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Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le mardi 10 décembre 2013 à 13h41
J'ai très clairement spécifié dès le début, des semaines, des mois avant que leur relation commence, que s'il envisageait d'en faire un mode de vie il pouvait prendre la porte dans la minute qui suivait.
J'ai accepté de le laisser vivre cette relation pendant tout le temps qu'il m'était possible de leur donner, en disant dès le départ, et à eux deux, que je ne tiendrai sans doute pas suffisamment. Les choses ont commencé, et ce sont très vite dégradées, j'ai posé trois conditions qui servaient à me protéger, et à me permettre de leur donner du temps : je leur donnais tout le temps que je pouvais, toute la bienveillance, l'affection et la patience dont j'étais capable, je me faisais aidée médicalement si nécessaire, en échange de quoi leur relation n'était pas officielle, ne comportait aucun engagement entre eux et n'était pas sur le long terme. Ils étaient libres de refuser, mais dans ce cas je quittais la partie. Je ne les obligeais pas à accepter, mais il ne pouvaient pas m'obliger à rester.
Les conditions ont été acceptées, sans réserve, et j'ai tenu ma part du contrat, aussi bien et aussi loin que je le pouvais. Maintenant, s'ils avaient décidé d'officialiser leur relation ou de s'installer ensemble, c'était une trahison de leurs engagements. Cela n'a pas été le cas, ils ont été irréprochables là-dessus. Aujourd'hui c'est le dernier point qui va poser problème. Moi je suis à ma limite, donc le long terme est venu. Et si on me dit "oui, on a accepté cette condition pour que tu nous laisses ensemble, mais en fait on va pas le faire", c'est une trahison. Et là, le coup que je vais rendre va laisser du monde sur le carreau.
Je ne suis pas sûre de comprendre ta question sur la deadline, tu peux développer un peu ?
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le mardi 10 décembre 2013 à 00h20
Je comprends très bien ce que tu dis, et si j'ai fait tant d'efforts, c'est justement pour éviter la rancune, qui est une chose que je redoute car j'en sais le pouvoir destructeur, et je n'ai pas besoin de ça.
Mais j'ai déjà passé l'éponge sur beaucoup, beaucoup de choses : des maladresses, des indélicatesses, des inattentions, des actes égoïstes, jmenfoutistes, attentistes, des propos froids, blessants, dérangeants, des choses qui me faisaient de la peine, qui faisaient mal, qui me faisaient violence. Et je ne demande pas d'excuse (en règle générale je suis contre, je préfère toujours que les gens réparent ou montrent qu'ils ont compris, les excuses ne m'intéressent pas). Et j'ai beaucoup patienté, beaucoup compris et beaucoup pardonné.
Mais la trahison, c'est ma ligne rouge. Je le sais, et je sais très bien qu'il en faut très peu pour que je perde mon calme et mon contrôle (même si la psychiatre me surveille de près). S'il y a trahison, donc acte égoïste et violent délibéré, je ne vais pas garder du ressentiment, je vais juste rendre le coup. Et je sais exactement où frapper pour tout détruire. Je n'en ai pas envie, et je lutte en moi-même pour croire que je peux leur faire une confiance aveugle et que cette pensée ne devrait même pas me traverser l'esprit.
Mais les gens comme moi sont des bombes en puissance, être stable en temps normal est un effort quotidien, il ne faut pas nous donner une raison d'exploser.
Et tu dis que ça n'empêchera pas d'avoir mal dans mon cas. Le fait est que si. Quand j'entre dans cette phase de destruction, rien ne m'atteint, rien ne me touche et rien ne m'arrête, et je n'en ai même pas le remord plus tard, ce n'est même pas moi à l'intérieur. Mais quand je suis lucide, j'ai peur de devenir ça, et je souhaite, du plus profond de mon être, qu'il ne m'y pousseront pas.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le lundi 09 décembre 2013 à 17h48
J'avoue ne pas tout avoir compris de ta formulation, donc je vais tenter une réponse, et désolée si je suis à-côté.
Il y a peu de risque que ces efforts soient méconnus de part et d'autre. Elle même dit qu'elle ne sait pas comment je tiens le coup et qu'elle serait incapable de faire ce que je fais si elle était à ma place. Lui sait très bien à quel point cela me coûte mais aussi à quel point je le protège aussi de nos connaissances qui savent, quand ce serait tellement plus simple de me poser en victime. Et il est parfaitement conscient, aussi, que si la situation était inversé, il est probable qu'il ne pourrait pas la supporter mieux que moi.
Ce n'est pas vraiment une demande d'empathie, c'est un retour d'empathie. Cela fait des mois que je fais passer ce qu'ils ressentent avant moi, c'était un accord convenu, comme il était convenu que je pourrais pas faire cela éternellement et qu'un jour j'y mettrais fin.
Je te remercie du conseil, je pense que cela a été compris comme tel. La seule accusation que je m'autoriserai à porter à leur égard viendra s'ils ne tiennent pas leurs engagements. Parce que passer un marché pour obtenir quelque chose, et puis une fois qu'on l'a eu dire que finalement on a changé d'avis et on ne veut pas tenir sa part du contrat est pour moi une forme grave de trahison. Et si ça arrive, là, je vais sortir les dents.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le lundi 09 décembre 2013 à 16h58
Parce que la question m'a été posée sur un autre fil, je viens donner un peu de nouvelles.
J'ai décidé que cela suffisait.
J'ai pris des engagements (ne pas le juger, ne pas lui retirer mon affection, le protéger de ce que les autres pourraient en dire, la traiter avec respect et bienveillance, leur donner autant de temps que je pourrais, travailler sur moi si possible), je les ai tous tenus, et ils arrivent à leur terme. Parce que je ne peux plus. Je ne peux plus donner du temps encore et encore et encore.
Je lui ai dit, je lui ai expliqué de A à Z tout ce que je ressentais, comment je le vivais, et pourquoi je sais, de manière viscérale, que peut-être un jour, si la maladie guérit, je parviendrais à supporter la situation, mais je n'y serai jamais heureuse. Et je n'ai pas envie de faire tant d'effort pour une relation pour n'y être jamais heureuse. Et il comprend très bien que je ne peux pas faire beaucoup plus.
De son côté, il a des engagements à tenir aussi, notamment celui du long terme, qui était une condition sine qua non pour que leur relation se poursuive un temps. Et le long terme est là, puisque c'est là le plus loin que je peux aller. je lui ai laissé un délai assez long pour le tenir, parce qu'en face ce n'est pas un meuble, c'est un humain, et j'ai bien conscience que ça va être difficile. Mais ma patience a tellement été usée qu'il faut que ça cesse. Je ne demande rien de plus ou de surprenant que ce qui a été dit dès le départ entre nous trois, on ne pourra pas m'accuser de les prendre en traître, tout ce que je demande maintenant avait été négocié et exprimé dès le départ, même si c'était en espérant de ne jamais avoir à le respecter.
Mais même si le délai est assez long, la deadline est fixe. Et passé ce délai, s'il n'a pas voulu, faute de porte de sortie, qu'on s'en aille par la fenêtre, je prend un marteau et je défonce un mur pour sortir, fusse un mur porteur qui lui croulerait sur la tête.
Je suis fatiguée et ça suffit.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

aviatha
le lundi 09 décembre 2013 à 16h47
Tu n'as pas "raté" un épisode, la conversation est juste très longue sur mon fil ;-)
Je lui ai laissé le temps, nous ai laissé du temps, voir comment il gérait ça, comment je pouvais le supporter, il s'avère que ça ne marche pas, et que là ce n'est plus acceptable pour moi. Donc je lui ai clairement posée une deadline, et si elle n'est pas tenue je m'en vais.
J'ai beau tenter, depuis des mois, de me focaliser sur les avantages, ça ne marche pas, donc j'arrête les frais, j'arrête de faire des sacrifices dont je suis la seule à ne pas profiter. Ma tolérance a des limites, et elles viennent d'être atteintes.
Edit:
Désolée RIP, on a posté en même temps et je n'avais pas vu ta réponse.
Je n'ai pas dit "personne n'accepterait", j'ai dit que ça n'intéresserait personne. Et je pense que, quand on a un minimum d'amour-propre, une place qui se limite à être de la représentation parce que ça fait bien, de l'intendance de la maison et un fond de tiroir de tendresse vers lequel on revient quand ça marche plus avec l(es)' autre(s) ne peut pas nous intéresser et nous épanouir. On peut l'accepter, la tolérer, parfois faute de mieux, mais je ne pense que ce soit un choix conscient et délibéré. C'est tout.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

aviatha
le lundi 09 décembre 2013 à 13h32
Caline
Je dirais en premier qu’il ya deux (ou même plus) sortes de relations amoureuses, la vraie relation que l’on entretient avec son partenaire « officiek » où l’on a un contact régulier si pas quotidien , où l’on est confronté aux réalités matérielles de la vie, où l’on se voit même quand on a pas spécialement envie de se voir, l’autre relation, c’est celle qu’on entretient avec une personne extérieure au couple de base, une relation « épisodique » où l’on peut également être frustré de beaucoup de choses...
Ah, ça a le don de me faire sortir de mes gonds ça... Non mais sans rire, quand on te présente les choses comme ça, comment veux-tu qu'il soit possible d'accepter une autre relation de la part de l'autre. "Oui, chérie, tu veux bien devenir la relation officielle, celle que je vois même quand j'en ai pas envie et avec qui je dois gérer toute les emmerdes, pour que je puisse avoir une autre autre à côté où, certes je ferais pas tout ce que je veux puisque c'est toi l'officielle, mais où ce sera tellement plus funky ?" Dans quel pan de l'univers est-ce que cette place d'officielle intéresse quelqu'un qui ai ne serait-ce qu'une once de respect de soi et d'amour propre ?
Et je te retourne la question, ne peut-on pas dire qu'aimer, c'est aussi accepter une certaine frustration, c'est "tolérer" que son partenaire refuse la non-exclusivité de notre histoire, même si l'on souffre psychologiquement et émotionnellement ?
En quoi ta version de la phrase serait-elle plus sensée que la mienne ? Les deux sont aussi stupides et ça n'a pas de sens. Aimer en acceptant de souffrir pour tolérer quelque chose à une fin, un jour on arrive au bout de sa tolérance, et il vaut mieux pour l'autre qu'il y soit près et qu'il ne se soit pas installé trop confortablement dans cette tolérance qu'on lui octroyait.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

aviatha
le lundi 09 décembre 2013 à 00h19
Je le dis tout de suite, le "laisse moi aller au bout de cette relation, ensuite je te reviens rien qu'à toi" c'est une impasse. C'est plus ou moins ce que nous avons tenté, c'est un échec total, parce qu'on ne va jamais vraiment au bout de "cette relation", parce que nous ne sommes pas de plans B qu'on récupère quand le reste est fini, parce que les gens ne sont pas des meubles interchangeables et qu'il faut tenir compte de leurs limites et de leur ressenti.
Je te le dis tout net, ne t'embraque pas dans un deal comme ça, c'est un nid à emmerdes.
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

aviatha
le samedi 07 décembre 2013 à 16h10
La polyandrie existe, bien sûr ! Mais dans la famille polyandre, tous les hommes ne sont pas des reproducteurs, loin, très loin de là ! Bien souvent, il y a un époux "premier" seul géniteur des enfants, comme il y a souvent une épouse "première" dans la polygynie, qui est le chef de famille. Systèmes familial, sexuel et reproductif sont des choses très très différentes !
Quand à l'état de l'art, sachant que j'ai fait une partie de mes études dedans (et continue en parallèle pour ma thèse), je pense en être assez bien informée, y compris sur les recherches qui ne sont même pas encore publiées. Et je ne fais jamais de propagande, je n'aime juste pas qu'on affirme une théorie en disant "si ça existe, j'en suis sûr(e)" quand les faits scientifiques montrent clairement le contraire.
Après, je m'excuse si cela semble agressif, mais, déformation professionnelle peut-être, je suis assez chatouilleuse en matière d'éthologie et d'anthropologie.
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

aviatha
le samedi 07 décembre 2013 à 15h36
La culture découle de la biologie, et les lois de la biologie sont ce qu'elles sont, et nul ne peut aller à leur encontre car nous en dépendant tous.
L'évolution et le progrès biologique naissent de la ferme volonté de reproduire son patrimoine génétique. L'élimination par les mâles d'une progéniture qui n'est pas la leur est une constante dans le règne animal, à tel point que certaines espèces basent leur sélection naturelle sur le fait d'arriver ou pas à flouer les mâles en question.
Ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est le principe de la science, c'est qu'on ne se contente pas d'une vision, on démontre et on a des preuves. Si le cas de figure a existé, nulle preuve archéologique, paléontologique ou descriptive (pour les civilisations moins anciennes) n'en subsiste. Scientifiquement parlant, c'est donc non prouvé et non probant. Si le cas de figure existe, autre que des cas individuel, on parle de quelque chose de relativement répandu au sein d'un groupe, on ne l'a jamais trouvé, et pourtant on a recensé presque tous les groupes humains du monde, y compris ceux qui se terrent au cœur de la forêt vierge. Donc, là, on retombe dessus. Quand à savoir si ça existera, l'anthropologie n'étant pas une science prédictive, la question est sans fondement.
Je pense qu'on est tous les deux d'accord que tous les cas de figures ont existé, existent et existeront. A l'échelle d'un groupe en tout cas, non, certainement pas. En l'absence de preuve passée et présente, nous considérons ce phénomène comme inexistant. Libre à qui que ce soit d'apporter les preuves du contraire, mais vu ce qui a déjà été fait sans en trouver une seule, je lui souhaite bien du courage.
Encore une fois, je ne dis pas que des cas individuels ont pu exister ou existent, mais franchement, il existe des cas individuels de tout, et si on devait baser des théories là-dessus, on serait pas sortis de l'auberge...
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

aviatha
le samedi 07 décembre 2013 à 14h59
@Julien Poly
Ce n'est pas une question de couple, c'est une question individuelle, un homme avec qui la femme s'accouplait régulièrement et qui pensait que l'enfant était le sien le tuait s'il en venait à être persuadé du contraire. Et beaucoup, beaucoup de tribus humaines isolées pratiquent encore cela à l'heure actuelle.
Le fait que LuLutine ait parfaitement raison, que des victimes de viol ne soit pas plus traumatisées que ça et c'en remettent sur le plan psychique n'enlève rien aux risques biologiques que j'ai cité. J'ajoute que le fait de contracter une complication biologique est une source supplémentaire de traumatisme.
J'ai oublié une part et la défense s'en excuse:
- Objection votre honneur, pièce à conviction numéro 5, l'anthropologie nouvelle forme et paléoanthropologie
A l'heure actuelle, toutes nos études sur les groupes humains isolés, primitifs, reculés et disparus sont formelles: il n'existe que deux cas où les rapports sexuels d'une femme avec plusieurs hommes existent successivement.
1) Il s'agit d'une agression qui a pour but de satisfaire des pulsions masculines tout en humiliant la femme (le caractère humiliant et blessant est primordial, notamment quand c'est une femme enlevée d'un autre groupe à des fins de vengeance), donc on est loin de l'aspect consenti et plaisir, puisque la mise à mort peut même suivre.
2) Il s'agit d'un rituel spirituel ou religieux, où le corps de la femme est considéré comme réceptacle d'une offrande. Ces rites étaient très codifiés (nombre de partenaires, temps de pénétration...) et si un enfant en naissait il était parfois offert en sacrifice humain. Donc, on est encore loin de l'aspect plaisir partagé et fécondation assurée.
Pourquoi ? Parce que, je me répète, une femme choisit son partenaire à l'époque. Elle veut lui là, qui est grand et fort et beau et qui sent bon le sable chaud. Parce que si elle tombe enceinte, les risques qu'elle y passe sont énormes, alors elle va pas s'emmerder à porter l'enfant du premier clampin venu. C'est un problème d'occidentaux ça, de savoir si la femme va être fécondée. Le vrai problème pour ces gens, c'est de savoir par qui. Une femme n'a aucun intérêt à s'accoupler avec plusieurs hommes, elle a intérêt à choisir LE bon reproducteur et à ne pas bouger de son choix. Quand à la frustration masculine que tu décris, elle est au contraire encouragée. Un homme frustré l'est parce que les femmes le repoussent, ne voient pas en lui un bon reproducteur. Il a donc tout intérêt à se donner et se dépasser pour que l'une d'entre elle finisse par le choisir.
"Certes, le chef est fort, et c'est le meilleur chasseur, et son frère est un très bon cueilleur et il est très beau, mais lui là-bas, il sait soigner par les plantes, il est très intelligent, ce serait peut-être pas mal, un enfant de lui, il ne serait pas très fort, mais très malin, et son père lui apprendrait la science des plantes."
Voilà, quand à ta réserve sur la force et le concept de viol, je trouve au contraire que c'est très parlant. Ça veut dire qu'une tentative de viol ne va se tourner que vers les femmes les plus fragiles, celles qui ont le moins de chance de répliquer, ce qui est de l'abus de faiblesse dans toute sa splendeur.
Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

aviatha
le jeudi 05 décembre 2013 à 17h43
Je vais à mon tour émettre quelques objections, d'ordre purement scientifique.
- Objection votre honneur, pièce à conviction numéro 1 : l'anatomie
Comme tu n'as pas l'air très au courant, je vais faire un peu le tour. Le corps de la femme, et principalement ses organes génitaux, obéissent à des mécanismes complexes. L'entrée du vagin est naturellement resserrée, selon le mode de fonctionnement des sphincters, afin d'éviter à des petits corps étrangers (sable, terre, poussières, surtout quand on a pas des masses de vêtements) d'y entrer. L'excitation sexuelle, le désir donc, a pour effet un signal biologique de dilatation pour permettre l'entrée du pénis, associée à un signal de lubrification, pour éviter que le va-et-vient soit abrasif.
En l'absence d'excitation sexuelle chez la femme avant un rapport sexuel, les risques biologiques sont énormes, surtout pour une société "primitive" : déchirements vulvaire et vaginaux (conséquences possibles : douleurs, hémorragies, infections, abcès), irritation de la muqueuse (conséquences possibles: douleurs, inflammations), écrasement de l'urètre par le pénis (conséquences possibles : douleurs, incontinence, infections urinaires et, comme pas d'anti-bio, infections rénales). Ce n'est pas une question de "ça va lui plaire ou pas", le corps a son rythme et ce rythme doit être respecté.
Ensuite tu parles de la sexualité et de la grossesse à l'époque comme si elle était sans conséquence, mais c'est tout l'inverse. A cette époque, être enceinte et accoucher, c'est un risque énorme pour la femme, qu'elle ne va pas prendre pour porter la descendance du premier crétin venu, au contraire, elle choisit son partenaire avec soin, quitte à prendre ce risque, autant le prendre pour faire un enfant fort et viable (les nouveaux-nés à cette époque sont terriblement fragiles et la mortalité très élevée). Bien sûr qu'en cas de rapport forcé, une femme va se défendre : sur un risque de grossesse, elle joue sa vie !
- Objection votre honneur, pièce à conviction numéro 2 : la psychologie
Un rapport forcé est dans 98% des cas (je suis tentée de 100, mais il y a sûrement des exceptions quelque part..) douloureux, pour les raisons que nous venons d'évoquer plus haut. Or, l'être humain, comme tous les vertébrés est fait pour fuir la douleur. Ceci a donc plusieurs conséquences.
D'abord, si elle subit des assauts forcés de la part d'un homme, la femme va toujours lui en préférer un autre (surtout un qui fait cas de son désir à elle), donc d'un point de vue pérennité de la lignée, c'est totalement contre-productif.
Ensuite, si elle subit de nombreux rapports forcés, peut se déclencher une pathologie psychique qui s'appelle le vaginisme. L'acte sexuel est tellement associé à la souffrance dans l'esprit de la femme que les muscles du vagin font de la sur-contraction au moindre contact, rendant toute pénétration physiquement impossible, même en y allant comme une brute (les muscles du vagin sont faits pour aider à la mise au monde, inutile de dire qu'ils sont costauds...) ce qui est alors contre-productif pour tout le groupe. Au passage, cette pathologie est très répandue chez les victimes de viol ou d'inceste, on retombe là-dessus.
Après, il ne faut pas oublier que l'acte sexuel implique l'entrée d'un autre humain dans son corps. Lorsque cette entrée est forcée et douloureuse, elle est aussi traumatisante que le fait de se faire poignarder, et le groupe n'a pas avantage à s'occuper de femmes prostrées et malades parce qu'un idiot a voulu y aller un peu vite.
Enfin, pour une raison qu'on ignore encore, mais on y travaille, les risques de fausses couches augmentent significativement quand la femme est en souffrance psychologique, ce qui est souvent le cas dans ce genre de situation, donc c'est reproductivement très nul.
- Objection votre honneur, pièce à conviction numéro 3 : la biologie
Dans quel univers existe-t-il un mammifère mâle qui ne se préoccupe pas de savoir si tel ou tel petit est sa progéniture ? C'est la base même de l'évolution, et nous n'en sommes pas exemptes. Ce n'est pas pour rien que les enfants ressemblent quasi-exclusivement à leur mère jusqu'à deux ans. Passé ce délai, la morale du groupe le protège plus facilement d'un infanticide de la part d'un homme jaloux. Ce trait de caractère des enfants (la ressemblance physique avec la mère jusqu'à deux ans) a été sélectionné parce que ceux qui en étaient dépourvus, qui ressemblaient tôt à leur père biologique, ont beaucoup moins survécus, preuve s'il en fallait une que l'homme des cavernes se préoccupait beaucoup de savoir si ce marmot était le sien ou pas.
- Objection votre honneur, pièce à conviction numéro 4 : l'anthropologie
On a tendance à considérer, et tu le fais, la femme comme dépendante de la violence ou non-violence de l'homme. Mais c'est faux, surtout à l'époque que tu choisis ici. La musculature de nos ancêtres était seize fois (et ce n'est pas une hyperbole) plus développée que la nôtre, et celle des femmes était très proche de celle des hommes. Un assaut forcé sur une femme, c'est, un, prendre le risque qu'elle se soit plus forte que toi et te repousse violemment, deux, même si elle n'est pas plus forte, qu'elle le soit assez pour t'infliger une vraie blessure en se défendant, trois, même si elle n'en a pas été capable, qu'elle cherche à se venger quand tu dormiras ou à la chasse, un accident de lance est si vite arrivé...
Voilà, la défense en a terminé avec ses objections.
Discussion : Comment sortir de la “friend zone” ?

aviatha
le lundi 02 décembre 2013 à 23h58
Je vois ce que vous voulez dire mais il y différents type de "être moi". Être moi au naturel, ne pas se brider, se prendre la tête, ça ça passe avec tout le monde. Moi en pyjamas qui a décidé de rien faire de la journée, j'assume, mes amis comme mon compagnon peuvent me voir comme ça. Moi qui commence à bien partir parce que j'ai trop bu, j'assume moins mais ça va, tous en ont vu d'autres. Moi ivre morte à ramper par terre, il est hors de question que mon compagnon me voit dans cet état, mais mes potes sont généralement dans le même, alors c'est comme un accord tacite, ça passe. Moi en fauteuil, infirme, diminuée, souffrante, je finissais par me faire une raison, mais j'avais du mal et avec lui et avec eux. Moi à demi-agonisante sur mon lit d'hôpital, j'avais interdit que quiconque, hormis mes parents, vienne me voir et promis pire que la mort à quiconque enfreindrait la consigne. Alors "être moi" me semble quelque chose de bien vaste.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le dimanche 01 décembre 2013 à 15h34
@eveil et sens
Comme je l'ai déjà dit, si au moins tu ce que je vis peux servir un peu aux autres, ce n'est pas complètement pour rien. C'est vrai que je pense que l'unicité de la relation est une question centrale de ce genre de problème. On a beau te dire "oui mais c'est deux relations différentes puisque vous êtes deux personnes différentes", ce n'est pas le cas, puisqu'il lui dit les mêmes choses qu'à toi, puisqu'il fait avec elle les mêmes choses qu'avec toi, vit avec elle comme avec toi et l'aime peut-être autant que toi.
@Caline
Ne t'en fais pas, je n'ai pas disparu, c'est souvent que je refais surface, grappiller quelques conseils et un peu d'énergie avant de retourner dans mon coin. Je me repose. Je prends des forces.
Elle a fait un faux pas. Je me prépare pour les jours qui viennent. A eux deux, ils ont refermé les portes de sortie qui s'ouvraient à nous chaque fois qu'une s'est présentée. Mais elle a fait un choix, pas mauvais en soi, mais qui m'a permis d'atteindre la fenêtre, de dire "il n'y a plus de solution apaisée et qui respecte le rythme de chacun possible. Il y en a eu, elles ne sont plus et ce n'est pas de mon fait, donc là, je vais proposer qu'on sorte pas les toits, au risque qu'on se casse la gueule, mais tant pis, vous n'aviez qu'à prendre les portes quand elles s'offraient à vous"
Depuis cet été nous échangions beaucoup, il y a des centaines de mails entre elle et moi dans ma boîte. Je me disais qu'à force, on allait finir par trouver une solution qui respecte tout le monde, qui préserve tout le monde. Et là, elle a décidé que, malgré les efforts évidents que je fais en lui parlant, malgré le fait que je fais ça uniquement pour trouver une sortie qui la prenne en compte et la protège, il valait pour elle qu'elle arrête de me parler. Nos échanges la "perturbent" (et moi donc), et elle veut pouvoir penser "d'abord à elle" sans être obligée de me "prendre en compte tout le temps".
Très bien. Puisqu'il n'y a pas de raison que je sois la seule à faire des efforts pour que tout le monde s'en tire bien alors que je suis la seule des trois à ne retirer aucun avantage ni le moindre aspect positif de la situation, et bien on va arrêter les frais. Moi aussi je vais penser d'abord à moi sans la prendre en compte, et ce qu'il y a de bon pour moi, c'est qu'elle sorte de ma vie, de notre vie. J'ai encore assez de force pour nous reconstruire, pour oublier, pour pardonner, mais je n'en aurais pas indéfiniment. Il a pris des engagements, il va les tenir, quoi qu'il lui en coûte, comme moi j'ai tenu les miens quoi qu'il m'en ai coûté.
Car il veut me garder, si c'est pas comme amoureuse, au moins comme sa meilleure amie, sa confidente, la personne avec qui il bâtit ses projets. Mais dans aucun sens, rien de tout cela n'est possible comme moi si je ne peux pas lui faire absolument confiance, et je ne fais jamais confiance aux gens qui ne tiennent pas leurs engagements (après comme le dit LuLutine, on peut toujours se poser de la question de si on aurait dû ou pas prendre ces engagements là, mais ça ce n'est plus mon problème). Et s'il ne veut pas prendre la fenêtre avec moi, j'explose un mur pour sortir. Elle vient juste d'user la dernière once de patience que j'avais en moi.
Discussion : Comment sortir de la “friend zone” ?

aviatha
le dimanche 01 décembre 2013 à 02h52
Hum, là où on est pas d'accord (encore ^^ ) c'est :
- Accorder sa confiance, se confier et autres, ce n'est pas e l'amitié, c'est une conséquence du ressenti d'amitié ou d'amour. On parle de là de ressentis différents et de conséquences de ces ressentis. Je fais aussi confiance à ma maman, est-ce que ce que je ressens est de l'amitié pour elle ? Non bien sûr. Il faut distinguer le sentiment (amour ou amitié par exemple) des conséquences (je n'ai pas fait confiance à tous mes amoureux, de même que certains de mes amis, que j'adore, ne sont absolument des gens fiables, je le sais, on fait avec). Faire confiance, ça peut aussi nous arriver pour un collègue, un enfant ou autre.
- Bien sûr qu'il existe des nuances, c'est juste que j'ai l'impression que là on focalise sur un point en particulier.
- J'aime pas qu'on me sorte le "tu es jeune, un jour tu verras, quand t'auras mon âge", ça a le don de me mettre hors de moi. Parce que, même si effectivement on peut être sûr de rien dans la vie, un, le ressenti qu'on a peut être assez fort pour qu'on établisse un pronostic (exemple : les chances que je ressente du désir pour un ami sont aussi grandes que celles que LuLutine devienne un jour une épouse mégère jalouse, ça se peut, mais franchement c'est mal parti ^^ ), deux, je pense que c'est plus une question de vécu que d'âge, et là-dessus, je pense sincèrement (et j'espère pour tous mes confrères humains...) que je défonce pas mal la moyenne.
- Je ne sais plus si tu me l'a dit, mais je fais le pari MetaZet, que tu es fils unique :-) C'est juste... pas possible. C'est pas une question de morale ou quoi, c'est juste... Tu as déjà eu du désir pour ta mère ? Ben c'est pareil, c'est dans le même genre. Et pourtant, ça n'empêche pas d'aimer très fort sa maman <3
Discussion : Comment sortir de la “friend zone” ?

aviatha
le dimanche 01 décembre 2013 à 01h12
Sans doute parce que tu utilises beaucoup le terme "peur" pour parler du comportement des autres (des gens qui ont des amitiés platoniques qu'ils veulent majoritairement sans désir), d'avoir besoin toi de te "libérer" et des gens qui "n'osent pas". Je pense que ça vient de là.
Je me permet une réflexion. Je pense qu'ici il y a deux choses qui se mêlent, la notion d'intimité et celle de désir. Et à mon sens ce n'est pas du tout la même chose.
J'ai une très grande, immense, intimité avec certains de mes amis, sur certains points plus qu'avec mon compagnon, et le degré zéro du désir pour eux. J'adore leur faire des câlins, m'endormir sur leurs genoux, dans leurs bras, affalée sur eux (avec d'autres affalés sur moi, on aime bien faire un tas quand on regarde un film), me faire masser quand j'ai mal au dos, parfois à moitié à poil, poser nue pour une amie qui dessine et faire la cuisine avec eux (pour moi c'est un acte très intime, je tolère rarement des gens dans ma cuisine :-) ). Donc, juste pour embêter MetaZet, je trouve que je suis une mono qui a des amitiés très riches avec des monos ^^
Encore, ce que je trouve dommage, c'est qu'on considère finalement l'amitié comme de l'amour possible mais qui s'est planté faute de désir. Et je ne suis pas d'accord. Pour moi il s'agit de deux univers complètement différents et séparés, certes, mais celui de l'amitié n'en est pas pour autant moins important que celui de l'amour. Quand je compare mes amis à mon frère, ce n'est pas une figure de style, ou un moyen de faire toucher du doigt une idée, c'est un ressenti véritable. Que je dise (ou fasse comprendre, je suis assez avare de déclaration :-) ) à quelqu'un qu'il est un de mes amis, un amis véritable, pour moi c'est lui dire que c'est un membre de ma famille, et que j'aurais aimé que la nature nous fasse naître du même sang, c'est un aveu immensément fort. A défaut de cela, ils sont comme mes frères adoptifs. Comme je suis souvent absente maintenant que j'ai déménagé, quand je rentre, ils vivent chez ma mère tout le temps que j'y suis, elle les reçoit à sa table (et la leur donne à débarrasser) comme s'ils étaient de la famille, ils ont leur chambre, tous avec quelques affaires à eux qui ne quittent jamais la maison, parfois ils font la bouffe et les courses... Bref, c'est une extension de ma famille.
Donc quand je lis ces histoires de "désirs refoulés", de "frontières floues" ou d'"amitiés-amoureuses", je me demande si on se focalise pas un peu trop là-dessus, au risque de passer à côté de belles choses étrangères à ces questions.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le jeudi 28 novembre 2013 à 18h07
L'image de cette suggestion m'a fait beaucoup rire, et c'est quelque chose d'assez rare ces temps-ci pour que je l'apprécie à sa juste valeur ^^
Je lui soumettrais l'idée, merci beaucoup :-)
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le jeudi 28 novembre 2013 à 17h31
@naturistes
J'avoue honnêtement ne pas vraiment avoir compris ce que tu essayes de me dire.
@DMarkhan
Je l'ai accepté depuis longtemps, en même temps c'est pas comme si j'avais d'autres choix possibles ^^
Je ne pense pas que c'est une partie de moi qui soit "aimable", elle n'aspire même pas à être aimée, elle se repait de la douleur des autres, encore plus quand elle en est à l'origine. Avec les docs, on l'a enfermée pour m'empêcher de nuire aux autres mais surtout à moi-même, ça ne veut pas dire la passer sous silence, ne pas la prendre en compte, je sais que quelque chose ne va pas quand elle grogne. C'est comme abriter un étranger en soi, se regarder avec lui en chien de faïence, savoir que ce qu'on souhaite chacun le plus au monde, c'est buter l'autre, et savoir que ça n'arrivera pas alors il faut faire avec. Et rien que savoir faire avec a déjà pris 13 années de travail quotidien.
Je n'oublie pas que les gens sont faillibles, nous le sommes tous. Mais nous avons tous aussi notre tolérance envers ce que nous pouvons supporter ou pas comme faux pas chez les autres. Je peux supporter beaucoup de choses je pense: l'indifférence, la froideur, la colère, l'inattention, l’exigence, l'intolérance, l'agressivité, la moquerie, jusqu'à la violence parfois. Mais ça, je ne peux pas. C'est quand même con que son plus grand faux pas (car en six ans, bien sûr qu'il y en a eu d'autres) soit tombé pile sur ce qui est insupportable pour moi.
Je crois en moi, je sais que je finirai par en sortir, j'ignore juste dans quel état et si ça vaudra le coup d'en être sortie, mais ça, on avisera. Mais j'ai bien du mal à croire en lui désormais, et en l'amour encore plus. Je me dis que quand on aime les gens on ne fait pas ça. C'est comme dire "je sais que tu es handicapée, tu es en fauteuil roulant depuis qu'on s'est rencontrés mais j'ai décidé d'habiter un sixième sans ascenseur et je veux que tu viennes vivre avec moi. Attends, c'est un super appart, pourquoi tu te plains ?" Je me sens niée. Il m'a imposé quelque chose dont il savait très bien, et peut-être était-il le seul au monde à le savoir aussi bien, que je ne pourrais pas le supporter. Et je ne sais pas comment je peux faire confiance après ça.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

aviatha
le jeudi 28 novembre 2013 à 00h06
Pour ce qui est du centrage et de la survie, je vois très bien ce que tu dis. Le problème étant que, malgré quelques périodes de répit, généralement ponctuées de rappels à la réalité, je ne "vis" plus vraiment depuis des années, depuis que je suis malade. Ça a tout dévasté. Ma vie est un combat permanent contre elle, je lui survis, vivre, ça voudrait dire qu'elle ne serait plus là, mais ça c'est impossible, je le sais, alors je me contente de ce que je peux obtenir.
Et ça rejoint ce que tu dis sur le désamour. Je vais vivre toujours avec moi, c'est sûr, mais ne vivre qu'avec moi serait pour moi un sort pire que la mort. Je ne peux pas aimer vraiment qui je suis, je suis mon pire ennemi, si je ne me surveille pas, si je ne me tiens pas, je suis un être immensément destructeur, qui n'aspire qu'à faire du mal, à moi ou aux autres, mais surtout aux autres. A défaut de regarder mes pensées et mes volontés, je regarde mes actes, et j'essaye d'agir de telle sorte que la rétrospective soit douce à regarder, de me dire qu'à défaut d'être quelqu'un de bien, j'agis comme quelqu'un de bien, et donc coup, je le deviens un peu aussi. Si je m'écoutais, je serais le dernier des connards. Et quelqu'un de très dangereux en plus. Par contre je suis construite sur moi même, je me suis construite pour survivre à moi-même.
Pour ce qui est de lui accorder ma confiance, une partie de moi sait que tu as raison, une autre dit que si mon état s'aggrave, est-ce que même cinq ans de grand bonheur valent quinze ans d'asile... Quand aux projets, ils sont d'actualité jusqu'à preuve du contraire, en sursis je dirais, je ne peux rien bâtir avec quelqu'un en qui je ne peux plus avoir confiance, et je ne sais pas si avec lui c'est encore possible.
Et je ne doute pas que ça fasse mal. Mais de même que j'aurais préféré être quittée avant tout ça (avant d'avoir fait tant d'efforts pour que ça tienne), de même que j'aurais plus facilement accepté qu'il ne m'aime plus plutôt que ça, de même que j'aurais eu moins mal s'il m'avait cassé la gueule plutôt que de vivre ça. Comme dit mon prof à Florent "le principe de sa croix, c'est qu'on ne la choisie pas".
Discussion : Comment sortir de la “friend zone” ?
Discussion : Comment sortir de la “friend zone” ?

aviatha
le mercredi 27 novembre 2013 à 13h22
Je me permet de rebondir, notamment sur la classification de GMO, et notamment sur les points B et D (ça, c'est de la réponse ciblée).
Le côté "une personne attribue des qualités différentes à ses amis et à ses partenaires" à quelque chose de sensé, en tout cas qui résonne bien chez moi. Mais c'est plus une question de ressenti de ces qualités, de comment on les perçoit. Du coup, quand on arrive à "si elle te trouve drôle, sympa, beau, intelligent, qu'elle aime ta compagnie, que vous êtes complices... pourquoi n'a-t-elle pas de désir ?", la réponse pour moi c'est "parce que c'est un ami". Et les amis pour moi font plus partie du cercle de la famille que des partenaires potentiels.
Mon frère a beau être quelqu'un plein de qualités (il est drôle et un peu caustique, incroyablement intelligent, beau gosse, super sympa à avoir en vacances, en soirée ou intéressant pour bosser sur des projets avec lui), il n'y a absolument aucun désir possible entre nous. Et mes amis font partie de la même catégorie (ce qui, contrairement à ce qu'on pense, n'est pas une catégorie moindre que celle des partenaires potentiels, ils constituent une vraie deuxième famille pour moi).
Du coup, logiquement "Et surtout, pourquoi serait-elle surprise et choquée que tu en aies ? (même un désir potentiel, j'insiste, je ne couche pas avec toutes mes amies mais je sais distinguer celles avec qui ce serait possible et celles qui ne m'attirent pas du tout)", parce que je serai tout aussi choquée si c'était un de mes cousins ou de mes oncles qui me faisait des avances.
Et aussi, mais ça c'est sans doute beaucoup plus particulier à moi seule, parce que j'ai besoin de gens à qui faire confiance et qui en aient rien à secouer. Des partenaires potentiels, j'en ai, des gars qui me courent après vraiment, y en a encore plus, et des qui se contentent de regarder de loin mais qui font bien savoir que si y avait moyen ils fonceraient, y en a des caisses.
Et les rapports vierges de tout désir avec mes amis me reposent, je peux tout ouvrir, tout montrer sans problème, je peux finir torchée dans leurs bras en sachant que demain je me réveillerai bordée dans un petit lit toute seule, je peux leur demander un massage si j'ai mal en sachant que la seule chose qui occupe leur esprit est de savoir si cette vertèbre est vraiment droite, je peux parler sans tabou et sans ambiguïté pour autant, je peux les loger chez moi et jusque dans mon lit, parfois par deux (j'ai un grand lit^^) sans qu'ils aillent y voir une tentative d'approche ou quoi que ce soit. Et c'est génial.
Et savoir du désir chez l'un d'eux gâche ça, parce que je ne peux pas faire ci ou ça de peur de lui donner de faux espoirs, parce que je ne sais jamais ce qui est désintéressé et ce qui ne l'ai pas, parce que je suis obligée d'être sur mes gardes et que je ne peux pas faire une confiance absolue comme aux autres. Et c'est comme si on m'enlevait un bout de mon ami.