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Discussion : En passant

kill-your-idols
le vendredi 13 janvier 2017 à 09h25
Personnellement je n'ai rien contre le fait d'être la maitresse de quelqu'un. Si on gère bien la logistique, cela peut même donner plein de satisfaction.
Donc, voici ma personnelle feuille de route pour être une maîtresse épanouie:
1) En tant que maîtresse, il faut savoir qu'on ne sera jamais l'épouse. L'épouse est celle avec qui on vit avec, avec qui on fait des enfants, avec qui on partage les factures et avec qui on fait les courses le samedi matin. La maîtresse est celle avec qui on passe des bons moments. Si on a clair dans la tête la différence entre les deux rôles, et on n'essaye pas de prendre la place de l'épouse en étant la maîtresse, on a fait le 90% du boulot.
2) Le fait de dire à l'épouse qu'on a une maîtresse est secondaire. De toute façon, plus de la moitié des gens mariés ont un amant ou une maîtresse. Donc, si on est marié, on devrait d'office partir avec l'idée que notre conjoint ait quelqu'un d'autre.
3) En étant la maîtresse, on peut espérer voir son amoureux environ 1-2 jours par semaine. Donc, le gros soucis c'est sur la manière d'occuper les 5-6 jours qui restent. Trouver un deuxième amoureux est une solution. Sinon, on peut se dédier aux arts et aux sciences, monter un business et devenir riche, faire le tour du monde en voilier... les choses à faire ne manquent pas.
4) Si on décide de prendre un deuxième amoureux, voici une petite feuille de route:
4.1) Prendre de cours de Tantra, Slow Sex, Méditation Orgasmique ou similaires. Une fois qu'on a appris toutes les techniques pour une sexualité épanouie et qu'on sait donner des orgasmes comme personne d'autres, les étapes suivantes deviennent beaucoup plus faciles.
4.2) Faire du dating. Tinder, OKCupid, OnVaSortir, l'association des passionnés de la pêche à la ligne... tous les moyens sont bons. Seul point à respecter: ne pas trop se soucier où les relations vont, et maintenir le dating dns un cadre léger.
4.3) Pendant les premiers 5-6 mois d'une nouvelle relation, éviter de mentionner les autres relations, et esquiver toutes questions concernant l'avenir de la relation. Entre temps, il faut plutôt se concentrer à donner au nouvel amoureux les meilleurs orgasmes qu'il ait jamais eu.
4.4) Une fois que le nouvel amoureux est complétement accro aux orgasmes qu'on lui donne (environ 5-6 mois après le début de la relation), on peut discuter avec lui, et poser le cadre d'une relation suivie et ouverte. Dans 90% des cas, il sera d'accord. S'il n'est pas d'accord, on recommence au point 4.2 avec un nouvel amoureux.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Mon histoire, mes questionnements pour l'avenir...

kill-your-idols
le jeudi 12 janvier 2017 à 10h11
Smurf
D'abord, nous envisageons de nous installer en ménage à trois mais pour différentes raisons (horaires, argent, lieux etc...) ça ne se fait pas encore mais nous sommes résolus à nous lancer.
Pensez-vous que s'installer en ménage pourrait changer nos relations (en bien ou en mal). Car c'est une chose d'aimer des personnes, c'en est une autre d'aimer vivre avec elles 24/24. Vous voyez la subtilité ? Le problème se pose d'ailleur pour les couples monogames.
S'installer en ménage, qu'on soit à 2, 3, 4 ou 10 est toujours une mauvaise idée. Mieux vaut trouver un ou plusieurs logements dans le même quartier et garder une chambre par personne. Si vraiment on a pas d'argent, on peut sacrifier le séjour pour en faire une chambre supplémentaire.
Si vous arrivez à trouver un projet près de chez vous, ou si vous avez la possibilité de construire, une excellente solution est celle de l'appartement Cluster.
Smurf
Ensuite, il va bien falloir annoncer notre relation à nos familles respectives et j'appréhende un peu. Oui on va me dire "le regard des autres on s'en fout etc.." mais il y a tout de même un risque que ça se passe mal. Des conseils sur la façon d'aborder ça ?
Annoncer ses relations à la famille ce n'est pas une bonne idée. Mieux vaut leur dire ce qu'ils veulent écouter, et continuer à faire sa vie. Après, il faut être à l'écoute: si des personnes de la famille semblent ouvertes à des relations non conventionnelles, on peut essayer de leur parler.
Smurf
Enfin, je ne suis pas contre l'idée d'intégrer une quatrième fille (que je connais et que j'aime et que mes copines connaissent également) à notre groupe amoureux mais je crains que cela ne "dérègle" tout et ne se finisse mal pour tout le monde.
Si c'est une fille qui tu vois de temps à autre ça va. Si c'est une présence fixe à la maison et tes copines n'ont pas d'autres amoureux, cela risque de créer des déséquilibres et, par conséquences, des ennuis.
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le mardi 10 janvier 2017 à 17h08
Siestacorta
Ben... je relève que soit tu y "crois" pas, et il devrait alors n'y avoir plus ni moins privilégiés que toi.... selon toi.
Ta phrase dit pourtant, texto, que tu sais te situer ET que tu ne crois pas à l'intérêt de te situer.
Tu fais un coup confiance au test et à ma bonne foi pour relever où j'en suis, un coup non pour dire que pour toi ça compte pas.
Exactement. Je connais bien tout le discours lié aux différents privilèges et aux différentes oppressions, je peux très bien le développer dans les moindres détails (je pourrais être une excellente féministe, et je l'ai aussi été pendant quelques mois en 2014).
Au même temps, je trouve ce discours totalement inutile et contre-productif. J'ai vu les dégâts que ce discours peut faire quand le suit jusqu'au bout, et donc: j'en prend le distances, et je fais de manière à exclure de ma vie tous ceux qui le portent.
Siestacorta
Tu défends ton droit à ne pas te poser ces questions là, ça les empêche pas d'être posées, par des gens qui ne pensent pas comme toi, et si tu leur dit, ils te répondront avec une éthique. Le polyamour pose d'emblée une égalité entre les partenaires. Donc, indépendamment de leur genre. Comme le genre a une incidence forte dans la vie, le salaire, les stats de délinquance, on trouve un moyen de dire pourquoi le polyamour ne constate pas une réalité égalitaire dans le monde, il la propose.
Je boucle, j’arrête, en plus j'ai à faire.
Je reconnais qu'on n'est pas tous nés dans les mêmes conditions, j'y rajoute le fait qu'on a tous des objectifs différents, et avec toute cette différence d'objectifs et de conditions, il me semble totalement inutile de chercher une improbable égalité.
Donc, je préfère plutôt oeuvrer pour que chacun trouve son bonheur. Cela m'intéresse pas que les autres gagnent plus que moi, si je peux gagner assez pour être heureux. Cela ne m'intéresse pas que des autres personnes aient la vie plus facile, si la mienne est satisfaisante. Je suis parti d'une situation qui est uniquement la mienne, et je suis en route pour un objectif qui est uniquement le mien.
Et si je peux donner un coup de main aux autres pour qu'ils trouvent leur bonheur, je n'hésite pas.
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le mardi 10 janvier 2017 à 16h00
Siestacorta
Qui admet avoir eu.
Et c'est pas un scoop, vu qu'une partie est décrite dans ma présentation.
Tout à fait! loin de moi l'idée de discréditer tes discours seulement parce que t'avais plus de privilèges que moi! Comme je ne crois pas à toute cette histoire de privilèges, cela va dans les deux sens: je suis attentif aux discours de ceux qui sont moins privilégiés que moi ainsi que aux discours de ceux qui sont plus privilégiés que moi.
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le mardi 10 janvier 2017 à 15h31
Siestacorta
"You’re quite privileged. You’ve had a few struggles, but overall your life has been far easier than most. This is not a bad thing, nor is it something to be ashamed of. But you should be aware of your advantages and work to help others who don’t have them. Thank you for checking your privilege"
J'ai peut-être pas assez insisté sur mes souffrances et tenté de voir celles dont le questionnaire parlait. Je peux empirer le score si j'insiste.
Mais les crises de bonne foi, ça fait pas mal.
Voila, je le savais! pour l'instant, celui qui a le plus long insisté sur les avantages des privilégiés est le seul qui a eu la vie facile! La prochaine fois, avant de parler, il faudra gagner au moins deux-trois malheurs. :-)
D'ici là, je lance la compétition pour le Prix Dickens: celui qui, test à l'appui, démontre d'avoir le moins de privilèges, je lui offre à boire au prochain café poly.
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le mardi 10 janvier 2017 à 14h09
Acajou
Les personnes privilégiées sont les personnes heureuses tout simplement.
Sinon j'ai fait le test :
You live with 48 out of 100 points of privilege.
You’re not privileged at all. You grew up with an intersectional, complicated identity, and life never let you forget it. You’ve had your fair share of struggles, and you’ve worked hard to overcome them. We do not live in an ideal world and you had to learn that the hard way. It is not your responsibility to educate those with more advantages than you, but if you decide you want to, go ahead and send them this quiz. Hopefully it will help.
J'ai aussi fait le test:
You live with 42 out of 100 points of privilege.
You’re not privileged at all. You grew up with an intersectional, complicated identity, and life never let you forget it. You’ve had your fair share of struggles, and you’ve worked hard to overcome them. We do not live in an ideal world and you had to learn that the hard way. It is not your responsibility to educate those with more advantages than you, but if you decide you want to, go ahead and send them this quiz. Hopefully it will help.
Selon ce test, je serais un-e pauvre oppressé-e à l'identité intersectionnelle et à la vie difficile. La vie n'aurait été tendre avec moi, et j'aurai dû travailler dur pour m'en sortir. (je croyais être une princesse, pas la petite fille aux allumettes...)
Selon mon miroir, je suis heureux-se. Je me porte bien, je m'amuse dans ce que je fais, je n'ai pas trop de problèmes et ma maison est trop grande pour une seule personne.
Cela confirme mon impression que toute cette histoire de privilèges ne veut rien dire.
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le dimanche 08 janvier 2017 à 21h13
Anarchamory
Si une femme noire et lesbienne mais gagnant 10 000 euros par mois vient "m'expliquer" que je serais riche si je le voulais vraiment, je n'hésiterai pas une seconde à la remettre à sa place. Ça ne sera ni du sexisme, ni du racisme ni de l'homophobie, mais une réaction légitime à une oppression classiste.
Si une femme noire et lesbienne mais gagnant 10 000 euros par mois vient "m'expliquer" que je serais riche si je le voulais vraiment, j'annulerais tout mes autres RDV, je l'inviterais à dîner, et je lui poserais plein de questions sur la meilleure manière de devenir riche en le voulant vraiment. Face à une telle occasion, démontrer mon mépris des oppressions classistes ne m'intéresse pas.
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le samedi 07 janvier 2017 à 13h31
JenaAurelien
Des groupes sur le polyamour où on refuse les propos féministes, il y en a déjà :
https://www.facebook.com/groups/641885169277751/
https://www.facebook.com/groups/1384113028583222/
Tant mieux! Moins de travail à faire! Merci pour l'info! :-)
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le samedi 07 janvier 2017 à 13h01
Étant donnée la dérive prise par polyamour.info et par le groupe FB "polyamour", je pense créer un nouveau groupe, où discuter à l'abri des dérives sectaires. Si vous voulez l'adresse du groupe, envoyez-moi un message privé.
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le vendredi 06 janvier 2017 à 17h06
Bof... à la base, ici on voulait justement ne pas parler d'oppression, de privilèges, et de questions de genre...
Je crois que désormais c'est mort. Je vous laisse discuter entre vous et je passe à des choses plus intéressantes... :-/
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le mercredi 04 janvier 2017 à 21h36
Dieu
@je-suis-une-princesse :
Je te connaissais, c'est vrai qu'on a passé des moments très sympas, etc. ensemble, et un jour tu m'as supprimé de ta liste d'ami-e-s Facebook sans rien dire, et moi non plus je ne sais pas ce qu'il t'a pris... et ça m'a fait de la peine. Mais je n'ai pas osé te demander. Je me disais que c'était à toi de me dire ce que tu me reprochais.
C'est vrai que à un certain moment (toujours vers mi-2014) j'ai dû être assez dur avec pas mal de personnes, et j'ai enlevé pas mal de personnes (dont toi) de Facebook. Ce n'était rien de personnel, c'était juste une mesure préventive contre les anarcho-féministes qui commençaient à envahir les forums et les cafés.
Comme j'ai déjà dit avant, en 2014 j'ai eu pas mal de problèmes avec pas mal de personnes qui avaient commencé à fréquenter les cafés que j'organisais, et qui m'ont pas mal pourri la vie (harcèlements, agressions etc...) et qui m'ont finalement poussé à arrêter l'organisation des cafés poly.
En regardant de près ce qui s'est passé, et en confrontant aussi les témoignages d'autres personnes qu'avaient vécu la même chose, j'en suis arrivé à la conclusion (confirmé pour la suite par des autres expériences) que:
Anarcho-féministes = Personnes qui croient au privilège cis-hétéro-masculin = Emmerdes.
De la, j'ai commencé une politique stricte de gestion de mes contacts:
- Élimination des personnes qui avaient causé ces troubles, ainsi que de tous leurs contacts, de ma liste d'amis FB
- Plus d'évents publics. Tous les événements organisés pour la suite étaient privés, avec interdiction d'accès pour les anarcho-féministes.
- Filtrage accru des anarcho-féministes dans ma vie de tous les jours. Dès que quelqu'un commence à parler de manière trop insistante de privilège cis-hétéro-masculin, il est viré de mes contacts sans avertissement préalable.
Donc, désolé si j'ai été brusque, et merci d'avoir pu parler directement avec toi!
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le mercredi 04 janvier 2017 à 20h37
Dieu
J'étais dans une relation monogame, mais je n'étais monogame ni dans mon cœur ni dans mon esprit, nuance. Et donc je souffrais de cette situation dont je n'arrivais pas à me dépêtrer. M'enfin bref, tout ça c'est du passé. A présent je ne suis toujours pas monogame, et je ne suis plus —enfin !— dans une relation monogame :) Par contre je m'épanouis dans deux belles relations polyamoureuses, voire trois si j'inclus une relation qui n'est pas (encore ?) de nature sexuelle (mais cependant toute en tendresse) et pas exactement romantique (mais émotionnellement intime quand même). <3
ça me fait plaisir d'entendre que tu vas bien! :-)
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le mercredi 04 janvier 2017 à 20h05
Maxence_Lascombe
@je-suis-une-princesse,
Merci pour ces paroles :) Je nuancerais cela au fait d'avoir été témoin, ces dernières années, de la fuites (pas d'autre mot) des polyamoureux-ordinaire, devant les propos staliniens et les violences, l'oppression qu'exerce un groupuscule à la radicalité qui confine parfois à la haine du bonheur des autres.
Je ne sais pas non plus qu'est-ce qu'a pris à ces personnes, pour qu'ils deviennent si intransigeantes et bonheur-ophobes. Je ne veux pas non plus leur attribuer une vie malheureuse ou des autres misères: j'espère vivement qu'il conduisent une vie intéressante, pleine de belles choses, malgré le mépris qu'ils ont envers le bonheur des autres.
Ce qui me fait mal,c'est que je connaissais en vrai pas mal de ces personnes et que (toujours avant 2014, année où tout a basculé) on a passé pas mal de moments sympa, participé à des événements géniaux, vécu des expériences inoubliables... Voila, maintenant, voir ces mêmes personnes transformées en prêcheurs de haine, cela me fait vraiment mal au coeur. :-(
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le mercredi 04 janvier 2017 à 18h12
1) Il ne faut pas s'inquiéter du fait qu'on s'est fait traiter de fasciste par des personnes comme Dieu ou Junon. Plus ou moins on y est tous passés et on y a fait l'habitude: Il faut prendre cela comme un rituel d'initiation.
2) Le discours "oppresseur/oppressé" et la théorie du genre qu'en suit sont des discours non-falsifiables, qui ont le seul but d'arrêter la communication. Il faut surtout ne pas nourrir le débat, et les ignorer.
3) Une fois qu'on a mis de côté les faux débats idéologiques, on peut se concentrer sur le vécu de chacun. Et là s'ouvre un monde d'histoires: certaines très belles, certaines plus sombres, mais toutes intéressantes. Dans ce débat, un aspect qui m'intéresse particulièrement est celui sur la recherche du bonheur: finalement, si on suit son coeur et on se donne les moyens, on peut être heureux même dans un monde décadent.
4) Un discours sur le polyamour indépendant du discours de genre existe bel et bien. Je dirais que les polyamoureux qui évoluent dans un cadre hétérosexuel classique (avec une petite partie de bisexualité féminine) sont la grande majorité (90-95%). Ils sont juste moins intéressés au débat: ils prennent ce dont ils ont besoin et ils repartent faire leur vie.
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le mardi 03 janvier 2017 à 22h19
bonheur
pour qui je garde un amour pérenne et de merveilleux souvenirs, merci pour ce que tu m'as offert
Merci! <3 <3 <3
bonheur
en 2014, il y a eu un tournant que je n'ai également pas compris. Je m'en moque, je suis restée moi, c'est tout ce qui compte et au fond, pas si compliquée que cela
C'est vrai que ce changement je me le suis pris plein dans la gueule! (mais, au milieu de la tourmente, j'y ai aussi rencontré celle qui est devenue mon amoureuse principale et qui, trois ans plus tard, est toujours à mon côté)
Dans le changement qu'il y a eu en 2014, a joué un gros rôle a joué le changement du profil des polyamoureux.
Avant 2014, les polyamoureux étaient surtout des personnes en couple, âgés entre 40 et 50 ans, souvent mariés et avec des enfants (en tant que jeune trentenaire, j'étais une des rares exceptions). Le parcours qui menait ces personnes au polyamour était avant tout un parcours personnel: elles avaient essayé le mariage traditionnel, puis les infidélités, le libertinage, et arrivaient au polyamour avec l'espoir de trouver une forme amoureuse qui correspondait à leur besoins.
Et les rencontres étaient à l'image de ce profil: des soirées auto-organisées chez l'un ou chez l'autre, où on faisait à manger, on campait, on faisait du couch-surfing, on cuisinait tous ensemble, on tondait le gazon, on faisait des chantiers participatifs, on inventait des chansons, on mettait en scène des histoires improbables, parfois on vivait ensemble pendant des semaines entières... le tout dans un esprit de légèreté, d'entraide et de bienveillance, et avec beaucoup d'amour.
En 2014, beaucoup de jeunes de 20-30 ans sont arrivés au polyamour, mais par le biais d'un parcours complétement différent. Chez eux, le polyamour était l'aboutissement d'un parcours anti-système, qui passait par l'anarchisme, le féminisme et le militantisme LGBT. Et comme leur parcours n'était pas un parcours personnel, mais plutôt intellectuel, le mouvement s'est modifié dans ce sens:
- moins d'importance aux histoires personnelles et au vécu de chacun, et davantage d'importance aux discours abstraits;
- mise en place d'une "étiquette poly" (on ne demande pas ceci ou cela, on ne fait pas du cis-hétéro-sexisme, on fait attention à que l'espace soit "safe"...)
- règlementation croissante des rencontres (espace de parole règlementé, pas de drague...), séparation des rencontres par catégorie (les cis-het par ici, les TERF par là, les LGBT et les TPG dans l'autre côté), déplacement des rencontres dans des structures institutionnelles (notamment associations LGBT)....
Et tout cela a fait que beaucoup d'anciens ne se retrouvent pas dans cette nouvelle version du polyamour, trop règlementé et institutionnalisée et pas assez spontanée.
De mon côté, après avoir quitté le milieu polyamoureux en 2014, j'ai retrouvé les mêmes valeurs d'entraide, bienveillance et amour (et les mêmes types d'événements, ainsi que les mêmes quantités de nourriture et d'alcool) dans le milieu naturiste. Et parfois je me surprends à faire les mêmes discours, et à vivre les mêmes situations, dans ce nouveau milieu.
Discussion : Liens entre polyamour et genre

kill-your-idols
le mardi 03 janvier 2017 à 12h28
Ce que j'ai remarqué est que le concept du polyamour a été de plus en plus approprié par des groupes militants féministes-LGBT, qui ont de plus en plus imposé leur questions et leur jargon (tous ces différents concepts d'oppresseurs et oppressés, ces histoires de cis-hétéro-misandrie, etc...).
(Le moment ou cela est arrivé se situe autour de 2014, et c'est là que j'ai commencé à m'éloigner des cercles polyamoureux).
Finalement, toutes ces questions et tout ce jargon ont contribué à éloigner pas mal de monde des groupes polyamoureux, en donnant l'idée que:
1) si on veut être polyamoureux, on doit forcement être féministe et pro-LGBT
2) si on veut être polyamoureux, il faut apprendre tout le jargon et toute l'étiquette féministe et LGBT (on n'appelle pas les gens "Monsieur" ou "Madame", on ne touche pas certains arguments, etc...)
3) Si on veut être polyamoureux, on doit remettre en cause tout le système social cis-hétéro-patriarcal, et recréer la société à partir de zéro.
Face à tout cela, je songe à définir une autre variante du polyamour, le polyamour pour les masses, simplifiée au maximum et épurée des concepts féministes-LGBT.
Dès que j'aurai le temps, j'écrirai tout cela dans un plus long message.
Discussion : Rencontres

kill-your-idols
le vendredi 23 décembre 2016 à 11h27
Rencontrer des polyamoureux c'est une très mauvaise idée:
- il y en a pas beaucoup
- ils habitent tous dans des coins différents de la France
- souvent sont des personnes incompatibles entre elles.
Mieux vaux rencontrer des personnes près de chez soi et, après les avoir connues un peu (normalement, après 5-6 mois de la première rencontre) on leur explique qu'on est polyamoureux et comment la relation peut évoluer.
Trouver l'amour c'est un peu comme trouver du travail:
- il faut aller souvent sur les sites de rencontre et voir les annonces,
- une fois qu'on a trouvé quelqu'un qui pourrait nous intéresser, on lui écrit (les modèles de lettre de motivation pour la recherche de travail fonctionnent très bien, quoique je recommande d'utiliser un langage moins formel :-) )
- on fait un premier RDV, puis un deuxième, et si ça marche bien on commence une relation
- il faut contacter beaucoup de personnes pour commencer une relation.
Discussion : Devenir polyamoureux

kill-your-idols
le vendredi 23 décembre 2016 à 11h02
Dans ce cas (comme dans tous les autres cas où un de nos amoureux se trouve un nouveau copain), voici une feuille de route:
1) ne pas se mêler de ce qui se passe entre notre amoureux et son nouveau copain (c'est leur problème, pas le nôtre)
2) profiter du temps libre qu'on a en plus pour pratiquer un nouvel hobby, se dédier à l'art ou à l'avancement de la science, apprendre un nouveau métier, aller à la plage ou à la montagne... l'important est de s'occuper, et ne pas rester tout seul à la maison.
3) recommencer à faire du dating: aller sur Tinder ou sur Okcupid, participer à des sorties (sur OnVaSortir il y a plein de gens qui cherchent l'amour)...
4) Tôt ou tard, notre amoureux va revenir vers nous. Ou pas. En tous cas, on sera tellement occupés qu'on ne verra pas la différence.
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

kill-your-idols
le jeudi 29 septembre 2016 à 11h12
Acajou
@ Je suis une princesse :
Les personnes qui ont vécu trop d'oppression n'ont plus d'énergie, du tout, il faut un espace où elles peuvent tout oublier, faire le vide et ne même pas avoir à se poser la question de faire quelconque lutte. Je ne dis pas que ça soit persister, effectivement le risque est de s'enfermer dans la victimisation, mais ça les gens qui ont trop souffert ne peuvent pas l'entendre et il leur faut du temps pour déjà ne serait-ce que sortir de l'enfer. Si tu veux les aider, laisse-les faire certaines choses par elles-mêmes.
Et je rajouterais même que de proposer un espace safe c'est déjà pas mal, et déjà leur donner envie de se battre c'est un boulot très conséquent. Là ce que tu dis ça marche avec les gens qui sont volontaires pour s'en sortir, pas avec ceux qui sont déchirés par ce qu'ils ont vécu et qui ont juste besoin de parler, de soutien, de calme. Un endroit, un seul, où elles décident complètement de ce dont elles ont envie de faire et de penser.
Je suis d'accord qu'il faut un espace pour se soigner, et je suis d'accord que cet espace doive être sécurisé. Ce que je n'aime pas du tout est la manière où les mouvements féministes gèrent ces espaces (j'ai été pendant quelques mois dans le comité d'un de ces mouvements, donc je connais un peu l'histoire depuis l'intérieur). Au lieu de faciliter la guérison et la réappropriation de l'espace, ces mouvements promeuvent l'inévitabilité et la sacralité du statut de victime:
on est une femme => on est une victime => on est quelqu'un de bien
(on a un bon aperçu de cette manière de penser sur everydayfeminism.com)
Et comme résultat, on a des gens qui se sentent de plus en plus inadaptées au monde extérieur (dans le monde extérieur, tout être humain est potentiellement un crocodile), qui se retirent de plus en plus dans les espaces sécurisés, et qui au final sont captifs de ces mouvements féministes.
Et tout ça, c'est malsain.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : [TW Propos homophobes, violents...] Questionnements d'hommes cisgenre, et des autres

kill-your-idols
le jeudi 29 septembre 2016 à 00h00
EdK
1) Mes propositions partaient du principe que les discriminations sont hérité de notre education sans forcément de volonté de discriminer activement.
Comment nomerais tu ce phénomène si ce n'est pas de la discrimination ?
2) La confrontation avec le monde extérieur est nécessaire mais doit elle se faire dans un premier temps ? N'est-il pas préférable de se préparer a y être confronté ?
1) le mot "discrimination" ne me convient pas trop. ça laisse penser qu'il s'agit d'un problème qu'il faut résoudre. J'ai un peu réfléchi aux différents mots qui me venaient à l'esprit (stéréotypes, préjugées, inégalités...) et finalement le seul qui me satisfait est "différence". On est tout différents. La différence n'est pas un problème à résoudre, mais plutôt un état de choses qu'il faut accepter. On peut accepter que des personnes puissent arriver plus facilement que nous aux objectifs qui nous intéressent: personne nous a jamais garanti le contraire.
2) Avant de se confronter au monde extérieur, c'est bien de faire des essais dans un espace sécurisé. Pour que le travail soit efficace, il faut que l'espace soit sécurisé, mais pas aseptisé: il faut que l'élément qui fait peur soit présent, même s'il est là juste de manière bienveillante et non dangereuse. (Par ex.: le maître de Judo qui nous attaque dans les cours d'arts martiaux, la jolie assistante à séduire dans les cours de drague etc.) Dans les espaces sécurisé non mixtes, cette idée d'apprivoiser le danger n'est pas présente: on discute à outrance, on sacralise le statut de victime, on arrive à la conclusion que le monde entier devrait devenir un seul grand espace sécurisé, et on passe son temps à se plaindre du fait que le monde s'entête à suivre son chemin et à ignorer les requêtes des féministes.