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Discussion : Trop c'est trop

Leolu
le jeudi 18 septembre 2014 à 11h16
Le champ du polyamour est vaste, avec un large éventail de possibilités :
- un amour quasi-unique avec, éventuellement, une amourette ponctuelle, juste pour tester son pouvoir de séduction et/ou sa réelle liberté amoureuse, ou simplement pour se laisser la possibilité de succomber quand une occasion se présente
- un amour principal et un amour secondaire "parce qu'on n'a pas su choisir" sur du très long terme
- un amour principal et plein d'aventures sexuelles complémentaires, successives plus que parallèles, bien souvent
- soi tout seul et plusieurs amours sur le mode amical, plus ou moins fidèles et constants, mais sans jamais s'oublier mutuellement
Il me semble que chacun de ces cas a besoin de quelques règles spécifiques... ou plutôt d'un équilibre à retrouver naturellement lorsque certains paramètres vont trop loin vers un autre de ces cas. Et il faut savoir en prendre compte.
Soit que l'on ressente personnellement ce souci, soit qu'on voit bien qu'on s'éloigne du besoin d'un partenaire (c'est mieux quand ça commence d'abord par là)
Dans cette histoire, l'équilibre pourrait se faire dans les deux sens :
- Monsieur limite le temps passé à l'extérieur pour bien montrer la permanence et la réalité de son amour (mais sa liberté, alors ? Lui n'est pas vraiment dans une optique de "principal/secondaire"...)
- Madame oublie son rêve d'amour "principal", au support solide en cas de coup dur, et le fait passer en secondaire (mais comment aimer autant quelqu'un d'autre ? C'était lui, le point d'encrage choisi...)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Un jeu de dettes et de contre-dettes ?

Leolu
le mardi 16 septembre 2014 à 12h35
Siestacorta
Par ailleurs, ça correspond un peu à une idée que j'ai du sentiment amoureux : un effet de miroir narcissique.
(...)
c'est aussi pour ça que je préfère rencontrer une semblable plutôt que quelqu'un de trop différent de moi. Ca conserve l'effet miroir sans contraindre à un mimétisme affectif que l'un ou l'autre finit par ne pas tenir.
Cela fait un peu peur de se dire que, finalement, on ne cherche chez l'autre que... soi-même !
On pourrait ajouter qu'on cherche aussi ce que l'autre peut nous apporter...
Ce qui revient à dire qu'on cherche ce que soi-même on accepterait d'apporter à l'autre (pour avoir en retour ce qu'on désire)
C'est assez éloigné de l'amour inconditionnel, en fait...
(inconditionnel = sans demander des conditions)
Moi, je pense qu'il y a une double recherche :
1) notre équivalent sur les choses essentielles
2) un complémentaire pour tout ce qui est secondaire
Le mimétisme parfait n'est pas souhaitable. Même les jumeaux fusionnels cultivent des différences.
Et effectivement, ce mimétisme n'est plus possible dans la multiplicité. C'est peut-être même le plus grand des challenges à aborder si l'on veut sortir du couple pur.
Discussion : Un jeu de dettes et de contre-dettes ?

Leolu
le lundi 15 septembre 2014 à 17h33
"le socio-anthropologue Philippe Combessie analyse la jalousie dans une perspective étonnante : celle d’un jeu de dettes et de contre-dettes. « A priori, une personne ayant plusieurs partenaires se trouve placée, ipso facto, en situation de dette», explique-t-il. Autrement dit, la personne qui « trompe» a tout intérêt à le cacher. Si son secret est percé, il lui faudra se justifier et… se faire pardonner.
Lorsqu’elles découvrent le pot aux roses, certaines femmes se rendent compte qu’elles possèdent désormais un atout. Leur mari est allé voir ailleurs ? Pourquoi ne pourraient-elles pas s’amuser elles aussi ? Certaines s’amusent d’ailleurs tellement qu’elles se mettent à fréquenter le milieu échangiste, en femme seule. Mieux (pire) : elles s’offrent un amant régulier, avec qui désormais le mari devra partager son épouse.
(...)
Il y a des femmes pour qui il est impensable de négocier leur liberté sexuelle dès le début d’une relation amoureuse. Elles ont besoin d’être jalouses et de souffrir, pour s’autoriser à vivre des aventures amoureuses (ou simplement sexuelles) hors-couple. Elles attendent parfois inconsciemment le « bon moment» de faire-valoir ce qui ne doit pas apparaître comme un désir (le désir n’est pas légitime) mais comme une « juste réparation». Bref, il leur faut un drame. Mieux (pire) : une tragédie. Il leur faut quelque chose de terrible, une offense, si possible accomplie pendant plusieurs années à leur insu, avant de pouvoir oser prendre un peu de liberté…"
sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2014/09/la-j...
Il me semble que l'idéal polyamoureux consisterait à respecter tellement la liberté d'autrui qu'il y ait juste besoin d'ajustements réciproques, parfois dans un sens, parfois dans l'autre, mais sans jamais se poser la question de savoir qui doit quoi à qui, et où en est la balance.
Pourtant on voit apparaître dans ces commentaires des exigences, des négociations, des "un prêté pour un rendu", des réciprocités, etc... qui semblent incontournables, de par la nature même des échanges entre les humains, entre diverses individualités.
Mais n'y aurait-il pas des limites ?
Faut-il obligatoirement en passer par des décomptes, au lieu de laisser les choses se faire tant que son propre confort n'est pas outrepassé ? (et de tenir compte - par anticipation - de ce qu'on sait des besoins de l'autre... des autres)
Pourquoi a-t-on tellement peur de "perdre quelque chose" dans les rapports qu'on a avec les autres ?
Discussion : Vos pseudonymes !

Leolu
le jeudi 11 septembre 2014 à 15h12
Moi, j'aime m'économiser et économiser les doigts de mes contradicteurs.
Alors j'ai souvent eu des pseudos très courts : 3 lettres+n°dépt éventuel (Luc, Léo), Luc étant la moitié de mon deuxième prénom...
Dans l'idée de créer une nouvelle personnalité cachée, plus permanente et plus originale, j'ai mixé les deux, mais en supprimant une lettre pour m'en tenir au plus court possible.
Au final, j'aime bien la prononciation, que je qualifierais de "labiale". :)
Donc, aucune référence culturelle, pour ma part ;) !
Discussion : Polyamour oui mais comment faire pour ne pas se comparer à l'amant

Leolu
le jeudi 11 septembre 2014 à 09h46
"Le jour J où je vais m'éclater à faire cette activité passionnante, longuement attendue, pour oublier un truc quelconque... heu... je ne sais plus quoi... Bref : activité que je peux enfin faire, vu que ma compagne n'est pas là... Chouette !" :D
Discussion : Emission reportage France Culture: "Quand coucher n'est pas tromper"

Leolu
le dimanche 07 septembre 2014 à 13h07
skapal
Voici un lien vers une émission de reportage que j'ai trouvée très intéressante.
www.franceculture.fr/emission-l-heure-du-documenta...
J'aime bien la tirade qui commence par "J'ai 25 ans..." à 5mn30
En gros :
- si je suis le chemin traditionnel, je vais vivre des cycles de vies qui ont toutes les chances de se répéter, souvent tragiquement.
- "La génération de mes parents s'est amusée en 68, un peu après encore. Elle a détruit des modèles pesants, et laissé un chantier inachevé..." etc... Donc : on est un peu perdu et on cherche encore un équilibre.
Certains témoignages me semblent familiers... j'ai bien aimé les anecdotes de vie quotidienne, dénuées de drames, pour une fois. Les considérations sur la jalousie, aussi...
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : L'histoire à jojo

Leolu
le jeudi 04 septembre 2014 à 11h31
Siestacorta
Elle se libère, sans doute, d'un truc où elle s'est sentie enfermée. Sans doute qu'elle y a participé elle-même...c'est peut-être une des raisons pour lesquelles elle ne semble pas bien t'expliquer
Et peut-être voyait-elle l'acceptation du polyamour comme une esquive, un moyen pour le mari de maintenir désespérément ce couple qu'elle ne souhaitait finalement pas poursuivre.
D'où ses rebellions face aux quelques limites proposées. Rien ne pouvait suffire sinon la séparation...
Bref, bien tenté, mais il y a des fois où même le polyamour ne peut pas rabibocher des couples, ne serait-ce qu'à moitié, ne serait-ce que pour le bien des enfants...
Et aimer quelqu'un, c'est aussi savoir le laisser partir... :(
Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

Leolu
le jeudi 04 septembre 2014 à 11h18
"Être polyamoureux, c'est agir en amour comme on agit d'habitude en amitié" ;)
Chacun connaissant déjà les différents niveaux d'amitié existants, on peut ainsi se faire une idée de l'extrême diversité du polyamour, ainsi que de sa place secondaire dans le schéma (la place primaire étant soi-même, comme en amitié, la solitude étant admise, etc... Edit après LiliLutine : et chacun peut connaître sans problème les amis de son ami)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Y'a t'il des films sur le PolyAmour?

Leolu
le mercredi 03 septembre 2014 à 23h32
Le film "HAPPY FEW - Aimez qui vous voulez"
passe sur FRANCE 3,
ce soir, jeudi 04/09/2014 de 23h20 à 01h00
www.france3.fr/emission/happy-few/diffusion-du-04-...
RÉSUMÉ
Rachel travaille pour une créatrice de bijoux. Elle rencontre Vincent, webdesigner, qui vient s'occuper du site de la boutique. La jeune femme, séduite, invite Vincent et son épouse, Teri, à dîner chez son mari et elle. Les couples s'entendent merveilleusement bien. A la fin de la soirée, Franck, le mari de Rachel, embrasse Teri. Il ne tarde pas à le dire à Vincent, puis à sa femme. Les quatre amis entament très vite une relation croisée avec une seule et unique règle : ils ne se voient que lorsqu'ils sont tous disponibles. Franck et Teri s'épanouissent dans une relation tendre, tandis que Rachel expérimente une sexualité plus violente avec Vincent. Les deux couples continuent de se voir...
Avec :
Marina Foïs / Rachel
Nicolas Duvauchelle / Vincent
Roschdy Zem / Franck
Elodie Bouchez / Teri
Le Monde ( Jacques Mandelbaum )
"Pas d'infidélité, mais une épreuve de liberté. Pas de mensonge, mais l'exigence d'un droit au plaisir trouvé ailleurs. Réunis, les quatre se prennent à rêver d'une communauté impossible, d'un discret phalanstère des passions. Tout cela, filmé fluide et serré, avec des acteurs consentants, semble miraculeusement couler de source, et durera le temps que vivent les roses. Les questions, les curiosités, les suspicions, reprennent bientôt leurs droits, en même temps que les enfants, mis entre parenthèses, rappellent tout le monde à l'ordre. (...)
C'est que toujours le réel, de connivence avec tous les pouvoirs, se venge. Comment échapper à son programme, se soustraire à ses faux-semblants, résister à ses discriminations, trouver le courage d'inventer collectivement une autre vie ? C'est la grande question politique, n'ayons pas peur des mots, que pose avec sensualité et lucidité ce très beau film, d'autant plus fortement qu'elle se détache d'une époque vitrifiée par la peur de l'autre et le retour aux valeurs d'ordre."
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

Leolu
le mercredi 03 septembre 2014 à 19h57
Ne pourrait-on pas construire cette définition en commun, au lieu d'analyser celles de chacun ?
Voyons les éléments de base et tentons d'en faire une phrase :
(corrigez-moi s'il y a des imprécisions et manques)
- non-exclusivité sexuelle et/ou sentimentale
- adhésions mutuelles à ce principe
(heu.... c'est tout ?)
- la liberté découle de la non-exclusivité et est "limitée" par l'adhésion (va y avoir débat, là...)
- la multiplicité découle de la non-exclusivité (c'est pourquoi le mot "POLYamour" pose un problème, même si cette multiplicité affirmée renvoie le néophyte aux autres questions de base)
- l'amour non binaire (oui/non) découle de la multiplicité (puisque plus d'amour absolu et unique)
- le sexe n'est pas un critère déterminent (partage amoureux et/ou sexuel)
- la vie commune n'a aucune importance pour la définition (mais en a pour ceux qui veulent comprendre)
En fait, la difficulté tient surtout au fait qu'on cherche à s'adresser à des néophytes se posant des questions "bizarres", qui sont systématiquement en comparaison avec la monogamie.
C'est pourquoi "polyamour" reste intéressant, car très parlant
(une fois qu'on a détrompé sur : amour <> sexe (quoique) et poly <> vie commune à 3 ou plus (quoique) ) <- ce sont ces "quoique" qui foutent en l'air toute simplicité de définition :-/ !
Discussion : Polyamour oui mais comment faire pour ne pas se comparer à l'amant

Leolu
le mercredi 03 septembre 2014 à 19h11
nous2du77melun
Ce coté me dérange car j'ai l'impression que son amant est la pour combler un manque que je ne peux combler.
2 solutions :
- s'entraîner pour réussir son propre challenge de l'orgasme vaginal (avec d'autres femmes ? Parfois on s'enferre dans des habitudes communes qui ne permettent pas l'amélioration...)
- devenir encore meilleur en orgasmes clitoridiens (au point que l'orgasme vaginal à côté, pfffuit ! ce qui est souvent le cas, d'ailleurs...)
Pour ta femme, il n'y a pas réellement de compétition : elle a connu la tendresse et découvre la passion. Si l'un des deux venait à lui manquer, elle le rechercherait.
Il n'y a donc pas à se sentir inférieur.
D'autres femmes sont désespérément à la recherche d'hommes capables de leur offrir de l'amour-tendresse (orgasme clitoridien). Ça a l'air extrêmement rare, ce qui m'a époustouflé.
Tu as donc une qualité exceptionnelle ;) !
Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

Leolu
le mercredi 03 septembre 2014 à 13h03
bodhicitta
la seule obligation c'est la franchise
Tiens ? Je n'ai pas vu ce point (capital) dans les définitions précédentes... ;)
Discussion : Comprendre et accepter

Leolu
le mercredi 03 septembre 2014 à 12h47
Je connais ce problème de confiance en soi, d'intériorisation, et cette recherche permanente d'un cocon à tisser autour de soi (sa famille).
Siestacorta est dur mais il a raison : même si on trouve notre semblable, casanier et familial à l'extrême (ce qui ne nous satisfait pas forcément : on aime les figures paternelles...), à un moment donné l'un des deux va forcément avoir un petit peu plus de confiance vis à vis de l'autre, puis le trouver fatiguant et chercher ailleurs.
C'est justement ce qui m'a poussé à m'intéresser au polyamour : j'ai perdu ma moitié rassurante et me suis retrouvé seul... parce que je n'ai pas assez cultivé mon individualité et ma sociabilité ! Or, comme je mets la liberté individuelle au-dessus de tout (dont le féminisme), j'ai accepté cette séparation et compris les besoins de l'un et de l'autre. Et je tente aujourd'hui de jouer le jeu dans ce contexte de liberté sentimentale (ça démarre bien).
Pour faire imagé, il faut arriver à être un poids sur une couverture tendue qui fait glisser nos amoureux vers nous, plutôt qu'employer un grappin pour en accrocher un et l'encorder autour de nous.
Certains découvrent ce problème tôt dans la vie. Pour d'autres, c'est à un âge avancé que cela arrive (enfants partis ou presque) et il est d'autant plus dur de changer pour rebondir correctement.
Lorsqu'on a été élevé comme ça (Ah ! les mères d'avant le féminisme, ou de cultures patriarcales...) ce n'est vraiment pas facile, mais j'irais presque jusqu'à à dire que combattre sa propre inertie est une question de survie psychologique : plus encore qu'aux autres, les échecs nous font extrêmement mal, et ils s'accumulent pour cette même raison :(
Tu as toi la chance d'avoir ta base de sécurité qu'est ton compagnon, compréhensif, libre mais néanmoins attaché <3 : vas-y, tu n'es pas seule :) (+)
EDIT : plein de réponses pendant que je rédigeais. Je plussoie sur la dépendance affective même si indépendant financièrement. C'est bien de ça qu'on parle. Pour combattre sa jalousie interne, j'ai souvent tendance à conseiller de considérer que l'on a perdu son amoureux... et d'être surpris de le voir revenir à chaque fois. Un mono serait parti, un poly est encore là...
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Polyamoureuse refoulée

Leolu
le jeudi 28 août 2014 à 17h33
LuLutine
Hihihi on a "un peu" dévié du sujet principal non ?.... :P
Oups oui :-/ Désolé Olire !
Je comprends combien il doit être dur de devoir quitter une femme qu'on aime, non pas à cause d'elle ou parce que les circonstances sont défavorables, mais à cause de sa propre jalousie qu'on n'arrive pas à juguler :-(
Et il y en a pour dire que l'amour peut soulever des montagnes...
Discussion : Polyamoureuse refoulée

Leolu
le jeudi 28 août 2014 à 17h03
LuLutine
Je ne me lancerai pas dans le débat du "naturel" pour ma part....des amateurs ? ;)
Oups ! Ma phrase n'est peut-être pas assez claire (et même à l'opposé de mon idée). Je voulais dire : "si l'on exclue l'idée que le besoin de couple serait naturel en soi, qu'est-ce qui rapprocherait les gens au point de vouloir vivre ensemble à deux ?"
Le seul conditionnement social ? Je me le demande, justement... Cela me semble vrai mais trop simple.
LuLutine
Entre "presque tous" et "le phénomène est présent", il y a une différence quand même.... ;)
:D Oui, comptons les cas de soucis d'exclusivité sur ce forum, chez ceux qui n'ont pas une base stable (conjoint ou heureux seuls) ;)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Polyamoureuse refoulée

Leolu
le jeudi 28 août 2014 à 16h47
LuLutine
Ben disons que même "presque" (et tu as bien vu que je l'avais vu), ça me semble (à moi) surestimé !
Oui oui. J'ai bien vu que tu l'avais vu, vu que j'ai vu le "presque" reporté dans ta phrase. :D
"presque tous", "la plupart", "beaucoup", "une bonne partie", "certains"... quelle que soit la proportion, je pense (moi) que le phénomène est bien présent. ;)
Discussion : Polyamoureuse refoulée

Leolu
le jeudi 28 août 2014 à 16h04
LuLutine
Non, je ne suis pas sûre qu'on ait presque tous un "besoin fondamental" de "déposer son fardeau auprès d'une personne".
J'ai bien ajouté "presque" et un point d'interrogation à la fin ;) ! Car je savais que ce point pouvait être discuté...
Mais quand je vois le nombre de personnes, mono ou poly, qui connaissent la possessivité, la jalousie, la nécessité d'exclusivité sexuelle... même parmi celles qui ont expérimenté les amours multiples pour elles-mêmes et qui n'arrivent pas à l'accepter chez leur conjoints ! Je me dis qu'il doit y avoir quelque chose de vraiment très fort, quand même...
Or, on a beau tous être adultes, il reste au fond de nous un petit quelque chose qui nous pousse à rechercher un support, une aide, une complicité particulière et permanente, telle qu'on l'a connue dans l'enfance (15 à 20 ans de vie !). Et si la notion de couple n'était pas "naturelle", qu'est-ce qui aurait poussé autant de gens, de civilisations, à la privilégier jusqu'aujourd'hui ?
Pour moi, ce pourrait être la solitude, la raison : moins on est entouré et sociables, plus on a besoin du couple.
Mais ce n'est qu'une théorie ;) !
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Polyamoureuse refoulée

Leolu
le jeudi 28 août 2014 à 11h52
Olire
Mais je n'y arrive pas. Jalousie, oui, schéma de pensée monogame aussi, l'impression d'être en concurrence permanente avec un autre, de quêter des signes d'amour, d'attention, d'affection, comme une lycéenne, à n'en pas dormir la nuit, qui vire à l'obsession.Elle sa position est claire, elle nous veux tous les deux et souffre de mon départ.
Lulutine parlait de besoin et d'envie...
Il me semble que c'est fondamental dans l'amour :
- si on a besoin de quelqu'un au point d'avoir mal lorsque cette personne n'est pas là, qu'on se sent/veut dépendant de cette personne (au moins en partie), qu'on la voudrait pour conjointe unique ou même principale... hé bien, le partage est difficile à admettre. Même si on est intellectuellement et moralement prêt à ce partage (polyamour ou infidélité), la jalousie est la plus forte.
C'est plus que de l'amour ou du désir, c'est l'envie de s'oublier dans le couple et/ou la famille, de lier notre sort à une autre personne pour ne plus être seul. Sauf que "ne plus être seul" dans une fusion, ça ne marche qu'à deux... une troisième personne éloigne forcément notre "moitié de fusion" de la fusion elle-même !
- alors que lorsqu'on a simplement envie d'être avec quelqu'un, que cette envie s’accommode sans problème d'amoureux tiers et d'un planning ou d'absences qui vont avec, tout ça parce qu'on est bien, seul avec soi-même, ou avec un conjoint déjà présent... la jalousie n'est plus à l'ordre du jour et le partage peut être multiple.
Peut-être qu'il faudrait apprendre à se connaître, pour éviter ces souffrances... Est-on prêt au partage avec d'autres, ou a t-on surtout besoin de partager notre solitude ? (l'amour romantique a bon dos !)
- La miss en question a déjà son "anti-solitude" à elle (son mari). Elle a juste envie de plus d'amours. Et elle ne divorcera pas.
- L'amant malheureux, lui, semble surtout avoir besoin de déposer son fardeau auprès d'une personne qui a besoin de faire de même... inconsciemment, bien sûr ! (et d'ailleurs, n'a t-on pas presque tous ce besoin fondamental au fond de nous ?)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Ce que j'ai sur le coeur...

Leolu
le mercredi 27 août 2014 à 23h32
Siestacorta
Il y a le fait d'être attiré l'un par l'autre, bon, ça arrive ou pas. Et il y a le tempo, qui fait qu'une attirance qui n'est pas primordiale dans ce qu'on ressent devient parfois pourtant réelle, parce qu'on est entré dans une micro-histoire d'actions-réactions.
Oui. La séduction n'est pas un achat. La séduction est une danse...
Discussion : Evolution des sentiments

Leolu
le mercredi 27 août 2014 à 23h25
Phoenix
les polyamoureux éprouvent généralement une impossibilité à désaimer.
Plutôt beau, non :-) ? De ne désaimer que lorsque c'est vraiment grave...
Mieux que de désaimer par lassitude ou par caprice, je trouve.
Même le désamour par évolutions différentes n'est plus inéluctable : l'amour peut éventuellement perdurer, avec la distance, le temps, et la redécouverte, en positif, de cette "nouvelle" personnalité. Aimer sans vivre ensemble, ça aide souvent...
Jezebel
Je me demande si je n'ai pas fini par faire ce choix par "défaut" comme tu dis. Mais cela semble tellement proche de ce que je ressens que ça me trouble. Je commence même vraiment à envisager de pouvoir tomber amoureuse de quelqu'un d'autre aussi de mon côté
Tu vois, le monde polyamoureux se divise en deux catégories : ceux qui n'ont jamais connu autre chose... et ceux qui creusent l'idée après une crise ou une séparation.
Toi, tu creuses.
;)
Sans rire, je suis persuadé que, dans notre culture actuelle, la grande majorité des gens ne peuvent comprendre/découvrir le polyamour qu'après une crise.
Il ne naît que dans une certaine amertume : on comprend enfin que rien n'est éternel si ce n'est soi même et ce qu'on a vécu. On a testé le rêve à deux, et puis on se contente d'amours successives ou parallèles. Et finalement, ça ne s'avère pas si mal que ça (les parallèles) ! Parce que ce qu'il reste, une fois bien tamisé, c'est peut-être le meilleur.
Mais pour répondre à ta question : transition ? pas transition ?
Peut-être transition. Peut-être évolution et réorganisation.
Quand on a l'état d'esprit suffisamment détaché (comme le tiens) pour admettre l'un comme l'autre, on est assez mûr pour que le meilleur subsiste. Et le meilleur, c'est la complicité unique que tu as avec ton mari. Complicité qui demeurera quel que soit l'avenir : comme ami, ou comme co-conjoint (ou même comme conjoint unique après un temps d'expériences !)