Participation aux discussions
Discussion : Puis-je choisir les partenaires de ma partenaire ?

Raphaelle
le lundi 16 septembre 2013 à 15h50
Maxence Lascombe
Si je ne peux pas choisir de qui ma partenaire peut-être être amoureuse, je peux être dans une posture délicate si ma chérie est amoureuse d'une personne qui me pose un problème éthique (famille, travail, religion, politique, mœurs...).
Qu'est-ce qui te dérangerait dans le fait d'avoir une incompatibilité éthique avec l'une des relations de ta partenaire ? Si tu n'as pas de contact avec cette personne, pourquoi serais-tu mal à l'aise ?
Je me suis et reposé ces questions il y a presque dix mois. Et, ça n'a pas été facile. Je n'arrivais pas accepter l'idée que la personne avec qui je passe une grande partie de mon temps puisse avoir la possibilité de sortir avec un homme adultère. Je l'ai progressivement et complètement accepté. Ce n'est pas parce que moi je ne souhaite pas, a priori, avoir de relation de ce type que je dois imposer ma façon de vouloir vivre les amours multiples. Au fond, ce qui te dérangerait dans un cas d'incompatibilité éthique serait peut-être moins la personne avec qui il y a incompatibilité que le désir de ta partenaire d'avoir une relation avec cette personne et, donc, de "choisir" une personne selon des critères opposés aux tiens. Le fait que ta partenaire puisse aimer quelqu'un avec des idées différentes ne devrait pas empêcher son amour pour toi de persister puisqu'elle n'a pas à trancher entre deux personnes. Par conséquent, pour quelles raisons ta position pourrait-elle être délicate dans un cas d'incompatibilité éthique ? C'est une vrai question que je pose, pas une figure de rhétorique.
En t'écrivant cette réponse, il m'est apparu très clairement que si une personne pouvait se retrouver dans une situation vraiment délicate, ce ne serait pas toi, mais ta partenaire qui aurait la difficulté (et, dans certains cas, le plaisir) de naviguer au sein d'opinions ou/et modes de vie divergents en passant d'un partenaire à l'autre. Il est vrai qu'un des risques pourrait être que ta partenaire change d'avis sur l'un des points fondamentaux de votre relation. Cependant, ce risque existe même si elle n'a pas d'autre partenaire que toi. Qui plus est, je crois que si un tel changement d'avis survenait, dans la majorité des cas, son autre partenaire n'aurait pas joué davantage que le rôle de déclencheur ou d'accélérateur.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Un après-midi polyamoureux à Paris ?
Discussion : [Site] OkCupid : qu'en pensez-vous ?

Raphaelle
le mardi 10 septembre 2013 à 09h58
Inscrit depuis quelques mois sur le site, je confirme qu'il permet de rencontrer des gens intéressants (que moi je trouve intéressant) et que son fonctionnement ne prête pas trop à la critique. Je n'ai pas de possibilité de comparaison car c'est le premier site de rencontre qui ne m'a pas fait fuir.
Quelques astuces dans la rédaction des messages, que l'on découvre progressivement, sont souvent nécessaires pour obtenir plus retour à ses messages (mais ce n'est pas propre à OKC).
La seule chose avec laquelle j'ai du mal, c'est le système de notation avec des étoiles. Malgré son utilité pour montrer que nous apprécions potentiellement une personne en particulier, je me refuse à l'utiliser ; ça me dérange de noter quelqu'un avec des étoiles. Qui plus est, sur quels critères pourrais-je noter une personne ? Uniquement sur les apparences, sur l'impression globale donnée par ses éventuelles photos, les quelques lignes de son profil travaillées à dessein et nos réponses communes qui, par manque de temps, ne sont pas du tout ou pas suffisamment expliquées.
Si les bandeaux de publicité vous gêne, ils sont faciles à bloquer.
Discussion : Toute sortie est définitive ?

Raphaelle
le lundi 09 septembre 2013 à 17h47
Pour moi, un retour en arrière, vers une exclusivité amoureuse, n'est pas impossible mais serait très très mal vécu, par obligation et non par choix. Et, je ne vois pas ce qui pourrait m'y contraindre, dans la société française. Autrement dit, un retour en arrière est inenvisageable.
Discussion : Un après-midi polyamoureux à Paris ?

Raphaelle
le jeudi 05 septembre 2013 à 20h49
L'idée me plaît.
J'aime bien le parc Montsouris mais je suis partant pour les autres parcs, à l'exception peut-être des Tuileries à cause du manque d'herbe pour s'asseoir et de la quantité de personnes qui y circule.
Discussion : Vers un retour vers la simplicité des discussions autour du PolyAmour ?

Raphaelle
le jeudi 05 septembre 2013 à 18h26
On peut légitimement reprocher à une contribution d'être trop compliquée à lire mais il me semble néfaste de reprocher à une contribution d'être trop complexe. Il est possible d'aborder des aspects complexes dans un langage compréhensible par tous. Vouloir aller vers la simplicité est une solution de facilité. D'autre part, ce forum est l'un des trop rares forums sur internet où je trouve une bonne qualité de discussion et j'aimerais que cette dynamique soit conservée.
Discussion : Puis-je choisir les partenaires de ma partenaire ?

Raphaelle
le vendredi 30 août 2013 à 19h34
D'après ce que j'en sais et ce que j'ai vu, la relation prof d'université / étudiant(e) n'est plus un tabou pour un certain nombre. Comme quoi, tout ne va pas mal dans les facs...
bouquetfleuri
Je ne suis déjà pas très sûr que l'on choisisse vraiment ses propres partenaires...
Je ne suis pas loin de penser la même chose, sans même rentrer dans les questions de déterminisme ou de probabilités [c'est une question qui mériterait une discussion à part entière]. Si l'on admet que nous ne pouvons pas choisir nos propres partenaires, la question de pouvoir choisir ceux de son ou sa partenaire devient caduque.
Je trouve préférable d'accepter les partenaires de l'autre, même ceux que nous n'apprécions pas. Bien sûr, quand nous les apprécions c'est un grand plus.
A partir du moment où les partenaires sont majeurs et consentants, je ne vois pas le besoin d'établir de règle ou de convenir d'un droit de veto. L'absence de règle permet une tranquillité d'esprit incomparable, une liberté que j'apprécie énormément. Quand on a la chance d'avoir des partenaires sur la même longueur d'onde que nous, un brin de bon sens et une pincée de délicatesse arrosés d'une bonne dose d'empathie permettent de se passer de règle et de très bien le vivre.
Discussion : Poly amour : façade ou réel amour

Raphaelle
le jeudi 29 août 2013 à 07h24
Ce qui me gonfle dans tout ça, ce n'est bien sûr pas les divergences d'opinions, ni même le ton polémique des questions, c'est le temps perdu à essayer de répondre sans agressivité et de manière constructive à une personne qui clôture son compte le lendemain de l'ouverture de son sujet. Enfin, ça devait être couru d'avance... Quelle hypocrisie de dire que l'on vient poser des questions quand on ne cherche que le conflit. Je vous cette façon de procéder triste.
Discussion : Poly amour : façade ou réel amour

Raphaelle
le mercredi 28 août 2013 à 22h51
Voici un point qui risque de te sembler paradoxal et tu aurais tout à fait raison de le trouver paradoxal ; il me semble qu'il faut l'avoir vécu pour être sûr qu'il puisse parfois en être ainsi. Dans mon cas, le fait d'aimer plusieurs personnes est venu renforcer l'amour que j'avais pour la personne que par le passé j'ai aimé d'un amour "sans partage" (je pourrais développer le pourquoi des guillemets dans une autre réponse).
Nous sommes d'accord sur un point : l'amour est un sentiment unique. L'amour pour B. est différent de l'amour pour M. ou X. Ce qui signifie que des sentiments uniques, il peut y en avoir plusieurs et que, donc, l'amour peut se mettre au pluriel.
Ces deux points pourraient se débattre sans fin étant donné que, comme pour le mot "art", la définition de l'amour est floue ou plutôt l'amour se caractérise par une absence de définition. Bref, passons à des aspects plus concrets.
Infiny
Pensez vous que le fait que cet(tte)amoureux(se) sera heureux de vous savoir dans les bras d'un autre ?
Non, je ne le pense pas, je le vis. Et, la réponse est OUI !
Bon, c'est un peu facile de répondre de cette façon. Disons que si elle me sait dans les bras de quelqu'un qui me veut du bien, elle en sera heureuse. Donc, dans l'absolu, elle peut être malheureuse de me savoir dans les bras d'un autre, pas parce qu'il s'agit de quelqu'un d'autre mais bien parce que ce quelqu'un d'autre me rend la vie difficile (ce qui peut se répercuter ou non, plus ou moins, sur la sienne).
Infiny
Et surtout pensez vous être heureux dans les bras de multiples personnes.
Je le suis !
Ce n'est pas parce que quelqu'un est avec une seule personne qu'il y est attaché. Inversement, ce n'est pas parce que quelqu'un est avec plusieurs personnes qu'il n'est pas attaché à chacune d'entre elles.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Aimer & communiquer autrement

Raphaelle
le vendredi 23 août 2013 à 18h27
Comment savoir si les personnes en face de nous peuvent avoir l'utilité d'un nouveau mot que nous nous apprêtons à employer ? Mieux vaut le leur donner dans le cas où elles pourraient en avoir l'utilité, même si une seule personne sur quarante est concernée, est réceptive. C'est ce que je fais et j'ai, jusqu'à présent, des retours positifs.
Un nouveau mot, c'est un nouvel outil. Nous pouvons toujours le prendre même si nous n'en n'avons pas l'usage sur le moment. Et plus nous possédons d'outils, plus nous pouvons bricoler de nouvelles idées (entrecroiser les vocabulaires disciplinaires permet de débloquer de nouvelles interprétations, parfois inattendues).
Discussion : Forever loves

Raphaelle
le vendredi 23 août 2013 à 18h06
Il est possible de trouver "une belle fin", provisoire ou non, à une histoire et d'en souffrir quand même. Je crois pouvoir dire que chez beaucoup de poly il y a davantage des transformations dans les dynamiques des relations que des ruptures nettes et définitives. Dans tous les cas, les changements peuvent être difficiles à vivre. Il ne faut cependant pas les redouter et ne pas craindre, de manière maladive, de souffrir. La souffrance, quand elle ne s'éternise pas, est une émotion par trop dévaluée. Elle possède ses qualités. Refuser la souffrance, c'est, bien souvent, refuser de vivre, refuser d'évoluer.
Le choix d'être poly nous expose davantage que d'autres à la souffrance puisque nous risquons de perdre davantage de personnes très proches de nous. C'est un choix, un prix que je n'hésite pas à payer.
Discussion : Aimer & communiquer autrement

Raphaelle
le vendredi 23 août 2013 à 17h49
Inventer un nouveau vocabulaire est intéressant mais n'est pas suffisant puisque les nouveaux mots s'inséreront dans les veilles structures. L'idéal serait d'inventer une nouvelle langue. Dans ce cas, trois problèmes se présenteraient : le travail considérable pour l'élaborer, l'apprentissage de cette langue nouvelle par suffisamment de personnes et, le plus embêtant, le fait que la nouvelle langue ne sera pas si nouvelle que ça puisqu'il est impossible d'inventer quelque chose de radicalement nouveau. Bref, l'idée est belle mais la désillusion inévitable.
En étant moins idéaliste, nous pouvons nous satisfaire, en partie, de bricoler le langage existant, de jouer avec. Et il y a faire ! Qui peut prétendre qu'il maîtrise toutes les subtilités de sa langue maternelle ?
gcd68
Je prends l'exemple du mot compersion. Moi j'en connais aujourd'hui le sens mais si je l'utilise en dehors de ce site (ou avec un invité ou un nouveau membre), ça posera problème.
Au contraire, il me semble utile de faire circuler des mots nouveaux comme celui-ci en dehors d'un petit cercle. Je suis convaincu de l'utilité d'en utiliser. Il n'y a aucun problème à leurs réceptions à partir du moment où nous prenons le temps de les expliquer avec clarté. Donner le mot "compersion" à quelqu'un permet qu'il se l'approprie de manière personnelle. Sa définition du mot sera globalement la même que la tienne s'il a compris le concept correctement mais il pourra y apporter sa nuance. D'autre part, il me semble plus efficace de réfléchir à partir d'un mot, dans un premier temps, qu'à partir de la définition d'un mot qui article plusieurs mots et, par conséquent, accroît les possibilités de déformation de l"idée originelle. Garder les mots porteurs de sens pour soi, c'est conserver une part de savoir, une part de pouvoir. Déconstruisons joyeusement le langage du pouvoir, le pouvoir du langage !
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Week-end à la grange

Raphaelle
le vendredi 23 août 2013 à 02h52
Honte à moi ! A force de chercher une belle façon de remercier toutes les personnes rencontrées à la Grange, et en particulier Eric et Sylvie, j'ai oublié de revenir ici.
Je vais faire simple : un IMMENSE merci à tous :-D <3
J'ai l'impression d'avoir vécu un bout d'utopie concrète et ce n'est pas souvent que ça arrive !! Le retour à un environnement souvent moins stimulant et moins clément n'est pas facile mais la perspective d'une nouvelle virée à la Grange, et ailleurs, est stimulante.
Discussion : Soirée Open kiss & polysensuelle

Raphaelle
le vendredi 23 août 2013 à 02h39
En réfléchissant à des suggestions pour la soirée en question, j'ai commencé à imaginer une soirée, ou une première partie de soirée, sans aucune parole. Et, pourtant, cette soirée ne serait pas, mais alors pas du tout, silencieuse.
J'espère que vous y trouverez quelques idées à prendre et que je ne me rendrais pas compte demain matin que j'ai divagué pendant une heure.
Pour en expliquer l'un des intérêts, avant d'en venir aux activités proposées (au total de quatre pour l'instant), je me permets un détour par une œuvre de John Cage intitulée 4 minutes 33 secondes. Il s'agit d’une partition d'une durée totale de 4 minutes et 33 secondes. Elle peut être interprétée par n'importe quel musicien puisqu'elle est dépourvue de note. Cependant, son interprétation ne plonge pas la salle dans un silence absolu. Des éléments sonores existent, ce sont ceux introduits par le public ou/et la rumeur extérieure. Ce point est souvent relevé dans les livres qui traitent de l’œuvre de John Cage. Plus rarement, il est mentionné que John Cage avait constaté, que même en l’absence de bruits extérieurs, il entendait deux sons, l’un aigu, l’autre sourd. Il sut plus tard qu’ils correspondaient à sa circulation sanguine et aux battements de son cœur. Donc, premier point, l'absence de parole permettrait de nous rendre plus attentif à notre environnement ainsi qu'aux personnes qui y évoluent et à nous-même.
1) Il faudrait rentrer dans la pièce ou l'appartement les yeux bandés. Les personnes déjà présentes, à l'exception d'une pour gérer les arrivants, seraient elles aussi dépourvues de vision. Lorsque tous les participants seraient rentrés dans une même pièce, commencerait au minimum dix minutes d'inaction où il s'agirait de prendre conscience de la présence des autres corps, du bruit des respirations, des odeurs, etc.
2) Viendrait ensuite le temps des "présentations"... non-verbales évidemment. Aidées par la personne qui orchestre ce début de soirée (je ne vois pas comment faire autrement :-/ ), les participants devraient former des groupes de deux, groupes qui changeraient jusqu'à ce que toutes les personnes se soient trouvées une fois face-à-face. Les présentations devraient se dérouler ainsi : pour commencer, il faudrait poser ses paumes contre les paumes de la personne en face de nous. Puis, après un temps indéfini, l'une des deux devrait prendre l'initiative (ou, plus exactement, sentir que l'autre a décidé de lui laisser l'initiative) de remonter le long des bras de l'autre, lentement, afin d'aller explorer son visage à l'aide de la pulpe de ses doigts. L'idée étant qu'aucune parole ne devrait être prononcée, je propose que si une personne se trouvait mise mal à l'aise, elle recule simplement d'un pas en arrière. L'autre comprendra ainsi la situation et pourra attendre soit le retour de la personne qui a reculé soit la présentation avec une autre personne. Si tout se passe sans gêne, alors, une fois l'exploration tactile terminée, les rôles sont inversés. L'idéal serait, qu'une fois établit, le contact ne soit jamais interrompu entre deux personnes avant la fin des présentations respectives. Commencer par les mains avant de remonter vers les bras me semble être un bon début car aller tout de suite vers le visage serait invasif. Dans un premier temps, il me semble préférable de s'en tenir aux mains, aux bras et au visage (et que tout le monde sache qu'il en sera ainsi).
3) Une fois toutes les présentations terminées, il serait intéressant de "recommencer" par groupe de trois ; la configuration de départ est assez évidente. Seule une personne serait explorée à la fois par les deux autres qui se restreindraient chacune à une main, un bras et une moitié du visage. Cette expérience aurait deux intérêts supplémentaires par rapport à la deuxième activité. Le premier consisterait en l'expérience d'une simultanéité d'explorations et permettrait de mettre en évidence les différences de rythme de part et d'autre et/ou de troubler la réception des sensations. Le deuxième consisterait à voir si nous parvenons à reconnaître une personne qui nous a déjà touché(e)s précédemment soit à sa manière de nous explorer soit à la chaleur de sa paume soit à la rugosité ou la souplesse de ses doigts soit au grain de sa peau ou à sa senteur, etc.
4) Pour la quatrième activité, toujours sans parole, sachant que les trois précédentes devraient prendre un temps relativement long, il s'agirait de dîner, les yeux fermés, comme l'a déjà proposé GreenPixie. Afin d'expérimenter davantage les bruits des corps, et de faire travailler un autre de nos sens, manger avec les mains me paraît intéressant (je n'en suis pas encore à réfléchir aux plats qui peuvent se manger sans trop de difficulté les yeux fermés et avec des textures et saveurs intéressantes).
@GreenPixie : J'essaierais de venir et, dans tous les cas, organiser une soirée comme celle envisagée ne serait pas pour me déplaire. (Je me réjouis aussi de nos échanges à la Grange.)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Soirée Open kiss & polysensuelle

Raphaelle
le jeudi 22 août 2013 à 18h40
Des câlins gratuits pour tous !!
Par rapport à cette tactilophobie que mentionne MetaZet, il y a quelque chose de culturel et de générationnel qui se joue. Je me rappelle d'une après-midi très enrichissante de free hugs à Paris pendant laquelle j'avais surtout été en contact avec des étrangers et des jeunes. D'accord, je me trouvais sur le parvis de Notre-Dame mais, même dans des lieux moins touristiques, j'avais trouvé les Français plutôt frileux comparativement aux étrangers (certes, en dehors de leur milieu habituel et en "configuration vacances"). Le plus surprenant était que un nombre non-négligeable de personnes se trouvaient embarrassées de voir, oui simplement de voir, que des free hugs avaient lieu avec enthousiasme à proximité d'eux. Certaines détournaient leurs regards et passaient devant nous comme si de rien n'était (à la manière dont se comportent certaines personnes à la vue d'une femme nue dans un espace public, cf. l'article du 19 août sur le blog d'Agnès Giard, Les 400 culs). Je dirais qu'avant même de pouvoir travailler sur de nouvelles possibilités de contacts physiques, il y aurait fort à faire avec le contact visuel. Vous avez remarqué comment les passants évitent de se regarder les uns les autres, notamment dans les grandes villes ? Ca me choque ! Et, ça me choque d'autant plus que je me retrouve régulièrement, souvent involontairement, dans cette dynamique d'évitement des contacts visuels. L'injonction "ce n'est pas bien de regarder fixement une personne" est une belle connerie bien ancrée.
J'aimerais moi aussi développer ma communication non-verbale en dehors du cercle des intimes mais souvent je me bride en me sentant, parfois certainement à tort, en milieu hostile aux contacts.
Plus j'y pense et plus je trouve que la proposition de GreenPixie est une excellente idée. Plus qu'une expérience intéressante, elle me semble être une expérience nécessaire, vitale même !
Discussion : En parler à ses parents (sa famille)

Raphaelle
le lundi 19 août 2013 à 20h54
Certains disent que les poly ont une "fâcheuse" tendance à vouloir exposer leur mode de vie à tout le monde, en particulier aux amis et à la famille. Si c'est aussi souvent le cas, c'est qu'il s'agit de répondre à une nécessité impérieuse car ne rien dire équivaut à accepter les projections normatives des personnes qui nous entourent. Une personne mono n'éprouve pas le besoin de dire qu'elle est mono puisqu'il est entendu, par défaut, qu'elle l'est.
Comme je ne souhaite pas mentir, inévitablement, mes parents auront connaissance de mon mode de vie. Et si aucune conversation ne se prête au fait de l'expliquer, je pense que je finirais, dans un avenir proche, à la créer artificiellement (en offrant un livre ?) parce que je supporte difficilement de voir coller sur moi une étiquette qui ne me correspond pas. Je ne désire pas choisir une autre étiquette mais plutôt récuser l'ancienne. D'autre part, je souhaite éviter à mes parents le malaise et l'incompréhension qu'ils pourraient éprouver (ou les interprétations erronées qu'ils pourraient faire) dans certaines situations comme celle de me croiser dans la rue avec une autre personne que celle qu'ils connaissent.
Trillian, je suis de tout cœur avec toi et j'espère que la discussion entre ta mère et toi se déroulera pour le mieux.
Discussion : Soirée Open kiss & polysensuelle

Raphaelle
le lundi 19 août 2013 à 18h49
En voilà de jolies idées !
Si l'événement est confirmé suffisamment à l'avance pour avoir des billets de train à un tarif correct, je suis partant. Et si c'est sur Paris, c'est encore plus simple pour moi... mais c'est peut-être plus difficile de trouver un lieu.
Discussion : La frustration sexuelle masculine

Raphaelle
le lundi 19 août 2013 à 15h20
Merci pour cette discussion Tagore. J'ai toujours trouvé que les relations étroites entre mariage et prostitution sont trop souvent passées sous silence. Le mariage, quand il ne dérive pas à l'extrême vers un esclavage moderne légalisé, se construit fréquemment comme une structure d'échange, de dons et de contre-dons aux valeurs hautement fluctuantes.
Tagore
les femmes se marient majoritairement avec des hommes plus riches qu'elles
Le fait est là mais une autre formulation me semblerait plus juste : "les hommes se marient majoritairement avec des femmes moins riches qu'eux". Beaucoup d'hommes sont mal à l'aise s'ils gagnent moins que leurs épouses. Ils éprouvent le besoin de posséder une supériorité économique, laquelle est favorisée par les disparités salariales homme/femme. Conséquemment, les femmes ne choisissent pas des hommes plus riches qu'elles, elles n'ont souvent que le choix d'hommes plus riches qu'elles parce que les hommes plus pauvres qu'elles ne sont souvent pas disposés à les épouser. C'est un peu caricatural mais ça se vérifie souvent en regardant les couples mariés.
Tagore
On explique aux jeunes filles que les garçons sont des « obsédés », et qu'elles sont chastes et pures, qu'il est dans la nature que les garçons couchent avec plusieurs filles, alors que l'inverse est... être une « pute ». Tout ce conditionnement renforce les inhibitions des jeunes filles, déséquilibre le rapport entre l'offre et la demande et les préparent à se vendre au plus offrant.
Dans ce cas, il s'agit d'inhibitions psychiques. A partir de la puberté, les femmes sont aussi souvent victimes d'inhibitions biologiques qui accentuent le déséquilibre des désirs. Beaucoup de pilules contraceptives diminuent, voire néantisent, la libido d'un grand nombre de femmes.
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

Raphaelle
le jeudi 08 août 2013 à 12h54
Le plus simple serait de lui demander directement la raison de son refus de te laisser dormir chez lui. Interpréter son refus comme un manque d'attachement n'est que l'une des explications possibles. J'admets qu'elle semble convaincante mais elle reste à vérifier. Nous pouvons avoir des manières différentes de témoigner de notre attachement à quelqu'un.
Nous n'attachons pas tous de l'importance au fait de dormir avec quelqu'un. Si je reste dormir chez l'une de mes relations, c'est pour passer plus de temps avec elle le soir ou le lendemain. Le fait de dormir avec quelqu'un est souvent pour moins une contrainte parce que je dors beaucoup moins bien dans lit double à deux (j'aimerais qu'il en soit autrement). Je n'ai pas ce soucis quand je propose à quelqu'un de rester dormir chez moi puisque j'ai deux lits simples accolés. Expliquer à quelqu'un que tu voudrais bien dormir avec elle/lui mais que, si tu n'es pas seul, tu n'arrives pas à dormir correctement est parfois délicat (en France).
Discussion : Il veut pas savoir

Raphaelle
le vendredi 19 juillet 2013 à 12h27
Cendre
Somme toute, les rares fois où j'ai vraiment abusé à ses yeux, il ne s'est pas privé pour me le dire (de plus, à froid, avec le recul de sa réflexion, de sa propre remise en question, qui rend mes maladresses encore plus percutantes)
Encore une fois, je vais évoquer ma propre expérience. Je suis quelqu'un qui analyse beaucoup. J'apprécie de disposer de temps pour répondre, ce qui me permet, dans les situations difficiles, de ne pas réagir sous le coup de l'émotion. Depuis deux ans, et particulièrement depuis six mois, j'ai appris à faire part de mes émotions "à chaud". Il s'agit simplement d'énoncer mon ressenti sans analyse (ou avec le minimum d'analyse) et sans faire de reproche à l'autre même si, de mon point de vue, je trouve qu'il a abusé. Et, dans mes relations, c'est très positif pour tout le monde. D'accord, parfois il aurait mieux fallu attendre d'avoir un peu plus pensé mais généralement c'est mieux ainsi. Le problème de la réaction à froid, dans le cadre d'une relation amoureuse qui traverse des difficultés, c'est qu'il se passe un moment plus ou moins long pendant lequel nous gardons nos sentiments acides à l'intérieur de nous et, dans l'attente de les énoncer après analyse, ces sentiments ruminés nous bouffent. Je trouve très bien que ton compagnon sache réagir à froid mais peut-être, pour son bien, devrait-il parfois réagir à chaud [c'est juste une idée que je te donne]. D'autre part, malgré la difficulté d'encaisser des réactions à chaud, il se pourrait que ce type de dynamique soit positif pour toi aussi. Je m'avance peut-être beaucoup mais si lui réagit à froid et toi davantage à chaud, la situation est dissymétrique et tu peux avoir l'impression d'être plus souvent prise en faute que de raison puisqu'il a pris le temps de construire ses arguments pour appuyer précisément sur tes maladresses (ou, pour être plus rigoureux, certaines de tes actions qu'il a perçues comme des maladresses).
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.