ambre
- Conspiracy X
- Stargate
- Eleusis (en ce moment)
- Plein de jeux perso
Discussion : Une sexologue me dit qu'il n'est pas possible d'érotiser 2 corps à la fois ?

RobotEtourdi
le samedi 19 novembre 2016 à 12h07
Ann
Les dizaines expériences que tu as observées et ou vécues étaient elles sur le long terme ? C'est à dire qu'une personne connait une sexualité épanouissante avec 2 partenaires au long de plusieurs années ?
Concernant ma propre expérience, c'était sur du court terme. Mais je l'ai observé sur du long terme.
Après, bien sûr, je ne suis pas dans la tête de gens. Et de même, je ne saurais pas dire quelle est la proportion des couples monogames qui considèrent leur sexualité épanouie, que ce soit au début ou après quelques années.
Dans ta situation, je me dis que l'expérience de la deuxième rencontre a pu peut-être faire évoluer les contours de ta sexualité (ce qui paraît assez positif au premier abord). Ça arrive aussi quand les relations ne sont pas simultanées, d'ailleurs.
Ça peut est être interprété comme des "standards plus élevés" ou simplement comme des envies différentes, sans hiérarchisation.
Mais j'imagine que ça te pose question parce que tu as l'impression qu'il n'y a plus de compatibilité entre ce qu'aime ton premier partenaire en matière de sexualité et ce que tu aimes toi. C'est bien ça ?
Discussion : Une sexologue me dit qu'il n'est pas possible d'érotiser 2 corps à la fois ?

RobotEtourdi
le vendredi 18 novembre 2016 à 21h29
En général, dans les sciences sociale et les sciences de la psyché, les fondements théoriques ne sont pas à ce point solides que l'on puisse énoncer des affirmations générale et catégoriques. Les scientifiques rigoureux sont beaucoup plus précautionneux.
Pour le cas de la sexologie, hum... disons que les fondements théoriques de la partie "psychique" peuvent faire l'objet de discussions.
Bien sûr, je dis tout cela pour répondre à une situation où le sexologue aurait sorti cela d'un bouquin ou d'un cours. Mais c'est important de se souvenir qu'être praticien, ce n'est pas être scientifique. Au mieux, c'est utiliser la connaissance acquise grâce à une démarche scientifique. Et le reste du temps c'est appliquer ses convictions et son expérience toutes subjectives qu'elles peuvent être.
Ici, en l’occurrence, pour invalider l'hypothèse que tu cites, il suffit de trouver un seul et unique contre-exemple. En libertinage et en polyamour, j'en ai observé et vécu des dizaines.
Si les contre-exemples ne suffisent pas à convaincre ceux qui énoncent l'hypothèse de sa non-validité, alors c'est qu'il s'agit d'un énoncé infalsifiable, non scientifique par essence. On est alors dans le domaine de la croyance, de la foi.
Notons d'ailleurs que la charge de la preuve n'était pas de notre côté car ce qui est affirmé sans preuve peut être réfuté sans preuve.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : J'ai un coming-out poly à faire et j'ai besoin de conseils because c'est pas simple.

RobotEtourdi
le dimanche 10 juillet 2016 à 10h32
Hello Shamoureuz :)
Concernant, la "manière d'amener la chose", je me dis que les occasions d'en parler peuvent vite venir d'elles-mêmes. A moi, ça me paraîtrait d'ailleurs plus confortable de saisir la première occasion pour tourner autour du sujet que de créer une discussion en mode "Il faut qu'on parle". Bien sûr si les occasions n'arrivent pas, il faudra penser à mettre les pieds dans le plat.
L'occasion parfaite ce serait que vous entendiez ensemble parler du terme "polyamour". Après cela il est facile d'enchaîner avec une réponse du genre :
"Le polyamour ? Ah mais oui je me suis renseignée là-dessus. Je trouve le concept super cool !"
L'idée est de communiquer ton enthousiasme sur le sujet, plutôt que d'avoir l'air de t'en excuser. En fonction de sa réaction, ça peut permettre aussi d'ouvrir une conversation plus légère sur la suite :
"Si tu avais la possibilité de vivre une relation avec une autre fille (ou un gars), ce serait qui ? Moi, j'ai déjà une idée assez claire sur le sujet :P"
Après il peut y avoir des occasions un peu moins évidente. Comme entendre parler du libertinage :
"Ah non, ce serait pas trop mon truc. Pour moi ce serait plutôt le polyamour. Tu connais ?"
Ou de la polygamie :
"Je n'ai pas de problème avec la non exclusivité si c'est dans les deux sens, comme dans le polyamour. Tu connais ?"
Etc.
Au fond, les occasions d'en parler sont assez nombreuses. En fait, il suffit de parler d'amour, de couple, et de la norme amoureuse. Assez vite, en privé ou devant des amis, ou devant la télé, vous allez entendre une banalité normative avec laquelle tu seras en désaccord et sur laquelle tu pourras rebondir et commencer à introduire le fait que tu es en réflexion sur la notion de relation.
L'important, c'est de ne pas transiger sur ce que tu penses. Ne pas lâcher un "Oui, t'as sûrement raison" si tu es convaincue du contraire. Avec cette posture, je trouve que les occasions d'aborder la notion de non-exclusivité sont pléthoriques.
Et puis, bien sûr, il ne faut pas oublier de lui demander comment il reçoit le message en mode "Ça te fais pas trop flipper que je parle de ça ?", parce que même si tu ne transiges pas sur le fait que tu veux pouvoir en parler, et même si tu parles de tout ça d'un ton léger et bon enfant, lui sera peut-être affolé intérieurement en voulant refermer à jamais ce sujet-là...
... ou pas. En fait il est possible que ce soit l'occasion pour lui de parler de ses propres crushs / fantasmes / interrogations. Qui sait ? Peut-être même qu'il brûle de te parler de polyamour depuis un moment et qu'il cherche désespérément une occasion ! Bon c'est statistiquement assez improbable mais si c'était le cas, ce serait dommage de s'être tus.
J'espère que ces idées t'aideront. Tiens-nous au courant !
Bises.
Discussion : Noël que/i choisir?

RobotEtourdi
le vendredi 25 décembre 2015 à 19h13
Hello :)
Je pense que la problématique réside surtout dans la sacralisation de la date à fêter, ici le 25 décembre. Dans l'absolu, tu aurais pu te poser une question similaire en situation monoamoureuse. C'est même un classique : il faut choisir entre la famille, la belle famille, les potes...
On pourrait facilement s'en sortir en fêtant Noël deux semaines avant ou deux semaines plus tard, et ne pas plus se soucier d'être seul le 24 au soir que n'importe quel autre soir. Seulement voilà : la tradition est sans appel, elle dit que Noël est à cette date et pas à une autre. Point.
A partir de là on peut faire deux choix. Soit on envoie chier la tradition et on fait comme on veut (C'est plutôt ce que j'ai tendance à faire). Soit, si on ressent un truc spécial vis-à-vis de la date, on accepte les contraintes en se souvenant qu'on l'a choisi parce que la satisfaction obtenue dépasse les inconvénients.
Après, j'ai bien conscience d'éluder une partie de ce que tu écris en résumant tout à une histoire de dates et de traditions. Je pense qu'il y a surtout des gens qui ont des automatismes d'exclusivité. Par exemple M, qui, apprenant le projet libertin, a une posture réprobatrice. Ou encore la sœur de R.
Je suis pas sûr d'avoir de bons conseils sur le sujet. Ce que j'aurais tendance à suggérer, c'est à compartimenter les obligations. Si M et F ont un problème sur ce qu'il fera de son décembre, ce n'est pas vraiment à toi de gérer ça. Même si tu es impliquée, même si tu es impactée, c'est quelque chose qui concerne en premier leur relation. De même que si R se sent vraiment traité comme un bouche-trou, c'est à lui de le dire, pas à sa sœur.
Voilà, j'espère que ça t'aura aidé. Et j'espère que mon avis n'aura pas trop paru rigide et catégorique. Je sais bien que ces situations sont complexes et que les solutions sur le papier ne survivent pas toujours aux nuances de l'expérience.
Discussion : [Paris] Poly Pop In N°3 : une toute nouvelle soirée Poly le Mercredi 9 Décembre 2015 de 19h à 1h30 du matin, entrée libre et gratuite !
Discussion : [Paris] Poly pique-nique en juillet

RobotEtourdi
le dimanche 12 juillet 2015 à 07h58
A quel endroit dans le parc est le point de rendez-vous ?