Participation aux discussions
Discussion : Mon ami fait une pause car il vit mal ma seconde relation, dois-je arrêter celle-ci ?

Leolu
le samedi 12 décembre 2015 à 18h28
Ann
Nous ne souhaitons pas nous quitter, ni lui ni moi.
C'est vrai. J'ai trop insisté sur ce point (qui n'est qu'une tendance forte dans ces cas-là).
C'est la limite entre des conseils vus de l'extérieur, qui ne peuvent que révéler des éléments qu'on ne voit pas quand on est trop dans la situation, mais qui restent généraux (et parfois à côté de la plaque).
Vous seuls connaissez la force des émotions de l'un et de l'autre. Et les besoins de chacun en un instant T.
En l'occurrence, votre besoin personnel semble consister à vous recentrer sur une situation simple et rassurante : le couple refermé. Et peut-être faudrait-il reporter la passion pour un peu plus tard ?...
Ou alors laisser votre première relation s'éloigner d'elle-même (puisqu'elle semble le désirer), le temps que vous en terminiez avec... les difficultés ?
Cela n'aura qu'un temps, de toute façon.
Discussion : Mon ami fait une pause car il vit mal ma seconde relation, dois-je arrêter celle-ci ?

Leolu
le samedi 12 décembre 2015 à 14h52
Ann : j'ai retrouvé ce texte, en rapport à ta situation, très court et très perspicace :
DIX MAUVAISES RAISONS DE DEVENIR UN COUPLE LIBRE
Discussion : Le polyamour ne soigne pas le désamour

Leolu
le samedi 12 décembre 2015 à 14h45
Ces trois situations forment un exemple concret de ce qu'Audren disait dans son texte "Dix mauvaises raisons de devenir couple libre".
Dans lequel on trouve plusieurs autres réflexions en liens, dont "prélargage déguisé en adultère" qu'on pourrait assimiler à un "prélargage déguisé en polyamour", dans ces trois cas.
Je trouve assez triste que même cette évolution sentimentale, qui pourrait faire office de "remède" au couple en déshérence, ne soit pas probante. L'un des principes du polyamour vise pourtant à ne pas avoir à abandonner obligatoirement une relation primaire ! Peut-être faut-il que ses deux membres soient en adhésion totale au principe, ce qui est extrêmement rare...
Reste la désunion salvatrice... qui est la seule solution en mono, et très courante en poly. Sauf qu'elle y est naturelle, presque conceptuelle. J'en parlais hier en café poly, et on m'a fait cette remarque : "mais pourquoi serait-ce un mal que de se séparer ?". J'ai approuvé, puis je me suis dit : "peut-être que parce qu'en mode mono, c'est un échec, alors qu'en poly, ce n'est qu'une évolution".
Mais on attend toujours ces exceptions qui confirmeraient la "règle"...
Discussion : Mon ami fait une pause car il vit mal ma seconde relation, dois-je arrêter celle-ci ?

Leolu
le vendredi 11 décembre 2015 à 18h16
bonheur
Si on ne peut être en relation asexuée ou peu sexuée et que ça ne nous convient pas, on s'extrait de la situation que l'on vit mal mais on n'impose pas.
Je ne vois pas d'asexuels, ici.
Juste une primo-amoureuse qui n'a plus de désir (lequel s'est réveillé, donc...) et un primo-amoureux frustré (qui voudrait bien mais ne peut point).
Et puis il y a cette force incroyable de l'inertie conservatrice... de laquelle on ne s'extrait qu'en étant mis en situation où l'on est obligé de faire ses propres choix.
Discussion : Est ce que l'on peut être bien avec sa partenaire poly que si nous avons nous même une autre relation ?

Leolu
le vendredi 11 décembre 2015 à 17h30
(je n'avais pas vu cette seconde discussion)
Ann
J'étais en couple depuis plusieurs années et depuis 2 ans j'ai un second amoureux. Le premier est malheureux. Plusieurs personnes me disent que la seule manière de ne pas l'être est qu'il ait lui même une seconde relation. Pensez vous que c'est vrai ?
Il me semble qu'il a eu devant lui l'exemple (sa femme avec un autre) et l'occasion de faire ce choix pendant 2 ans, et qu'il ne l'a pas fait.
La réaction habituelle d'un homme qui voit sa compagne avoir un autre amoureux pourrait être : "hé bien moi aussi !" (ne serait-ce que pour tenter de lui "ouvrir les yeux")
S'il n'a pas eu, de lui-même, cette réaction, c'est 1) qu'il n'en a pas envie 2) qu'il préfèrerait que "tout redevienne comme avant".
Ce qu'il lui faudrait, à ce qu'il semble, c'est de retrouver l'envie et la capacité de faire ses choix lui-même.
Lorsqu'on est mal de n'être pas aimé à 100% et qu'on se retrouve seul, on devient mal d'être seul... et on cherche à ne plus être seul (et on le peut ! ça change !). Au final, on est heureux de re-aimer.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Mon ami fait une pause car il vit mal ma seconde relation, dois-je arrêter celle-ci ?

Leolu
le vendredi 11 décembre 2015 à 16h42
Ann
un aspect de ce qui rend malheureux mon partenaire est que nous ne partageons quasiment plus de sexualité ensemble depuis plusieurs années, avant que je rencontre cette seconde personne.
Cette seule phrase me semble résumer parfaitement le problème du couple : vous, qui n'aimez plus charnellement votre compagnon de toujours (le premier et le seul pendant longtemps, si j'ai bien compris), et la frustration de votre conjoint qui s'en trouve amplifiée par la découverte que... vous pouviez aimer !
N'est-il pas temps d'écouter votre corps (qui est aussi votre inconscient) ? Vous garderez toujours ce merveilleux ami qui vous accompagne depuis le collège, mais ne serait-il pas temps de reprendre une vraie vie amoureuse ? Une vie à vous, entière et complète ? Polyamoureuse ou pas ? une vie passionnelle quotidienne, et non amicale en colocation ?
D'un autre point de vue, ne pourriez-vous aider votre conjoint à retrouver une vie sexuelle normale, avec une amoureuse de son choix, en lui accordant cette liberté qu'il n'arrivera jamais à s'accorder lui-même ? (lorsqu'on est en couple depuis le collège, on n'a jamais su ce qu'était la diversité amoureuse, et on s'accroche désespérément à la seule chose qu'on connaît)
Et avez-vous lu l'interrogation de Françoise, en parallèle à celle-ci :
/discussion/-bgA-/Le-polyamour-ne-soigne-pas-le-de...
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Polyamour rime-t-il avec autonomie et indépendance ou avec communauté et solidarité ?

Leolu
le vendredi 11 décembre 2015 à 11h46
PolyEric
Polyamour rime-t-il avec autonomie et indépendance ou avec communauté et solidarité ?
C'est amusant, lorsque j'ai trouvé cette discussion, je pensais que le titre évoquait une comparaison avec le couple traditionnel, en deux points :
- dépendance contractuelle VS indépendance et choix de dépendances
ou
- communauté familiale stable VS communautés informelles à géométrie variable
Le mot "communauté", pour moi, représentait : une même famille de pensée, une philosophie commune, voire un maillage de connaissances.
Et pas un éventuel "village polyamoureux".
PolyEric
Polyamour rime avec communauté, liberté et dépendances multiples.
Je suis tout à fait d'accord sur notre besoin foncier de dépendances choisies, la particularité polyamoureuse visant surtout à préserver la notion de "choix" (on ne peut avoir de choix qui si on n'est pas exclusivement attaché à une seule personne), et choix = liberté.
D'ailleurs, j'ai défendu l'idée que la jalousie était moins un désir de possession qu'une peur de perdre sa propre dépendance envers le conjoint.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Café Bi-poly bienveillant vendredi 11 décembre 2015 à Toulouse (nouvelle lune)

Leolu
le vendredi 11 décembre 2015 à 11h26
J'y serai, cette fois-ci. :-)
Dorothée : Scott n'est pas souvent en ligne, mais il répond toujours (via l'EMail qu'on a indiquée lors de l'inscription)
Discussion : Polyamour rime-t-il avec autonomie et indépendance ou avec communauté et solidarité ?

Leolu
le mercredi 09 décembre 2015 à 15h31
Siestacorta
Malheureusement, Mazaurette a aussi eu plusieurs fois des réflexions explicitement anti-polyamour...
Oui oui, je connaissais sa position, et ça m'a amusé aussi. :-)
En essayant de la comprendre, on pourrait se dire que l'idée d'autonomie et d'indépendance est tellement forte, chez elle, qu'elle préfère la successivité plutôt que l'inclusion. On oublie les amants précédent, comme ça, on reste libre et sans attaches.
Et dans le lien de couple lui-même, la dépendance affective n'empêche pas l'autonomie sociale (et même la favorise). Là aussi successivité des tranches de vies sociales.
Elle est plus anti-fusion que pro-parallélisme-sentimental, en fait.
Donc, pour en revenir au débat ci-dessus (indépendance ou communauté ?), son raisonnement m'a fait penser que, si le polyamour tire sa source du besoin d'autonomie et d'indépendance (de féminisme si l'on se réfère à l'évolution des moeurs), il n'en oublie pas pour autant l'affectivité et l'amour au long cours, dans un esprit communautaire (un féminisme apaisé non extrémiste).
Un esprit tribal d'équilibres qui n'est plus la famille ou le couple contractuel.
Discussion : Polyamour rime-t-il avec autonomie et indépendance ou avec communauté et solidarité ?

Leolu
le mercredi 09 décembre 2015 à 12h39
Je remonte ce fil parce que je viens de lire la dernière note de Maïa Mazorette sur ce sujet (autonomie, dépendance) :
MYTHE DE L'HERMAPHRODITE : LE COUPLE COMME COMPLÉTUDE
Elle ne parle là du problème de la fusion que pour le couple traditionnel, mais les arguments mis en avant me semblent être le credo de base du polyamour.
Il est d'ailleurs troublant de s'apercevoir que les "recettes du bonheur du couple" sont celles-là même qui mènent au constat polyamoureux :) !
Les phrases-clefs :
- Et donc, cette idée qu'en amour (et en sexe), on fusionne.
- A mon avis, on est prêt pour le couple quand justement on peut parfaitement se passer du couple.
- Parce que quand vous n'avez rien à « prendre » vous avez tout à donner.
- Parce qu'être un enfant pousse l'autre à se comporter comme vos parents.
- Pour intéresser les autres, il vaut mieux avoir une vie à soi.
- On peut évoluer vers la dépendance, mais j'ai de sérieux doutes sur le fait qu'on puisse commencer sur une situation de dépendance.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Entre libertinage et polyamour

Leolu
le mardi 08 décembre 2015 à 13h17
LuLutine
J'ai (à peu de choses près) vécu ça aussi, et ça n'a pas marché non plus !
Ah ? En effet... C'était le plan B, nous dirons.
Qu'il me semble important d'essayer, dans ces cas là, plutôt que de s'entêter pendant trop longtemps à vouloir concilier les inconciliables (18 ans ?).
Mais c'est vrai que l'inertie est tellement forte, la plupart du temps, qu'il ne reste plus que le choix radical : admettre que rien n'est possible.
Le plan C, donc.
Discussion : Asexualité et Romantisme

Leolu
le mardi 08 décembre 2015 à 11h20
bonheur
Personnellement, un site de rencontre ne m'apportera rien. Merci tout de même pour le lien.
C'est vrai que les sites de rencontres ne correspondent pas toujours à la psychologie PA (dont la tienne).
Mais c'est aussi un blog, dont certains articles auraient pu t'intéresser.
Son auteur tente de faire des rapprochements entre asexualité et d'autres philosophies.
En les listant, je me suis aperçu que beaucoup des situations présentées pourraient, EN PARTIE, et en partie seulement, être pertinentes.
Par exemple, le naturisme (asexualité... dans la vie quotidienne mais pas dans l'intimité du couple), l'amour virtuel à distance (asexualité... avec le correspondant mais pas forcément chez soi), ou ton type de polyamour particulier (asexualité... dans le polyamour à l'extérieur du couple).
Et je suis persuadé que tu es une fervente adepte de la "câlinothérapie" ou du "pouvoir secret du baiser" ;-)
Discussion : Entre libertinage et polyamour

Leolu
le mardi 08 décembre 2015 à 10h36
LuLutine
Franklin pensait sûrement que sa femme (pas complètement exclusive certes mais quand même au fond assez mono) allait finir par le comprendre,
pendant que cette dernière pensait probablement que Franklin allait "devenir raisonnable"...
C'est tout le drame du monopoly, ça, auquel s'ajoute notre conservatisme personnel (ou est tous conservateurs sur quelque chose) : tenter de négocier des petits bouts, dans une vie que l'on voudrait inchangée. Ne pas tenir compte du bouleversement fondamental que consiste un changement de paradigme conjugal, et vouloir à tout prix croire que ce nouveau type de relation n'est qu'une évolution comme les autres qu'il suffit d'intégrer au fonctionnement du couple.
C'est bien souvent illusoire, voire (comme dans le cas présent) mortifère pour le couple.
C'est pourquoi je suis partisan, lorsque la sauce ne prend manifestement pas (il faut quand même le tenter), d'un "divorce-remariage"/"séparation-retrouvailles".
Parce que si l'on ne rebat pas franchement les cartes, ce conservatisme atavique qui nous fait tout accepter pour peu que l'essentiel demeure, n'en finira pas d'enfoncer ce couple uni et aimant dans une situation similaire à la femme battue (la "torture" étant psychologique).
Discussion : Un couple à trois

Leolu
le dimanche 29 novembre 2015 à 12h45
Je crois qu'on connait tous un moment, dans notre vie, où on découvre que les choses ne sont pas éternelles : les amis, notre emploi, le décès de nos parents... et surtout notre couple ! Et bien souvent, cela arrive vers une tranche d'âge assez précise.
Oh ! Bien sûr, on a conscience de la fragilité de ces choses, mais certaines sont sensées être plus solides et durables. Un couple peut durer jusqu'à notre mort. Alors, on n'y pense plus, on tire sur une corde qui nous semble incassable... et puis voilà !
Par chance, votre femme n'en est pas au stade de la rupture (quoique vous en pensiez). Elle tient encore à votre couple, et a juste envie de retrouver un peu de passion, à côté de son quotidien sans surprises. Elle ne fait pas ça contre vus, mais pour elle.
C'est une chance rare et exceptionnelle à ne pas rater !
Vous venez de découvrir combien vous aviez besoin de votre femme. Mais l'aimez-vous vraiment ? Aimer, c'est vouloir le bonheur de la personne chérie, pas notre propre bonheur qui ne nous revient qu'en boomerang.
Si vous l'aimez vraiment, donc, vous devriez être heureux de son bonheur actuel (et soulagé qu'elle veuille rester avec vous).
Parce qu'en fait, ce que vous ressentez, est-ce un chagrin d'amour, une passion à sens unique (= "je l'aime mais elle ne m'aime pas") ou le sentiment d'un immense gâchis personnel (= "je n'arrive pas à me faire aimer") ?
Juste un indice pour vous rassurer : lui aussi, à un moment donné, et malgré le fait qu'il n'ait pas à gérer du quotidien, montrera son côté sombre.
A ce moment, la comparaison se rééquilibrera... pour peu que vous ayez réussi à redevenir "aimable" (digne d'être aimé). Sachant que la séduction, ce n'est pas de faire quelque chose pour quelqu'un, mais d'être un phare, un modèle, un moteur intéressant.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Pourquoi ce n'est pas possible...

Leolu
le vendredi 20 novembre 2015 à 16h34
LeCielEstBleu
Je ne suis pas certaine d'avoir bien compris la réponse de Leolu. (...) Ou à quoi reconnais-tu, Leolu, ce problème d'autonomie ?
Au déni, au refus psychologique... qui est cause du retour en arrière.
Il y a deux autonomies en jeu : celle du poly qui a besoin de retrouver son individualité, et celle du mono qui doit être capable d'oublier qu'il est en couple pour faire sa vie de son côté. Chacun a beau dire "OK, je t'accorde ton autonomie", chacun restera confronté à sa propre problématique d'autonomie.
Ton mari peut bien admettre que tu aies besoin d'être indépendante, il n'arrivera pas pour autant à accepter d'être seul sans toi. Il voudrait bien que tu partes vivre ta vie... mais à condition de pouvoir te suivre :-) . Pour que lui ne soit pas seul. C'est cornélien...
Le plus simple, donc, c'est que tu ne partes pas (ce à quoi on peut arriver en cumulant les exigences qui font penser à de la jalousie).
Il y a deux façons d'arriver à un monopoly réussi, je pense :
- un conjoint ouvert, ou déjà sensibilisé, ou devenu moins fusionnel avec le temps et appréciant que l'amour de sa vie retrouve une nouvelle joie de vivre, d'aimer...
- un conjoint qui a admis une fois pour toute que le "divorce" est consommé. Divorce de "sa vie fusionnelle d'avant".
Il faudrait qu'il ait le sentiment de t'avoir entièrement perdue, pour casser tout espoir de retour en arrière, tout espoir de pouvoir te faire changer d'avis, ou d'arranger les choses d'une façon ou d'une autre.
Non : "voilà, c'est fini, je l'ai perdue, je suis seul".
Ça, c'est ce que je voulais dire avec mon 2) : c'est de SON autonomie dont il doit prendre conscience. Il n'y a plus de fusion. Il n'y a que lui, seul.
Et puis, dans un second temps, lui rappeler que tu l'aimes toujours, que malgré cette fracture d'avec la vie d'avant, les choses peuvent se REconstruire (pas se poursuivre, non ! se réinventer, recommencer à zéro), et que vous allez pouvoir continuer à faire des choses ensemble, à envisager du futur... selon les nouvelles règles.
Je suis persuadé que sans cette rupture, nette et franche, il y aura toujours un sentiment d'excroissance maligne qu'il faudra "guérir", amputer, soigner. Pour lui, ton second amoureux sera toujours une "maladie".
Alors qu'après "la rupture", il devra re-conquérir la nouvelle "toi". Celle qu'il ne connait pas, finalement. Donc une "autre personne" qu'il sera autorisé à draguer puisqu'il sera redevenu autonome.
Bon... ça, c'est dans l'absolu !
J'ai parfaitement conscience de la difficulté de la chose ;)
Discussion : Pourquoi ce n'est pas possible...

Leolu
le mercredi 11 novembre 2015 à 19h18
J'ai l'impression que, lors d'un passage individuel de mono à poly, il y a une étape qui est souvent oubliée dans l'explication à son conjoint :
1) Je suis en couple exclusif
2) J'ai envie de vivre quelque chose qui m'appartient, qui ne tienne plus compte, pour une fois, de mon entourage, fût-ce de mon couple ou de mes enfants. De vivre pour moi.
3) J'ai rencontré quelqu'un avec qui j'ai envie de vivre cette chose intime et personnelle, sans rien changer à ma situation actuelle (à mon couple et à ma famille).
Or, le conjoint passe de 1) à 3) (couple exclusif -> rencontré quelqu'un) sans avoir eu conscience de 2) !
Et tout ce qu'on pourra dire pour le rassurer ne changera pas grand chose à la situation. Parce que le deuxième point n'est pas réellement intégré ni accepté.
Il y a une gradation qu'il n'a pu appréhender. Deux déchirements en un :
1) elle m'aime et ne voit que moi
2) elle veut vivre pour elle-même : elle ne m'aime plus et veut me quitter à cause de moi
3) elle veut vivre quelque chose avec lui : elle ne m'aime plus et veut partir avec lui.
Dans son esprit, il n'y a que des couples. Alors que dans l'esprit poly, c'est l'expérience perso qui importe en premier.
Les relations (même si primordiales) n'arrivent qu'en second. Elles ne font qu'enrichir la vie perso, pas constituer toute la vie. Une association plutôt qu'une fusion.
Quitter une exclusivité, c'est d'abord retrouver son autonomie. PUIS profiter de son autonomie, pour créer ou maintenir des relations.
Et c'est peut-être ça qu'il faudrait expliquer.
Parce que là, tel que c'est vécu, c'est l'autre qui monopolise toute l'attention (sexe, sentiments, temps passé avec lui, abandon, négociations, ...).
On ne peut même plus parler d'autonomie. Ce n'est plus le problème, à ce stade. Et c'est dommage. Parce que c'est ça l'essentiel, mine de rien...
Discussion : Quel est le premier engagement dans vos relations ?

Leolu
le samedi 26 septembre 2015 à 13h42
Le premier engagement ?
Je vais utiliser le mot préféré de Scott Buckley : la bienveillance :)
Pouvoir se dire que quoi qu'on fasse, et quoique l'autre fasse, rien ne sera oublié, de part et d'autre, pour que chacun se sente bien.
Avoir pleinement confiance dans l'autre à ce sujet.
Après, bien sûr, on peut tomber sur des inconciliables ou des incompatibilités. Et là, le dialogue est nécessaire. Mais il serait bon que ça n'arrive qu'en second lieu. Quand vraiment, on en arrive à un cas ou une situation peu habituels...
Ou lorsqu'on fait connaissance, au début, et qu'on construit notre équilibre commun. Pour justement qu'on sache comment l'autre réagit face à ce type de questions (ce qui n'exclut pas de s'en assurer de temps en temps).
La sincérité et/ou l'honnêteté découlent de ça, il me semble... avec leurs limites : sincère et honnête lorsque l'autre en a besoin. Et moins sincère ou honnête si, vraiment, cela ne serait au final pas bienveillant.
Discussion : Monoamour.info : contre-défense et illustrations du monoAmour

Leolu
le mardi 08 septembre 2015 à 18h55
calinou696
Pour moi, chaque relation (amoureuse ou non) est unique.
C'est un discours que j'ai de plus en plus de mal à entendre, ça.
Parce que oui, c'est évident, et surtout lorsqu'on essaie "d'inventer" notre propre façon de vivre l'amour, forcément, chaque relation est unique. Parce que chaque assortiment est unique, Chaque période de notre vie est unique. Nous et notre vie sommes uniques...
MAIS
Il y a quand même des "familles", dans ces façons d'aimer, des ressemblances, des similitudes... La preuve : on s'enrichit de ce que d'autres ont vécus, on se reconnaît dans les témoignages, on a plus d'affinités pour certains récits, certaines situations qui nous sont plus proches et familières...
ET A CONTRARIO
on observe avec surprise et un peu de scepticisme certains comportements et réactions qu'on ne comprend décidément pas (pourtant ce sont aussi des polyamoureux !), on lit des témoignages de personnes qui plus plus intuitives ou plus réfléchies que nous, on peut même les vexer en leur expliquant notre point de vue alors même qu'on se croyait proches... Donc oui, bien sûr que rien n'est jamais totalement pareil.
Et Donc, au lieu de fuir ces particularismes, il me semblerait plus utile de les cerner et de s'en servir de base pour les dialogues et comparaisons.
calinou696
je pense impossible qu'il y ait un jour du prémaché. C'est bien la faiblesse du couple mono
Là, par contre, je suis d'accord. C'est un peu comme ces régimes et républiques dits "démocratiques" mais qui n'admettent qu'un seul parti politique.
Le monoamour est un besoin fort et persistent de notre espèce, MAIS même s'il était ultra-majoritaire et devait le rester, il ne devrait pas être le seul. Un standard, c'est une famille de pensée autour duquel un groupe s'est formé, volontairement et par affinités, PAS une norme obligatoire et exclusive qui interdit toute autre forme de philosophie.
C'est parfois même dans cette distinction, lorsqu'elle est possible, qu'on peut redécouvrir des arguments plausibles pour justifier une façon de vivre plutôt qu'une autre. Et le monoamour, lorsqu'il est bien compris et bien vécu, a d'excellents arguments à opposer !
Discussion : Pic-nic + café poly bienveillants Samedi 5 septembre 2015 à Toulouse, de 15h15 à minuit

Leolu
le samedi 05 septembre 2015 à 11h18
@FloBer : ScottBuckley va te répondre vers midi (lieux de rencontre à Toulouse)
Donc pas d'inquiétude : c'était un peu court, mais pas de problème :-D
(idem pour Naestra7, si ce n'est pas déjà vu avec lui...)
Discussion : Rencontres polyamoureuses hors cadre polyamoureux

Leolu
le vendredi 04 septembre 2015 à 17h17
Il faut faire des choix, dans la vie :
- soit on cible nos goûts et passions, les lieux où on les trouve... et on espère tomber sur des personnes prêtes pour le polyamour
- soit on cible le monde du polyamour, et on y déniche celles qui sont les plus proches de nos goûts et passions
Statistiquement, le premier cas serait le plus vaste (ou le moins restrictif)... pour l'instant.